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00:00:00 RTL, 14h-15h30, c'est le bon dimanche saoul.
00:00:05 J'en ai marre de cette nana là, marre de cette nana.
00:00:13 J'étais bien mieux avant, caliné par ma maman tout le temps.
00:00:19 Il est trop lâche, il va trop vite, le temps passe et me précipite
00:00:23 Vers un homme dont je ne veux pas dire que lui, c'est peut-être moi.
00:00:27 J'ai ce com, j'ai ce com, je ne sais rien de ce qui m'étonne.
00:00:34 Tiens si on se donnait rendez-vous dans dix ans.
00:00:40 Tu dis que c'est pas mon rôle de parler de tout ça,
00:00:46 Qu'avant de prendre la parole il faut aller là-bas.
00:00:51 Elle qui l'aimait tant, elle le trouvait le plus beau de sa jambe.
00:00:57 Elle restait grisée, sans volonté, sous ses baisers.
00:01:05 A la santé des gens que j'aime, à leur bonheur, à leur plaisir,
00:01:12 Que jamais la peur ou la peine ne les empêche de sourire.
00:01:19 Je veux profiter de mes vingt ans, jusqu'au mois sans vingt ans.
00:01:23 Des cheveux bruns, des cheveux gris, des cheveux blancs.
00:01:26 Si on doit prendre un extrait de tous les tubes de l'invité du jour,
00:01:30 l'émission ne durera que cinq minutes puisqu'il n'a fait que des tubes.
00:01:33 Merci de nous accueillir en ce dimanche après-midi,
00:01:36 chez vous, c'est le bon dimanche show de Patrick Bruel.
00:01:40 Je suis tellement content, Patrick, de vous avoir ici pendant une heure et demie.
00:01:44 Comment ça va ?
00:01:45 Très bien, ravi d'être là.
00:01:46 Je suis ravi de vous avoir.
00:01:47 Pendant une heure et demie, on va parler de la tournée qui a commencé il y a quelques jours.
00:01:51 Vous allez être à Paris, à l'accord Arena de Bercy,
00:01:54 la semaine tournée pour laquelle vous vous êtes bien entraîné.
00:01:57 J'ai eu des photos, c'était même en mode boxeur, Patrick.
00:02:00 Oui, un peu d'entraînement, un peu de cardio, un peu de remise en forme.
00:02:03 Ça fait du bien de remonter sur scène ?
00:02:05 Ça fait du bien de retrouver le public, ça fait du bien de retrouver ses sensations,
00:02:08 de retrouver ce pour quoi on fait ce métier.
00:02:11 Ça a toujours été mon moteur.
00:02:13 Il n'y a rien qui est envisageable sans la scène,
00:02:17 sans ses retrouvailles, sans ce partage, ces moments, cette intimité.
00:02:23 Et en même temps, ce caractère très spectaculaire,
00:02:26 puisque cette fois on se déplace avec une grosse machinerie,
00:02:29 avec beaucoup d'écrans, avec de l'interaction, avec un show,
00:02:35 avec une proposition scénographique, musicale, des sons.
00:02:40 Heureusement, le public est là, présent, et accepte toutes ces propositions,
00:02:46 toutes ces audaces nouvelles, encore une fois.
00:02:49 J'essaye d'être là où on ne m'attend pas,
00:02:52 tout en gardant les fondamentaux,
00:02:54 tout en gardant les chansons que tout le monde attend,
00:02:57 mais parfois un peu revisitées, avec une unité sonore.
00:03:02 Et en même temps, il y a un parcours émotionnel dans cette aventure.
00:03:11 Surtout que sur le dernier album que vous portez sur scène,
00:03:13 il y a des chansons qui sont très touchantes.
00:03:15 On a parlé de tout ça pendant une heure et demie, Patrick,
00:03:17 mais juste avant, on a l'habitude d'avoir un comité d'accueil pour notre invité.
00:03:19 C'est-à-dire que ce sont des gens qui vous ont laissé des messages,
00:03:21 qui savaient que vous étiez avec moi aujourd'hui.
00:03:23 Alors soit un petit message de sympathie, soit pour partager une anecdote.
00:03:25 - Soit de haine. - Non, de haine, on n'a pas trop.
00:03:27 Ce n'est pas dans l'esprit de l'émission.
00:03:29 Le premier message, c'est Icar.
00:03:32 - Salut Patrick, salut Bruno, salut à tous les auditeurs de RTL, c'est Icar.
00:03:36 Alors ma petite anecdote, c'est ne dites jamais à Patrick qu'un rail est un rail,
00:03:41 parce qu'il le sait.
00:03:42 On était à la basilique de Klukenberg, devant la reine de Belgique.
00:03:45 J'ai bien prononcé Klukenberg, j'espère.
00:03:47 Et il a gentiment décidé, parce que c'est un amour de m'accompagner sur une de mes chansons,
00:03:52 et à un moment donné je me plante.
00:03:54 Et là j'ai cru bon de lui dire "c'est un rail".
00:03:56 Alors qu'il savait que c'était un rail, et qu'il savait que je savais que c'était un rail,
00:03:59 et que c'était moi qui m'étais planté.
00:04:01 Je pense que là, si ses yeux avaient des munitions,
00:04:04 il m'aurait tiré dessus et je ne serais plus de ce monde.
00:04:07 Voilà, sinon à part ça, c'est un amour.
00:04:09 Ne dites jamais à Patrick Bruel, qui a une oreille absolue,
00:04:11 qu'un rail est un rail.
00:04:13 Je vous embrasse.
00:04:15 Écoute mon cher Richard, ton honnêteté, ton honneur,
00:04:19 elle est à la hauteur de ta mauvaise foi de ce jour là.
00:04:23 Oui, parce qu'en fait on a fait quelque chose d'assez extraordinaire.
00:04:29 Tu sais, dans le cadre de l'Instit,
00:04:33 j'étais allé visiter des écoles, partout, en France, en Suisse, en Belgique.
00:04:37 Et en Belgique j'avais été visiter une école à Molenbeek.
00:04:39 On m'avait dit, est-ce que...
00:04:41 Je dis oui, c'est un plaisir d'aller à Molenbeek et de rencontrer des enfants.
00:04:45 Pourquoi pas ? C'est sujet à discussion, à débat.
00:04:49 C'était passionnant. Et quelques mois plus tard,
00:04:51 il y a eu cet énorme spectacle dans la basilique de Kockelberg,
00:04:55 à côté de Molenbeek,
00:04:57 avec des enfants...
00:05:01 Il y avait mille enfants, enfin, jeunes,
00:05:05 pas que des enfants, des jeunes, en insertion, en décrochage,
00:05:09 qui venaient d'associations d'un peu partout.
00:05:13 C'était vraiment quelque chose de très fort, de très touchant.
00:05:15 Et à un moment donné, c'est vrai qu'on chantait des chansons,
00:05:19 chacun chantait ses chansons,
00:05:21 et Icar, à un moment donné, sur une chanson à lui,
00:05:23 qui était à Mimaneira, je crois,
00:05:27 d'un coup il s'aperçoit qu'ils n'ont pas de pianiste.
00:05:31 Je dis, je vais le faire.
00:05:33 Je sais faire.
00:05:35 J'avais jamais joué la chanson, mais bon, je le fais d'oreille.
00:05:37 C'était pas difficile.
00:05:39 Donc je joue la chanson, et je fais la chanson,
00:05:41 et ça se passe très bien.
00:05:43 À un moment donné, alors que je crois que je suis vraiment en train de jouer le bon parti,
00:05:47 il se plante magistralement,
00:05:49 mais il se tourne vers moi et fait "c'est un ré !"
00:05:53 Et là je le regarde, comme il a dû le décrire, en effet,
00:05:55 avec des yeux, peut-être, je dis "ben ouais, je sais, c'est ce que j'ai joué, un ré."
00:05:59 Voilà. - C'est toi qui t'es planté.
00:06:01 - C'était drôle.
00:06:03 C'est un garçon tellement incroyable.
00:06:05 - J'ai l'impression que c'est un peu votre nouveau BFF, Icare,
00:06:07 c'est-à-dire qu'il y a eu une vraie rencontre émotionnelle et artistique avec ce garçon.
00:06:11 - C'est une rencontre humainement très élevée, artistiquement très élevée.
00:06:15 Et voilà, vous rencontrez parfois,
00:06:19 assez tard,
00:06:21 un de vos frères.
00:06:25 Vous ne saviez pas que vous aviez un frère dans cette partie du monde,
00:06:29 et vous ne saviez pas qu'il y avait un frère comme lui dans une partie de votre cœur.
00:06:33 - C'est vrai, c'est vrai.
00:06:35 - C'est très joli ce qu'on a vécu, ce qu'on vit ensemble.
00:06:37 Et au-delà de cette chanson qu'on a faite, "Origami",
00:06:39 il y a eu aussi la proposition que je lui ai faite d'écrire avec moi la chanson "Des Enfoirés".
00:06:45 Et là, je crois que j'ai rarement vu se dessiner un sourire sur un visage,
00:06:51 comme ce jour où je lui ai annoncé ça.
00:06:53 C'était comme un cadeau pour lui, et il nous l'a rendu en cadeau,
00:06:55 puisqu'il a écrit ce texte merveilleux de cette chanson, qui s'appelle "On reste".
00:06:59 Qu'on écoutera tout à l'heure.
00:07:01 Autre message du comité d'accueil de Patrick Bowell,
00:07:03 quelqu'un qui a également travaillé sur cet album,
00:07:05 c'est Quentin Mozyman.
00:07:07 - Salut Bruno, salut tout le monde, c'est Mozyman.
00:07:09 Bonjour Patrick. On m'a demandé de raconter une anecdote,
00:07:13 difficile, je ne te cache pas, d'en trouver une seule,
00:07:16 entre ma sœur qui écrivait ton prénom au feutre indélible vert
00:07:20 sur les murs de notre maison quand j'étais enfant,
00:07:23 jusqu'au moment où on se dit qu'on va travailler toute la nuit,
00:07:26 et qu'au final on décide de goûter des huiles d'olive,
00:07:30 de ces moments passés en studio,
00:07:32 et puis surtout ce moment, moi je crois quand même,
00:07:35 c'est le moment qui nous ressemble le plus,
00:07:37 c'est Patrick qui a accepté de venir dans mon émission sur Twitch,
00:07:40 et on a décidé, j'ai un peu décidé d'ailleurs,
00:07:43 il n'était pas trop d'accord avec ça, de remixer le café des délices,
00:07:46 et on a passé deux heures incroyables ensemble,
00:07:49 et c'est surtout que le truc est devenu complètement viral derrière,
00:07:52 et je reçois tous les jours, je vous jure que c'est vrai,
00:07:55 tous les jours je reçois un message d'un fan de Patrick,
00:07:58 d'une fan de Patrick qui me dit "mais quand est-ce que sort ce remix ?"
00:08:01 alors je pense qu'il est temps d'officialiser cette chose,
00:08:04 qu'est-ce qu'on fait Patrick ?
00:08:06 Il était temps, putain, il était temps,
00:08:11 parce que d'abord, je n'étais pas d'accord,
00:08:14 je voulais absolument qu'on fasse un remix,
00:08:16 mais je pensais que peut-être c'était mieux de trouver une autre chanson que celle-là,
00:08:19 et lui il a insisté sur ça, je lui ai dit "ok on y va",
00:08:21 et c'était vraiment super, c'était complètement dingue ce qu'il a fait,
00:08:24 et malheureusement on n'a pas poussé au bout le truc,
00:08:28 oui il faut le faire, oui on le fait,
00:08:30 vas-y je vais débouler chez toi dans les pneus 3 jours,
00:08:33 puis on va le faire, enfin déjà toi tu vas débouler à Bercy,
00:08:36 donc Pierre on va en parler sur place.
00:08:38 - Alors autre message de votre comité d'accueil,
00:08:40 c'est quelqu'un qui se fait assez rare sur RTL,
00:08:42 et pourtant il fait partie de l'ADN de cette station,
00:08:45 et il restera et il reste l'un des animateurs stars d'RTL,
00:08:49 c'est Philippe Bouvard.
00:08:51 - Bonjour mon cher Patrick, ça me rajeunit de vous entendre,
00:08:57 ça me rappelle le temps, et c'est un temps assez long,
00:09:02 puisque notre partie a duré tous les lundis soirs,
00:09:07 pendant 11 ans chez moi,
00:09:10 et vous en étiez évidemment le plus beau fleuron,
00:09:14 vous justifiez votre titre de champion du monde,
00:09:18 en nous rasant régulièrement,
00:09:20 et de temps en temps, quand par hasard,
00:09:23 vous perdiez un peu,
00:09:25 et bien vous étiez plus mauvais joueur que bon joueur,
00:09:30 puisque ces jours-là, vous quittiez la table,
00:09:34 sans nous avoir dit au revoir.
00:09:37 Alors je voudrais simplement vous rappeler,
00:09:40 qu'il y avait dans cette partie, Vincent Lindon,
00:09:44 et que Vincent Lindon était à l'époque le fiancé,
00:09:49 de Caroline de Monaco,
00:09:51 et tous les lundis, avant que notre partie commence,
00:09:56 elle appelait au téléphone,
00:09:59 pour vérifier que son cher et tendre,
00:10:02 jouait bien au poker avec ses copains,
00:10:05 et pas à l'écarté avec ses copines.
00:10:09 - C'est extraordinaire !
00:10:11 Déjà je remercie Philippe, qui a accepté tout de suite de vous laisser un message.
00:10:15 - Merci Philippe, enfin voilà,
00:10:16 et on retrouve Philippe Bouvard qui n'a rien perdu de sa verve,
00:10:20 et de ses annonces.
