Chambres de 12m2, lits en carton : focus sur les conditions d'accueil des athlètes des JO

  • il y a 6 mois
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Transcript
00:00 - Alors ? - Il est génial ce village.
00:02 - Mais les mecs, arrêtez ! - Je vais vous expliquer pourquoi.
00:05 - Mais t'en as pas marre. - Ah ben j'en ai pas marre du tout.
00:07 Y a plein de villes qui payent encore aujourd'hui les Jeux olympiques ratés.
00:11 Nous on fait un village. Alors certes avec des lits en carton, y aura pas de clim, tout ce que vous voulez.
00:15 - Ben oui, mais c'est les films cartons, y aura pas de films. - Y a le somnier qui est en carton.
00:20 - Mais ça deviendra après un quartier, un vrai quartier en 2025, 2800 logements.
00:26 Ce sera pas perdu. - Ils ont juste copié sur Londres.
00:28 - C'est que du recyclable. C'est formidable alors. Dites que c'est formidable, Cardoza. Allez-y, dites-le !
00:32 - Non, je trouve que c'est pas formidable parce que les athlètes sont les ambassadeurs des Jeux
00:36 et j'ai pas envie que les athlètes pendant les 3 semaines disent "j'ai mal dormi, j'ai un matelas de 1 cm et demi".
00:41 - Mais c'est pour ça que je suis hyper choquée par ce que tu dis, Gilles, parce que t'es le premier à vouloir y aller,
00:45 à payer pour prendre un billet pour aller voir ces athlètes-là et tu es en train de te rendre compte qu'ils vont être mal installés.
00:50 Donc en fait, tu comprends pas que tu comprends pas. - J'ai l'imprésion qu'il y ait...
00:53 - Des lits en carton, tu l'as dit toi-même. - Attends, tu te rends compte pas de clim ?
00:56 - 300 € le bloc de clim. - 300 € le bloc de clim ?
01:00 - Oui. - C'est des athlètes qui vont payer ?
01:02 - Les délégations. Les Américains qui mettent de la clim partout, ils vont s'acheter de la clim dans toutes les chambres.
01:07 300 € à chaque fois le bloc, voilà. Parce que sinon, ils espèrent que...
01:11 Alors le riz, c'est qu'il y a une canicule majeure à Paris en août comme l'année dernière,
01:14 mais ils espèrent que comme c'est vert, comme c'est des matériaux qui rejettent la chaleur...
01:18 - Mais il y a des gens qui savent comment... - Et j'imagine un basketeur de 2m20, il regarde le lit...
01:23 - C'est adaptable. - Quand t'es grand, t'as un lit adaptable.
01:25 - Oui, mais regarde... - Et quand t'es con, et quand t'es con...
01:28 - C'est adaptable. - Moi, j'ai l'impression qu'on respecte tout sauf l'humain.
01:30 C'est-à-dire que les athlètes vont avoir des conditions dégueulasses.
01:32 Moi, je vois que les budgets des JO, ça se chiffre en milliards, que les places coûtent une lingue.
01:35 Donc où va l'argent ? Pareil, il y a énormément de bénévoles.
01:38 On demande aux gens de travailler bénévolement, et que le budget, c'est en milliards.
01:41 Les étudiants, on les fout dehors, donc on respecte tout sauf l'humain.
01:43 Et encore une fois, où est cet argent ? Ce milliard, il est dépensé dans quoi ?
01:46 - Il est où, l'argent ? Il est où ? - C'est pour nettoyer la scène,
01:48 c'est pour faire des belles installations, mais l'humain, à savoir les athlètes,
01:51 qui sont quand même les acteurs principaux, les gens qui vont y travailler,
01:53 on ne les respecte pas. Ça ne va pas, ça ?
01:55 - Non, mais ne vous méprenez pas. Ce sont les saumiers qui sont en carton recyclé.
02:00 Ils ont tous de très beaux matelas. Je vais même noter, ce sont des brevetés,
02:03 les matelas par Airwaves, dotés d'une très grande technologie
02:07 qui permet, via un logiciel, de choisir le niveau de fermeté.
02:10 - Mais là, vous dites chez vous, lui, il pèse 2 barils.
02:13 (Rires)
02:16 - Pauvre France !
02:18 - Non, la vraie bonne nouvelle, c'est qu'après, ces logements vont servir.
02:21 - Et puis, vous voulez les mettre dans quoi ? Dans 100 m2 ?
02:24 Il y a 11 000 athlètes. Vous allez trouver où, les logements ?
02:26 Vous allez mettre tous les athlètes dans Auritz ou dans les Passe ?
02:29 - Ça, sur les 12 m2, moi, je trouve ça très bien.
