Midi News (Émission du 06/03/2024)

  • il y a 6 mois
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour à vous et bienvenue à tous au programme de Midi News ce jour.
00:00:06 La méthode forte du préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutou, ou plutôt la méthode directe
00:00:11 et sans faux semblant, puisque le préfet publie les données sur X concernant la part
00:00:17 des étrangers dans la délinquance en son département et il demande une expulsion
00:00:21 systématique.
00:00:22 On va en parler.
00:00:23 On l'a vécu hier, ce sont des scènes de guerrilla urbaine qui se sont déroulées
00:00:27 devant le lycée de Cachan dans le Val de Marne, des scènes qui rappellent les émeutes
00:00:31 qu'on a connues il y a peu dans notre pays.
00:00:33 Deux policiers là ont été blessés, une voiture de la police municipale retournée
00:00:36 et après, une seule interpellation pour le moment.
00:00:40 Mais quel sursaut ! Et plus largement, l'école est-elle encore le lieu de l'enseignement,
00:00:44 des savoirs, où est-ce devenu le lieu et malheureusement le condensé des violences,
00:00:48 des récriminations en tout genre.
00:00:50 En quelques jours, nous avons eu des séquences édifiantes dont nous allons vous parler.
00:00:55 Là à l'écran, c'est autre chose, vous voyez la députée LFI, Ersilia Soudé, qui
00:00:59 porte plainte contre son conjoint pour viol.
00:01:01 Son conjoint était placé en garde à vue.
00:01:03 Il s'appelle Damien Cassez, il est conseiller municipal en Seine-et-Marne.
00:01:07 Et ce qui nous intéresse aujourd'hui, c'est l'aspect politique des tiraillements au sein
00:01:10 de la NUPES avec Mathilde Panot qui dénonce et qui pointe le Parisien à le journal comme
00:01:15 étant d'extrême droite.
00:01:17 Parce qu'elle en a parlé.
00:01:18 Sandrine Rousseau affirme que de telles accusations ne sont pas de l'ordre du privé mais elle
00:01:22 vient de supprimer sa réaction sur X.
00:01:24 Sauf que j'ai tout noté.
00:01:25 Et donc on va en parler.
00:01:28 Mais tout d'abord et avant de présenter nos invités, le journal avec vous, cher Michael.
00:01:32 Bonjour.
00:01:33 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:34 Un homme a été interpellé après l'agression antisémite survenue vendredi.
00:01:38 La victime, Marco, a reconnu le suspect sur photo.
00:01:41 Il est soupçonné de l'avoir frappé et insulté de salle juif à la sortie d'une
00:01:45 synagogue du 20ème arrondissement de Paris.
00:01:47 À quatre mois et demi des Jeux Olympiques, on n'en sait plus sur le dispositif de sécurité
00:01:53 qui sera déployé dans la capitale.
00:01:56 Le ministre de l'Intérieur va mobiliser 45 000 membres des forces de l'ordre.
00:01:59 Il faut dire que l'enjeu est immense.
00:02:01 Plus de 300 000 personnes attendues sur les bords de scène lors de la cérémonie d'ouverture.
00:02:05 L'événement sera suivi par près de 2 milliards de téléspectateurs.
00:02:09 Chloé Tarkin.
00:02:10 Tireur d'élite, drone, c'est un dispositif de sécurité impressionnant qui sera mis
00:02:15 en place pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
00:02:18 Avec 45 000 forces de l'ordre déployées pour le coup d'envoi.
00:02:22 Une organisation exceptionnelle et des mesures fortes pour se préparer à toutes les éventualités.
00:02:27 Il n'y a pas de menace terroriste caractérisée aujourd'hui qui concerne les Jeux Olympiques
00:02:32 et Paralympiques.
00:02:33 Au moment où nous parlons, évidemment, 60 jours nous séparent du moment peut-être
00:02:38 le plus critique, le montage notamment des tribunes.
00:02:40 Mais aujourd'hui, les services de renseignement sont particulièrement affûtés et nous mettons
00:02:44 énormément avec la justice de moyens en surveillance, en espionnage, mais aussi en
00:02:50 force de l'ordre pour qu'il ne se passe rien dans cette magnifique aventure.
00:02:53 Pendant la cérémonie d'ouverture, l'espace aérien sera fermé de 19h à minuit autour
00:02:58 de Paris.
00:02:59 Une stratégie d'entrave a également été mise en place par le ministère de l'Intérieur
00:03:04 avec un million d'enquêtes concernant les personnes liées de près ou de loin aux Jeux
00:03:08 Olympiques.
00:03:09 Ceux qui porteront la flamme, tous les bénévoles qui vont aider les Jeux Olympiques, les centaines
00:03:13 de milliers de personnes qui vont être dans les agents de sécurité privée, qui vont
00:03:15 organiser ce magnifique événement dans 44 villes en France, vont tous être criblés
00:03:19 par l'État.
00:03:20 Et effectivement, ceux qui sont étrangers en situation irrégulière, ceux qui sont
00:03:23 à un service de renseignement seront retirés.
00:03:26 Chacun le comprendra.
00:03:27 Ce sont des règles dures, mais je les assume pour protéger les Français.
00:03:30 Chaque jour, pendant les Jeux Olympiques, plus de 30 000 policiers et gendarmes seront
00:03:35 mobilisés pour assurer la sécurité.
00:03:37 L'année 2024 doit célébrer le courage de nos libérateurs et notamment ceux venus d'Afrique.
00:03:44 Les mots d'Emmanuel Macron dans une vidéo publiée aujourd'hui par l'Élysée.
00:03:48 Il évoque le 80e anniversaire du débarquement.
00:03:51 Les commémorations seront lancées le 16 avril dans l'Uvercor.
00:03:54 Et puis, Donald Trump, grand vainqueur de la journée électorale du Super Tuesday.
00:04:00 L'ancien président âgé de 77 ans et candidat à l'élection de novembre a raflé 13 États
00:04:04 sur 15.
00:04:05 Il salue une soirée formidable sans pour autant mentionner une seule fois Nikki Haley, sa
00:04:10 principale rivale pour cette primaire républicaine.
00:04:13 C'est un grand jour, les experts et les autres me disent, qu'il n'y en a jamais eu de semblable,
00:04:21 qu'il n'y a jamais rien eu d'aussi concluant.
00:04:23 C'est une soirée formidable, une journée incroyable, une période incroyable de l'histoire
00:04:29 de notre pays.
00:04:30 C'est triste à bien des égards, mais je pense que cela va être une source d'inspiration
00:04:35 que franchement, personne n'a pu faire depuis longtemps.
00:04:37 Et voilà pour l'essentiel de l'actualité à midi.
00:04:41 Sur ces news, place au débat.
00:04:42 Présent avec vous, Sonia Mabrouk et vos invités.
00:04:44 Exactement, je vous remercie Michael.
00:04:45 Je vous dis à tout à l'heure, nos invités le mercredi, c'est des sociétaires, c'est
00:04:49 les mercredistes.
00:04:50 Évidemment, nul besoin de les présenter.
00:04:52 Je ne devrais même plus.
00:04:53 On vous voit à l'antenne, on vous reconnaît comme dans la rue aujourd'hui.
00:04:56 D'abord, on ne peut pas être sûr qu'il y ait un nouveau téléspectateur.
00:04:59 Mais oui, évidemment.
00:05:00 Et qui vous découvre, Élisabeth Lévy.
00:05:02 Bonjour.
00:05:03 Bonjour.
00:05:04 Kevin Bossuet, évidemment.
00:05:06 Philippe Bilger et nous avons Olivier Dartigel avec nous.
00:05:08 Tout à l'heure, nous rejoindra François-Olivier Gisbert.
00:05:11 Je n'ai pas besoin de le présenter également, si vous êtes d'accord.
00:05:14 Qu'en pensez-vous ?
00:05:15 Il est formidable.
00:05:16 Il est formidable à tout point de vue.
00:05:19 Il se bonifie avec son écriture.
00:05:23 Il fait livre.
00:05:24 C'est ce que je dis, son écriture se libère avec l'aide d'années.
00:05:27 Son dernier opus qui va devenir différent aujourd'hui.
00:05:29 Formidable.
00:05:30 Oui, et qui nous éclaire beaucoup sur de nombreux sujets.
00:05:31 Pour ceux qui veulent une définition du macronisme, les 20 dernières pages sont au scalpel.
00:05:35 Au scalpel, c'est ce que vous allez être tranchant sur les différents sujets que je
00:05:40 vais vous mettre.
00:05:41 Il va faire de notre mieux, son aîné.
00:05:42 Lui, c'est plutôt pour qu'il tourne entre les dents.
00:05:43 Non, ce n'est pas bien.
00:05:45 Ça commence bien.
00:05:46 Je voudrais qu'on parle, tout le monde ne connaît pas le préfet des Alpes-Maritimes.
00:05:50 Ça fait quand même plusieurs mois et même quelques temps qu'on s'intéresse à sa méthode.
00:05:54 Alors, j'ai dit dans les titres, la méthode forte, en réalité, c'est une méthode directe,
00:05:58 sans faux semblant, celle du préfet Hugues Moutou.
00:06:00 Ce sont, généralement, il faut le reconnaître, des chiffres qui sont peu distribués.
00:06:05 Et le préfet les a publiés sur le réseau social X.
00:06:08 Ce sont les données sur la part des étrangers dans la délinquance dans son département.
00:06:13 Regardez tous les détails.
00:06:15 C'est un reportage de notre correspondant sur place, Franck Triviaux, et le récit de
00:06:18 Clotilde Payet.
00:06:19 Nice et Cannes, deux villes touchées par la délinquance étrangère.
00:06:23 Pour plus de la moitié des cas dans les deux grandes agglomérations, des individus de
00:06:27 nationalité étrangère ont été mis en cause.
00:06:30 À Nice, 54% de la délinquance de voie publique est le fait d'étranger.
00:06:34 53% à Cannes.
00:06:36 D'autres précisions indiquent que 82% des vols à la tire sont le fait d'étranger,
00:06:40 dans la ville de Nice.
00:06:41 Une surreprésentation face à laquelle le préfet souhaite agir fermement.
00:06:45 Pour combattre cette criminalité, 260 délinquants étrangers ont été expulsés depuis 2023,
00:06:51 conformément aux instructions de Gérald Darmanin.
00:06:53 Nous intensifierons nos efforts dans les prochains mois.
00:06:56 On respecte les lois de la République quand on vit en France.
00:06:59 Une réaction très appréciée par les habitants de ces grandes villes, qui disent subir cette
00:07:03 délinquance au quotidien.
00:07:04 "Ca fait des années que ça dure et que c'est insoutenable.
00:07:08 Les niçois n'en peuvent plus, les français n'en peuvent plus.
00:07:10 Et effectivement, il faut que le gouvernement fasse quelque chose."
00:07:13 "Ces étrangers ne feraient pas ces délits dans leur propre pays.
00:07:16 Parce que là, dans leur propre pays, ils seraient sanctionnés de tout.
00:07:22 Et qui en France est open bar."
00:07:24 Du côté de la police, cette transparence du préfet est une bonne nouvelle.
00:07:28 Ces expulsions faciliteraient leur travail au quotidien.
00:07:31 "Ca évite à nos collègues de réinterpeller plusieurs fois les mêmes personnes aussi.
00:07:34 Et puis c'est du bon sens, je trouve.
00:07:36 Quand on est étranger, en situation irrégulière dans un pays,
00:07:38 ça me... je trouve logique de retourner à son pays d'origine."
00:07:42 Des expulsions souvent compliquées.
00:07:44 Car certains pays d'origine refusent de reprendre leurs ressortissants.
00:07:47 Du bon sens, Philippe Bilger.
00:07:51 Qui serait opposé aujourd'hui à l'expulsion de délinquants étrangers ?
00:07:55 "Il y en a tout de même quelques-uns.
00:07:57 Mais j'ai eu la chance de connaître Ugmoutou lorsqu'il était au cabinet de Nicolas Sarkozy,
00:08:03 ministre de l'Intérieur.
00:08:05 Et je trouve que c'est un homme cohérent.
00:08:07 Je veux dire, il a une philosophie pénale.
00:08:10 Et en général, on oublie dans la pratique professionnelle ce qu'on a diffusé avant.
00:08:16 Lui, il est très clair dans le respect de la loi.
00:08:19 Il met en œuvre ce à quoi il a toujours pensé.
00:08:22 Et je trouve ça remarquable.
00:08:24 On n'a pas tellement d'occasion de louer la cohérence de quelqu'un et la constance.
00:08:29 Là, je le fais avec bonheur."
00:08:31 – Et après, c'est question pratique.
00:08:33 Est-ce qu'on n'est pas les pieds et les poings liés pour vraiment expulser ?
00:08:36 – Le verbe est haut et fort de ce préfet que d'autres ont appelé le préfet bulldozer,
00:08:41 avec des interventions médiatiques marquées et marquantes.
00:08:45 Mais le problème est l'effectivité de ce qu'il annonce.
00:08:48 C'est-à-dire que le préfet est le représentant de l'État.
00:08:51 Mais est-ce que l'État peut garantir ?
00:08:53 En effet, un étranger délinquant qui ne respecte pas la loi dans notre pays
00:08:58 ne peut pas rester.
00:08:59 Mais l'effectivité de ces départs, l'État aujourd'hui est en échec sur ce terrain.
00:09:03 – Vous avez raison.
00:09:04 – Il fait ce qu'il peut avec ce qu'il a.
00:09:06 – Mais attendez, c'est déjà quand même…
00:09:08 D'abord, je pense qu'on est au moins tous d'accord sur une chose,
00:09:11 c'est que c'est une bonne mesure.
00:09:13 Rappelez-vous quand même que pendant des années,
00:09:15 s'il vous plaît, il y avait des manifs.
00:09:17 C'était la une de Charlie Hebdo tous les quatre matins.
00:09:19 C'était la double peine.
00:09:21 C'était horrible de renvoyer les étrangers délinquants.
00:09:23 C'était considéré comme un truc de fachos.
00:09:27 Non, non, mais les charters, ce n'est pas pour les délinquants.
00:09:29 – On est d'accord que le procès doit se tenir en France.
00:09:32 – Comment ?
00:09:32 – Le procès doit se tenir.
00:09:33 – Oui, oui, moi je n'ai jamais été pour l'exécution des peines, même ailleurs.
00:09:35 Je parle de la double peine, ça veut dire qu'à ta sortie de prison, au revoir.
00:09:39 Et évidemment, aujourd'hui, on est tous d'accord.
00:09:42 En tous les cas, autour de cette table et quand même assez largement en France.
00:09:45 Donc déjà, on a fait un progrès.
00:09:47 Après, je pense que c'est la seule mesure dissuasive.
00:09:50 C'est-à-dire que si les gens voient qu'effectivement, tu fais le mariole,
00:09:54 même pas forcément pour des choses graves, mais répétées,
00:09:56 c'est-à-dire quelqu'un qui pourrit la vie de son quartier,
00:09:59 même si ce n'est pas des choses où il encourt beaucoup de peine,
00:10:02 tu fais le mariole, tu es dehors, c'est bien.
00:10:03 Après, l'effectivité, en tous les cas, c'est quand même bien d'essayer.
00:10:07 – Oui, mais il les a publiés, ces chiffres, souvent.
00:10:12 Vous l'avez dit tout à l'heure pendant le sujet,
00:10:13 reconnaissons, c'est vrai que le ministre de l'Intérieur l'avait déjà fait.
00:10:16 Enfin, ce n'est pas partagé par beaucoup de dire, voilà la part de délinquants.
00:10:20 – Il y a beaucoup de médias qui ne reprennent pas ces chiffres,
00:10:22 si c'est ça que vous voulez dire.
00:10:23 – Merci de le dire ainsi.
00:10:24 Kévin.
00:10:25 – Ce qui est intéressant, Sonia, c'est que maintenant,
00:10:27 on a des chiffres concrets qui viennent en effet d'un préfet
00:10:31 qui corrobore le fait qu'il y a un lien entre délinquance et insécurité.
00:10:35 Il y a déjà eu le livre d'un très bon sociologue qui s'appelle Hugues Lagrange,
00:10:39 "Le déni des cultures", qui a étudié notamment les adolescents
00:10:42 autour de la région de Nantes, également région parisienne,
00:10:45 et qui a montré que les adolescents originaires du Sahel,
00:10:48 éduqués au Sahel, avaient quatre fois plus de chances
00:10:51 de commettre un acte de délinquance,
00:10:53 et quand ils viennent du Maghreb, c'est deux fois plus de chances.
00:10:55 Et on nous a raconté, ceux qui ont critiqué Hugues Lagrange,
00:10:58 que c'était dû à une immigration fort récente.
00:11:00 Ce n'est pas forcément vrai, parce que vous prenez l'immigration asiatique,
00:11:03 elle est aussi récente et il n'y a pas ces problèmes-là.
00:11:07 En tout cas, ce qui est important de dire, c'est qu'il y a des causes sociales…
00:11:10 – Là, il parle d'étrangers, Kévin.
00:11:11 – … mais il y a aussi des causes culturelles.