00:10:23 Alors en effet, j'ai sûrement été assez mauvais joueur,
00:10:27 mais quel souvenir,
00:10:30 cette partie que Philippe organisait chez lui, rue Saint-Ferdinand,
00:10:33 - Mais ça vous étiez un peu mauvais joueur des fois que vous partiez ?
00:10:36 - Non, partir sans dire au revoir, franchement il déconne.
00:10:39 Ça a peut-être arrivé une fois !
00:10:42 Enfin à mon avis, je n'ai perdu qu'une fois !
00:10:46 C'était une partie où on s'amusait plus,
00:10:49 on ne venait jamais pour perdre dans un parti de poker.
00:10:53 Mais bon, ce n'était pas une compétition internationale,
00:10:56 sur laquelle on est concentré,
00:10:57 c'était une partie entre amis, reçue divinement chez Philippe,
00:11:01 avec un dîner auquel il tenait absolument.
00:11:04 On ne pouvait jouer, franchement, que ceux qui venaient au dîner avant,
00:11:08 c'était pas un tripot, c'était juste...
00:11:12 Donc il y avait cette convivialité, on échangeait avec des gens formidables,
00:11:15 c'était une partie avec des copains, c'était très agréable.
00:11:18 - Dernier message de votre groupe ?
00:11:20 - C'est un monsieur, c'est l'une des très grandes incarnations,
00:11:25 sinon l'incarnation absolue d'RTL,
00:11:27 c'est vraiment... Philippe...
00:11:29 - Merci Philippe, je t'embrasse très fort,
00:11:32 parce que je ne sais pas ce qui lui a pris de me vouvoyer là, mais c'est bien !
00:11:35 - Mais ça c'est l'étiquette radio !
00:11:37 - Oui, évidemment !
00:11:38 Dernier message cher Patrick, c'est Joyce Jonathan.
00:11:41 - Bonjour Patrick, c'est Joyce, j'espère que tu vas bien.
00:11:44 Je voulais savoir si tu préférais les pains au chocolat,
00:11:47 les chocolatines ou les pains au chocolatines ?
00:11:50 - Ben oui, vous avez vu ça la semaine dernière,
00:11:55 ça rigole beaucoup, surtout quand on présente notre approche de Bordeaux,
00:12:01 c'est vrai que j'ai lancé le pain au chocolat,
00:12:06 il faut pas dire ça là-bas !
00:12:07 - Ben à Bordeaux, c'est une erreur !
00:12:08 - Donc du coup j'ai dit "pains au chocolatines".
00:12:11 Mais voilà, et Joyce, je commence tout ?
00:12:14 - Non, c'est bon, on pourrait monter ce que tu as dit avant sur Joyce.
00:12:17 - Oui, bien sûr, on fera le montage.
00:12:18 - C'est Patrick Bruel qui fait son Bon Dimanche Show sur RTL,
00:12:25 en tournée dans toute la France, en Belgique, en Suisse,
00:12:27 on va donner quelques dates et on va parler de cette tournée avec Patrick
00:12:29 qui fait son Bon Dimanche Show sur RTL, à tout de suite.
00:12:31 - À tout de suite.
00:12:33 - Comme on s'était promis, comme tu m'avais appris.
00:12:38 - La comète de Halley passe dans le ciel une fois tous les 76 ans.
00:12:43 - Le Bon Dimanche Show sur RTL, c'est tous les dimanches après-midi.
00:12:49 - Choisissez votre camp !
00:12:51 - Pour ma part, j'ai déjà sorti mon télescope.
00:12:55 - Jusqu'à 15h30, le Bon Dimanche Show sur RTL.
00:13:01 - Patrick Bruel fait son Bon Dimanche Show sur RTL, en tournée dans toute la France.
00:13:06 Il sera cette semaine à Paris, 14 et 15, c'est à l'accord au Arena.
00:13:10 Le 20 à Strasbourg, au Zénith, à Clermont-Ferrand au Zénith le 26,
00:13:14 il y a d'autres dates qu'on va mettre sur RTL.fr.
00:13:17 À Bordeaux, justement, vous allez retourner le 2 mai prochain.
00:13:20 Dans une interview, Patrick, vous aviez dit concernant les tournées
00:13:23 que vous étiez un grand anxieux et que vous craigniez toujours
00:13:26 de ne pas être à la hauteur.
00:13:27 Mais après 40 ans de carrière, des tournées à succès, c'est toujours le cas.
00:13:30 Il y a toujours cette petite flippe ?
00:13:32 - Oui, à l'aube d'une tournée, c'est-à-dire avant de redonner sa nouvelle copie,
00:13:39 sa nouvelle proposition, sa nouvelle audace, ce nouveau challenge.
00:13:45 Je ne vois pas qui pourrait être arrivé, sûr de lui, ou rassuré.
00:13:51 Moi, la seule chose qui pouvait me rassurer, c'était de savoir que les salles allaient être pleines,
00:13:54 parce que c'est quasiment complet partout, à part les 2, 3,
00:13:59 quelques places encore dans quelques villes.
00:14:01 C'est très touchant et très flatteur.
00:14:03 Donc ça, ça rassure, évidemment.
00:14:05 Mais ça ne fait qu'augmenter l'appréhension et le stress de se dire
00:14:11 "Est-ce que je vais être à la hauteur de l'attente de tous ces gens,
00:14:15 de mon attente, de mon dernier rendez-vous ?"
00:14:18 À part la tournée acoustique qu'on a faite en 2021,
00:14:20 le dernier gros rendez-vous, c'était en 2019,
00:14:22 avec cette tournée gigantesque, avec ces écrans,
00:14:25 avec ces propositions scéniques qui étaient quand même super.
00:14:27 Donc là, on arrivait encore avec une nouvelle proposition.
00:14:31 - Mais tout à l'heure, je parlais de votre entraînement,
00:14:33 vous aviez fait un peu de boxe avant la tournée, etc.
00:14:35 Est-ce que justement, vous avez l'impression de remettre votre titre en jeu ?
00:14:37 Est-ce qu'il y a ce truc-là de dire "il faut être aussi bien, voire mieux" ?
00:14:42 - Toujours.
00:14:43 - Donc en fait, c'est une pression supplémentaire à chaque fois.
00:14:45 - Toujours.
00:14:46 Moi, je viens du sport de haut niveau,
00:14:48 donc peut-être que c'est ma formation qui fait qu'en effet,
00:14:50 on remet le titre en jeu à chaque fois,
00:14:52 parce que rien n'est jamais acquis,
00:14:54 parce que quelle légitimité on aurait à penser
00:14:57 que les gens se contenteraient de quelque chose de juste bien,
00:15:02 où il y a tellement d'autres propositions,
00:15:04 tellement d'autres artistes qui sont sur scène,
00:15:06 tellement d'autres propositions et de spectacles depuis des années.
00:15:09 Ça ne cesse d'être incroyable, étonnant.
00:15:13 Oui, voilà, il faut bosser, il faut travailler, il faut réfléchir,
00:15:18 il faut rester cohérent, il faut rester cohérent à ce qu'on est,
00:15:21 à ce qu'on défend, à ce qu'on a envie de dégager.
00:15:24 Qu'est-ce qui se dégage de ce spectacle aujourd'hui ?
00:15:26 Vous viendrez le voir ?
00:15:27 - Évidemment, je viendrai vous voir à Paris cette semaine.
00:15:29 - Les gens qui sortent des salles depuis le début de la tournée
00:15:33 ont l'air d'être heureux et de dire aux autres que ça vaut le coup de venir.
00:15:38 Voilà, c'est la seule chose qui est importante pour moi.
00:15:40 Les gens sortent de la salle en disant aux gens
00:15:42 "Vous auriez dû venir, finalement, ah ouais, c'est bien,
00:15:45 il se passe un truc qui est fou".
00:15:47 Bon ben, c'est génial.
00:15:48 Moi, si c'est ça, je suis content.
00:15:50 Si vous rentrez dans une salle et que vous sortez différent, j'ai réussi.
00:15:55 Si vous sortez différent d'un cinéma parce qu'un film vous a bousculé, on a réussi.
00:16:00 Si vous sortez différent d'un musée, devant un théâtre, devant une œuvre d'art,
00:16:02 devant quoi que ce soit, en étant différent du moment où vous êtes rentré,
00:16:05 alors c'est que c'est réussi.
00:16:07 - C'est l'occasion surtout de voir en live des chansons que vous avez adorées
00:16:11 sur le dernier album "Une fois encore",
00:16:13 qui était la version customisée de "Encore une fois",
00:16:15 des titres qu'on va pouvoir découvrir sur scène.
00:16:17 Alors justement, puisque l'album s'appelle "Une fois encore",
00:16:19 il est sorti maintenant le 17 novembre dernier,
00:16:21 on a décidé de vous faire une interview "Une fois encore", cher Patrick.
00:16:25 - "Encore une fois" !
00:16:26 - Si vous pouviez passer une fois encore un moment avec une personne chère, ce serait qui ?
00:16:31 - Guy Carcassonne.
00:16:33 Guy Carcassonne, qui était mon professeur de...
00:16:39 Il était conseiller politique, professeur de droit,
00:16:43 un immense prof de droit constitutif,
00:16:48 mais c'était surtout mon ami, mon meilleur ami,
00:16:50 mon socle, mon frère, mon repère.
00:16:53 J'ai fait une chanson qui s'appelle "Mon repère"
00:16:55 dans un album qui lui est consacré.
00:16:58 Et donc oui, bien sûr, que j'aimerais passer...
00:17:01 Et à plus d'un titre, puisque j'aimerais aujourd'hui
00:17:04 avoir son commentaire, sa voix, sur tout ce qui se passe,
00:17:09 sur ce que le monde nous réserve depuis qu'il est parti en 2013.
00:17:13 Je passe mon temps à lui dire, si tu savais,
00:17:17 si tu savais.
00:17:19 Et que j'essaye d'étayer mes raisonnements à travers la réponse que lui pourrait...
00:17:24 - Pourrait apporter. - Pourrait apporter.
00:17:26 Donc il est là.
00:17:28 Quand on dit de quelqu'un, vous savez, il est parti, mais il est encore là,
00:17:31 il est encore là parce que je l'utilise presque.
00:17:34 Je m'adresse à sa pensée, à son champ lexical,
00:17:40 à son esprit de synthèse,
00:17:43 dans le moment plus que troublé qu'on traverse.
00:17:47 C'est ça mon repère. Magnifique.
00:17:54 Interview une fois encore, Patrick, si vous aviez la possibilité de revivre
00:18:03 une fois encore un tournage de film, ce serait lequel ?
00:18:06 Oh, c'est difficile parce que là, vraiment,
00:18:10 il y en a tellement.
00:18:13 Revivre l'expérience du prénom,
00:18:16 et c'est un des plus beaux canons de ma vie,
00:18:19 revivre l'expérience du coup de ciroco,
00:18:22 de ma mise au monde au cinéma par Arcadie, avec Roger Hanin,
00:18:25 et Mardi Lalonga.
00:18:27 Oui, parce qu'avant de vous connaître en chanson, vous vous connaissez au cinéma,
00:18:29 c'est dans le coup de ciroco qu'on vous découvre pour la première fois.
00:18:32 C'était ma première apparition, en 1978.
00:18:35 Et oui, ou de revivre l'Union Sacrée,
00:18:40 ou de revivre le tournage d'Un Secret, avec Claude Miller,
00:18:43 ça a été quelque chose d'assez extraordinaire.
00:18:46 Si vous aviez la possibilité de rechanter une fois encore une chanson
00:18:49 qui ne vous lassera jamais, Patrick,
00:18:51 mais je n'ai pas l'impression que vous êtes dans cette mécanique-là d'artiste
00:18:54 qui dit "ah non, mais celle-ci, je ne veux plus la chanter", etc.
00:18:56 D'ailleurs, à chacune de vos tournées, vous prenez un malin plaisir
00:18:59 parfois à réorchestrer de façon différente
00:19:03 des titres sur lesquels on vous attend.
00:19:05 Oui, mais elles sont toutes là.
00:19:07 C'est important de le dire pour cette tournée.
00:19:09 C'est important, parce que pour moi, c'est un devoir par rapport au public.
00:19:13 Mais en plus, ça me fait plaisir parce que je les aime, les chansons.
00:19:15 Chaque chanson représente un moment de ma vie, de mon parcours,
00:19:18 d'une émotion ou de quelque chose.
00:19:21 J'aime ces chansons, et je ne veux pas priver les gens
00:19:25 d'une chanson pour laquelle ils sont peut-être venus.
00:19:29 Peut-être sont venus pour une chanson, moi ça m'arrive d'avoir un spectacle
00:19:31 ou un artiste pour une chanson précise.
00:19:33 S'ils ne me la chantent pas, ça me frustre.
00:19:36 Oui, ça peut mettre en colère, même parce que vous alliez le dire,
00:19:38 ça me fait enrogue.
00:19:39 Mais c'est vrai que moi, ça m'est arrivé d'aller à des concerts
00:19:41 en disant "bah, ils ne jouent pas ce truc".
00:19:42 Oui, alors que c'est le truc qui est emblématique.
00:19:44 Tu ne peux pas imaginer que je ne fasse pas place des grands hommes
00:19:46 dans un concert, que je ne fasse pas casser la voix,
00:19:48 que je ne fasse pas dire...
00:19:49 Non, mais il y a un groupe, par exemple, comme Radiohead,
00:19:50 qui ne veut plus chanter "Creep", qui a été pourtant leur plus gros succès,
00:19:53 mais parce que, justement, ça a été tellement un succès
00:19:55 qu'ils ne veulent plus le chanter.
00:19:56 Oui, mais c'est une posture.
00:19:57 Moi, qui suis tellement fan de Radiohead,
00:20:01 ça me manque.
00:20:04 Je me dis "mais pourquoi ?"
00:20:06 Alors, c'est leur choix, après, c'est le choix de l'artiste
00:20:10 de faire ce qu'il veut, il est sa manière d'exposer.
