Il y a huit ans, un TGV Est testait un nouveau tronçon à grande vitesse. Sur le trajet, un virage particulièrement délicat à négocier a fait dérailler le train. L'accident a fait 11 morts et 42 blessés, dont des salariés du secteur ferroviaire et leurs familles.
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00:00 C'est un drame qui est passé au second plan.
00:02 Huit ans après l'accident du TGV Degversheim, le procès s'ouvre aujourd'hui.
00:07 Sur le banc des accusés, la SNCF et deux de ses filiales,
00:10 Sistra, commanditaire des essais, et SNCF Réseau, le gestionnaire des voies.
00:15 Aux côtés des entreprises, trois personnes morales, le conducteur principal, un cadre et un pilote.
00:20 Tous sont jugés pour les mêmes faits, blessures et homicides involontaires par maladresse,
00:25 imprudence, négligence ou manquement à une obligation de sécurité.
00:29 Après huit ans, le temps est celui pour la SNCF d'assumer selon les parties civiles.
00:34 Le TGV c'est comme le Titanic.
00:36 Le Titanic ne devait pas couler, le TGV ne pouvait pas dérailler.
00:39 Eh bien c'est la même chose, sauf que ça a déraillé.
00:41 Et on a confronté finalement l'arrogance des hommes à la réalité.
00:45 La réalité c'est que si vous allez trop vite dans un virage, eh bien vous sortez déraillé.
00:48 La défense de son côté se renvoie la balle et attend les explications de chacun.
00:53 Si effectivement la défense de Sistra consiste à dire que c'est la faute au conducteur,
00:57 à son cadre de traction ou à son pilote, on répondra et on a de bons arguments pour répondre.
01:02 Entre la responsabilité civile et morale et une responsabilité pénale,
01:06 il y a un pas que le tribunal franchira peut-être.
01:09 En tout cas nous attendons les débats pour que chacun puisse s'expliquer.
01:13 C'est maintenant à la justice d'apporter ses réponses,
01:15 d'identifier les éventuelles responsabilités de chacun des accusés.
01:19 Le procès se tiendra jusqu'au 16 mai prochain.
01:22 [Musique]