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Dans la deuxième heure de son émission consacrée à la culture, Thomas Isle reçoit chaque jour un invité.
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NewsTranscription
00:00 Il est vos invités ce matin Thomas vous recevez Maxime Gasteuil et Edouard Pluvieux.
00:04 Ça swing chez vous.
00:05 Ouais c'est sympa les deux gars.
00:06 Moi je suis plus invité, il est invité, Edouard, moi je suis salarié d'Europe.
00:09 Oui c'est ça.
00:10 Je suis rémunéré.
00:11 Il est grand studio lui.
00:12 Allez voilà la bande annonce de 14 jours pour aller mieux.
00:15 Alors ce matin vous allez choisir l'animal qui vous correspond le plus.
00:20 Ne tapez pas.
00:21 Lecum.
00:22 Bonjour.
00:23 Je ne comprends pas ce qui s'est passé.
00:26 C'est la première fois qu'un mouton me rassagit.
00:28 Tiens.
00:29 C'est un colit totem, ça va calmer ta douleur.
00:32 Ça va déjà beaucoup mieux là.
00:33 T'as vu ?
00:34 Vous devrez prendre un mélange d'huiles essentielles.
00:36 Ravine Sara, c'est la base.
00:38 Lavandaspic, très bon anti-inflammatoire.
00:40 Et surtout du géranium d'Egypte.
00:42 C'est un anti-infectieux, c'est plus prudent.
00:44 Merci Panoramix.
00:45 Mais je vais aller prendre un antibio, c'est mieux.
00:47 Tu fais du mime ?
00:54 Ouais, on a…
00:55 C'est filmé ou pas là ?
00:56 Oui c'est filmé.
00:57 Alors cette séquence, j'aimerais vraiment qu'on la zoome.
01:00 Qu'on l'isole.
01:01 Tu es très vieux là.
01:02 Et voir plus vieux.
01:03 La fenêtre clown.
01:04 Avec la bonnette.
01:05 C'est super de l'entendre, bande annonce sonore comme ça.
01:08 C'est super.
01:09 14 jours pour aller mieux.
01:10 C'est l'adaptation en film d'une expérience que vous avez vraiment vécue, tous les deux,
01:14 Maxime Gasteuil, d'avoir plus vieux.
01:15 Ça s'appelait vraiment un stage de clairvoyance.
01:18 Un cercle de développement personnel, il y a plein de mots.
01:21 Clairvoyance, ça peut faire peur, mais ce n'est pas des druides ou des gens qui ont des pouvoirs.
01:24 C'est vraiment des gens qui ont un don de très empathie.
01:29 Qui arrivent à comprendre un peu pourquoi, du comment on est devenu comme ça.
01:33 Et on a des problèmes, des charges.
01:36 Enfin ouais, c'est des problèmes.
01:38 Et comment vous vous êtes retrouvé là-dedans tous les deux ?
01:40 Moi, le premier stage que j'ai fait, c'est parce que mon producteur qui co-produit le film,
01:43 Benjamin Demey, voit à un moment de ma carrière où ça ne prend pas au début que je ne suis pas bien.
01:47 Je ne mettrais pas le mot dépression ou burn-out comme dans le film,
01:50 parce que c'est des vraies pathologies graves.
01:51 Il ne faut pas jouer avec ça.
01:52 Tu avais quand même des pelades, tu perdais des cheveux.
01:54 Je ne sais pas si c'est lié à la dépression ça.
01:56 Non mais enfin, je n'ai pas bien.
01:58 J'ai quitté un monde normal, assez cartésien, avec un père artisan, une famille.
02:03 On ne fait pas des vrais métiers en fait, même vous là, autour de la table.
02:06 On fait des métiers où on ne sait pas ce qu'on va devenir.
02:09 Il faut qu'on crée, on ne rencontre pas le public, parfois pas le boulot, parfois pas le succès.
02:13 Donc on est dans le doute et la remise en question.
02:15 Et à ce moment-là de ma carrière, je ne regarde même plus les remplissages de salles,
02:18 parce qu'il n'y a personne.
02:19 Et à peine, mon prof, je lui dis "il y a combien dans la salle ?"
02:21 Il m'a dit "dans un monospace, on est complet".
02:23 Un 806, c'est plein.
02:26 C'est à la fois drôle et à la fois violent.
02:28 Un 806, c'est plein.
02:29 Mais dans la salle, il y a des trous, il m'a dit.
02:31 Et là, il voit vraiment que je suis à deux doigts de rentrer à Saint-Émilion
02:34 et me dire "c'est pas grave, je sais faire d'autres trucs et je vais faire autre chose".
02:38 Et il me propose ce stage.
02:39 Et moi, je n'ai aucune envie d'y aller, je ne suis pas du tout empathique dans ce délire-là.