00:20:13 Parce que l'artiste vous dit, en substance,
00:20:15 "je ne veux pas être l'homme d'un seul tube
00:20:18 ou l'homme d'une seule chanson".
00:20:19 Moi, j'ai cette chance.
00:20:21 On ne me mettra jamais dans une seule chanson.
00:20:23 Parce que, à leur regard, à la place des grands hommes,
00:20:25 à "Casser la voix", je te le dis quand même,
00:20:27 je peux en faire une bonne petite liste,
00:20:31 qui fait que ça ne sera jamais une seule chanson.
00:20:34 Alors qu'en effet, il y a des artistes qui sont catalogués
00:20:37 sur une seule chanson, donc ça peut les gêner.
00:20:39 Mais enfin, sur Radiohead, il y en a quand même quelques-unes.
00:20:43 Tom York, il en a besoin.
00:20:45 Oui, il en a quelques-unes aussi.
00:20:47 Montpellier, le 23 mai,
00:20:51 c'est une des dates de la tournée de Patrick Noël.
00:20:54 Une grosse date à l'aréna de Montpellier,
00:20:55 qui est vraiment cette salle absolument extraordinaire.
00:20:57 Et ça va être un très gros rendez-vous Montpellier avec...
00:21:01 J'en dis pas plus, parce que ça va être un très bon moment.
00:21:03 Soyez là. C'est Patrick Noël qui fait son Bon Dimanche Show sur RTL.
00:21:06 On va se retrouver dans quelques instants.
00:21:07 A tout de suite.
00:21:08 Le Bon Dimanche Show, c'est l'émission préférée de Céline Dion.
00:21:16 Bonjour, c'est Céline Dion et j'écoute le Bon Dimanche Show.
00:21:20 Exactement ce que je disais.
00:21:22 Bruno Guion, jusqu'à 15h30 sur RTL.
00:21:25 Vous êtes reconnu là-bas, Patrick, bien sûr.
00:21:28 Ça va pas mieux.
00:21:30 Patrick Noël fait son Bon Dimanche Show sur RTL.
00:21:33 On parle de la tournée et de cet album.
00:21:35 Une fois encore que vous allez chanter sur scène.
00:21:37 Moi, il y a une chanson qui me bouleverse sur l'album, c'est celle-ci.
00:21:41 "Voyez-vous qu'un livre peut changer une vie"
00:21:45 "Elle leur apprenait, voyez-vous qu'un livre peut être un ami"
00:21:52 La chanson, vous parlez de votre maman et de son métier d'institutrice.
00:21:57 C'est un hommage aux corenseignants.
00:21:59 C'est un hommage à ces gens qui, avec amour, abnégation, transmettent.
00:22:10 Donnent à nos enfants les premières clés pour entrer dans la société.
00:22:14 Leur donnent le goût de la lecture, du savoir, du partage, du travail, de l'échange.
00:22:23 Cette chanson, c'était pour rendre hommage aux instits.
00:22:28 Et en même temps, c'est un clin d'œil à ma maman.
00:22:32 Ce n'est pas le seul clin d'œil à ma maman dans cet album.
00:22:36 Il y a aussi le clin d'œil avec "Je reviens" sur l'Algérie.
00:22:38 J'imagine qu'on va parler.
00:22:40 On est dans une émission professionnelle.
00:22:45 Dès qu'on parle d'un truc, je peux vous dire que ça part, ça s'enchaîne.
00:22:49 Les mecs, ils savent ce que tu vas dire.
00:22:51 On est à la page 3.
00:22:53 Ça écrit à l'avance ou quoi ?
00:22:55 Pour revenir à l'instit, le plaisir d'avoir ce compagnon de route qu'est le livre,
00:23:05 le bouquin, on retrouve.
00:23:08 Celui qui, par des mots, par des identifications, vous suive.
00:23:16 Ce sont des points de repère dans votre vie.
00:23:19 Pour vivre ce moment, il faut avoir quelqu'un qui vous initie.
00:23:23 Quelqu'un qui vous dit "Regarde, c'est pas mal si tu lis ça.
00:23:27 Commence par quelque chose comme ça.
00:23:29 Tu vas voir, après tu pourras passer à ce livre-là."
00:23:32 Tu rentres dans un processus où la lecture devient indispensable à ton quotidien.
00:23:37 C'est un beau compagnon de vie, tout comme peut l'être un instrument de musique.
00:23:41 Ma maman a toujours contribué à ça, en tout cas pour moi.
00:23:47 C'est vrai qu'un des moyens les plus jolis de la remercier,
00:23:53 de ce qu'elle est, de ce qu'elle a toujours fait pour moi,
00:23:57 pour mes frères, pour tout le monde d'ailleurs, pour ses élèves,
00:24:00 pour les gens en général,
00:24:02 je pense que de retourner en Algérie était quelque chose d'important.
00:24:08 Important pour moi, mais important pour elle évidemment.
00:24:11 Puisqu'on parle de "Je reviens", plutôt que de réécouter l'extrait de "Je reviens",
00:24:14 je voudrais vous faire écouter l'extrait d'un artiste.
00:24:17 On avait fait un... Je ne sais pas si c'est ça que vous passerez,
00:24:31 si vous remontez, mais ça serait très intéressant de passer le duo que j'ai fait avec Idir.
00:24:35 La partie où Idir m'avait appelé...
00:24:37 Alors, Idir m'avait appelé...
00:24:40 J'ai appelé Idir, le plus grand chanteur cabile.
00:24:44 - Oui, gigantesque star.
00:24:46 - Un homme immense, un monsieur, un vrai monsieur.
00:24:51 Quelqu'un qui m'a honoré de son affection,
00:24:55 et qui m'avait téléphoné un jour et qui avait dit
00:24:57 "J'ai entendu votre chanson, "Les larmes de leur père",
00:25:00 que j'avais écrite juste après le printemps arabe.
00:25:03 Et il me dit "J'en ai été bouleversé, je voudrais qu'on la chante ensemble,
00:25:06 et j'aimerais écrire la partie en cabile".
00:25:13 Et on s'est retrouvés au studio, et ça a été un moment de grâce,
00:25:18 vraiment, avec cet homme extraordinaire.
00:25:21 Et c'est pour ça qu'il est évoqué dans la chanson.
00:25:25 (Chanson en arabe)
00:25:38 Des regards qui se lèvent, un monde qui s'achève,
00:25:43 Ils puisent leur courage dans les coups, les outrages,
00:25:48 Les années à se taire, les larmes de leur père,
00:25:53 C'est l'arme de Jasmin, qui porte leur destin,
00:25:58 Dans l'histoire de leur terre, le plus beau reste à faire.
00:26:04 (Chanson en arabe)
00:26:12 - Ça vous touche encore ? - C'est magnifique !
00:26:15 - C'est bouleversant. - C'est bouleversant,
00:26:17 il nous a quittés bien trop tôt.
00:26:22 C'est pour ça que je l'évoque dans "Je reviens".
00:26:25 (Chanson en arabe)
00:26:37 Patrick Bruel qui fait son bon dimanche show.
00:26:40 - Alors Patrick... - J'aurais pu dire l'Algérie.
00:26:42 Non, on va sauter du coca-laine, vous savez ici,
00:26:44 on peut se permettre un peu tout et n'importe quoi,
00:26:46 c'est dimanche sur RTL, on va parler de l'Algérie dans quelques instants.
00:26:50 Mais d'ici là, je voudrais qu'on vous a prévu une petite interview.
00:26:55 Vous êtes un grand joueur de poker, on le disait tout à l'heure avec Philippe Bouvard.
00:27:05 On vous a prévu une petite interview poker.
00:27:07 Vous allez comprendre, on a prévu un jeu de cartes,
00:27:10 avec des personnalités qui sont normalement censées vous évoquer des moments de votre vie.
00:27:14 On va se retrouver dans quelques instants sur RTL, à tout de suite.
00:27:19 Bruno Guillaume, il est...
00:27:21 En tout cas, il est sur RTL jusqu'à 15h30, c'est déjà ça.
00:27:26 Patrick Bruel fait son bon dimanche show sur RTL,
00:27:29 on parle de cette tournée qui cartonne, qui a démarré le 1er mars dernier.
00:27:32 Vous serez cette semaine à Paris, les 14 et 15 mars, ça va se passer à l'Accor Arena.
00:27:37 On va, Patrick, par les cartes, l'espace de quelques secondes.
00:27:39 Je le disais en début d'émission, il y a Philippe Bouvard qui nous a laissé un petit message
00:27:43 et qui parlait de votre passion commune du poker.
00:27:45 J'ai un petit jeu de cartes particulier qu'on va vous donner.
00:27:49 Et donc, dans l'ordre, vous allez tirer une carte et vous verrez chaque carte...
00:27:52 - T'as un hasard ou dans l'ordre ? - Non, non, dans l'ordre, ça nous arrange.
00:27:55 Parce que moi, je suis plus joueur de belote, donc c'est pour ça que sinon on va pas être...
00:28:00 - Tu veux dans l'ordre d'ici ? - Non, dans l'ordre du dessus.
00:28:03 Vous tirez une carte, vous allez voir, il y a une tête, on a modifié un peu les visages.
00:28:07 Et c'est censé vous évoquer quelque chose, une anecdote en particulier.
00:28:10 Par exemple, la première, on la voit apparaître, c'est Michel Sardou.
00:28:13 - Ah, il y a une tête dedans ! - Mais oui !
00:28:15 Michel Sardou, que je vais aller voir le 16 à La Défense.
00:28:23 Mais moi, c'était surtout par rapport au déclic de Sardou qu'on voulait vu à l'Olympia.
00:28:28 - Évidemment. - C'était un déclic de chanson.
00:28:30 20 janvier 1975, j'ai souvent raconté cette anecdote, mais elle est jolie.
00:28:36 Je cherchais des places pour France-Pays de Galles, boulevard des Capucines, au wagon lit.
00:28:39 Il n'y avait plus de place. J'étais là avec mes 20 balles.
00:28:42 J'étais un peu dépité. Et là, je passe devant l'Olympia, et il y a un gars qui me dit
00:28:47 "J'ai une place en plus pour ce soir, est-ce que vous voulez me l'acheter ?"
00:28:49 Je lève la tête, je vois Michel Sardou. Ce n'est pas forcément ce que j'écoutais à l'époque.
00:28:52 J'étais plus sur Maxime Le Forestier, Led Zeppelin et compagnie.
00:28:58 Mais je ne sais pas, que ziter, la maladie d'amour, pourquoi pas ?
00:29:05 Et j'y vais.
00:29:07 Et là, je prends une claque. Je vois cet artiste qui rentre et qui tient pendant deux heures
00:29:15 avec un charisme, avec des chansons, et certaines extrêmement touchantes,
00:29:21 puisque c'était le soir où il créait pour la première fois "La fille aux yeux clairs".
00:29:25 Il l'avait même chanté deux fois.
00:29:28 Et puis il fait défiler toutes les chansons, certaines que je connaissais, d'autres que je ne connaissais pas.
00:29:34 Je me dis "Waouh, c'est fort ce qui se passe là, c'est incroyable".
00:29:38 Et je suis resté tout seul en haut, parce qu'en plus je m'étais fait un peu avoir, c'était le dernier rang de la place.
00:29:42 - C'était 20 bas là, on ne va pas non plus... - Le dernier rang du balcon, tout en haut là-bas.
00:29:47 - Oui c'est loin, c'est très très loin. - C'est très très loin, il était petit.
00:29:50 Et je suis resté, je me suis fait très très bien, je me suis resté tout seul, les gens partaient,
00:29:55 je me suis resté assis sur mon siège tout seul, la salle vide, qui se vidait,
00:29:59 puis je regardais en bas et je me suis dit "Tiens, moi un jour je serai là comme lui".
00:30:04 Comme ça. Et le lendemain je suis rentré à la maison,
00:30:09 j'avais un copain qui avait une guitare accrochée à son mur depuis un bon moment,
00:30:14 et puis j'ai commencé à me dire que j'avais envie de jouer des chansons,
00:30:19 j'ai commencé par Bob Dylan, et puis très vite j'ai commencé à chanter des chansons de Sardou,
00:30:23 parce que elles étaient à la fois pas faciles, et à la fois elles étaient un test assez extraordinaire.
00:30:29 Et je me souviens quand "Le France" est sorti, et d'ailleurs c'est pour ça que c'était très émouvant pour moi
00:30:33 la semaine dernière de chanter "Le France" au Resto du Chœur,
00:30:36 quand "Le France" est sorti et que je chantais sur le disque,
00:30:40 et que j'ai réussi à pousser cette voix "Que le plus grand navire de guerre"
00:30:44 un truc qui monte là comme ça, et que j'arrivais à chanter ça,
00:30:47 au point que ma mère a ouvert la porte et elle m'a dit "Qu'est-ce que tu fais, tu es bien fou ?"
00:30:51 C'était pas tout à fait dans la culture, dans la lignée, mais c'était intéressant.
00:30:57 Et voilà, ça a été un vrai déclic.
00:31:01 Et voilà, quel artiste !
00:31:03 - Et depuis vous avez fait l'Olympia, je confirme.
00:31:05 - Et oui, donc 12 ans plus tard, là je te dis c'est 75, donc en 87,
00:31:12 en mai 87, je me suis retrouvé sur la scène de l'Olympia, en vedette comme on dit.
00:31:18 - Autre carte, attention, regardez, elle va apparaître devant vous, c'est Barbara.
00:31:24 Alors il y a eu l'album hommage très souvent, je pense à vous.
00:31:32 Grand fan de Barbara, Patrick.
00:31:34 - Barbara arrive dans ma vie quand j'ai 8 ans,
00:31:38 où ma maman achète cet album, Barbara en public à Bobineau.
00:31:43 Et ses chansons ne cessent d'habiter la maison.
