• il y a 9 mois
À l’écoute de témoignages de plus en plus fréquents d’actes racistes, le club ados de la Maison pour tous Jean-Luc Petit de Bar-sur-Aube est bien décidé à agir. Et ce, en musique. Depuis le début de la semaine, il compose avec l’artiste Célestin une chanson qu’il s’apprête à interpréter en live.

Images : Océane Pirez
Réalisation : Angélique Toscano

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Transcription
00:00 Est-ce que vous pouvez vous présenter un petit peu, présenter votre univers musical aussi ?
00:08 Tout à fait. Alors moi je m'appelle Sébastien Rambeau et je viens dans le cadre d'un projet qui s'appelle Célestin
00:13 dans lequel j'écris des chansons, je joue de la guitare, je joue de la batterie, je réalise, je suis producteur etc.
00:19 C'est une sorte de projet où je m'exprime en français sur pas mal de sujets.
00:24 Et voilà, je suis invité sur cette semaine pour un projet qui est très cool je trouve, c'est travailler avec des adolescents
00:32 autour d'une chanson qu'on écrit ensemble. J'essaie vraiment de faire en sorte qu'ils écrivent la majorité des mots.
00:40 Moi je les aide un petit peu, je les aide pour la mélodie, les accords etc.
00:43 C'est vraiment leur chanson, leur composition et l'idée à la fin de la semaine c'est de faire une restitution ici sur cette scène,
00:50 dans cette salle qui est très chouette, pour eux et pour les amis, les parents et les gens qui veulent venir
00:56 puisque c'est ouvert à tout le monde.
00:58 Vous pouvez appeler votre nom de famille, Rambeau, c'est juste pour être sûr.
01:02 C'est pas comme le film. Je m'appelle Sébastien Rambeau, R A M B A U D.
01:08 Ça évite les erreurs.
01:09 C'est un mélange de Steve Austin Stallone et de Rambeau l'écrivain, moi j'aurais préféré l'appeler Rambeau
01:14 mais bon on ne choisit pas son nom.
01:16 Vous êtes originaire de quel département, secteur ?
01:18 Saône-et-Loire, moi je viens de Cluny, c'est un tout petit bled de 5000 habitants.
01:24 J'ai grandi là-bas et puis après j'ai beaucoup tourné, j'ai beaucoup voyagé, j'habite à Paris maintenant.
01:28 Là-bas je continue à voyager beaucoup et puis c'est la cinquième fois que je viens à Barthélemy-sur-Rhum
01:33 parce que j'ai eu l'occasion d'y jouer avec d'autres projets.
01:36 J'ai un autre projet qui s'appelle "Feels Monkey", F I de Zélesse et plus loin "monkey" comme singe en anglais.
01:42 Donc je suis venu jouer ici, je suis venu jouer avec ce projet "Célestin" aussi.
01:47 Je suis venu jouer avec un autre projet qui s'appelle "Rive Donkey" qui est un groupe de reprise.
01:52 Et puis voilà, donc Claude Mis et Valou avec lesquels je travaille depuis quelques années.
01:59 Et donc c'est vraiment un grand plaisir de revenir dans ce cadre-là.
02:02 Du coup quand vous avez entendu parler de ce projet-là, vous avez tout de suite dit oui ?
02:06 Les enfants, les enfants, on est en pleine interview s'il vous plaît !
02:10 Merci !
02:11 Quand vous avez entendu parler de ce projet-là, vous avez tout de suite dit oui ?
02:16 Eh bien oui, effectivement j'ai tout de suite dit oui.
02:18 Alors déjà j'ai regardé mon planning parce qu'évidemment il y a aussi deux tournées qui se font en parallèle.
02:23 Celle des "Feels Monkey" et celle de "Célestin".
02:25 Donc voilà, je n'ai pas trop le temps de m'ennuyer.
02:29 Mais dès que j'ai vu que j'étais disponible, puis on a calé aussi en fonction de certaines disponibilités que j'avais.
02:34 Mais oui c'est un projet qui me tient beaucoup à cœur parce que j'ai eu une enfance aussi un peu pas très évidente.
02:42 Pas écolairement, pas évidente du tout.
02:46 Il y a des choses dans ce système évidemment que je ne trouve pas très adaptées.
02:52 Je trouve qu'il y a des choses à changer.
02:55 Et en fait, c'est aussi pour ça que j'écris des chansons, pour dénoncer certaines choses, pour parler de certains problèmes.
03:01 Et le fait de pouvoir faire ça avec des gens qui sont directement concernés,
03:05 déjà par leur âge, mais aussi parfois par leur origine, par ce qu'ils vivent en ce moment en France.
03:11 Et donc je trouve ça très fort.
03:14 Pour moi, ça prend tout son sens.
03:16 La musique, c'est un moyen d'expression que je trouve extraordinaire.
03:19 Les mots, c'est un moyen d'expression qui est très fort.
03:26 Pouvoir réunir les deux, je trouve que c'est quelque chose d'assez magique.
03:30 De voir une chanson qui n'existe pas le lundi,
03:33 et de voir qu'elle prend forme et qu'elle naît le long de la semaine et qu'on va la jouer sur scène le vendredi.
03:39 Je trouve que c'est un processus qui est assez magique.
03:41 Et pouvoir les accompagner là-dedans, et aussi leur faire prendre conscience que c'est quelque chose qu'ils peuvent faire eux-mêmes.
03:47 Parce qu'au maximum, j'essaye de m'effacer.
03:50 Alors, m'effacer, c'est un grand mot, parce que je suis en même temps animateur, en même temps pote,
03:56 mais en même temps musicien intervenant.
03:58 Je prends un peu plusieurs casquettes.
04:01 Mais vraiment, l'idée, c'est au maximum de leur laisser les rênes et les décisions.
04:07 Tu l'as vu un peu tout à l'heure, vous l'avez vu un peu tout à l'heure,
04:10 chaque décision, c'est, il y a un vote peut-être démocratique à main levée.
04:15 Est-ce qu'on aime cette phrase ? Est-ce qu'on aime ce mot ? Est-ce qu'on a envie de dire ça ?
04:18 On n'a pas pu faire ça, par exemple, sur tous les arrangements, la musique, etc.
04:22 Il faudrait plus de temps.
04:24 Mais c'est vraiment, ce n'est pas du tout une chanson que je leur impose.
04:27 C'est une chanson qu'on fait ensemble.
04:28 Et quelque part, je trouve ça très fort, parce que ça veut aussi dire qu'une fois que moi je vais repartir,
04:33 eux, ils sont encore ensemble avec des instruments, avec aussi des animateurs qui sont musiciens eux-mêmes.
04:39 Et donc l'idée de pouvoir en faire une chanson, faire une autre chanson, peut-être faire un album,
04:45 c'est quelque chose qu'ils peuvent continuer à faire.
04:48 Et puis, en plus de la chanson live qu'on va chanter ensemble demain soir,
04:53 qu'on va chanter ensemble vendredi soir, on a fait aussi avec Claude un arrangement.
05:01 Donc on enregistre la chanson, ils vont pouvoir repartir avec le morceau qu'ils vont pouvoir écouter.
05:06 Et alors, pour l'instant, moi, je ne serai plus là dans cette phase du processus,
05:11 mais il y a une idée de peut-être faire un clip,
05:13 parce qu'il y a aussi quelqu'un qui filme toute la semaine les images de ce qu'on fait,
05:19 de tout le processus créatif, et donc de mettre les images sur le son,
05:23 et d'avoir à la fin un clip qu'ils peuvent garder, regarder, etc.
05:28 - C'est ça, c'est ça. - D'accord.

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