Audition à l'Assemblée nationale - Situation de la SNCF : Audition de Jean-Pierre Farandou - 06/03/2024

  • il y a 6 mois
Le président de la SNCF sur le gril des députés. Jean-Pierre Farandou est auditionné par les commissions de Finances et du Développement durable de l'Assemblée nationale. Au menu : les investissements de matériels, l'état du réseau ferroviaire et les dysfonctionnements récents observés au sein de l'entreprise. Le PDG du groupe public était récemment monté au créneau, après la grève des contrôleurs menée en pleines vacances scolaires d'hiver, pour mettre les 150 000 cheminots face à leurs responsabilités. Une audition à voir en exclusivité sur LCP Assemblée nationale.

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00:00:00 -Bien, chers collègues, je vous propose qu'on commence sans plus tarder.
00:00:04 Comme on est nombreux, je vous propose qu'il n'y ait pas trop de broies
00:00:08 et de discussions d'ordre entre vous.
00:00:14 M. le président de la Commission développement durable
00:00:17 et de l'aménagement du territoire, M. le président,
00:00:19 chers collègues, après une première audition,
00:00:22 il y a un peu moins d'un an,
00:00:23 l'initiative des rapporteurs spéciales en charge du programme 203
00:00:26 consacré aux infrastructures et services de transport,
00:00:29 je vous présente M. le président de la SNCF
00:00:31 conjointement avec la Commission développement durable,
00:00:34 à qui je souhaite la bienvenue dans cette salle,
00:00:37 et de l'aménagement du territoire.
00:00:39 Je remercie M. Jean-Marc Zulési d'en avoir accepté le principe,
00:00:42 car je crois que les enjeux qui sont ceux de la SNCF
00:00:44 intéressent directement nos deux commissions.
00:00:47 Je vais tout de suite céder la parole à M. Jean-Marc Zulési
00:00:51 avant que nous écoutions le président Farandou.
00:00:54 -Merci beaucoup, M. le président de la Commission
00:00:59 des finances, mes chers collègues à mon tour,
00:01:01 de vous remercier pour cette initiative.
00:01:05 Il me semble qu'il y a des sujets qui dépassent
00:01:08 les périmètres de nos commissions respectives,
00:01:11 et je pense que c'est une excellente chose
00:01:13 que, main dans la main, nous puissions travailler
00:01:16 sur ces sujets aussi importants que les sujets de transport.
00:01:21 Je me réjouis de cette réunion conjointe,
00:01:24 je le disais, pour auditionner Jean-Pierre Farandou,
00:01:27 que je remercie d'avoir accepté,
00:01:29 à qui je remercie vraiment pour sa disponibilité.
00:01:31 M. le président directeur général,
00:01:33 vous êtes effectivement toujours disponible
00:01:35 pour répondre aux sollicitations de l'Assemblée nationale.
00:01:40 Notre réunion de ce jour doit permettre de faire le point
00:01:43 sur un certain nombre de dysfonctionnements
00:01:45 qui ont été largement médiatisés,
00:01:48 et d'évoquer plus largement le sujet essentiel
00:01:51 à la fois de la maintenance des matériels
00:01:54 et des infrastructures ferroviaires.
00:01:58 -Chut.
00:01:59 -L'actualité a montré aussi des points assez positifs,
00:02:06 au regard notamment de vos résultats financiers.
00:02:09 C'est le fruit avant tout des cheminots,
00:02:12 des cheminotes et des cheminots de cette belle entreprise,
00:02:15 du travail de la direction.
00:02:17 Peut-être nous faire état de ces résultats
00:02:20 et des dernières annonces,
00:02:22 notamment sur le sujet du fonds de concours.
00:02:24 Dans quelle mesure est-ce que ces fonds de concours
00:02:26 participent à l'amélioration
00:02:29 de nos infrastructures de transport ?
00:02:33 Un point important sur la maintenance des transports,
00:02:36 c'est le sujet de l'évolution des péages ferroviaires.
00:02:41 On a un texte qui est travaillé par, il me semble, l'Etat,
00:02:47 un rapport qui sera rendu
00:02:48 sur l'évolution de ces péages ferroviaires.
00:02:50 En quelle mesure est-ce que l'évolution
00:02:53 de ces péages ferroviaires
00:02:56 est une bonne chose pour la maintenance de notre réseau ?
00:03:01 Ca, c'est sur le sujet des infrastructures.
00:03:03 Peut-être sur le sujet du matériel.
00:03:06 Quelle est la politique menée par la SNCF
00:03:08 en matière d'anticipation, de commande de matériel,
00:03:13 à la fois sur des TGV,
00:03:15 mais aussi sur d'autres sources de matériel ?
00:03:21 Voilà des quelques questions qui se posent.
00:03:23 Une nouvelle fois, un grand merci pour votre présence.
00:03:27 Et je me tiens à la disposition
00:03:28 des collègues de la Commission du développement durable
00:03:31 pour participer à cette initiative.
00:03:34 -Bien. M. le président, délégué général,
00:03:35 je vous propose d'introduire.
00:03:38 J'aurai des questions après à vous poser,
00:03:40 puis vous aurez des questions des rapporteurs et des groupes.
00:03:43 Mais je vous propose de nous dire quelques-uns.
00:03:44 Introduction.
00:03:46 -Volontiers. Merci beaucoup, M. le président
00:03:49 de la Commission du développement durable
00:03:50 et de la ménagement des territoires,
00:03:52 M. le président de la Commission des finances,
00:03:53 mesdames et messieurs les députés.
00:03:56 Notez que je suis venu chaque année
00:03:58 depuis ma nomination devant l'Assemblée nationale.
00:04:00 C'est en revanche la 1re fois que je suis amené
00:04:02 à m'exprimer devant vos 2 commissions réunies.
00:04:04 J'en suis honoré. Ca prouve tout l'intérêt
00:04:06 que vous portez à la SNCF et aux ferroviaires.
00:04:09 Il s'agit d'un moment important pour moi
00:04:10 et pour tout le groupe SNCF.
00:04:12 Je travaille beaucoup pour ces présentations.
00:04:14 Et il est essentiel de pouvoir vous rendre compte
00:04:16 de l'action que je conduis à la tête de cette entreprise publique
00:04:19 depuis maintenant 4 ans, plus de 4 ans,
00:04:22 rendre compte de nos résultats,
00:04:23 comme vous l'avez évoqué, M. le président,
00:04:25 et de nos ambitions à travers la SNCF
00:04:27 pour le ferroviaire français.
00:04:28 Alors, effectivement, vous souhaitez que je revienne
00:04:30 sur les investissements en matière de matériel roulant
00:04:32 et de réseau et d'infrastructures ferroviaires
00:04:35 et sur des difficultés que vous avez notées,
00:04:37 que vous avez pointées, auxquelles nous avons dû faire face
00:04:39 au cours de ces derniers mois,
00:04:41 dont certaines ont été largement médiatisées.
00:04:43 Commençons par ces difficultés, puisqu'elles sont dans l'actualité.
00:04:46 Celles qui ont été les plus reprises dans l'actualité
00:04:49 sont les difficultés concernant la ligne Clermont-Paris.
00:04:52 Mais on sait aussi que la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse
00:04:55 est concernée, ou d'autres, que certains d'entre vous
00:04:57 empruntent très régulièrement.
00:04:59 Plusieurs membres de votre assemblée s'en sont émus,
00:05:01 à juste titre, et ont exprimé leurs préoccupations
00:05:03 devant ces problèmes de qualité de service.
00:05:06 Alors, sachez que je n'en suis pas fier en tant que président de la SNCF.
00:05:09 Et j'ai une pensée, bien sûr, pour tous les voyageurs
00:05:11 qui ont pu être pénalisés par les dysfonctionnements
00:05:13 et qui ont eu à subir, pour certains, des retards très importants.
00:05:17 D'abord dire, bien évidemment, que ces lignes fustelles,
00:05:21 compliquées à exploiter, font partie intégrante
00:05:23 de l'ADN de la SNCF.
00:05:25 Ce sont des lignes, des radiales structurantes
00:05:27 qui relient les territoires à la capitale
00:05:29 et qui relient entre les territoires.
00:05:31 Et je crois, bien sûr, au rôle d'aménageur du territoire
00:05:34 que la SNCF et le Ferroviaire peut jouer à travers ces lignes.
00:05:38 Je rappelle qu'elles sont aussi gérées par l'Etat
00:05:40 à travers le concept et le contrat de train d'équilibre du territoire,
00:05:43 ou intercités.
00:05:44 Le groupe SNCF doit être au service des territoires et des Français
00:05:48 qui vivent dans ces territoires et à l'écoute de leurs besoins.
00:05:50 Et que ce soit clair, même si c'est compliqué, j'y reviendrai,
00:05:53 il n'y a pas de ligne délaissée,
00:05:54 ou il n'y a pas de SNCF de 2e zone ou de voyageurs de 2e zone.
00:05:59 Nous avons tous conscience que ce sont des sous-investissements,
00:06:02 à la fois dans les matériels roulants comme sur les infrastructures,
00:06:05 historiques, qui ont entraîné sur ces lignes
00:06:07 les situations dégradées qu'on connaît aujourd'hui.
00:06:10 Alors on a bon espoir que la situation s'améliore
00:06:12 parce que les décisions ont été prises
00:06:14 sur ces 2 composantes majeures de l'exploitation ferroviaire,
00:06:16 dans l'infrastructure d'un côté et le matériel roulant de l'autre,
00:06:19 dont l'Etat a décidé que la SNCF allait investir
00:06:22 pas loin de 2 milliards d'euros sur les lignes.
00:06:25 Et...
00:06:27 Et...
00:06:28 C'est pas loin de...
00:06:30 Je refais les calculs,
00:06:32 pas loin de 500 millions d'euros sur les matériels roulants,
00:06:35 dont les choses vont s'arranger,
00:06:36 à la fois sur Clermont et sur Polt,
00:06:38 Paris-Orléans, Limoges, Toulouse.
00:06:40 Il y a un schéma directeur qui est décidé.
00:06:41 Il est suivi très régulièrement dans des groupes de suivi.
00:06:46 Et bien sûr, ça sera la réponse de fonds.
00:06:48 Avec matériel neuf, infrastructures rénovées,
00:06:50 on aura enfin les conditions d'une qualité de service retrouvée.
00:06:54 Alors c'est pour 2026, donc c'est loin.
00:06:56 C'est ça, le problème.
00:06:57 Il y a eu le temps de faire les travaux d'un côté.
00:06:59 Il y a eu des recours.
00:07:00 On a eu à soubir des recours qui ont été malheureusement repris
00:07:05 par l'agence d'environnement,
00:07:07 qui ont retardé les travaux sur la ligne.
00:07:09 On a eu des décalages aussi chez le constructeur,
00:07:11 que je rappelle, c'est le constructeur CAF,
00:07:13 qui est espagnol, mais installé en France
00:07:15 à Bagnères-de-Bilgord et à Reichhofen.
00:07:18 Donc là, on court des retards.
00:07:19 Donc les retards décalent la solution de fonds.
00:07:22 Donc il faut tenir dans l'intervalle.
00:07:24 Bon, pour tenir dans l'intervalle,
00:07:25 il y a la prise en compte des facteurs géographiques.
00:07:28 Pour ceux qui connaissent la ligne,
00:07:30 il y a un espace de 140 km entre Montargis et Nevers
00:07:33 où il n'y a pas grand-chose.
00:07:34 C'est une installation ferroviaire.
00:07:35 Et c'est un espace de fragilité
00:07:37 puisqu'on traverse des zones forestières importantes.
00:07:39 Qui dit forêt dit gibier, dit sanglier.
00:07:42 Et un sanglier peut arrêter un train.
00:07:43 Ca paraît curieux, mais c'est 100 ou 150 kg de muscles bien denses.
00:07:48 Et quand un train lancé en plan de videsse percute un sanglier,
00:07:50 le train casse et tombe en panne.
00:07:53 Les forêts qui dit forêt
00:07:55 disent, avec tout ce qui est changement climatique,
00:07:56 du vent, de l'eau, de la sécheresse, des arbres qui tombent.
00:07:59 On a beaucoup d'arbres qui tombent sur ces lignes.
00:08:02 Et les causes dites, qu'on qualifie d'externes,
00:08:05 donc gibier et arbres ou inondations
00:08:08 ou bétail qui s'échappent des champs,
00:08:12 c'est 60 % des causes des grands retards.
00:08:14 Il faut quand même avoir en tête
00:08:15 que pour s'attaquer à ces causes de grands retards,
00:08:17 il faut s'attaquer à ces causes-là, ces causes racines.
00:08:19 Et c'est ainsi, par exemple, que lorsqu'on est allé à Clermont-Ferrand
00:08:23 avec les ministres Béchut et Vercryt,
00:08:25 a été décidé la mise en place de clôtures.
00:08:27 En fait, on va traiter ces lignes-là comme on traite...
00:08:30 Les lignes à grande vitesse sont traitées avec des clôtures rages
00:08:32 tout au long de leur parcours.
00:08:34 Il a été décidé d'en faire de même.
00:08:36 On commence par Paris-Clermont avec une vingtaine de kilomètres.
00:08:38 Ce sont des vraies clôtures profondes,
00:08:40 parce qu'il faut éviter que les animaux passent dessous.
00:08:42 Donc on creuse à 80 cm le sol, on installe ces clôtures.
00:08:45 Il faut prévoir des passages aussi pour les animaux,
00:08:48 supérieurs ou inférieurs.
00:08:49 C'est pour ça que ce sont des équipements assez lourds, finalement.
00:08:51 Mais il faut le faire, sinon, ça ne sert à rien d'avoir des matériels neufs.
00:08:54 Par exemple, ça ne les empêchera pas de percuter les sangliers.
00:08:56 Donc il faut absolument, pour 2026,
00:08:58 prévoir la protection longitudinale des lignes
00:09:01 pour s'attaquer à cette cause qui paraît un peu curieuse,
00:09:04 mais qui est malheureusement très forte.
00:09:06 On a aussi des accords avec les fédérations de chasse.
00:09:09 La dernière qui nous manquait, c'est celle de la Nièvre.
00:09:11 On va signer avec l'accord du préfet
00:09:13 qui donne des dérogations par rapport aux permis de chasse,
00:09:15 à l'ouverture des permis de chasse,
00:09:18 pour que les associations locales puissent nous aider
00:09:21 à réguler le nombre de sangliers qui habitent le long de la ligne.
00:09:27 Bien sûr, la deuxième cause, c'est l'enceinté du matériel roulant.
00:09:31 Là, deux éléments.
00:09:32 Il faut prévenir les pannes,
00:09:34 faire encore mieux en matière de maintenance.
00:09:36 On peut avoir des éléments de fragilité,
00:09:38 notamment sur le disjoncteur,
00:09:41 qui est toute la chaîne électrique à haute tension,
00:09:43 qui n'a pas pu se remettre en place
00:09:45 et qui a causé le très grand retard du 19 janvier.
00:09:47 Donc on a de l'ingénierie à faire
00:09:49 pour renforcer ces scènes de traction électrique.
00:09:54 Et deuxièmement, on a aussi, bien sûr,
00:09:57 à améliorer le temps d'intervention.
00:10:00 Et je reviens à cette zone un peu compliquée de 140 km
00:10:03 où il n'y a pas grand-chose.
00:10:04 On a décidé de renforcer les moyens de secours,
00:10:06 notamment en neuf airs, avec des locomotives de secours
00:10:08 qui seront capables d'intervenir plus rapidement.
00:10:11 Et même pour les derniers trains,
00:10:12 on aura un concept de locomotive suiveuse
00:10:14 qui sera très proche, en fait, de la circulation du train
00:10:17 et qui pourra intervenir en une demi-heure maximum
00:10:19 pour donner le secours à un train qui serait tombé en panne.
00:10:21 Donc voilà, plus de renforcement en moyens,
00:10:24 aussi sur les catélières, en moyens humains.
00:10:25 Donc on a présenté un plan puissant
00:10:27 qui doit nous permettre de tenir, dans les 2 ans devant nous,
00:10:30 en attendant l'arrivée de la solution plus structurelle
00:10:33 que j'évoquais, matériel neuf et travaux importants sur la ligne.
00:10:37 Bien sûr, je répondrai à des questions,
00:10:39 si vous en avez plus précises, sur ce plan.
00:10:42 Bon, au-delà de ces lignes qui sont compliquées,
00:10:45 on en est tout à fait conscient,
00:10:47 rappelez quelques chiffres, quand même.
00:10:48 De quoi parle-t-on quand on parle du ferroviaire SNCF ?
00:10:51 C'est 15 000 trains par jour.
00:10:53 Il faut quand même se rendre compte de l'ampleur.
00:10:54 15 000 trains, ça fait beaucoup.
00:10:57 Beaucoup, beaucoup des trains de la vie quotidienne, d'ailleurs.
00:10:59 Ce sont les TER, les transiliens,
00:11:00 qui sont les trains qui circulent le plus sur le réseau.
00:11:03 Quelques trains de fret aussi.
00:11:04 15 000 trains par jour.
00:11:05 La régularité, qui est un indicateur clé de qualité,
00:11:09 on n'a pas à rougir.
00:11:10 On est au-dessus de la moyenne européenne.
00:11:12 On est autour de 90 % à peu près de régularité,
00:11:15 ce qui est correct et satisfaisant.
00:11:17 Et ça se stabilise dans le temps.
00:11:18 Alors, bien sûr, on peut avoir des mauvaises périodes,
00:11:20 je pense notamment à tout ce qui est climatique.
00:11:23 On a eu des problèmes de froid et d'inondation
00:11:25 vers la fin de l'année qui ont pu entraîner,
00:11:27 pour le coup, partout en France, des retards importants,
00:11:30 les plus spectaculaires étant, bien sûr, dans le Nord,
00:11:31 où, à cause des inondations, les trains ne pouvaient plus passer.
00:11:34 Voilà, donc on voit une exposition aux aléas climatiques
00:11:36 qui peut être forte, canicule l'été,
00:11:38 où inondation et grand froid l'hiver.
00:11:42 N'oublions pas aussi SNCF Réseau.
00:11:44 SNCF Réseau, pour vous donner de l'ampleur,
00:11:46 quelques chiffres forts,
00:11:47 1 600 chantiers sont ouverts tous les ans sur le réseau,
00:11:51 en tout cas pour 2024, donc c'est énorme.
00:11:53 On voit qu'il y a, et on y reviendra quand on parlera des chiffres,
00:11:55 il y a énormément de travaux qui se font sur le réseau.
00:11:58 Alors, bonne nouvelle,
00:11:59 parce que ça prépare le réseau de demain,
00:12:01 mauvaise nouvelle, ça gêne les circulations.
00:12:03 Voilà, donc c'est aussi une des caractéristiques de la période,
00:12:06 cette quantité très importante de travaux
00:12:08 qui se déroulent sur notre réseau.
00:12:10 Dans les points de satisfaction aussi, on l'a dit,
00:12:13 tout ce qui est économique,
00:12:14 on est devant la Commission des finances de l'Assemblée,
00:12:16 d'un point de vue économique, le groupe SNCF,
00:12:19 c'est-à-dire la SNCF ferroviaire que vous connaissez,
00:12:21 et ses grandes filiales,
00:12:22 puisque dans le groupe, on a 2 grandes filiales,
00:12:24 certaines d'entre elles sont peut-être connues de vous,
00:12:26 que sont Geodis, dans le transport de containers,
00:12:28 de logistique internationale,
00:12:30 qui est le 1er opérateur logistique français,
00:12:33 et 2ement, Keolis, qui est aussi peut-être connu,
00:12:34 certains d'entre vous, opérateur de transport urbain,
00:12:37 métro, tramway, bus, en France et dans le monde.
00:12:40 Donc ce groupe-là, cet ensemble économique-là,
00:12:43 que j'ai l'honneur de diriger,
00:12:45 c'est pour la 3e année consécutive des résultats dans le vert,
00:12:48 dont le groupe SNCF tourne le dos au déficit,
00:12:50 ne crèse plus la dette.
00:12:51 Bonne nouvelle pour les Français qui n'ont plus à compenser des pertes.
00:12:54 Les Français l'ont fait pendant très longtemps,
00:12:55 on a dû faire appel via la finance publique
00:12:59 à la compensation des pertes, c'est fini.
00:13:02 Depuis la réforme, la réforme marche,
00:13:03 d'un point de vue économique,
00:13:05 le groupe SNCF ne perd plus d'argent.
00:13:06 Voilà, bonne nouvelle.
00:13:08 2ement, cet argent qu'il gagne, il le réinvestit.
00:13:10 C'est très important d'avoir ça en tête,
00:13:13 et c'est bien normal pour un groupe public.
00:13:14 Le groupe public réinvestit l'argent qu'il gagne,
00:13:16 ou dans le ferroviaire.
00:13:18 Ca, c'est aussi une solidarité économique
00:13:20 introduite par la loi 2018.
00:13:21 Même l'argent gagné par Geodis en Chine
00:13:24 ou par Keolis en Australie,
00:13:25 cet argent-là est réinvesti dans le ferroviaire français,
00:13:28 dont beaucoup sur l'infrastructure.
00:13:30 C'est le mécanisme fonds-concours
00:13:31 évoqué par le président Zulizi, sur lequel je pourrai revenir.
00:13:34 En fait, c'est le dividende dégagé par la SNCF
00:13:37 que l'Etat conserve dans le ferroviaire.
00:13:42 Bonjour, monsieur.
00:13:44 Et puis, c'est le matériel roulant.
00:13:45 C'est aussi le président Zulizi qui l'a dit.
00:13:46 Sur le TGV, vous savez que nous manquons de TGV.
00:13:49 Si on avait plus de trains, de rames,
00:13:51 on pourrait faire rouler plus de circulation
00:13:53 et emporter plus de clients.
00:13:54 Là, on est au maximum, on fait rouler tous nos trains,
00:13:56 mais on ne peut pas en faire plus.
00:13:58 On a décidé la commande, une commande quand même historique,
00:14:00 de 115 rames TGV nouvelles.
00:14:02 Là encore, Alstom a un peu de mal à nous livrer dans les délais.
00:14:05 Ils auraient dû être livrés fin 2023.
00:14:07 On les aura en 25. Bon, voilà.
00:14:09 Et dès que les trains arriveront, dès que ces rames arriveront,
00:14:11 on pourra bien sûr augmenter les capacités
00:14:14 et augmenter les fréquences de circulation.
00:14:18 Notez, et c'est formidable,
00:14:19 et c'est une très bonne nouvelle pour nous,
00:14:21 l'engouement des Français qui non seulement se déplacent,
00:14:23 mais se déplacent en train.
00:14:25 On est même parfois surpris du taux de croissance
00:14:28 de la fréquentation.
00:14:29 Là où on était sur des croissances annuelles de 2 %,
00:14:32 on est plutôt sur de +4 ou +5 % par an, voire +6 %.
00:14:35 Voilà, donc on a une croissance très forte
00:14:37 de notre fréquentation,
00:14:38 qui pose bien sûr des problèmes de taux d'occupation,
00:14:40 puisque j'ai dit que notre parc était limité.
00:14:42 Donc avec un parc limité, on a des fréquentations qui augmentent.
00:14:45 Voilà, donc c'est pour ça que quand vous prenez le TGV,
00:14:47 vous voyez des TGV très remplis.
00:14:49 Voilà, ça vient de là.
00:14:50 Mais il n'y a pas que les TGV à la longue distance.
00:14:52 Les TER marchent aussi très bien dans les régions,
00:14:55 avec même des croissances très spectaculaires
00:14:58 qui sont parfois liées à la politique tarifaire
00:14:59 conduite par les régions.
00:15:00 Vous savez que les tarifs dans les régions
00:15:02 sont décidés par les conseils régionaux,
00:15:03 qui sont les autorités organisatrices de la mobilité.
00:15:05 Occitanie a des croissances très importantes,
00:15:08 mais il y a aussi d'autres régions
00:15:09 qui connaissent des taux de croissance très forts.
00:15:11 Géodysse s'est très bien portée pendant la phase...
00:15:16 pendant la phase Covid, 20, 21, 22, 23.
00:15:18 C'est un peu plus compliqué en fin d'année 23,
00:15:21 parce que les échanges internationaux se tassent.
00:15:23 Il suffit d'ouvrir le journal dans les pages économiques,
00:15:25 on voit que la Chine a des problèmes.
00:15:26 On voit que l'Europe se porte pas très bien au plan économique,
00:15:29 notamment l'Allemagne, qui est en récession.
00:15:31 Donc c'est quand même un élément important
00:15:32 dont les échanges internationaux se réduisent.
00:15:35 Et donc Géodysse le voit dans ses volumes.
00:15:38 Géodysse, elle, se porte bien
00:15:40 et a des taux de croissance importants
00:15:41 au quasiment de 7%.
00:15:44 Tout ce qui est frette, c'est compliqué.
00:15:46 Rail Logistics Europe, et notamment frette SNCF,
00:15:48 a connu l'année 23 compliqué.
00:15:50 Ca a commencé par les grèves.
00:15:51 On se souvient que début 23,
00:15:53 il y a eu des grèves liées à la réforme des frettes.
00:15:55 Elles ont aussi touché les trains de frette,
00:15:57 puisque les postes d'aiguillage étaient moins tenus,
00:15:58 donc il y avait moins de trains de frette qui pouvaient circuler.
00:16:01 Il y a ce problème de la conjoncture internationale.
00:16:04 Et puis il y a une spécificité dont la sommet national la connaît,
00:16:08 puisqu'il y a une commission particulière
00:16:09 qui a été mise en place.
00:16:10 C'est ce qu'on appelle la discontinuité,
00:16:12 vous savez, qui a été imposée par la Commission européenne
00:16:14 et qu'on doit appliquer, qui consiste notamment
00:16:16 à réduire de manière volontaire l'activité de frette SNCF.
00:16:20 Vous dire que le rôle d'une entreprise publique,
00:16:22 comme je l'ai dit, c'est aussi de se projeter,
00:16:24 d'être sur le temps long.
00:16:25 Ce qu'il faut retenir, c'est que les investissements d'aujourd'hui,
00:16:28 c'est la qualité de service de demain.
00:16:30 Si on avait fait ça, si on avait investi
00:16:31 sur Paris-Clairmont, Paris-Limoges, Paris-Brianson
00:16:34 il y a 10 ou 15 ans,
00:16:35 on n'aurait pas aujourd'hui les problèmes de qualité de service.
00:16:37 C'est en investissant aujourd'hui sur ces lignes
00:16:40 qu'on aura demain une qualité de service qui sera bonne.
00:16:42 Donc c'est très important qu'une activité comme le ferroviaire
00:16:45 ou comme une entreprise pour le SNCF
00:16:46 puisse s'inscrire dans le temps long sur l'investissement.
00:16:49 Là-dessus, les années passées sont un peu hésitantes.
00:16:52 Et je souhaite, pour le coup, l'Assemblée nationale
00:16:54 peut jouer un rôle dans les 2 dimensions,
00:16:55 dans les 2 commissions, à la fois développement durable
00:16:58 et aménagement du territoire, mais aussi commission des finances.
00:17:00 La capacité à inscrire le ferroviaire
00:17:03 et l'activité de la SNCF dans le temps long
00:17:06 est absolument essentielle.
00:17:07 Voilà, si on veut éviter de retomber à nouveau
00:17:10 dans des difficultés qu'on pourrait connaître
00:17:12 dans 5 ans ou dans 10 ans.
00:17:15 Là-dessus, d'ailleurs, bonne nouvelle,
00:17:16 le plan stratégique de la SNCF a été validé par l'Etaf 1-23,
00:17:19 donc c'est une projection à 10 ans.
00:17:20 C'est un plan de développement, que ce soit clair.
00:17:23 On peut dire, en résumant que la réforme de 2018,
00:17:26 c'est l'acte 1 de l'assainissement du ferroviaire,
00:17:28 c'est l'assainissement financier du ferroviaire
00:17:31 et de la SNCF, qui faisait des pertes, etc.,
00:17:33 la reprise de 35 milliards d'euros par l'Etat
00:17:36 de la dette SNCF-Réseau a permis,
00:17:38 et on le voit au groupe SNCF,
00:17:39 de se remettre sur une trajectoire positive,
00:17:41 premièrement,
00:17:42 deuxièmement, de réinvestir dans l'infrastructure,
00:17:44 très bonne nouvelle,
00:17:45 et de se préparer à la concurrence aussi qui arrive.
00:17:48 Donc ça, c'est un peu l'assainissement,
00:17:49 je veux dire, structurel, de l'activité du ferroviaire.
00:17:53 L'acte 2, c'est le développement.
00:17:54 Voilà, moi, je pense que le moment est venu,
00:17:56 au nom de la transition écologique,
00:17:57 de l'aménagement des territoires,
00:18:00 d'offrir des solutions alternatives
00:18:01 aux tout-voitures ou à l'avion,
00:18:03 et le ferroviaire est la bonne réponse
00:18:04 pour les voyageurs comme pour les marchandises.