00:31:49 Et pourquoi est-ce que cette femme vient me toucher à ce point ?
00:31:56 Pourquoi est-ce qu'elle vient chercher des choses enfouies ?
00:31:59 Je ne sais pas.
00:32:00 - C'est un texte ?
00:32:01 - Je ne sais pas, et ça continuera toujours.
00:32:05 Toujours, puisque en 74 j'ai eu la chance d'aller la voir au Théâtre des Variétés,
00:32:09 ensuite en 78 à l'Olympia, ensuite en 81 à Pantin.
00:32:13 Et je ne cesse d'aller voir et de sentir que cette femme comprend
00:32:21 certaines de mes douleurs, certaines de mes angoisses, de mes inquiétudes.
00:32:27 Je ne sais pas pourquoi.
00:32:29 Puisque personne à l'époque ne sait ce qu'elle raconte vraiment dans ses chansons.
00:32:34 Puisqu'on va savoir ce qu'elle raconte réellement,
00:32:36 après sa mort, dans ses mémoires posthumes,
00:32:38 on va comprendre le drame épouvantable qu'elle a vécu
00:32:42 et qu'elle traduit par cinq chansons.
00:32:44 - Notamment "L'Aigle Noir".
00:32:46 - Évidemment, je n'ai jamais traversé une douleur comparable.
00:32:49 Mais elle venait chercher quelque chose.
00:32:51 C'est quelqu'un qui était unique, absolument unique, sur scène.
00:32:56 Probablement la plus grande émotion que j'ai eue en voyant quelqu'un sur scène.
00:32:59 Vraiment, c'était fou.
00:33:01 Ce qui se passait entre le public et Barbara, c'était dingue.
00:33:05 J'en faisais partie.
00:33:07 Après, j'ai eu cette chance inouïe de la rencontrer.
00:33:10 Et puis qu'on commence une correspondance, je dirais.
00:33:15 - Une relation épistolaire, on appelle ça.
00:33:17 - Épistolaire parce qu'elle m'a envoyé des fax à l'époque.
00:33:21 Et dans un des fax, elle me disait "très souvent, je pense à vous".
00:33:25 C'est pour ça que j'ai appelé cet album "Très souvent, je pense à vous".
00:33:29 - Autre personnalité, vous parliez de bête de scène.
00:33:31 Regardez qui apparaît. C'est une carte.
00:33:33 Le roi de carreaux qui cache le visage de Johnny Hallyday.
00:33:38 - Le roi tout court.
00:33:40 C'est la chance que j'ai eue de faire ces rencontres.
00:33:47 Et qu'à chaque fois, ces rencontres n'ont pas été que des rencontres superficielles de gens de métier.
00:33:56 C'est d'aller loin avec Johnny.
00:33:58 On est devenus des amis très forts, très intimes.
00:34:02 - Pour vous avoir vu tous les deux sur scène, il y avait cette connivence dans son oeil.
00:34:06 Quand vous chantez en duo, quand vous arrivez à tenir la note sur certains titres,
00:34:10 et on voyait qu'il y avait une certaine fierté de "oui, tu la passes".
00:34:14 - Il aimait ça. Il aimait chanter avec moi.
00:34:18 Il aimait chanter avec Florent.
00:34:20 Il aimait chanter avec ceux qui avaient de la voix, du répondant.
00:34:24 - Avec Lara Fabian, avec des gens qui pouvaient tenir la note.
00:34:27 - C'est pour ça que ce Stade de France 98 est fou.
00:34:29 Quand tu vois le casting qu'il y avait avec lui pour chanter.
00:34:33 Et il était heureux pour toi.
00:34:35 C'était un vrai gentil Johnny.
00:34:40 C'était quelqu'un qui était très introverti.
00:34:46 Et plus il y avait de monde, moins il se livrait.
00:34:49 Et moins il y avait de gens, plus il y avait quelque chose qui se passait.
00:34:52 Et nos déjeuners, nos têtes à tête, nos rencontres...
00:34:57 C'était super.
00:34:59 Il était là dans des moments importants pour moi.
00:35:01 Il m'a tendu la main quand peut-être c'était moins évident.
00:35:05 C'était vraiment une belle relation.
00:35:12 Je suis heureux d'avoir quelqu'un comme lui.
00:35:16 Mes prix sous son bras, mais au faire d'un peu de son amitié.
00:35:23 C'est la chance pour moi de ce métier.
00:35:26 Je suis rentré dans ce métier parce que j'étais amoureux des chanteurs.
00:35:30 J'aimais les artistes.
00:35:32 J'allais voir des spectacles tout le temps.
00:35:34 J'aimais écouter des disques.
00:35:36 J'aimais partager.
00:35:37 C'est pour ça que je fais autant de duos.
00:35:38 J'adore les duos.
00:35:39 J'adore partager.
00:35:40 Vous n'avez pas ce sentiment là aujourd'hui quand un Icar chante avec vous ?
00:35:43 Qu'Icar a un peu ce même sentiment par rapport à vous ?
00:35:47 "Waouh, Patrick Lowell il est en train de me prendre sous son aile."
00:35:50 Il y a un petit côté de transmission quand même aussi.
00:35:52 Ça me fait plaisir de jouer moi aussi de temps en temps un rôle de passeur
00:35:55 ou de pouvoir transmettre puisque c'est notre mission.
00:35:58 On est là pour transmettre.
00:36:00 C'est le fondement de notre existence.
00:36:03 Donc oui, bien sûr, je suis touché quand des jeunes artistes
00:36:09 peuvent me demander mon regard ou un conseil.
00:36:14 Mais encore que, souvent j'en apprends plus des autres.
00:36:19 Quelles que soient les générations.
00:36:22 Patrick vous reste avec nous.
00:36:24 Dans quelques instants, c'est Valérie Zetoun qui va venir nous rejoindre.
00:36:27 Évidemment, avec Valérie, on va parler de musique.
00:36:28 A tout de suite.
00:36:29 Quand le bon dimanche show commence,
00:36:37 le monde entier se tait et l'écoute.
00:36:41 Chut, Marcel.
00:36:45 C'est évidemment faux.
00:36:47 On dit ce qu'on veut.
00:36:49 Chut, Marcel. Deuxième fois.
00:36:51 Patrick Bruel fait son bon dimanche show.
00:36:57 Après avoir réuni plus d'un million de spectateurs la dernière tournée.
00:37:03 Quand on se dit "le gars monte sur scène",
00:37:05 c'est des chiffres de dingue.
00:37:07 À chaque fois, il y a un engouement, il y a une attente.
00:37:10 Et je sais que c'est une attente réciproque
00:37:12 parce que je sais que vous bouillez d'envie à chaque fois de monter sur scène.
00:37:16 Oui, mais c'est un peu ce qu'on disait au début.
00:37:18 Les gens qui viennent au concert généralement,
00:37:20 et depuis donc toutes ces années,
00:37:22 sont plutôt contents et disent aux autres
00:37:25 qu'ils auraient peut-être dû venir,
00:37:27 ou que ça vautrait le coup de venir.
00:37:28 Du coup, ces autres, finalement, viennent
00:37:30 et redeviennent à leur tour des ambassadeurs, des ambassadrices.
00:37:34 Donc, ça dure depuis toujours.
00:37:35 C'est pour ça qu'il faut être à la hauteur.
00:37:37 C'est pour ça qu'il ne faut pas décevoir.
00:37:38 Et ce passage de génération en génération,
00:37:40 parce que...
00:37:41 Ça, c'est chouette.
00:37:42 Il y a vraiment un renouvellement générationnel dans les cinq ans.
00:37:43 Je vais être très honnête avec vous, Patrick.
00:37:44 On prépare l'émission et à un moment, on regarde et on se dit
00:37:46 "Putain, mais c'est pas possible, il n'y a pas cet âge-là, Patrick."
00:37:48 Il y a une énergie, un truc qui fait que
00:37:51 vous passez toutes les générations sans vieillir,
00:37:54 j'ai envie de dire. Vraiment.
00:37:55 Mais non, mais c'est vrai.
00:37:57 Je vais venir tous les dimanches.
00:37:59 Après, je fais payer.
00:38:01 C'est sans mal.
00:38:03 Mais très honnêtement, il y a ça, il y a ce passage-là.
00:38:06 J'ai un peu de succès.
00:38:07 40 ans de succès, évidemment.
00:38:08 Oui, j'ai un peu de...
00:38:09 J'ai de la chance d'être plutôt en forme,
00:38:12 mais plutôt... peut-être...
00:38:14 Vous savez qu'on a un âge génétique et un âge normal.
00:38:16 Donc, je vais me référer à mon âge génétique.
00:38:18 Et puis voilà, j'en suis plutôt content.
00:38:20 Je m'en porte très bien.
00:38:22 Et oui, il y a une énergie qui est...
00:38:25 qui vient de cet enthousiasme,
00:38:27 et de cette capacité d'émerveillement toujours intacte.
00:38:29 Je suis toujours content de faire des choses.
00:38:32 J'ai cette chance inouïe de pouvoir choisir,
00:38:35 d'être obligé de rien.
00:38:36 Donc, tout ce que je fais, je le fais avec plaisir, par plaisir.
00:38:39 Je suis très heureux d'être là.
00:38:41 J'aime beaucoup votre concept.
00:38:43 J'aime beaucoup cette idée du Late Show, mais l'après-midi.
00:38:47 C'est vrai que c'est un concept qui pourrait être très très beau en télé.
00:38:50 En télé, franchement.
00:38:51 Merci.
00:38:52 On attend avec impatience qu'un jour,
00:38:53 la France ait son Late Show comme nous avons nous.
00:38:55 Puisque je passe beaucoup de temps aux Etats-Unis.
00:38:58 On a quand même ce qu'on appelle les Late Shows,
00:38:59 qui est exactement le concept de ce que vous faites,
00:39:01 quelque chose comme ça.
00:39:02 Et c'est très agréable.
00:39:03 Je suis content.
00:39:04 Et c'est vrai que je ne suis jamais aussi heureux
00:39:06 que quand je suis en tournée, que quand je suis sur scène.
00:39:08 Et que quand je partage avec des musiciens, avec des techniciens,
00:39:13 avec une équipe et avec ce public extraordinaire.
00:39:17 Ce public vraiment, c'est pas de la démagogie, c'est pas de la flagornerie.
00:39:20 C'est merci.
00:39:22 Qu'est-ce que je peux dire d'autre ?
00:39:23 Merci.
00:39:24 Merci d'être là, merci d'avoir été là, merci d'être toujours là.
00:39:26 Et merci de signifier cette...
00:39:30 Vous avez eu peur des fois, justement, que le public ne soit plus au rendez-vous ?
00:39:33 On a toujours peur.
00:39:34 Bien sûr.
00:39:35 Honnêtement, pour un artiste, des fois, il y a des coups de poker sur des albums, etc.
00:39:40 Quand vous vous dites "Ah bah tiens, je vais reprendre l'album sur la bande Saint-Jean", etc.
00:39:44 Les années 30, ouais.
00:39:45 C'est couillu quand même.
00:39:46 Oui, c'était couillu.
00:39:47 Mais c'était bizarre d'entendre autour de moi autant de réticence sur cet album,
00:39:53 autour des chansons des années 30.
00:39:54 J'entendais même "Tu vas me foutre ta carrière en l'air".
00:39:57 Franchement, non.
00:39:58 Au pire, les gens ne l'apprécieraient pas.
00:40:02 Je leur remettrais dans ma guitare, mais ce n'est pas ça qui va changer mon parcours.
00:40:05 Je ne fais pas un truc...
00:40:08 Non, j'avais envie de dépoussiérer juste ces merveilleuses chansons
00:40:14 qui racontent un moment très important de notre histoire également.
00:40:18 Puisqu'on remet chaque chanson dans son contexte.
00:40:21 Le spectacle était très joli d'ailleurs à l'époque, parce qu'il resituait tout dans son contexte.
00:40:26 Ces chansons font partie de notre histoire, de notre patrimoine, de notre vie.
00:40:32 Elles sont très belles et extrêmement bien écrites.
00:40:36 Dans toute école d'écriture de chansons, on pourrait prendre les chansons de Damien,
00:40:42 les chansons de Fréhel, les chansons de notre maître à tous qui est Charles Trenet.
00:40:47 Cet album m'avait rendu très heureux.
00:40:51 Au début, cette idée que tout le monde trouvait nulle, après 3 millions d'albums,
00:40:56 c'était devenu la réalité du siècle.
00:40:58 Les artistes qui avaient partagé avec moi les duos sur cet album étaient tellement heureux de l'avoir fait.
00:41:03 Et quels artistes !
00:41:04 Ça allait de Charles Aznavour à Johnny, en passant par Goldman, à Souchon, Cabrel...
00:41:08 J'en oublie, mais il y avait tout le monde.
00:41:10 Des débutants.
00:41:11 Ça tombe bien qu'on parle de musique, c'est Valérie Zettone qui vient de nous voir.
00:41:17 On l'aime chaque dimanche à son fauteuil ici dans l'émission.
00:41:21 Aujourd'hui, Valérie, vous allez parler d'un artiste que Patrick apprécie particulièrement.
00:41:26 Bonjour Patrick !
00:41:28 Bonjour Valérie !
00:41:29 Je suis ravi de vous voir.
00:41:30 Vous savez que vous êtes la seule star à qui j'aurais aimé travailler et qui m'a rejetée.
00:41:36 Ça me fait beaucoup de peine.
00:41:38 Je ne vous ai tellement pas rejetée.
00:41:42 C'est vous qui avez quitté la maison.
00:41:45 On se connaît avec Valérie depuis très longtemps.
00:41:48 Quand il est arrivé chez Paul Hidor, c'est ça ?
00:41:51 Non, je veux juste dire, c'est là où tu as fait quelque chose d'énorme dans ma vie.