02:42 Mon père, lui, tu lui expliques que pour aller mieux faire un câlin à un arbre, il te met une tarte.
02:45 Donc j'arrive avec plein de préjugés, aucune envie d'être là.
02:48 Et je me tape vraiment un truc de barjot accroché au plafond.
02:50 Et je commence à être touché par ces gens qui sont très humainement hyper touchants.
02:55 Et puis ils ont des valises chargées.
02:57 Et je les vois aller mieux de jour en jour.
02:58 Et on rigole de nous-mêmes.
03:00 Donc on a Édouard, il est reparti faire le stage après, sous l'influence de Ben.
03:03 Il a bien eu raison, il a compris les outils, la manière dont c'était traité,
03:06 les gens qui assistaient, puisqu'on s'est appliqué à vraiment traiter la vérité au cinéma.
03:10 Moi j'ai fait le stage trois ans, deux ans après, avec Lionel Dutemple, le co-scénariste du film que je salue.
03:15 Et effectivement on arrive dans cet endroit et nous on est là en visiteur, en observateur.
03:21 On est à l'intérieur du stage.
03:23 On prend des notes. Deux jours après ils chialaient tout simplement.
03:26 Non, c'est assez impressionnant.
03:27 Et effectivement tu vois des gens, là faut être humble à ce moment-là.
03:29 Toi tu viens observer, mais eux s'ils sont là c'est qu'ils souffrent.
03:31 Ils viennent vraiment chercher de l'aide.
03:33 Ils sont passés par la psychanalyse pour certains, les médocs.
03:36 Ils viennent en bout de chemin de bien-être chercher une solution là-bas.
03:39 Et on les voit la trouver cette solution.
03:42 Et donc du coup on se dit, voilà on a un film, on va en faire une comédie bienveillante.
03:46 Évidemment ils sont marrants donc on tape un peu dessus.
03:49 Mais on essaie de ne pas faire de parodies surtout.
03:52 Au départ c'était un sketch et puis donc ça finit par faire un film.
03:55 Alors là on suit l'histoire de Max qui est un jeune cadre dynamique
03:58 qui pense qu'à son travail, à ses fiançailles, avec Nadej, la fille de son patron,
04:02 qui lui met une pression folle.
04:04 Alors le jour où il pète un câble, Nadej l'oblige à faire ce stage de clairvoyance
04:08 où il va tomber sur un nid de personnages, voilà, tous allumés, perchés, paumés.
04:13 Flamboyants !
04:14 Flamboyants ! C'est un autre mot effectivement.
04:17 Et Max, le personnage que vous jouez, Maxime Gasteuil,
04:20 c'est un gars qui veut réussir, qui veut s'élever socialement.
04:24 Il n'assume pas d'être le fils de quincaillers.
04:26 Ça aussi c'est un truc peut-être que vous avez vécu, que vous avez voulu montrer.
04:29 Non mais moi j'ai toujours été fier de mes parents et j'ai beaucoup été montré du doigt,
04:32 que ce soit dans les grandes villes quand j'ai quitté ma province,
04:35 de "Ah t'es le fils du charpentier quoi !"
04:37 Et je ne comprenais pas comment on pouvait dire ça à un enfant de 12-13 ans.
04:41 C'était la honte d'avoir un père artisan, ou un père boucher, tout ce qui n'était pas vraiment...
04:47 Et puis moi j'ai vu des gens en souffrir et du coup ça m'ont donné une vie,
04:51 au collège ou au lycée, ou même là, à nos jours,
04:53 en cachant un peu le milieu social dans lequel ils avaient grandi.
04:57 On voulait traiter ça avec Edouard, c'était important pour nous
04:59 parce qu'on est très attachés à la famille.
05:00 Le mensonge, le rapport au papa, tout ça quoi.
05:03 Et c'est cool parce que le public reçoit les messages qu'on y a mis,
05:06 parce que le film est très marrant, mais c'est pas que, c'est très touchant aussi,
05:09 donc on est très très heureux.
05:10 Il y a des dialogues très gastoliens, je ne sais pas si on peut dire comme ça.
05:13 Vous avez sa plume.
05:16 En plus on a les mêmes influences, on vient à peu près des mêmes milieux,
05:20 donc on a le même rapport à l'humour et à ce qu'on veut en raconter en tout cas,
05:23 donc ça va très vite tous les trois.
05:24 Je suis un peu moins bouseux que toi quand même.
05:26 On va continuer à parler de ce film qu'attend ce jour.
05:29 Excusez-nous, il vit à Saint-Ouen dans le New...
05:32 C'est le Saint-Paris quoi.
05:34 Dans un instant c'est le premier indispensable avec Nicolas Caron pour la littérature.
05:38 On va parler de quoi ce matin ?
05:39 C'est un polar carcéral, donc en prison.
05:41 Ah ouais, ça a l'air charmant cette histoire.