00:18:06 Voilà, donc ce plan stratégique, il dit ça,
00:18:09 il dit qu'on va investir de l'argent durablement,
00:18:12 sur plusieurs années, sur une dizaine d'années,
00:18:14 dans l'infrastructure, dans le matériel,
00:18:15 ce qui permettra de jouer le développement du trafic,
00:18:17 premièrement, ça, c'est pour le ferroviaire.
00:18:20 Il permettra aussi d'assurer un rebond
00:18:22 aux frais de ferroviaire, même si c'est difficile.
00:18:24 Notre plan stratégique dit bien
00:18:26 que nous n'avons pas l'intention
00:18:27 de laisser tomber le frais de ferroviaire,
00:18:29 et bien au contraire de s'inscrire
00:18:30 dans une croissance de cette activité,
00:18:33 en relevant les obstacles qui sont devant nous,
00:18:35 parce qu'il y en a, il faut le reconnaître,
00:18:36 c'est plus compliqué que pour le voyageur,
00:18:38 et troisièmement, pour nos filiales,
00:18:40 c'est de jouer aussi le développement de nos filiales,
00:18:41 Geodis et Keolis, notamment pour Geodis,
00:18:43 qui doit rester dans la course au niveau mondial,
00:18:45 d'être capable aussi d'assurer une croissance externe
00:18:47 de Geodis par des acquisitions,
00:18:49 ce qu'on a fait d'ailleurs ces dernières années,
00:18:50 avec de belles acquisitions en Allemagne et aux Etats-Unis,
00:18:53 parce que la France a besoin de logisticiens puissants.
00:18:55 Les entreprises françaises, la souveraineté française
00:18:58 a besoin que la France dispose de logisticiens,
00:19:00 qui est un peu le nerf de la guerre.
00:19:01 Je rappelle que quand la France a eu des problèmes de masques
00:19:04 en plein Covid, qui sait qui est allé chercher des masques
00:19:06 en une semaine, en trouvant des fournisseurs en Chine,
00:19:09 et une noria d'avions et des Antonovs
00:19:11 entre la Chine et la France, c'est Geodis.
00:19:13 Quand l'Etat français a fait appel à Geodis,
00:19:15 en une semaine, Geodis a trouvé des sources de masques
00:19:19 et la capacité à les faire venir dans les entrepôts français.
00:19:22 C'est très important en souveraineté pour notre pays
00:19:24 de disposer de logisticiens,
00:19:27 je veux dire contrôlés par la puissance publique,
00:19:29 au sein du groupe SNCF,
00:19:31 avec un contrôle par la puissance publique.
00:19:33 Sur le réseau, si on fait un zoom sur le réseau,
00:19:37 puisque vous avez posé la question,
00:19:39 on peut aussi, bien sûr, aborder le plan de 100 milliards.
00:19:42 On se souvient qu'il y a un an, à peu près,
00:19:43 à peu près il y a un an, la première ministre,
00:19:45 Elisabeth Borne, avait annoncé un plan d'avenir
00:19:47 pour les transports qui était chiffré
00:19:49 à hauteur de 100 milliards d'ici 2040.
00:19:52 On se redit, même s'il y a quelques experts dans la salle,
00:19:54 mais peut-être pour remettre tout le monde bien à niveau,
00:19:56 dans ces 100 milliards, il y a 2 paquets.
00:19:58 Il y a un paquet qui est lié au développement,
00:20:00 c'est-à-dire on construit des lignes neuves ou des projets neufs,
00:20:02 et c'est à peu près 2/3 des 100 milliards.
00:20:04 Et là, il y a 3 types de projets.
00:20:07 Le plus neuf, le plus nouveau et le plus puissant,
00:20:10 un projet que connaît bien le président Zulési,
00:20:11 ce sont les CERM,
00:20:12 les services express régionaux métropolitains,
00:20:15 qui vont offrir à nos concitoyens
00:20:17 qui vivent autour des grandes métropoles
00:20:19 une vraie alternative à la voiture.
00:20:20 Aujourd'hui, ils n'ont pas le choix.
00:20:21 Pour partir de chez eux, ils partent en voiture,
00:20:23 et ça donne des bouchons, ça donne la congestion,
00:20:25 ça donne le coût de la voiture.
00:20:26 Si on veut leur permettre de ne pas prendre la voiture,
00:20:29 il faut du train.
00:20:30 Voilà. Donc c'est en gros l'essence des CERM.
00:20:31 C'est un projet aussi de multimodalité.
00:20:33 Il n'y a pas que du train autour de ça.
00:20:34 Il faut combiner avec le vélo, avec le bus,
00:20:36 avec les cars, avec les voitures, les voitures électriques.
00:20:39 Il faut vraiment une vision très large de la modalité.
00:20:40 Et ce sont des projets de territoire,
00:20:42 puisqu'à chaque fois, bien évidemment,
00:20:43 il y a des structures de projets qui se mettent en place
00:20:45 avec des grandes collectivités concernées,
00:20:47 la région, bien évidemment, la métropole,
00:20:49 parfois les départements, des communautés de communes.
00:20:53 Voilà, on voit bien que les collectivités locales
00:20:55 sont des moteurs, bien sûr, de ce genre de projet.
00:20:58 Deuxième série de grands projets,
00:21:00 et là aussi, je vois quelques élus de ces territoires,
00:21:03 ce sont la relance des lignes à grande vitesse.
00:21:06 C'est le 1er ministre, Jean Castex, les avait relancées.
00:21:09 Il y a, on peut en citer quelques-unes,
00:21:11 Bordeaux-Toulouse, avec son antenne vers le Pays basque,
00:21:15 via Dax, qui donne un débouché vers l'Espagne.
00:21:19 Voilà, premier projet.
00:21:20 Et là, le projet se lance.
00:21:22 Il y a une société de projets qui est formée.
00:21:23 Les financements sont bouclés entre l'Etat
00:21:25 et les régions concernées.
00:21:27 Enfin, c'est un projet qui avance.
00:21:29 Il y a un 2e très beau projet qui est...
00:21:31 Je ne vais pas tous les citer, mais celui-là est très, très,
00:21:33 très profond en termes d'aménagement du territoire.
00:21:36 C'est la ligne nouvelle Provence-Côte d'Azur,
00:21:37 qui traite toute la Provence et la Côte d'Azur,
00:21:39 qui en a bien besoin.
00:21:40 La Côte d'Azur, elle est coincée entre l'estérile,
00:21:42 l'autoroute, la voie ferrée et la mer.
00:21:43 Donc, si on veut que la mobilité se développe,
00:21:46 on a besoin d'une réponse ferroviaire
00:21:48 à la hauteur des enjeux.
00:21:49 On peut citer Roissy-Picardie
00:21:51 pour remonter un peu plus au nord de notre territoire.
00:21:53 Voilà, donc il y a, en 2e famille de projets,
00:21:56 ces compléments de lignes à grande vitesse
00:21:58 pour mailler complètement nos territoires.
00:22:00 Et puis, n'oublions pas le fret.
00:22:02 Là, je vais me projeter plutôt dans la partie est,
00:22:05 est de notre pays.
00:22:07 Je pense au tunnel, à l'accès au tunnel.
00:22:09 Ça ne sert à rien de faire un grand tuyau sous les Alpes.
00:22:11 Il n'y a que des petits tuyaux qui arrivent au grand tuyau.
00:22:13 C'est de la plomberie de base, mais on comprend bien
00:22:15 qu'il faut être cohérent.
00:22:17 Donc, on doit améliorer les accès ferroviaires
00:22:19 aux tunnels sous les Alpes.
00:22:20 Et moi, j'ai aussi un projet très à coeur
00:22:23 que je connais bien,
00:22:24 puisque j'ai travaillé à Lyon de longues années.
00:22:25 C'est le contournement fret de l'agglomération lyonnaise.
00:22:27 Je rappelle pour les Lyonnais ou les Roudaniens de l'assistance
00:22:31 que les trains de fret, aujourd'hui, passent à la gare de la Pardieu.
00:22:34 On voit bien que la gare de la Pardieu, c'est une énorme gare voyageur,
00:22:36 TGV et TER.
00:22:38 Si on veut développer le trafic ferroviaire
00:22:39 entre la vallée du Rhône, Marseille, la Méditerranée,
00:22:42 le nord de l'Europe, ça passe par la vallée du Rhône.
00:22:44 Il faut absolument faire une rocade ferroviaire.
00:22:47 Il faut éviter de passer en plein centre de Lyon
00:22:49 avec ce qu'on appelle le contournement fret
00:22:51 par l'est de l'agglomération lyonnaise.
00:22:53 Voilà, donc quelques gros projets ferroviaires.
00:22:55 Ça, c'est le développement.
00:22:57 65 milliards d'euros, à peu près.
00:22:58 Et la régénération, c'est mettre plus d'argent dans le réseau.
00:23:02 Il y a un énorme effort de rattrapage qui a été fait,
00:23:05 d'ailleurs, grâce à la loi 2018 et au financement qui a été apporté,
00:23:09 puisqu'on est passé de 2 milliards d'euros par an
00:23:11 pour régénérer le réseau,
00:23:13 c'est-à-dire changer les vieux rails par des rails neufs,
00:23:15 changer les caténaires qui ont 80 ans par des caténaires neufs.
00:23:18 C'est vraiment les composantes physiques du réseau.
00:23:20 On est passé de 2 milliards à presque 3 milliards.
00:23:22 C'est pas encore suffisant.
00:23:23 Il faut être capable, dans les années qui viennent,
00:23:25 d'arriver à 4 milliards ou 4 milliards et demi.
00:23:27 On en prend le chemin.
00:23:28 Il y a 2,3 milliards d'euros qui vont être apportés en plus
00:23:31 pour la régénération du réseau entre 2024 et 2027,
00:23:34 dont les efforts se font, mais il faut le poursuivre
00:23:36 et les ancrer dans la durée, confaire ce que j'ai dit auparavant.
00:23:38 Il y a encore un petit peu de travail.
00:23:40 Peut-être, d'ailleurs, que le Parlement pourra y travailler
00:23:42 dans les mois qui viennent pour voir comment on peut
00:23:44 complètement sécuriser la régénération du réseau
00:23:47 dans les années qui viennent.
00:23:50 L'aspect économique, j'en ai parlé.
00:23:51 Sur le matériel roulant, on va dire qu'il n'y a pas que le TGV.
00:23:53 Je suis aussi très fier que l'industrie française
00:23:55 et la SNCF en fait partie.
00:23:57 La SNCF est aussi...
00:23:58 Il faut la voir comme une industrielle, la SNCF.
00:24:00 Ce n'est pas qu'un transporteur.
00:24:01 C'est aussi les grands ateliers du matériel, les grands travaux.
00:24:05 On travaille sur des matériels régionaux très innovants,
00:24:07 plus légers, électriques.
00:24:09 Ça s'appelle DRESI.
00:24:10 D'ailleurs, c'est l'entreprise Vlor, près de Strasbourg,
00:24:13 pour les Alsaciens de l'assistance qui travaillent sur ces projets-là.
00:24:18 Voilà. On travaille aussi sur FLEXI.
00:24:21 FLEXI, c'est un engin qui est mi-voiture, mi-train.
00:24:24 C'est une espèce de monospace routier
00:24:26 qui, au passage des niveaux,
00:24:28 sort des roues ferroviaires et devient un train.
00:24:30 Voilà. Et ça, c'est des solutions pour aller dans la ruralité,
00:24:33 dans les bourgs un peu isolés.
00:24:35 On peut combiner dès lors des serfs routiers et des serfs ferroviaires.
00:24:38 On travaille là-dessus. J'en suis très fier.
00:24:40 Bonjour. Il n'y a pas que le TGV dans la vie.
00:24:41 Je veux dire, il y a aussi d'autres territoires
00:24:43 et donc d'autres solutions de matériel roulant
00:24:45 sur lesquelles nous travaillons.
00:24:47 Un petit mot sur le social,
00:24:48 puisqu'il s'est un peu invité dans l'actualité.
00:24:51 Vous dire que depuis 4 ans...
00:24:52 D'ailleurs, ce n'est pas depuis 4 ans,
00:24:54 depuis toujours, mais depuis 4 ans où je suis président,
00:24:56 j'ai une forte conviction sur le dialogue social
00:24:58 qui est absolument nécessaire en général dans toutes les entreprises,
00:25:01 mais en particulier dans la nôtre, bien évidemment.
00:25:03 Au passage, comme l'a fait le président Zulézi, dire
00:25:06 que les bons résultats de l'entreprise,
00:25:07 ils viennent de quelque part, ils viennent des cheminots.
00:25:08 Donc moi, j'ai beaucoup de respect pour tous les métiers cheminots
00:25:11 dont on a besoin pour produire le service ferroviaire attendu
00:25:14 par les Français. Et ils sont au rendez-vous.
00:25:17 Souvenez-vous des TGV sanitaires.
00:25:18 On a transformé des TGV en hôpital pour soulager
00:25:21 les hôpitaux de l'Est de la France pour amener les malades
00:25:23 dans le sud-ouest.
00:25:25 C'était une sacrée performance.
00:25:27 La vallée de la Roya pour les Alpes-Maritimes,
00:25:29 quand les routes étaient cassées par les crues et les inondations,
00:25:33 il n'y avait que le train qui permettait de desservir
00:25:35 les villages coupés du monde.
00:25:36 Et on a transformé des TER en trains de marchandises
00:25:38 pour approvisionner en eau, en nourriture, en médicaments.
00:25:42 Ces villages qui étaient coupés du reste du pays,
00:25:47 les cheminots sont au rendez-vous.
00:25:49 Moi, j'essaye de pratiquer 2 principes.
00:25:52 L'équilibre entre l'économique et le social.
00:25:54 Il est normal que quand l'économique va bien,
00:25:57 qu'il y ait un retour vers le social, et on le fait.
00:25:59 Je rappelle que pendant les 3 ans de très forte inflation
00:26:02 et de problèmes de pouvoir d'achat,
00:26:04 la masse salariale de la SNCF a augmenté
00:26:06 de 1,5 milliard en 3 ans, c'est-à-dire 20% en 3 ans,
00:26:09 alors que l'inflation était entre 13 et 14.
00:26:11 Ca veut dire qu'il y a eu un gros effort de fait
00:26:13 sur la rémunération pendant cette période,
00:26:15 en moyenne, mais évidemment, les moyennes peuvent cacher
00:26:17 parfois des situations personnelles,
00:26:18 mais il y a quand même un vrai effort mesurable,
00:26:20 et on l'a encore fait sur l'année 23.
00:26:24 Et de temps en temps aussi, je rappelle à mes partenaires sociaux
00:26:28 que le social doit aussi tenir compte de l'économique.
00:26:30 Il faut faire aussi attention à ce que les revendications exprimées
00:26:34 soient possibles, acceptables, d'un point de vue économique.
00:26:37 Donc il y a des régulations à trouver.
00:26:38 Et je trouve qu'on s'en sort pas si mal.
00:26:39 2e principe, c'est que le catégoriel
00:26:42 ne doit pas l'emporter sur le général.
00:26:44 Moi, je suis le président de tous les cheminots,
00:26:46 de tous les métiers cheminots,
00:26:47 et quand il y a une revendication un peu trop spécifique,
00:26:50 un peu trop catégorielle,
00:26:51 j'aime bien la placer dans un ensemble plus vaste
00:26:53 pour veiller à ce que ce qu'on donnerait aux uns
00:26:55 puisse être donné à tout le monde.
00:26:56 Je pense que c'est un sujet de cohésion sociale,
00:26:58 d'équité sociale.
00:26:59 En tout cas, c'est un principe que j'essaie de mettre en place
00:27:02 et je le partage très largement
00:27:04 avec les organisations syndicales et entreprises
00:27:06 qui partagent le même avis que moi.
00:27:09 Voilà, pour terminer, peut-être, et pas être trop long
00:27:11 parce que je suis déjà un peu long,
00:27:13 mais ici, je voudrais quand même citer ce qu'on fait
00:27:15 en matière d'écologie, de protection de l'environnement.
00:27:18 Je vais très vite.
00:27:19 SNCF renouvelable.
00:27:20 L'année dernière, on a décidé que la SNCF
00:27:22 allait devenir un producteur d'énergie électrique
00:27:24 en installant massivement des panneaux solaires
00:27:26 sur tous les délais cédus ferroviaires.
00:27:28 Donc, c'est-à-dire qu'en 2030,
00:27:30 nous produirons entre 15 et 20 % de notre consommation,
00:27:33 et en 2050, il faut avoir ce cap,
00:27:35 zéro émission net 2050.
00:27:37 Je pense que la SNCF peut être autosuffisante
00:27:39 par la production d'électricité
00:27:40 via 10 000 hectares de panneaux solaires.
00:27:42 En tout cas, c'est le cap de long terme que nous donnons.
00:27:44 Ca change la donne.
00:27:45 En souveraineté électrique,
00:27:47 la SNCF, qui est le plus gros consommateur d'électricité,
00:27:50 s'il est autosuffisant,
00:27:51 c'est autant de moins qu'EDF aura à fournir.
00:27:55 Donc, c'est très important aussi
00:27:56 pour la souveraineté de notre pays.
00:27:58 Le glyphosate, nous l'avons arrêté.
00:28:00 On l'a arrêté fin 2021.
00:28:02 La SNCF n'utilise plus de glyphosate,
00:28:04 ce qui est quand même bon pour la biodiversité.
00:28:06 Et l'économie circulaire,
00:28:07 on va être plutôt en avance qu'en retard.
00:28:09 On le fait déjà pour le ballast.
00:28:10 On recycle tout notre ballast.
00:28:12 On recycle nos rails.
00:28:13 On les refond pour faire des rails neufs
00:28:14 avec, d'ailleurs, des fours électriques.
00:28:16 Donc, on utilise l'électricité.
00:28:17 Et là, tout récemment,
00:28:18 ça se passe à Amplespuis, dans le Rhône.
00:28:20 On a, grâce à nous,
00:28:21 on a installé une filière de recyclage
00:28:23 des vêtements professionnels,
00:28:25 qui sont faits en fibres de grande qualité.
00:28:28 Donc, on a pu créer...
00:28:30 Une entreprise s'est créée,
00:28:31 que nous finançons grâce aux travaux que nous leur donnons,
00:28:34 pour recycler tous les vêtements professionnels.
00:28:36 D'ailleurs, je crois que la police va nous rejoindre.
00:28:38 Les hôpitaux vont nous rejoindre.
00:28:39 Donc, on va lancer une nouvelle filière
00:28:42 de recyclage des vêtements.
00:28:43 Et c'est une usine qui va s'installer dans le Rhône
00:28:45 à Amplespuis, pour ceux qui connaissent.
00:28:48 Voilà. Coupe du monde de rugby, on l'a réussie.
00:28:50 Les JO, gros challenge de cette année.
00:28:53 Écoutez, au risque de vous surprendre,
00:28:54 moi, je suis confiant.
00:28:55 Il y a beaucoup de... Ah ben, c'est pas gagné.
00:28:57 Il y a beaucoup de pessimisme autour de ça.
00:28:59 C'est pas mon cas. Voilà.
00:29:01 Moi, d'abord, je suis un optimiste un peu de nature,
00:29:04 mais cet optimisme s'appuie sur des faits.
00:29:07 Je vais beaucoup sur le terrain
00:29:08 pour vérifier comment la Senne-Sève se prépare.
00:29:10 Elle se prépare bien.
00:29:11 Elle va être au rendez-vous au plan technique.
00:29:13 J'en suis convaincu.
00:29:14 Deuxièmement, les cheminots sur le terrain
00:29:15 sont super motivés à réussir les JO.
00:29:17 Et troisièmement, au plan social,
00:29:18 je parle des dialogues sociaux.
00:29:20 Il y a un groupe de travail spécifique
00:29:21 avec les syndicats sur ce sujet-là.
00:29:23 Il avance bien.
00:29:24 Et donc, moi, tout ça me rend confiant
00:29:26 dans la capacité de la Senne-Sève
00:29:27 d'être au rendez-vous des Jeux olympiques de Paris
00:29:30 d'ici 140 et quelques jours, maintenant.
00:29:33 Voilà. Ma conclusion, vous l'avez compris,
00:29:35 c'est que moi, je souhaite que l'entreprise SNCF,
00:29:37 l'entreprise publique SNCF, qui appartient aux Français,
00:29:40 qui appartient à l'Etat français,
00:29:42 soit utile au pays, utile au territoire.
00:29:44 Je pense que nous le sommes.
00:29:47 Nous croisons les enjeux de mobilité durable.
00:29:49 Nous croisons les enjeux des territoires.
00:29:51 Nous croisons les enjeux de pouvoir d'achat.
00:29:52 Nous croisons les enjeux de l'industrie et de l'emploi
00:29:56 aujourd'hui et demain.
00:29:58 Et je pense qu'on a encore beaucoup à faire.
00:29:59 Je pense que je vous l'ai dit, le ferroviaire,
00:30:00 c'est le temps long.
00:30:01 Et je suis complètement mobilisé pour poursuivre.
00:30:04 Et bien sûr, sur tous ces sujets, j'aurai besoin de vous.
00:30:06 J'aurai besoin du Parlement.
00:30:08 J'aurai besoin de l'Assemblée
00:30:09 parce qu'il peut y avoir, bien sûr, des sujets législatifs,
00:30:11 des sujets de la loi qui peuvent venir aider
00:30:13 à poursuivre l'effort engagé
00:30:15 pour que la SNCF soit au rendez-vous et utile au pays.
00:30:18 Merci pour votre écoute.
00:30:19 -Merci. Bien.
00:30:20 On va passer aux questions.
00:30:23 Juste, chers collègues, c'est bien, ça a beaucoup de succès.
00:30:25 On est beaucoup, beaucoup.
00:30:27 Mais alors, sachez que le moindre chuchotement entre vous,
00:30:30 ça remonte considérablement ici.
00:30:32 Donc si vous voulez parler, vous allez dans le couloir.
00:30:35 Mais je vous demande vraiment
00:30:36 qu'on n'y ait pas de discussion privée.
00:30:39 Vous, vous avez l'impression que ça ne s'entend pas.
00:30:40 Et je vous assure que ça s'entend de manière très importante
00:30:43 par tout le monde. Voilà.
00:30:44 Bien. Alors, en dehors de ce rôle de garde-chambre
00:30:47 qui est vraiment le plus agréable,
00:30:48 je vais passer un peu aux questions.
00:30:50 Bon. 1re chose, moi, je veux croire
00:30:53 que c'est parce que tout le monde est effectivement convaincu
00:30:55 qu'il n'y aura pas de bifurcation écologique sans ferroviaire,
00:30:58 mais on a beaucoup, beaucoup de questions.
00:31:01 Donc l'idée, c'est qu'on soit à court
00:31:03 et qu'on soit éventuellement courts aussi dans les réponses,
00:31:06 monsieur Farandou, en étant le plus factuel.
00:31:09 Bon. Moi, j'ai 4 questions à vous poser.
00:31:12 Je ne vous poserai pas une question sur le Paris-Clairmont,
00:31:14 parce que je sais que ça a été le point de départ,
00:31:16 d'ailleurs, au départ de cette audition,
00:31:17 mais qui s'est élargie.
00:31:19 Mais je sais que des collègues vont vous interroger là-dessus.
00:31:22 Je voudrais...
00:31:23 C'est peut-être une anticipation
00:31:24 par rapport à la commission de cet après-midi
00:31:27 sur les baisses de dépenses publiques annoncées.
00:31:32 Mais je voudrais savoir dans quelle mesure
00:31:33 vous pensez que le groupe SNCF serait affecté
00:31:35 par la décision du gouvernement d'annuler pour l'année 2024
00:31:38 341 millions d'euros d'autorisation d'engagement de crédit de paiement
00:31:41 sur le programme 233,
00:31:42 infrastructures et services de transport,
00:31:44 de la mission écologie, développement et mobilité durable.
00:31:47 Est-ce que vous pensez que ces décisions
00:31:48 peuvent avoir des répercussions sur les prix de billets de train,
00:31:51 alors qu'une hausse de 2,6% en moyenne
00:31:53 est prévue sur le biais des TGV ?
00:31:55 Peut-être que vous avez, de ce point de vue-là,
00:31:57 des informations que nous n'aurions pas
00:31:59 et qui pourraient nous intéresser.
00:32:01 La dernière fois qu'on vous a interrogé, le 12 avril 2023,
00:32:04 c'était après l'annonce du financement de 100 milliards d'euros,
00:32:08 enfin d'un plan, en tout cas, de financement de 100 milliards d'euros
00:32:10 par Mme Elisabeth Borne.
00:32:13 Et vous disiez que le groupe SNCF pourrait être sollicité,
00:32:17 mais vous précisiez qu'il devait l'être à la hauteur
00:32:19 de sa capacité contributive réelle, mais limitée.
00:32:23 Vous avez ajouté, je vous cite toujours,
00:32:26 "On peut participer, mais certainement pas tout financer."
00:32:29 Un an après la présentation du plan d'avenir pour les transports,
00:32:31 quel regard portez-vous sur les incertitudes
00:32:34 persistantes concernant son financement ?
00:32:37 Eu égard aux orientations économiques récemment décidées
00:32:40 par le gouvernement, ne craignez-vous pas que le SNCF
00:32:42 soit mis excessivement à contribution pour le financer,
00:32:44 l'obligeant ainsi à augmenter à nouveau le prix des billets,
00:32:47 ce qui, évidemment, diminuerait l'attractivité
00:32:49 du transport ferroviaire par rapport à d'autres modes plus polluants ?
00:32:53 J'ai une 3e question. Je suis absolument convaincu
00:32:56 de la nécessité de développer le fret ferroviaire,
00:33:00 mais je suis, par contre, très, plus que dubitatif,
00:33:05 opposé au fait que ça soit fait par un début de démantèlement
00:33:10 de la filière fret SNCF.
00:33:12 Or, pour fin 2024, il était prévu
00:33:15 que la filière fret SNCF soit répartie
00:33:18 en 2 nouvelles sociétés de droits privés,
00:33:20 une sur l'activité capacitaire, l'autre sur la maintenance,
00:33:24 et qu'en plus, de façon à ce que ça n'apparaisse pas trop proche
00:33:30 de la société d'origine,
00:33:33 vous soyez obligés de céder 23 lignes de transport,
00:33:38 dont 62 locomotives, soit à peu près 30% du trafic,
00:33:41 à des entreprises extérieures.
00:33:43 Je voudrais que vous me disiez où ça en est,
00:33:45 parce que je vous avoue que dès lors qu'on parle, à un moment donné,
00:33:48 de disjoint des activités de la SNCF,
00:33:50 je suis plus que méfiant sur le résultat,
00:33:52 notamment en vertu du fret.
00:33:54 Et la dernière question, et très rapide, vous venez de le dire,
00:33:56 et moi, je trouvais ça très intéressant,
00:33:59 l'autosuffisance annoncée avec des panneaux solaires
00:34:03 le long des rails, si j'ai bien compris.
00:34:05 Donc vous venez de faire des annonces,
00:34:07 mais comment vous les chiffrez ?
00:34:09 Comment vous allez le financer ?
00:34:12 Ça m'intéresserait de le savoir. Voilà.
00:34:13 Jean-Marc Gueselhysi.
00:34:15 -Merci beaucoup, M. le président.
00:34:16 Très rapidement, peut-être pour relancer sur le sujet
00:34:20 des péages ferroviaires, avoir votre avis
00:34:21 sur l'évolution des péages ferroviaires.
00:34:24 Il y a beaucoup qui proposent de baisser ces péages ferroviaires,
00:34:27 mais j'ai un point d'attention,
00:34:29 parce qu'une baisse de péages ferroviaires
00:34:30 a forcément des conséquences sur l'investissement du réseau.
00:34:33 Donc votre avis sur l'évolution de ces péages ferroviaires.
00:34:37 Et puis une 2e question.
00:34:39 On comprend que la SNCF participe grandement
00:34:43 grâce à son fonds de concours à l'investissement dans le réseau,
00:34:46 mais je crois que notre responsabilité,
00:34:48 c'est aussi d'aller chercher d'autres sources de financement,
00:34:51 peut-être avoir votre vision sur ce sujet-là.
00:34:55 Quelle autre source de financement,
00:34:57 je pense notamment au potentiel offert par les quotas carbone ?
00:35:01 -La parole est à le rapporteur général.
00:35:05 -Merci, M. le président.
00:35:07 Merci beaucoup pour votre présentation
00:35:09 et votre enthousiasme au service de la SNCF.
00:35:13 Quelques questions.
00:35:16 D'abord, une question rapide sur la ligne Paris-Clairmont.
00:35:19 Vous parlez d'investissement de nouveaux trains.
00:35:21 Quel est l'apport respectif des investissements de l'Etat,
00:35:24 des collectivités territoriales et de la SNCF
00:35:26 sur ces investissements ?
00:35:29 2e point, vous l'avez évoqué rapidement.
00:35:31 Je suis désolé d'y revenir.
