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Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver en ce dimanche pour Punchline Weekend.
00:00:06 On est ensemble en direct jusqu'à 19h avant de vous présenter les invités du soir.
00:00:10 Un tour par l'actualité d'abord avec Michael Dos Santos, l'essentiel.
00:00:13 Bonsoir Julien, bonsoir à tous.
00:00:15 Jordan Bardella veut changer de logiciel pour l'agriculture française.
00:00:19 En visite au parc des expositions à Paris, le président du Rassemblement National a milité pour la fin des écords de libre-achange
00:00:25 et pour un patriotisme économique. Selon lui, les agriculteurs français ne sont pas assez compétitifs à cause de concurrents qui ne respectent aucune norme.
00:00:33 Johan Davie, le père de Lola, est décédé ce vendredi à Foucreuil près de Béthune.
00:00:38 Sobre pendant trois ans, l'homme de 49 ans avait avoué avoir replongé dans l'alcool après le meurtre de sa fille.
00:00:43 Le corps de l'adolescente de 12 ans avait été retrouvé dans une malle à Paris en octobre 2022.
00:00:48 La principale suspecte n'a toujours pas été jugée.
00:00:51 Enfin, après les récentes négociations à Paris, un terrain d'entente a été trouvé pour une trêve temporaire à Gaza.
00:00:57 Selon la Maison-Blanche, un possible accord pourrait également déboucher sur la libération d'otages.
00:01:01 En ce moment même, des représentants égyptiens, qataris, américains, israéliens et des cadres du Hamas sont réunis à Doha pour poursuivre les négociations.
00:01:10 Merci beaucoup, cher Miquel Dos Santos. On vous retrouve évidemment toutes les 30 minutes.
00:01:16 Amélie Robière est parmi nous ce soir. Bonsoir, chère Amélie, vice-présidente de la coordination rurale de Corrèze.
00:01:22 On va largement revenir évidemment tous ensemble jusqu'à 19h sur ce salon de l'agriculture et ses 48 premières heures qui sont déjà anthologiques.
00:01:29 Régis Le Sommier, bonsoir, spécialiste des questions internationales, merci d'être là.
00:01:33 Merci à Gabrielle Cluzel d'être parmi nous ce soir, d'électrice de la rédaction de Boulevard Voltaire.
00:01:38 Jean-Michel Fauverguet là également, comme tous les week-ends.
00:01:41 J'ai cru comprendre et je vous regarde d'habitude, ancien chef du RED, bien sûr.
00:01:45 Eliott Mamann également qui est parmi nous. Bonsoir à vous, c'est un plaisir de vous accueillir, chroniqueur politique.
00:01:50 Vous l'aurez compris, on va revenir très largement dans cette émission sur cette première journée et cette deuxième journée qui est en train de suivre son cours du salon de l'agriculture.
00:01:59 Ce qui est sûr, c'est que cette journée d'inauguration, cette journée d'ouverture du salon 2024 restera dans les mémoires.
00:02:05 Le président, vous l'avez tous suivi sur nos antennes hier, accueilli par des U.A. tout au long de la journée, particulièrement tendu dans la plus grande ferme de France, comme on l'aime la nommer.
00:02:14 Il l'a inaugurée avec quatre heures de retard. La présence du président qui en a irrité plus d'un.
00:02:19 Vous êtes allé irrité, Amélie Rebière ? On vous posera la question dans un instant.
00:02:22 Mais d'abord, un détour par la porte de Versailles, donc dans le sud de Paris où se tient ce salon international de l'agriculture.
00:02:28 Thomas Bonnet pour le service politique est avec nous en direct. Bonsoir cher Thomas.
00:02:33 J'ai envie de dire aujourd'hui, deux salles, deux ambiances. Le président de la République et ses énormes tensions hier que vous avez vécues aujourd'hui.