02:30 - Non, mais c'est ça. Le mec, il arrive à sauter dessus, donc tu vas dormir,
02:35 tu gagnes ta médaille. Et les grands champions, les grands athlètes,
02:38 ils ne vont pas dormir là-dedans, ils vont aller dormir dans des hôtels.
02:40 Les grands champions qui vont venir... - Qui ?
02:42 - Les grands champions. - Ils préfèrent payer de leur poche
02:44 que dans ce truc-là. - 11 000 athlètes,
02:46 c'est des athlètes qu'on ne connaît pas.
02:47 - Alors, attention aux athlètes. Les gars, c'est des barres de fer.
02:51 Moi, je vais vous raconter une petite anecdote.
02:54 J'ai failli louer une petite bicoque à un joueur de foot très connu du PSG.
02:59 - Une studente. - Une bicoque ?
03:01 - Une petite bicoque, oui. - Quelque général,
03:03 les joueurs du PSG nous gardent des bicoques.
03:05 - Oui, bah, toi, tu vas me faire chier longtemps.
03:07 - Attaquant ? Milieu de terrain ? - Un joueur très, très, très connu.
03:13 - Français ? - Non, pas français.
03:15 - Brésilien ? - Ta gueule !
03:17 - Pas très grand ? - Et donc, je lui ai proposé le prix.
03:20 Enfin, moi et mes équipes, enfin, le mec qui s'occupe de ça.
03:23 Et le PSG donne une somme aux joueurs pour qu'ils louent.
03:28 Et ils devaient rajouter un peu pour avoir le bail,
03:33 la bicoque. - La cailloute.
03:37 - Et donc, le gars n'a pas voulu rajouter. - C'est incroyable.
03:41 - Il a pas voulu rajouter. Il a dit non, comme le PSG.
03:44 Et bien, c'est normal, le PSG donne une somme qui est pas mal, une belle somme.
03:48 Mais... - Pour une bicoque, oui.
03:49 - Oui, et il a pas voulu rajouter.
03:52 Voilà, il y avait 15 % en plus de ce que donnait le PSG.
03:56 15 à 20 %. Voilà.
03:57 Et il a pas voulu donner et donc, il a pas pris la maison.
04:00 C'est un rat d'égout, le gars.
04:02 - Et vous avez pas voulu... - La maison que louait Neymar,
04:04 elle coûtait, je crois, 14 000 € par mois.
04:06 Ils en gagnaient 3 millions et quelques.
04:08 - Non, mais c'est le PSG qui l'a payée, je pense.
04:10 - Oui, en plus.
04:11 Non, mais même, le montant, pour eux, c'est dérisoire.
04:14 Alors là, oui, c'était une bicoque. Voilà.
04:18 - Et c'est là que tu vois, complément d'enquête, ils ont fait un boulot de merde.
04:22 [Rires]
04:25 - Tu veux dire qu'ils auraient du droit à la téléphone ?
04:26 - T'es un connard. - Non, je suis un connard.
04:28 - C'est toi qui nous dis que c'est un joueur de foot du PSG qui voulait...
04:31 - Non, parce qu'il voulait un petit truc.
04:33 - Avec ses amis comme ça... - Ticket inter.
04:34 - C'est vrai qu'avec des tickets inter, on aurait dû le voir dans le complément d'enquête.
04:37 Ce joueur du PSG, il aurait dû être là dans le complément d'enquête.
04:40 On aurait dû le voir passer. - Non, mais il est plus au PSG.
04:42 - Voilà. - D'accord.
04:43 - Et par exemple, le loyer, il aurait été un très gros joueur.
04:45 - Il aurait été de combien, par exemple, le loyer ?
04:47 - Le loyer, ta gueule.
04:49 - Mais la bicoque, vous l'avez toujours, la p'tite p'tite p'tite ?
04:51 - Non, non, non. - Est-ce qu'il s'appelle Lionel ?
04:53 - Non, mais je peux pas dire qui c'est.
04:55 C'est un très, très gros joueur. - Lionel Stann.
04:57 - Il avait combien de places sur le parking ?
04:59 (Rires)
05:01 - De la bicoque ? - Non, mais il a pas pris, finalement.
05:03 - Est-ce que la somme... Vous la connaissez, la somme que donne le PSG mensuellement ?
05:06 - Oui, c'est 15 000. - Est-ce que c'est 12 000 euros ?
05:08 - Pas du tout. - Non.
05:09 - Pas du tout ? - Pas du tout.
05:11 - Je suis pas du tout. - Pas du tout.
05:12 - Je suis pas du tout. - Non, non.
05:14 - 20 000. - Non, pas du tout.
05:15 - Allez les mecs, on va passer à ce que vous voulez.
05:17 - Je me disais tout à l'heure, je suis mieux à 20 heures.
05:19 - Il est 20 heures. - Ah ouais, c'est bon.
05:21 - 15 000, c'est bon.
05:23 (Applaudissements)
05:25 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]

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