Que pensez-vous de la journée des droits des femmes ? Est ce encore une nécessité ?

Linfodrome

Que pensez-vous de la journée des droits des femmes ? Est ce encore une nécessité ? Avec Nash, lexlie miloko et carine Aka on a essayé d'y répondre --- Suivez-nous sur nos réseaux sociaux Tiktok : https://www.tiktok.com/@linfodrome.ci Instagram : https://www.instagram.com/linfodrome youtube: https://www.youtube.com/user/linfodrome/videos Linkedin : https://www.linkedin.com/company/linfodrome.ci/ Dailymotion : https://www.dailymotion.com/linfodrome Twitter : https://twitter.com/linfodrome?lang=fr£

Transcript

00:00 Nous plongeons au cœur des débats et des contradictions qui entourent la Journée internationale des droits des femmes,

00:06 célébrée chaque 8 mars.

00:08 Est-ce que cette journée est perçue par nous les femmes de la même manière ?

00:12 Quel est le sens réel de cette journée ?

00:15 Pour en parler, nous avons réuni deux femmes de profils différents,

00:19 une artiste chanteuse et l'autre est les commessantes.

00:23 Mesdames et messieurs, bonsoir et bienvenue dans l'Invité de la rédaction.

00:27 Bonjour Mesdames, c'est comment ?

00:34 -Nash -Ca va ?

00:35 -Ca va bien -Je suis championne aussi

00:37 -Et Léman, ça va ? -C'est top

00:39 Alors dites-nous, quelle est la signification pour vous de la journée du 8 mars ?

00:43 Contrairement à ce que certains sous-entendent, certains disent que c'est une journée qui est dédiée aux droits de la femme.

00:52 Pour dire que les femmes ont des droits, qu'on les valorise, qu'on leur donne la place, qu'elles leur ont son « Dieu ».

01:06 C'est une journée où toutes les femmes sont mises en avant,

01:10 elles sont promues pour qu'on sache vraiment ce qu'elles ont fait pour pouvoir aller de l'avant.

01:15 Est-ce que vous pensez que les droits des femmes en Côte d'Ivoire sont respectés ?

01:20 Est-ce que vous pensez que les femmes sont traitées au même titre que les hommes ?

01:24 Aujourd'hui dans le domaine de la politique, il y a des femmes qui sont leaders, qui sont devant,

01:29 qui occupent des postes vraiment importants dans la politique, dans la société.

01:35 Il y a certains endroits aussi où c'est encore des hommes qui sont au devant.

01:40 Et on a du mal à voir vraiment les femmes dans ce domaine-là.

01:44 Je pense que les droits des femmes ne sont pas encore acquis, en fait.

01:50 C'est ce que les femmes souhaiteraient avoir.

01:53 Je veux dire d'abord qu'il faut qu'on arrête de chausifier la femme, la stigmatisation de la femme.

01:58 Comment on perçoit la femme dans le milieu ? Je convoi qu'elle est chauvise.

02:03 C'est vouloir que les atouts de la femme soient mis en avant, que leur talent, leur connaissance, leur capacité.

02:11 C'est ce que je décris un peu au niveau du milieu.

02:15 Les femmes ne sont pas encore véritablement promues, ou bien elles ne sont pas bognantes,

02:22 comme c'est le cas dans le chauvisme, dans le milieu, ou en termes pécuniaires, au niveau des opportunités.

02:28 Il y a des efforts qui sont quand même faits, qu'il faut reconnaître.

02:31 Parce qu'aujourd'hui, au niveau de la culture, quand il y a des activités, il y a des femmes qui sont tombées.

02:36 Je pense que c'est du fait de leur travail.

02:38 Mais il faut beaucoup plus de financement, beaucoup plus de moyens.

02:40 Je pense qu'il y a du travail à faire encore.

02:43 Je pense qu'il faut encore plus pour que les femmes, au milieu de la culture, soient valorisées.