00:11:13 – Oui, d'accord, mais parfois, vous parlez de français,
00:11:16 là, il parle d'immigration, là, il parle d'étrangers.
00:11:19 – Oui, mais c'est la même chose.
00:11:20 – Non mais d'accord, vous ne pouvez pas expulser des français.
00:11:22 – Ah non, je ne vais pas expulser des français.
00:11:23 – Oui, oui, donc on parle des expulsés.
00:11:25 – Non mais on nous a vanté pour…
00:11:26 – Oui, vous parlez des caractères culturels.
00:11:28 – Oui, voilà, c'est important d'insister sur la cause culturelle,
00:11:29 et ce n'est pas du racisme, c'est simplement en fonction de l'éducation
00:11:32 qu'on a eue, des valeurs qu'on nous a transmises,
00:11:34 mais forcément, on respecte plus ou moins la loi française.
00:11:36 – Vous n'allez pas y m'excuser, mais des conditions aussi,
00:11:39 vous arrivez de sociale, également, ça compte.
00:11:42 – Dans l'affaire de Hugues Lagrange, ce qui était intéressant,
00:11:44 c'est qu'en fait, il expliquait très bien,
00:11:45 parce que d'ailleurs, il était de gauche, personne à gauche,
00:11:47 il s'est fait évidemment l'aminer, il expliquait très bien,
00:11:50 ce n'est pas un problème simplement de valeur de départ,
00:11:53 c'est un problème de choc entre des cultures très autoritaires au départ,
00:11:57 des cultures familiales, il parlait de certaines régions du Sahel
00:12:01 qui étaient très autoritaires, très verticales,
00:12:03 et qu'il y avait un choc, en quelque sorte, du libéralisme.
00:12:06 – D'accord, donc vous voulez dire que ces populations,
00:12:10 je ne l'essentialise pas, mais une partie de ces populations
00:12:12 sont en demande d'autorité en réalité, et de cadre ?
00:12:15 – Ce que je veux dire, c'est que la culturation,
00:12:19 parce que malgré tout, nous avons des valeurs libérales
00:12:21 dans nos sociétés, nous en sommes heureux,
00:12:23 la culturation à ces valeurs, elle ne se fait pas forcément bien,
00:12:27 surtout quand il y a le nombre de bons choses.
00:12:28 – Attendez, juste, on va écouter, pardonnez-moi,
00:12:30 la réaction de Bruno Bartocetti, qui est secrétaire national
00:12:33 de l'Unité SGP Sud, c'est important quand même pour les policiers
00:12:36 qui arrêtent d'ailleurs parfois de manière discontinue
00:12:39 les mêmes délinquances, qu'ils en pensent ?
00:12:43 – On est heurté également à la juridiction,
00:12:45 car lorsque vous avez un étranger dans une situation irrégulière
00:12:48 qui n'a pas de papier sur lui, le ressortissant étranger
00:12:51 va être présenté devant un consulat, et ce dernier va reconnaître ou pas
00:12:55 s'il est ressortissant de son pays, et là on commence à rentrer
00:13:02 dans des difficultés, vous avez environ un étranger sur deux
00:13:06 qui ne repartent pas, qui saisissent les tribunaux,
00:13:09 les tribunaux administratifs, les associations qui les soutiennent,
00:13:12 vous avez également, une parenthèse importante,
00:13:15 ce sont les mineurs isolés, alors là, et qui se disent mineurs,
00:13:20 là c'est impossible de les expulser, donc il y a la volonté du préfet,
00:13:25 la volonté bien sûr dans les Alpes-Maritimes d'expulser ces étrangers
00:13:29 dans des situations irrégulières, mais la juridiction est bien difficile.
00:13:32 – Bon, tout ce qui est dit, si je peux dire, c'est du bon sens,
00:13:35 mais Philippe Bilger, ça montre aussi quand même,
00:13:38 c'est-à-dire on pose les mots, sur les mots, M-A-U-X,
00:13:42 mais comme l'a dit Olivier, ensuite ça montre l'impuissance,
00:13:46 et cette impuissance, ça génère beaucoup de frustration,
00:13:48 voire pire aujourd'hui dans notre pays.
00:13:50 – Oui, je dirais, peut-être pas l'impuissance, Sonia,
00:13:54 comme Élisabeth, je trouve tout de même rassurant,
00:13:58 les propos qui mettent en acte ce dont ils peuvent disposer grâce à la loi.
00:14:05 Je dirais évidemment, Ugmutu, comme je le disais tout à l'heure,
00:14:09 il fait ce qu'il peut, avec ce qu'il a,
00:14:13 ensuite ça ne relève plus de sa responsabilité,
00:14:16 mais j'espère qu'un jour, on poursuivra la cohérence jusqu'à son terme.
00:14:21 – Donc il faut des Ugmutu partout, en réalité.
00:14:25 – Il ne s'est pas seulement fait, mais…
00:14:27 – C'est le gros problème, Sonia, dans tous les domaines,
00:14:30 j'ose dire, y compris sur le plan médiatique,
00:14:33 il faudrait des personnalités remarquables.
00:14:37 – Et politique, et justice, et quoi ?
00:14:39 – Vous l'avez dit vous-même, Philippe, ça ne suffit pas,
00:14:41 puisque précisément, vous dites, il fait ce qu'il peut avec ce qu'il a,
00:14:43 et il n'a pas tout, mais je vous rappelle qu'il y a des élections européennes,
00:14:46 les gens peuvent aussi… il y a des élections en général,
00:14:49 c'est-à-dire que là, on voit bien ce qui nous arrête,
00:14:52 si vous voulez, on voit bien qu'il va y avoir une demande de plus en plus forte
00:14:54 de réformer les règles européennes pour ce qui concerne les évolutions,
00:14:59 il va y avoir une demande forte d'une politique diplomatique un peu à la dure,
00:15:03 pour, si vous voulez, c'est bien, on a un président qui n'hésite pas à être très…
00:15:09 – Il va t'enfermer.
00:15:10 – Non mais écoutez, cette palie d'audit avec les pays du Maghreb
00:15:13 devient en particulier avec l'Algérie et la Tunisie, si je ne m'abuse,
00:15:17 devient pénible.
00:15:18 – C'est un vrai sujet, nous sommes d'accord.
00:15:19 – Je disais palie d'audit, non ?
00:15:20 On ne peut pas dire palie d'audit au sein de l'Unié je pense.
00:15:22 – Ah bah écoutez, on va y réfléchir, on va trouver.
00:15:25 Dans quelques instants, on va parler de cachants, je voudrais vraiment y revenir.
00:15:29 D'abord, les dernières informations, ce sont finalement trois personnes interpellées,
00:15:33 vous allez voir l'âge, l'âge des personnes interpellées,
00:15:36 mais tout d'abord, le rappel des titres avec vous, Michael.
00:15:39 – Oui, vous venez de l'évoquer, Sonia reprise des cours sous haute sécurité
00:15:42 au lycée polyvalent de Cachan, l'établissement fera l'objet
00:15:45 d'une protection particulière jusqu'à nouvel ordre,
00:15:48 a affirmé le proviseur dans une note transmise aux élèves hier.
00:15:51 L'accès aux cours a été perturbé après un blocus des étudiants.
00:15:54 Le déficit public va significativement dépasser l'objectif des 4,9% en 2023,
00:16:00 annonce de Bruno Le Maire dans un entretien au journal Le Monde,
00:16:03 une façon de justifier les récentes coupes budgétaires de 10 milliards en 2024.
00:16:08 Et puis la première promesse d'embauche de Léo Messi, bientôt aux enchères,
00:16:12 elle a été signée en 2000 sur une serviette en papier,
00:16:15 c'est comme ça que le célèbre numéro 10 argentin âgé de 13 ans à l'époque
00:16:19 a rejoint le FC Barcelone.
00:16:20 L'objet exposé à New York est estimé entre 380 000 et 635 000 dollars.
00:16:27 – Ce sont des scènes de guérilla urbaine qui se sont déroulées hier
00:16:30 devant le lycée de Cachan dans le Val-de-Marne,
00:16:31 des scènes qui rappellent les émeutes qu'on a connues il y a peu dans notre pays.
00:16:35 Deux policiers blessés, une voiture de la police municipale,
00:16:38 quasiment carrément retournée.
00:16:41 Là à l'instant ce sont trois interpellations,
00:16:44 alors je n'ai le détail que sur deux interpellations,
00:16:47 en tout cas l'âge de lycéen de 15 et 14 ans, placé en garde à vue ce matin.
00:16:52 Très tôt ils ont été contrôlés à proximité de l'établissement
00:16:55 avec une bouteille d'acétone, 6 pétards pour l'un, une bouteille de déodorant.
00:16:59 Écoutez je vous lis les détails.
00:17:00 Concernant l'individu interpellé hier, sa garde à vue a été prolongée ce matin.
00:17:04 Je voudrais qu'on revienne quand même sur les faits, les images.
00:17:08 Les images, je crois que scène de guérilla urbaine,
00:17:12 ou en tout cas d'émeute dans un périmètre restreint.
00:17:15 Tout est résumé par Tony Pitta.
00:17:18 Véhicule de la police municipale renversé, poubelle incendiée,
00:17:24 voici les dégâts du blocus qui a dégénéré hier matin
00:17:28 au lycée polyvalent de Cachan dans le Val-de-Marne.
00:17:31 L'organisateur a été dépassé par les événements.
00:17:34 C'était des personnes indésirables qui ne sont probablement même pas de l'établissement.
00:17:38 Pour une certaine partie, même si la majorité en faisait bel et bien partie,
00:17:42 ça a dérapé ce qui devait être pacifiste, c'est vu être violent,
00:17:47 un enfant avec une bouteille reçue dans le visage, un enfant de maternelle,
00:17:51 et une voiture totalement renversée et des poubelles brûlées.
00:17:53 Peu avant le début des cours,
00:17:55 des poubelles ont été incendiées par une vingtaine d'individus cagoulés.
00:17:59 À l'arrivée des forces de l'ordre, une foule d'élèves rassemblait devant l'établissement.
00:18:04 Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, dénonce des faits très graves.
00:18:08 Ces faits sont absolument intolérables.
00:18:10 Il n'y a aucune cause qui justifie un tel déferlement de violence.
00:18:14 J'ai deux policiers qui sont blessés, dont un un peu plus sérieusement,
00:18:18 puisqu'il y a une fracture du poignet.
00:18:20 Nous avons interpellé une personne.
00:18:22 Donc une personne a été interpellée pour attroupement en vue de commettre des violences.
00:18:27 Ce matin, les forces de l'ordre sont présentes à l'entrée de l'établissement
00:18:31 pour maintenir l'ordre public.
00:18:34 Oui, ils condamnent, ils dénoncent.
00:18:37 Est-ce que ce sont les mêmes qui, après les émeutes,
00:18:39 nous ont dit que c'était dû à la loisiveté d'une partie de la jeunesse ?
00:18:42 Non mais quelle leçon on a tiré !
00:18:44 - Franchement, il y a de quoi être en colère. - Il n'y a pas de quoi avoir un lycée, normalement.
00:18:47 Et bien sûr, Sonia, je crois que ce lycée était dans un état d'élabrement évident.
00:18:55 Mais je ne vois pas ce que viennent faire plusieurs dizaines,
00:18:59 apparemment, de jeunes gens cagoulés pour semer le désordre et la violence.
00:19:04 Et je trouve que, comme récemment on a parlé de la fierté française,
00:19:10 moi je trouve que ce qui se passe là, dans le lycée polyvalent de Cachan,
00:19:16 c'est une honte française qui n'est pas une quotidienneté exceptionnelle.
00:19:22 Ça se produit en France.
00:19:25 Et ça, ça m'inquiète, ça m'angoisse.
00:19:27 Vous avez raison, Philippe.
00:19:28 Et comme vous l'avez dit tout à l'heure, Sonia, l'impuissance commence à indigner.
00:19:33 Vous avez raison de rappeler les conditions totalement intolérables,
00:19:35 puisque j'ai lu un résumé des conditions matérielles de ce lycée, évidemment.
00:19:40 Mais là, ce sont beaucoup de personnes extérieures cagoulées.
00:19:43 En fait, ils considèrent la police comme une bande rivale, un gang.
00:19:47 Le lycée, à l'origine de cette mobilisation, l'a dit assez nettement,
00:19:53 on l'a passé sur CNews aujourd'hui ou hier,
00:19:56 en disant "c'est absolument pas ce que nous souhaitions".
00:19:58 Nous, c'est un mouvement pacifique.
00:20:00 On alerte sur les conditions inacceptables aujourd'hui dans cet établissement.
00:20:05 Les enseignants l'ont fait.
00:20:06 Il faut que la région réagisse.
00:20:08 Et il dit "des violents, des casseurs".
00:20:11 Mais ce qui pose problème sont arrivés et donc se sont greffés à ça.
00:20:15 Ce qui pose problème, comme on l'a vu dans d'autres mouvements, c'est l'âge.
00:20:18 Est-ce que vous faites une différence aussi nette ? Une muraille de Chine ?
00:20:20 Nous verrons.
00:20:21 J'ai pas entendu beaucoup de condamnations.
00:20:24 Il peut y avoir de la porosité.
00:20:26 Mais en tout cas, c'est important de le dire,
00:20:28 ceux qui étaient à l'origine de ce mouvement étaient catastrophés par ce qui s'est passé.
00:20:33 Ce qui m'horrifie quand même, c'est de voir une bande de jeunes
00:20:38 capables de défier à ce point la police et de désorganiser en effet tout un quartier.
00:20:43 Ça, ça doit nous interroger.
00:20:44 Ensuite, j'entends le côté d'élabrement de l'établissement,
00:20:48 mais on ne peut pas en faire une cause puisque quand on entend ces jeunes-là,
00:20:52 il y a des propos anti-français, il y a des propos anti-police.
00:20:56 Il y a une volonté en effet de s'en prendre à la police républicaine,
00:20:59 de s'en prendre à la France et de s'en prendre évidemment à la République.
00:21:04 Et moi, je le vois, les jeunes, je vois l'évolution chez les jeunes.
00:21:07 Il y a de plus en plus de défis qu'ils se lancent sur les réseaux sociaux.
00:21:10 Je ne sais pas si c'est le cas ici, mais pour faire des images,
00:21:13 pour faire des TikTok, pour faire des images sur Snapchat
00:21:16 et ils s'en vantent ensuite sur les réseaux sociaux.
00:21:19 Défier la République, défier la France, c'est devenu un jeu.
00:21:22 Et celui qui va le plus loin possible est glorifié dans un certain groupe.
00:21:27 - Pourquoi on les fait faire ?
00:21:28 Parce qu'on écoute Boutoir à chaque fois.
00:21:30 Et comme vous avez en face une puissance ou une impuissance publique,
00:21:33 quelle que soit la couleur, eh bien, ça continue.
00:21:36 - Pardon, mais j'aimerais réagir à un propos de Kevin.
00:21:38 On ne peut pas en faire, c'est très rapide, une cause et on fait un prétexte pour casser.
00:21:43 Mais l'image de la République, c'est aussi les conditions d'exercice
00:21:46 pour l'éducation et pour les professeurs.
00:21:48 Et l'image de la République est très dégradée dans cet état de France.
00:21:52 - Non, mais je n'ai pas d'argument, mais simplement...
00:21:53 - Olivier, juste une chose.
00:21:55 Moi, j'entends l'argument social, etc.
00:21:58 Mais ce n'est pas la cause profonde.
00:22:00 La cause profonde, c'est un problème identitaire.
00:22:03 C'est un problème de défiance, c'est un problème de laxisme.
00:22:06 Moi, j'entends certains de mes collègues dans l'éducation nationale
00:22:09 qui disent qu'il faut faire attention à ces pauvres petits,
00:22:11 il faut les excuser, etc.
00:22:13 Mais aujourd'hui, quelle est la situation ?
00:22:14 Vous avez des enseignants qui se barricadent dans leur propre établissement
00:22:19 parce que ces jeunes n'ont jamais eu de cadre.
00:22:22 Ils font n'importe quoi.
00:22:23 - Elizabeth, savez-vous ce qu'on va faire ?
00:22:24 On va marquer une pause, c'est un débat important.
00:22:26 Ça concerne le cœur de tout, l'école.
00:22:27 Tout commence par ça.
00:22:29 Et on va revoir ces images.
00:22:30 Et puis, vous écouterez Dominique Régnier ce matin.
00:22:32 J'ai beaucoup aimé, si je puis dire, l'interview,
00:22:35 parce que ça a porté une analyse, des mots aussi,
00:22:38 sur cette fuite en avant aussi.
00:22:40 Dominique Régnier, qui est politologue.
00:22:42 Et on vous écoutera tous dans quelques instants.
00:22:44 Merci d'être avec nous en direct, avec nos invités.
00:22:53 Il vient de rejoindre le plateau.
00:22:54 Je le salue évidemment, monsieur Gisbert.
00:22:57 Bienvenue. - Bonjour madame.
00:22:59 - Quel bonjour.