00:35:32 Peut-être que d'autres y reviendront,
00:35:33 mais chacun peut constater des grèves récurrentes de la SNCF
00:35:39 avec un impact important sur les usagers
00:35:41 à des périodes qui sont des périodes importantes
00:35:43 pour les Français.
00:35:46 Voilà. Quelles sont les garanties que vous pouvez nous donner
00:35:48 si c'est possible pour les Jeux olympiques ?
00:35:50 Et d'autre part, il y a des initiatives législatives
00:35:53 d'un certain nombre de députés et sénateurs.
00:35:56 Est-ce que vous y êtes favorables ?
00:35:58 3e point, vous avez annoncé des résultats positifs de la SNCF.
00:36:04 Je voudrais vous féliciter,
00:36:06 féliciter l'ensemble des cheminots pour ces résultats.
00:36:08 Rappelez quand même que ces 1,2 milliards
00:36:11 sont à mettre en rapport avec le soutien de l'Etat
00:36:16 que je rappelle pour la bonne connaissance de toutes.
00:36:19 Il y a 3,5 milliards pour le régime de retraite,
00:36:23 10,1 milliards de subventions d'exploitation
00:36:25 et de redevances diverses,
00:36:28 6,2 milliards d'investissements, ce sont les chiffres de 2022,
00:36:32 et 836 millions d'euros prévus pour 2024
00:36:36 pour la charge de la dette.
00:36:37 Donc on est aux alentours de 20 milliards.
00:36:39 Comment envisagez-vous d'utiliser les bénéfices
00:36:43 que vous avez faits en 2023 ?
00:36:46 Est-ce que vous avez des annonces sur la ligne Toulouse-Hoche
00:36:51 qui est toujours aussi lente en matière d'investissement
00:36:54 dans ce dont vous parlez de régénérescence ?
00:36:57 Et enfin, ma question complète, celle du président
00:37:01 sur cet investissement sur 10 000 hectares de solaire.
00:37:05 C'est une immobilisation importante en matière de CAPEX.
00:37:08 Comment vous faites cohabiter ça
00:37:09 avec vos investissements dans le ferroviaire ? Merci.
00:37:12 -Merci. M. Farandou, la parole est à vous.
00:37:16 -Merci.
00:37:19 Question 1.
00:37:22 La baisse des dépenses publiques, oui, annoncée
00:37:24 par, effectivement, le ministre de l'Economie et des Finances.
00:37:27 A ma connaissance, non.
00:37:29 Bien sûr, on a posé nous aussi la question.
00:37:30 Pas d'impact prévu pour le moment
00:37:32 pour les fonds qui étaient prévus pour le ferroviaire,
00:37:34 notamment à travers la FIF.
00:37:36 Donc pour le moment, pas de nouvelles inquiétantes là-dessus,
00:37:39 mais à suivre, à préciser.
00:37:43 Sur les 100 milliards, effectivement,
00:37:46 la question du financement que vous posez,
00:37:49 je rappelle, je vous ai décrit dans mon propos introductif
00:37:52 les deux masses.
00:37:53 Sur les projets, la SNCF finance pas ou peu.
00:37:59 Quand on regarde le zoom sur les projets,
00:38:00 les CERM, ce seront des projets ad hoc, projet par projet.
00:38:04 Donc il faudra des tours de table entre l'Etat,
00:38:06 la région concernée, la métropole concernée,
00:38:09 les départements, et les communautés de communes.
00:38:12 Donc financement ad hoc.
00:38:13 A priori, pas de participation de la SNCF sur ces projets-là.
00:38:17 Les LGV, c'est la même chose, exactement.
00:38:19 Alors là, la part de l'Etat est un peu plus forte,
00:38:20 mais on voit bien sur GPSO,
00:38:22 il y a aussi une contribution des régions,
00:38:25 des deux régions concernées et des collectivités
00:38:27 dans des tours de table ad hoc.
00:38:28 Sur les grosses infrastructures fraides,
00:38:30 ce sera beaucoup l'Etat qui sera sollicité.
00:38:33 L'Europe aussi peut être sollicitée
00:38:34 puisque certaines de ces infrastructures
00:38:36 ont une composante européenne.
00:38:37 On peut aussi aller chercher une part de financement européen
00:38:40 dès lors qu'il y a une connexion au-delà de la France
00:38:42 à ces infrastructures.
00:38:45 Là où la SNCF est appelée à participer,
00:38:48 c'est la partie de régénération,
00:38:50 travaux de maintenance lourde
00:38:52 et de changement des pièces physiques du réseau.
00:38:55 On rappelle là aussi,
00:38:57 pour ceux qui sont peut-être moins familiers que nous
00:39:00 aux mécanismes, la loi 2018 prévoit un fonds de concours.
00:39:03 C'est quoi un fonds de concours ?
00:39:04 C'est une boîte qui est dans le budget de l'Etat,
00:39:06 qui est alimentée par les dividendes de la SNCF.
00:39:08 Donc, on pourrait appeler ça le dividende fléché, si vous voulez.
00:39:12 Donc l'argent gagné par la SNCF,
00:39:13 les bénéfices de la SNCF,
00:39:14 au moins 60%, mais ça peut être plus,
00:39:16 sont transférés dans cette boîte.
00:39:18 Dès lors qu'ils sont dans cette boîte,
00:39:20 ça devient l'argent de l'Etat,
00:39:21 un choc de statut.
00:39:22 Et l'Etat dit que 100% de cet argent-là
00:39:24 est mis sur le réseau.
00:39:25 C'est ça, le fonds de concours.
00:39:27 Il y a une trajectoire du fonds de concours
00:39:28 qui est prévue par la loi 2018,
00:39:30 qui est la contrepartie du désendettement.
00:39:32 Il faut bien comprendre qu'il y a une espèce de contrepartie.
00:39:35 L'Etat désendette la SNCF Réseau,
00:39:36 SNCF Réseau, 35 milliards, en contrepartie.
00:39:40 L'Etat estime que la SNCF peut faire des bons résultats,
00:39:43 ce qu'elle fait, et donc une partie importante
00:39:44 de ses résultats sont recyclés dans le réseau.
00:39:47 Une espèce de donnant-donnant, on va dire.
00:39:48 Bon, mais au fond, pour un bon motif,
00:39:51 c'est que le réseau ferroyaire français se porte mieux.
00:39:52 Et Dieu sait qu'il en a besoin.
00:39:54 Voilà, donc c'est une trajectoire qui est déjà prévue.
00:39:57 Et là, en fait, ce qui se passe, c'est que tous les ans,
00:39:59 alors ça dépend des années,
00:40:01 alors on rappelle aussi quand même
00:40:02 que l'Etat est venu dans notre secours,
00:40:03 on l'oublie, mais parce que l'Etat en a vu.
00:40:06 Quand le Covid est passé par là, les TGV ne roulaient plus,
00:40:08 vous pouvez voir quelle était la situation.
00:40:10 Donc quand les TGV ne roulent plus,
00:40:11 il n'y a plus d'argent qui rentre dans les caisses de la SNCF,
00:40:13 qui était donc là bien embêtée pour honorer
00:40:15 ses engagements du fonds de concours
00:40:17 puisqu'elle ne gagnait pas d'argent.
00:40:18 Et il y a eu, dans le cas du plan de relance pour le pays,
00:40:22 un plan de relance spécifique pour le rail,
00:40:24 avec 4 milliards d'euros qui sont arrivés dans le réseau
00:40:27 sur trois années consécutives, je crois.
00:40:29 Ça doit être 20, 21, 22.
00:40:31 1,6 milliard, oui, 1,6 milliard,
00:40:33 c'est le solde sur la troisième année,
00:40:35 qui sont venus aider, là encore, SNCF réseau.
00:40:37 Bon, depuis, la SNCF monte en puissance dans le fonds de concours
00:40:42 puisque cette année, on va rajouter,
00:40:45 enfin, au total, c'est 1 milliard d'euros
00:40:46 qu'on va mettre dans le fonds de concours,
00:40:48 et pour 23, et pour 24, on parle de 1,7 milliard.
00:40:51 Donc, eh bien, effectivement, la SNCF est sollicitée
00:40:54 pour venir abonder ce fonds de concours.
00:40:57 J'ai parlé aussi des 2,3 milliards entre 24 et 27,
00:41:00 ils seront payés par la SNCF, en tout cas via le fonds de concours.
00:41:03 La SNCF va les amener au fonds de concours,
00:41:05 ça devient de l'argent de l'Etat, et l'Etat les amène au réseau.
00:41:08 Eh bien, il n'y a pas de part de l'Etat.
00:41:11 On peut le faire, donc on le fait.
00:41:12 Et la dernière année, en 27, c'est 1 milliard de plus.
00:41:15 On va arriver à 1 milliard de plus
00:41:16 par rapport au fonds de concours qui était déjà prévu.
00:41:18 Donc, au total, on sera aussi pas loin de 1,7 milliard,
00:41:22 1,8 milliard, au grand total, en 2027.
00:41:24 Ensuite, on arrive à la question qui...
00:41:26 Bon, de toute manière, on n'aurait pas pu faire plus
00:41:28 parce qu'il faut monter industriel, trouver les fournisseurs.
00:41:30 Donc, au fond, il n'y a pas de retard.
00:41:33 La question qui n'est pas encore tranchée,
00:41:34 mais on a quelques mois, voire années pour la trancher,
00:41:37 c'est comment on arrive à financer tous les ans
00:41:40 1,5 milliard supplémentaire.
00:41:41 Le besoin est établi.
00:41:42 Je crois que tous les experts convergent.
00:41:43 Il n'y a plus de débat sur le besoin.
00:41:45 Il faut 1,5 milliard.
00:41:46 Le problème, c'est qu'il faut le financer.
00:41:48 Ce que dit la SNCF dans son plan stratégique,
00:41:50 c'est qu'elle, elle peut financer,
00:41:52 elle peut s'engager à hauteur de 500 millions d'euros de plus,
00:41:56 dont reste 1 milliard.
00:41:58 Donc, aujourd'hui, on a...
00:42:00 C'est pas une impasse, c'est une question non résolue.
00:42:03 Ça peut arriver que les questions sont non résolues.
00:42:04 Une question non résolue, à peu près de 1 milliard d'euros par an
00:42:07 sur le très long terme.
00:42:08 Donc, cette question n'est pas résolue aujourd'hui.
00:42:10 Et d'ailleurs, dans la délibération du plan stratégique,
00:42:14 il est fait référence à une clause de revoyure
00:42:17 qui pourrait intervenir dans le courant de l'année 25,
00:42:19 qui permettrait à l'Etat de reprendre la discussion
00:42:21 et de se projeter et voir comment il serait possible
00:42:24 de financer ce milliard.
00:42:25 Là, on en revient à la question posée par le président Zulizi.
00:42:28 Est-ce qu'il y a des sources de financement possibles ?
00:42:30 Oui, il y a des sources de financement possibles.
00:42:33 Moi, j'en vois une qui me paraît très accessible.
00:42:36 C'est que, là aussi, le président Zulizi l'a mentionnée.
00:42:38 À partir de 2026, ça tombe bien, il y a une coïncidence de date,
00:42:42 il y a 2 activités économiques européennes,
00:42:46 le transport aérien, les compagnies aériennes
00:42:48 et le transport par poids lourd,
00:42:50 qui n'étaient pas soumis au système de quota carbone,
00:42:53 qui vont l'être.
00:42:54 Ce qu'on appelle les ETS.
00:42:55 Le sigle européen, c'est ETS.
00:42:58 Donc, ils vont être amenés à payer de l'argent.
00:43:00 On pense qu'au total, pour l'Union européenne, c'est 20 milliards.
00:43:04 Et la règle de 3 qui marche à peu près,
00:43:06 c'est que la France est 10%.
00:43:07 10% de 20 milliards, c'est 2 milliards.
00:43:09 Donc, ça veut dire qu'il y a 2 milliards par an
00:43:11 de recettes fiscales supplémentaires,
00:43:13 je dis bien supplémentaires, en dehors de l'impôt
00:43:15 que les Français payent ou que les entreprises françaises payent,
00:43:17 qui vont arriver dans les caisses de l'Etat.
00:43:19 À partir de là, il y a débat.
00:43:21 Qu'est-ce qu'on fait de ces 2 milliards ?
00:43:22 Est-ce qu'ils restent dans le budget de l'Etat
00:43:24 pour désendetter l'Etat ou pour d'autres missions ?
00:43:27 C'est une décision possible.
00:43:28 Ou est-ce qu'une partie, 1 sur 2, par exemple,
00:43:31 est-ce qu'une partie 1 sur 2 ne pourrait-il pas venir
00:43:34 pour venir, justement, compléter le milliard d'euros nécessaires ?
00:43:37 Voilà, certains le pensent.
00:43:38 Et en tout cas, ça peut être mis à la discussion.
00:43:41 Voilà, donc ça, ça répond en partie
00:43:43 aux 2 questions posées par les 2 présidents.
00:43:46 Sur le fret...
00:43:48 Bon, le fret...
00:43:50 Il y a le fond, et je crois qu'on est tous d'accord,
00:43:55 il faut pas laisser le fret disparaître de la carte.
00:43:58 Et ça renvoie un peu aux conditions de marché.
00:44:01 Si on laisse faire le marché, le fret va disparaître.
00:44:04 Parce que le camion est trop fort.
00:44:06 On va prendre un exemple, pour illustrer mon propos.
00:44:10 Vous avez un wagon, il faut l'amener chez un client,
00:44:12 il faut un petit loco-tracteur, 2 cheminées au-dessus,
00:44:14 il faut qu'il se remplisse, on le ramène,
00:44:15 on l'incorpore dans un train, le train est trié une fois, 2 fois,
00:44:18 et puis on finit à nouveau par un petit loco-tracteur
00:44:20 qui l'amène à la destination. Il faut 4 jours.
00:44:22 Le camion, il a fait 4 fois l'aller-retour.
00:44:24 Il y a des conditions physiques qui font que, à l'évidence,
00:44:27 c'est comme ça, le camion a des avantages physiques
00:44:31 très importants par rapport au wagon, aux ferroviaires.
00:44:35 Donc s'il n'est pas aidé, le ferroviaire risque de disparaître.
00:44:38 Ce qui est quand même un problème quand on voit
00:44:39 la saturation des autoroutes par les camions,
00:44:41 la saturation des rocades autour des villes.
00:44:43 Je pense que, sans parler de la pollution, bien évidemment,
00:44:46 l'impact de la transition écologique,
00:44:48 je pense qu'il est de l'intérêt général en France et en Europe
00:44:51 qu'il y ait une activité de transport ferroviaire
00:44:54 importante des marchandises et même plus importante.
00:44:57 Et on le redit que la France est en retard par rapport à la moyenne.
00:44:59 Notre part de marché en France est 9%.
00:45:01 Quand la moyenne auto-européenne est à 18%
00:45:03 et que les bons élèves sont à 25% ou 30%.
00:45:06 Voilà. Donc on a... Bon.
00:45:07 Alors pourquoi ? Il faut faire ce que les autres font.
00:45:09 Si on ne fait pas ce que... Voilà.
00:45:11 Pour faire ça, il faut faire 2 choses.
00:45:13 Il faut qu'il y ait un système d'aide à l'exploitation
00:45:15 pour le secteur des wagons, des wagons isolés.
00:45:17 Ça existe dans certains pays, ça existe.
00:45:19 Alors ça existe en France depuis le plan de relance.
00:45:21 Là encore, le plan de relance l'a fait.
00:45:23 Il faut absolument le maintenir et pas le baisser.
00:45:26 Plutôt l'augmenter.
00:45:27 Donc a priori, la décision de principe est prise.
00:45:29 Il faudra voir comment elle se traduit dans les budgets.
00:45:31 Que 200 millions d'euros par an seront affectés en aide
00:45:34 approuvée par Bruxelles, qui n'est pas malentendue.
00:45:37 Approuvée par Bruxelles pour le secteur du wagon isolé.
00:45:39 Ça permettra de mieux équilibrer les coûts
00:45:42 entre la route et le train.
00:45:44 Et deuxièmement, il faut qu'il y ait de l'argent public
00:45:46 qui vienne sur les infrastructures.
00:45:48 Nos grands triages ne sont pas en très bonne forme
00:45:50 à part Miramas qui a été fait il y a quelques années.
00:45:52 Voie Pi, je crois que ça y est, il y a un programme
00:45:54 qui arrive sur Voie Pi.
00:45:55 Il faut absolument mettre de l'argent dans les grands triages
00:45:58 qui ne sont pas en bon état.
00:45:59 Les voies de service, les freins de voies, tout ça mérite de l'argent.
00:46:01 Et puis mettre de l'argent pour désaturer
00:46:03 certains corridors fret qui en ont besoin.
00:46:05 Voilà, si on fait ça, je pense qu'on y arrivera.
00:46:07 Et il faut y arriver.
00:46:08 On en arrive maintenant après la discontinuité.
00:46:10 La discontinuité, c'est quoi ce truc-là ?
00:46:13 La Commission européenne, la redoutable Direction générale concurrence
00:46:17 estime qu'à ouvert une procédure contre l'État français,
00:46:22 parce qu'ils estiment que l'État français a mis en place
00:46:24 un système d'aide illégale dont aurait profité Fred SNCF depuis 2007.
00:46:28 Voilà, en gros, le moteur de cette attaque juridique,
00:46:33 c'est de dire en fait, cette activité "perdre de l'argent depuis 2007",
00:46:37 elle a été soutenue en épongeant les déficits année après année.
00:46:41 Ce n'est pas normal, en gros, si on fait court.
00:46:43 Et ceci constitue une aide d'État illégale.
00:46:45 Voilà, c'est ça le fondement juridique de l'attaque.
00:46:48 Le gouvernement français, par la voix du ministre Clément Bonne,
00:46:51 a fait le choix d'une négociation, on va dire, avec la Commission
00:46:56 et pas le choix d'un affrontement juridique direct avec la Commission.
00:47:01 Ça s'appelle une discontinuité.
00:47:03 La discontinuité, c'est une mesure par laquelle
00:47:05 vous renoncez volontairement à une partie de votre activité,
00:47:07 c'est ce qu'évoquait le président Coquerel.
00:47:09 Nous, c'est 23 flux, effectivement, qu'on doit abandonner à nos concurrents.
00:47:14 Je crois que c'est 30% de notre activité,
00:47:18 20% d'affaires, 10% de nos effectifs.
00:47:20 C'est un abandon volontaire d'activité, c'est quand même violent.
00:47:22 Deuxièmement, la transformation de la société en deux sociétés,
00:47:25 l'une pour le transport, l'autre pour la maintenance du matériel,
00:47:27 trois la cession d'actifs.
00:47:29 Et il y a même, en dernière étape,
00:47:31 une ouverture du capital qui serait nécessaire
00:47:33 pour aller au bout de la transformation de la société.
00:47:36 Voilà, donc ce processus est engagé.
00:47:38 Moi, j'ai reçu en mai 23, une lettre du ministre Clément Bonne
00:47:42 me demandant de mettre en place toutes ces étapes-là.
00:47:44 Je le fais.
00:47:46 Et donc, c'est en train de se dérouler.
00:47:48 Les flux s'effaient, les transformations de société sont en cours.
00:47:51 L'ouverture du capital, ça se fera en fin,
00:47:54 donc plutôt fin 25 ou début 26.
00:47:56 Enfin, pour l'autosuffisance,
00:48:00 question reprise par le rapporteur M. Cazeneuve,
00:48:04 sur les deux étapes, l'étape 1 de 2030, c'est 1 000 hectares.
00:48:10 1 000 hectares, c'est 1 000 mégawatts crête.
00:48:12 On peut le financer.
00:48:14 Nos bons résultats nous permettent de le financer.
00:48:16 C'est pas un problème.
00:48:17 Le passage à 10 000 hectares au fois 10,
00:48:19 là, effectivement, en raison de 2050,
00:48:21 là, on n'a pas encore, bien sûr, bouclé le financement,
00:48:24 mais on sait très bien que certains financeurs
00:48:26 sont prêts à venir à nos côtés.
00:48:27 Voilà, c'est un secteur d'activité.
00:48:29 On n'aura pas de mal à lever des fonds.
00:48:30 On n'aura pas de mal à trouver des partenaires financiers
00:48:32 pour accompagner l'investissement sur les panneaux solaires
00:48:34 puisque c'est quasiment une infrastructure.
00:48:36 C'est à peu près sûr en matière de rapport.
00:48:39 On est à un TRI autour de 6, 7 %, à peu près sûr.
00:48:41 Donc, voilà.
00:48:42 Là, peut-être qu'on le fera pas en fonds propres
00:48:44 parce que l'effort d'investissement serait trop important,
00:48:46 mais on n'est pas inquiets.
00:48:47 On est déjà sollicités, d'ailleurs,
00:48:48 et je pense qu'on trouvera des gens
00:48:50 qui nous aideront à financer l'installation
00:48:52 de ces, pour le coup, 10 000 hectares de panneaux solaires.
00:48:55 Et je le redis, très bonne nouvelle pour la France
00:48:57 en termes de souveraineté.
00:48:59 Les péages ferroviaires,
00:49:00 je crois que dans la manière dont a été posée la question,
00:49:03 il y a un début, en tout cas, de la problématique.
00:49:05 Effectivement, les péages sont élevés.
00:49:08 On a en Europe le système de péage quasiment le plus élevé.
00:49:10 Ça coûte cher.
00:49:11 C'est-à-dire faire rouler des trains sur le réseau,
00:49:13 ça coûte cher à TGV,
00:49:14 ça coûte cher aux régions
00:49:15 puisque ce sont les régions qui paient les péages des TER,
00:49:18 ça coûte cher.
00:49:19 Et en fait,
00:49:20 alors ça, c'est une décision qui a été prise
00:49:22 dans les années 97-98.
00:49:24 C'est en fait,
00:49:25 c'est le partage entre l'usager et le contribuable.
00:49:29 Voilà.
00:49:30 D'ailleurs, l'argent du ferroviaire, c'est tout à fait ça.
00:49:32 Il vient ou du client ou il vient du contribuable.
00:49:34 Il n'y a pas de mystère.
00:49:36 Il n'y a pas des sources inconnues de l'argent du ferroviaire.
00:49:39 Et en France,
00:49:40 on a fait le choix de faire plutôt payer le contribuable,
00:49:43 l'utilisateur, pardon,
00:49:44 plutôt l'utilisateur à travers les péages
00:49:45 puisque le péage est répercuté dans le coût du billet, par exemple.
00:49:48 C'est un choix qu'on a fait.
00:49:49 Il a été fait à l'époque.
00:49:51 Il est installé comme ça.
00:49:52 Et on l'a plus fait que d'autres pays, à l'évidence.
00:49:54 En Espagne ou en Italie.
00:49:55 En Espagne, les péages, c'est en gros divisé par deux.
00:49:57 En Italie, par trois.
00:49:58 Voilà.
00:49:59 Donc il y a des pays voisins qui ont fait d'autres choix.
00:50:01 Mais l'autre choix,
00:50:03 c'est parce que le besoin est le même.
00:50:04 Le besoin de financement est le même.
00:50:05 Sinon, on va se mettre encore à nouveau
00:50:06 à ne pas mettre assez d'argent dans le réseau.
00:50:08 Ce n'est pas ça l'option.
00:50:09 Donc il faut conserver une capacité de financement
00:50:11 de la maintenance du réseau.
00:50:12 Donc ce que le client ne paierait plus,
00:50:13 si les péages baissaient,
00:50:14 il faudra que ce soit le contribuable qui le paie.
00:50:16 Voilà.
00:50:17 Donc il n'y a pas de mystère.
00:50:18 Donc là-dessus, moi, ça m'est égal à la limite.
00:50:20 Moi, en tant que président de la SNCF,
00:50:21 ce qui est important,
00:50:22 c'est que j'ai l'argent nécessaire
00:50:23 pour maintenir le réseau.
00:50:24 Ça, c'est important.
00:50:27 Donc si les péages baissent, très bien.
00:50:27 On se retournera vers la commission des finances,
00:50:29 vers le budget de l'Etat,
00:50:30 en disant qu'il faudra compenser
00:50:32 ce que ne paiera plus le voyageur.
00:50:34 Il faudra que d'autres le paient
00:50:36 et d'autres, c'est la fiscalité du pays.
00:50:37 Voilà.
00:50:38 C'est ça le sujet.
00:50:39 Après, moi, au fond,
00:50:40 la balance, elle m'est un peu égale.
00:50:41 Par contre, il faut qu'au total,
00:50:42 on ait ce qu'il faut.
00:50:43 Le fonds de concours,
00:50:44 je pense que j'ai répondu.
00:50:46 Paris, clairement,
00:50:48 on y reviendra.
00:50:50 Oui, alors...
00:50:52 Oui, alors peut-être la question est posée là
00:50:54 où je réponds tout de suite
00:50:56 puisque M. Cazan m'a posé la question.
00:50:58 On le redit.
00:50:59 Ça, c'est quelque chose
00:51:00 qui n'est pas toujours très connu.
00:51:01 Depuis 2010-2011,
00:51:03 il y a un contrat
00:51:04 entre l'Etat et la SNCF.
00:51:05 L'Etat devient l'autorité organisatrice
00:51:07 de ces trains
00:51:08 dont les paris Brianson,
00:51:10 je me tourne vers le député Giraud,
00:51:12 les paris Clermont,
00:51:13 les paris Limoges,
00:51:14 la traversale Sud,
00:51:15 les trains de nuit,
00:51:16 sont, au fond,
00:51:17 circulent sous l'égide de l'Etat.
00:51:19 Et la SNCF n'est que le producteur
00:51:21 de ces trains.
00:51:22 Elle est là pour produire les trains.
00:51:23 Et il y a un contrat,
00:51:25 vérifiable, enregistré,
00:51:26 de service public, au fond,
00:51:28 entre l'exploitant SNCF
00:51:30 et l'autorité Etat.
00:51:31 Au titre de ce contrat,
00:51:33 les investissements relèvent de l'Etat.
00:51:35 Les investissements sur le matériel roulant
00:51:37 sont financés à 100% par l'Etat.
00:51:39 Voilà.
00:51:41 Donc, les nouvelles rames que j'évoquais
00:51:43 qui arriveront en 2026
00:51:44 sont financées à 100% par l'Etat.
00:51:45 Le volet infrastructure,
00:51:47 c'est l'Etat.
00:51:48 Parfois, les collectivités,
00:51:50 notamment la région,
00:51:51 viennent compléter l'effort
00:51:52 à travers des CPR ou autre,
00:51:54 mais c'est quand même essentiellement l'Etat.
00:51:55 Ou SNCF Réseau, pour le coup,
00:51:56 parce que là, on est sur le réseau structurant.
00:51:58 Donc, sur l'infrastructure,
00:51:59 c'est SNCF Réseau,
00:52:00 Etat et région qui financent
00:52:01 le matériel roulant,
00:52:02 100% l'Etat.
00:52:04 Les Jeux olympiques,
00:52:08 quelles garanties,
00:52:09 quelles garanties données, etc.
00:52:11 Je l'ai redit,
00:52:12 au bord des Jeux olympiques,
00:52:14 je suis confiant.
00:52:15 On se prépare, techniquement.
00:52:17 Et deuxièmement,
00:52:18 le social ne se passe pas si mal.
00:52:19 Le social, il y a deux composants.
00:52:21 Les syndicats, Juste-Ti,
00:52:23 nous interroge sur
00:52:23 est-ce que ça va marcher ?
00:52:24 Est-ce que les organisations
00:52:25 vont être renforcées ?
00:52:26 Est-ce que vous avez prévu
00:52:27 suffisamment d'emplois ?
00:52:28 Est-ce que vous avez anticipé
00:52:29 les recrutements ?
00:52:30 Est-ce que les gens seront formés ?
00:52:31 Est-ce que les renforts seront là ?
00:52:32 Ce qui sont des bonnes questions.
00:52:34 Parce qu'il faut se les poser,
00:52:35 ces questions.
00:52:36 Et on y répond.
00:52:37 Parfois, d'ailleurs,
00:52:38 ils mettent le doigt sur
00:52:39 une préparation insuffisante.
00:52:40 Une préparation insuffisante,
00:52:41 on le fait.
00:52:42 Ça se passe bien.
00:52:43 Et après, il y a l'aspect financier.
00:52:45 Et sur le principe,
00:52:46 moi, je ne suis pas choqué
00:52:48 qu'il y ait une forme de récompense
00:52:48 des cheminots qui vont accepter,
00:52:49 par exemple, de décaler leurs vacances
00:52:51 le mois de juillet ou le mois d'août.
00:52:52 Normalement, on est en vacances.
00:52:53 Bon, donc là, les cheminots vont accepter
00:52:55 de venir travailler.
00:52:56 Donc, il n'est pas anormal
00:52:57 qu'il y ait une récompense
00:52:58 par rapport à l'engagement
00:52:59 dont ils font preuve
00:53:00 ou l'esprit civique dont ils font preuve.
00:53:02 Et deuxièmement,
00:53:03 pour certains,
00:53:04 ça va être des périodes très intenses
00:53:05 où le travail sera très rude
00:53:07 et très dense.