02:49 Parce qu'il y a beaucoup de jeunes filles qui ont du talent, beaucoup de femmes qui font pas mal de choses,

02:53 mais qui ne sont pas mises en lumière, qui ne sont pas considérées à juste titre comme les morons.

02:58 Est-ce que vous avez déjà été confrontée à une situation dans laquelle,

03:01 parce que vous êtes femme dans le domaine de la musique,

03:03 vous avez reçu un cachet moins élevé par rapport à un homme ?

03:07 Non, mais ça dépend. Moi, au niveau de mon staff, on ne regarde pas cet aspect-là.

03:12 On se fait respecter déjà parce que c'est une équipe.

03:14 Moi, ma mentalité est autre que ce que les gens pourraient avoir comme idée.

03:20 Donc, je ne pense pas avoir été confrontée à ça.

03:22 Peut-être qu'ils ont fait sans que je les sois informées.

03:25 Mais il y a d'autres choses au niveau des opportunités, comme je l'ai dit, du traitement.

03:32 Mais moi, je ne me laisse pas faire parce que j'ai grandi sur un environnement composé.

03:37 Donc, j'essaie de m'imposer même parmi les hommes.

03:40 Quelles sont vos attentes en matière d'amélioration des droits des femmes en Côte d'Ivoire ?

03:43 Qu'est-ce que vous attendez vraiment ?

03:45 Au niveau des prises de décision, que les femmes soient vraiment mises en avant,

03:50 qu'elles soient encore plus écoutées et qu'on ne se dise pas

03:53 pourquoi c'est elle la goulot qui veut commander,

03:56 mais pourquoi c'est non, il faut qu'on arrête les histoires de la femme,

03:58 ça passe dans la cuisine.

04:00 Il faut faire le travail de sensibilisation, de changement de mentalité.

04:03 Comment les femmes voient le 8 mars, pas la fête des mères.

04:06 C'est la fête de la défense des droits de la femme.

04:09 Moi, en tant qu'ambassadeuse nationale,

04:11 c'est ce que j'aborde et ça fait partie de mes priorités.

04:17 Est-ce que vous ne pensez pas que ce sont nous-mêmes les femmes

04:19 qui favorisons cette dévalorisation de la société vis-à-vis de nous ?

04:23 Il faudrait que nous-mêmes les femmes, on se dise qu'on doit prendre notre avenir en main.

04:28 Il ne faut pas qu'on attende forcément des autres.

04:31 C'est vrai, aujourd'hui, on parle des droits de la femme,

04:33 on veut défendre la femme.

04:35 Mais si tu es assise là, tu crois que tu n'aimes pas,

04:38 il n'y aura pas de droits qui vont être défendus pour toi.

04:40 Aujourd'hui, beaucoup de femmes sont là et disent que non,

04:44 elles vont chercher à avoir un homme qui a de l'argent,

04:47 un homme qui a du pouvoir et puis elles vont s'asseoir et profiter de cet argent.

04:52 Mais qu'est-ce que ce temps en retour va faire ?

04:54 Ce n'est pas forcément que du fait de la femme.

04:56 La femme a sa part de la société, mais c'est la société de façon générale

05:00 qui présente comment, qui considère comment la femme.

05:03 Si les gens ne mettent pas les femmes dans des conditions,

05:06 ne donnent pas les moyens,

05:08 si l'éducation même n'est pas gérée à la base,

05:10 tu verras que ça va agir.

05:12 Et puis voilà, il y a beaucoup de femmes qui ont juste besoin d'opportunités,

05:16 d'occasions.

05:17 Donc, créer plus d'opportunités pour les femmes,

05:20 créer plus d'espaces, de plateformes pour que les femmes puissent s'exprimer,

05:25 cela pourra aider les femmes à vraiment s'affirmer.

05:28 Et les valoriser.

05:29 Est-ce qu'on lui donne cette valeur ?

