• il y a 9 mois
Interpellée par Sarah Legrain, la ministre en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes estime que LFI « devrait faire son examen de conscience ».

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Transcription
00:00 Quand un député est condamné pour violence conjugale, à réintégrer vos rangs,
00:05 vous vous êtes levés comme une seule femme et comme un seul homme pour l'applaudir.
00:27 Être une femme aujourd'hui en France, c'est porter plainte pour viol et affronter des violences supplémentaires,
00:33 fuite policière et médiatique, et dans 80% des cas, un classement sans suite.
00:38 C'est voir la France s'allier à Orban pour bloquer une directive européenne sur le viol.
00:43 Être une femme aujourd'hui en France, c'est dire avec Judith Gaudrech,
00:48 "Je parle, mais je ne vous entends pas".
00:51 Pire, c'est entendre Macron en s'en sédeux par Dieu après avoir blanchi Darmanin.
00:56 C'est vous entendre Aurore Berger lancer une mission pour comprendre les mécanismes à l'oeuvre dans les violences sexuelles,
01:03 pendant que vous attaquez les associations qui luttent depuis des années.
01:07 Elles réclament des milliards, vous rabotez de 10% le budget égalité femmes-hommes,
01:11 et vous vous amusez à menacer leurs subventions pour faire plaisir au soutien inconditionnel à Israël.
01:16 Être une femme aujourd'hui en France, c'est accueillir seule son enfant en faute de congé paternité égalitaire,
01:22 arrêter de travailler faute de place en crèche.
01:25 C'est vous entendre présenter comme des progrès un congé parental au rabais,
01:29 un service public fantôme, un groupe de travail sur les mers isolées,
01:32 alors que vous passez votre temps à les stigmatiser.
01:34 Madame la députée, vous mélangez à peu près tous les sujets,
01:38 ça va être difficile d'arriver à vous répondre à chacun d'entre eux.
01:41 Être une femme aujourd'hui en France en 2024, oui, c'est plus simple que ça ne l'était en 2017.
01:46 Être une femme en 2024, c'est permettre quand par exemple on porte plainte pour viol,
01:52 qu'il y ait 30% de condamnations de plus qu'en 2017.
01:55 C'est faire que ces condamnations pour viol, elles soient dans 98% des cas de la condamnation à de la prison ferme,
02:01 avec en moyenne 11 ans de réclusion criminelle qui sont prononcées.
02:06 Être une femme en 2024, c'est justement encore une fois avoir une égalité professionnelle qui progresse, et tant mieux.
02:14 Mais être une femme en 2024, c'est considérer malheureusement que vous avez un groupe politique
02:19 qui devrait faire son examen de conscience sur le sujet.
02:22 Être une femme en 2024, c'est constater avec regret que quand un député est condamné pour violence conjugale
02:29 à réintégrer vos rangs, vous vous êtes levés comme une seule femme et comme un seul homme pour l'applaudir.
02:37 Moi je considère qu'on n'applaudit pas un homme victime de violence conjugale,
02:41 on l'exclude son groupe politique et on évite de noser les sons de morale à tous les autres.
02:45 [Musique]
02:50 [Silence]

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