00:53:08 Il n'est pas anormal non plus
00:53:09 qu'il y ait des primes
00:53:10 qui viennent récompenser
00:53:11 l'engagement particulièrement fort
00:53:12 dans la période.
00:53:14 Donc, ça, c'est les principes.
00:53:15 Et je pense qu'ils ne choquent personne.
00:53:16 Ces principes sont partagés
00:53:17 dans la fonction publique, RATP, etc.
00:53:19 On voit que ces principes
00:53:20 se retrouvent dans pas mal de secteurs.
00:53:22 Les sommes ont été proposées.
00:53:23 On a fait une proposition,
00:53:25 très en ligne, d'ailleurs,
00:53:26 avec le cadre qui avait été donné
00:53:27 pour la fonction publique.
00:53:28 Il n'y a pas eu de réaction
00:53:29 de mauvaise humeur.
00:53:30 Bon, par contre,
00:53:31 ce n'est pas finalisé.
00:53:32 On verra comment les choses avancent.
00:53:33 Mais je suis vraiment confiant
00:53:35 dans notre capacité à converger.
00:53:37 La question peut-être que vous posez,
00:53:39 je n'y crois pas,
00:53:40 mais on ne sait jamais.
00:53:41 Je connais bien
00:53:43 mes organisations syndicales.
00:53:43 Franchement, la plupart sont républicaines.
00:53:45 Voilà, on a des affaires quand même...
00:53:47 Certes, ce sont des syndicats
00:53:48 parfois un peu rugueux
00:53:49 et parfois manifestants
00:53:51 lors des accords,
00:53:53 mais au fond, ils sont républicains.
00:53:54 Bon, il ne faudrait pas que
00:53:56 une de ces organisations syndicales
00:54:00 veuille faire de la politique
00:54:01 à travers les JO.
00:54:02 Voilà, ça, ça serait embêtant.
00:54:04 Donc, au bord des JO,
00:54:05 je suis confiant.
00:54:06 S'il y a un lien entre les JO
00:54:08 et d'autres sujets plus larges,
00:54:10 là, il faut voir,
00:54:12 il y passera un petit peu d'ailleurs.
00:54:12 Mais ce n'est pas mon hypothèse de base.
00:54:15 Moi, mon hypothèse de base,
00:54:16 c'est que les choses vont se passer
00:54:18 et bien se passer.
00:54:19 Sur la question posée
00:54:22 sur les initiatives PPL et autres
00:54:24 en cas d'endroit de grève,
00:54:25 écoutez, je ne m'aventurerai pas
00:54:27 dans ce terrain-là.
00:54:28 Il ne m'appartient pas.
00:54:29 C'est le terrain du politique,
00:54:30 du Parlement, du gouvernement.
00:54:31 Moi, mon terrain,
00:54:32 c'est le dialogue social.
00:54:33 Voilà, moi, mon terrain,
00:54:34 c'est que le dialogue social
00:54:35 soit de qualité dans cette entreprise
00:54:37 parce qu'au fond,
00:54:39 la meilleure manière de résoudre
00:54:41 un problème social,
00:54:42 c'est bien par un dialogue social
00:54:43 nourri et de qualité.
00:54:44 Je crois que c'est ça
00:54:45 qu'il faut privilégier
00:54:46 et moi, en tout cas,
00:54:47 c'est mon rôle.
00:54:48 Donc je reste dans mon rôle
00:54:49 et je suis, je l'ai dit,
00:54:50 alors c'est une formule,
00:54:51 mais elle est sincère,
00:54:52 je suis un infatigable
00:54:53 du dialogue social.
00:54:54 C'est compliqué,
00:54:55 mais je ne lâche jamais.
00:54:57 Je crois toujours qu'il y a
00:54:58 une solution
00:54:59 et pour vous donner quand même
00:55:00 des chiffres qui sont vérifiables,
00:55:01 j'ai fait le calcul.
00:55:02 L'année dernière,
00:55:03 j'ai vu plus de 70 fois
00:55:05 des syndicats.
00:55:06 C'est plus qu'une fois par semaine.
00:55:08 C'est un peu le maillot.
00:55:09 Alors après, voilà,
00:55:10 donc déjà,
00:55:11 il y a de l'écoute
00:55:12 et de la discussion.
00:55:13 Après, les résultats,
00:55:14 ils ne sont pas si mal non plus.
00:55:15 Quand avec un peu de recul,
00:55:16 les grandes grèves
00:55:17 qu'on a eues depuis 4 ans
00:55:18 sont des motifs extérieurs
00:55:19 à la SNCF,
00:55:20 c'est la réforme des retraites,
00:55:21 qui s'est introduite
00:55:22 dans la SNCF,
00:55:23 mais honnêtement,
00:55:24 et là, finalement,
00:55:25 la grève des chefs de bord,
00:55:26 c'est que les chefs de bord.
00:55:27 On a emporté 85 %
00:55:28 de nos clients.
00:55:29 Enfin, voilà,
00:55:30 la SNCF,
00:55:31 ce n'est pas arrêté,
00:55:32 ce n'est pas paralysé.
00:55:33 Donc je pense qu'il faut garder
00:55:34 de la mesure
00:55:35 dans l'évaluation de la situation.
00:55:37 Toulouse-Hoche,
00:55:39 je n'ai pas de nouvelles.
00:55:40 Bon, ça, ce sont des lignes
00:55:41 qui dépendent largement de la région.
00:55:42 Il y a un plein rail important
00:55:43 en Occitanie.
00:55:44 Je ne sais pas s'il est prévu
00:55:45 de faire quelque chose.
00:55:46 On pourra s'enseigner
00:55:47 si vous le souhaitez
00:55:48 et vous apporter la réponse.
00:55:49 Voilà, je pense que j'ai à peu près
00:55:51 répondu aux questions.
00:55:52 -Merci.
00:55:53 Juste une petite réflexion
00:55:54 post-votre intervention.
00:55:55 Comme vous,
00:55:56 je pense que la question
00:55:57 du frais de ferroviaire
00:55:58 est absolument fondamentale.
00:56:00 J'ai bien entendu
00:56:01 que vous aviez un rapport
00:56:03 avec la Commission.
00:56:04 Je me suis dit
00:56:05 que vous alliez faire
00:56:06 ce qu'on vous a demandé de faire.
00:56:08 J'ai entendu un enthousiasme
00:56:09 par rapport à la pertinence
00:56:10 de ce qui va être fait.
00:56:11 Et je me dis
00:56:12 qu'avant de faire une usine à gaz,
00:56:13 qui, à mon avis,
00:56:14 ne va pas dans le bon sens,
00:56:15 même si ça répond
00:56:16 aux injonctions de la Commission,
00:56:18 on peut peut-être éviter le pire.
00:56:20 Parce que, très franchement,
00:56:21 dans 2-3 ans,
00:56:22 si c'est le cas,
00:56:23 je ne suis pas sûr
00:56:24 qu'on tirera un bilan très favorable
00:56:26 pour le frais de ferroviaire
00:56:27 de l'usine à gaz
00:56:28 qu'on est en train de préparer.
00:56:30 On va passer aux orateurs de groupe.
00:56:33 - Jean-Marc.
00:56:34 - Merci, M. le Président.
00:56:35 Pour le groupe Renaissance,
00:56:37 la parole est à Danielle Brulbois.
00:56:39 - Merci, M. le Président.
00:56:41 M. le Président-Directeur,
00:56:43 je tiens à saluer votre engagement
00:56:44 et votre implication pour la SNCF,
00:56:47 ainsi que les performances remarquables
00:56:48 du groupe pour l'année 2023
00:56:51 dues au travail de vos personnels
00:56:53 pour répondre aux besoins des usagers,
00:56:55 dont le nombre a considérablement augmenté
00:56:57 de 6 % en 2023.
00:56:59 Il faut rappeler
00:57:00 que l'Etat a répondu présent
00:57:01 pour soutenir le groupe
00:57:02 quand il en a eu besoin.
00:57:04 Et c'est notre majorité qui a décidé,
00:57:06 et il était grand temps,
00:57:07 de la reprise de la dette finalisée en 2022
00:57:09 à hauteur de 35 milliards d'euros,
00:57:11 ainsi que la recapitalisation post-Covid
00:57:13 à hauteur de plus de 4 milliards d'euros.
00:57:16 La situation financière du groupe
00:57:17 est ainsi assainie.
00:57:19 En 2023, SNCF consolide
00:57:21 sa trajectoire de croissance.
00:57:23 Le chiffre d'affaires global
00:57:25 atteint 41,8 milliards d'euros
00:57:27 en augmentation de 5,4 %.
00:57:30 C'est pourquoi les notations du groupe
00:57:31 AA et AA3 traduisent la solidité financière
00:57:35 du groupe SNCF
00:57:37 due à sa forte proximité avec l'Etat.
00:57:40 Pour relever le défi
00:57:41 de la transition écologique
00:57:42 et de la décarbonation,
00:57:44 ainsi que le contrat de performance
00:57:45 Etat-SNCF 2021-2030,
00:57:48 vous pourrez aussi vous appuyer
00:57:49 sur le plan d'investissement
00:57:50 de 100 milliards d'euros
00:57:51 annoncé par le gouvernement
00:57:53 et soutenu par notre majorité.
00:57:55 Selon les recommandations
00:57:56 de l'excellente COI
00:57:57 présidée par David Valance,
00:57:59 le réseau ferroviaire y est prioritaire
00:58:01 car il joue un rôle crucial
00:58:03 dans l'aménagement
00:58:04 et le développement économique
00:58:05 des territoires.
00:58:06 Cependant, nos départements ruraux
00:58:08 restent confrontés à des défis
00:58:10 en termes de maintien
00:58:11 des lignes ferroviaires,
00:58:12 des liaisons TGV
00:58:13 et de fréquence des services.
00:58:16 Pouvez-vous nous décrire
00:58:17 la stratégie de la SNCF,
00:58:19 or les services express métropolitains,
00:58:21 les CERM de notre excellent président Zulézi,
00:58:25 qui, pour utiliser justement
00:58:27 l'argent du contribuable
00:58:28 et rendre le train accessible
00:58:30 dans la ruralité,
00:58:31 pour y maintenir et développer
00:58:33 les lignes moins rentables
00:58:34 dans cette fameuse diagonale du vide
00:58:36 où la voiture reste la seule solution,
00:58:38 le réseau ferroviaire français
00:58:40 continue à se construire en étoile
00:58:42 autour de la capitale.
00:58:43 A ce sujet, l'ouverture de la concurrence...
00:58:46 -Finissez votre phrase, mais concluez.
00:58:48 -A ce sujet, l'ouverture à la concurrence
00:58:50 a créé de nouveaux emplois.
00:58:51 En tant que gestionnaire
00:58:53 de l'infrastructure,
00:58:54 la SNCF est chargée
00:58:55 du rôle crucial
00:58:56 d'assurer l'accès au réseau
00:58:57 de toutes les entreprises ferroviaires.
00:58:59 Pouvez-vous nous dire
00:59:01 comment SNCF Réseau s'adapte
00:59:04 à cette concurrence ?
00:59:06 -Merci, chère collègue.
00:59:08 Il faut fermer votre micro.
00:59:12 Merci.
00:59:13 -Merci.
00:59:14 Pour le groupe Rassemblement national,
00:59:15 la parole est à Mathieu Marquiot.
00:59:17 -Voilà, 2 minutes.
00:59:19 -Merci, monsieur le président.
00:59:22 Même si SNCF Voyageurs démente
00:59:24 tout projet de fermeture de lignes,
00:59:26 la réalité est tout autre
00:59:27 selon un document interne
00:59:29 de 2023.
00:59:29 40 ans après la première circulation
00:59:31 des TGV,
00:59:32 cette fierté nationale
00:59:33 semble en danger.
00:59:34 Les menaces de fermeture
00:59:36 dues aux pertes financières
00:59:37 deviennent maintenant réalité.
00:59:38 En effet, face à l'arrivée
00:59:40 de la concurrence
00:59:41 et à la nécessité de financer
00:59:42 la régénération du réseau,
00:59:44 la compagnie ferroviaire
00:59:46 a allégé le poids de circulation
00:59:48 des TGV sur les lignes classiques.
00:59:50 Deux pistes sont envisagées.
00:59:52 Réduire le nombre d'allers-retours
00:59:54 chaque jour sur certaines lignes
00:59:56 ou bien mettre en place
00:59:58 un apport financier
00:59:58 des collectivités locales
01:00:00 afin de maintenir des correspondances.
01:00:02 Le TGV, depuis son origine,
01:00:03 permet le maintien
01:00:04 d'un certain niveau
01:00:05 d'aménagement du territoire
01:00:06 et ce serait une grave erreur
01:00:07 de revenir sur cet outil.
01:00:09 Les enjeux de décarbonation
01:00:10 appellent le développement
01:00:11 du transport vert
01:00:12 pour nos concitoyens.
01:00:13 Les décisions politiques actuelles
01:00:15 doivent relancer les lignes capillaires
01:00:17 et donner à la ruralité
01:00:18 un nouvel accès aux trains.
01:00:20 Déjà en 2019,
01:00:21 sur la ligne Paris-Douai,
01:00:23 une réduction des desserts
01:00:24 a été mise en place
01:00:25 en s'attaquant à la ligne entière
01:00:27 cette dernière permet pourtant
01:00:28 le désavèlement du territoire
01:00:30 et son expansion économique.
01:00:32 Cette ligne est indispensable
01:00:34 aux habitants du Douaisy.
01:00:35 La SNCF ne doit pas délaisser
01:00:37 nos petites et moyennes villes
01:00:39 en se concentrant uniquement
01:00:40 sur les grandes métropoles
01:00:41 déjà développées.
01:00:43 Après une année 2022
01:00:44 qualifiée d'âge d'or du train
01:00:46 par la SNCF
01:00:47 avec une fréquentation record,
01:00:49 vous auriez pu vous attendre
01:00:50 à des bénéfices en hausse
01:00:51 mais les effets de l'inflation,
01:00:52 la hausse des prix de l'énergie,
01:00:54 les conséquences des mouvements sociaux
01:00:56 au 1er trimestre 2022
01:00:57 ont en nom décidé autrement.
01:00:59 Quelles vont être les conséquences
01:01:00 pour les usagers
01:01:01 qui subissent déjà
01:01:02 des augmentations de tarifs ?
01:01:04 Aussi, monsieur le Président,
01:01:05 pouvez-vous vous engager
01:01:06 sur le maintien du nombre
01:01:07 de desserts indispensables en France ?
01:01:09 Je vous remercie.
01:01:11 -Merci.
01:01:13 Pour le groupe La France insoumise NUPEST,
01:01:14 la parole est à Marianne Maximi.
01:01:16 -Merci.
01:01:19 Monsieur le Président,
01:01:20 on pourrait penser
01:01:21 que vous avez porté malheur
01:01:22 aux usagers de la ligne Clermont-Paris.
01:01:25 48 heures après votre venue à Clermont-Ferrand,
01:01:27 les retards se sont encore accumulés.
01:01:29 Bien entendu, ces dysfonctionnements
01:01:30 ne tiennent en rien à la malchance.
01:01:32 Notre ligne, comme beaucoup d'autres,
01:01:34 souffre d'un sous-investissement chronique
01:01:35 depuis des années
01:01:36 mais aussi d'un manque
01:01:37 d'investissement immédiat et à venir.
01:01:40 Cette ligne devient impraticable.
01:01:41 Un retard de plus de 3 heures
01:01:42 sousvient tous les 15 jours
01:01:44 et 150 trains ont été supprimés
01:01:45 entre décembre et février.
01:01:47 Je suis aussi inquiète
01:01:48 pour la sécurité des usagers.
01:01:49 Les syndicats de cheminots
01:01:50 m'indiquent que les opérations de maintenance
01:01:52 sont de moins en moins menées
01:01:54 et vos annonces sont franchement ridicules.
01:01:57 Seulement 10 km de voies sécurisées
01:01:59 et clôturées.
01:02:00 Pour le reste,
01:02:01 c'est la Fédération des chasseurs
01:02:02 qui va tout régler.
01:02:03 Une locomotive de réserve
01:02:05 positionnée sur la ligne
01:02:06 présentée comme la solution miracle
01:02:08 sur les réseaux sociaux
01:02:09 alors que, je le rappelle,
01:02:10 c'était la norme il y a encore quelques années
01:02:12 d'avoir des locomotives de réserve
01:02:13 sur les lignes.
01:02:14 Vous nous promettez que 100% des locomotives
01:02:17 seront révisées d'ici la fin de l'année
01:02:19 mais avec quels moyens humains ?
01:02:21 Mais il y a aussi les petites lignes,
01:02:22 ces lignes du quotidien qui ferment
01:02:24 et qui nourrissent ce sentiment
01:02:26 de déclassement des zones rurales.
01:02:27 Et je pourrais aussi vous parler
01:02:29 de l'échec catastrophique
01:02:30 des premières semaines
01:02:31 du train de nuit entre Paris et Aurillac.
01:02:33 L'Auvergne, comme de nombreuses régions,
01:02:35 est abandonnée par la SNCF
01:02:36 mais aussi par le gouvernement
01:02:38 qui vient de supprimer par décret
01:02:40 7,5% du budget
01:02:41 des infrastructures et des transports.
01:02:43 Alors que le train
01:02:44 doit être la pierre angulaire
01:02:46 de la décarbonation de nos mobilités,
01:02:48 le ministère des Transports
01:02:49 a même ouvert la porte
01:02:50 à l'augmentation des liaisons aériennes
01:02:52 pour compenser les défaillances du train.
01:02:54 A l'heure de l'urgence écologique,
01:02:56 délaisser le train pour l'avion n'a aucun sens.
01:02:58 Enfin, le plan de la SNCF pour 2024
01:03:00 indique des réductions d'aller-retour
01:03:02 sur les lignes Paris-Dijon,
01:03:03 Paris-Nancy, Paris-Grenoble,
01:03:05 l'ouverture à la concurrence
01:03:06 pour le transport de voyageurs
01:03:07 au niveau national,
01:03:08 ce qui ne présage rien de bon
01:03:10 pour les lignes peu rentables.
01:03:11 Et pourtant, vous l'avez dit,
01:03:13 la SNCF est une entité
01:03:14 structurellement bénéficiaire.
01:03:16 Alors qu'allez-vous faire
01:03:17 des 1,3 milliard d'euros de bénéfices
01:03:19 réalisés en 2023
01:03:21 pour les TER ou les intercités
01:03:23 mais aussi pour augmenter les salaires
01:03:24 au lieu de combattre le droit de grève ?
01:03:26 Je vous remercie.
01:03:27 -Merci.
01:03:28 -Merci. Pour le groupe Les Républicains,
01:03:30 la parole est à Nicolas Ray.
01:03:32 -Merci, monsieur le président,
01:03:35 monsieur le président-directeur général.
01:03:37 Le 23 février dernier,
01:03:38 vous êtes venu à Clermont-Ferrand
01:03:40 pour annoncer votre plan d'action d'urgence
01:03:42 pour la ligne Paris-Clermont,
01:03:44 une ligne de la honte
01:03:45 marquée par d'innombrables défaillances,
01:03:47 comme notamment le 19 janvier dernier
01:03:49 où la locomotive est tombée en panne,
01:03:51 laissant pendant 5 heures les voyageurs
01:03:54 bloqués sur la voie
01:03:55 sans électricité, sans chauffage et sanitaire.
01:03:57 Suite à cet incident,
01:03:59 une nouvelle fois,
01:04:00 les parlementaires d'Auvergne
01:04:01 et les grands élus
01:04:02 ont interpellé le gouvernement.
01:04:04 Votre plan que vous avez annoncé
01:04:05 était bien sûr indispensable,
01:04:07 mais il consiste avant tout
01:04:09 à poser des pansements
01:04:10 sur une ligne en très mauvais état.
01:04:12 Quand j'explique aux habitants
01:04:13 que les solutions apportées
01:04:15 consistent avant tout à faire suivre
01:04:16 les derniers trains
01:04:17 qui partent de Clermont ou de Paris
01:04:19 d'une locomotive de secours,
01:04:21 les gens viennent presque à en rire.
01:04:23 Quand j'explique que le plan consiste aussi
01:04:25 à débroussailler la voie
01:04:26 et à l'engriager
01:04:27 pour la protéger des animaux
01:04:28 et de la végétation,
01:04:29 alors que nous réclamons ces mesures
01:04:31 depuis des années,
01:04:32 les gens se demandent pourquoi
01:04:33 tout cela n'a pas été fait depuis longtemps.
01:04:35 Au-delà de ces mesures d'urgence,
01:04:37 nous attendons, M. le Président,
01:04:38 de vrais engagements aussi
01:04:40 pour l'après-2026,
01:04:41 notamment pour réduire le temps de parcours.
01:04:44 Mais cette ligne, Paris-Clermont,
01:04:46 n'est pas la seule à rencontrer des difficultés.
01:04:48 D'où votre appel, M. le Président,
01:04:50 pour un plan de relance d'ici 15 ans
01:04:53 pour enrayer la baisse des investissements.
01:04:55 Elisabeth Born et Clément Beaune
01:04:57 ont annoncé un plan ferroviaire
01:04:59 de 100 milliards d'ici 2040,
01:05:01 mais ont quitté leur fonction
01:05:02 avant de nous expliquer
01:05:03 comment ils seraient financés.
01:05:05 Pour l'instant, l'effort est surtout supporté
01:05:07 par SNCF.
01:05:08 Selon vous, M. le Président,
01:05:09 selon quelle proportion
01:05:10 doit être supporté ce plan
01:05:12 entre la FIT, la SNCF et les collectivités ?
01:05:14 Enfin, comment réagissez-vous
01:05:16 à la suppression de 341 millions d'euros
01:05:19 pour un transport dans le cadre
01:05:20 du plan d'économie de 10 milliards
01:05:22 qui vient d'être annoncé avec mon groupe dès l'automne ?
01:05:24 Nous avions alerté sur le fait
01:05:25 que le budget était basé
01:05:27 sur une prévision de croissance insincère.
01:05:29 Nous avions fait des propositions
01:05:30 de réduction de dépenses,
01:05:31 mais sans sacrifier les dépenses
01:05:33 de mobilité indispensables
01:05:35 au développement
01:05:36 et à l'aménagement de notre territoire.
01:05:38 Merci.
01:05:40 Pour le groupe Démocrate, Modem et indépendant,
01:05:42 la parole est à Delphine Lingeman.
01:05:44 Merci.
01:05:45 Merci, M. le Président.
01:05:47 M. le Président,
01:05:48 je suis très heureuse de vous recevoir
01:05:50 et de vous accueillir ici,
01:05:51 dans ce grand quartier de Paris.
01:05:53 Je suis très heureuse de vous recevoir
01:05:55 et de vous accueillir ici,
01:05:57 dans ce grand quartier de Paris.
01:05:59 Je suis très heureuse de vous recevoir
01:06:01 et de vous accueillir ici,
01:06:03 dans ce grand quartier de Paris.
01:06:05 Je suis très heureuse de vous recevoir
01:06:07 et de vous accueillir ici,
01:06:09 dans ce grand quartier de Paris.
01:06:11 Je suis très heureuse de vous recevoir
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01:07:28 Je suis très heureuse de vous recevoir
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01:07:34 Je suis très heureuse de vous recevoir
01:07:36 et de vous accueillir ici,
01:07:38 dans ce grand quartier de Paris.
01:07:40 Je suis très heureuse de vous recevoir
01:07:42 et de vous accueillir ici,
01:07:44 dans ce grand quartier de Paris.
01:07:46 L'après, c'est tout de suite.
01:07:48 Comment la SNCF, avec l'appui du gouvernement,
01:07:50 va-t-elle agir pour faire passer
01:07:52 le temps de trajet en dessous de 3 heures ?
01:07:55 -Vous pouvez éteindre votre micro.
01:07:59 -Merci. Pour le groupe socialiste et la parenthé,
01:08:01 la parole est à madame Christine Piresbonne.
01:08:04 -Merci, monsieur le président.
01:08:06 4e question sur le Paris-Clairmont.
01:08:08 M. Farandou, je voudrais remercier
01:08:10 les membres du bureau de la Commission des finances
01:08:13 et en particulier son président
01:08:15 pour avoir accepté cette audition que j'ai réclamée
01:08:18 après l'incident du 19 janvier, 8 heures de retard,
01:08:21 700 personnes sinistrées secourues par la Croix-Rouge
01:08:24 et des images qui ont choqué à juste titre.
01:08:26 Et non, mon cher collègue, rapporteur général,
01:08:28 ce n'est pas une anecdote.
01:08:30 Le président de la République lui-même l'a bien compris
01:08:32 et a mandaté tout un aéropage d'élus
01:08:35 et de responsables de la SNCF à Clairmont le 23 février.
01:08:39 Ce 23 février, vous avez annoncé, M. Farandou, un plan d'action.
01:08:43 Nous, les élus et les associations, voulons le suivre.
01:08:47 Et pour cela, nous voulons la transparence des chiffres.
01:08:50 Pour avoir la réalité de la non-fiabilité du Paris-Clairmont,
01:08:54 il faut certes un indicateur des retards,
01:08:56 mais aussi des trains supprimés,
01:08:58 mais aussi des trains déprogrammés,
01:09:01 car dans votre jargon, ce n'est pas la même chose.
01:09:03 De plus, nous voulons aussi des précisions
01:09:06 sur les retards et sur leur durée.
01:09:08 Vous le faites pour les TGV, plus de 15 minutes,
01:09:11 plus de 60 minutes, mais pour les intercités, rien.
01:09:15 Prenez-vous l'engagement de nous transmettre
01:09:18 ces chiffres régulièrement,
01:09:20 ainsi qu'aux associations d'usagers
01:09:22 et à l'association Objectif Capital.
01:09:26 Vous avez tout à l'heure évoqué le plan de 100 milliards,
01:09:30 dont un tiers, vous l'avez indiqué, irait à la régénération
01:09:34 et c'est sur ce tiers-là que la SNCF peut intervenir
01:09:37 en termes de financement.
01:09:39 Pouvez-vous nous indiquer si la ligne Clermont-Paris
01:09:43 est vraiment fléchée sur ce tiers ?
01:09:45 Je vous remercie.
01:09:47 Et enfin, dernière question,
01:09:49 et elle rejoint celle de ma collègue à l'instant.
01:09:51 On s'est interrogé sur les 12 rames oxygène
01:09:53 qui ne seraient, selon certains, pas suffisantes.
01:09:57 À Clermont, le ministre Béchut a assuré
01:10:00 qu'il commanderait une étude pour vérifier ce point.
01:10:03 Je suppose que ce sont vos services
01:10:05 qui vont en être chargés.
01:10:07 Avez-vous été saisis sur ce point-là
01:10:10 depuis la réunion à Clermont-Ferrand ?
01:10:12 Je vous remercie.
01:10:14 -Fermez votre micro, Christine.
01:10:19 -Merci. Pour le groupe Horizon et Apparenté,
01:10:22 la parole est à François Jolivet.
01:10:24 -Merci, monsieur le président.
01:10:26 Monsieur le président, vous avez annoncé,
01:10:29 avec la création de SNCF Renouvelables,
01:10:31 l'ancrage du groupe SNCF dans la volonté...
01:10:36 En tout cas, avec la volonté de créer de l'énergie
01:10:38 afin d'avoir une perspective de taux de suffisance à 2050.
01:10:42 Vous devenez donc un des premiers partenaires,
01:10:45 si j'ose dire, du développement durable
01:10:47 et du décarboné en matière de production.
01:10:49 Nous souhaiterions savoir comment se passent les relations
01:10:52 avec les autres opérateurs EDF,
01:10:54 puisqu'en fait, vous êtes leur premier client.
01:10:57 Ca, c'est la 1re question.
01:10:59 La 2e question, vous êtes à la tête d'un groupe
01:11:01 dont la gouvernance a été profondément renouvelée
01:11:04 et modifiée par le législateur il y a quelques années.
01:11:08 Souvent, il y a des rapports d'évaluation,
01:11:11 il y a des demandes nouvelles afin de caler les phases de réglage
01:11:15 qui auraient été oubliées par le législateur.
01:11:17 Avez-vous des propositions dans ce domaine ?
01:11:20 -Merci. Pour le groupe écologiste Nubes,
01:11:24 la parole est à Lisa Bellouco.
01:11:26 -Christine Arriguier, en fait.
01:11:28 Merci, monsieur le président,
01:11:31 monsieur le président, le directeur général.
01:11:33 Nous connaissons toutes et tous ici
01:11:36 l'importance cardinale du ferroviaire
01:11:38 pour réussir la transition écologique
01:11:40 et l'attachement du gouvernement pour ce transport décarboné,
01:11:43 100 milliards annoncés en février 2023
01:11:46 et un an plus tard, pratiquement jour plus jour,
01:11:48 c'est un anniversaire, Bruno Le Maire, ministre de l'Economie,
01:11:51 qui décide tout seul dans son bureau d'annuler
01:11:53 350 millions d'euros d'investissement
01:11:55 en faveur des infrastructures de transport.