00:02:40 Et on en parlera dans quelques minutes. C'est Jordan Bardella, lui, qui effectue cette visite.
00:02:44 Mais avant de revenir sur cette longue visite également du président du RN dans quelques instants, d'abord, on va revenir évidemment sur ce qui s'est passé hier.
00:02:51 Comment les agriculteurs que vous croisez aujourd'hui, que vous rencontrez, ont vécu justement cette première journée autour du président de la République ?
00:03:01 Bonjour Julien. Écoutez, chez les agriculteurs, il y avait un petit peu de tristesse parce que hier, lorsqu'ils ont ouvert leur stand,
00:03:08 eh bien, il n'y avait personne en face de eux, tout simplement parce que le hall 1, par exemple, a été fermé au public une bonne partie de la matinée.
00:03:14 Tout a été vraiment impacté par la visite du chef de l'État. On rappelle quand même ces images.
00:03:20 Pour permettre la déambulation du président de la République, il a fallu un cordon de sécurité inédit.
00:03:25 Et donc des halls, des allées complètement vides de spectateurs pour le jour d'ouverture du Salon de l'Agriculture.
00:03:32 C'est un manque à gagner pour certains d'entre eux. C'est ce que me confiaient beaucoup des personnes avec lesquelles j'ai pu échanger.
00:03:38 Alors, sur le fond, les avis divergent sur les propos du président de la République, qui a quand même fait quelques annonces qui vont dans le bon sens.
00:03:46 C'est ce que m'ont dit un certain nombre d'agriculteurs. Mais il y a surtout le fait d'avoir été empêché de pouvoir vivre pleinement cette première journée du Salon de l'Agriculture.
00:03:54 Mais vous l'avez dit, deux jours, deux ambiances. Aujourd'hui, c'est complètement différent. Il y a beaucoup de monde déjà au Salon de l'Agriculture ce dimanche.
00:04:01 Les allées sont pleines et elles sont particulièrement pleines ici, juste derrière moi, parce que vous allez le voir sur les images de Laurence El Arieh.
00:04:07 La déambulation de Jordan Bardella se poursuit. On est au stand Auvergne-Rhône-Alpes et le président du Rassemblement National continue d'aller de stand en stand.
00:04:16 En tout cas, il essaye parce qu'il y a énormément de monde autour de lui, une cinquantaine de journalistes.
00:04:21 Et je ne vous en dis pas plus sur les personnes qui tentent de l'approcher pour faire des selfies, pour tenter de discuter avec lui.
00:04:28 On l'a vu ce matin, par exemple, réconforter une agricultrice en larmes, vous l'aurez compris, pour Jordan Bardella.
00:04:34 L'idée, c'est de montrer le contraste entre sa visite aujourd'hui et celle du président de la République hier.
00:04:40 Jordan Bardella, superstar de cette journée de dimanche. On va y revenir avec vous, Thomas.
00:04:46 On viendra au plus près du président du Rassemblement National dans une vingtaine de minutes.
00:04:51 Mais j'allais dire Emmanuel Macron, superstar hier, pas vraiment. Comment avez-vous vécu, vous Amélie Rebillard, cette visite ?
00:04:57 Qu'est-ce que vous retenez de la visite présidentielle ? Est-ce qu'il y a ne serait-ce qu'un élément positif pour vous à retenir de ces longues heures d'Emmanuel Macron au Salon de l'Agriculture hier ?
00:05:06 Non, moi, je ne retiens aucun élément positif. Ça a été un calvaire.
00:05:12 On a eu l'impression d'un énorme gâchis, c'est-à-dire que le président de la République, à mon sens, a pêché par orgueil.
00:05:22 C'est-à-dire qu'il a voulu déambuler, il a voulu montrer qu'il était là. Mais en fait, il ne fallait pas qu'il vienne.
00:05:29 N'importe quelle personne pouvait prédire ce qu'allait se passer. Et bien sûr que c'est bien qu'il soit venu le matin, parler avec les différents syndicats.