00:41:55 J'y ai pensé avec Didier.
00:41:57 Je ne déconne pas, je m'occupais de Khaled au tout début.
00:42:01 Sur Didi, personne n'en voulait en télé.
00:42:04 Et puis j'arrive à décrocher un Taratata.
00:42:07 Et je fais une demande, et on ne se connaissait pas.
00:42:11 Je fais une demande à ta maison de disques.
00:42:13 Je dis, est-ce que Patrick Bruel accepterait de chanter avec Khaled en duo ?
00:42:17 Et je me dis, j'ai eu qu'une chance.
00:42:19 La réponse a été oui tout de suite.
00:42:22 Et ça a été un duo légendaire.
00:42:24 Et vous avez contribué à l'explosion de Khaled à cette époque-là.
00:42:29 Il était fou de joie de chanter avec vous.
00:42:31 C'était une époque où on travaillait pour la paix, contrairement à aujourd'hui.
00:42:35 Il faut continuer.
00:42:39 Cela dit, une fois que j'ai fait ma demande de boulot qui a été rejetée...
00:42:44 (rires)
00:42:49 Il y a déjà 20 ans que Claude Nougarou nous a quittés, en mars 2004.
00:42:54 Et je tenais à rendre un petit hommage à ce grand artiste.
00:42:57 (musique)
00:43:05 "Dansez sur moi" est la plus belle réponse à ceux qui prétendent que la langue française ne swingue pas.
00:43:10 D'ailleurs, cette mélodie américaine, il l'entend dans sa bagnole à la radio un matin.
00:43:15 C'est le générique de l'émission "Pierre Bouteiller, la légende de France Inter".
00:43:19 Nougarou s'arrête à une cabine téléphonique, appelle la radio et demande de qui est cette musique.
00:43:25 "Girls Talk" de Neil Hefti, lui répond-on.
00:43:29 Il existe d'ailleurs une version chantée par Julie London.
00:43:32 (musique)
00:43:39 Nougarou n'a pas du tout envie de faire l'adaptation du texte, alors il écrit "Dansez sur moi", beaucoup plus poétique.
00:43:46 Parce que, dès le début de sa carrière, la poésie est omniprésente dans ses textes.
00:43:51 (musique)
00:44:11 Dans ce titre, il aborde la paternité, à une époque où les hommes n'étalent pas leurs sensibilités.
00:44:17 Nous sommes en 1963 et un artiste qui parle de la peur de devenir père, de s'engager, de ne pas savoir construire, de ne pas savoir aimer, ça ne court pas les ondes.
00:44:28 Sous le sédeur de Don Juan, macho du sud-ouest, Nougarou est un romantique passionné.
00:44:33 Et puis, il y a son amour infini pour le jazz, comme un cadeau divin.
00:44:38 Ce sont des musiques qui projettent sur mon écran intime toute une imagerie biblique.
00:44:48 Je vois un bon Dieu ruisselant de bonté, de barbe, avec un petit enfant sur la draperie de sa cuisse gauche.
00:44:57 Et le jazz est certainement, à mes yeux, la musique du XXe siècle, en tout cas, ça a été la musique de mon enfance, de ma jeunesse.
00:45:08 Le jazz, il l'aime tellement fort qu'il prend le risque de s'attaquer au Blue Rondo à la Turque de Dave Brubeck.
00:45:14 Et pour chanter des paroles sur un monument pareil, il faut être soit fou, soit complètement givré.
00:45:20 Quand j'ai ouvert les yeux, tout était sombre dans la chambre, j'entendais quelque part comme une sommerie.
00:45:25 J'ai voulu bouger, aïe la douleur dans l'épaule droite, tout à coup, me coupa le souffle.
00:45:29 Là encore, on entend tout le génie de l'auteur qui raconte sa cavale après un hold-up pour aller vivre au soleil avec sa suzie.
00:45:36 Le macho et le romantique cohabitent encore une fois.
00:45:39 Et puis, en 1965, personne ne chante aussi vite. C'est presque un rap avec 20 ans d'avance.
00:45:46 Mais il y a aussi le pessimisme de Nougarro qui se fait mourir à la fin de la chanson.
00:45:51 Oui, Nougarro voyait la vie en noir, il en a même fait une chanson.
00:45:55 Y'en a qui voit la vie en rose, voyant la voir, la vie en noir.
00:46:02 Ce titre qui n'est pas très connu du grand public est une des clés pour le comprendre.
00:46:07 D'ailleurs, lorsqu'il était heureux, il disait être accablé par les bonnes nouvelles.
00:46:12 Lors de ses débuts à Paris, il vit dans un appartement rue Saint-Julien-le-Pauvre,
00:46:16 d'où il voit Notre-Dame qui l'inspire énormément.
00:46:19 Mais il n'arrive pas à placer son bureau devant la fenêtre.
00:46:22 Alors il installe deux rétroviseurs sur son bureau pour voir la catégorie lorsqu'il écrit.
00:46:27 Si c'est pas être poète, ça !
00:46:29 Armstrong, je ne suis pas noir, je suis blanc de peau.
00:46:36 Lorsqu'il ré-emménage à Toulouse, il a une vue sur la Garonne.
00:46:39 Il installe un chevalet de peintre sur lequel il écrit ses chansons
00:46:44 pour profiter du fleuve qui est une source d'inspiration pour lui.
00:46:48 Nogaro est un esthète du stylo.
00:47:03 Avec lui, pas besoin d'imagination, pas même besoin de vidéo.
00:47:07 Ses paroles suffisent à nous projeter ses images.
00:47:10 Sur l'écran noir de mes nuits blanches, moi je me fais du cinéma.
00:47:19 Et puis il y a aussi les traversées du désert que tous les grands artistes ont connus.
00:47:23 Cette période où l'inspiration est moins là,
00:47:26 où des jeunes arrivent avec des nouveaux styles, de nouveaux sons.
00:47:30 En 1985, Nogaro est viré comme un malpropre de chez Barclay.
00:47:34 Il s'entend dire qu'il n'est plus dans le coup, qu'il a plus de 50 piges
00:47:38 et qu'il est peut-être temps de raccrocher les gants.
00:47:40 Mais si le petit taureau accuse le coup, il n'est pas K.O.
00:47:48 Bien au contraire, il va bomber le torse.
00:47:51 Car chez Barclay, on a oublié l'adage "Qui a tu bé-tu-bras ?"
00:47:55 Sur les conseils du producteur Mick Lanaro, Nogaro part vivre à New York.
00:47:59 Il accepte de travailler avec Philippe Cesse, le producteur de Chakakane ou encore d'Aljaro.
00:48:04 Cesse est artistiquement à l'opposé de Nogaro.
00:48:07 Mais ce mariage va faire des étincelles.
00:48:09 New York, sur lequel vous pouvez d'ailleurs entendre Nile Rodgers,
00:48:21 casse la baraque et marque l'incroyable retour du Sphinx,
00:48:24 qui redevient numéro un à plus de 55 ans
00:48:27 et est redécouvert par toute une nouvelle génération.
00:48:30 Si j'ai tenu à rendre hommage à Claude Nogaro, mon cher Bruno,
00:48:43 c'est parce que souvent, lorsqu'on parle des très grands artistes français disparus,
00:48:47 on a tendance à l'oublier.
00:48:49 Peut-être parce qu'il n'avait pas la personnalité d'un Brel ou d'un Gainsbourg,
00:48:53 mais pour moi, il fait partie des géants de la chanson française.
00:48:57 Bon dimanche !
00:48:58 Merci Bayeri !
00:49:03 Je vous voyais taper du pied et réagir.
00:49:06 Il me semble, juste Bruno, que ce qui est arrivé à Nogaro, ça vous est arrivé à la même époque.
00:49:10 C'est très amusant parce qu'on a eu cette chance de se rencontrer avec Claude
00:49:15 et là aussi, il m'a témoigné d'une grande affection
00:49:18 et par l'intermédiaire de Mick Lanaro que tu as cité,
00:49:21 puisque juste après avoir fait "Nougailleur",
00:49:24 que Mick Lanaro a fait pas moins que "Voleur de feu" avec Lavillier
00:49:28 et "Sheller en solitaire".
00:49:30 Et ensuite, on va faire ensemble "À leur regard".
00:49:34 Et donc, "À leur regard", c'est un peu, oui, l'histoire est un peu similaire.
00:49:39 Je quitte donc ce qui est aujourd'hui Universal, mais qui était à l'époque Phonogramme,
00:49:43 puisqu'on me remercie, plus ou moins en se disant, bon, un peu la même chose,
00:49:49 on me laisse partir et je me retrouve chez BMG.
00:49:52 Et je passe donc du premier album de face, qu'on avait vendu à 15 000 exemplaires,
00:49:57 malgré 4 Olympia bourrées à craquer, donc il y avait quelque chose d'assez particulier,
00:50:01 on ne comprenait pas trop, mais bon.
00:50:04 Et j'arrive chez BMG, et là, on vend avec "À leur regard" de 3 millions d'albums.
00:50:09 Et puis toute l'aventure commence.
00:50:11 Et au même moment, Nogaro venait de faire "Nouga York"
00:50:14 et était passé d'une sorte d'ombre à un renouveau en lumière, comme vous l'avez dit,
00:50:21 où il avait vendu, je crois, 500 000 albums ou quelque chose, c'est un énorme succès.
00:50:24 Et il a eu cette phrase extraordinaire, où il avait dit,
00:50:29 "Avec Bruel, ils nous ont mis un coup de pied au cul, ils se sont fait balle au pied."
00:50:34 J'adore l'anecdote !
00:50:38 Alors tiens, c'est bien qu'on écoute un extrait d'"À leur regard",
00:50:41 on va se retrouver dans quelques instants avec Patrick Bruel qui fait son bon dimanche show sur RTL.
00:50:45 Je voudrais qu'on parle d'une chanson qui est sur l'album "Une fois encore",
00:50:49 qui justement me fait penser à "À leur regard", mais de 2024.
00:50:53 A tout de suite !
00:50:54 Le dimanche, Bruno Guillaume pourrait passer sa journée avec Barack Obama.
00:51:09 Mais il préfère être ici, à faire le bon dimanche show.
00:51:12 C'est surtout qu'il ne connaît pas du tout Barack Obama, et en plus il ne parle pas l'anglais.
00:51:17 14h-15h30, c'est le bon dimanche show sur RTL.
00:51:21 Patrick Bruel fait son bon dimanche show sur RTL.
00:51:35 Je disais tout à l'heure qu'il y a eu "À leur regard", et vous en parliez avec cette anecdote avec Claude Noguero.
00:51:41 On en parle, c'est sur "Une fois encore", sur la réédition de l'album,
00:51:45 et en l'écoutant je me suis dit "Tiens, ce serait un peu ce 'À leur regard', mais version 2024,
00:51:50 où vous parlez de la société des fake news, de la pollution,
00:51:54 c'est un peu ça dans l'esprit, on est d'accord ?
00:51:57 Oui, ça passe en revue beaucoup de sujets de société,
00:52:00 c'est une chanson importante pour moi, majeure même, c'est la chanson la plus importante de cet album.
00:52:04 C'est la chanson qui accompagne cette tournée,
00:52:07 et qui tous les soirs fait un véritable...
00:52:11 Il y a un engouement, oui.
00:52:13 Il y a un plébiscite sur cette chanson, je l'ai chantée à la Star Academy pour la première fois,
00:52:17 enfin la deuxième fois que j'avais déjà chanté avant,
00:52:19 mais j'ai chanté à la Star Academy samedi, il y a quelques semaines,
00:52:23 et ça avait eu une résonance incroyable, oui, elle passe en revue beaucoup de choses,
00:52:29 en tout cas elle est rattrapée par l'actualité sans cesse,
00:52:31 et elle est... c'est un peu mon ADN, c'est un peu ce que je suis.
00:52:36 Il y a une phrase qui est géniale dedans, qui dit "les seules grandes guerres, c'est celles qu'on évite".
00:52:39 Oui, oui, oui, c'est la dernière phrase de la chanson,
00:52:43 à la finalité, oui.
00:52:46 La finalité c'est que...
00:52:48 Oui, il faut les éviter.
00:52:51 L'engagement de Patrice Vorel, c'est quelque chose que vous avez toujours eu en vous,
00:52:54 on parlait de votre ADN tout à l'heure...
00:52:56 Oui, ça fait partie de moi, ça fait partie de mon histoire, de ma culture, de mon éducation.
00:53:01 Je me suis toujours... j'ai toujours été très concerné par la vie sociale,
00:53:08 par ce qu'on appelle la politique, la politique c'est la vie de la cité,
00:53:11 et donc j'ai toujours en tant que membre de la société civile,
00:53:15 et artiste aussi, puisque l'artiste a aussi une fonction,
00:53:19 les artistes ont toujours eu une fonction d'empêcher de tourner en rond,
00:53:25 d'avertir, de prévenir, d'écrire, de se prononcer,
00:53:30 donc c'est indissociable, je pense.
00:53:37 Donc oui, en effet, et puis il y a des natures,
00:53:41 il y a des gens dont c'est la nature, qui ont besoin de s'exprimer,
00:53:47 et puis d'autres qui ont pour des raisons X ou Y,
00:53:51 sur lesquelles on porte ou pas des jugements, après chacun vit avec sa conscience.
00:53:58 Mais moi j'ai quelqu'un qui ne peut pas, je ne peux pas...
00:54:02 - Faut pas le garder ! Est-ce que des fois on vous a dit "Patrick, ferme ta gueule,
00:54:05 à un moment, ne pars pas sur ce genre de trucs, ça va te donner une image bizarre,
00:54:10 on va te juger, etc.
00:54:12 - On me l'a dit dans ces termes, on me l'a dit aussi dans d'autres termes,
00:54:15 parfois plus nuancés, mais on me l'a dit dans ces termes.