05:30 Est-ce qu'on lui donne des paroles d'encouragement ?

05:33 Si on l'encourage, tu es une femme forte, tu es une bosseuse,

05:36 tu es une championne, il y a ça aussi qui agit.

05:38 Mais si on pense que toi tu es trop bête,

05:40 tu es quelque chose de femme, toi tu ne peux rien faire.

05:42 Tout ça, ça agit psychologiquement sur les femmes et les jeunes filles

05:46 et elles peuvent grandir avec cette mentalité.

05:48 On se dit, si une famille, sa maman dit à la jeune fille,

05:52 "toi tu dois chercher de l'argent pour venir",

05:54 "tu ne vas pas commenter comme un enfant", il y a tout ça.

05:56 C'est comme tu as dit, il y a vraiment une mentalité,

05:58 il y a la sensibilisation, il y a un travail de rééducation à faire.

06:02 Et si on parlait du Pagne du 8 masses ?

06:05 Ce fameux pagne qui suscite les terrains de toutes les femmes,

06:11 surtout pendant cette journée-là,

06:12 on a l'impression que le Pagne du 8 masses

06:15 est plus important que le contenu de cette journée.

06:19 Qu'est-ce que vous pensez de ce Pagne ?

06:21 Je ne trouve pas en cela une nécessité.

06:24 Ce sont mes propres mots.

06:26 En fait, si on me dit, en achetant tel Pagne,

06:31 on retourne, on reverse peut-être un fonds à telle association,

06:35 à telle personne de femme, je vais payer ce Pagne.

06:39 Mais je paie ce Pagne juste pour porter en retour qu'il n'y a rien.

06:44 Il y a un problème d'information,

06:46 de communication autour de la journée du 8 masses.

06:50 Le Pagne, on peut le faire si c'est écrit

06:52 "8 masses, journée internationale et droits de la femme".

06:55 Ça peut être un truc qu'on ne comprend pas,

06:57 mais il y a des activités qui accompagnent réellement.

06:59 Beaucoup de nos soeurs, de nos mamans ne sont pas au school.

07:01 Elles ne comprennent pas exactement.

07:04 C'est aux gens de leur expliquer dans un langage qui est adapté.

07:10 Qu'elles sachent réellement pourquoi on fait cette journée,

07:13 qu'est-ce qu'elles y gagnent, qu'est-ce que ça peut leur apporter.

07:16 Si c'est fait, tout ce qui est autour, ça se fait.

07:19 D'accord.

07:21 Alors dites-moi, c'est quoi pour vous une société

07:23 dans laquelle les hommes et les femmes ont les mêmes droits ?

07:26 Autant les hommes ont les droits,

07:28 il faut que les femmes aussi ont les droits respectés.

07:31 C'est-à-dire, s'il y a des ministres,

07:34 il faudrait des ministres femmes,

07:36 mais que le salaire soit pareil en fait.

07:38 Il faut qu'on mette la femme à sa place.

07:42 Il faut qu'on donne aussi la part à la femme

07:43 parce qu'elle a aussi des idées qui peuvent être aussi plausibles

07:46 ou bien qui peuvent apporter à la société comme les hommes.

07:50 Mais aussi dans notre société, dans la culture même africaine.

07:53 On remarque que les femmes sont un peu mises aussi à côté

07:58 quand elles ont pris des décisions, lors d'une réunion, d'un village.

08:03 Et on remarque aussi qu'il y a certains endroits

08:05 où il y a des femmes qui sont chefs des villages.

08:08 C'est cela au fait qu'on doit arriver.

08:10 Et aussi on remarque qu'il y a certaines traditions

08:13 où la femme n'a vraiment pas droit à la terre.

08:16 Il y a ça aussi qu'il faut revoir.

08:19 Quand il s'agit d'héritage, la femme n'a pas le droit d'en parler.