00:23:01 Alors à chaque fois, je rappelle le succès de la trilogie
00:23:04 "Histoire intime" de la Ve République.
00:23:05 Ce sont mes livres de cheveux.
00:23:07 La tragédie française, le sursaut, la belle époque.
00:23:10 C'est un livre qui me ruine. Je suis ruiné.
00:23:12 - Parce que tu l'offres à tout le monde.
00:23:14 - Ah bien.
00:23:15 - Ça commence à m'en coûter.
00:23:16 Il va falloir qu'on parle.
00:23:18 - Oui, pas de problème.
00:23:19 - Et surtout, c'est connu.
00:23:20 - Je vais vous offrir un petit...
00:23:21 - Il va y avoir une suite, Franck ?
00:23:23 - Ah oui, oui, je fais.
00:23:24 Mais c'est pas...
00:23:26 L'histoire, elle est terminée.
00:23:27 Mais j'aurais un peu essayé de comprendre,
00:23:29 avant l'espèce d'effondrement que nous sommes en train de vivre,
00:23:33 pourquoi, comment et quels étaient les germes
00:23:35 au siècle précédent ?
00:23:36 - Eh bien, vous avez déjà commencé à en parler avec l'actualité.
00:23:38 Et vous nous avez amené...
00:23:40 C'est pas un hors-série ?
00:23:41 - C'est hors-série, du coup.
00:23:42 - C'est hors-série.
00:23:43 Alors là, vraiment, l'autorité, écoutez.
00:23:44 - Oui, il y a Aristote, il y a tout.
00:23:46 - Parfait.
00:23:47 Ah bien oui.
00:23:48 - Et puis, évidemment, Tocqueville.
00:23:49 - Arendt, Fraude, Nietzsche, Rousseau, Tocqueville.
00:23:50 - Oui.
00:23:51 - Rousseau, l'autre, on parlera d'un week.
00:23:53 - Et puis, c'est très intéressant, l'autorité,
00:23:55 parce que j'entendais Dominique Régnier, ce matin,
00:23:58 dans la grande interview.
00:23:59 C'est vrai que c'est le gros problème.
00:24:02 Et ça vient d'où ?
00:24:03 - L'autorité, historiquement, elle vient soit de Dieu,
00:24:06 soit de la tradition.
00:24:08 On oublie peut-être trop souvent la République aussi,
00:24:11 parce qu'avec le hussard de la République,
00:24:13 il y avait l'autorité.
00:24:14 - Ah oui, bien sûr.
00:24:15 - Et comment ?
00:24:16 - Et moi, j'ai reçu des coups de craie sur la gueule
00:24:18 quand j'étais dans les petites classes.
00:24:20 Et c'était comme ça.
00:24:21 Et puis, si je me plaignais auprès de ma mère,
00:24:23 je recevais une deuxième baffe.
00:24:24 - Votre mère qui était enseignante.
00:24:26 - Qui était enseignante,
00:24:27 on lui donnait toujours raison aux profs.
00:24:29 - C'est pas la même qui l'enseignait.
00:24:30 - C'est une époque où on donnait toujours raison aux profs.
00:24:33 - Attention, on n'est pas en train de faire l'éloge.
00:24:35 - Aujourd'hui, avec l'effacement général,
00:24:37 c'est vrai qu'il y a un problème d'autorité,
00:24:39 je veux dire du haut en bas de la société.
00:24:40 - Mais quelle parfaite introduction.
00:24:41 - Moi, si je fais ça, c'est moi qui reçois une baffe aujourd'hui.
00:24:43 - Oh, bah...
00:24:44 - Ah bah, c'est...
00:24:45 - Mais attendez, on va en parler juste après les titres de Michael.
00:24:48 - Le conjoint de la députée Aléphia Ersylia Soudé,
00:24:51 placé en garde à vue,
00:24:53 il a été arrêté hier après-midi à son domicile
00:24:55 après la plainte pour viol déposée par sa compagne.
00:24:57 De son côté, la France insoumise appelle au respect de l'intimité
00:25:00 et de la vie privée de la députée.
00:25:02 Donald Trump, grand vainqueur de la journée électorale du Super Tuesday.
00:25:05 L'ancien président a raflé 13 États sur 15.
00:25:08 De son côté, Joe Biden déroulera sa vision pour l'Amérique demain
00:25:11 lors du traditionnel discours sur l'état de l'Union au Congrès.
00:25:14 Et puis, la situation en Haïti.
00:25:16 Un chef de gang menace d'une guerre civile.
00:25:18 Il demande notamment la démission du Premier ministre
00:25:21 alors que des gangs armés ont pris le contrôle
00:25:23 de pans entiers du pays et notamment de la capitale, Port-au-Prince.
00:25:27 Alors, nous parlions avant votre arrivée, cher François-Olivier Gisbert,
00:25:32 de ce qui s'est passé à Cachan avec ces scènes de violences urbaines.
00:25:35 Des meutes, il faut dire ce qu'il en est.
00:25:37 Et vous avez évoqué gentiment l'invité ce matin dans la grande interview.
00:25:41 On va l'écouter, Dominique Irénier, politologue et directeur de la Fondapol à ce sujet.
00:25:45 Quand ce genre de scènes se passent,
00:25:49 ça signifie pour moi, inévitablement,
00:25:53 qu'il y a une sorte de recherche du point d'ordre au cœur de la société
00:25:58 et que l'on avance au fur et à mesure,
00:26:01 qu'au fond, on ne rencontre pas la résistance que l'on s'attendait à rencontrer.
00:26:05 Je dirais même, je le dis avec une forme d'assurance,
00:26:07 parce que pour moi c'est de la logique sociale.
00:26:09 Nous irons jusque à un chaos dramatique
00:26:14 ou bien, si nous ne réussissons pas à agir avant,
00:26:17 jusqu'à une réaction hyper autoritaire,
00:26:20 mais il ne sera pas possible de demeurer dans une situation
00:26:24 qui continuerait ainsi, comme nous le voyons, année après année,
00:26:28 à produire des phénomènes que nous ne connaissions pas,
00:26:31 qui sont mal expliqués, pas expliqués du tout,
00:26:34 et qui sont cependant inacceptables.
00:26:36 Il est certain, ça c'est à la fois, je dirais, la psychologie, l'éducation,
00:26:41 mais aussi la société, l'ordre, le gouvernement, au sens fort,
00:26:45 il est certain que si l'on ne craint pas l'autorité, ça ne tient pas.
00:26:49 L'autorité, d'ailleurs, autorité, autorité, autorité,
00:26:52 les politiques répètent ça en sautant comme des cabrets,
00:26:55 mais quelle autorité ? Quelle autorité de l'État ?
00:26:57 Quelle autorité parentale ? Quelle autorité professorale aujourd'hui ?
00:27:00 Que reste-t-il ? Si vous deviez définir,
00:27:04 alors pas de me résumer tout ce qui a été dit,
00:27:06 mais appréhender aujourd'hui ce qu'il reste de l'autorité.
00:27:08 C'est très simple, il suffit de se promener dans la rue,
00:27:11 les gens grillent les feux rouges,
00:27:13 je suis stupéfait par ce phénomène,
00:27:15 mais c'est un phénomène depuis quelques années seulement,
00:27:18 ce n'était pas le cas il y a dix ans,
00:27:19 mais on voit des gens griller les feux sans arrêt,
00:27:21 on est très surpris, moi je marche beaucoup, je suis piéton,
00:27:24 maintenant je sais que quand il y a un feu rouge,
00:27:26 il faut que je fasse très attention,
00:27:27 parce qu'il y a des voitures, ils n'en ont rien à foutre,
00:27:29 les cyclistes sont sur les trottoirs, on ne sait pas pourquoi,
00:27:31 c'est à vous de vous pousser, parce qu'ils vous,
00:27:33 ils klaxonnent pour que vous dégagez le chemin,
00:27:36 enfin c'est la France d'aujourd'hui,
00:27:38 avec un, je dirais, bon, et tout ça, évidemment,
00:27:41 ça va jusqu'en haut de l'État, bien entendu,
00:27:43 mais avec cerise sur le gâteau, si je peux me permettre,
00:27:46 c'est le refus d'obtempérer,
00:27:50 qui est en train de devenir peu à peu un droit,
00:27:53 on voit qu'il y a des petites réactions,
00:27:54 mais ce serait le seul pays au monde,
00:27:56 où quand même le refus d'obtempérer,
00:27:57 maintenant est considéré, quand on vous tire dessus,
00:28:00 parce qu'il y a eu un refus d'obtempérer,
00:28:02 la France est un pays où vous devenez une victime,
00:28:05 regardez, le seul pays où il n'y a pas le port d'armes
00:28:08 pour les policiers, la Grande-Bretagne,
00:28:10 essayez de faire un refus d'obtempérer,
00:28:12 vous avez quatre bagnoles qui vous courent derrière,
00:28:15 et si vous êtes sur un cyclomoteur,
00:28:19 ils vont vous faire tomber,
00:28:21 on ne sait pas après ce qui va se passer,
00:28:22 ils s'en foutent, voilà,
00:28:24 et puis si vous êtes en voiture,
00:28:25 c'est à peu près la même chose,
00:28:26 c'est-à-dire qu'aujourd'hui...
00:28:28 - Et vous faites un continuum entre incivilité,
00:28:30 délinquance du quotidien et hyper-violence.
00:28:32 - Mais c'est la même chose,
00:28:33 c'est-à-dire que, et c'est pour ça que Dominique Régnier,
00:28:35 ce matin, c'était passionnant,
00:28:36 parce que c'est, enfin, je pense que c'est facile à rétablir,
00:28:39 on l'a vu d'ailleurs, franchement,
00:28:41 l'histoire de la baïa c'est typique,
00:28:42 les Français n'attendaient que ça,
00:28:44 c'est-à-dire un ministre d'Education nationale arrive,
00:28:46 Gabriel Attal, il dit "voilà, on arrête ces conneries",
00:28:49 bon, immédiatement tout le monde applaudit,
00:28:51 donc les Français attendent ça,
00:28:53 et c'est facile à faire,
00:28:54 simplement on a un pouvoir,
00:28:56 il faut bien dire, qui s'en fout,
00:28:58 qui est un peu, enfin, un président qui a l'air ailleurs,
00:29:00 qui s'occupe d'autre chose, on ne sait pas, enfin c'est...
00:29:02 - Mais ce n'est pas qu'une question de pouvoir,
00:29:04 quand même, parce que la question de l'autorité,
00:29:06 d'abord, il y a un phénomène en plus qui s'ajoute,
00:29:09 qui s'additionne à la crise de l'autorité,
00:29:11 Kevin l'a évoqué, c'est la sécession culturelle,
00:29:13 d'une partie, des Français,
00:29:16 soit des étrangers,
00:29:18 mais aussi des Français descendants d'immigrés,
00:29:21 donc une partie, si vous voulez,
00:29:22 ne se reconnaît pas dans la société,
00:29:24 dans ses valeurs, dans ses lois,
00:29:25 et donc, il y a un phénomène de sécession culturelle
00:29:28 qui se traduit...
00:29:29 - Les bobos, c'est des bobos...
00:29:30 - Non, non, mais attendez, j'ai pas fini,
00:29:31 mais vous, vous parlez des...
00:29:32 - Il est trop rouge.
00:29:33 - J'ai dit France, pardon,
00:29:34 j'ai ajouté, à votre liste, j'ai ajouté un phénomène.
00:29:37 Par ailleurs, l'autorité, c'est un problème de légitimité,
00:29:40 c'est-à-dire, d'abord, il faut accepter les hiérarchies,
00:29:44 il faut accepter que quelqu'un, à un moment donné,
00:29:46 dans une situation donnée,
00:29:47 un professeur sait plus que toi,
00:29:49 donc c'est lui qui a le droit de te dire quoi faire,
00:29:52 et pas l'inverse,
00:29:53 mais quand on dit, regardez, c'est les enfants
00:29:55 qui vont éduquer leurs parents,
00:29:56 phrase qui revient tout le temps,
00:29:57 si vous voulez, qui est complètement idiote,
00:29:59 non, c'est pas les enfants qui éduquent leurs parents,
00:30:01 et donc, le problème, c'est la légitimité,
00:30:04 c'est vrai pour le pouvoir politique,
00:30:05 c'est vrai pour le...
00:30:06 - Mais est-ce que c'est pas plus large, d'abord,
00:30:08 la France et l'Occident ?
00:30:09 Non, non, mais vraiment,
00:30:10 mais moi, je me pose la question,
00:30:11 est-ce que le progressisme,
00:30:12 qui est devenu un nihilisme aujourd'hui,
00:30:13 est-ce que c'est chacun pour soi,
00:30:15 et pardonnez-moi, mais j'emmerde l'autre,
00:30:17 j'emmerde le faux rouge,
00:30:18 je fais ce que je veux, etc.
00:30:19 - Après vous, a disparu.
00:30:20 - Mais c'est tout.
00:30:21 - C'est ce que j'appelle la civilisation,
00:30:22 tout pour ma gueule.
00:30:23 - Mais exactement.
00:30:24 - On est dans un mélange d'individualisme,
00:30:26 de nihilisme, avec effectivement...
00:30:28 - J'ai le droit.
00:30:29 - Mais ça, vous savez, il y a derrière,
00:30:31 contrairement peut-être à ce que disait Dominique Régnier,
00:30:34 je pense que n'importe quel pouvoir,
00:30:36 s'il prend des décisions,
00:30:38 les Français attendent ça.
00:30:39 - C'est ça.
00:30:40 - On n'ira pas...
00:30:41 Aux Etats-Unis, vous voyez très bien
00:30:42 que c'est là-dessus que surfe Trump.
00:30:44 - Très juste.
00:30:45 - Parce qu'aux Etats-Unis,
00:30:46 il y a une situation...
00:30:47 - Et il l'a dit, d'ailleurs,
00:30:48 il a dit "vous attendez ça de moi,
00:30:49 je vous la porterai",
00:30:50 là, dans le dernier détour.
00:30:51 - Mais tout de même, Sonia,
00:30:53 au risque d'abonder dans le ressort psychologique,
00:30:56 il faut voir que dans beaucoup d'institutions,
00:30:59 pourquoi l'autorité n'existe plus,
00:31:02 c'est qu'en réalité,
00:31:03 elle exige du courage personnel.
00:31:05 Pour être autoritaire aujourd'hui,
00:31:08 il faut du courage.
00:31:09 - Attendez, c'est intéressant ce que vous dites.
00:31:11 Est-ce qu'il faut du courage
00:31:12 pour rejoindre ce que veut une majorité de Français ?
00:31:14 - Mais bien sûr.
00:31:15 - Ah bon ? On en est là ?
00:31:16 - Ah mais je peux vous certifier, Sonia,
00:31:18 dans beaucoup d'institutions
00:31:20 que j'ai connues de près,
00:31:22 eh bien, le courage personnel...
00:31:24 - Dans les institutions ?
00:31:25 - ...fait qu'on répugne...
00:31:26 - Attendez, chers amis,
00:31:27 le courage, c'est de suivre la majorité de Français.
00:31:30 - Et deuxième ressort,
00:31:32 l'envie est perdue de plaire.
00:31:35 De plaire.
00:31:36 Et résultat, on ne fait pas...
00:31:38 - Mais il faut changer de métier, alors,
00:31:40 si on veut plaire en politique.
00:31:41 - L'autorité est étroitement liée, quand même,
00:31:43 dans le domaine du pouvoir et de la politique,
00:31:45 on peut élargir à d'autres sujets,
00:31:47 à faire la démonstration,
00:31:48 non pas qu'on peut parler
00:31:50 et être très, très, très brillant sur tous les sujets,
00:31:53 mais qu'on peut obtenir des résultats
00:31:55 et apporter des solutions
00:31:57 à des fractures ouvertes dans ce pays.
00:31:59 À partir du moment où la politique
00:32:01 donne l'image et la réalité
00:32:04 qu'elle ne solutionne pas,
00:32:06 alors chacun peut aller dans son camp d'affaires.
00:32:08 - Je vais vous dire quelque chose.
00:32:09 François-Olivier Gisbert,
00:32:10 pour avoir lu,
00:32:11 parce qu'on est biberonné
00:32:12 à l'histoire intime de la Ve République,
00:32:15 quand vous avez un François Mitterrand
00:32:16 qui parle avec sa faconde littéraire,
00:32:18 quand vous avez un Jacques Chirac
00:32:19 qui a une empathie naturelle,
00:32:21 quand vous avez même un Nicolas Sarkozy,
00:32:23 que vous aimiez ou pas,
00:32:25 mais qui électrise les foules,
00:32:26 mais aujourd'hui, qu'est-ce que vous avez ?
00:32:28 Où sont les faux politiques ?
00:32:30 - Le cas le plus extraordinaire,
00:32:32 c'est celui de Jacques Chirac.
00:32:33 On peut dire qu'il dort beaucoup.
00:32:35 Sarkozy disait que c'était le roi fédérant,
00:32:37 mais c'est vrai qu'il dort beaucoup.