00:54:19 Mais d'abord, ça ne sert à rien de me dire ça,
00:54:24 je suis en mon âme et conscience, il y a des choses devant lesquelles
00:54:30 je ne peux pas rester silencieux, et je ne le suis pas resté.
00:54:33 Et tant pis, c'est comme ça, et ça fait partie de moi.
00:54:37 - Je crois que c'est pour ça que les gens vous aiment aussi,
00:54:39 c'est ce naturel qui fait que quand vous avez quelque chose à dire,
00:54:42 vous le dites et vous ne vous cachez pas derrière...
00:54:44 - J'essaie surtout qu'une parole soit utile,
00:54:48 et à partir du moment où il y a une prise de parole publique,
00:54:51 il y a une responsabilité.
00:54:53 1) de connaître les dossiers sur lesquels on s'exprime,
00:54:56 ça c'est le B à bas, c'est le minimum,
00:54:58 sinon, en effet, vous pouvez fermer sa gueule.
00:55:01 Et 2) on a quand même un rôle à jouer,
00:55:05 et on a un rôle qui doit être tendre,
00:55:12 quand même quoi qu'il arrive doit être tendre vers l'apaisement.
00:55:15 Voilà, c'est ça.
00:55:18 - Quand vous dites qu'il faut connaître ses dossiers,
00:55:20 ça me rappelle un des premiers moments un peu politiques de Patrick Bruel,
00:55:24 quand vous aviez fait votre 7 sur 7 avec Anne Sinclair,
00:55:26 et tout le monde attendait que vous glissiez sur une peau de banane
00:55:28 en se disant "mais c'est en pleine Bruelmania,
00:55:30 le gars va parler de sujets politiques et il va passer pour un nul",
00:55:33 et c'est tout le contraire qui s'est produit,
00:55:35 parce que vous connaissiez le sujet, les sujets sur le bout des doigts,
00:55:38 et en fait c'est tout le contraire qui s'est passé.
00:55:40 - On avait travaillé, notamment avec Guy Carcassonne,
00:55:43 on avait préparé cette émission ensemble,
00:55:45 à la demande d'Anne Sinclair je m'étais retrouvé sur ce plateau,
00:55:47 alors qu'au départ j'étais plutôt réticent à l'idée d'y aller,
00:55:49 parce qu'il y avait en effet une forte pression et grosse responsabilité,
00:55:53 mais elle jugeait important et utile d'aller s'exprimer à ce moment-là,
00:56:02 sur des sujets précis, donc oui, j'étais allé en effet en ayant bossé un peu mon examen,
00:56:09 c'est comme si tu passes un examen de Sciences Po,
00:56:11 quand tu te retrouves sur une émission politique de grande écoute et de grand niveau.
00:56:16 - Patrick, on va parler des critiques,
00:56:18 on a une rubrique qu'on fait dans l'émission tous les dimanches,
00:56:20 ça s'appelle "Les critiques du web",
00:56:21 on prend une oeuvre de l'invité,
00:56:23 donc ça peut être un bouquin, un film, un album,
00:56:26 et on va voir sur les sites marchands les critiques qui ont été laissées.
00:56:28 On ne garde pas forcément les bonnes ou les mauvaises,
00:56:31 on garde celles qui nous font rire.
00:56:33 - Ah oui !
00:56:34 - Celles qui nous font rire, pourquoi ?
00:56:35 Parce qu'elles tombent à côté, dans le bien ou dans le mauvais,
00:56:36 ça s'appelle "Les critiques du web".
00:56:38 - Alors, vous m'avez facilité la tâche,
00:56:40 parce que vous avez sélectionné vous-même un best-of qui est sorti en 2009,
00:56:44 et on a pris les notes qui ont été laissées sous ce best-of, d'accord ?
00:56:47 Je vais vous faire écouter des critiques qui ont été laissées en français,
00:56:49 alors je pourrais vous les lire direct, ça n'a pas d'intérêt,
00:56:51 je vais vous les faire écouter dans une autre langue,
00:56:53 et à l'oreille, vous allez me dire "Ah, c'est une bonne critique"
00:56:55 ou "C'est une mauvaise critique" et je vous la lirai après.
00:56:57 - J'ai rien compris, mais vas-y, je vous suis !
00:56:59 - Quand on laisse une critique, par exemple, sur Amazon,
00:57:02 on laisse de 1 à 5 étoiles,
00:57:04 et on explique pourquoi on a aimé ou pas aimé.
00:57:06 Et bien, c'est ce qui va se passer maintenant.
00:57:08 - D'accord, et pourquoi une autre langue ?
00:57:09 - Parce que ça nous fait rire.
00:57:10 - Ah ok, d'accord ! - Cherchez pas !
00:57:12 - Voilà ! - A l'oreille, regardez par exemple,
00:57:14 si je vous fais écouter cette critique-là traduite en tamoul.
00:57:16 - "Pas de nouveaux paroles dans les vieilles chansons,
00:57:19 c'est pourquoi j'ai acheté cette position."
00:57:22 - Si je vous dis "Est-ce que c'est une bonne ou une mauvaise critique",
00:57:24 vous me dites quoi ?
00:57:25 - "Ah, ça va être assez chaleureux."
00:57:26 - Oui, c'est une bonne critique.
00:57:27 Donc la critique en français, je vous la lis maintenant,
00:57:29 c'est Jean-Marc Camille.
00:57:30 Il dit "J'ai acheté ce disque car il n'y avait pas ces nouvelles chansons
00:57:33 sur les anciens vinyles."
00:57:34 C'est une vraie critique qui a été laissée.
00:57:36 - "J'ai acheté ce disque..." - Oui, c'est ce qu'on s'est dit.
00:57:39 Oui, c'était votre best-of.
00:57:41 Et il s'est rendu compte que sur les anciens vinyles,
00:57:42 il n'y avait pas vos nouvelles chansons,
00:57:43 puisque c'était vos anciens vinyles.
00:57:45 Vous comprenez ?
00:57:46 Voyez où je vous emmène.
00:57:47 Patrick !
00:57:48 - C'est du lourd, là !
00:57:49 - Oui, mais c'est pour ça !
00:57:50 - Ouais !
00:57:51 - On est sur des critiques...
00:57:52 Regardez, la deuxième, vous allez comprendre.
00:57:53 - "J'ai rencontré cet artiste, par chance, il y a quelques années,
00:57:58 à la maison de mon dentiste.
00:58:00 Le prix est très élevé, et plus encore,
00:58:03 j'ai payé le prix de mon dentiste."
00:58:06 - C'est du malaisien.
00:58:07 - Oui, elle est plus en colère, déjà.
00:58:09 - Eh bien non, elle vous a mis 5/5.
00:58:11 Et donc, la critique, c'est ça.
00:58:12 "J'ai découvert cet artiste, par hasard, il y a quelques années,
00:58:15 chez mon dentiste.
00:58:16 Praticien très compétent, cabinet propre et moderne,
00:58:19 tarif raisonnable, équipe plusieurs remboursés par Mamytuel,
00:58:21 je vous recommande."
00:58:22 Mais c'est une vraie critique de votre album !
00:58:24 Je vous jure, Patrick, c'est une vraie critique !
00:58:26 C'est-à-dire que vous avez eu une super note,
00:58:28 mais pour un truc qui n'avait rien à voir avec vous.
00:58:30 Et enfin, la dernière, c'est la critique numéro 5,
00:58:36 et la dernière critique, on la traduit en bulgare.
00:58:39 "Se jalevam za porazhencestvuto na gana barwel,
00:58:43 ce n'yama da napravi nisto po dobro sletova,
00:58:46 trebva da vyarvas vsebesi, moi Patrick."
00:58:50 - Bonne ou mauvaise critique !
00:58:51 - Elle a dit "My Patrick".
00:58:53 C'était joli, "My Patrick".
00:58:55 Je sais pas, si y'en a eu deux bonnes avant,
00:58:57 celle-là doit être terrible !
00:58:58 - Elle a mis 2 sur 5 !
00:58:59 - Ben voilà, c'est ce qu'on a fait !
00:59:00 - Enfin, c'est Kévin Biloud qui vous a mis 2 sur 5,
00:59:01 donc c'était pour votre best-of sortant 2009,
00:59:03 il a mis "Je déplore le défaitisme de M. Bruel
00:59:05 qui, en sortant son best-of en 2009,
00:59:07 laisse entendre qu'il sait déjà qu'il ne fera rien de mieux par la suite,
00:59:10 faut croire en toi, mon Patrick."
00:59:12 - C'est plutôt gentil !
00:59:13 - C'était plutôt gentil !
00:59:14 - Mais pourquoi ? J'étais pas défaitiste !
00:59:16 - Non, mais parce qu'ils se disent que si on fait un best-of,
00:59:19 c'est que ça y est, on a plus de nouvelles chansons.
00:59:21 Je sais que vous avez prouvé depuis que c'était pas le cas.
00:59:23 - Ah oui, non, non, c'était pas le cas.
00:59:24 - C'était en 2009.
00:59:25 C'est Patrick Bruel qui fait son Bon Dimanche Show sur RTL, à tout de suite !
00:59:44 - Patrick Bruel qui fait son Bon Dimanche Show sur RTL,
00:59:46 en tournée dans toute la France.
00:59:48 Patrick, cette semaine, c'est l'Accord Arena à Paris,
00:59:50 après avoir enflammé, toujours, le Parc des Expos, hier.
00:59:53 Une tournée en France qui va vous conduire par Strasbourg,
00:59:56 ça va être au Zénith, le 20 mars prochain.
00:59:59 Il y aura Clermont-Ferrand, le Zénith, le 26 avril.
01:00:02 Il y aura Bordeaux, l'Arkea Arena,
01:00:04 ça va être au début du mois de mai, le 2.
01:00:07 Il y aura également Montpellier, le 23.
01:00:10 Il y aura Nice, le 25.
01:00:12 Je parle du mois de mai, et toutes les dates, on va les mettre sur RTL.fr.
01:00:16 - Et Marseille, entre les deux !
01:00:17 - Et Marseille, évidemment !
01:00:19 Angoulême, Chambéry, Talence, Carcassonne, Bayonne.
01:00:23 C'est une tournée, on parlait de physique, c'est physique, quand même.
01:00:26 - Oui, oui, d'accord.
01:00:27 On a commencé le 27 février, puis ça nous emmène jusqu'au 12 décembre,
01:00:31 avec quelques interruptions, bien sûr,
01:00:33 puis des gros festivals cet été, avec des grands moments.
01:00:36 - Les Franco, à La Rochelle, de St-Franc.
01:00:38 - Les Franco, je suis très, très heureux de retrouver les Franco.
01:00:40 Le festival de Brive, aussi, qui est formidable.
01:00:43 Aluna, le festival d'Aluna, que j'avais eu la chance d'y chanter une année.
01:00:48 J'avais remplacé Charles Aznavour au pied levé.
01:00:50 Et il y avait vraiment 20 000 personnes qui avaient fait une fête extraordinaire.
01:00:54 Donc je suis très heureux de retourner en Ardèche.
01:00:56 Et puis, voilà, il y a beaucoup de très, très beaux rendez-vous.
01:01:01 - Et de très, très belles chansons, vous allez interpréter sur scène, exprès.
01:01:04 - Nîmes, oui, car ça fera l'ouverture du spectacle aux Arènes de Nîmes.
01:01:09 Je parlais de l'album, une fois encore, Patrick.
01:01:14 Il y a une chanson sur cet album qui me touche beaucoup, c'est celle-ci.
01:01:16 Fais-toi beau, tiens-toi droit, l'avenir nous prend en photo.
01:01:21 On sera, toi et moi, un jour sur ce drôle de tableau.
01:01:25 Tout surpris, bientôt froid, mais j'aimerais qu'on soit présentable.
01:01:30 Rends-le beau, prends-en soin, car ils le déplieront un soir.
01:01:38 Cet instant, ce matin, de sourire perdu dans l'histoire.
01:01:43 Une photo, noir et blanc, un cadre posé sur la table.
01:01:48 De quoi on aura l'air ?
01:01:53 Est-ce que demain sera fier ?
01:01:57 Les souvenirs que nous sommes.
01:02:01 Les souvenirs que nous sommes.
01:02:05 - Cette chanson débute avec une lettre de Michel Manouchion.
01:02:09 La lettre a mêliné ce résistant qui a été fusillé par les Allemands.
01:02:14 La chanson est magnifique, très touchante.
01:02:16 Je voudrais qu'on revienne sur cet hommage que vous avez rendu il y a quelques jours au Panthéon.
01:02:22 - C'était important de faire rentrer un grand résistant et sa femme au Panthéon.
01:02:32 Et important de mentionner que c'est un étranger qui s'est levé pour les valeurs de la République.
01:02:38 C'est un étranger qui s'est levé pour la liberté.
01:02:41 C'est un étranger qui est venu donner de sa vie pour que nous soyons vous et moi aujourd'hui en train de parler.
01:02:49 Donc c'était bien sûr extrêmement émouvant.
01:02:52 - De lire cette lettre, qui est juste la dernière lettre avant qu'il soit fusillé.
01:02:56 - C'est la dernière lettre qu'il envoie à Méliné le 21 février 1944.
01:03:01 J'ai eu envie de lire cette lettre dans cet album et de faire cette chanson.
01:03:09 J'avais envie, après la chanson "Héros" qu'on avait faite avec Paul Ecole,
01:03:12 on a eu envie de prolonger, de focusser sur des héros, précisément les héros non résistants.
01:03:19 Et on avait fait cette chanson sans savoir que j'allais faire partie du comité Manouchian,
01:03:26 sans savoir que Manouchian allait être tellement mis en lumière.
01:03:32 Et tout est arrivé de manière un peu comme ça, concomitante.
01:03:36 C'est un épisode très touchant pour moi.