00:05:38 Qu'auriez-vous pas dit si le président de la République n'était pas venu inaugurer le Salon de l'Agriculture et justement venir prendre une part de votre colère également ?
00:05:48 Non, parce que ça fait déjà un mois qu'il montre un peu de mépris quand même par rapport au monde agricole.
00:05:53 Ça fait déjà plus d'un mois qu'on est en négociation avec l'exécutif. Donc, je pense que ce n'était pas sa place la journée.
00:06:01 C'est-à-dire que les grilles du Salon ont ouvert très tard. Donc, même pour les visiteurs, ça a été un calvaire d'attendre devant les grilles.
00:06:08 Après, il y a eu des bousculades alors qu'il y avait des enfants, il y avait des poussettes. Il y avait des visiteurs qui ont été pris dans les mouvements de foule.
00:06:15 Moi, j'ai été coincée dans le hall 4 pendant que M. Macron déambulait. On ne l'a pas vu, mais il y avait des cordons de CRS partout autour de nous qui nous encerclaient.
00:06:24 Ils ont encerclé mes collègues de la coordination rurale. Ils les ont nassés à tel point qu'il y avait des gamins dedans, il y avait des ados, des familles qui n'ont pas pu prendre leur train.
00:06:33 Vous avez eu peur à un certain moment ?
00:06:35 Non, je n'ai pas eu peur. Mais quand j'ai voulu sortir, les sorties de secours étaient scellées. Ça fait un drôle d'effet quand même.
00:06:43 Et à travers les vitres, on a vu trois rangées de CRS avec les gens qui se battaient dehors. Ce n'est pas la vision qu'on veut avoir du Salon de l'agriculture.
00:06:52 C'est comme ça qu'on imagine la plus grande ferme de France.
00:06:54 Voilà. Et moi, je pense que le président de la République a une responsabilité là-dedans parce qu'il savait très bien que ça se passerait mal.
00:07:00 Le matin, il a voulu finalement faire un petit débat. Moi, j'ai voulu y participer à ce petit débat. On m'a empêchée de rentrer dans le hall 1.
00:07:07 Donc qu'il n'aille pas dire, comme je l'ai entendu, qu'il a débattu avec qui il voulait débattre avec lui, ce n'est pas vrai.
00:07:13 Qu'est-ce qu'on vous a répondu quand vous avez souhaité, en tant que vice-président de la coordination rurale de votre département, qu'est-ce qu'on vous a répondu quand vous avez voulu aller débattre avec le chef de l'État ?
00:07:21 On m'a dit que le hall 1 est fermé hermétiquement, le service d'ordre est dépassé et c'est la panique. Plus personne ne rentre, plus personne ne sort.
00:07:28 Donc moi, j'ai dit « mais attendez, il était prévu que je discute ». Et puis, quand on est responsable au niveau d'un syndicat, on sait se tenir.
00:07:35 Je lui ai dit « vous aurez ma carte d'identité, vous savez qui je suis de toute façon ».
00:07:39 Donc nous, on était là pour débattre, mais moi, je n'ai pas pu rentrer.
00:07:43 Et après, quand il était dans le hall 4, il faut savoir qu'il y a les stands des syndicats, mais on ne l'a pas vu passer.
00:07:50 Vous n'avez pas approché de près le président de la République hier de toute la journée ?
00:07:54 Il y avait un cordon de sécurité qui empêchait n'importe qui de vouloir parler avec le président.
00:07:59 On a vu des images avec 2-3 personnes triées sur le volet, on a fait des belles images, mais ce n'est pas du tout la réalité.
00:08:06 Vous parliez de ces bousculades, on a l'impression qu'il y a eu un manque d'anticipation malgré ces nombreuses forces de l'ordre qui étaient présentes.