00:32:38 Et Bruce Moins, il se réveille,
00:32:39 et il se réveille assez souvent,
00:32:41 et il dit "C'est pas possible, on arrête ça".
00:32:43 Et il l'a fait d'ailleurs sur le voile en 2002.
00:32:46 C'est-à-dire que c'est quelqu'un qui réagit.
00:32:48 Là, on a l'impression d'une espèce de soufflé
00:32:51 qui tombe un peu plus chaque semaine.
00:32:53 - Excusez-moi, je vous trouve quand même un peu gentil.
00:32:55 - On ne va pas faire le bilan de Jacques Chirac,
00:32:57 sinon on fait celui de François Mitterrand,
00:32:58 et on met 24 heures ici, personne ne bouge.
00:33:00 - Ce qui a été dit, c'est très intéressant,
00:33:03 puisque moi, je le vois dans ma salle de classe.
00:33:05 Mon autorité en tant que professeur
00:33:07 ne repose plus sur ma légitimité.
00:33:09 Ça repose finalement sur une forme d'empathie.
00:33:12 Est-ce que les élèves... - Est-ce que tu te prends en compte ?
00:33:14 - Non, mais vraiment, c'est comme ça aujourd'hui.
00:33:16 Est-ce qu'on manie l'humour ?
00:33:17 Est-ce qu'on est dans la compréhension ?
00:33:19 Est-ce que les élèves ont l'impression
00:33:20 qu'on leur apporte quelque chose ?
00:33:21 Quand on leur dit "professeur",
00:33:23 ça ne leur fait absolument plus rien.
00:33:25 Et autre chose aussi que je constate
00:33:26 dans ma salle de classe,
00:33:27 c'est finalement tout pour ma gueule.
00:33:29 Parce qu'aujourd'hui, il y a des élèves
00:33:32 qui empêchent les autres de travailler,
00:33:34 ils n'en ont absolument rien à faire.
00:33:36 Quand on leur dit, il a dit "Moi, je m'en fiche,
00:33:38 les autres m'empêchent de ça".
00:33:39 Mais c'est mon quotidien.
00:33:40 - Vous vous souvenez de cette lettre,
00:33:43 en tout cas ces mots d'Albert Camus
00:33:45 à son professeur, M. Germain,
00:33:47 quand il avait reçu le prix Nobel,
00:33:49 où il le remerciait,
00:33:50 et là, malgré des conditions sociales
00:33:51 de pauvreté extrême.
00:33:52 Donc là, il ne s'était pas mis...
00:33:54 Mais qu'est-ce qui s'est passé ?
00:33:56 Je veux dire, ça ne fait pas si longtemps quand même.
00:33:58 - Les M. Germain sont toujours...
00:34:00 - Il y en a encore des M. Germain.
00:34:02 - On est dans une société où tout le monde...
00:34:04 Tout le monde, vous avez remarqué...
00:34:05 - D'ailleurs, je vais vous noter
00:34:06 à la fin de l'émission, vous.
00:34:07 - Et vous, alors ?
00:34:08 - Le dernier trimestre,
00:34:09 vous n'êtes pas très beau, oui.
00:34:11 - Et vous n'aurez que des bonnes notes.
00:34:13 - Mais on n'est pas assez notés, précisément.
00:34:15 - Non, je suis désolée.
00:34:16 Cette façon, par exemple,
00:34:17 de demander aux élèves
00:34:18 de noter leur prof aux Etats-Unis...
00:34:20 - C'est atroce.
00:34:21 - C'est atroce, c'est pas...
00:34:22 Si vous voulez, parce qu'en plus,
00:34:23 ça ouvre la voie à tous les ressentiments.
00:34:25 Mais si vous voulez, en fait,
00:34:27 on est dans une société de l'affect.
00:34:30 Donc j'arrive, je ne suis pas content,
00:34:32 le type n'était pas sympa,
00:34:33 et bing, je mets une sale note.
00:34:34 Si ça se trouve,
00:34:35 ça va faire chuter son revenu gravement.
00:34:37 Et donc, pour les profs, c'est très grave.
00:34:39 C'est très grave qu'on nous demande
00:34:40 de brancher nos profs.
00:34:41 - C'est intéressant, ce que vous dites.
00:34:42 Vous dites l'affect partout,
00:34:43 mais sauf dans certains...
00:34:44 Par exemple, en politique,
00:34:45 c'est pour ça que je compare avec les fauves,
00:34:47 il n'y a plus d'affect.
00:34:48 Non, mais il n'y a plus ces responsables politiques,
00:34:51 vraiment,
00:34:52 qui ont...
00:34:53 Avec des personnages romanesques
00:34:54 qui ont une enveloppe,
00:34:55 vous voyez, quelque chose...
00:34:56 - Ah oui, c'est autre chose.
00:34:57 C'est aussi l'affect,
00:34:58 mais il est plus pauvre.
00:34:59 - Mais l'autorité, c'est ça, aussi.
00:35:01 C'est un politique qui arrive et qui vous dit,
00:35:03 voilà, maintenant, c'est terminé, c'est comme ça.
00:35:05 - Mais c'est...
00:35:06 - Mais d'où vient l'autorité ?
00:35:07 Ça vient d'auteur, quand même.
00:35:08 Il ne faut pas oublier que l'autorité,
00:35:10 c'est aussi la capacité de transmettre.
00:35:12 - Je pense qu'il y a des endroits dans la société
00:35:14 où on a fait énormément de dégâts.
00:35:15 Alors, je suis désolé, Cherfille.
00:35:16 Je suis mal d'accord.
00:35:17 - Je crois que oui.
00:35:18 - Je ne suis pas tout à fait d'accord.
00:35:19 Je pense que,
00:35:20 notamment, ce qui s'est passé au niveau de l'école,
00:35:22 avec l'idée absolument débile de l'enfant roi,
00:35:25 c'est-à-dire que c'est l'enfant qui va décider,
00:35:27 c'est les programmes pour l'enfant,
00:35:28 c'est lui qui va faire les programmes.
00:35:29 Oui, c'est lui qui fait les programmes.
00:35:30 - Oui.
00:35:31 - Qu'est-ce que tu vas apprendre ?
00:35:32 - On va déstructurer l'enseignement,
00:35:33 c'est-à-dire qu'on ne fait plus de chronologie dans l'histoire,
00:35:35 on mélange tout, etc.
00:35:36 Et ça, avec l'idée aussi que,
00:35:39 forcément, si c'est l'enfant roi,
00:35:41 il faut que les parents viennent l'aider.
00:35:42 Moi, je sais, je parlais de ma mère tout à l'heure
00:35:44 qui était prof,
00:35:45 elle disait toujours,
00:35:46 elle était château.
00:35:48 Alors, vraiment château comme un phoque,
00:35:50 je dirais presque.
00:35:51 Et il n'était pas question,
00:35:53 il n'était pas question que la religion rentre
00:35:55 dans l'enceinte des églises.
00:35:57 Elle pétait les plombs.
00:35:58 - Bien sûr.
00:35:59 - Elle était militante socialiste,
00:36:00 rocardienne,
00:36:01 mais vraiment militante,
00:36:02 c'est-à-dire,
00:36:03 elle s'occupait de diriger
00:36:04 tous les rocardiens de Sainte-Marie-Thym,
00:36:06 enfin, elle caballait dans tous les sens,
00:36:07 elle était adjointe aux maires.
00:36:08 Hors de question que la politique pémètre
00:36:11 qui est des gens qui viennent faire de la politique,
00:36:14 aujourd'hui, c'est vraiment ses monnaies courantes.
00:36:16 Et dernier point, je me souviens,
00:36:18 elle disait toujours,
00:36:19 "Oui, mais un jour, tu verras,
00:36:21 "là, ça sera la fin de tout,
00:36:22 "les parents d'élèves viendront mettre leur grain de sel."
00:36:25 Je dis pas qu'elle ne recevait pas les parents d'élèves,
00:36:28 elle passait son temps à les voir,
00:36:29 mais en même temps,
00:36:30 il n'était pas là pour dire quelque chose,
00:36:32 pour décider,
00:36:33 pour trancher,
00:36:34 comme c'est le cas aujourd'hui, n'est-ce pas ?
00:36:35 Vous êtes bien d'accord ?
00:36:36 - Tout à fait,
00:36:37 et c'est très juste ce que vous venez de dire.
00:36:38 Ce qui a tué aussi l'autorité des enseignants,
00:36:40 c'est le pédagogie,
00:36:42 c'est-à-dire mettre l'élève au centre du savoir,
00:36:45 et surtout, l'élève construit lui-même son propre savoir,
00:36:48 et le professeur n'est plus celui qui transmet,
00:36:50 c'est celui qui anime l'espace classe.
00:36:52 - Ça date de quand ?
00:36:53 Moi, j'ai pas fait ma scolarité ici,
00:36:55 j'ai fait en Tunisie,
00:36:56 j'étais dans les lycées français en Tunisie,
00:36:58 mais je ne sais pas, ça date de quand ?
00:36:59 - Dans les années 70-80.
00:37:01 - Alors, il y a des chroniques de raconteurs spéciales
00:37:03 qui racontent comment ils mettaient les tables en rond
00:37:05 pour pas qu'il y ait de supériorité du professeur.
00:37:08 - Et la méthode globale,
00:37:10 il s'est avéré que c'est une mauvaise méthode,
00:37:12 que ça ne marche pas.
00:37:13 - Mais on a continué.
00:37:14 - On découvre qu'il y a 30% des enseignants qui continuent,
00:37:17 et pourquoi ils continuent ?
00:37:18 C'est parce que les élèves préfèrent,
00:37:20 parce que c'est beaucoup plus simple aussi.
00:37:21 - C'est parce qu'il y a aussi une part d'idéologie,
00:37:23 que les professeurs sont ancrés très à gauche,
00:37:26 et qu'ils sont dans la caligothérapie.
00:37:28 - Mais il existe encore, bon.
00:37:29 Désolé d'être dissonant.
00:37:31 - Il y a une chose que je constate aussi.
00:37:35 Moi, j'ai des élèves qui viennent, par exemple, d'Afrique,
00:37:38 qui viennent d'Asie.
00:37:39 Ils arrivent dans l'espace classe,
00:37:41 ils ont un respect total du professeur,
00:37:43 ils ont un respect total du savoir,
00:37:45 et puis ils regardent comment ça se passe.
00:37:47 Ils voient en effet les élèves bavarder, il n'y a rien.
00:37:49 Les élèves taper les autres, il n'y a rien.
00:37:51 Et au bout de 2-3 mois, ils font exactement la même chose.
00:37:54 Ils ne comprennent pas ce qui se passe,
00:37:56 parce qu'il n'y a pas de cadre.
00:37:57 Et quand vous avez des élèves, en effet,
00:37:59 qui font n'importe quoi dans un espace classe,
00:38:00 moi j'en ai eu plein.
00:38:01 Ils me disent "Mais monsieur, moi je ne me demande qu'un cadre".
00:38:03 - Mais Kevin, merci de le dire.
00:38:05 Je prends ces...
00:38:06 Vous allez me dire "comparaison ne vaut pas raison".
00:38:08 Mais l'imam, par exemple, Mahjoubi,
00:38:09 ce qu'il a dit en France sur le drapeau tricolore,
00:38:12 qu'il essaye de le dire en Tunisie.
00:38:13 - Il ne peut pas.
00:38:14 - Je ne dis pas que la méthode forte et brutale, j'en suis autant sûr.
00:38:16 - Aujourd'hui, il ne pourrait pas.
00:38:17 - Mais évidemment, il ne pourrait pas,
00:38:19 et il n'y penserait même pas.
00:38:21 Mais vous avez raison,
00:38:22 parce qu'il vient de ce pays.
00:38:24 Mais je dis voilà.
00:38:25 - Même avec le premier imam aux Etats-Unis,
00:38:27 il n'est pas sorti de l'auberge avec un truc comme ça.
00:38:29 - Exactement.
00:38:30 On va en parler des Etats-Unis dans quelques instants.
00:38:31 Vos titres, cher Michael.
00:38:33 - L'année 2024 doit célébrer le courage de nos libérateurs,
00:38:36 et notamment ceux venus d'Afrique.
00:38:39 Les mots d'Emmanuel Macron dans une vidéo publiée aujourd'hui par l'Elysée.
00:38:42 Les commémorations du 80e anniversaire du débarquement
00:38:45 seront lancées le 16 avril dans le Vercors.
00:38:47 Nikki Haley jette l'éponge.
00:38:49 L'ancienne ambassadrice américaine à l'ONU
00:38:51 s'apprête à mettre un terme à sa campagne
00:38:53 pour l'investiture républicaine.
00:38:54 Elle devrait annoncer sa décision dans un discours cet après-midi.
00:38:57 Pour cette primaire,
00:38:58 Nikki Haley était la seule adversaire de Donald Trump.
00:39:01 Et puis la colère des agriculteurs polonais
00:39:03 contre les mesures de l'Union européenne
00:39:05 depuis des semaines eux aussi
00:39:06 protestent contre l'afflux de produits agricoles ukrainiens.
00:39:09 Pour ces manifestants, il s'agit d'une concurrence déloyale.
00:39:13 - Alors effectivement, à peine arrivé, à peine parti,
00:39:16 donc c'est l'information.
00:39:17 Merci Michael et Nikki Haley,
00:39:18 seules adversaires de Trump dans la primaire républicaine.
00:39:21 Lâche l'affaire.
00:39:22 L'ancienne ambassadrice américaine à l'ONU
00:39:24 s'apprête à mettre un terme à sa campagne.
00:39:26 - Ce n'est vraiment pas une information heureuse et positive
00:39:29 parce que ça prend une tournure.
00:39:31 - On va en parler.
00:39:32 - Elle a été plus courageuse que de scientiste.
00:39:34 - Oui, c'est vrai.
00:39:35 Elle a tenu.
00:39:36 Sur l'école, encore un mot.
00:39:38 Est-ce que c'est encore,
00:39:39 parce que là quand même le tableau qu'on brosse,
00:39:41 certains diront l'UCI, d'autres apocalyptiques.
00:39:43 Est-ce que ça reste,
00:39:44 et je vous pose à tous la question et d'abord France,
00:39:46 est-ce que c'est encore le lieu de l'enseignement des savoirs
00:39:49 ou est-ce que malheureusement,
00:39:50 c'est le condensé aujourd'hui des récriminations, du moi-je ?
00:39:53 En quelques jours, je le précise, il y a eu cachant.
00:39:56 Il y a eu ce proviseur
00:39:57 qui a demandé à une élève d'ôter son voile
00:39:59 qui a été menacée de mort.
00:40:01 Qu'est devenue l'école ?
00:40:02 - Écoutez, moi chaque année, je ne fais pas comme M. Bossuet,
00:40:05 je ne suis pas enseignant,
00:40:07 mais j'adore l'univers des lycées et même d'ailleurs des collèges.
00:40:11 Et je fais mon petit tour, je fais ça à Nice,
00:40:16 c'est-à-dire des lycées compliqués,
00:40:18 des lycées où il y a des tas de problèmes,
00:40:20 des lycées au contraire en centre-ville.
00:40:22 Et c'est fascinant de voir que ça marche aussi.
00:40:25 C'est-à-dire qu'il y a des tas de gens,
00:40:27 justement, moi je suis fasciné.
00:40:29 Et puis le courage de ces profs,
00:40:31 parce que justement, je pense que si c'est compliqué dans l'école,
00:40:34 il y a beaucoup de profs qui se battent,
00:40:36 qui font des choses, notamment aussi les gens
00:40:38 dans les services de documentation des écoles, etc.
00:40:41 Et moi je suis au contraire, je trouve que c'est merveilleux
00:40:44 et qu'il ne suffit pas grand-chose pour que ça reparte.
00:40:46 Les profs n'attendent que ça, voilà.
00:40:49 - C'est du bien quand même.
00:40:50 - Ce n'est pas fini l'école.
00:40:51 - Oui, on entend "fini l'école".
00:40:52 - Non mais attendez, il faut aller là-bas pour voir.
00:40:54 - Mais bien sûr.
00:40:55 - Il faut voir.
00:40:56 - Philippe Villegers.
00:40:57 - Sonia, quand on fait un peu la synthèse
00:40:59 et qu'on a dit très bien, Kévin, France,
00:41:02 et que je compare parfois ce qui s'est passé dans la justice,
00:41:07 à chaque fois, on voit que la dégradation de l'autorité
00:41:11 vient du fait d'une révolution dans les rôles.
00:41:16 L'élève a pris le pouvoir.
00:41:19 Dans la justice, le prévenu, l'accusé, l'emporte.
00:41:23 C'est à chaque fois une perversion.
00:41:25 - Eh oui, qui s'appelle Mai 68.
00:41:28 - La droite a gouverné combien d'années depuis Mai 68,
00:41:31 cher Sonia Mahou.
00:41:32 - Mais d'où vient la perversion ?
00:41:34 - Elle avait quand même la possibilité de...
00:41:36 - Mais d'où vient la perversion ?
00:41:38 Il est interdit d'interdire.
00:41:39 - C'est une révolte de naze.
00:41:42 Je pense que ça ne pouvait pas détruire le pays.