01:03:40 - Alors puisqu'on parle de souvenirs, c'est compliqué quand on prépare une émission avec vous, Patrick,
01:03:45 et qu'on dit qu'on a qu'une heure et demie, parce qu'il faudrait quasiment toute une journée pour aborder certains points.
01:03:49 - On va le faire dimanche prochain.
01:03:51 - On a récupéré un souvenir, une archive qui date du 25 avril 2012, souvenez-vous.
01:03:57 - Donc tu trouves qu'Apollin et Myrtille, c'est ridicule ?
01:04:00 - Ah ça va, lâche-moi toi aussi.
01:04:02 - Je ne comprends pas.
01:04:04 - Mais arrête de jouer au con ! Tu sais quand même très bien que ce n'est pas les prénoms normaux.
01:04:08 Apollin et Myrtille, on dirait une chanson de Bobby Lapointe.
01:04:11 - Vous l'aviez joué 200 ou 300 fois au théâtre.
01:04:15 - Ça me fait rire à chaque fois.
01:04:17 - C'est ça qui est fou, c'est que, franchement, toute ma carrière, c'est le seul film que je regarde,
01:04:23 mais comme si je n'étais pas dedans en fait.
01:04:25 Je le regarde et ils me font tellement marrer.
01:04:28 C'est tellement fort.
01:04:30 - Il y a eu le film, mais évidemment la pièce a cartonné.
01:04:33 J'ai lu, Patrick, est-ce que c'est vrai que vous avez pris des cours de théâtre, deux heures ?
01:04:38 - Pour jouer cette pièce ?
01:04:39 - Non, au début de votre carrière.
01:04:41 - Non, non, j'ai...
01:04:43 J'ai lu quelque part que vous étiez inscrit à un cours,
01:04:46 que vous avez fait deux heures et qu'après vous êtes parti.
01:04:48 - Oui, oui, en France.
01:04:49 Je n'arrivais pas à rester longtemps parce que ce n'est pas...
01:04:53 Tout ne correspondait pas tout à fait à l'idée que je me faisais du métier et de la façon de travailler.
01:04:59 Mais bon, c'était ce jour-là, ce cours-là.
01:05:01 Mais en revanche, j'ai quand même passé du temps à New York
01:05:05 où j'ai eu la chance de rentrer chez HB Studio.
01:05:08 Herbert Berghoff, Hugh Tagan, qui étaient les professeurs
01:05:11 qui recevaient les artistes avant qu'ils aillent chez Stella Adler et à l'HB Studio.
01:05:15 Donc, ils avaient eu entre leurs mains ce vieux monsieur et cette vieille dame
01:05:19 que je rencontre en 1979, 80, dans ces eaux-là.
01:05:24 Ils étaient déjà à la fin de leur vie,
01:05:27 mais ils avaient vu passer entre leurs mains Al Pacino, Brando, Dustin Hoffman.
01:05:32 Ils avaient vu passer tout le monde.
01:05:33 Et quand un homme comme Herbert Berghoff pose ses yeux sur vous
01:05:37 et vous dit des choses qui vont vous rester toute votre vie,
01:05:41 parce que la confiance d'un homme comme ça, ça vous donne des ailes, ça vous donne force.
01:05:45 Et ça a été important pour moi.
01:05:47 - On parle du Bruel chanteur qui cartonne sur scène
01:05:49 avec cette excitation de remonter sur scène à chaque fois.
01:05:51 Le Bruel acteur, le Bruel comédien, il est toujours dans ce sentiment-là aussi,
01:05:55 l'excitation de jouer dans un film, de monter sur scène ?
01:05:58 - Bien sûr, très excité à l'idée qu'il va sortir prochainement une série,
01:06:04 ma première série que j'ai tournée à l'automne dernier.
01:06:08 Une série franco-israélienne avec les réalisateurs et producteurs de Fauda.
01:06:14 - Fauda qui est une série... - Et de Téhéran.
01:06:16 - Extraordinaire. - Et également, des deux séries très fortes.
01:06:20 Tirée d'un roman de Dov Alfon, votre collègue journaliste et rédacteur en chef de Libération,
01:06:29 qui lui-même était passé par le Mossad et par Aaretz,
01:06:35 et qui raconte, c'est un film d'espionnage, c'est un film de service secret,
01:06:40 c'est un film où il y a un logiciel qui nous a été dérobé
01:06:47 et qui pourrait mettre la planète en danger.
01:06:51 Donc on me demande de reprendre du service, alors que j'ai arrêté ma mission,
01:06:56 et je vais reprendre du service pour essayer de résoudre ce problème
01:06:59 avec la complicité d'une policière française jouée par Natasha Lidiger.
01:07:03 Et c'est haletant, palpitant, extraordinairement bien écrit,
01:07:09 et puis ça a été un bonheur de tourner ça, dans des circonstances qui n'ont pas toujours été simples,
01:07:14 au vu des événements tragiques du mois d'octobre.
01:07:19 Mais ça a été vraiment... J'ai hâte parce que...
01:07:22 - On est sur plateforme, TF1... - TF1 et plateforme.
01:07:26 Je ne sais pas encore laquelle, mais il y a une grosse discussion, je crois.
01:07:30 Mais ça sera peut-être en septembre. Je n'ai pas la date, en tout cas.
01:07:34 - Merci pour l'info. C'est Patrick Bouheb qui fait son Bon Dimanche Show sur RTL.
01:07:37 Dans quelques instants, Thaïs va venir nous rejoindre pour faire votre portrait.
01:07:41 Si on vous demande ce qu'est le Bon Dimanche Show,
01:07:49 vous pouvez dire que c'est une émission drôle, avec des invités de qualité,
01:07:53 et puis si jamais on ne vous le demande pas, vous faites autre chose, je ne sais pas.
01:07:57 De l'aquarelle, par exemple. Ce que vous voulez.
01:08:00 Patrick Bouheb fait son Bon Dimanche Show sur RTL.
01:08:08 On entend le duo avec Ika, il va passer faire un petit tour à Paris ou pas ?
01:08:12 A Mercy, oui, je pense.
01:08:15 - Oui, il est bienvenu. Il a un pass, il a un tout accès.
01:08:20 - Il a un all-access ?
01:08:22 - Il y a quelques artistes, comme un mois, qui ont un tout accès, ils viennent quand ils veulent.
01:08:26 Donc il y aura peut-être parfois des surprises pendant cette tournée.
01:08:28 - Mais on ne les balance pas pour Paris.
01:08:30 - Non, parce que si jamais ils viennent, il n'y aura pas de surprises.
01:08:33 Je l'aurais dit, et puis s'ils ne viennent pas, je regardais un con.
01:08:36 - D'accord, c'est pas idiot.
01:08:39 Patrick, comme chaque dimanche, Thaïs vient nous rejoindre.
01:08:42 - C'est le moment où Thaïs fait le portrait de l'invité.
01:08:45 - C'est exactement ça. Oh là là, je suis au téléphone.
01:08:48 - Oh là là, pas de chance.
01:08:49 - Elle va nous faire le coup à chaque fois, la petite rouquine.
01:08:51 Allô maman ? Oui ?
01:08:53 Pardon, je suis désolée Patrick, ça ne se fait pas trop, mais bon, c'est pour deux fois.
01:08:57 Oui ? Comment ça ?
01:08:58 L'avortement, rentrer dans la Constitution ? Non, non, pas encore.
01:09:01 Non, non, non, il faut que ça passe par le Sénat.
01:09:03 Tu sais, l'avortement au Sénat, ce n'est pas trop d'actu chez eux.
01:09:05 Ils sont un peu fatigués.
01:09:07 Si c'était sur l'arthrose, ça passerait plus facile. Oui, oui, je pense.
01:09:10 Ils sont crevés, ils sont mi-cuit. Ce n'est pas le Sénat, c'est le sauna.
01:09:12 Excellent, j'espère que ça vous a fait rire.
01:09:14 Je te lèche avec Patrick Bruel.
01:09:16 Ah, tu me cries dans l'oreille. Tu me cries, tu me cries maman.
01:09:19 Je lui dis bonjour si tu te calmes.
01:09:21 Voilà, elle vous embrasse, pardon.
01:09:23 Comment ça c'est un peu mon père ?
01:09:25 Pardon, excusez-moi, c'est très gênant ce qui se passe.
01:09:27 Non, putain maman, tu lui as fait peur aussi maman.
01:09:30 Non, non, non, mais non, ce n'est pas parce que tu pensais à l'histoire là que c'est mon père.
01:09:33 Rien à voir, pardon, je suis désolée.
01:09:35 Excusez-moi, il faut que je sois là, il y a une histoire de consentement, c'est la base.
01:09:39 Sinon, ça veut dire que ça fait un petit mois que j'entretiens une très jolie relation avec Raphaël Kenard.
01:09:43 Mais il n'est pas au courant.
01:09:45 Non, non, non, je te laisse.
01:09:47 Il faut que je parle avec Patrick. Tu cries, tu cries.
01:09:49 Le "i" part en ultrason, c'est hyper chiant.
01:09:51 Si vous êtes dans la région de l'Eunèse, ce n'est pas le premier mercredi du mois, c'est ma mère qui est partie en toupie.
01:09:55 Ça a fait fure le chien. Oui, j'entends bien.
01:09:57 Bon, je te laisse. Je suis désolée.
01:09:59 C'était excellent. Alors Patrick, bienvenue.
01:10:01 C'est la fin, puis on est en retard.
01:10:03 Alors écoutez, sur votre site, votre biographie commence ainsi.
01:10:07 Je vais essayer de faire comme Valérie Zetoun.
01:10:10 "Arrivée d'Algérie à 3 ans, Patrick Bruel est l'enfant d'une époque, cette France des années 1960,
01:10:15 qui encore gamine s'ébahit devant les tressaillements révolutionnaires de la jeunesse printanière."
01:10:19 OK ? Alors c'est un peu l'histoire d'Anastasia quand même, mais bon, c'est pas grave.
01:10:24 Mais par contre, attendez, en mai 68, vous aviez 9 ans.
01:10:27 Donc il y a un moment, je veux bien, si ça se castonnait, ça se dit pas, mais c'est pas grave.
01:10:31 Si ça se bastonnait un petit peu à la récré, je vous imagine pas sur les barricades à 9 ans.
01:10:36 Après vous me direz aujourd'hui, vous en avez 64,
01:10:38 je vous imagine pas entre deux feux de poubelle, crier "Macron, explosion".
01:10:41 En revanche, ma mère, elle, était ruguelle du sac.
01:10:44 Et donc elle m'avait mis au 5ème étage chez un copain.
01:10:46 Et donc moi j'étais en haut, puis je regardais.
01:10:48 Ah oui, OK, donc c'est un peu romanier quand même.
01:10:51 Vas-y maman !
01:10:53 J'étais pas gavroche, hein.
01:10:54 Oui, c'est ce que je me disais.
01:10:56 Et à la base, vous vous appelez Ben Guigui,
01:10:58 mais après la mauvaise performance de Jean Ben Guigui dans Mission Cléopâtre,
01:11:02 vous changez de nom.
01:11:03 Et vous voilà, Patrick Bruel.
01:11:05 Alors, vous avez pas du tout la dégaine de votre prénom.
01:11:07 Parce que normalement, à part pour vous, quand on crie "Patrick",
01:11:10 c'est qu'il est en train d'emboutir la Laguna.
01:11:12 Et puis, logiquement, le poker, parce que les Patrick, quand même, c'est des flambeurs.
01:11:17 Les Patrick, ça s'épatoche, ça brûle par les deux bouts, voire par un seul,
01:11:20 c'est votre côté Patrick Balkany.
01:11:22 Bref, pro de la poker face, c'est sans surprise qu'on retrouvera
01:11:25 à jouer la comédie grâce à un premier rôle aux côtés de Roger Hanin et Marthe Villalonga.
01:11:29 Vous devenez célèbre du jour au lendemain,
01:11:31 mais pourtant, vous préférez vous isoler en prenant un avion
01:11:35 grâce à un peu d'argent gagné au poker
01:11:37 pour rejoindre votre copine brésilienne à New York.
01:11:39 Voilà, donc nous, à côté, on a vraiment des vies de merde.
01:11:42 Et puis, c'est un peu le début d'un scénario d'un film érotique des années 80,
01:11:46 ou un mardi pour Bernard Tapie.
01:11:48 Bref, vous restez un an et demi à New York,
01:11:50 où vous apprenez la méthode Stanislavski,
01:11:52 ou comme on l'appelle au cours Florent, "Tu veux baiser ?"
01:11:54 Bref, vous êtes multitâche,
01:11:56 mais vous avez un regret,
01:11:58 vous avez déclaré "Ma mère m'a gâché ma carrière de footballeur".
01:12:01 Voilà, ça normalement c'est un truc qu'on dit en claquant la porte à 14 ans.
01:12:05 Voilà, bien sûr.
01:12:06 Alors Patrick, vous avez fait chanteur, vous avez fait acteur,
01:12:08 vous avez fait joueur de poker,
01:12:10 c'est pas "arrête-moi si tu peux" la vie.
01:12:12 Il y a un moment, il faut choisir.
01:12:14 "Maman t'as gâché ma carrière", on dit pas ça quand on tutoie son comptable.
01:12:17 Bref, donc vous choisissez la chanson,
01:12:21 et vous êtes l'un des rares chanteurs qui peut faire s'émouvoir des gens sur des titres très variés.
01:12:26 Moi j'ai une de mes potes, je l'ai vue pleurer sur "Au café des délices",
01:12:29 alors qu'elle a 30 ans, aucune ascendance pieds noirs,
01:12:31 et elle boit pas de café.
01:12:32 Donc vraiment, il y a un moment...
01:12:34 Et vos tubes, donc "Place des grands hommes",
01:12:36 on s'était dit "Rendez-vous dans 10 ans",
01:12:37 ou quand t'essayes de prendre rendez-vous chez le Dermato à Paris.