08:22 Il n'y a que les hommes qui sont en charge.

08:24 Donc moi je pense qu'aussi sur ce plan-là,

08:26 la société a joué un rôle très important

08:29 dans cette dévalorisation de la femme.

08:31 Je pense qu'on gagnerait bien à mettre les femmes en avant,

08:36 à aussi leur donner de la place, à aussi leur donner des terres,

08:38 à aussi leur permettre de faire de grandes choses

08:41 pour pouvoir parler véritablement de droit des femmes.

08:45 Mais la chose se fond.

08:48 Comme je l'ai dit, c'est une question de changement de mentalité.

08:51 Selon vous, quelles sont les actions

08:53 qu'on devrait mener au Côte d'Ivoire

08:55 pour promouvoir les droits des femmes ?

08:58 C'est la sensibilisation, c'est communiquer réellement

09:01 sur cette journée, c'est donner plus d'opportunités à ces femmes,

09:06 faire un travail au niveau de la jeune fille

09:07 pour que vraiment la mentalité change

09:10 et que la femme soit valorisée comme c'est doit.

09:13 Comme Nash l'a dit, on doit vraiment aller

09:16 au fin fond même de la Côte d'Ivoire,

09:19 en parler aux femmes.

09:21 Pas pour les révolter, pas pour,

09:24 comme elle a dit, marcher sur la tête des hommes, non.

09:26 Mais pour qu'elles sachent qu'elles ont des droits,

09:29 que telle chose, elles peuvent faire au même titre que l'homme.

09:32 Il faut qu'on sache que porter le panne,

09:34 ce n'est pas seulement être content d'avoir porté un panne

09:37 avec un joli motif, faire défiler le monde

09:39 comme on le voit sur les réseaux, non.

09:42 Mais il faudrait que derrière ça, en ayant porté ce panne,

09:45 il y a une action qui est terminée.

09:47 Merci beaucoup, mesdames.

09:48 Est-ce que vous avez un mot de fin ?

09:50 Je remercie l'infodrome,

09:51 merci à toi pour tes questions borotisantes,

09:56 gangangs, impétinantes.

09:57 Pour pouvoir montrer aussi qu'on n'est pas

09:59 au-delà de ce qu'on pense des artistes et des chanteuses,

10:02 on a quand même de la matière grise.

10:03 Et puis continuer de donner aussi ce genre de plateforme,

10:07 de plateau aux jeunes filles, à la femme,

10:10 de pouvoir s'exprimer et de raconter la histoire aussi,

10:12 de révéler ce qui est important.

10:13 Vraiment, les femmes, nous avons des droits aussi,

10:16 nous avons des devoirs.

10:18 Ne nous focalisons pas seulement sur nos droits.

10:22 Disons qu'on doit faire ce qu'on doit faire,

10:23 on a aussi des devoirs à accomplir.

10:26 Donc j'espère qu'après cela,

10:28 beaucoup de gens prendront conscience

10:30 de ce qu'est vraiment le UMass.

10:33 Eh bien, chers internautes,

10:34 j'espère que vous avez pris plaisir à regarder cette émission.

10:37 Aujourd'hui, nous avons parlé du UMass,

10:39 de cette journée très importante pour les femmes

10:41 partout dans le monde.

10:43 Alors, n'oubliez pas...

10:45 De... Bon, ça, il faut liker, il faut partager,

10:47 il faut envoyer ça dans tous les bons lieux, tu vois.

10:49 Chacun prendra de la chance.

10:50 Tu as vu, on a été cramé sur tout là-bas, c'est sûr.

10:52 D'accord, en français facile,

10:53 "Dash" veut dire "N'oubliez pas de liker cette émission,

10:56 de commenter et surtout de partager."

10:59 Merci, portez-vous bien.

11:01 Sous-titrage Société Radio-Canada

11:03 #Redez-vous en ligne #Redez-vousenumé

11:05 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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