00:41:46 C'est pas vrai.
00:41:47 Tout ce qui ne va pas aujourd'hui, ce n'est pas Mai 68.
00:41:50 - Qu'est-ce qui se passe ?
00:41:51 - C'est la révolution taxérienne.
00:41:53 - C'est le monde qui va le faire.
00:41:55 - Il y a plusieurs choses dans 68.
00:41:58 Le renversement que Philippe Bilger vient d'évoquer,
00:42:01 c'est très intéressant de dire que ce renversement
00:42:03 est lié dans plein d'endroits.
00:42:05 Dans plein de...
00:42:06 Le délinquant passe au policier.
00:42:08 Je trouve ça intéressant.
00:42:10 Ça a commencé bien avant 68.
00:42:12 68 a par ailleurs apporté une bénédiction.
00:42:14 Excusez-moi de vous le dire.
00:42:16 Même si ce n'est pas 68 qui l'a apporté,
00:42:18 ça avait déjà commencé.
00:42:19 C'est la libération des moeurs à laquelle je reste très satisfaite.
00:42:22 - Et moi de même.
00:42:24 - Merci.
00:42:25 - Il y a une chose que j'aimerais dire.
00:42:27 Il y a une chose que je constate avec des élèves de collège.
00:42:30 - Et les femmes aussi.
00:42:31 - Attendez.
00:42:32 - Il y a une chose que je constate avec des élèves de collège.
00:42:35 Ils savent ce que c'est que l'homophobie, le sexisme,
00:42:38 l'antisémitisme.
00:42:39 Ils sont incapables de construire une phrase correcte.
00:42:42 Ils ne savent pas qui est Louis XIV.
00:42:44 Il y a quand même un problème.
00:42:47 Il faut retirer l'idéologie dans l'éducation nationale.
00:42:50 Lutter contre l'antisémitisme, l'homophobie, c'est très bien.
00:42:52 Mais d'abord, savoir lire, écrire, compter,
00:42:54 pour que ces élèves puissent s'épanouir dans leur vie.
00:42:57 - On va marquer une pause.
00:42:59 Vraiment, vous êtes passionnants à écouter.
00:43:01 J'espère que nos téléspectateurs partagent cela.
00:43:04 - Les indignations sont pertinentes aujourd'hui.
00:43:06 - Est-ce qu'on est encore souverain dans notre pays avec cette dette ?
00:43:09 Est-ce que vous vous souvenez de la phrase de François Fillon ?
00:43:11 - Nous sommes en faillite.
00:43:13 - Je suis à la tête d'un Etat.
00:43:15 - Nous sommes en faillite.
00:43:16 - Pardonnez-moi, certains ne vont pas...
00:43:19 Mais il a été visionnaire.
00:43:21 - Ça fait longtemps qu'il le dit.
00:43:23 - Alors là, vos éditos là-dessus sont...
00:43:25 Parfait.
00:43:27 Mais la situation est catastrophique.
00:43:29 - Ça s'appelle pisser dans un violon.
00:43:31 - On fait la manche.
00:43:33 - Parce que tout le monde s'en fout et on y va.
00:43:35 - Pas nous.
00:43:37 - Le jour où les Allemands arrêtent de payer pour nous.
00:43:40 - Ça s'appelle un lancement, Elisabeth.
00:43:42 Je précise ce dont on va parler.
00:43:44 Je vais également parler de la plainte pour viol
00:43:47 d'Ayrsélie Assoudé par rapport à son conjoint.
00:43:49 Vous allez voir que j'en parlais d'un point de vue politique.
00:43:52 Parce que là, tension au sein de la NUPES.
00:43:54 Sandrine Rousseau a réagi, mais elle a effacé sa réaction.
00:43:57 Je ne sais pas pourquoi je l'ai quand même notée.
00:44:00 Avant, je piflaire comme ça par terre.
00:44:03 - Bien anticipée.
00:44:05 - Je ne sais pas pourquoi je l'ai notée.
00:44:07 On me dit que c'est effacé.
00:44:09 On va en parler tout de suite.
00:44:11 Merci.
00:44:15 Ils sont disciplinés.
00:44:17 - On a repris l'antenne.
00:44:19 - Au milieu d'un mot.
00:44:21 - Ça s'appelle l'autorité naturelle que vous avez vous-même.
00:44:24 - Je n'en sais rien, ma pauvre.
00:44:26 - On en est loin.
00:44:28 - Vous et moi, ça s'appelle la peur.
00:44:30 - L'autorité n'est absolument pas contradictoire
00:44:33 avec la bienveillance.
00:44:35 - Ni avec la peur.
00:44:37 - C'est vrai.
00:44:39 - Je pense à une sorte d'inventaire médiatique.
00:44:42 Je crois que je vous créditerai de cette double qualité.
00:44:45 - Ils vont très bien ensemble.
00:44:47 - Vous voulez que je m'allonge sur le canapé ?
00:44:50 - On n'a pas le plus grand plaisir.
00:44:52 - Attention, Philippe.
00:44:54 - On peut vivre dans un restaurant.
00:44:56 - Il le dit en toute amitié.
00:44:58 - Il brûle les étapes.
00:45:00 - Le journal avec vous, cher Michael.
00:45:03 - Je vous remercie.
00:45:05 La France renouvelle son soutien à l'Ukraine.
00:45:08 La porte-parole du gouvernement s'est exprimée sur ce sujet
00:45:11 à la sortie de la salle.
00:45:13 Un soutien essentiel à rappeler.
00:45:15 Prisca Téveneux, je vous propose de l'écouter.
00:45:18 - La question du soutien apporté par la France aux Ukrainiens
00:45:22 est une question essentielle, et ce, à trois niveaux.
00:45:25 Tout d'abord, c'est une question essentielle
00:45:28 pour le peuple ukrainien lui-même,
00:45:30 qui est victime depuis deux ans d'une guerre d'agression
00:45:33 déclarée par Vladimir Poutine en violation du droit international.
00:45:36 C'est aussi une question essentielle pour l'Europe,
00:45:39 avec un conflit armé à nos fronts.
00:45:41 Ce conflit menace notre stabilité et notre sécurité.
00:45:44 Enfin, c'est une question essentielle pour nous,
00:45:47 français, sur notre sol.
00:45:49 Car la guerre que livre la Russie ne se limite pas
00:45:52 au territoire ukrainien.
00:45:54 Elle nous touche ici, au coeur de notre pays,
00:45:57 par des actes d'ingérence, des opérations de désinformation,
00:46:00 par une déstabilisation méthodique de notre démocratie.
00:46:03 - Deux lycéens de 14 et 15 ans interpellés ce matin.
00:46:06 Ils ont été contrôlés à proximité du lycée polyvalent de Cachan,
00:46:09 ce qui porte à trois le nombre de gardes à vue dans cette affaire.
00:46:12 Ce matin, les cours ont repris sous haute protection
00:46:15 dans cet établissement, au lendemain de violents affrontements
00:46:18 entre étudiants et forces de l'ordre.
00:46:21 Dans l'actualité, un homme a été interpellé
00:46:24 après l'agression antisémite survenue vendredi.
00:46:27 La victime, Marco, a reconnu le suspect sur photo.
00:46:30 Il est soupçonné d'avoir frappé un homme et insulté de sale juif
00:46:33 à la sortie d'une synagogue du 20e arrondissement de Paris.
00:46:36 La victime s'est dite satisfaite, nous dit son avocate,
00:46:39 maître Corinne Sarfati.
00:46:42 - Il était très éprouvant, mais en même temps,
00:46:45 il a été satisfait de pouvoir identifier,
00:46:48 d'après ce qu'il m'indiquait, à 80 %
00:46:51 une des personnes qui lui a été présentée.
00:46:54 C'était encourageant pour lui, puisque ça allait vers
00:46:57 la possibilité d'une interpellation rapide, et ça a été le cas.
00:47:00 Ce que l'on sait déjà et qu'il est à mettre au conditionnel,
00:47:03 c'est que cet homme est déjà connu pour des faits
00:47:06 de violences graves et d'antisémitisme.
00:47:09 Ce qui est particulièrement inquiétant,
00:47:12 de se dire que cet homme déjà connu pour des faits d'antisémitisme
00:47:15 a pu, dans les conditions de violence que l'on connaît,
00:47:18 commettre le drame antisémite dont a été victime
00:47:21 mon client vendredi soir.
00:47:24 - Voilà, Sonia, pour l'essentiel de l'actualité,
00:47:27 à 13h sur CNews.
00:47:30 - Grand plaisir, on poursuit avec France Olivier Gisbert,
00:47:33 avec Elisabeth Lévy, avec Philippe Bilger, avec Olivier D'Articvol.
00:47:36 Kevin Bossuet, beaucoup de sujets.
00:47:39 La dette, c'est très important, on va en parler,
00:47:42 pas seulement d'un point de vue financier,
00:47:45 mais d'un point de vue de la souveraineté.
00:47:48 Est-ce qu'on a encore les manettes quand on est à ce niveau-là
00:47:51 de la dette ? Vous verrez que dans 3 ans,
00:47:54 on ne payera que les intérêts de la dette.
00:47:57 - En 62 milliards, ce sera un peu plus que le budget
00:48:00 de l'éducation nationale.
00:48:03 - Dans combien de temps on est aux FMI ? Dans combien de temps
00:48:06 on est à la Grèce ? - Ça, on ne sait pas.
00:48:09 - François Fillon l'avait dit. - François Fillon l'avait dit,
00:48:12 c'est pas le seul. Raymond Barr aussi le disait.
00:48:15 Beaucoup l'ont dit. Le problème, c'est que tout le monde s'en fout
00:48:18 et que ça continue. La situation aujourd'hui,
00:48:21 c'est la plus grosse dette en Europe, la France,
00:48:24 qui a plus de 3 000 milliards. On était à 2 000 milliards
00:48:27 il n'y a pas si longtemps et 1 000 milliards au début du siècle.
00:48:30 Ça va très vite et ça continue.
00:48:33 Avec un endettement, il faut bien savoir
00:48:36 qu'on n'aura jamais endetté autant.
00:48:39 On n'aura jamais eu une dette aussi forte cette année
00:48:42 parce qu'on a décidé d'emprunter au moins
00:48:45 285 milliards, mais ce sera peut-être plus.
00:48:48 On commence l'année comme ça avec des problèmes.
00:48:51 Voilà l'idée qu'on va s'endetter encore davantage.
00:48:54 C'est cette idée débile qui a quand même fait
00:48:57 beaucoup de mal à la France à partir de 1981.
00:49:00 C'est cette idée débile que la croissance s'achète
00:49:03 donc on va s'endetter, on va dépenser plus, ça va créer de la croissance.
00:49:06 Ça n'a pas marché en 1980, ça n'a pas marché
00:49:09 depuis qu'Emmanuel Macron est au pouvoir, depuis 2017, ça ne marche pas.
00:49:12 Je vais vous dire, parce que là-dessus il y a un chiffre incroyable,
00:49:15 581 milliards ont été
00:49:18 injectés dans l'économie.
00:49:21 Ce sont 581 milliards d'endettement
00:49:24 entre 2020 et 2023.
00:49:27 C'est un économiste, Marc Douati, qui a fait cette recherche.
00:49:30 Et on a pour ça une croissance de 162 milliards.
00:49:33 Comme mauvais rendement,
00:49:36 je veux dire presque rendement de merdique,
00:49:39 on ne peut pas faire mieux. On ne peut pas faire mieux.
00:49:42 On va en parler dans quelques instants. C'était un lancement parce que je voulais qu'on commence par nos sujets.
00:49:45 On vous montrera la séquence tout à l'heure de l'ancien prémice.
00:49:48 François Fillon, rappelez-vous, à l'époque, quand il avait dit ça, il avait provoqué une onde de choc
00:49:51 incroyable. Pour l'heure... - Il avait raison.
00:49:54 - Et il avait raison. Eh oui. Parfois, il ne faut pas avoir raison trop tôt.
00:49:57 La députée Ersilia Soudé, elle est députée de la France insoumise.
00:50:00 Elle a porté plainte contre son conjoint,
00:50:03 c'est une affaire potentiellement grave, pour viol.
00:50:06 Son conjoint était placé en garde à vue. Il s'appelle Damien Cassez.
00:50:09 Il est conseiller municipal en Seine-et-Marne. C'est aussi un militant
00:50:12 de la France insoumise.
00:50:15 Regardez cette photo quand même, parce qu'il y a une historique
00:50:18 dans une histoire qui a été postée par justement son conjoint, c'était lors
00:50:21 de la Saint-Valentin, avec un texte, j'allais dire, tout à fait
00:50:24 significatif
00:50:27 d'une histoire normale, si je puis dire.
00:50:30 En cette journée de la Saint-Valentin, et malgré mes réticences
00:50:33 à son instrumentalisation
00:50:36 consumériste, j'aimerais rendre hommage
00:50:39 à une femme remarquable et courageuse dont je partage la vie,
00:50:42 les combats, les colères, les peines comme les joies.
00:50:45 Ça, on peut considérer que ça fait partie de la vie
00:50:48 privée. Ce qui m'a intéressée, c'est la réaction ce matin
00:50:51 de Mathilde Pannot, qui a, regardez, vous allez le voir
00:50:54 sur les réseaux sociaux, parlé du Parisien. Pourquoi le Parisien ?
00:50:57 Le Parisien a évoqué cette affaire. Le Parisien est un
00:51:00 journal indigne. Il rend public une plainte
00:51:03 pour violence sexuelle et jette en pâture la victime sans
00:51:06 son consentement. Honte à ceux qui, par cet article, crachent
00:51:09 sur toutes les victimes de violence. Supprimez, supprimez.
00:51:12 Vous nous dégoûtez. Tous ceux qui partagent se rendent
00:51:15 complices de cette abjection. Qu'est-ce qui s'est passé un peu plus
00:51:18 tard ? Sandrine Rousseau, qui fait partie
00:51:21 de la NUPES, en fait, ce qu'il en reste, elle a réagi,
00:51:24 bien sûr, elle a réagi, sauf qu'elle a effacé.
00:51:27 Mais je remercie ce téléspectateur qui vient
00:51:30 de m'envoyer la capture. Voici ce qu'elle a dit. L'extrême-droite,
00:51:33 ce sont des pourritures de bas étages
00:51:36 de récupérer ça. On parle du parisien et
00:51:39 de journalistes. Mais attention, et c'est là où ça devient
00:51:42 politique, ce n'est pas une affaire d'intimité. Le
00:51:45 viol n'est pas une affaire privée. Jamais.
00:51:48 Soutien immense et Arcelia soudée. Donc ce que veut dire,
00:51:51 on va revenir sur les attaques quand même pour le parisien,
00:51:54 parce qu'il faut... Nous, nous défendons, et c'est normal, nos confrères et nos
00:51:57 consoeurs, quelles que soient les situations. Mais ce que je trouve intéressant,
00:52:00 c'est l'aspect politique. C'est-à-dire Sandrine Rousseau dit "attention, non, non, non,
00:52:03 c'est pas une affaire entre eux. Ça concerne
00:52:06 ce qui va se passer au sein de la NUPES et de la
00:52:09 parole des femmes, etc. etc." Ça recommence.
00:52:12 Je voudrais dire que quand c'était Damien Abad, ça ne le dérangeait
00:52:15 pas que ça soit partout dans la presse. Ça ne le dérangeait pas.
00:52:18 Moi, je veux respecter, on respecte l'intimité.
00:52:21 Mais de mémoire, parce qu'on est sur une actualité zapping
00:52:24 et actus chasseurs, c'est Sandrine Rousseau
00:52:27 qui est à l'origine de la tempête médiatique
00:52:30 concernant le député Bayou. - Julien Ballou, absolument.
00:52:33 - Il faut le revenir. - Absolument. - Elle l'a fait avec des méthodes
00:52:36 peu recommandables pour vraiment
00:52:39 abattre un adversaire interne politique. - Et ça a marché.
00:52:42 - Oui. - Et ça a marché, vous avez...
00:52:45 Ça a marché parce que, franchement... - Ça n'a pas marché pour elle, mais elle a réussi.
00:52:48 - On le voit moins quand même. Il a moins de...
00:52:51 Il a moins de place dans le... Mais quand même...
00:52:54 - Non mais sur l'aspect... Attendez, avant d'arriver sur l'aspect
00:52:57 politique. - Non mais j'entends bien. - Est-ce qu'une affaire comme celle-là,
00:53:00 comme pour Damien Badd, comme pour... Alors ça n'a rien à voir pour Adrien
00:53:03 Quatennens, mais c'était partout. C'est devenu une affaire
00:53:06 plus que politique, etc. - Non mais c'est notre boulot, ça.
00:53:09 - Alors pourquoi ne pas... Pourquoi ne serions-nous des prioritaires
00:53:12 d'extrême droite dans le parlant ? - Non mais ça montre la conception de la liberté de la presse.
00:53:15 C'est-à-dire que, moi, personnellement, j'ai pas envie de commenter cette affaire.
