Regardez L'édito d'Etienne Gernelle du 07 mars 2024 avec Etienne Gernelle.
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00:02 RTLi de 7h15. RTL matin.
00:05 Bonjour Etienne Charnel. Bonjour.
00:09 Etienne, vous revenez sur les déficits publics ce matin, le plan d'économie annoncé par Bruno Le Maire et dites-vous la faute d'Emmanuel Macron.
00:16 Oui c'est une faute et certainement même sa plus lourde faute depuis qu'il est président.
00:20 Bruno Le Maire dit qu'il faut actionner le frein d'urgence. Et bien il a raison.
00:25 C'est grave, c'est même très grave et le responsable c'est ce président chétier qui a laissé la dette augmenter de 800 milliards.
00:32 800 milliards depuis 2017. C'est une honte, c'est indéfendable.
00:38 Pourquoi indéfendable ?
00:39 Parce que tout ça a été prévisible. Nous sommes les champions du monde de la dépense publique.
00:42 On est incapable de faire une vraie réforme des retraites alors que tous nos voisins ont passé d'âge légal à 65, 66 ou 67 ans.
00:50 Et puis on fait des chèques tout le temps, tout le temps, ça porte un nom poli, le quoi qu'il en coûte.
00:55 Mais il serait plus honnête à mon avis de parler de j'm'en foutisme budgétaire.
00:59 Alors maintenant bien sûr, il y a urgence.
01:00 Pourquoi maintenant ?
01:01 Parce que les taux d'intérêt sont remontés, parce que la dette s'accumule et les agences de notation nous scrutent.
01:07 Alors on pointe parfois, comme Macron l'a fait l'an dernier, les forces de la spéculation.
01:11 Sauf qu'il ne fallait pas leur demander à ces vilains marchés financiers de payer les salaires de nos fonctionnaires et nos pensions de retraite en fin de mois.
01:19 Etienne, les déficits ne datent pas d'Emmanuel Macron.
01:21 C'est vrai, vous savez, quand remonte le dernier budget à l'équilibre, c'était en 74.
01:27 J'avais moins deux ans.
01:29 En réalité, tout a vraiment commencé en 1981 avec Mitterrand.
01:33 Mais depuis, droite et gauche y ont contribué à peu près équitablement et à chaque fois avec de très bonnes explications.
01:39 Ah très bien, lesquelles ? Expliquez-nous.
01:41 Toutes. Il y a toujours une bonne raison de sacrifier l'avenir à l'immédiat.
01:45 Prenez un exemple très simple, le plan France 2030.
01:49 Très bien. Investir dans les technologies d'avenir, très bonne idée.
01:53 54 milliards d'euros, très bien.
01:54 Sauf qu'on a brûlé, je dis bien brûlé, presque deux fois plus dans le bouclier énergétique depuis deux ans.
02:01 De l'argent qu'on ne reverra plus et qu'on remboursera peut-être pendant des décennies.
02:05 Tout ça parce qu'on n'a pas le courage de dire la vérité.
02:08 Ah ben justement, quelle vérité ?
02:09 La vérité, c'est qu'on vit très, très au-dessus de nos moyens.
02:13 Voilà, ce n'est pas dur à dire et pourtant cela écorcherait manifestement la bouche de notre président.
02:18 Merci beaucoup Etienne Janel, je vous rappelle.
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