00:08:13 Une image marquante de la journée, c'est cette séquence, vous avez cet immense cordon de CRS confronté à une part d'exploitants, d'agriculteurs en colère.
00:08:21 Et toute cette masse vient jusqu'à faire effondrer l'enclos d'une exploitante qui est exposée.
00:08:27 Regardez.
00:08:28 (Cris de la foule)
00:08:57 Amélie Robillard, pendant qu'on voyait cette séquence, vous m'avez dit qu'ils ont gazé les vaches ?
00:09:02 Oui, dans le mouvement de panique, pour essayer de maintenir un peu l'ordre, parce qu'ils ont été dépassés tout de suite, on le voit bien.
00:09:09 Ils ont gazé mes collègues au milieu des vaches, donc les animaux ont été gazés, là on voit une chèvre qui est restée coincée.
00:09:16 Et malgré tout, vous voyez, sur ces images, ce que je retiens aussi, c'est que mes collègues se sont précipités pour aider les CRS, pour aider tout le monde à se relever.
00:09:26 Parce qu'on sait très bien qu'il n'y a pas d'opposition entre les agriculteurs et les forces de l'ordre.
00:09:31 Il n'y a pas d'opposition, et ça aurait pu se passer beaucoup mieux que ça, parce qu'on est rentré dans un salon où il y avait plus de CRS que d'agriculteurs ou de visiteurs.
00:09:39 C'est impressionnant, moi je n'ai pas l'habitude de voir un cordon de sécurité comme ça, quand on n'est pas habitué à être confronté aux forces de l'ordre comme nous.
00:09:48 Parce que finalement, nous on a peur de l'autorité, comme tout bon citoyen.
00:09:53 C'est très très impressionnant, et je pense qu'il y a des enfants, ça a dû impressionner aussi.
00:09:58 On va faire un tour de table sur cette première journée.
00:10:00 Je veux juste que vous entendiez, puisque il s'est exprimé ce matin, c'est Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, qui ne cautionne pas ces heurts, ces tensions, mais qui comprend une forme de violence.
00:10:09 On la redit partout, nous ne voulons pas de violence, mais cette violence, on la comprend, puisqu'on la vit nous-mêmes.
00:10:18 Je veux dire que les responsables professionnels que nous sommes, la subissons aussi, parce que les gens, quand ils nous parlent, ils s'adressent à nous, ils nous disent aussi "mais qu'est-ce que vous faites ?"
00:10:27 Quand on ne répond pas aux attentes fortes, ou que 48 heures avant ce rendez-vous, avec ce simulacre de grand débat où on invitait les soulèvements de la terre, évidemment on remet de l'huile sur le feu, et donc on l'a déploré.
00:10:42 - Jean-Michel Fauverg, un commentaire. Je rappelle qu'il y a eu 6 interpellations, 8 policiers blessés, c'est vrai qu'à travers ce que nous raconte Amélie Robillard depuis 4-5 minutes maintenant,
00:10:50 sentiments, encore une fois, mais qu'il n'y a aucune anticipation, que c'est fait à la va-vite, que les forces de l'ordre sont débordées, qu'on en arrive à gazer des agriculteurs, et par extension des animaux,
00:11:02 parce qu'on ne sait pas comment gérer la situation. Comment ça peut se passer comme ça, franchement ?
00:11:07 - Ça c'est vu de l'extérieur. Le maintien d'ordre est une science, d'abord, qui n'est pas une science exacte, et ensuite il faut savoir que c'est très difficile de faire un maintien d'ordre,
00:11:15 d'ailleurs en secteur fermé de cette manière-là, face à une population qui...
00:11:21 - Qui n'est pas hostile à la police.
00:11:22 - Qui au départ n'est pas hostile à la police, 8 blessés, chez les policiers, qui au départ n'est pas hostile à la police, et donc sur lesquels il faut prendre des précautions particulières, évidemment, c'est ce qui a été fait.