01:11:57 Un pas en avant, un pas en arrière,
01:11:59 enfin, en tout cas, mener la transition écologique
01:12:01 n'est décidément pas une urgence pour le gouvernement.
01:12:04 Alors, pourriez-vous nous dire, monsieur le président,
01:12:07 quelles seront les conséquences de cette décision
01:12:09 sur les investissements en termes de matériel de réseau ferroviaire,
01:12:12 quels projets en pâtiront,
01:12:14 et pouvez-vous nous indiquer si la SNCF a été concertée
01:12:17 au sujet de cette coupe budgétaire ?
01:12:19 Par ailleurs, j'aurais voulu échanger avec vous
01:12:21 sur certains sujets plus précis.
01:12:23 Je ne parlerai pas de la ligne Paris-Clairmont
01:12:26 puisqu'elle a fait l'objet de tas de questions
01:12:28 auxquelles j'espère que vous pourrez porter des réponses,
01:12:31 est-il prévu pour autant d'étendre les dispositifs
01:12:34 tels que vous les avez imaginés
01:12:36 pour les lignes intercités en difficulté
01:12:39 et tous les trains de nuit, et sinon, pourquoi ?
01:12:41 Les arbitrages internes de SNCF,
01:12:43 réseau en termes de régénération et de maintenance
01:12:45 sur le réseau classique,
01:12:47 mériteraient une plus grande transparence.
01:12:49 Prévoyez-vous de rendre ces éléments publics
01:12:51 au moins au travers des comités de suivi des lignes ?
01:12:54 Que dites-vous par rapport à la question
01:12:56 de la décision du Conseil d'Etat annulant la tarification 2024
01:13:00 et pourquoi la publicité ou l'information des usagers
01:13:03 n'a pas été fait par SNCF Réseau
01:13:06 et que comptez-vous faire pour y remédier ?
01:13:09 Et enfin, vous vous dites attachée au dialogue social.
01:13:13 Pensez-vous que la distribution de Dragibus à Ribot
01:13:16 soit de nature à consolider le lien avec les agents
01:13:18 qui s'investissent sans compter
01:13:20 dans une entreprise dont ils sont fiers ?
01:13:22 -Merci, Mme Harégui,
01:13:26 pour le groupe gauche démocrate et républicaine.
01:13:29 La parole est à Edouard Bénard.
01:13:32 -Messieurs les présidents de commission,
01:13:37 monsieur le président de la SNCF,
01:13:39 merci pour votre présence aujourd'hui parmi nous.
01:13:41 Je ne vais pas remettre une pièce dans la machine à mon tour
01:13:44 quant au constat de dysfonctionnement sur la ligne Clermont-Paris
01:13:47 déjà largement évoqué,
01:13:49 mais comme tout un chacun, je suis venu
01:13:51 avec ma liste de courses et d'interrogations.
01:13:54 L'année 2023 était synonyme de performances historiques
01:13:57 pour la SNCF, après une année 2022 déjà inédite
01:14:01 pour le groupe ferroviaire, délivrant un auto-satisfait-ci
01:14:04 dont l'énoncé des faits par les orateurs qui m'ont précédé
01:14:07 doivent nous faire garder raison.
01:14:09 En premier lieu, faute d'investissement suffisant
01:14:12 par le passé, l'âge moyen du réseau ferroviaire se dégrade.
01:14:16 Un retard de rajeunissement de 3 ans est évoqué.
01:14:20 Alors que compte faire la SNCF pour combler ce retard,
01:14:23 premièrement ?
01:14:24 Ensuite, en tant que législateur,
01:14:26 nous sommes également intéressés par votre appréciation,
01:14:29 M. le Président, d'une révision ou non
01:14:31 du contrat de performances signé entre la SNCF et l'Etat
01:14:34 afin notamment d'assouplir les règles d'or qui, de toute évidence,
01:14:37 pénalisent aujourd'hui les travaux de régénération
01:14:39 des petites lignes ferroviaires,
01:14:41 qui plus est, dans un contexte de sollicitations
01:14:43 toujours plus accrues de la SNCF,
01:14:45 vient les faux concours créés en 2018
01:14:47 tels que cela a été évoqué.
01:14:49 Et dans les choix de fléchage,
01:14:51 vous disposez d'un cash flow libre et disponible conséquent,
01:14:55 plus de 2,5 milliards sur l'exercice 2023.
01:15:00 Plutôt que d'aller sur des stratégies
01:15:02 de développement concurrentiel à l'étranger
01:15:06 que mon groupe et moi-même considérons aléatoires,
01:15:09 affaiblissant les potentialités d'offres au plan national,
01:15:12 pourquoi ce capital n'est-il pas orienté
01:15:15 vers des choix plus conformes
01:15:17 au développement de l'entreprise sur le plan national
01:15:21 avec la volonté de satisfaire à la fois
01:15:23 des exigences environnementales,
01:15:25 de croissance des trafics ferroviaires
01:15:27 et de contribuer au désenclavement des territoires,
01:15:29 des lignes de vie, disons-nous,
01:15:31 en résonance avec les orientations du GIEC ?
01:15:34 Je vous remercie.
01:15:36 -Merci. Pour le groupe Liberté indépendant Outre-mer et Territoires,
01:15:40 la parole est à Guy Bricoux.
01:15:42 -M. le Président, chers collègues,
01:15:44 je suis un habitué de la ligne Cambrai-Paris.
01:15:47 Comme beaucoup d'usagers, quand je veux prendre le train,
01:15:49 je me demande toujours quel problème je vais rencontrer.
01:15:52 Je pense que plus d'une fois sur trois,
01:15:54 je rencontre une difficulté.
01:15:56 Encore hier, une heure et un quart de retard,
01:15:58 alors que j'étais heureux
01:16:00 que la semaine précédente, tout se soit bien passé.
01:16:03 Pour votre information, notre commission a décidé
01:16:05 une mission flash sur les essais de matériel ferroviaire
01:16:08 qui ne sont pas faciles en France.
01:16:10 Il faut parfois aller en tchéquie,
01:16:12 ce qui pénalise fortement notre industrie ferroviaire
01:16:16 puisque les trains sont livrés avec retard,
01:16:19 alors que cette industrie est performante.
01:16:21 Des lignes pourraient-elles être affectées pour cela ?
01:16:25 Qu'en est-il des aides européennes qui semblent aujourd'hui se réduire,
01:16:28 par exemple pour l'équipement du matériel roulant
01:16:30 au standard ERTMS,
01:16:32 système européen de gestion de trafic des trains ?
01:16:35 Deux collègues sénateurs,
01:16:37 dans un rapport produit dans le cadre du budget 2024,
01:16:41 soulignaient que faire porter par la SNCF seule
01:16:44 le financement de la modernisation du réseau
01:16:46 était parfaitement inégalitaire dans le cadre de la concurrence.
01:16:49 Comment réagissez-vous à ces craintes ?
01:16:52 D'ailleurs, l'ART a recommandé dans une étude
01:16:55 sur l'avenir du réseau ferroviaire français de juillet dernier
01:16:58 de renforcer le pilotage des investissements
01:17:00 qui seront retenus par l'élaboration d'un document
01:17:03 de planification unique, détaillé et transparent,
01:17:07 régulièrement actualisé.
01:17:09 J'imagine que vous partagez cette préconisation.
01:17:12 Les aléas climatiques sont de plus en plus nombreux,
01:17:15 causant de nouvelles pannes.
01:17:17 J'en ai été victime, je viens de le dire hier,
01:17:19 d'une panne qui est arrivée en retard
01:17:20 à cause d'inondations dans la région de Noyon.
01:17:22 Comment la SNCF s'y prépare-t-elle d'une année sur l'autre ?
01:17:26 Comment allez-vous financer la prolongation
01:17:29 de la durée de vie d'une centaine de TGV
01:17:31 que vous envisagez dès 2026 ?
01:17:34 Et enfin, beaucoup de problèmes sont liés
01:17:36 à l'âge des appareils de signalisation.
01:17:38 Où en êtes-vous de leur régénération ? Merci.
01:17:42 -Merci, Jean-Pierre Farandou.
01:17:44 A vous de répondre.
01:17:45 On va beaucoup parler de Paris Clairement, je pense,
01:17:48 entre autres.
01:17:49 -Merci pour l'intérêt et les nombreuses questions.
01:17:53 Stratégie de desserte et d'aménagement du territoire,
01:17:58 ça me permet de rappeler
01:18:00 qu'est-ce qui est du service public et ce qui ne l'est pas.
01:18:02 Le TGV, ce n'est pas du service public.
01:18:04 Alors ça choque beaucoup, parce qu'on a tout ça dans la tête,
01:18:07 mais il n'y a pas de contrat de service public avec personne.
01:18:10 Le TGV, c'est du service commercial.
01:18:12 Il n'y a pas de subvention.
01:18:14 Les recettes du trafic payent les coûts
01:18:17 et doivent financer l'achat des matériels
01:18:20 et la construction des ateliers.
01:18:22 Par rapport à ça, parce qu'on est une entreprise publique,
01:18:26 on a pratiqué les péréquations depuis toujours.
01:18:28 C'est-à-dire qu'il y a, en gros, une ligne sur deux,
01:18:30 TGV qui gagne des sous,
01:18:32 une autre qui ne gagne pas assez d'argent
01:18:34 pour acheter le matériel roulant lorsqu'il sera usé.
01:18:36 Voilà, c'est une réalité.
01:18:38 Ça ne nous gêne pas. On est une entreprise publique.
01:18:40 On le fait, on l'a toujours fait.
01:18:42 La question, c'est que...
01:18:43 Ça s'appelle la péréquation,
01:18:44 qui est un concept bien connu en France.
01:18:46 Elle est remise en question par l'arrivée de la concurrence.
01:18:49 C'est ça, le sujet de fond.
01:18:50 La concurrence ne se trompe pas.
01:18:51 Elle nous attaque sur les lignes rentables,
01:18:53 pas sur les lignes pas rentables.
01:18:54 Donc, il y a un petit problème.
01:18:56 Aujourd'hui, ce n'est pas très grave
01:18:57 parce que la concurrence n'est pas très importante.
01:18:59 Donc, on peut le supporter.
01:19:00 Si dans 10 ans, dans 20 ans,
01:19:01 et c'était ça le sens, d'ailleurs,
01:19:03 des notes auxquelles vous faites référence,
01:19:06 si la concurrence devait prendre 20 ou 30 % de l'activité
01:19:10 en se concentrant sur les lignes rentables,
01:19:11 pour le coup, là, la SNCF serait privée
01:19:13 de la rentabilité de ses lignes.
01:19:14 Là, on aurait un petit problème d'équilibre.
01:19:16 Donc, la péréquation, oui,
01:19:18 on le fait bien volontiers, sans aucun contrat.
01:19:20 Il faut réfléchir à terme comment tout ça évolue.
01:19:24 On ne peut pas empêcher non plus,
01:19:25 SNCF Voyageurs, d'ajuster parfois un peu les fréquences,
01:19:28 de passer de 8 allers-retours à 7,5 ou 7.
01:19:31 Ça fait partie de l'ajustement au trafic.
01:19:32 C'est d'autant plus important qu'en manquant de rames,
01:19:34 les rames qu'on dégage à ce moment-là
01:19:36 sont réinvesties sur des lignes
01:19:37 où on a besoin encore plus de capacité.
01:19:39 Ces rames, elles ne sont pas garées.
01:19:40 Elles sont réutilisées immédiatement
01:19:42 sur des lignes où la poussée du trafic est importante.
01:19:44 On cherche en permanence, en fait,
01:19:46 à optimiser l'occupation des rames
01:19:48 à un moment donné où on manque de rames
01:19:50 par rapport à la demande.
01:19:51 Ça, c'est la stratégie TGV.
01:19:53 Sur les trains d'équilibre du territoire, les TER,
01:19:56 la stratégie est définie par les autorités organisatrices.
01:20:00 Ce n'est pas la SNCF qui détermine
01:20:02 le nombre d'arrêtons Paris-Clairmont, par exemple.
01:20:03 C'est l'État.
01:20:04 Ce n'est pas la SNCF qui détermine
01:20:05 le nombre de trains entre Toulouse et Hoche.
01:20:07 C'est la région Occitanie.
01:20:08 Voilà.
01:20:09 Alors, il y a peut-être encore un peu de confusion.
01:20:12 Nous, on est là, par contre, pour les enjeux de production.
01:20:15 Donc, votre courroux est légitime
01:20:17 quand vous constatez qu'il y a des difficultés de production.
01:20:20 Ça, c'est bien sur la SNCF qu'il faut les adresser.
01:20:22 Mais à la fois les prix et les desserts et les arrêts,
01:20:24 ça, ça relève de l'autorité organisatrice.
01:20:27 Sur...
01:20:30 Bon, ça, ça répond à ça.
01:20:32 Toc, toc, toc, toc.
01:20:34 Je regarde si ça répond à ça.
01:20:40 Ensuite, sur les investissements,
01:20:43 l'utilisation des investissements.
01:20:45 Bon, Paris-Clairmont, on s'est revenus plusieurs fois,
01:20:47 bien évidemment.
01:20:48 Bon, je pense que certains d'entre nous étions présents
01:20:50 à cette réunion du 23 février.
01:20:54 Il y a...
01:20:55 On le redit.
01:20:56 Il faut que je sois court,
01:20:57 donc je ne peux pas développer outre mesure.
01:20:59 La solution de fonds, on la connaît.
01:21:01 Matériel neuf, travaux sur l'infrastructure.
01:21:03 Les décisions sont prises.
01:21:05 Le problème, c'est le délai.
01:21:07 Voilà.
01:21:08 Il y a des raisons diverses.
01:21:10 On est plutôt...
01:21:11 Enfin, les dates se décalent
01:21:13 par rapport à ce qui était espéré.
01:21:15 Le matériel roulant, ce n'est pas la SNCF,
01:21:17 c'est le constructeur.
01:21:18 Donc, le constructeur, pour le moment, nous annonce 2026.
01:21:20 Ça, c'est la responsabilité du constructeur.
01:21:23 La responsabilité de la SNCF, c'est la mise en oeuvre.
01:21:25 Là, vous avez raison.
01:21:26 La question m'a été posée.
01:21:27 Oui, je peux donner les garanties
01:21:29 que les plans sur lesquels nous sommes engagés,
01:21:32 d'abord devant l'Etat, qui est notre donneur d'ordre,
01:21:35 et devant les élus qui étaient rassemblés à Clairmont-Ferrand,
01:21:38 oui, la SNCF les mettra en oeuvre.
01:21:41 Après, on peut revenir sur la consistance du plan.
01:21:44 Il y a un principe de réalité.
01:21:46 Je pense que les renforcements que nous faisons sur la ligne
01:21:49 n'existent nulle part ailleurs.
01:21:51 Et c'est normal de les faire.
01:21:52 Il n'y a aucun problème là-dessus.
01:21:54 On va traiter cette ligne, en fait,
01:21:56 avec des standards de ligne à grande vitesse.
01:21:59 Je le redis, la construction des clôtures et des barriérages,
01:22:04 ce n'est pas des cloducs agricoles
01:22:06 de fil de fer barbelé pour empêcher que les vaches quittent le champ.
01:22:10 C'est beaucoup plus solide que ça.
01:22:12 On creuse à 80 cm dans le sol.
01:22:14 Il faut quand même voir de quoi on parle.
01:22:16 On crée des passages supérieurs et inférieurs pour les gibiers.
01:22:18 Et c'est 20 km qui vont être créés.
01:22:20 C'est déjà des millions d'euros. Ça va vite.
01:22:22 Donc l'engagement est pris, bien évidemment, de poursuivre.
01:22:25 Et ça, c'est une vraie décision structurelle
01:22:28 qui permettra, effectivement, d'éviter les aléas de type gibier
01:22:32 lorsque le nouveau matériel sera arrivé.
01:22:35 C'est parti. On ne lâche pas l'affaire.
01:22:37 Mais les financements, on renvoie en question des financements,
01:22:39 seront à décider par l'État.
01:22:41 Qu'est-ce qu'on fait des bénéfices ?
01:22:47 Je le redis. D'abord, c'est tout à fait transparent.
01:22:49 On est une entreprise publique, on a un conseil d'administration,
01:22:51 l'État est présent.
01:22:53 Il y a une transparence totale sur les comptes
01:22:56 et l'usage de l'argent à la SNCF.
01:22:58 C'est le réinvestissement.
01:23:00 Ce qu'on fait en majeur, on réinvestit dans l'infrastructure
01:23:03 à travers le fonds de concours, et français.
01:23:07 97% des investissements du groupe SNCF
01:23:10 sont dans le ferroviaire français.
01:23:12 C'est ce que je disais. Il y a une solidarité économique.
01:23:14 Tout l'argent gagné par le groupe, y compris à l'étranger, à l'international,
01:23:18 revient dans l'investissement sur le ferroviaire français.
01:23:20 Tout ça est opposable et vérifiable, bien évidemment.
01:23:23 Donc, beaucoup sur l'infrastructure.
01:23:25 Et il y en a besoin, on le constate tous.
01:23:27 C'est vrai qu'il y a un rattrapage important à faire.
01:23:29 Sur le matériel roulant, en tout cas, le TGV,
01:23:31 puisque le matériel roulant, je le redis,
01:23:33 c'est bien l'équilibre du territoire et des TVR,
01:23:35 et ce sont faits par l'État d'un côté
01:23:37 ou par les régions de l'autre.
01:23:39 Enfin, et ça a été cité, il y a aussi une forme de retour vers les personnels.
01:23:42 Cette sensibilité a été exprimée dans vos questions.
01:23:45 Quand on met 1,5 milliard de plus sur la masse à l'arrière de 3 ans,
01:23:48 c'est bien un retour vers les personnels
01:23:50 de l'argent gagné par le groupe, me semble-t-il.
01:23:53 Paris-Clairmont, à nouveau.
01:23:57 La réduction du temps de parcours.
01:23:59 On sait que, effectivement, les Clairmontois
01:24:02 sont attachés non seulement à la fiabilité de la ligne,
01:24:05 bien évidemment, mais aussi à la réduction du temps de parcours.
01:24:08 Ça demandera des investissements plus importants.
01:24:12 Les investissements qui sont faits aujourd'hui
01:24:14 sont des investissements de remise en état de la ligne
01:24:16 qui ne permettront pas d'accroître le temps de parcours.
01:24:18 On va gagner en fiabilité, on ne gagnera pas en temps de parcours.
01:24:21 Si on veut réduire le temps de parcours
01:24:23 de 1/4 d'heure ou 1/2 heure, là, il faut investir,
01:24:25 parce qu'il faut rouler plus vite.
01:24:27 Pour gagner du temps, il faut rouler plus vite.
01:24:29 Donc, il faut supprimer les passages à niveau,
01:24:31 il faut construire des boules de ligne nouvelles.
01:24:33 Donc, là, c'est une étude importante.
01:24:35 Je crois d'ailleurs que les 2 ministres ont accepté le principe.
01:24:39 Mais là, à nouveau, c'est hors financement prévu.
01:24:42 Il faudra trouver des sources de financement importantes
01:24:44 si on veut réduire ces temps de parcours.
01:24:47 Conséquences des réductions annoncées
01:24:55 de 300 et quelques... 340 millions
01:24:57 sur les crédits du ministère de l'Ecologie et des Transports.
01:25:03 Je vous le redis, à ma connaissance, le ferroviaire n'est pas touché.
01:25:05 Donc, moi, pour le moment, de ce que j'en sais,
01:25:07 il n'y a pas d'impact sur les crédits consacrés aux ferroviaires.
01:25:11 Pardon.
01:25:16 Non, je regarde.
01:25:21 Oui, Clermont-Ferrand, je regarde aussi,
01:25:23 parce que parfois, il y a des...
01:25:25 Comment ? Revu du contrat de...
01:25:27 Le contrat de performance, oui.
01:25:28 Alors ça, c'est intéressant.
01:25:30 La revue du contrat de performance qui est annoncée,
01:25:34 que le précédent ministre avait engagé,
01:25:36 et puis le remaniement du ministère y est arrivé,
01:25:38 on verra comment les choses se repartent,
01:25:40 peut permettre, effectivement, de clarifier les engagements réciproques.
01:25:43 Un contrat, c'est un engagement réciproque
01:25:45 entre l'Etat et SNCF-Réseau,
01:25:47 sur une durée de 8 à 10 ans.
01:25:49 Je crois que ce serait 8 ans, parce qu'il avait déjà démarré.
01:25:51 Donc, un amendement solide...
01:25:55 Un avenant, pardon, un avenant solide au contrat de performance
01:25:57 peut permettre d'apporter les réponses
01:25:59 au sujet de long terme que j'ai pu évoquer.
01:26:01 Donc ça, c'est important.
01:26:03 Les travaux n'ont pas encore repris,
01:26:06 mais c'est quelque chose qu'il faudra suivre.
01:26:08 Je ne doute pas que vos 2 commissions, d'une manière ou d'une autre,
01:26:10 seront associées à ces travaux, puisqu'on parle d'un côté
01:26:12 de ferroviaire et de réseau,
01:26:14 et de l'autre côté, on parle de financement public.
01:26:16 Donc je pense que vos 2 commissions
01:26:18 seront, bien sûr, mises à contribution
01:26:20 pour clarifier ce sujet, qui est un sujet important,
01:26:24 qui est peut-être la solution aux enjeux que j'indiquais.
01:26:26 L'usage de l'argent, j'en ai parlé.
01:26:30 Donc je n'y reviens pas.
01:26:32 Je regrette que vous ayez eu un retard, M. le député,
01:26:38 sur Cambrai-Paris, mais vous voyez, c'est les inondations.
01:26:40 Donc ça prouve bien qu'on est parfois soumis à des aléas externes.
01:26:43 Et merci d'avoir dit que la semaine d'avant, les choses se passaient bien.
01:26:45 Donc ça nous encourage à continuer.
01:26:47 Vous avez raison sur le fond.
01:26:49 Le changement climatique est un vrai sujet de préoccupation
01:26:53 pour la qualité du ferroviaire.
01:26:54 On voit qu'on est concernés partout.
01:26:56 Quand il fait trop chaud,
01:26:58 les canicules ont des effets de dilatation
01:27:01 sur tout ce qui est métallique.
01:27:02 Donc un ténère, c'est en cuivre, le ras, il est en acier.
01:27:04 Donc les éléments informatiques à bord des trains
01:27:08 n'aiment pas les chaleurs excessives.
01:27:10 Donc c'est vrai qu'il y a un élément de fragilité
01:27:12 lié à la très grande chaleur.
01:27:13 On l'a vu à l'été 22, d'ailleurs,
01:27:15 avec des pannes un peu sévères liées à la chaleur.
01:27:16 Donc là, la réponse, côté infrastructure,
01:27:18 c'est tout ce qui est libération de contraintes.
01:27:20 Enfin, il y a des techniques.
01:27:22 Je pense qu'on doit pouvoir savoir faire
01:27:23 en matière d'anticipation sur tout ce qui est chaleur.
01:27:25 Par contre, sur les matériels roulants,
01:27:26 on est en train de prévoir des climatisations.
01:27:28 Je pense qu'on va climatiser les armoires techniques
01:27:30 dans les engins
01:27:31 pour maintenir la température à un niveau acceptable.
01:27:33 Donc là, pour le coup,
01:27:34 il y a des mesures de conception nouvelles
01:27:36 pour protéger, finalement, les équipements
01:27:38 à bord des trains des chaleurs excessives.
01:27:40 L'eau, l'eau est aussi un problème.
01:27:42 On a chaque année...
01:27:43 Alors souvent, on pense au Cévennes
01:27:45 avec les pluies s'évenolent et qui ruissellent.
01:27:47 On a des problèmes de ruissellement important.
01:27:50 On en a eu, d'ailleurs, dans les vallées alpines.
01:27:51 On a eu un effondrement.
01:27:52 Alors, dans les vallées alpines, on a été gâtés.
01:27:53 On a eu le lysère, le cours d'eau lysère
01:27:55 qui a débordé.
01:27:56 Le lit est sorti.
01:27:57 Le lit est venu sur la voie ferrée.
01:27:59 Et l'eau a emporté tout le ballast.
01:28:00 Donc, tout le sous-bassement de la ligne est parti
01:28:02 sur quasiment 1 km.
01:28:03 Voilà. Donc, la ligne est inutilisable derrière.
01:28:05 Ça pose le problème de la captation du ruissellement.
01:28:08 Il y a beaucoup de lotissements qui ont été construits
01:28:10 dans notre pays sans se préoccuper du ruissellement de l'eau.
01:28:12 L'eau, elle ruisselle.
01:28:14 Elle termine où ? Dans la voie ferrée qui est en bas.
01:28:15 Voilà. Ça, on a plusieurs cas de figure comme ça qui montent
01:28:17 qu'il faut... Là, pour le coup,
01:28:18 il faut peut-être normer et réglementer
01:28:20 pour amener les promoteurs qui construisent des lotissements
01:28:25 à mieux assurer la captation de l'eau
01:28:27 et à l'amener sur un réseau de captation
01:28:29 et pas la laisser couler
01:28:30 parce qu'elle finit quelque part, l'eau.
01:28:31 Elle finit toujours quelque part.
01:28:32 Et si la voie ferrée est en bas, c'est elle qui souffre.
01:28:34 On a aussi des sujets d'argile et de tenue des ramblais.
01:28:38 Donc, vous savez, les argiles, ça sèche, ça se réhumidifie, etc.
01:28:43 C'est un problème pour nos gros ramblais.
01:28:44 Il faut que les surveillent mieux.
01:28:45 On a parlé des arbres.
01:28:46 Les arbres tombent, les grands arbres tombent
01:28:47 parce que leurs racines sont moins solidement ancrées dans le sol.
01:28:50 Voilà. Donc, on a aussi...
01:28:51 Donc, voilà. Donc, c'est un vrai sujet.
01:28:52 On fait des études de vulnérabilité.
01:28:55 Donc, on a ces études-là.
01:28:56 Et vous avez raison, dans les investissements
01:28:58 qu'il faudra prévoir,
01:28:59 il y a certainement aussi des sommes d'argent
01:29:01 qu'il faudra consacrer à mieux protéger le réseau
01:29:03 de l'ensemble de ces aléas.
01:29:05 Renouvelables.
01:29:11 On travaille avec EDF, bien sûr.
01:29:13 EDF est notre principal fournisseur aujourd'hui.
01:29:15 Alors, peut-être qu'un jour, on aura...
01:29:17 On pourra se passer d'EDF.
01:29:19 Mais en fait, c'est 2050.
01:29:20 C'est pas pour tout de suite.
01:29:21 Et de toute manière, ça sera pas si simple
01:29:23 parce que l'énergie solaire, on le sait bien,
01:29:25 elle se produit quand il fait soleil.
01:29:27 On va essayer de la stocker, mais c'est pas simple.
01:29:29 Et nous, on a des gros appels de courant.
01:29:30 Le matin, quand tous les trains démarrent,
01:29:32 on a des pics de consommation.
01:29:33 Donc, je pense qu'en fait,
01:29:34 on sera pas complètement autosuffisants
01:29:36 d'un point de vue physique.
01:29:37 On sera amenés à acheter du courant
01:29:40 quand on a des pics et à vendre de l'énergie solaire
01:29:42 quand nous la produirons.
01:29:44 Mais tout ça est parfaitement travaillé avec Enedis.
01:29:46 On travaille beaucoup avec Enedis
01:29:47 parce que produire de l'énergie solaire, c'est une chose,
01:29:49 mais la connecter au réseau via Enedis,
01:29:51 ça, c'est absolument important.
01:29:53 Donc, on devient de plus en plus
01:29:55 des spécialistes de l'électricité.
01:29:57 Bon, on l'était un peu grâce à la haute tension
01:29:59 et à l'alimentation de nos trains,
01:30:00 mais on le devient aussi.
01:30:01 Gouvernance remodelée.
01:30:03 Plan de...
01:30:04 Écoutez, ça marche pas si mal.
01:30:05 Moi, je trouve que la gouvernance de la SNCF,
01:30:07 elle marche pas mal.
01:30:09 C'est un peu complexe
01:30:09 puisqu'il y a une SA tête et puis des SA filles.
01:30:11 Au fond, tout ça se met en place.
01:30:13 On peut faire, à un moment donné,
01:30:15 avoir un temps de réflexion là-dessus,
01:30:17 mais je pense que cette nouvelle manière de fonctionner,
01:30:20 qui est à la fois, sur le fond,
01:30:22 permet de garder un groupe SNCF intégré
01:30:24 tout en assurant l'arrivée de manière équitable
01:30:26 des nouveaux entrants,
01:30:27 parce que c'était ça, l'enjeu aussi.
01:30:28 Je trouve que tout ça se fait pas trop mal.
01:30:30 Alors, chacun pourra se faire un avis,
01:30:32 mais je ne vois pas, moi,
01:30:33 de transformation profonde de la gouvernance.
