• il y a 9 mois
Sébastien Delogu, député La France Insoumise, réagit à l'arrêté qui interdit la circulation des dealers marseillais dans la commune de Hyères.

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Transcription
00:00 Moi, en ce qui me concerne, je pense plutôt que c'est une réduction des libertés.
00:05 Alors je ne suis pas là pour prendre la défense des dealers marseillais, vous l'avez bien compris,
00:10 parce que quand on marque "connu" pour des antécédents judiciaires en matière de supéfiants,
00:15 est-ce qu'une personne qui aurait dans sa vie consommé du cannabis quand il avait 14 ans,
00:19 il n'a plus le droit donc du coup d'aller à Toulon quand il en a 40 ou 50 ans ?
00:23 Ça c'est une question déjà que je pose au préfet.
00:26 Ensuite, moi ça fait des années que je vous vois,
00:30 les plateaux télé, que vous organisez des débats sur les mesures les plus réprécives de l'actualité,
00:36 mais je vois aussi que ça fait plusieurs années, c'est-à-dire 20 ans,
00:40 où il y a des gouvernements qui s'enchaînent et qui font des opérations de plus en plus spectaculaires.
00:46 Mais en vrai, qu'est-ce qui a changé ? Il n'y a rien qui a changé,
00:49 au contraire, la situation s'empire parce que la logique globale n'est pas bonne.
00:55 Il faut prendre et traiter les causes pour combattre les conséquences de ces actes-là.
01:02 Et on le voit notamment à Marseille avec des reculs de services publics,
01:07 une société qui est toujours plus pauvre,
01:11 des quartiers qui sont toujours plus plongés dans la misère,
01:15 et un recul de l'État qui abandonne une population
01:19 qui amène justement à ce que ces trafics se développent dans nos quartiers.
01:24 Et donc du coup, la politique recule, si vous voulez, à Marseille,
01:28 notamment dans les services publics, avec une politique de formation complètement inexistante.
01:32 Des emplois qui sont proposés, c'est ou des emplois intérimaires ou des emplois qui sont ubérisés.
01:38 Donc du coup, ça met une précarité énorme,
01:41 et où on se rend compte que justement le trafic se développe.
01:46 Mais concernant ces mesures-là, je pense que c'est encore des mesures ou des logiques de contrôle
01:53 où on va toujours donc contrôler l'identité, fouiller, interpeller,
01:57 plutôt que des vraies investigations, comme on l'a demandé,
02:02 notamment à l'Assemblée nationale, avec la France des Unis,
02:05 on a demandé des moyens financiers à la GIRS,
02:07 qui allaient donc justement pouvoir interpeller les personnes en bande organisée
02:13 qui essayent de trafiquer dans notre pays,
02:17 mais aussi des moyens supplémentaires à la police judiciaire,
02:20 qui bizarrement ont été refusés,
02:22 et les mêmes qui, depuis des années si vous voulez,
02:26 vous expliquent que ces mesures sont bonnes
02:28 et qu'il va falloir effectuer ce style de mesures un peu partout,
02:32 ces mêmes-là, par exemple avec notre gouvernement,
02:35 ont déjà supprimé des milliers de postes de magistrats, de policiers,
02:39 pour financer les cadeaux fiscaux aux ultra-riches.
02:42 Et donc du coup, vous voyez, vous avez un syndicat de police qui est passé dans votre émission,
02:47 il y a peu de temps de cela,
02:49 en vous expliquant aujourd'hui que la réponse était un pansement dans une jambe en bois,
02:54 et je rejoins ce syndicat de police pour dire que ce n'est pas justement la bonne façon de faire.

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