• il y a 9 mois
David Dehaemers et ses deux associés ont repris l’activité de Mademoiselle Chèvre au tournant des années 2020 et 2021. Trois ans plus tard, ils ont transformé une entreprise d’élevage artisanale en fournisseur certifié pour une cinquantaine de magasins bio. La recette du succès ? Il ne faut jamais dire jamais.

Reportage : Mattéo Clochard et Angélique Toscano

Category

🗞
News
Transcription
00:00 [Musique]
00:20 Keur c'est, comme l'année dernière, c'est quelqu'un qui coche un peu toutes les cases, parce que David Dehmer, la ferme des Demoiselles,
00:28 c'est des néoruraux, enfin des néroruraux, ce sont des gens qui sont originaires de l'aube au départ,
00:34 mais ils ont racheté la ferme des Demoiselles en 2020.
00:38 David Dehmer en fait il avait une boîte d'informatique, c'est pas un exploitant agricole au départ,
00:43 il est devenu exploitant agricole avec plein d'idées, avec la volonté de valoriser un produit qui est compliqué à valoriser,
00:51 parce que quand on fait de la chèvre dans l'aube, on est obligé de la transformer soi-même parce qu'il n'y a pas de circuit de collecte.
00:57 Et ils ont trouvé ces méthodes de transformation, faire de la glace, des fromages lactiques, de la tomme, des yaourts,
01:03 ils vendent ça en circuit direct, en circuit court, mais ils vendent ça aussi dans une cinquantaine de magasins en région parisienne,
01:10 et dans l'aube, et en Seine-et-Marne, et voilà.
01:16 Et ces néroruraux qui réussissent à créer de la valeur ajoutée, ça coche des cases qui montrent que l'agriculture de demain aussi elle est là.
01:34 On a monté une chèvrerie un petit peu particulière, déjà dans les produits qu'on transforme, puisqu'on fait du fromage bien sûr,
01:42 mais on fait aussi des yaourts et surtout de la glace, et là on est les seuls.
01:47 Et puis dans la manière qu'on a de pratiquer l'élevage, puisqu'on pratique la lactation longue,
01:55 pour éviter d'avoir plein de chevraux à envoyer à l'abattoir, par exemple,
02:00 on n'a pas de chevraux qui partent à l'abattoir, puisqu'en fait on n'a pas de chevraux,
02:04 les chèvres sont en meilleure santé, donc ça c'est vraiment un truc de base de l'élevage.
02:10 On utilise de la présure végétale, dans la même logique,
02:14 on utilise plein de techniques qui sont juste, je dirais encore à peine sorties de livres.
02:24 Pour pouvoir faire le métier qu'on fait nous à la chèvrerie, il fallait surtout pas être agriculteur au départ,
02:30 parce qu'il faut faire de l'informatique, on fait les livraisons jusque Paris, donc il faut faire de la logistique,
02:37 il y a plein plein de métiers différents, et je crois que la difficulté pour s'installer dans ce métier,
02:47 c'est que c'est le métier pour lequel il y a le plus de compétences nécessaires.
02:51 C'est-à-dire que quand j'avais mon entreprise informatique, finalement il me fallait moins de compétences.
02:55 La compétence financière, la compétence informatique, la compétence commerciale,
02:59 mais là il faut la compétence d'élevage, il faut la compétence de transformation,
03:03 mais il faut toujours la compétence informatique, il faut une compétence logistique,
03:07 et c'est super vivant en fait.
03:14 [Musique]

Recommandations