01:30:34 Il peut y avoir quelques ajustements,
01:30:35 comme vous l'avez indiqué,
01:30:36 mais pas de transformation profonde.
01:30:38 Sur les 100 milliards, on l'a évoqué.
01:30:40 Oui, c'est vrai, je confirme,
01:30:41 et je l'ai redit tout à l'heure,
01:30:42 la SNCF ne peut pas tout payer.
01:30:44 La SNCF peut prendre sa part,
01:30:45 mais ne peut pas tout payer.
01:30:46 Donc, il faudra bien, effectivement,
01:30:48 qu'on résolve le problème.
01:30:49 Je crois qu'on a déjà, en fait,
01:30:51 traité cette question.
01:30:52 Les péages, on l'a évoqué aussi.
01:30:56 Pourquoi pas baisser les péages ?
01:30:58 Mais dans ce cas-là, il faudra augmenter
01:31:00 la contribution du budget
01:31:02 au financement de la maintenance du réseau.
01:31:04 Je pense que l'équation, elle est assez simple.
01:31:07 Et dialogue social, oui, bon,
01:31:09 écoutez, on s'en occupe beaucoup.
01:31:11 Moi, j'ai le sentiment,
01:31:12 enfin, en tout cas, à mon niveau,
01:31:13 mon niveau de président du groupe,
01:31:14 je le redis, je passe du temps
01:31:15 avec les syndicats, je ne le regrette pas.
01:31:17 Je redis aussi, ça me permet de dire
01:31:19 que j'ai besoin de syndicats puissants.
01:31:21 Moi, je ne sais pas piloter
01:31:22 une entreprise de 150 000 spinos
01:31:23 sans décors intermédiaires.
01:31:25 Donc, moi, j'ai besoin
01:31:26 de syndicats représentatifs et puissants,
01:31:27 et je les respecte beaucoup
01:31:28 pour cette fonction,
01:31:29 qui est absolument indispensable
01:31:31 au fonctionnement de l'entreprise publique.
01:31:33 Je dis ça par rapport à l'émergence
01:31:34 de coordination directe et collective directe
01:31:36 qui est quand même...
01:31:37 Tout ça sur le boucle de WhatsApp ou Facebook,
01:31:39 qui est quand même, là, pour le coup,
01:31:41 très, très compliqué à gérer.
01:31:42 Donc, n'oublions jamais qu'on a besoin
01:31:44 des syndicats qui vont maintenir
01:31:45 une démocratie sociale solide
01:31:47 au sein de nos entreprises.
01:31:49 Les arbitrages de réseau,
01:31:52 ça renvoie...
01:31:53 Oui, effectivement,
01:31:55 le réseau fait des arbitrages,
01:31:56 il est bien obligé.
01:31:57 L'ART souhaite qu'il soit plus transparent.
01:32:00 Pourquoi pas ?
01:32:01 Nous, on est tout à fait ouvert
01:32:02 à la transparence.
01:32:03 Il faut faire des choix.
01:32:05 Réseau les fait de manière indépendante,
01:32:07 je le redis, je ne m'en occupe pas.
01:32:09 La loi me l'interdit
01:32:10 et je fais très attention.
01:32:11 Je ne dois pas intervenir
01:32:12 dans les fonctions essentielles de réseau
01:32:14 qui sont justement les arbitrages
01:32:15 qu'il fait sur telle ou telle ligne.
01:32:17 Et l'ART propose d'améliorer la transparence.
01:32:21 Pourquoi pas ?
01:32:22 Je ne suis pas du tout opposé
01:32:23 à cette orientation.
01:32:25 La décision du Conseil d'Etat,
01:32:29 oui, elle a été mentionnée
01:32:30 puisqu'on est dans la rubrique des péages.
01:32:31 D'abord, on respecte, bien sûr,
01:32:33 la décision du Conseil d'Etat.
01:32:34 Notre lecture, c'est que le Conseil d'Etat
01:32:37 a estimé que la procédure d'approbation
01:32:39 avait été trop rapide et trop tronquée.
01:32:42 Il n'avait pas permis
01:32:43 aux différentes parties provenantes
01:32:45 d'exprimer leur avis en bonne et due cause.
01:32:48 Donc, dans sa grande sagesse,
01:32:50 le Conseil d'Etat donne jusqu'au mois d'octobre,
01:32:52 ce qui fait quand même quelques mois.
01:32:54 On est en mars, ça fait six mois.
01:32:55 Il donne six mois à Réseau, en fait,
01:32:56 pour refaire la procédure, si on fait court.
01:32:58 Donc, six mois, ça paraît suffisant.
01:33:00 Donc, la procédure va être relancée.
01:33:01 Et en attendant, les tarifs...
01:33:02 En attendant, cette nouvelle validation
01:33:04 qui...
01:33:05 Les tarifs actuels restent valables
01:33:07 et ils seront donc revalidés.
01:33:11 Ils restent valables à titre temporaire,
01:33:13 on va dire jusqu'au mois d'octobre.
01:33:14 Et au mois d'octobre,
01:33:15 devra intervenir la validation définitive.
01:33:17 Voilà.
01:33:18 Après une procédure qui, elle, sera...
01:33:19 Qui respectera tous les délais prévus
01:33:21 pour les consultations
01:33:22 et le recueil des avis des uns et des autres.
01:33:24 Voilà. C'est une...
01:33:25 Donc, on prend en acte, et bien sûr,
01:33:27 on mettra en oeuvre,
01:33:28 SNCF-Réseau mettra en oeuvre
01:33:30 les demandes et les décisions
01:33:33 du Conseil d'Etat.
01:33:35 Tu veux que je parle de ça, ruralité ?
01:33:38 Oui.
01:33:39 Alors, que faisons-nous pour les régions rurales ?
01:33:40 Effectivement, cette question aussi est apparue.
01:33:42 Non, mais c'est une bonne question.
01:33:46 Le train va dans les régions rurales.
01:33:49 Donc, il faut que le train continue à aller
01:33:51 dans les régions rurales, bien évidemment.
01:33:53 Donc, les lignes qui desservent les régions rurales
01:33:55 doivent continuer à avoir des desserts.
01:33:57 On va être souvent,
01:33:58 dans le registre que j'évoquais,
01:33:59 train d'équilibre du territoire ou TER.
01:34:01 Les régions rurales,
01:34:02 on le voit bien, la densité, par nature,
01:34:04 des populations est moindre.
01:34:05 Le caractère, la capacité commerciale
01:34:08 à rentabiliser les trains,
01:34:09 elle est moins évidente.
01:34:10 Ce n'est pas pour ça qu'il n'y aura pas de train.
01:34:12 Et c'est là où les collectivités concernées,
01:34:14 l'État, pour les trains d'équilibre du territoire
01:34:15 ou les régions pour les TER,
01:34:18 doivent intervenir.
01:34:19 Et elles le font.
01:34:20 La contribution de la SNCF,
01:34:22 c'est le matériel roulant.
01:34:23 Je l'évoquais aussi rapidement dans mon introduction.
01:34:25 Il faut inventer des nouveaux matériels.
01:34:27 Les matériels actuels sont un peu classiques.
01:34:30 Ces nouveaux matériels devraient être moins chers.
01:34:32 Il y a un sujet de coût.
01:34:33 On appelle ça "design to cost".
01:34:35 Il faut être capable de produire des matériels
01:34:36 à 30 % moins cher, voire 50 % moins cher.
01:34:38 Deuxièmement, ces matériels doivent être plus légers.
01:34:40 Dans l'infrastructure en dessous,
01:34:41 elle est moins dense et moins riche,
01:34:43 donc moins coûteuse.
01:34:44 Il faut être capable aussi d'avoir...
01:34:46 C'est tout l'écosystème ferroviaire
01:34:47 qui doit être allégé, c'est le cas de le dire,
01:34:49 et en poids et en argent.
01:34:50 Matériel roulant et système,
01:34:52 elle doit être électrique, bien évidemment,
01:34:53 connectée.
01:34:54 Voilà.
01:34:56 Donc c'est tout ça qui est en marche.
01:34:57 Deux produits, je le rappelle.
01:34:59 Le drésis, qui est conçu
01:35:01 par l'entreprise L'Or en Alsace,
01:35:03 qui a, à mon avis, une très bonne réponse
01:35:05 pour les lignes des certes rurales.
01:35:06 Et le Flexi, je le rappelle,
01:35:08 cet engin un peu étonnant,
01:35:10 mi-voiture, mi-train,
01:35:11 qui permettra pour le coup, lui,
01:35:12 d'aller en voiture, sur la route,
01:35:15 aller chercher les gens dans des hameaux.
01:35:17 Et les ramener sur la ligne ferroviaire,
01:35:20 la plus proche, et devenir un train.
01:35:22 Voilà.
01:35:23 Donc on voit qu'on a, je pense, ce souci
01:35:25 d'offrir des solutions à base de ferroviaire
01:35:29 pour desservir toutes les régions
01:35:31 même les régions rurales, bien évidemment.
01:35:32 Voilà mes réponses aux questions.
01:35:36 -Merci.
01:35:42 On va passer aux questions supplémentaires.
01:35:43 Alors, pour information,
01:35:45 j'en ai 23.
01:35:47 Et je souhaite qu'à midi, on ait terminé.
01:35:49 Donc ça sera pas plus d'une minute
01:35:52 au maximum par intervenant.
01:35:54 Et de même pour les réponses.
01:35:56 Et je demande aux collègues
01:35:58 qui ont déjà eu leurs questions posées,
01:36:00 vous pouvez peut-être vous désinscrire.
01:36:02 J'en revois certains.
01:36:03 Et évidemment, je ne redonne pas la parole
01:36:05 à ceux qui ont déjà parlé.
01:36:06 Charles de Courson.
01:36:08 -Très simple, monsieur le président.
01:36:13 Est-ce que vous pourriez donner à la Commission
01:36:15 l'évolution des parts de marché du fer
01:36:20 en marchandises depuis la libéralisation
01:36:25 de la concurrence en la matière ?
01:36:29 Quels sont vos objectifs
01:36:31 d'éventuelles remontées de ces taux ?
01:36:34 -Merci.
01:36:35 Joël Giraud, justement, qui a envie de parler.
01:36:38 -Bonjour. Merci, président.
01:36:41 Monsieur le président, directeur général.
01:36:42 Vous savez, je fais partie des gens
01:36:44 qui, dans le gouvernement castex,
01:36:45 avaient oeuvré au retour des trains de nuit
01:36:47 et à la modernisation aussi des couchettes de ces services.
01:36:49 Aujourd'hui, il y a des trains
01:36:50 comme Paris-Nice, Paris-Briançon
01:36:52 qui ont un très bon taux de remplissage.
01:36:54 Il y a des trains comme le Paris-La Tour de Carol Hendwedge
01:36:56 ou le Paris-Briançon
01:36:57 qui sont des éléments essentiels
01:36:58 d'aménagement du territoire.
01:36:59 Sans ça, il n'y a plus de desserte
01:37:01 parce qu'il n'y a pas d'alternative.
01:37:02 Mais aujourd'hui, ce train, le Paris-Briançon,
01:37:04 connaît des dysfonctionnements majeurs
01:37:06 avec un taux de retard qui est supérieur à 50%
01:37:08 et même 70% en décembre et en janvier.
01:37:11 Et il ne s'agit pas de petits retards.
01:37:13 Il s'agit de retards de 2 à 5 heures
01:37:15 avec des records qui ont atteint 11 heures
01:37:17 et quelquefois même du rebroussement de chemin à Paris.
01:37:19 Alors, c'est des retards qui sont, pour l'essentiel,
01:37:22 dus au fait que la priorité a été donnée
01:37:24 par SNCF Réseau aux trains de marchandises
01:37:26 entre Dijon et Valence
01:37:27 et que ces trains de marchandises passent devant,
01:37:29 la plupart du temps, le train de nuit
01:37:30 qui prend 2 à 3 heures de retard assez rapidement.
01:37:33 Alors, je voudrais que ce conflit d'usage
01:37:35 entre intercités de nuit et le fret
01:37:37 puisse être réglé par vos services.
01:37:39 Et au-delà, j'aimerais qu'à l'instar de la ligne
01:37:41 Paris-Clamont-Ferrand, vous favorisiez
01:37:43 la création d'un groupe de travail transvers
01:37:45 sur la ligne Paris-Briançon
01:37:46 parce qu'en 2030, nous avons 4 sites
01:37:48 des Jeux olympiques d'hiver
01:37:50 qui vont avoir pour site le terminus de cette ligne.
01:37:54 Et il convient d'anticiper les choses
01:37:56 compte tenu du temps assez long
01:37:59 qui est nécessaire aux infraferroviaires. Merci.
01:38:02 -Merci. Christine Descote.
01:38:06 Merci. Damien Haddon.
01:38:10 -Merci, monsieur le président.
01:38:11 M. Farandou, le groupe SNCF a fait en 2023
01:38:14 un résultat net de 1,3 milliard.
01:38:15 L'Etat actionnaire à 100 % de la SNCF
01:38:17 ne récupère pas de dividendes
01:38:18 pour soutenir les activités ferroviaires en France.
01:38:20 À quoi concrètement vont être affectés ces résultats ?
01:38:23 Dans votre rapport financier pour cette année 2023,
01:38:25 vous indiquez que 50 % du chiffre d'affaires de la SNCF
01:38:28 provient d'activités positives pour l'environnement.
01:38:30 Je m'interroge sur les 50 % restants.
01:38:32 Pouvez-vous nous donner des détails
01:38:33 de ces activités et les perspectives à l'avenir ?
01:38:36 Enfin, je porte une proposition de loi
01:38:38 sur le verdissement des flottes des grandes entreprises.
01:38:40 Selon une étude de Transport et Environnement,
01:38:42 vous n'avez que 4 % de votre flotte
01:38:44 de 7 932 véhicules qui est électrique ou hybride en 2023,
01:38:48 bien en deçà de l'obligation légale de 10 %.
01:38:50 J'aimerais vous entendre sur ces résultats
01:38:52 et votre ambition pour vous conformer aux obligations légales.
01:38:55 Je vous remercie.
01:38:56 -Merci. Daniel Labaronne.
01:39:00 -Merci, M. le président, M. le directeur.
01:39:03 Si je pouvais vous écrire moins souvent,
01:39:05 j'en serais ravi pour moi et les usagers de la SNCF.
01:39:09 Encore récemment, je vous ai écrit
01:39:11 pour signaler l'humiliation d'une jeune fille
01:39:13 ou la réalisation de l'abonnement d'une autre
01:39:15 qui toutes deux avaient contesté
01:39:18 les conditions d'un contrôle de titre de transport.
01:39:20 Pour m'étonner également de l'augmentation extravagante
01:39:23 du prix des abonnements Max Actif et Max Actif Plus
01:39:28 sans respect d'un délai de prévenance apparemment.
01:39:31 J'ai trois questions à vous poser qui concernent là aussi les usagers.
01:39:35 Pourquoi la numérotation des places des voitures
01:39:38 est-elle anarchique et ne respecte pas un ordre chronologique ?
01:39:42 La place 75 étant par exemple devant la place 44,
01:39:46 cela crée des troubles cognitifs au moment du placement à bord.
01:39:50 Je ne comprends pas pourquoi il n'y a pas une standardisation
01:39:52 de la numérotation.
01:39:54 Deuxième question, pourquoi vous ne dématérialisez pas
01:39:57 les titres d'identité et d'abonnement de vos clients ?
01:40:00 Moi j'ai sur mon téléphone portable l'application TGV Inuit Pro
01:40:04 mais je n'ai pas ma carte de circulation
01:40:07 sur la même application.
01:40:09 - Merci, Gabriel Hamas.
01:40:11 Gabriel Hamas.
01:40:19 - Merci, président. Monsieur le président de la SNCF,
01:40:22 tout d'abord merci d'avoir confirmé votre volonté
01:40:25 de vous engager en faveur du contournement
01:40:28 de la métropole de Lyon en matière de frette ferroviaire.
01:40:30 Mais ma question porte sur l'éboulement
01:40:32 de plus de 10 000 m3 de roche dans la vallée de la Maurienne
01:40:36 le 27 août dernier et qui a entraîné la fermeture de la ligne
01:40:41 alors que cette ligne reçoit 26 trains par jour
01:40:44 dont 19 pour le fret et qu'elle pourrait recevoir 130 trains par jour.
01:40:48 Elle est toujours en travaux depuis.
01:40:50 En fin d'année 2018 déjà, deux éboulements avaient eu lieu
01:40:54 et ont entraîné la réalisation de travaux durant l'année 2019
01:40:57 pour un montant de 5 millions d'euros
01:41:00 dont 1,5 million d'engagement par la SNCF.
01:41:03 Le cabinet conseil, mandaté par le maître d'ouvrage,
01:41:06 estimait en 2019 qu'il n'y avait pas de risque d'éboulement massif
01:41:10 dans les années qui viennent
01:41:12 et pourtant 15 000 m3 de roche n'ont pas été purgées
01:41:16 et n'ont pas fait l'objet de travaux.
01:41:19 Pourtant des capteurs de mesures de mouvement
01:41:22 des roches de la maison technique de la Maurienne
01:41:24 ont bien démontré qu'un risque d'effondrement a été prévisible.
01:41:28 Ma question est simple.
01:41:30 Pourquoi la SNCF n'a-t-elle pas plaidé en faveur
01:41:33 de la réalisation intégrale des travaux
01:41:35 alors que l'on sait ces travaux nécessaires
01:41:39 depuis le premier rapport du BRGM en 1975 ?
01:41:42 Merci.
01:41:43 Laurent Alexandre.
01:41:46 -Merci, président.
01:41:48 M. le président directeur général,
01:41:50 je souhaiterais vous entendre sur 2 points très précis.
01:41:53 Premièrement, le gouvernement a annoncé
01:41:55 une enveloppe de 100 milliards d'euros d'ici 2040
01:41:58 pour moderniser le réseau.
01:42:00 Cet investissement vous paraît-il suffisant ?
01:42:03 Cette annonce est-elle suivie de fait ?
01:42:05 Deuxièmement, le train de nuit Paris-Rhodes
01:42:07 qui dessert ma circonscription
01:42:09 connaît de multiples incidents depuis de trop longs mois.
01:42:12 Cette ligne est très impactée par les chantiers ferroviaires
01:42:15 et circule avec des horaires inadaptés
01:42:17 aux besoins des usagers.
01:42:19 Une partie des problèmes est due à un manque d'agents formés
01:42:22 disponibles suite à la baisse du budget de gestion
01:42:25 des circulations sur la période 2017-2022.
01:42:28 Cela contraint à fermer une partie du réseau la nuit,
01:42:31 allongeant considérablement les temps de trajet.
01:42:34 Une étude a été commandée par la DG Team à la SNCF Réseau
01:42:38 pour étudier des itinéraires alternatifs
01:42:40 en mai 2023 pour contourner les chantiers.
01:42:43 Pouvez-vous vous engager à rendre cette étude publique
01:42:46 pour la bonne information de tous ?
01:42:48 Pouvez-vous garantir qu'aucun voyageur ne restera hacké
01:42:51 en cas d'incident et qu'un minima débuche de substitution ?
01:42:54 -Merci. Sylvain Carrière.
01:42:56 -Sylvain Carrière.
01:43:00 -Merci, M. le Président. M. le Président, directeur général,
01:43:03 la SNCF se porte économiquement bien, vous l'avez dit,
01:43:06 avec une troisième année consécutive de bénéfices recours.
01:43:09 Mais le quotidien de nos cheminots et l'offre se dégrade fortement.
01:43:13 Nous le savons, l'atout de concurrence n'est pas la solution.
01:43:16 La SNCF ne peut fonctionner à la manière d'une multinationale
01:43:19 mais doit rester concentrée sur la notion de service public.
01:43:22 Elle doit prendre soin de ses salariés, garant de la sécurité des passagers,
01:43:26 mais aussi à l'origine des bons résultats de l'entreprise.
01:43:29 Pour cela, les revendications syndicales sont simples.
01:43:32 Des primes à transformer en salaires,
01:43:34 une prise en compte de la pénibilité inhérente au métier,
01:43:37 au moins deux contrôleurs par train,
01:43:39 il est impossible pour un seul employé
01:43:41 de s'occuper correctement de 300 usagers,
01:43:43 une augmentation des salaires à minimum au niveau de l'inflation.
01:43:46 Alors, M. Farandou, quand allez-vous enfin accepter ces revendications
01:43:49 et compenser par le salaire les huit années d'austérité
01:43:52 qui viennent de s'écouler ?
01:43:53 Vous avez quelques mois pour tout cela, les JO arrivent vite,
01:43:56 à moins que vous n'espérez qu'un député de droite vous sauve
01:43:59 avec une énième proposition de loi visant à casser le droit de grève.
01:44:02 -Merci. Sylvie Ferrer.
01:44:04 -Merci, monsieur le président Farandou.
01:44:07 Vous le savez déjà, monsieur Farandou,
01:44:09 je viens d'un joli coin de France, les Hautes-Pyrénées.
01:44:12 C'est beau, mais c'est loin.
01:44:14 Et pour venir jusqu'à l'Assemblée nationale
01:44:16 en cohérence avec mes convictions face au changement climatique,
01:44:18 je prends le train, souvent le TGV, parfois le train de nuit,
01:44:21 trop peu le train de nuit.
01:44:23 Il faut dire qu'avec 19 jours de circulation supprimés
01:44:26 sur le Paris-Tarbes ce mois-ci,
01:44:28 arriver à prendre le train de nuit relève de l'exploit.
01:44:31 D'après l'autorité de régulation des transports,
01:44:33 en moyenne, 35% du réseau est fermé pour travaux
01:44:36 les nuits de semaine.
01:44:38 Évidemment, le train de nuit, tout comme le fret,
01:44:40 en pâtissent sévèrement.
01:44:42 Pour quelle raison ?
01:44:44 Les voies dans les deux sens sont rénovées en même temps.
01:44:46 Pourtant, rénover une voie à la voie
01:44:48 en laissant rouler les trains sur la voie contiguë, c'est possible.
01:44:51 SNCF Réseau le fait à l'occasion
01:44:53 et le faisait souvent, fut un temps.
01:44:55 Alors que les discussions s'ouvriront,
01:44:57 je l'espère, pour réexaminer le contrat de performance
01:45:00 de SNCF Réseau et enfin investir davantage
01:45:03 sur notre réseau ferré vieillissant.
01:45:05 Quelles sont, selon vous, des évolutions à apporter
01:45:07 pour rénover les voies sans empêcher
01:45:09 la circulation des voyageurs et des marchandises ?
01:45:11 -Merci. Chantal Jourdan.
01:45:13 -Merci, M. le Président.
01:45:14 Alors, une question pour mon collègue Inaki Echaniz.
01:45:17 Il veut alerter sur les dysfonctionnements
01:45:19 de la ligne de train de nuit Paris-Bayonne-Pau-Tarbes.
01:45:22 Donc il s'agit d'énoncer les insuffisances des informations
01:45:25 ou même, quelquefois, des informations erronées
01:45:27 données aux usagers.
01:45:29 Il y a un nombre de trains en circulation
01:45:31 malgré les engagements pris.
01:45:33 Donc quand seront-ils honorés ?
01:45:35 Et pour moi, qui suis de Lorne, milieu rural,
01:45:37 je souhaite vous interroger sur ce qui est envisagé
01:45:39 pour la desserte d'Alençon, dont la demande
01:45:41 est largement supérieure à l'offre de circulation.
01:45:44 Par ailleurs, quand peut-on espérer
01:45:46 une amélioration des correspondances
01:45:48 régulièrement demandées par les collectifs d'usagers,
01:45:50 notamment de la ligne Paris-Grandville ou bien du Mans ?
01:45:53 Je vous remercie.
01:45:54 -Merci. Stéphane de Lautrette.
01:45:56 -Merci, Président.
01:45:57 Monsieur Farandou, personne n'a encore évoqué
01:45:59 la situation de la ligne Polte.
01:46:02 Et si j'osais dire, je reprendrai les argumentaires
01:46:05 du Clermont-Paris tellement la situation est identique.
01:46:09 Alors on l'a bien compris, encore 2 ans de galère.
01:46:12 Alors ma question est simple, c'est pendant ces 2 ans,
01:46:14 quelles sont les mesures qui seront mises en place
01:46:16 pour limiter les effets de cette galère
01:46:18 que nous subissons depuis trop longtemps ?
01:46:21 Comme vous le savez, sans un autre programme
01:46:24 d'investissement, modernisation, acquisition
01:46:27 d'un programme oxygène, il ne sera pas possible
01:46:29 de tomber en dessous des 3 heures.
01:46:31 Ne pensez-vous pas que Clermont, comme Limoges,
01:46:33 mérite une connexion à Paris en moins de 3 heures ?
01:46:37 C'est une question d'égalité des citoyens
01:46:39 face à un service public.
01:46:41 -Limoges et les gares qui suivent ?
01:46:43 -Oui, bien évidemment, l'In-Polte.
01:46:47 Bien sûr.
01:46:49 -Je sais que c'était compris. Patrick Quetzel.
01:46:52 (Propos inaudibles)
01:46:57 Patrick Quetzel, il n'est plus là ? Ah, pardon.
01:47:00 Désolé pour lui. Bruno Millième.
01:47:02 -Oui, merci, M. le Président.
01:47:04 M. Farando, merci pour toutes ces informations,
01:47:06 même si je ne partage pas forcément votre point de vue
01:47:08 sur la Coupe du monde de rugby, qui est un succès globalement,
01:47:10 mais qui n'est pas un succès pour l'équipe de France.
01:47:12 Vous avez évoqué la question des investissements
01:47:15 dans la régénération et la modernisation du réseau.
01:47:17 Vous l'avez dit, la SNCV a supporté un effort considérable
01:47:21 pour les 3 prochaines années. Ma question porte donc
01:47:23 sur l'après-2027. On le sait, ces efforts devront se poursuivre
01:47:27 après cette date pour continuer à régénérer notre réseau.
01:47:30 Je souhaiterais donc savoir comment vous envisagez
01:47:32 la période post-2027, tant au niveau des capacités
01:47:36 d'investissement de la SNCF que de l'accompagnement
01:47:38 dont vous pouvez déjà estimer avoir besoin après 2027.
01:47:42 Par ailleurs, nous préconisons avec mon collègue Gérard Lesseul,
01:47:45 nous préconisions, pardon, avec mon collègue Gérard Lesseul,
01:47:47 dans notre rapport commun sur les ZFE,
01:47:50 sur le financement des CERM. Maintenant que la dynamique
01:47:53 est lancée, je souhaiterais avoir votre avis sur le sujet
01:47:55 du financement de ces CERM et savoir si, selon vous,
01:47:58 les moyens consacrés sont en adéquation avec nos ambitions.
01:48:01 Je vous remercie. -Merci.
01:48:03 Pardon, non. Victor Haber Dassault, d'abord.
01:48:06 Il est parti ? Non, il est là, pardon.
01:48:10 Il faut éteindre votre micro.
01:48:12 -Merci, monsieur le président. Je voulais vous faire réagir
01:48:15 sur une décision récente du Conseil d'Etat qui a examiné
01:48:18 début janvier le recours de nombreuses régions,
01:48:20 dont la région des Hauts-de-France. Il a donné raison mardi
01:48:23 à 8 régions, étaient visées dans le recours à les augmentations
01:48:26 exigées pour les années 2024, 2025 et 2026
01:48:29 pour faire rouler les TER. La majoration des péages
01:48:32 a atteint 8 % en moyenne pour l'année 2024,
01:48:35 après des années d'augmentation inférieure à l'inflation.
01:48:37 Quelle est votre stratégie pour présenter
01:48:39 des péages soutenables pour les régions ?
01:48:42 -Merci. Périne Goulet.
01:48:44 -Merci, monsieur le président. Monsieur le président, merci.
01:48:46 Je vais repartir de la ligne Clermont-Paris,
01:48:49 pas pour interroger sur la même chose,
01:48:51 mais jusqu'à présent et encore maintenant,
01:48:54 quand il y a une panne dans l'Aniel,
01:48:55 c'est les chemineaux de Clermont-Ferrand
01:48:57 qui montent dépanner le train.
01:48:58 Vous avez accepté, sur ma proposition,
01:49:00 qu'on mette une équipe au technicentre de Nevers
01:49:03 et je vous en remercie.
01:49:04 Mais la question que je me pose, c'est comment on en est arrivé
01:49:07 à ce qu'on ait auparavant une équipe au technicentre
01:49:10 qui pouvait intervenir, qu'on ne l'ait plus,
01:49:12 puisqu'après, il fallait faire intervenir Clermont
01:49:14 et qu'à nouveau, on va pouvoir l'avoir.
01:49:16 Et la question que je me pose, c'est est-ce un impact
01:49:18 de la filiation de la SNCF qui fait que vous n'ayez pas
01:49:22 la possibilité de faire intervenir Nevers en direct,
01:49:25 sauf si maintenant, ça va être autorisé ?