00:53:18 J'ai pas beaucoup de sympathie pour Mme Soudé
00:53:21 quand je l'entends parler, notamment d'Israël et des Juifs.
00:53:24 Vraiment, c'est quelqu'un de très particulier. Vraiment.
00:53:27 Et c'est sans doute à cause, peut-être, de cette antipathie, que j'ai pas du tout
00:53:30 envie de commenter. C'est pas mon travail. En revanche, c'est
00:53:33 le travail des journalistes de donner l'information.
00:53:36 C'est une information, on la donne. Alors qu'est-ce que ça veut dire ?
00:53:39 C'est-à-dire que demain, si ces gens-là arrivent au pouvoir,
00:53:42 il faudra passer par un comité de censure
00:53:45 pour savoir... - Ah bah parce que vous le confirmez. - Bah oui, mais c'est dans l'air du temps,
00:53:48 mais pour savoir ce qu'il faut publier ou pas. Enfin, tout ça est affaire.
00:53:51 - Je suis pas du tout d'accord avec vous, en fait.
00:53:54 Je pense, et c'est pas du tout pour protéger, je suis comme vous, pour Ersilia Soudé,
00:53:57 comme vous, j'ai une petite pensée. Si vous voulez, ces gens-là
00:54:00 passent leur temps à donner des leçons, c'est bien fait pour eux,
00:54:03 mais une fois que je me suis dit ça, j'essaye de lutter contre parce que le monde
00:54:06 que ça ouvre, on va tous y être. Et on va le subir
00:54:09 autant que les autres. Moi, je crois qu'on ne peut pas parler
00:54:12 dans le climat aujourd'hui, si vous voulez.
00:54:15 Ou c'est tous les jours, un jour, alors c'est des gens célèbres ou pas,
00:54:18 un jour c'est deux par Dieu, il y en a une par jour, hein. C'est tout le monde,
00:54:21 si vous voulez, toute personne célèbre, aujourd'hui ça devient vraiment problématique.
00:54:24 Je crois qu'on devrait se fixer une règle, au contraire.
00:54:27 Ne pas parler des plaintes, parce que le dépôt de plainte,
00:54:30 vous avez une vie... Moi, je ne veux pas être convoqué,
00:54:33 je veux dire, dans l'intimité de Mme Soudé
00:54:36 et de son compagnon ou son ex-compagnon, en plus.
00:54:39 - C'est son conjoint, hein. - Son conjoint.
00:54:42 Donc si vous voulez, vous savez... En plus, un juge,
00:54:45 si un jour s'interpelle, il se dit "Il est de mon droit".
00:54:48 - Je suis d'accord avec vous, mais moi ce que j'aimerais, dans un monde idéal,
00:54:51 c'est que les politiques qui donnent des leçons et qui le font pour les autres,
00:54:54 eh bien quand ça leur arrive, eh bien... - Mais les Français le voient !
00:54:57 Ça, les Français le voient, si vous voulez. Franchement, les gens voient bien.
00:55:00 - Le Parisien traité de pourriture d'extrême droite,
00:55:03 mais enfin, extrême droite, c'est devenu "Bonjour, extrême droite" en fait.
00:55:06 - Le Parisien nous traite nous-mêmes de journal d'extrême droite.
00:55:09 - Oui, mais moi je préfère défendre les confrères...
00:55:12 - Oui, vous avez raison, qui continue ? - Qui restera ?
00:55:15 - Non mais on parlait tout à l'heure d'autorité.
00:55:18 On pourrait parler d'autorité des hommes politiques.
00:55:21 L'autorité des hommes politiques est liée à l'exemplarité.
00:55:24 Et à partir du moment où on est une personne publique,
00:55:27 il est normal, en effet, qu'on serve d'exemple.
00:55:31 Après, ce qu'il y a quand même d'intriguant dans cette conception-là,
00:55:34 c'est que dès que ça touche un homme ou une femme de droite,
00:55:37 la France insoumise est vent debout.
00:55:39 Et quand ça touche un des siens, la France insoumise,
00:55:42 finalement, essaye d'étouffer l'affaire, etc.,
00:55:45 en diabolisant notamment des journalistes comme le Parisien.
00:55:50 Ça pose quand même une question. Je suis d'accord avec vous, Elisabeth.
00:55:52 Il ne faut pas s'arrêter à une plainte.
00:55:54 Mais quand il y a des vrais problèmes de violence sexuelle,
00:55:56 comme M. Catenin, ce qui a été condamné,
00:55:58 il est parfaitement normal qu'on puisse s'en émouvoir.
00:56:01 Et d'ailleurs, moi je pense que M. Catenin aurait dû se représenter
00:56:04 pour à nouveau solliciter l'onction du peuple.
00:56:08 Et là, je pense que c'est un problème.
00:56:10 Mais il a été condamné. Une condamnation, on peut en parler.
00:56:12 La justice est publique.
00:56:14 Mais on en a parlé bien avant, Elisabeth.
00:56:16 Mais moi, je pense qu'on ne devrait pas.
00:56:18 Je pense que la justice est contradictoire.
00:56:20 Oui, dans un monde idéal, mais ça ne marche pas comme ça.
00:56:22 Donc dans l'affaire Gérard Miller, on sautait.
00:56:24 Il y a des accusations extrêmement grèves qui pèsent sur lui.
00:56:27 Il est visé par des accusations d'agression sexuelle et de viol par de nombreuses femmes.
00:56:31 Là, la gauche en parle, hein, Sandra Hill, etc.
00:56:34 Non, non, il ne faut pas en parler, Elisabeth.
00:56:36 Pardonnez-moi, ça c'est le révélateur du caractère vicié des moralisateurs.
00:56:39 C'est la faillite d'une partie de la gauche morale.
00:56:41 Et c'est l'inversion de leur discours.
00:56:43 Parce que, attendez, est-ce que ce soit toujours des hommes de pouvoir
00:56:46 qui pratiquent tout ce qui est tout à fait inacceptable, inadmissible et intolérable ?
00:56:50 Mais là, c'est Gérard Miller.
00:56:52 Mais c'est aussi un homme de pouvoir entre nous.
00:56:54 C'est aussi un homme de pouvoir.
00:56:56 Vous voyez ce qu'il veut dire par pouvoir ?
00:56:58 C'est une réalité qu'il faudrait distinguer.
00:57:00 D'abord, en ce qui concerne son prénom, j'ai oublié.
00:57:04 Hercilia Soudé.
00:57:05 Voilà, Hercilia.
00:57:07 Ce serait intéressant de s'interroger d'abord sur la nature de la plainte.
00:57:11 Voilà un conjoint qui est accusé de viol.
00:57:14 Déjà, on pourrait se demander, c'est intéressant, comment ça s'est passé ?
00:57:19 Mais laissons...
00:57:20 En ce qui concerne Gérard Miller, c'est moins les actes qui lui sont reprochés
00:57:26 qui justifient qu'on en parle, que le système dans lequel il s'est inscrit
00:57:32 et qui permet de mettre en cause un certain nombre de périphéries pour le moins douteuses.
00:57:38 Je parle très peu, mais je fais une petite parenthèse.
00:57:40 Monsieur Gérard Miller, je suis prise à partie sur les réseaux socials depuis des années.
00:57:46 Je ne le connais pas.
00:57:47 Jamais je ne lui ai adressé la parole, jamais je ne lui ai répondu.
00:57:50 Et quand je vois ça, moi je dis présomption d'innocence.
00:57:53 Voilà. Il n'aurait jamais dit l'inverse.
00:57:56 Il y a un moment, Sonia, où la présomption d'innocence est tellement invoquée qu'elle s'effiloche.
00:58:02 Je suis d'accord, parce que là il y a des dizaines de...
00:58:04 Mais je voudrais répondre parce que j'ai été interpellée, et Franz rigole,
00:58:08 elle dit "oui, Elisabeth, évidemment, elle veut qu'on dise rien".
00:58:10 Je pense qu'il n'y a pas de solution idéale.
00:58:12 Je dis simplement que dans le climat où on est, je préfère qu'on attende,
00:58:17 si vous voulez, pour tomber tous sur Gérard Miller, qui est quelque chose de voilà,
00:58:20 parce qu'on va vivre dans un climat horrible.
00:58:23 Ça a déjà commencé.
00:58:25 Mais ce qu'il y a, malheureusement, c'est ça que vous...
00:58:27 Je finis, pardon Olivier, il ne faut pas oublier, bien entendu,
00:58:30 qu'il n'y a pas que des saints et des saintes dans l'existence.
00:58:34 D'ailleurs aujourd'hui il y a le MeToo garçon, etc., donc ce n'est pas que les femmes.
00:58:37 Mais les gens peuvent aussi...
00:58:39 Il arrive qu'il y ait des individus qui veuillent se venger de quelque chose.
00:58:42 Ça arrive aussi.
00:58:44 Donc si vous voulez commencer, il faut vraiment faire attention.
00:58:47 Bien sûr, ça détruit des vies.
00:58:49 Je ne parle pas là de celle de Gérard Miller, Gérard Miller lui-même.
00:58:52 Mais si eux-mêmes savaient que ça détruisait des vies, bien alors...
00:58:55 Mais ils ont... Vous avez raison !
00:58:57 On a raison de dire présomption d'innocence.
00:59:02 Tu as raison de dire au cas par cas.
00:59:04 Mais c'est quand même assez singulier concernant Gérard Miller.
00:59:07 Moi j'ai le souvenir, c'est passé en boucle,
00:59:10 de moment où il a fait preuve d'une véritable haine,
00:59:14 sur Gérard Manin.
00:59:16 Sur des responsables politiques.
00:59:18 Et quand tu es un procureur aussi zélé,
00:59:21 ou avec un verbe aussi tranchant,
00:59:23 pour vouloir abattre un adversaire politique,
00:59:28 après ce qu'on découvre, bien évidemment,
00:59:30 il faut le traiter sur le plan journalistique, d'après moi.
00:59:32 Les donneurs de leçons, en tant que général,
00:59:35 devraient faire attention, parce que peu de temps après,
00:59:38 on sait qu'ils vont être coupables de quelque chose.
00:59:41 J'en ai connu dans le travail, un ou autre.
00:59:43 Si vous permettez cette vulgarité,
00:59:45 les chevaliers de vertu ont souvent le cul sale.
00:59:48 Absolument, mais ça devrait aussi...
00:59:50 Pourtant, on montre au Kétil, il faut l'avoir propre.
00:59:52 Mais vous voyez bien que...
00:59:54 On va faire un livre.
00:59:56 C'est vrai, il faut l'avoir propre.
00:59:58 Et tu es un peu chevaleresque, et vous un peu plus...
01:00:00 Honnêtement, je pense qu'il y a très peu de gens
01:00:03 dont la vie est absolument non-giraculée.
01:00:06 Non, non, non, on parle de viol et de...
01:00:08 Si je ne vais pas jusqu'au bout du courage,
01:00:10 vous allez, comme d'habitude, mal comprendre ce que je veux dire.
01:00:13 Je ne suis pas en train de dire qu'on parle de gueule.
01:00:15 Je dis, surtout quand on entend la moitié,
01:00:19 je dis simplement que si on commence
01:00:21 à faire une inquisition dans la vie privée,
01:00:23 si on commence à s'autoriser,
01:00:25 et si on commence à être conviés en permanence
01:00:28 à regarder les choses avant de savoir comment elles se sont passées,
01:00:31 effectivement, surtout quand ça se passe dans le cadre d'un couple,
01:00:34 on ne sait pas...
01:00:36 Un président de tribunal va poser des questions.
01:00:38 Je suis d'accord à ceci près.
01:00:40 Je pense quand même qu'on est là, nous, pour donner les informations.
01:00:43 Après, il faut plaider la retenue.
01:00:45 Ce n'est pas de l'hypocrisie.
01:00:47 Vous seriez le patron directeur du Parisien ?
01:00:49 Je laisse passer, c'est une information.
01:00:53 Après, retenue.
01:00:55 Et après, on n'y revient plus.
01:00:57 On ne feuilletonne pas sur des histoires comme ça.
01:00:59 On ne feuilletonne pas. Pas tous les jours.
01:01:01 Même si ça vend.
01:01:03 Parce que tous les journaux, en général de gauche d'ailleurs,
01:01:06 de droite à gauche, feuilletonnent parce que ça vend.
01:01:08 Eh bien non, on arrête.
01:01:10 Mais vous êtes d'accord pour Gérard Miller qu'on en parle de la même manière
01:01:12 alors que Gérard Depardieu ?
01:01:14 Est-ce que vous trouvez que c'est le même traitement ?
01:01:16 Il n'y a pas deux poids, deux mesures ?
01:01:18 Non, vous avez raison.
01:01:20 Mais surtout cet aspect-là, je partage complètement mon dégoût
01:01:24 pour ces vertueux, si vous voulez, de Pacotti qui donnent des...
01:01:28 Et je déteste ça.
01:01:30 Cette citation me plaît beaucoup.
01:01:32 Je déteste cet étalage de vertu.
01:01:34 Je suis d'accord avec vous là-dessus.
01:01:36 Simplement, je me préoccupe, comme nous tous, je pense,
01:01:38 du climat qui est en train de s'installer.
01:01:40 Et je vous assure que quand tout le monde sera accusé par tout le monde
01:01:42 en place publique, ça ne va pas être marrant.
01:01:44 C'est déjà le cas. Et on a un tribunal populaire.
01:01:46 J'étais au procès hier de diffamation de Roman Polanski.
01:01:50 Alors bon, c'est trop long.
01:01:52 Je crois que Noemi Schultz, d'ailleurs, y était.
01:01:54 Mais franchement, moi, j'ai pas envie de vivre dans ce monde-là.
01:01:59 J'ai pas envie de vivre dans un monde où Polanski
01:02:01 doit se tairer chez lui face à des accusatrices
01:02:05 qui ne peuvent plus rien prouver.
01:02:07 Mais on peut quand même se réjouir que la cause des femmes avance,
01:02:10 que les femmes qui ont été vraiment victimes de viols
01:02:12 puissent aujourd'hui parler et qu'elles soient sensibles,
01:02:15 notamment à tout cela.
01:02:17 Il faut quand même le dire.
01:02:19 Non, mais je veux dire, à un moment donné, c'est bon.
01:02:21 On va pas non plus confiner les femmes victimes
01:02:24 dans un silence qui, en effet, les tue intérieurement.
01:02:27 Donc on a le droit de parler sans preuve.
01:02:29 On a le droit sans preuve, non ? La justice, c'est ça.
01:02:31 Ce qui est formidable, c'est que vous avez des avis qui sont nus.
01:02:33 On sait pas complètement opposés, et que vous les teniez.
01:02:35 C'est ça, voilà.
01:02:36 Mais j'entends l'appel à la retenue aussi,
01:02:38 quand il s'agit d'affaires qui peuvent détruire.
01:02:40 Ah oui, retenue, retenue, retenue, quand même.
01:02:41 Ce qui m'avait beaucoup marquée dans l'affaire Katna,
01:02:44 c'est qu'il y avait une petite fille.
01:02:46 Oui.
01:02:47 Et qu'à un moment, il a fait référence une seule fois, je crois.
01:02:50 Et ça, on n'imagine pas aussi les conséquences de tout ça.
01:02:53 Et ça, c'est vrai, il y a une responsabilité collective.
01:02:55 Tout le monde s'est réjuge sans savoir vraiment comment les choses se passent.
01:02:59 Tout le monde a un avis péremptoire,
01:03:01 comment on fait passer, bon, d'accord.
01:03:03 Allez, autre sujet.
01:03:04 Est-ce qu'on a encore les manettes ?
01:03:05 Non.
01:03:06 Ça va, vous êtes pillés.
01:03:07 Vous êtes foutus.
01:03:08 Bon, François Fillon.
01:03:09 Vous, vous avez les manettes de cette liste.
01:03:11 C'est déjà ça.
01:03:12 C'est déjà ça.
01:03:13 En mon petit royaume.
01:03:14 2007, François Fillon, regardez.
01:03:16 Je suis à la tête d'un État qui est en situation de faillite sur le plan financier.
01:03:23 Je suis à la tête d'un État qui est depuis 15 ans en déficit chronique.
01:03:29 Je suis à la tête d'un État qui n'a jamais voté un budget en équilibre depuis 25 ans.
01:03:34 Bon, ça ne peut pas durer.
01:03:36 Est-ce que politiquement, vous pouvez nous rappeler, François-Louis Gisbert,
01:03:39 si c'était passé après une telle déclaration ?
01:03:41 Ça a été une bombe, en réalité.
01:03:43 Ah oui, je crois que c'est effectivement le premier qui a dit ça au tour de violence
01:03:47 parce qu'il était en charge.
01:03:48 Quand Barthes disait ça, il n'était pas au pouvoir.
01:03:51 Mais c'est le premier et ça a été une onde de choc.
01:03:54 Il ne faut pas oublier qu'il tient cette déclaration en 2007 encore tout de suite,
01:03:59 alors qu'arrive l'énorme crise des subprimes
01:04:04 provoquée par la goinfrerie des investisseurs américains,
01:04:08 il faut bien dire la cupidité,
01:04:09 et qui est une crise, la plus grosse crise que nous ayons vécue depuis 1929.