01:12:40 Et puis, comment parler de Bruel sans le succès ?
01:12:43 Donc populaire, vous avez rendu folle toute une génération,
01:12:46 et là avec cette tournée, je vais vous dire, ça va repartir.
01:12:48 Là c'est double bouffée de chaleur pour mes Sylvie et mes Cathy.
01:12:51 Je vais vous dire, il va y en avoir de la célibatante attachante au premier rang.
01:12:54 Ah ça va buzzer sur le groupe Ossa Play Cops.
01:12:56 Mais bon, il paraît d'ailleurs que la pub axe sur la plage,
01:12:59 c'est juste un plan aérien de votre arrivée au Cap d'Acte dans 91.
01:13:02 Donc vraiment...
01:13:03 Quant au public plus jeune, celui qui n'aura pas de retraite,
01:13:07 il vous a récemment vu à la finale de la Starac.
01:13:10 Bon alors c'était assez marrant,
01:13:12 parce que ça faisait quand même un peu papa qui s'est incrusté à la boum.
01:13:14 Mais bon, le prof cool qui accompagne les latinistes
01:13:17 au voyage en Italie.
01:13:19 Ça se trémoussait un peu en pantalon en cuir,
01:13:21 et ça chantait sur du daju.
01:13:22 Mais bon, ça a été aussi l'occasion pour la nouvelle génération qui a tweeté
01:13:26 "Je viens de découvrir que Patrick Bruel et Patrick Fiori étaient deux personnes différentes."
01:13:30 Donc vraiment, il est jamais trop tard les gars.
01:13:32 Ça fait plaisir quand même.
01:13:34 Et puis que Nikos existait en vrai,
01:13:36 même si ça bouge plus trop Nikos au niveau du visage.
01:13:39 C'est quand même la seule statue du musée Grévin
01:13:41 qui ressemble plus à l'original maintenant.
01:13:43 Et donc, si vous avez fait la Starac,
01:13:45 c'est la première que vous connaissez.
01:13:46 Pierre ! Pierre !
01:13:48 Pierre, appelle-moi Pierre !
01:13:50 Alors, dites-nous s'il y a un truc avec Elena.
01:13:52 Parce qu'à un moment, nous on n'a jamais de scoop au Bon Dimanche Show.
01:13:55 Nous on est là, on est gentils, on passe des extraits et tout.
01:13:58 Vraiment Valérie, il se donne du mal et tout.
01:14:00 Et on n'a jamais rien.
01:14:01 La France a le moral au plus bas.
01:14:03 Il y a une estrelle qui s'est séparée de Kevin,
01:14:04 il y a Mac Delfino qui est dans "Danse avec les stars",
01:14:06 il y a les Tuches qui reviennent avec un cinquième.
01:14:08 On va mal, c'est vrai.
01:14:10 C'est vrai Patrick, juste pour que vous clignez d'un oeil,
01:14:12 on dira "oui, ils sont ensemble avec Elena, vous ne le saviez pas".
01:14:14 Et puis Closer, ils titreront à n'importe quoi.
01:14:16 Ils mettront "Patrick Bruel, le joueur de poker vu au Bon Dimanche Show".
01:14:20 Mais bon, on s'en fout.
01:14:22 Peu importe de ce qu'on dit.
01:14:23 Bref, écoutez Patrick, vous arrivez à toucher les gens de plein de manières différentes
01:14:26 et vous leur donnez encore rendez-vous.
01:14:27 Alors pas dans 10 ans, heureusement cette fois,
01:14:29 mais juste là et ils se sentiront comme au Café des délits.
01:14:31 Sauf que cette fois, c'est votre tournée.
01:14:33 Merci, merci beaucoup, Pierre Thaïs.
01:14:37 Thaïs Bonkier.
01:14:38 Je ne sais pas en fait.
01:14:39 C'est pas pour la question.
01:14:40 Ah, vous êtes là ? Vous êtes sûr ?
01:14:43 Même pas un bisou ?
01:14:44 Pierre, il n'a rien dit ?
01:14:45 Pas devant moi.
01:14:46 Ah !
01:14:47 Mais vous avez eu des infos par quelqu'un, par exemple,
01:14:49 quelqu'un qui serait de la prod ?
01:14:51 Bon, ça suffit Thaïs.
01:14:52 Il a pas un clin d'œil.
01:14:54 Et sa chanson est super.
01:14:56 Vous restez avec nous encore quelques instants avec Patrick Bruel sur RTL.
01:14:59 A tout de suite.
01:15:00 À tout de suite.
01:15:01 C'est le Bon Dimanche Show de Patrick Bruel.
01:15:19 Alors Patrick, je voudrais qu'on revienne sur un titre.
01:15:22 Est-ce que vous le chantez celui-ci sur scène ?
01:15:24 Tu oublieras tous ces jours, tout ce temps.
01:15:27 Cette version est dingue.
01:15:28 "N'appartenait qu'à nous, ce réveil un matin"
01:15:32 C'est une belle chanson.
01:15:33 Avec votre interprétation, on n'est plus du tout dans la chanson originale des années 90 de Larousseau.
01:15:40 Et même en l'écoutant, je l'ai réécouté deux fois en me disant "mais c'est dingue, il y a une autre émotion qui passe".
01:15:44 On ne l'aperçoit plus du tout de la même façon.
01:15:46 En fait, cette chanson a été créée par Régine au départ.
01:15:50 Et Larousseau en avait fait une adaptation formidable.
01:15:53 Dans les années 90, oui.
01:15:54 Elle était à la fois rythmée, entraînante et, en tout cas, moi, le texte me touchait.
01:16:02 Et j'ai toujours aimé cette chanson.
01:16:04 Et puis un jour, au piano, comme ça, je me suis dit "tiens, la quintessence du texte ressort bien comme ça".
01:16:14 Et puis je l'ai fait.
01:16:15 Et puis je me suis dit "tiens, pourquoi je ne vous mettrais pas sur la réédition, c'est joli".
01:16:18 Et je ne la chante pas tous les soirs, mais ça m'arrive de la chanter.
01:16:23 Parce que, comme vous le disiez, c'est une tournée où il y a forcément beaucoup de chansons.
01:16:30 Maintenant, il y a des choix à faire.
01:16:32 Et comme il y a certaines incontournables que je ne peux pas enlever, il faut que je fasse des choix un peu ailleurs.
01:16:36 Donc parfois, on n'est pas obligé de chanter la même chose tous les soirs.
01:16:39 Certains soirs, certaines chansons peuvent être piochées.
01:16:43 Parfois, c'est le public qui choisit aussi.
01:16:44 Patrick, vous avez ce talent, vous pouvez tout chanter.
01:16:46 Tout devient tout de suite très classe avec vous.
01:16:49 Ça prend une dimension particulière.
01:16:51 Vous avez ce don.
01:16:53 Et on s'est dit "tiens, si on imaginait un petit jeu, un jeu qui s'appellerait N'oubliez pas les Bruels".
01:16:58 Le principe est simple.
01:17:00 Ce sont vos chansons, mais avec les paroles des autres.
01:17:03 Nous, on a essayé, hors antenne, et honnêtement, ça marche.
01:17:07 Par exemple, regardez.
01:17:09 Si jamais je vous tends ces paroles-là.
01:17:13 C'est Jul, Chiquita.
01:17:15 Et vous allez voir, je vous envoie la musique de "Je te le dis quand même".
01:17:19 Et bien, ça marche.
01:17:21 Vous allez voir.
01:17:23 Tu peux être plus fort, la musique.
01:17:34 Elle a le regard. Qui es-tu ?
01:17:40 Chiquita.
01:17:46 Cheveux longs comme Nikita.
01:17:50 Si elle ne me quitte pas, je ne la quitte pas.
01:17:59 Chiquita, Chiquita, Chiquita, Chiquita.
01:18:05 Elle a passé toute la nuit à me plotter.
01:18:11 On peut arrêter là.
01:18:15 Elle n'est pas dans le même del,
01:18:17 Elle n'est pas dans le même del qu'Ephi, là à côté.
01:18:20 On peut regarder en les yeux, en sirotant mon cocktail.
01:18:23 Elle m'a vu dans le VIP, me prend pour un mec mortel.
01:18:26 Pas mal.
01:18:27 J'en ai une autre petite.
01:18:29 Vas-y.
01:18:30 Sur "Elle en regarde".
01:18:32 Et là, c'est Patrick Sébastien, "Les sardines".
01:18:37 Ça marche.
01:18:39 "Les sardines"
01:18:42 On prend les plus grands tubes de la chanson française.
01:18:54 Faire une chanson facile.
01:18:56 Pour faire une chanson facile, il faut d'abord des paroles, des milles.
01:19:03 Une petite mélodie qui te prend bien la tête.
01:19:07 C'est beau, hein ?
01:19:08 Et une télégraphie pour bien s'aller à la fête.
01:19:11 Celle-là, on se ressemble à 5 ou 6 ou 7.
01:19:17 Ça marche moins bien.
01:19:19 Moi, je vais rester sur la version Chiquita.
01:19:21 Je vais rester sur la version Chiquita.
01:19:23 C'est Patrick Voel qui fait son bon dimanche show sur RTL.
01:19:26 On se quitte dans quelques secondes.
01:19:27 À tout de suite.
01:19:28 Il est beau, il chante bien.
01:19:36 Il sent bon.
01:19:37 Il cuisine divinement bien.
01:19:39 Il n'est pas trop épicé.
01:19:40 Il est talentueux.
01:19:42 Mais c'est bête s'il n'a pas pu venir aujourd'hui.
01:19:44 Donc, on a pris Bruno Guillon.
01:19:46 Jusqu'à 15h30 sur RTL.
01:19:48 Non, non, c'est pour moi.
01:19:50 C'est moi qui m'auto-flagelle, Patrick.
01:19:52 J'ai senti venir, mais bien.
01:19:54 Non, pas du tout.
01:19:55 Au contraire.
01:19:56 Patrick Bruel fait son bon dimanche show.
01:19:57 Parce que moi, je cuisine pas mal du tout.
01:19:58 Surtout depuis le confinement.
01:19:59 Oui, c'est vrai.
01:20:00 Patrick Bruel fait son bon dimanche show sur RTL.
01:20:03 On rappelle quelques dates de la tournée.
01:20:05 Là, vous serez, on viendra vous applaudir le 14 et 15 à l'Accord Arena à Paris.
01:20:10 Ensuite, Amiens, Lievain, Troyes, Montbéliard, Amneville, Rouen, Caen, Rennes, Brest, Lorient.
01:20:15 Ça n'arrête plus.
01:20:16 Et vous allez tourner comme ça jusqu'à décembre 2024.
01:20:20 Ça s'arrête vraiment le 12 au Zénith de Toulouse ?
01:20:24 Ou il y aura un peu plus ?
01:20:27 Parce que 12 rime avec Toulouse.
01:20:29 Exactement.
01:20:30 Je pense que ça s'arrêterait.
01:20:31 Quand on reparlait de Nogaro, je repensais à un truc un jour.
01:20:33 Où il avait dit "Je suis un boxeur de la syllabe".
01:20:37 J'adore l'idée.
01:20:38 On va se quitter dans 20 secondes.
01:20:40 Et donc ces 20 dernières secondes, on va les mettre à profit.
01:20:42 C'est l'interview des 20 dernières secondes, Patrick.
01:20:44 Il y a un chrono qui est lancé, 20 secondes.
01:20:46 Je vous donne à choisir.
01:20:47 C'est un choix manichéen.
01:20:48 Vous choisissez, vous n'allez pas m'expliquer pourquoi.
01:20:50 Ce n'est pas parti le chrono encore là ?
01:20:51 Non, pas parti.
01:20:52 Parce que si vous vous présentez, ça prend 17 secondes de présentation.
01:20:54 Évidemment que non.
01:20:55 Attention, top chrono.
01:20:56 Patrick Bruel, chanteur ou comédien ?
01:21:01 Les deux.
01:21:02 Les deux.
01:21:03 La scène ou le studio ?
01:21:06 La scène.
01:21:07 Le piano ou la guitare ?
01:21:09 La guitare, plus facile à transporter.
01:21:13 Dernier verre ou premier café ?
01:21:15 Premier café.
01:21:19 Faire tapis ou se coucher ?
01:21:21 Faire tapis.
01:21:22 Le Paris Saint-Germain ou des équipes qui gagnent ?
01:21:25 Je suis désolé, c'est mon côté fan de Marseille.
01:21:31 Il n'y a pas de grand championnat sans un grand OEM.
01:21:33 Donc, toujours derrière l'OEM.
01:21:35 Mais j'habite Paris, Paris est mon équipe et je continue à soutenir Paris.
01:21:39 Patrick, c'était un vrai plaisir de vous avoir.
01:21:42 Merci beaucoup d'avoir pris le temps de passer ce dimanche avec nous.
01:21:44 Toutes les dates de Patrick Bruel en tournée sont sur rtl.fr.
01:21:49 On viendra vous applaudir cette semaine à Paris.
01:21:51 Merci pour l'accueil.
01:21:52 Merci à toute l'équipe.
01:21:53 C'était vraiment chouette.
01:21:54 C'était un vrai plaisir.
01:21:55 Très bien dimanche.
01:21:56 Bon dimanche.
01:21:57 Merci à Carina.
01:21:58 Sous vos applaudissements.
01:21:59 Merci à ma françoise, Agathe Deschamps, Valérie Zetountaïs, Vauquer et Rachel Azria
01:22:03 qui m'ont aidé à préparer cette émission.
01:22:04 On se retrouvera dimanche prochain avec Elodie Poux qui sera mon invitée.
01:22:07 Tout de suite, les meilleurs moments des grosses têtes sur RTL.
01:22:09 À dimanche prochain.
01:22:10 [Musique]