01:49:26 Et si tel est le cas, j'aimerais comprendre
01:49:29 comment on arrive à faire travailler vos filiales
01:49:31 en transversal, afin qu'on puisse améliorer
01:49:34 le service rendu aux clients, puisque telle est bien
01:49:38 la question, on ne pourra jamais éviter sanglier,
01:49:41 on en est bien d'accord, mais réduire les dés d'intervention,
01:49:43 pour moi, est une priorité. Merci.
01:49:45 -Merci. Emily Boniva.
01:49:47 Elle est partie ? Désolé pour elle.
01:49:49 Vincent Desqueurs.
01:49:51 -Merci, M. le Président.
01:49:53 M. le Président, je voudrais me réjouir devant vous
01:49:55 et avec vous de la remise en service
01:49:57 du train de nuit Aurillac-Paris le 10 décembre dernier,
01:50:00 conformément aux engagements pris par Jean Castex,
01:50:03 et je tiens à souligner l'implication de vos services
01:50:05 en région. Très attendu après 20 ans d'absence,
01:50:08 cette nouvelle liaison a su trouver une clientèle
01:50:10 en dépit d'horaires inadaptés du fait de travaux
01:50:13 sur la ligne, mais, car il y a un "mais",
01:50:16 on déplore malheureusement de très nombreux dysfonctionnements,
01:50:19 principalement dus à une défaillance du matériel
01:50:21 et en particulier des locomotives thermiques,
01:50:24 des dysfonctionnements qui pourraient compromettre
01:50:26 la réussite de ce projet, pourtant essentiel pour Aurillac,
01:50:29 qui souffre d'une situation inédite d'enclavement.
01:50:32 Pouvez-vous nous indiquer quels moyens supplémentaires
01:50:35 peuvent être déployés pour que le service
01:50:37 soit plus opérationnel et répondre aux attentes des usagers ?
01:50:40 Et au-delà de cette question technique,
01:50:42 pouvez-vous nous assurer que l'engagement pris par le ministre
01:50:45 d'une circulation quotidienne dès 2025 pourra être tenu ?
01:50:50 -Merci. Jean-Pierre Tête.
01:50:54 -M. le président, M. le président, directeur général,
01:50:57 la crise des gilets jaunes l'a rappelé.
01:50:59 Il n'y a pas d'alternative à la voiture
01:51:01 pour les habitants des territoires ruraux.
01:51:03 Le réseau des petites lignes est indispensable
01:51:05 à l'image de la ligne Bointier en Auvergne-Rhône-Alpes
01:51:08 traversant ma circonscription dans la Loire
01:51:10 et celle de mon collègue André Chassaigne dans le Puy-de-Dôme,
01:51:13 l'association Le Train 62/42/69,
01:51:16 militant pour la desserte de ce territoire rural.
01:51:19 Votre plan stratégique invite les collectivités
01:51:22 à reprendre les lignes dans le cadre de la LOM et de la loi 3DS.
01:51:25 Sachant que la région est dans l'incapacité
01:51:28 de porter seule ses infrastructures,
01:51:30 que proposez-vous pour sauver ces petites lignes ?
01:51:32 SNCF réseau ne devrait-il pas abaisser ses tarifs
01:51:36 et référentiel de voie sur ces lignes ?
01:51:38 Enfin, la SNCF compte-t-elle déployer des alternatives
01:51:42 entre un léger, dont les coûts de maintenance
01:51:44 et d'exploitation sont plus faibles ?
01:51:46 Je vous remercie.
01:51:47 -Merci. Fabien Diffilippo.
01:51:49 -Merci, M. le Président.
01:51:52 Simplement 2 questions.
01:51:53 Sur le financement, le lourd financement
01:51:56 dans les années à venir des infrastructures,
01:51:58 il y avait eu un rapport sénatorial qui s'inquiétait
01:52:01 de savoir comment ils allaient être financés.
01:52:03 On voit que l'Etat et le gouvernement français
01:52:05 s'avancent dans une impasse budgétaire très importante.
01:52:08 Comment on peut garantir à nos usagers demain
01:52:10 que ça ne sera pas répercuté sur le billet ?
01:52:12 Et deuxième, le coût du billet.
01:52:14 Et deuxième question pour mon voisin Jean-Yves Bonny.
01:52:17 Sur l'entretien des voies,
01:52:20 il y avait des usages massifs du glyphosate.
01:52:22 Aujourd'hui, ça ne doit plus être le cas,
01:52:24 mais on se rend compte qu'effectivement,
01:52:25 cela est plutôt bien fait.
01:52:27 D'une manière mécanique, ça nous paraît peu plausible.
01:52:30 Par quels produits avez-vous remplacé le glyphosate
01:52:32 pour l'entretien des voies du côté du désherbage ?
01:52:37 Pierre Vatin.
01:52:39 -Merci, monsieur le président.
01:52:42 M. le président de la SNCF,
01:52:44 vous parliez tout à l'heure de régularité des trains.
01:52:46 Je vais vous parler d'un problème du quotidien
01:52:48 qui concerne la régularité d'un agenda établi par la SNCF
01:52:51 qui semble menacé.
01:52:53 Il s'agit du remplacement du pont routier Saint-Ladre
01:52:55 à Crépy-en-Vallois dès février 2025.
01:52:57 Enfin, février 2025 a priori.
01:53:00 Dès 2013, la SNCF annonce le nécessaire remplacement
01:53:03 de ce pont construit par la Compagnie du Nord en 1929.
01:53:07 Ce pont continue de se dégrader
01:53:09 alors qu'il supporte un trafic de 8 000 véhicules légers au quotidien.
01:53:12 Les poids lourds en sont bannis depuis plusieurs années.
01:53:14 Or, il y a trois semaines, la SNCF a fait savoir
01:53:17 lors d'une énième réunion que la réservation des voies
01:53:20 n'était finalement plus envisageable en février 2025
01:53:22 du fait de priorités multiples et changeantes,
01:53:25 nous renvoyant à 2027, voire 2028.
01:53:28 Dès lors, et compte tenu du danger que représente ce pont,
01:53:31 attendons son effondrement.
01:53:33 Je vous demande que l'agenda soit respecté
01:53:35 et que les travaux débutent en février 2025
01:53:37 si la SNCF s'y était engagée fermement en septembre dernier.
01:53:39 Je vous remercie. -Merci. Gérard Le Sol.
01:53:42 -Merci, président. M. Farandou.
01:53:44 Élu de la circonscription située entre Rouen et Le Havre,
01:53:47 je ne peux m'empêcher de vous interroger
01:53:49 sur le projet de ligne nouvelle Paris-Normandie.
01:53:51 Ce projet prévoit la création d'une gare nouvelle
01:53:53 sur la rive gauche de Rouen
01:53:55 et la réalisation d'un tunnel sous la Seine
01:53:57 en direction du Nord-Ouest pour ressortir sur le plateau de Caux
01:54:00 afin de se raccorder à la ligne existante en direction du Havre.
01:54:03 Les premières réflexions mettent en évidence
01:54:06 un fort impact potentiel de ce projet pour les habitants,
01:54:08 l'environnement et les terres agricoles
01:54:10 des communes de Pissipauville, Saint-Jean-de-Cardonnay,
01:54:12 Lavaux-Pallières ou encore Roumar.
01:54:14 Si l'objectif de ce projet est principalement
01:54:16 de rapprocher Le Havre de Paris,
01:54:18 il est possible d'interroger sa pertinence actuelle.
01:54:21 La sélection nouvelle entre Rouen et Le Havre
01:54:23 ferait gagner 5 à 7 minutes
01:54:25 pour un montant financier qui apparaît déraisonnable.
01:54:28 Ne serait-il pas préférable de concentrer les investissements
01:54:31 sur les aménagements qui sont réellement en mesure
01:54:35 de niveau de service et de réduire fortement
01:54:36 le temps de parcours entre Rouen et Paris ?
01:54:38 Et pouvez-vous vous engager à limiter les nuisances
01:54:40 pour les riverains avec le prolongement du tunnel
01:54:42 à peu près 5 km jusqu'au point de raccordement
01:54:44 avec la ligne existante ? Je vous remercie.
01:54:46 -Merci. Marie Pochon.
01:54:48 -Merci, M. le président.
01:54:50 M. le président, le directeur général,
01:54:52 la ligne Valence-Briançon est essentielle
01:54:54 à la vie de la vallée de la Drôme et des Hautes-Alpes
01:54:56 et le train de nuit Briançon-Paris y circule quotidiennement
01:54:59 avec un statut de train d'équilibre du territoire.
01:55:01 Enfin, quand il le peut.
01:55:04 Le train de nuit y est particulièrement défaillant.
01:55:05 Depuis plus de 6 mois, moins de la moitié des trains
01:55:07 parviennent à atteindre Briançon à l'heure prévue.
01:55:09 Le matériel est vieillissant et les habitants de ma circonscription
01:55:11 me font également état de situation rocambolesque.
01:55:15 Pendant les vacances de février, par exemple,
01:55:17 et afin de privilégier les skieurs faisant le trajet Paris-Station,
01:55:20 la SNCF proposait aux voyageurs souhaitant se rendre à Paris
01:55:22 au départ de Dix dans la Drôme de monter d'abord
01:55:24 dans un train en direction de Vennes dans les Hautes-Alpes
01:55:26 pour ensuite repartir dans le train de nuit direction Paris
01:55:29 qui repassait par Dix, mais sans s'arrêter en gare.
01:55:33 Dans cette situation, pouvez-vous nous indiquer
01:55:35 les critères qui ont permis la réintégration
01:55:37 des 14 lignes régionales au réseau structurant ?
01:55:39 Et est-ce que la ligne Valence-Briançon
01:55:41 sera réintégrée au réseau structurant
01:55:43 lors de la prochaine révision du contrat de performance
01:55:45 de SNCF Réseau qui doit intervenir en 2024 ?
01:55:48 Enfin, la perspective des JO d'hiver 2030
01:55:51 sera-t-elle celle de trains et trains de nuit vers les Alpes
01:55:53 réservés aux skieurs et sportifs
01:55:55 au détriment des habitants de nos vallées ?
01:55:57 -Merci. Louis-Marguerite.
01:56:01 -Louis-Marguerite.
01:56:03 -Ouh !
01:56:06 -Il n'est pas là. -D'accord.
01:56:12 -Daniel Grenon.
01:56:14 -Merci, monsieur le président.
01:56:17 Les systèmes des TER ont toujours été déficitaires.
01:56:20 Et on entend régulièrement
01:56:22 que le TER est par nature déficitaire.
01:56:25 Dans l'esprit de co-construction,
01:56:27 pourriez-vous nous indiquer quels seront, vous,
01:56:30 les éventuelles pistes
01:56:32 pour remettre ces budgets à l'équilibre ?
01:56:34 Je vous remercie.
01:56:36 -Merci. Benoît Mournet.
01:56:38 -Merci, monsieur le président.
01:56:40 Monsieur le président de la SNCF,
01:56:42 je voudrais d'abord saluer les résultats
01:56:44 et votre engagement à la tête du groupe
01:56:46 et vous interroger sur le fait de savoir
01:56:48 si vous aviez pu mener un retour d'expérience
01:56:50 que vous avez écrit à ce sujet
01:56:52 sur l'incident très regrettable de l'été dernier
01:56:54 sur des pèlerins de malades venant de Sicile
01:56:56 pour aller à Lourdes,
01:56:58 qui, à 26 mille, ont dû descendre
01:57:00 une noria de 30 quarts
01:57:02 et plus de 48 heures de voyage pour ce trajet.
01:57:05 Alors, ça m'appelle à une question aussi
01:57:08 sur les trains de nuit, sur les lignes transversales,
01:57:11 et en particulier avec l'Italie,
01:57:13 qui est un bon moyen de décarboner
01:57:15 le transport touristique,
01:57:18 sachant, et vous le savez,
01:57:20 que le Sud-Ouest et en particulier Haute-Pyrénée
01:57:22 prennent leur part dans le financement de GPSO
01:57:25 avec la hausse de 34 % de la taxe de séjour,
01:57:27 même si nous ne verrons pas de sitôt
01:57:30 les trains passés. Merci à vous.
01:57:33 -Merci. Daniel Grenon.
01:57:36 Il est parti ?
01:57:39 Nicolas Rey.
01:57:41 -Merci, monsieur le président.
01:57:43 Un projet d'extraction de lithium est porté dans l'allié
01:57:45 par la société Imerys.
01:57:47 Il doit permettre l'équipement annuel
01:57:48 de 700 000 véhicules électriques
01:57:50 et la création de centaines d'emplois.
01:57:52 Ce projet prévoit d'utiliser la ligne ferroviaire
01:57:54 Gana-Montluçon pour transporter le minerai.
01:57:57 Or, l'état actuel de la ligne ne permet pas
01:58:00 d'assurer la circulation de ces trains de marchandises lourdes.
01:58:03 L'utilisation du rail est pourtant essentielle
01:58:06 pour diminuer l'impact environnemental de ce projet,
01:58:08 éviter l'encondrement du réseau routier
01:58:10 et réduire les nuisances pour les riverains.
01:58:12 Que comptez-vous faire pour adapter cette ligne
01:58:15 pour permettre ce projet industriel ?
01:58:17 -Bon, et du coup, Daniel Brulbois.
01:58:19 Normalement, je ne redonne pas la parole,
01:58:20 mais comme je l'ai fait pour vous,
01:58:21 je vais redonner la parole à Daniel Brulbois.
01:58:23 -Merci pour votre gentillesse, monsieur le président.
01:58:25 Monsieur le président directeur de la SNCF,
01:58:27 je vous ai interpellé plusieurs fois déjà
01:58:29 sur la suppression du TGV reliant Strasbourg à Marseille
01:58:34 et passant par Lonceau-Sauniers et Bourgues
01:58:37 en raison de travaux en gare de Lyon-Pardieu.
01:58:39 Cette ligne n'a pas été remise.
01:58:41 SNCF argue du fait que cette ligne ne soit pas rentable.
01:58:46 Seulement, ça n'était pas l'avis de vos prédécesseurs.
01:58:50 Est-ce qu'on pourrait avoir un état des lieux
01:58:52 et un bilan de la rentabilité de cette ligne ?
01:58:57 Et sachant que cette ligne est très utile
01:59:00 au département du Jura,
01:59:02 c'est le seul TGV qui passe par la ville-préfecture,
01:59:05 des investissements importants ont été faits.
01:59:07 Il n'y a besoin d'aucun travaux pour la remettre en service.
01:59:09 D'ailleurs, tous les ans, SNCF affrète un TGV
01:59:12 rempli de 600 voyageurs pour aller à Lourdes.
01:59:15 Le conseil départemental du Jura,
01:59:17 auquel j'associe ma collègue députée du Jura,
01:59:19 Marie-Christine Dalloz, ici présente,
01:59:21 a déposé une motion, ainsi que de nombreux élus de Bourgues aussi,
01:59:25 pour remettre en service cette ligne.
01:59:28 -La partie où il faut conclure.
01:59:30 -Où en est-on ? Merci, M. le Président.
01:59:32 -Merci. Madame Paris.
01:59:34 -Merci, M. le Président, M. le Président,
01:59:36 directeur général.
01:59:37 Suite à la promulgation de la loi
01:59:39 sur les services express régionaux métropolitains,
01:59:41 qui vont à la fois permettre le déploiement des mobilités
01:59:44 autour des métropoles et également désenclaver
01:59:46 les territoires ruraux situés dans un périmètre
01:59:48 d'environ 80 km autour des métropoles,
01:59:51 je souhaite vous les alerter sur le fait
01:59:54 que les comités de pilotage qui ont été mis en place
01:59:57 dans les régions en vue de la labellisation des projets,
02:00:00 comme c'est le cas dans ma région, centre-Vallois,
02:00:02 n'ont intégré pour le moment
02:00:04 que les communes les plus proches des métropoles,
02:00:06 excluant ainsi les communes les plus enclavées
02:00:08 pourtant situées dans ce fameux rayon des 80 km.
02:00:11 C'est notamment le cas de la ville de Gien,
02:00:13 sur ma circonscription du Loiret,
02:00:14 avec ses 13 000 habitants
02:00:16 pourtant situés à 60 km de la métropole de Rénault
02:00:18 et qui ne disposent d'aucune alternative à la voiture
02:00:21 aujourd'hui pour la rejoindre.
02:00:23 Quelle est pour vous la distance maximale
02:00:25 de ces développements des CERM ?
02:00:28 Contenu du bénéfice réalisé par la SNCF en 2023,
02:00:31 quelle somme avez-vous prévu d'investir
02:00:33 pour la réalisation de ces projets ?
02:00:35 Quel rôle jouera la SNCF dans la prise de décision ?
02:00:38 Par ailleurs, avez-vous clairement défini les rôles respectifs
02:00:40 de la SNCF et de la SGP ?
02:00:42 Avez-vous des inquiétudes particulières à ce sujet ?
02:00:44 Enfin, pensez-vous que les coupes budgétaires
02:00:46 de 2 milliards d'euros sur le volet écologie,
02:00:49 développement et mobilité durable
02:00:51 ne sont pas des objectifs de la SNCF ?
02:00:53 - Je vous remercie.
02:00:55 - Bien.
02:00:57 Vous avez vu à quel point les députés
02:00:59 sont des usagers du train ?
02:01:01 - Voilà, vu les questions précises.
02:01:03 M. Farandou ?
02:01:05 Ah non, non.
02:01:07 - Bien, OK.
02:01:09 - Je dis non à un de mes collègues
02:01:11 qui a déjà posé une question.
02:01:13 Je l'ai fait à 2 reprises, mais c'était une erreur.
02:01:15 (Propos inaudibles)
02:01:17 Non, non, non.
02:01:19 Là, je suis désolé.
02:01:21 (Propos inaudibles)
02:01:23 Allez.
02:01:27 - OK.
02:01:29 Donc, part de marché du fer,
02:01:31 alors c'est...
02:01:33 Il y a 2... On peut le voir de 2 manières.
02:01:35 Il y a la part de marché du fer par rapport à la route.
02:01:38 Ca, c'est modal.
02:01:40 Donc, je le rappelle, 9%.
02:01:42 Elle était... La concurrence est arrivée en 2007.
02:01:45 La part de marché n'a pas bougé ou très peu bougé.
02:01:48 En gros, la concurrence n'a pas développé le secteur.
02:01:51 C'est un peu la question sous-jacente.
02:01:53 Il y a d'autres nouveaux...
02:01:55 Par contre, à l'intérieur du secteur,
02:01:57 la freide SNCF ne fait plus que 60% de l'activité.
02:02:00 Donc, il y a 40% de nouveaux entrants
02:02:02 et Fred fait 60.
02:02:04 Donc, il y a des nouveaux opérateurs qui sont arrivés
02:02:06 et ça s'est bagarré au sein du secteur.
02:02:08 Mais il y a eu de la bagarre,
02:02:10 puisque Fred SNCF a perdu des parts de marché
02:02:12 à l'intérieur du freide ferroviaire.
02:02:14 Par contre, le freide ferroviaire lui-même
02:02:16 a perdu un peu plus tôt des points par rapport à la route.
02:02:19 Voilà ce qu'on peut dire.
02:02:21 Les objectifs, c'est que le 9 devienne 18.
02:02:23 On voudrait revenir à... On voudrait doubler.
02:02:26 Alors, en disant 20 ans, en prenant du temps,
02:02:28 mais on voudrait revenir à la moyenne européenne,
02:02:31 sachant que la moyenne européenne,
02:02:33 pendant ce temps-là, est censée monter.
02:02:35 On voudrait monter à la moyenne européenne.
02:02:37 Les segments qui poussent fort, c'est le combiné.
02:02:40 Le combiné, on pourrait remplir plus de trains,
02:02:42 donc ça renvoie aux sillons, à l'infrastructure,
02:02:44 et aux plateformes.
02:02:46 Par exemple, une plateforme à Rangis
02:02:47 et en complément de celle de Valentin.
02:02:50 Les trains entiers, ça, ça renvoie à l'industrie,
02:02:53 à la réindustrialisation du continent européen.
02:02:56 Donc, voilà, ça, c'est très lié aux usines
02:02:59 et à la massification des flux.
02:03:01 Et celui qu'il faut aider, c'est le wagon isolé.
02:03:03 Le wagon isolé, lui, il permet de s'adresser
02:03:05 à beaucoup plus d'entreprises qui n'ont pas
02:03:07 des approvisements massifs.
02:03:09 Mais voilà, là, on renvoie à ce qu'on disait.
02:03:11 Il faut un système d'aide et d'équilibre,
02:03:13 sinon, on n'y arrivera pas.
02:03:15 Et le doublement suppose tout ça, bien évidemment.
02:03:17 S'il n'y a pas tout ça, on n'y arrivera pas.
02:03:19 Voilà ce qu'on peut dire sur le fret.
02:03:21 M. Giraud et les trains nuit et paré-brianson,
02:03:24 bien sûr, non, non, mais on est...
02:03:26 Ils font partie de ces trains d'équilibre du territoire.
02:03:28 Eux-mêmes souffrent des mêmes maux.
02:03:30 Donc locomotive ancienne et notamment diesel
02:03:33 qu'on retrouve sur Aurillac, donc c'est pas...
02:03:35 Déjà, les locomotives électriques, elles sont vieilles,
02:03:37 on n'en a pas beaucoup. On en a moins encore
02:03:39 des locomotives de route voyageurs diesel.
02:03:41 C'est une norme encore plus rare.
02:03:43 Donc, quand on n'a pas de chance
02:03:45 pour les sangliers ou des arbres,
02:03:47 là, pour le coup, c'est ce qui est arrivé sur Aurillac.
02:03:49 Les serfs se sont arrêtés faute de locomotive.
02:03:51 Voilà, donc ça renvoie aux locomotives.
02:03:53 Ça renvoie donc à l'achat de locomotives, etc.
02:03:55 Donc c'est bien encore des solutions structurelles
02:03:57 qui permettraient de sécuriser tous les acheminants.
02:03:59 Les conditions de circulation, je ne suis pas au courant.
02:04:01 Il faut que je regarde.
02:04:03 Vous semblez me dire que les trains de marchandises
02:04:05 passent devant les trains de voyageurs.
02:04:07 OK, d'accord, mais on va regarder ça.
02:04:09 Je n'ai pas la réponse à votre question.
02:04:11 Laissez-moi la regarder.
02:04:13 Sur les impacts CO2,
02:04:17 effectivement, je le redis,
02:04:19 le groupe SNCF, ce n'est pas que du train.
02:04:21 La moitié de l'activité, c'est géodysse et kéolisse.
02:04:23 Géodysse, c'est du camion ou des bateaux ou des avions.
02:04:26 Donc tout ça, ça pollue pas mal.
02:04:28 Et kéolisse, c'est beaucoup du bus.
02:04:30 Et il y a encore, même s'il y a de plus en plus de bus électriques,
02:04:33 il y a encore des bus et des cars thermiques.
02:04:35 Ils sont nombreux.
02:04:37 Donc si on regarde que l'aspect ferroviaire,
02:04:39 notre empreinte est à 80 %, ce qui est pas mal,
02:04:41 on passe dans la bonne moyenne européenne.
02:04:44 Par contre, c'est vrai, nos fidales, elles,
02:04:46 sont malheureusement, à ce stade en tout cas, émettent.
02:04:49 Le fait qu'elles appartiennent au groupe SNCF
02:04:51 les oblige à être en pointe.
02:04:53 Moi, je veux que kéolisse et géodysse
02:04:55 soient en pointe dans leur secteur d'activité
02:04:57 pour verdir les flottes.
02:04:59 Et d'ailleurs, géodysse est en train de travailler
02:05:01 avec Renault véhicules industriels à Lyon
02:05:03 pour avoir au moins des camions,
02:05:05 alors pas des très gros de 40 tonnes,
02:05:07 mais des camions de 10, 15 tonnes.
02:05:09 On commence à avoir des camions à batterie
02:05:11 qui ont volonté une trajectoire plus forte
02:05:13 en matière de décarbonation chez kéolisse et géodysse,
02:05:15 peut-être par rapport à leurs confrères.
02:05:18 Verdissement de la flotte, vous avez raison,
02:05:20 on a des taux qui sont assez bas.
02:05:22 Alors, ça tient à plusieurs raisons.
02:05:24 D'abord, nous, on a des parcours assez longs
02:05:26 donc sur les sujets d'autonomie.
02:05:28 C'est-à-dire que ce que ça fait à les véhicules électriques
02:05:30 aujourd'hui, ça le fait pas.
02:05:32 On a encore beaucoup de fournisseurs chinois.
02:05:34 Ça nous embête un peu de faire appel à des fournisseurs chinois.
02:05:36 Donc on attend que l'industrie, au moins européenne,
02:05:38 voire française, soit capable de faire des véhicules.
02:05:40 Mais il y a encore des problèmes de coût, c'est un peu lié.
02:05:42 Ça reste encore des véhicules assez chers.
02:05:44 Donc comme nous, les flottes sont massives,
02:05:46 c'est aussi des arguments économiques.
02:05:48 Mais l'intention est bien là.
02:05:50 Donc dès qu'on aura des véhicules à coût accessible
02:05:52 plutôt fabriqués en Europe et avec une autonomie suffisante,
02:05:54 c'est bien volontiers qu'on basculera massivement
02:05:56 sur des flottes électriques.
02:05:58 Sur les prix, alors ça, c'est un vaste sujet.
02:06:01 Bon, voilà, c'est compliqué de rentrer dans un débat précis
02:06:04 sur les prix.
02:06:06 Je le redis, tout ce qui est TGV n'est pas un service public.
02:06:09 Là, pour le coup, il faut se le répéter,
02:06:11 parce que sinon, on ne comprend pas.
02:06:13 Il faut que TGV couvre ses coûts.
02:06:15 Les coûts de TGV sont importants.
02:06:17 Il y a les fameux péages.
02:06:19 C'est le premier coût d'un TGV, ce sont les péages.
02:06:21 C'est 40 % du coût.
02:06:23 Ça renvoie au débat qu'on a eu sur le niveau des péages.
02:06:25 Ensuite, vous avez un matériel roulant qui est cher.
02:06:27 C'est 30 millions d'euros la rame.
02:06:29 Donc forcément, en amortissement, ça coûte.
02:06:31 Après, vous avez l'électricité.
02:06:33 Les prix d'électricité ont augmenté.
02:06:35 Voilà, il y a une structure de coûts qui est élevée.
02:06:37 De déplacer 1 000 personnes à 300 km/h,
02:06:39 c'est une Formule 1, comme je dis.
02:06:41 On a la vitesse d'une Formule 1.
02:06:43 C'est vrai que nos clients vont toujours trouver
02:06:45 que c'est trop cher, ça, on peut les comprendre.
02:06:47 Mais il faut aussi courir nos coûts, le répercuter.
02:06:49 Et je le redis, l'argent gagné par TGV,
02:06:51 il fait fonctionner tout le système ferroviaire, quand même.
02:06:54 Il ne faut pas l'oublier non plus.
02:06:56 On a besoin que le TGV rapporte de l'argent
02:06:58 pour faire tourner tout le service.
02:07:01 Oui, alors la petite remarque, elle est bonne,
02:07:05 sur le caractère anarchique de la numérotation des trains.
02:07:08 On va regarder, je n'ai pas la réponse à votre question.
02:07:10 Moi aussi, ça m'arrive de ne pas bien comprendre
02:07:12 la séquence des numéros.
02:07:14 On doit bien avoir une raison, mais...
02:07:16 C'est le côté, c'est un entrepêt ingénieur.
02:07:18 Non, je ne la connais pas.
02:07:20 Mais je vais essayer de la trouver.
02:07:22 Et surtout, je vais essayer de voir comment on peut retrouver
02:07:24 une numérotation plus continue à bord de nos trains.
02:07:27 Je suis d'accord que ça peut paraître un peu curieux.
02:07:30 Bon, voilà.
02:07:35 Oui, ça, c'est en cours.
02:07:37 Ce sont des choses qui se font au fur et à mesure.
02:07:39 Ça fait partie des améliorations des applications.
02:07:41 C'est un progrès continu.
02:07:43 Sur la Morienne,
02:07:45 le député qui a posé la question n'est plus là.
02:07:47 - Il vous écoute. - Il m'écoute, c'est très bien.
02:07:50 Je crois que SNCF Réseau a suivi les recommandations
02:07:54 du cabinet conseil qui a été indiqué.
02:07:56 Le cabinet conseil, à l'époque, a dit qu'il n'y avait pas besoin
02:07:59 de purger. On n'a pas purgé.
02:08:01 C'est tombé, c'est tombé massivement.
02:08:03 On a pris des engagements pour que ce soit réouvert à l'été prochain.
02:08:07 Il y a eu des visites sur le terrain avec les élus concernés.
02:08:09 Certains d'entre vous y étaient.
02:08:11 Je pense que tout le monde est convaincu que la SNCF se mobilise
02:08:14 pour réduire au maximum les délais de remise en état du tunnel
02:08:17 qui passe par la purge de la paroi.
02:08:19 Il y a des vues de drones assez spectaculaires.
02:08:21 C'est quand même un gros massif qui menace de tomber encore.