01:04:15 Et donc, il tient ses propos. Et pourquoi ?
01:04:19 Pourquoi tout le monde est-il choqué ?
01:04:21 Tout simplement parce que c'est un sujet que les Français n'aiment pas qu'on aborde
01:04:25 et que c'est très différent de ce qui peut se passer dans les autres pays.
01:04:28 Vous voyez, par exemple, dès que vous critiquiez la dette,
01:04:30 ce que je fais à longueur de journée, mais sans grand succès, comme vous avez pu remarquer,
01:04:34 les gens disent "alors vous êtes contre le quoi qu'il en coûte ?"
01:04:38 Bien sûr que non. Le quoi qu'il en coûte, c'était une bonne mesure, il fallait le faire.
01:04:41 D'ailleurs, les Allemands l'ont fait.
01:04:42 Qu'est-ce qu'ils ont fait les Allemands, après cette surendetté pour le quoi qu'il en coûte,
01:04:46 pour essayer de faire en sorte qu'on ait une société ?
01:04:48 Il faut aider ceux qui vont avoir des problèmes.
01:04:50 Eh bien, il a rebaissé son endettement.
01:04:53 C'est-à-dire qu'il a... Nous, on a un endettement très élevé par rapport au PIB.
01:04:56 Ça fait 40 ans, le quoi qu'il en coûte.
01:04:57 Alors après, vous avez tous les pseudo-économistes de LFI, qui sont très nombreux.
01:05:01 En général, ils occupent tous les plateaux.
01:05:03 Et les pseudo-économistes vous disent "mais non, la France est moins endettée que le Japon ou l'Italie".
01:05:08 Mais tout ça n'est pas vrai.
01:05:09 On est moins endettés, oui, parce que, comme vous regardez les chiffres globaux,
01:05:15 mais la dette italienne, ce sont principalement des Italiens.
01:05:18 La dette japonaise, ce sont des Japonais.
01:05:20 Et vous savez qui c'est ?
01:05:21 Nous, c'est l'étranger.
01:05:22 Les créanciers, c'est la Chine et c'est le Qatar.
01:05:25 Donc quand les Qatar viennent, le Qatar qui achète une partie de la classe politique,
01:05:30 il les paye rubis sur l'ombre.
01:05:31 D'ailleurs, ça se voit, il suffit de les entendre.
01:05:33 On appuie sur le bouton, on entend, on sait d'où ça vient.
01:05:35 On sait qui les paye, quoi.
01:05:36 Et vous avez aussi la France.
01:05:38 Et vous avez les médias.
01:05:40 Le Qatar qui fait une sorte d'OPA sur la France, puisque là, on est ravis tous.
01:05:46 Ils vont investir 10 milliards dans nos entreprises.
01:05:49 Pas tous.
01:05:50 Je ne sais pas tous.
01:05:51 C'est une façon de parler, mais c'est vrai que pas tous.
01:05:54 Ça commence quand même à poser un problème.
01:05:56 Je voyais un grand économiste, Jean-Marc Daniel, qui disait
01:05:59 "Mais attendez, qu'est-ce qu'on est en train de faire ?
01:06:02 On leur donne les manettes ?
01:06:04 On leur offre la France sur un plateau ?
01:06:07 Est-ce qu'on peut poser le cadre des chiffres et comprendre où on en est ?
01:06:12 Ce qui change déjà, c'est qu'Emmanuel Macron s'inquiète.
01:06:15 Il serait temps.
01:06:16 Il a mis du temps.
01:06:18 Il avait de bonnes nouvelles.
01:06:21 D'ailleurs, il s'inquiète au moment où il s'en va.
01:06:26 Il a trois ans de compétition.
01:06:29 Ce qui est quand même grave, si vous comparez la France à un ménage, à un foyer,
01:06:35 vous vous dites que le surendettement devient complètement dingue.
01:06:37 Vous le disiez, 3 000 milliards, c'est quand même vraiment considérable.
01:06:40 Alors, c'est vrai que Bruno Le Maire annonce
01:06:42 "On va essayer de faire des économies à hauteur de 10 milliards".
01:06:45 Mais qu'est-ce que c'est que 10 milliards par rapport à 3 000 milliards ?
01:06:48 C'est vraiment rien, même par rapport au budget de l'État.
01:06:50 J'ai calculé que par rapport au budget de l'État, c'était 6 % d'économies.
01:06:54 Seulement, vous vous rendez compte, même pas.
01:06:57 Donc le problème, c'est quoi ?
01:06:58 C'est qu'aujourd'hui, on vit vraiment au-dessus de nos moyens.
01:07:00 Je pense que la France dépense vraiment trop.
01:07:02 Il y a des dépenses sociales qui sont considérables.
01:07:04 Mais personne n'osera jamais taper dedans.
01:07:06 Il y a un tiers du PIB.
01:07:08 Le PIB, il faut rappeler que c'est la richesse que crée un pays.
01:07:11 Un tiers de cette somme va en social, sans contrôle.
01:07:14 Alors, il y a, Bruno Le Maire a dit l'année prochaine,
01:07:16 "On va s'y attaquer avec l'assurance chômage.
01:07:18 On va essayer de revoir la durée d'indemnisation."
01:07:20 Mais le vrai problème, il est surtout qu'on explose les dépenses.
01:07:23 Et deuxièmement, et là, vous allez voir le tableau qui apparaît,
01:07:26 on a moins de recettes.
01:07:27 C'est comme dans un ménage.
01:07:29 Si vous n'avez plus d'argent qui rentre, qu'est-ce que vous faites ?
01:07:31 Vous allez voir, la TVA a chuté par rapport à ce qui était prévu.
01:07:35 Deuxièmement, les recettes de l'impôt sur le revenu, elles chutent.
01:07:38 Il manque 1,4 milliard.
01:07:39 L'impôt sur les sociétés, il manque 4,4 milliards.
01:07:42 Et là, le budget dérape.
01:07:43 Vous avez vu, je disais 6 %, c'est 3 % du budget de l'État.
01:07:46 Les économies réclamées.
01:07:47 Et ça va concerner qui ?
01:07:49 Ça va concerner l'environnement, avec la prime Reynolv qui va être un peu rabotée.
01:07:53 Ça va concerner les dépenses d'aide, etc.
01:07:56 C'est passionnant ce que vous nous dites.
01:07:57 Vous savez ce qu'on va faire ?
01:07:58 On va marquer une pause, comme ça on a le temps d'en parler.
01:08:00 Vous êtes un peu déprimés quand même après.
01:08:01 Non, je vais vous donner des solutions.
01:08:03 Alors, j'ai ma petite question.
01:08:06 Olivier, 3 000 milliards en solution.
01:08:10 Attendez, 3 000 milliards.
01:08:12 Solidarité avec les Ukrainiens, mais 3 milliards des lignes de crédit à l'Ukraine, on peut ?
01:08:17 C'est juste, c'est pour dessus de temps.
01:08:18 Mais c'est surtout qu'on ne peut pas se réarmer.
01:08:20 Notre budget militaire est en cas pilotage, notre armée est en cas pilotage.
01:08:24 Non, pas notre armée, les munitions.
01:08:26 L'armée, non.
01:08:27 C'est le seul truc qui marche en France.
01:08:28 Les équipements de l'armée, je suis désolé.
01:08:30 Armée, corps de projection, à tout de suite.
01:08:32 On va se poster déjà dans l'après pour midi nul.
01:08:35 On ne s'aime pas.
01:08:36 Oui, parce qu'on pourra, je pourrais...
01:08:37 Je vais vous parler de nouvelles...
01:08:38 Merci d'être avec nous.
01:08:41 La suite du débat après les titres de Mickaël.
01:08:43 L'année 2024 doit célébrer le courage de nos libérateurs et notamment ceux venus d'Afrique.
01:08:50 Les mots d'Emmanuel Macron dans une vidéo publiée aujourd'hui par l'Elysée.
01:08:54 Les commémorations des 80 ans du débarquement seront lancées le 16 avril dans le Vercors.
01:09:00 La colère des agriculteurs polonais contre les mesures de l'Union Européenne.
01:09:03 Depuis des semaines, eux aussi protestent contre l'afflux de produits agricoles ukrainiens.
01:09:07 Pour ces manifestants, il s'agit d'une concurrence déloyale.
01:09:10 Et puis, Nikki Haley jette l'éponge.
01:09:12 L'ancienne ambassadrice américaine à l'ONU s'apprête à mettre un terme à sa campagne pour l'investiture républicaine.
01:09:17 Elle devrait annoncer sa décision dans un discours cet après-midi.
01:09:21 Pour cette primaire, Nikki Haley était la seule adversaire de Donald Trump.
01:09:24 Lorsque dans son discours de politique générale, le Premier ministre Gabriel Attal a affiché sa volonté de renouer avec notre souveraineté nationale,
01:09:34 eh bien son discours se fracasse immédiatement sur le rocher sous le poids phare à mener notre dette.
01:09:41 La dette est une question de souveraineté nationale.
01:09:43 En effet, moi je n'ai pas envie que l'avenir de mon pays soit décidé par les fonds de pension américains ou par les catapultes.
01:09:48 Je vous fais deux propositions raisonnables pour ne pas vous faire fuir le plateau dès ma première émission.
01:09:54 - Raisonnable, ce n'est pas votre genre.
01:09:55 - Première proposition, ne plus présenter au Parlement des budgets insincères.
01:10:00 Quand Bruno Le Maire, sur le dernier exercice budgétaire, pose 1,5 en pronostic de croissance,
01:10:07 il y a unanimité des économistes pour dire que ce n'est pas sérieux.
01:10:11 Ce qu'il demande après, des rectificatifs, là ça relèverait d'un projet de loi rectificatif.
01:10:16 Or, le Parlement n'est pas convaincu dessus.
01:10:18 Deux, sur les dépenses, on peut discuter, regardons ça de plus près, je ne suis pas hostile,
01:10:24 mais posons la question à la nouvelle recette.
01:10:26 Est-ce qu'il y a aujourd'hui des économistes libéraux, très libéraux, qui ne sont pas hétérodoxes,
01:10:31 qui disent qu'il y a un vrai problème dans le capitalisme tel qu'il est aujourd'hui,
01:10:35 c'est la répartition de la richesse entre travail et capital ?
01:10:37 - Arrêtons de faire des chèques en blanc, pardon, je ne voulais pas le dire.
01:10:40 - Beaucoup de personnes concernant aujourd'hui le capital disent que c'est allé trop loin, il faut qu'on freine.
01:10:44 Il y a des choses à réfléchir.
01:10:45 Je prends les exonérations.
01:10:47 Notre pays est un pays de trappe à bas salaire, avec les exonérations sociales patronales sur le SMIC,
01:10:53 et après, il y a de l'argent à chercher.
01:10:55 Je vous dis simplement, parce que s'il y a un dogme sur le fait qu'on ne va pas chercher de nouvelles recettes,
01:11:00 on ne va pas s'en sortir.
01:11:01 - Il faut qu'on puisse vous répondre, cher Olivier.
01:11:03 - Tout le monde va le faire, allez-y.
01:11:05 - D'abord, pardon, je pense qu'on est vraiment drogués à l'argent public.
01:11:09 Pourquoi on n'endette pas pour investir ?
01:11:11 Si on s'endettait pour construire des centrales nucléaires, l'intelligence artificielle de demain,
01:11:16 rééquiper notre armée, parce que je ne parlais pas de nos soldats, je parlais de nos équipements, etc.,
01:11:23 ce ne serait pas un problème.
01:11:25 On s'endette pour payer nos fins de mois.
01:11:27 On s'endette pour payer nos fonctionnaires.
01:11:29 A l'évidence, si vous voulez, on ne peut pas y arriver, quelles que soient vos pistes,
01:11:33 on n'y arrivera pas sans toucher à un système social qui est devenu pour beaucoup de gens,
01:11:38 si vous voulez, le substitut à d'autres revenus.
01:11:43 On ne peut pas mettre le paquet tout le temps sur la consommation et jamais sur la production.
01:11:48 On ne peut pas faire ça, parce que ça fait 40 ans de quoi qu'il en coûte,
01:11:51 et maintenant, on est en train de devenir une puissance vassale.
01:11:54 - Vous avez deux visions opposées.
01:11:55 - On est un pays vassalisé.
01:11:57 - Monsieur Gisbert et monsieur de Villegers.
01:11:58 - J'en aurais pour une seconde, moi, dans la mesure où je suis ignorant.
01:12:03 La première proposition, elle me paraît relever d'une sorte d'utopie,
01:12:07 parce que je serais en réalité rêvé d'une vie politique sincère.
01:12:13 Elle ne le sera jamais véritablement.
01:12:15 La seconde me paraît pertinente, mais je parle sous le contrôle de nos techniciens.
01:12:20 - Les exonérations ?
01:12:21 - La hachette numérique est obligée de rater...
01:12:23 - Les exonérations ?
01:12:24 - Les exonérations ?
01:12:25 - L'histoire de la sincérité des budgets, je suis absolument d'accord.
01:12:28 Mais de toute façon, le problème de fond, c'est quoi ?
01:12:30 Ce sont quand même les dépenses publiques,
01:12:32 parce qu'elles explosent en France depuis longtemps.
01:12:35 Nous battons un record mondial.
01:12:37 Il y a certainement quand même un problème.
01:12:39 On était, il y a encore quelques temps, à 56%, pas loin de 56%.
01:12:44 On est au-dessus d'aujourd'hui, je ne sais pas, 54%.
01:12:47 - Là, on a baissé un peu.
01:12:48 - Oui, on a baissé un tout petit peu.
01:12:50 Mais attends, là, on était dans le délire.
01:12:52 C'est-à-dire qu'on n'a pas la structure d'un pays libéral.
01:12:55 Contrairement à les économistes, justement, les pseudo-économistes du LFI
01:12:59 nous expliquent sans arrêt que nous sommes un pays libéral.
01:13:01 Libéralisme menace.
01:13:03 Nous avons la structure d'un pays communiste, puisque 50, plus de...
01:13:06 Quand c'est autour de 55% des dépenses publiques qui sont à paix...
01:13:12 - Égalistes, c'est donc.
01:13:13 - Qui représentent la richesse nationale, ça veut bien dire que, voilà,
01:13:17 on est passé de l'autre côté. Nous ne sommes pas libéral.
01:13:19 Et de l'autre côté, pour payer, nous battons aussi un record mondial.
01:13:24 Le record des prélèvements obligatoires et des impôts avec 42%.
01:13:30 Donc, moi, je suis d'accord.
01:13:31 Effectivement, il y a sûrement des choses à faire,
01:13:33 parce qu'on est d'accord, là, ce que dit Olivier, c'est évident.
01:13:36 Mais, simplement, il faut quand même être prudent.
01:13:39 Et puis, surtout, la charge fiscale, on est au maximum.
01:13:42 Donc, ça veut dire que si on fait ça, il faut en retirer ailleurs.
01:13:45 Et d'autre part, prudence toujours, parce qu'il y avait cette réforme absolument débile.
01:13:51 Enfin, je sais qu'Hollande pensait la même chose.
01:13:53 D'ailleurs, François Hollande, puisqu'il a porté le sujet,
01:13:55 mais enfin, c'est parce que toute sa gauche voulait ça.
01:13:59 Les 75% d'impôts sur les revenus, vous avez vu que ça ne rapportait rien,
01:14:05 parce que tout le monde est parti.
01:14:06 Alors, juste, moi, pour être optimiste, terminer sur une note optimiste.
01:14:10 Tout ça, c'est un problème de volonté.
01:14:11 On a des gens qui n'ont pas de volonté à la tête de l'État.
01:14:14 Regardez le Danemark, il a réussi à baisser de manière drastique
01:14:18 ses dépenses publiques au cours des dernières années.
01:14:21 Il est aujourd'hui à 50% de dépenses publiques,
01:14:26 alors qu'il était à notre niveau il y a encore quelques temps.
01:14:29 Et quand vous pensez à ce qui s'est passé en 1958, le plan de rigueur...
01:14:33 Non, mais ça, c'est un truc extraordinaire.
01:14:36 Rueff, Jacques Rueff, un grand économiste, d'ailleurs,
01:14:39 qui avait participé aux fonds populaires, qui était anti Keynes,
01:14:42 qui disait "mais c'est pas en augmentant les dépenses qu'on va faire de la croissance,
01:14:46 c'est exactement le contraire".
01:14:48 De Gaulle l'a écouté, De Gaulle l'a compris.
01:14:51 Ils ont fait un plan de rigueur puissance 1000.
01:14:55 Le résultat, c'est que dans les années 70,
01:14:58 tout le monde venait voir en France ce qui se passait
01:15:00 parce que nous avions une croissance à la chinoise.
01:15:02 Entre ça, parfois, 6-7% de croissance.
01:15:06 - Les Frances, Gilets jaunes, crise agricole, toutes les revendications...
01:15:10 - Il faut dire non.
01:15:12 - Mais non, mais ils ont peur.
01:15:13 - Gouverner, c'est dire non.