02:08:24 Il y a un sacré boulot de purge qu'il faut organiser.
02:08:27 Les 100 milliards d'euros, on en avait parlé pas mal avant.
02:08:33 Est-ce que c'est suffisant ? Oui, honnêtement.
02:08:34 On serait ravis d'arriver à sécuriser ces financements.
02:08:37 A la question "est-ce suffisant ?", la réponse est oui.
02:08:40 Je dois dire que les lignes bougent quand même.
02:08:42 Là aussi, si on est un peu concret, ça avance.
02:08:44 Les serbes se mettent en place.
02:08:46 Il y a des sociétés de projets de serbes qui apparaissent partout.
02:08:48 Il y a des financements dans les contrats de projets états-régions
02:08:50 qui vont permettre d'engager les études et d'engager tous ces projets.
02:08:53 On va rajouter 2,3 milliards d'euros dans la régénération.
02:08:56 Il y a des débuts de concrétisation des 100 milliards.
02:09:00 Il y a encore des questions, on l'a vu sur le long terme.
02:09:01 Mais dans le court terme, il y a des débuts de passage à l'acte,
02:09:04 les lignes bougent et dans le bon sens.
02:09:06 Le Paris-Rhodes fait partie des lignes évoquées.
02:09:09 C'est comme Paris-Aurillac dans des difficultés de production.
02:09:12 D'autant plus que là aussi, la fin de la ligne n'est pas électrifiée.
02:09:14 Donc on a les mêmes sujets que sur Brianson et sur Aurillac,
02:09:17 avec des locomotives diesel.
02:09:18 Les chantiers ferroviaires, est-ce qu'on peut faire mieux ?
02:09:21 C'est plus facile de couper les devoirs quand même.
02:09:24 On avance plus vite, etc.
02:09:26 En termes de sécurité du personnel, c'est plus rassurant.
02:09:29 Imaginez faire des travaux sur une voie alors que l'autre voie est circulée.
02:09:33 Il faut faire très attention quand même.
02:09:35 Donc c'est sûr que pour des raisons d'efficacité industrielle
02:09:39 comme pour des raisons de sécurité, c'est mieux de couper les devoirs.
02:09:42 Quand on coupe les devoirs, forcément, ça ne passe pas.
02:09:44 Mais on voit bien qu'il y a un intérêt économique et sécurité à le faire.
02:09:47 Alors c'est vrai, vous avez raison, il y a des procédures
02:09:49 qui permettent de conserver une voie d'activité,
02:09:51 mais c'est un peu par dérogation.
02:09:53 Ça ne peut pas être une technique généralisée.
02:09:55 On le fait quand vraiment on en a absolument besoin,
02:09:58 mais ça coûte plus cher.
02:09:59 Il faut renforcer la sécurité, bien évidemment.
02:10:01 Imaginez les ouvriers qui travaillent quand les trains passent à côté.
02:10:04 Ils passent à un mètre et quelques.
02:10:05 Donc il faut être très prudent pour éviter tout accident sur le sujet.
02:10:09 Les cheminots, mais moi, vous avez un député qui a le souci des cheminots,
02:10:16 moi aussi, c'est clair.
02:10:18 On ne va pas se servir de cette audition
02:10:21 pour entrer dans tous les détails du débat.
02:10:25 Je le redis, les salaires ont augmenté à la SNCF.
02:10:28 La rémunération a augmenté à la SNCF.
02:10:30 Les chiffres l'attestent.
02:10:32 Il y a beaucoup de discussions sur les sujets.
02:10:34 La pénibilité est prise en compte.
02:10:36 Merci pour l'alerte, elle est prise en compte.
02:10:43 Et soyez rassurés, le dialogue social est vivace
02:10:46 et intense au sein de la SNCF pour aborder tous ces sujets.
02:10:50 Dans les Hautes-Pyrénées, encore un sujet très nuit.
02:10:56 Là, on est électrifié, donc on n'a pas de problème.
02:10:59 On a des problèmes de travaux.
02:11:00 C'est vrai qu'il y a eu des travaux importants.
02:11:02 On a été obligés d'aller changer le sens d'accès.
02:11:04 On passait par le centre des Pyrénées, par le centre, par Toulouse,
02:11:07 pour accéder au centre des Pyrénées.
02:11:08 On passe maintenant par Bayonne pour y arriver
02:11:10 parce qu'il y a des travaux importants sur la ligne.
02:11:12 Donc on revient à la problématique des travaux que j'évoquais.
02:11:14 Il faut bien faire les travaux pour globaliser la ligne.
02:11:16 Il y a des équilibres à trouver.
02:11:17 Il y a des pays qui vont plus loin que nous.
02:11:19 Il y a des pays qui ferment les lignes.
02:11:20 L'Allemagne, par exemple, ferme les lignes pendant des semaines,
02:11:23 voire des mois.
02:11:24 Donc ils prennent des décisions très radicales en Allemagne.
02:11:26 Donc nous, à côté, on est très mesurés
02:11:28 et très nuancés dans la manière dont on organise les travaux.
02:11:31 Les lignes sur Alençon, donc là, on est dans la Normandie.
02:11:37 Sans vouloir me défiler, mais c'est une réalité,
02:11:40 les lignes normandes sont maintenant toutes gérées
02:11:42 par le Conseil Régional de Normandie,
02:11:44 qui a repris toutes les lignes,
02:11:45 même les anciennes lignes intercités,
02:11:46 Paris-Corne-Cherbourg, Paris-Grandville, par exemple,
02:11:48 qui sont citées.
02:11:49 Les horaires, on est bien dans la question posée.
02:11:51 Les horaires dont les correspondances
02:11:52 sont au fond instruites au plan technique par la SNCF,
02:11:55 mais décidées par le Conseil Régional.
02:11:57 Donc s'il y a des sujets là-dessus,
02:11:58 ils peuvent être regardés,
02:11:59 ils sont certainement regardés,
02:12:00 mais les réponses seront apportées avec la région.
02:12:04 Pault, oui, c'est la cousine de Paris-Clairmont.
02:12:10 Oui, ou la soeur jumelle, comme vous voulez,
02:12:12 on peut établir des liens de parenté.
02:12:14 Les mêmes causes ont produit les mêmes effets.
02:12:16 - Malheureusement.
02:12:17 - Voilà, donc il y a des sujets, bien sûr,
02:12:18 de voies ferrées, il y a des sujets de matériel roulant,
02:12:21 il y a le sujet du 3h.
02:12:23 Limoges, c'est un peu plus près de Paris que Clairmont, quand même.
02:12:27 Donc il y a un petit avantage pour Limoges,
02:12:29 qui a un peu moins de trajet à parcourir
02:12:31 par rapport à Clairmont.
02:12:33 Limoges, on y est presque aux 3h,
02:12:35 on n'a pas été très loin des 3h.
02:12:37 - On est vraiment plus près, 3h20.
02:12:38 - Oui, oui.
02:12:39 - Quand on est près de Clermont.
02:12:40 - Oui, 3h, oui.
02:12:41 - On est plus loin qu'à 40 ans, en tout cas.
02:12:43 - Oui.
02:12:44 Là encore, qui dit réduction sensible,
02:12:47 alors pour le coup, je le redis,
02:12:49 c'est la même réponse que pour Clairmont,
02:12:51 si on veut aller plus vite, il faut investir massivement.
02:12:53 Aujourd'hui, il y a des études à faire
02:12:55 et surtout, il faudra décider des programmes importants
02:12:57 et des réalisations importantes.
02:12:58 Alors ça, on verra derrière aux travaux,
02:13:00 parce que là, pour le coup,
02:13:01 ce sera des travaux beaucoup plus lourds.
02:13:02 Voilà, donc, bon, tout ça,
02:13:04 je crois que le ministère n'écarte pas ces sujets.
02:13:06 Il y a des...
02:13:07 Ah, mais il y a...
02:13:08 Alors l'achat des rames supplémentaires,
02:13:09 la question a été posée sur Clairmont.
02:13:11 Oui, oui, mais je crois que le ministre Béchu
02:13:13 a ouvert la porte à des études.
02:13:14 Oui, je n'ai pas répondu tout à l'heure.
02:13:16 Les études sont en cours,
02:13:18 donc...
02:13:19 Alors il y a des hypothèses après de fiabilité,
02:13:21 disponibilité, etc., de capacité,
02:13:23 mais le ministre, visiblement, n'a pas exclu,
02:13:25 après ces études, de renforcer les commandes,
02:13:27 tant que les commandes, effectivement, sont lancées,
02:13:29 de ne pas attendre que les chaînes soient terminées
02:13:31 avant de refaire les commandes.
02:13:32 Je crois qu'il en a donné un accord de principe,
02:13:34 on peut le considérer.
02:13:35 Maintenant, il faut le qualifier.
02:13:36 Est-ce que c'est une rame, deux rames, trois rames en plus ?
02:13:38 Ça, on n'a pas encore le résultat,
02:13:39 mais les études sont engagées.
02:13:40 La question m'avait été posée tout à l'heure.
02:13:42 Il y aura des études côté Clermont,
02:13:43 je pense qu'il y aura aussi des études côté Limoges.
02:13:45 Certainement, il y aura le même type d'études,
02:13:47 puisque les...
02:13:48 Les délais, je ne les ai pas, les délais.
02:13:50 Je n'ai pas les délais.
02:13:52 Voilà, donc, POSE 27, on a...
02:13:54 Alors, POSE 27, c'est la bonne question,
02:13:56 je l'ai évoqué tout à l'heure.
02:13:57 C'est certainement là-dessus qu'il faut le plus travailler.
02:13:59 On a à peu près sécurisé la montée en charge qu'en 27,
02:14:01 ce qui est quand même une bonne nouvelle.
02:14:02 On a 4 ans devant nous sur lesquels on peut s'organiser.
02:14:04 Il reste encore à converger
02:14:06 sur la manière de financer dans la durée le fameux 1,5 milliard au-delà de 27.
02:14:10 Voilà, 500 millions côté SNCF, oui, au-delà.
02:14:13 Ce serait bien que l'État arrive à se mobiliser,
02:14:15 mais ça, le débat n'est pas encore ni instruit ni conclu.
02:14:18 Voilà, donc, il y a encore un peu de boulot sur ces sujets-là.
02:14:20 Les CERM, à ma connaissance,
02:14:22 en tout cas, les financements permettant les études,
02:14:24 le lancement des projets, se font.
02:14:25 Donc, vraiment, toute la dynamique est engagée.
02:14:27 Après, on n'en est pas encore à évaluer finement
02:14:30 le coût de chacun de ces projets
02:14:32 et à étaler le financement de leur réalisation.
02:14:34 On estime, c'est des moyennes, il faut s'en méfier,
02:14:37 on estime qu'un projet CERM,
02:14:39 c'est entre 1 et 2 milliards d'euros à peu près par projet.
02:14:41 Mais ça peut paraître beaucoup,
02:14:43 mais ça s'étale sur plusieurs années.
02:14:45 Il y a plusieurs collectivités qui sont impliquées.
02:14:47 Voilà, ça me paraît, au fond, des projets accessibles.
02:14:50 Voilà, en rappelant que les tours de table sont pluriels.
02:14:54 Le Conseil d'État, on en a parlé.
02:14:56 Donc, le Conseil d'État a demandé
02:14:58 à ce que la procédure de validation soit recommencée
02:15:01 parce qu'il estimait qu'elle avait été faite de manière tropative.
02:15:04 Ne respectant pas les délais, ne donnant pas le temps
02:15:07 aux différentes parties prenantes de formuler un avis.
02:15:10 Donc, il va donner jusqu'au 1er octobre.
02:15:12 Donc, 6 mois, SNCF Réseau a tout le temps de bien faire les choses.
02:15:15 En attendant, les tarifs validés restent valables
02:15:18 et ils seront vraisemblablement ou pas reconfirmés à partir d'octobre.
02:15:22 Voilà.
02:15:23 Et ça qui retire la pelote du financement, de la maintenance.
02:15:26 Voilà, si ce n'est pas les péages, c'est quoi ?
02:15:28 Ça retire toute cette pelote-là.
02:15:30 Il ne faudrait surtout pas que la conclusion,
02:15:32 ce soit de mettre un nouveau moyen d'argent dans le ferroviaire.
02:15:35 Parce qu'on est reparti pour la gloire.
02:15:37 On est reparti pour que la commission, dans 10 ans,
02:15:39 se remette autour d'une table en disant
02:15:41 comment ça se fait que le ferroviaire ne marche pas dans notre pays.
02:15:44 Les causes profondes, c'est ça.
02:15:46 Ça a beaucoup manqué d'argent, le ferroviaire.
02:15:48 C'est ça, la cause profonde.
02:15:50 Il faut arriver à remettre l'argent nécessaire
02:15:52 pour qu'on n'ait plus les Paris-Carmont, les Paris-Limoge, etc.
02:15:55 C'est ça, le sujet de fond.
02:15:57 Est-ce que l'affinisation est une gêne ?
02:15:59 Il faut y faire attention.
02:16:01 La question vaut.
02:16:03 Il faut faire attention à ce que chacun ne reste pas dans son couloir de nage.
02:16:07 Moi, à titre personnel, et c'est normal, vu ma place,
02:16:10 je prône beaucoup la transversalité de tous les services SNCF.
02:16:14 On le retrouve.
02:16:16 Je pense que c'est quelque chose qui se retrouve.
02:16:18 Je ne sais pas si ça a expliqué qu'il n'y avait plus personne à Nevers
02:16:21 pour s'occuper de la ligne.
02:16:23 Mais il y aura des gens.
02:16:25 Mais c'est au fond une décision interne.
02:16:27 Il ne faut pas dire que c'est la faute à la loi.
02:16:29 C'est la manière dont on la fait vivre.
02:16:31 Rien n'interdit les différents services de SNCF travailler ensemble.
02:16:34 Modulo, une fois de plus.
02:16:36 Le seul truc qui n'est pas permis, c'est de brider la concurrence.
02:16:39 Mais on ne bride pas la concurrence.
02:16:41 On est l'opérateur principal durablement.
02:16:43 Et les gens de la SNCF Voyageurs ont le droit de discuter avec Gare et avec Réseau
02:16:47 pour réaliser le meilleur service possible.
02:16:50 Donc ça, il faut être vigilant.
02:16:53 L'autre dixième, on en a parlé.
02:16:59 Sur les petites lignes,
02:17:01 les petites lignes
02:17:03 sont des lignes...
02:17:06 Ça renvoie à des classements.
02:17:08 Alors, excusez-moi d'être un peu technique.
02:17:10 C'est des classements UIC, l'Union Internationale des Chemins de Fer,
02:17:12 qui étalonnent les lignes en fonction de leur fréquentation, etc.
02:17:14 Donc il y a des classements.
02:17:16 Les petites lignes sont souvent des lignes 7 à 9, qui sont les moins utilisées.
02:17:19 Ça renvoie en gros à l'utilisation des lignes.
02:17:21 La jurisprudence qui s'établit, c'est que l'argent qui est mis sur ces lignes
02:17:27 est souvent le résultat d'une addition entre l'argent de l'État et l'argent des régions.
02:17:31 Et d'ailleurs, le ministre Djebari, en son temps, avait fait le tour de France des régions
02:17:36 et avait conclu avec beaucoup de régions des protocoles spécifiques
02:17:39 sur les lignes de certes fines du territoire
02:17:41 qui venaient se surajouter aux CPER,
02:17:43 qui ont produit des effets quand même.
02:17:45 Le plus spectaculaire étant peut-être Occitanie,
02:17:47 où là, il y a un plan rail de 800 millions d'euros
02:17:49 financé entièrement par la région
02:17:51 pour rénover ces petites lignes sur l'ensemble du territoire occitan.
02:17:56 Et moi, je vois quand même que...
02:17:59 Il y a même des réouvertures de lignes.
02:18:01 Ça va mieux, quoi.
02:18:02 Je pense qu'il y a une vraie dynamique autour des petites lignes
02:18:05 et sur la voie et sur les dessertes.
02:18:08 Sur le matériel, la question m'a été posée.
02:18:10 Effectivement, il faut des trains légers.
02:18:12 C'est exactement la formulation qui a été faite.
02:18:14 On y travaille, je vous l'ai dit.
02:18:16 Et pour moi, le prototype le plus intéressant,
02:18:18 c'est ce fameux Dresy fabriqué par l'entreprise Lord près de Strasbourg
02:18:21 qui me paraît être la bonne réponse en matière de matériel roulant,
02:18:24 plus léger, moins coûteux, électrique, donc durable,
02:18:28 qui pourra se déployer.
02:18:30 C'est la Micheline rénovée, quoi.
02:18:32 C'est la Micheline qu'on a pu connaître dans notre jeunesse
02:18:34 mais remise au goût du jour,
02:18:35 la transition écologique étant passée par là, quoi.
02:18:37 Et les conditions économiques aussi.
02:18:39 Qu'est-ce que tu me montres ?
02:18:42 Ah, le glyphosate, oui.
02:18:43 J'ai une question très pointue.
02:18:45 D'abord, on se le redit, on l'a arrêté, le glyphosate, quand même.
02:18:48 Ça paraît anodin, mais on l'a fait.
02:18:50 Et ça coûte plus d'argent, au passage.
02:18:52 C'est pas neutre.
02:18:53 Le choix fait qu'on ne regrette pas du tout
02:18:55 pour ne pas abîmer la biodiversité d'arrêter le glyphosate
02:18:58 qui a été pris fin 2021 et qui est appliqué,
02:19:01 qui coûte plus d'argent.
02:19:03 Il coûte plus d'argent parce que le produit de substitution,
02:19:07 qui est un produit validé par les instances
02:19:10 de transition écologique,
02:19:13 il est moins efficace.
02:19:15 Le round-up, le glyphosate, c'est le round-up,
02:19:17 c'est très, très, très efficace.
02:19:19 Mais ça abîme la faune et la flore.
02:19:22 Voilà. Donc c'est moins...
02:19:23 Oui, c'est pour ça que c'est plus cher.
02:19:25 Non, c'est plus cher parce qu'il faut passer derrière.
02:19:27 - Plus cher et moins efficace. - Eh oui.
02:19:29 Donc c'est complètement validé, il n'y a pas de problème.
02:19:32 - Par rapport à l'écologie, c'est discutable.
02:19:34 - Comment, madame ? - C'est moins efficace.
02:19:36 - Oui, c'est ça. Mais le point de vue efficacité
02:19:38 par rapport à la fonction de désherbage, c'est moins efficace.
02:19:41 Donc il faut y passer derrière.
02:19:43 D'ailleurs, on a des brigades qui passent derrière.
02:19:45 Voilà, il y a plus de manuels.
02:19:47 Mais on ne le regrette pas, on le redit.
02:19:49 On l'a fait en conviction.
02:19:51 Et on est très content de l'avoir fait.
02:19:53 Mais on l'a fait. On l'oublie, mais il ne faut pas l'oublier.
02:19:56 Le pont routier de Crépy-en-Valois, je me renseigne.
02:20:01 Excusez-moi, je n'ai pas la réponse à votre question.
02:20:03 Je vais me renseigner, vous aurez la réponse
02:20:05 sur quel est le planning prévu
02:20:07 sur le remplacement ou le renforcement
02:20:09 du pont routier de Crépy-en-Valois.
02:20:11 Je n'ai pas la réponse.
02:20:13 J'avais le Rouen-le-Havre.
02:20:17 Là, c'est pareil, c'est un peu pointu pour moi.
02:20:20 Laissez-moi vous répondre par écrit.
02:20:22 Je ne maîtrise pas suffisamment le dossier
02:20:24 pour vous apporter une réponse précise.
02:20:27 Mais bien d'accord sur le principe de limiter l'indulgence,
02:20:29 bien évidemment.
02:20:31 Mais je vous demande un peu d'indulgence
02:20:33 et laissez-moi vous répondre par écrit sur votre question.
02:20:36 Oui, je voudrais revenir sur les Jeux olympiques d'hiver
02:20:42 qui vont se passer dans les Alpes du Sud et du Nord.
02:20:45 C'est une très bonne opportunité.
02:20:47 Je l'ai un peu suggéré, notamment au promoteur,
02:20:49 le président de région Sud-Paca, par exemple.
02:20:52 C'est vrai qu'à l'occasion...
02:20:54 C'est 2030, on a encore un peu le temps d'agir.
02:20:56 Généralement, ce sont des bons leviers.
02:20:58 L'organisation des Jeux olympiques,
02:21:00 on le voit avec les Jeux olympiques d'été,
02:21:02 mais ça peut être la même chose pour les Jeux olympiques d'hiver,
02:21:05 est une bonne échéance de mobilisation
02:21:07 pour améliorer la desserte.
02:21:09 C'est sûr qu'en termes de matériel, par exemple,
02:21:11 ça serait bien que les traines-nuits Paris-Briançon,
02:21:14 qui vont amener tous les visiteurs de Paris,
02:21:17 mais pas seulement, qui vont venir dans le Briançonnet,
02:21:19 il y a une échéance intéressante.
02:21:21 Donc j'engage à la mobilisation de tous
02:21:23 pour peut-être se mettre cette perspective
02:21:25 pour apporter des améliorations structurelles à cette desserte.
02:21:29 C'est une bonne idée.
02:21:30 Il y a une échéance qui pourrait permettre
02:21:32 de mobiliser tous les acteurs.
02:21:34 Donc ça répond aussi à la question posée par madame sur la ligne.
02:21:37 Le Strasbourg-Marseille...
02:21:40 Oui, alors on peut peut-être diverger sur nos analyses.
02:21:47 Nous, nous avons le sentiment que la fréquentation était limitée.
02:21:51 Je crois que la députée qui m'a posé la question n'est peut-être plus là.
02:21:54 Ah, vous êtes là ? Pardon, excusez-moi.
02:21:56 Je vous avais perçus par là, je ne sais pas pourquoi,
02:21:58 alors que vous êtes là.
02:22:00 Voilà, donc comment ce moment, en plus,
02:22:03 je l'ai dit plusieurs fois, on manque de rames TGV.
02:22:06 Donc on met les rames TGV, là, on est sûr que c'est plein.
02:22:09 Et du coup, on n'a pas des rames pour mettre, là,
02:22:11 on n'est pas sûr que c'est plein. Voilà, on en est un peu là.
02:22:13 Le jour où les 115 rames arriveront,
02:22:15 on sera plus à l'aise en matière de parc.
02:22:17 Là, ça nous permettra de reconsidérer nos stratégies de dessert.
02:22:19 Pour le moment, on est un peu pris par cette pénurie de rames
02:22:21 qui nous oblige à prioriser les desserts dont on est sûr que c'est archi-plein.
02:22:25 Voilà, donc c'est aussi une manière de répondre
02:22:27 de manière un peu pragmatique à votre question.
02:22:30 Les TER déficitaires vont le rester, je pense, je le crains.
02:22:35 C'est consubstantiel au service public.
02:22:37 Là, pour le coup, on est dans le service public.
02:22:39 Les recettes payées dans les TER, c'est en gros 30 % des coûts.
02:22:42 Donc, vous voyez, si on voulait le rendre équilibré,
02:22:44 il faudrait multiplier par 3 le prix des TER.
02:22:47 Je pense que ce n'est pas l'idée, mais il faut l'accepter.
02:22:49 Là, on est dans le service public.
02:22:50 Ce n'est pas, à mon avis, choquant que le Conseil régional
02:22:54 finance le déficit d'exploitation pour assurer la dessert des territoires
02:22:57 à un prix raisonnable pour les utilisateurs.
02:22:59 On est vraiment au cœur du concept de service public.
02:23:03 Les trains des pèlerins, là aussi, c'est pareil.
02:23:07 Je n'ai pas la réponse.
02:23:08 Donc, laissez-moi vous répondre de manière un peu plus précise.
02:23:11 Idem sur Gana-Montluçon.
02:23:13 Donc, il faut que je regarde.
02:23:15 Je n'ai pas non plus la réponse sur l'état de la voie
02:23:17 et qu'est-ce qu'il faudrait faire comme travaux
02:23:19 pour lui permettre d'acheminer des minerais de lithium.
02:23:23 Les CERM, la réponse à la question posée sur quelle distance ça va.
02:23:31 Honnêtement, je suis couvert du président Zoulézi
02:23:36 qui a porté le projet de loi.
02:23:38 Je pense qu'il faut lécher chaque territoire légiféré.
02:23:40 Décider, au fond.
02:23:42 Je ne pense pas que ça a été normé dans la loi.
02:23:44 Il peut y avoir des conceptions un peu différentes.
02:23:47 Je vous donne deux exemples.
02:23:48 Vous avez le concept de CERM.
02:23:50 Au départ, c'est du périurbain.
02:23:51 Il est quand même fait pour offrir des solutions alternatives
02:23:54 à des gens qui habitent à 10, 20, 30 km des centres des métropoles
02:23:58 qui laissent leur voiture et prennent le train.
02:24:00 En gros, c'est quand même ça, le concept.
02:24:01 Et ça fait sens.
02:24:03 Je pense à la région Paca, par exemple,
02:24:06 qui a souhaité, notamment sur le littoral,
02:24:09 inclure dans ce concept de CERM des relations plus longues.
02:24:13 Marseille-Toulon, en gros.
02:24:16 Donc, vous voyez, quelque chose qui est plus long
02:24:18 parce que Toulon, c'est à 100 km de Marseille, à peu près.
02:24:20 Donc, on voit bien que voilà.
02:24:22 C'est la décision du territoire.
02:24:23 On la respecte.
02:24:24 Donc, par rapport à votre problématique que je peux entendre,
02:24:26 il faut avoir le débat au sein de Sainte-Val de Loire
02:24:30 pour voir comment votre ville peut être intégrée dans la réflexion.
02:24:33 Je ne pense pas qu'il n'y aura pas de cadrage national là-dessus.
02:24:37 C'est vraiment une décision, un débat local.
02:24:39 Qui doit permettre d'apporter les réponses aux questions que vous portez.
02:24:43 Voilà.
02:24:46 Est-ce que j'ai fait le tour ?
02:24:47 Oui, en tout cas.
02:24:48 Oui.
02:24:49 - J'avais une petite question supplémentaire,
02:24:50 quand le pot de ta famille dit,
02:24:51 parce que j'ai...
02:24:52 Pour que tout le monde soit heureux.
02:24:53 Je m'en fais le traducteur.
02:24:55 Est-ce que vous avez une part de votre ambition
02:24:57 sur le recrutement d'agents formés
02:24:58 pour assurer les itinéraires de contournement
02:25:00 lors de travaux
02:25:01 et de ne pas se reposer uniquement sur des sous-traitants ?
02:25:04 - Oui.
02:25:06 Alors, c'est une question importante.
02:25:08 On fait d'abord beaucoup de recrutement.
02:25:10 On a repris le recrutement de manière massive.
02:25:12 On est dans la partie ferroviaire.
02:25:14 On a des recrutements de plus de 8 000 CDI par an.
02:25:17 Donc c'est énorme.
02:25:18 On a retrouvé des taux de recrutement très importants.
02:25:20 Et on est très content de le faire pour tous les métiers.
02:25:23 Donc, y compris les métiers de la circulation, bien sûr.
02:25:26 Alors, il faut du temps.
02:25:27 Pour fermer un agent circulation,
02:25:29 il faut au moins 6 mois minimum.
02:25:31 Donc, ça peut aussi expliquer que pendant ce temps-là,
02:25:33 de monter en charge et du recrutement et de la formation,
02:25:35 on a besoin de faire appel parfois à des sous-traitants.
02:25:38 Mais l'intention, je le redis, l'intention profonde,
02:25:42 c'est effectivement éventuellement de réinternaliser
02:25:45 une partie des missions.
02:25:46 Les missions de sécurité en font partie.
02:25:48 Les missions de maîtrise d'ouvrage aussi.
02:25:50 Donc, ce sont des débats qu'on a avec SNCF Réseau.
02:25:53 On le fait pour les métiers de l'informatique.
02:25:56 Alors, beaucoup par reconversion, d'ailleurs.
02:25:59 On forme des cheminots qui sont motivés
02:26:01 à devenir des développeurs low-code, comme on dit,
02:26:04 pour nous permettre de faire nous-mêmes un certain nombre de missions
02:26:07 en faisant moins appel à la concurrence.
02:26:08 Donc, ce sont des sujets qui sont discutés au sein de l'entreprise
02:26:11 avec une perspective de recruter
02:26:13 et de peut-être faire davantage nous-mêmes.
02:26:16 -Merci, M. le président, de vos réponses.
02:26:18 Donc, vous devez quelques réponses écrites.
02:26:20 Je l'ai noté.
02:26:21 J'ai l'impression qu'il va falloir auditionner le ministre aussi
02:26:24 parce que j'ai cru comprendre qu'il y avait des questions
02:26:26 que vous nous proposiez de poser au ministre.
02:26:28 Merci au président Zulési de cette audition commune.
02:26:31 Je pense qu'elle était intéressante.
02:26:33 Merci chers collègues et pour la commission des finances on se retrouve à 15h.

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