01:15:14 - Et s'ils disent non ?
01:15:15 - De Gaulle dit ça.
01:15:16 - Le problème, Sonia, c'est qu'on a un système social
01:15:19 qui est pour les Français profondément injuste,
01:15:22 qui confine à l'assistanat, et ceux qui bossent,
01:15:25 notamment les smicards ou ceux qui sont dans les petites classes moyennes,
01:15:28 ont l'impression finalement d'être complètement tendus.
01:15:30 Et ça ne peut plus tenir.
01:15:32 Et même dans l'éducation nationale, dans la justice, dans les services publics,
01:15:35 on paye une fortune pour des services qui fonctionnent extrêmement mal.
01:15:39 Et dans l'éducation nationale, il y a quand même de l'argent à prendre.
01:15:42 Moi, je suis désolé, sauf qu'on n'ose pas réformer l'éducation nationale
01:15:45 parce qu'on a peur des proies, parce qu'on a peur des grèves,
01:15:47 parce qu'on a peur de l'opinion des Français,
01:15:49 mais un peu de courage politique.
01:15:51 Dire que les enseignants doivent travailler plus pour gagner plus
01:15:55 et en échange on supprime des postes, pour moi, ça me paraît tout à fait juste.
01:15:58 Mais allons-y, parce qu'à un moment donné,
01:16:01 on va se casser les dents sur une dette qui va être beaucoup trop importante
01:16:06 et socialement, là, pour le coup, ça va être dévastateur.
01:16:08 - Mais attendez, mais avant ça, vous avez vu l'état de l'hôpital ?
01:16:12 - Ah oui.
01:16:13 - Mais je pense qu'il faut aller le trouver.
01:16:15 - Les soignants ont eu le pouvoir.
01:16:16 - Nous sommes le pays au monde qui dépense le plus pour les hôpitaux.
01:16:20 La santé, c'est vrai que l'Allemagne dépense plus globalement,
01:16:23 mais sur les hôpitaux, c'est nous.
01:16:24 - Mais on supprime les ARS et on donne le pouvoir aux soignants.
01:16:27 - Vous avez une femme, pardonnez-moi, vous allez trouver que c'est des maux,
01:16:28 qui a été retrouvée dans une benne à Audure, à côté de l'hôpital d'Aix.
01:16:31 Une femme de 85 ans, on ne lui a pas donné ses traitements,
01:16:34 elle a erré, personne ne s'est occupé d'elle.
01:16:36 Ça se passe en France.
01:16:37 - Je veux vous souvenir qu'au moment de la crise sanitaire en 2020,
01:16:40 quand les soignants ont eu le pouvoir à l'échelle des hôpitaux, des centres hospitaliers,
01:16:43 ça a fonctionné.
01:16:45 Et après, les tableaux Excel sont revenus au déconfinement.
01:16:48 - Exactement, Eric.
01:16:49 - Avec les ARS.
01:16:50 - Il faut débureaucratiser les hôpitaux, c'est ça l'histoire.
01:16:53 Il y a trop d'administratifs.
01:16:55 - Quand Franz-Olivier Gisbert dit dans les années 60, c'était extraordinaire,
01:16:58 on avait un outil industriel, on produisait, on créait de la valeur ajoutée.
01:17:02 Aujourd'hui, on ne vend plus, on n'exporte plus suffisamment,
01:17:05 même de moins en moins, et nos produits n'ont pas de forte valeur ajoutée.
01:17:08 À part Airbus, on a une petite part d'Airbus.
01:17:10 - 100 milliards de déficit de commerce extérieur.
01:17:12 - Mais on a 100 milliards, et ça c'est impossible.
01:17:14 - À part Airbus et Hermès.
01:17:15 - Oui, c'est ça.
01:17:16 - On peut se faire lever les fesses.
01:17:17 - Donc il y a un vrai souci, c'est la désindustrialisation de la France.
01:17:20 Et puis je reviens sur le point de la dette.
01:17:22 On oublie, mais plus vous augmentez la dette avec les taux qui montent,
01:17:25 plus ça coûte cher, et on va arriver au point
01:17:27 où le premier poste de dépense de l'État, ce seront les intérêts.
01:17:30 - Alors qu'on nous fait parler de la souveraineté,
01:17:33 mais c'est de la poudre aux yeux.
01:17:35 On nous dit souveraineté, souveraineté,
01:17:37 alors qu'on ne l'a même pas sur un élément essentiel
01:17:39 qui est notre souveraineté financière.
01:17:41 - Et c'est très grave.
01:17:42 - Et donc politique, et donc économique, etc.
01:17:44 - La France est dotée.
01:17:45 - C'est important.
01:17:46 Mais regardez, dans les défis du monde aussi,
01:17:47 il y a ce qui se passe évidemment aux États-Unis.
01:17:49 Alors là, c'est la marche, la grande marche vers l'investiture.
01:17:52 Donc on vous a dit, Niki,
01:17:53 allez, la seule adversaire de Trump, ça y est,
01:17:56 elle a jeté l'éponge, donc là, c'est fini.
01:17:59 Il est déjà investi.
01:18:00 On va écouter les mots hier de Donald Trump.
01:18:04 Ah d'accord, on me dit que c'est Dominique Régnier
01:18:10 au sujet de Donald Trump.
01:18:11 C'est encore plus intéressant, si je puis dire.
01:18:13 Allons-y.
01:18:14 - C'est un grand tremblement historique qui est à l'œuvre.
01:18:20 Après les 370 millions d'Européens qui vont voter le 6 et 9 juin,
01:18:25 il y aura les élections américaines.
01:18:27 Et nous saurons, je pense, le 6 novembre prochain,
01:18:30 si le monde démocratique a basculé dans le chaos.
01:18:34 Je le crois vraiment, c'est un moment de ce type, un grand moment.
01:18:37 On s'en rendra compte collectivement, j'espère pas trop tard,
01:18:40 parce que ça peut créer des effets d'affolement et de panique.
01:18:42 Mais nous sommes dans une situation extrêmement grave.
01:18:45 Et il est temps de se repolitiser au sens noble du terme,
01:18:48 de s'intéresser fortement et vite aux affaires publiques
01:18:51 pour être sûrs que ce qui va nous arriver est ce que nous voulons.
01:18:54 - Est-ce qu'il faut exclure, là, je me sens très, très minoritaire,
01:19:00 que Donald Trump, avec son caractère erratique et totalement imprévisible,
01:19:06 s'il était réélu face à Biden, dont la sénilité peut faire peur,
01:19:11 eh bien, pourrait parfois nous surprendre, même agréablement,
01:19:16 de quelqu'un dont tout peut surgir, parfois le meilleur.
01:19:22 - Le problème de Trump, juste très vite, c'est une phrase,
01:19:25 le problème de Trump n'est pas son programme ou sa politique,
01:19:27 parce qu'il a fait, même dans son précédent mandat,
01:19:30 il a fait des choses qui n'étaient pas toutes aberrantes.
01:19:32 Le problème, c'est son rapport à la vérité, c'est sa façon de faire de la politique.
01:19:36 - Et en le faisant aux femmes aussi.
01:19:38 - Oui, comment ?
01:19:39 - Et aux femmes.
01:19:40 - C'est sa façon, c'est-à-dire de dire, je peux dire n'importe quoi,
01:19:43 la vérité n'a pas d'importance.
01:19:45 - Oui, enfin, ça, c'est assez partagé en politique, malheureusement, parfois.
01:19:48 Pas à ce niveau-là. Là, c'est par autistique, vous avez raison.
01:19:51 - Je ne dirais pas que son programme est mauvais,
01:19:53 je dirais juste que pour nous, ça nous renvoie aux sujets précédents.
01:19:55 Si les Etats-Unis se désengagent, nous n'avons pas, aujourd'hui, les moyens.
01:19:59 - Vous avez ce qu'a dit Donald Trump sur l'alliance atlantique ?
01:20:03 Vous avez vu la menace, c'est assez clair.
01:20:06 - Je pense que ce serait une catastrophe.
01:20:08 Je suis tout à fait d'accord avec ce que dit Dominique Regnier.
01:20:10 Je suis désolé, je pense que c'est absolument une catastrophe.
01:20:13 D'abord, je veux reprendre Philippe Gillespieldier sur le gâtisme de...
01:20:19 - Joe Biden, il a un bon bilan.
01:20:22 - D'accord, mais il confond Gaza et l'Ukraine, là encore, il y a quelques jours.
01:20:26 - En plus, ce qui est vrai, c'est qu'il a... Non, mais ça, c'est rien.
01:20:29 - Vous ne le savez rien, enfin ?
01:20:31 - Je le voyais déjà, quand vous n'étiez pas nés aux Etats-Unis.
01:20:34 - Vous ne le savez rien, parce que ce n'est pas lui qui est monnaie ?
01:20:36 - Non, non, aux Etats-Unis, je le voyais déjà, il était jeune sénateur,
01:20:38 vous n'étiez pas nés, et c'était quelqu'un qui déjà confondait tout.
01:20:41 C'est-à-dire, quand il parlait, il était du genre à dire...
01:20:44 Quand il parlait 35 ans, ou je ne sais pas quoi, il était sénateur du Delaware, je le voyais.
01:20:47 - Ça ne vous inquiète pas outre mesure, à la tête de la puissance américaine ?
01:20:49 - Non, c'est une forme de dyslexie qui n'est pas plus grave que ça.
01:20:53 Le problème qu'il a aujourd'hui, je trouve, qui est effrayant,
01:20:56 c'est effectivement une mobilité extrêmement réduite.
01:21:00 On voit très bien, il marche comme un vieillard très avancé,
01:21:03 qui a toujours peur de tomber, etc.
01:21:05 Mais ça, ce n'est pas plus grave que ça.
01:21:07 Et en plus, si vous voulez, le drame du Parti démocrate, c'est qu'il n'y a personne.
01:21:10 C'est-à-dire, il y a le dénommé Newsom, gouverneur de Californie,
01:21:14 où aucune chance, il n'a aucune chance.
01:21:17 Il y a la gouverneure de Michigan, elle n'est pas encore...
01:21:20 Bref, les démocrates n'ont personne.
01:21:22 Et la vice-présidente ne fait pas le poids, donc il n'y a personne.
01:21:25 Et donc, il n'y a que Joe Biden.
01:21:27 Et je pense que c'est encore la meilleure solution.
01:21:29 Nikki Haley aussi était une bonne solution.
01:21:31 Hélas, elle n'est pas là.
01:21:32 Et le problème, on peut toujours se rassurer...
01:21:34 - Une bonne solution, après c'est les Américains.
01:21:36 - En disant que ça ne sera peut-être pas si horrible que ça,
01:21:39 il y a une forme chez lui, de toute façon, c'est un rouleau compresseur.
01:21:42 Biden a fait une erreur absolument mortelle, je l'ai écrit à l'époque,
01:21:46 enfin, il y a un an.
01:21:48 C'était très violent, là, quand il a lancé les actions en justice.
01:21:51 C'est son ministre de la Justice qui a lancé ça.
01:21:54 Et finalement, ça l'aide, Trump.
01:21:56 Ça l'aide parce qu'il a besoin d'être une victime, d'être contre le système.
01:21:59 Vous savez pourquoi ?
01:22:00 Parce qu'au fond, là, c'est quelque chose qu'on va peut-être connaître en France,
01:22:03 à un moment donné.
01:22:04 Les Américains, moi, j'ai des copains américains,
01:22:06 on m'engueule tout le temps avec eux,
01:22:08 ils disent "ouais, mais on s'en fout, de toute façon, c'est pas intéressant,
01:22:10 on vote pour lui".
01:22:11 Pourquoi ? Ils volent de l'ordre, ils volent le contrôle,
01:22:14 le contrôle de l'immigration, le contrôle de l'économie.
01:22:16 C'est vrai que d'ailleurs, le bilan économique de Trump était très bon
01:22:19 avant le Covid, il ne faut pas oublier, et qu'il aurait dû être élu.
01:22:22 Il a perdu, parce que s'il n'y avait pas eu le Covid,
01:22:25 je pense qu'il aurait été réélu.
01:22:27 Mais pourquoi ? Parce qu'il y avait un succès économique.
01:22:29 Mais, il n'est pas normal.
01:22:31 Je veux dire, je suis désolé de parler comme ça,
01:22:33 mais il y a quelque chose qui ne va pas chez lui, vous le voyez très bien.
01:22:36 Et c'est un problème.
01:22:38 - Joe Biden, quand même, moi, en respectant les personnes âgées,
01:22:41 ce qui peut être, je ne sais pas, une maladie, donc je fais toujours attention,
01:22:44 quand même, je m'interroge, parce qu'il y a des confusions sur des mots
01:22:47 et des situations de guerre.
01:22:49 On a vu des scènes, je trouve que même, pour une question de dignité,
01:22:53 un président comme ça, c'est compliqué quand même.
01:22:56 On le voit trébucher, tomber à chaque fois.
01:22:58 - C'est ça le problème, c'est ça.
01:23:00 - Il y a une interrogation quand même lourde.
01:23:02 Il n'est pas dyslexique, là, pour marcher comme ça.
01:23:04 - C'est le même jeu que j'ai pris.
01:23:06 - C'est le même jeu qu'il y a quatre ans de plus.
01:23:08 - On va voir votre une.
01:23:10 Je vais garder du temps pour vous, dans quelques instants,
01:23:12 juste après les titres de Michael.
01:23:14 - Deux lycéens de 14 et 15 ans interpellés, ce matin,
01:23:16 ils ont été contrôlés à proximité du lycée polyvalent de Cachan,
01:23:19 ce qui porte à trois le nombre de gardes à vue
01:23:21 après les violents affrontements survenus hier
01:23:23 en très lève et force de l'ordre.
01:23:25 Le déficit public va significativement dépasser l'objectif
01:23:28 des 4,9 % en 2023, annonce de Bruno Le Maire
01:23:31 dans un entretien au journal Le Monde,
01:23:34 une façon de justifier les récentes coupes budgétaires
01:23:36 de 10 milliards en 2024.
01:23:38 Et puis, la première promesse d'embauche
01:23:40 de Léo Messi, bientôt aux enchères,
01:23:42 elle a été signée en 2000 sur une serviette en papier.
01:23:45 C'est comme ça que le célèbre numéro 10 argentin,
01:23:47 âgé de 13 ans à l'époque, a rejoint le FC Barcelone.
01:23:50 L'objet est estimé entre 380 000 et 635 000 dollars.
01:23:55 - Je salue un téléspectateur, s'il en est de grande qualité,
01:23:58 Michel Onfray, qui nous regarde.
01:24:00 - Salut Michel !
01:24:02 - Salut Michel !
01:24:04 Et on a la chance de la voir aussi sur notre antenne désormais.
01:24:07 Alors, regardez la une de causeur.
01:24:09 Ça va faire causer, si je puis dire,
01:24:11 Delphine Arnaud-Cunci, la présidente de France Télévisions.
01:24:14 D'abord, je trouve que cette une est très réussie.
01:24:16 - Merci beaucoup.
01:24:18 - Je ne dis pas ça parce qu'elle dit qu'elle ne veut pas la mort de ses news,
01:24:21 mais vous avez eu quand même la présidente de France Télévisions
01:24:24 qui a accepté la une et qui s'affiche avec une telle phrase.
01:24:27 - Oui, je trouve que...
01:24:29 Vous savez, ça fait...
01:24:31 C'est vrai, l'autre jour, je crois que c'est Gabrielle Cluzel qui nous a dit
01:24:33 "Maintenant, on en est à se réjouir parce que la présidente de France Télé
01:24:36 ne veut pas la mort de ses news".
01:24:38 Je lui ai dit "écoutez, dans le climat actuel,
01:24:40 où ça fait 15 jours qu'on dit, ou 3 semaines qu'on dit,
01:24:42 écoutez, il n'y a pas beaucoup de gens qui défendent la liberté des autres dans ce pays,
01:24:46 moi, je l'ai aussi très reconnaissante.
01:24:48 En plus, elle a accepté un dialogue...
01:24:50 - C'est une femme de qualité.
01:24:52 - Parfois rugueux, cher Olivier.
01:24:54 - C'est bien.
01:24:56 Moi, c'est ça que j'aime, c'est la discorde civilisée.
01:24:59 - C'est ça qu'on aime chez vous aussi.
01:25:01 Ah, "Civilisé", vous avez jeté pour vous.
01:25:03 - Non, moi non, mais les autres, il faut qu'ils le soient.
01:25:06 - C'est un plaisir de vous avoir, vraiment.
01:25:09 France continue à nous gâter, donc on attend le 4e opus du travail.
01:25:14 Et nous, on ne fait rien en attendant.
01:25:17 - Surtout des livres qu'on ne peut pas lâcher.
01:25:21 - Ça, c'est génial.
01:25:23 - Une fluidité narrave.
01:25:25 - Il faut faire un petit coffret.
01:25:27 - On va continuer à parler après.
01:25:29 On rend l'antenne et on continue à parler entre nous.
01:25:31 Merci, à demain, grand plaisir.
01:25:33 [Bruit de la voiture qui tombe]