00:11:32 Et ensuite, dans un milieu restreint dans lequel on ne peut pas garder les distances, on ne peut pas laisser la distance, donc c'est difficile.
00:11:41 On est rapidement au contexte qui explique ces bousculades-là qui sont le fait de la foule.
00:11:47 Je dis la foule parce que la psychologie des foules sont complètement différentes par rapport aux individus.
00:11:52 Vous pouvez avoir en face de vous des tas d'individus qui sont super sympathiques, quand ils se mettent en foule, d'une manière générale, vous, nous, nous tous, d'une manière générale,
00:12:01 on devient un peu... Il y a une psychologie particulière aux foules qui devient violente.
00:12:05 Et donc, on en est là. En fait, en réalité, il était prévu le maintien de l'ordre. Il était anticipé, mais il était anticipé de cette manière-là, c'est-à-dire face à des gens qui sont des agriculteurs et qui ont la sympathie de tout le monde, y compris de la police nationale et de la gendarmerie nationale.
00:12:21 Et oui, c'est la réalité des choses. Et donc, on arrive, on a tous dans notre famille des agriculteurs ou des viticulteurs. Moi, plus précisément, c'est des viticulteurs.
00:12:33 Et donc, c'est intéressant de voir ce maintien de l'ordre-là. Alors, c'est vrai qu'après, ça fait... Les gens sont frustrés. Voilà.
00:12:43 Le gazage, c'est sans doute le gazage parce qu'il y a une police qui était au sol sur des individus. Alors, évidemment, les vaches et les animaux en ont pris aussi. C'est malheureux.
00:12:53 Mais sur le contact, il n'y a pas possibilité de repousser d'autre manière. Donc, voilà, on est là-dessus.
00:13:00 – Je voudrais qu'on revienne précisément sur cette séquence du chef de l'État qui est allé au contact de certains agriculteurs, qui a eu cette séquence de mini-débat, on le disait, là aussi,
00:13:09 où ça a été particulièrement tendu à certains moments. Il y a une séquence qui nous interroge. Il y en a deux, précisément, mais une première, je voudrais vous montrer.
00:13:16 C'est cette confrontation avec une jeune agricultrice qui exprime une forme de grande souffrance. Et la façon dont le président lui répond a suscité pas mal de commentaires.
00:13:24 J'aimerais avoir les vôtres autour de la table. Regardez.
00:13:28 – Alors, vous savez quoi ? C'est courageux. Vous allez voir là-bas, vous leur dites qu'on va passer moins sur les cofitos.
00:13:33 Vous revenez me voir avec des propositions.
00:13:35 – Oui, je vous fais parler à côté de moi, à son paysan et à la Fédération française.
00:13:39 – J'en ai comme ça, là, en stéréo, entre les uns qui gueulent parce que ça ne va pas assez vite, les autres trop vite.
00:13:42 On est un même pays, une même nation, on s'en sortira. On a des solutions qu'on fait, qu'on a vendues.
00:13:46 – C'est à l'industrie que vous faites avancer. – Et qu'est-ce qu'on est en train de faire ?
00:13:48 Je vais vous dire, depuis 2018, pour la première fois dans notre histoire, on a baissé les déchets.
00:13:52 On a baissé les CMR1, qui sont les plus dangereux, de combien ? De 91%. On a baissé du faux 30%. Vous dites n'importe quoi.
00:13:58 – Non, non, non. – Pardon ? Vous dites n'importe quoi ?
00:14:00 – Il a du mal à tenir ses derniers, le président de la République, Gabriel Cluzel.
00:14:03 Mais c'est sur quoi ? Sur le coup d'une journée éreintante pour Emmanuel Macron ?
00:14:07 – Le problème, c'est que quel que soit l'interlocuteur, dans ce contexte, on ne peut pas dire, quand on est président,
00:14:15 "Vous dites n'importe quoi". C'est absolument pas possible.
00:14:19 Parce qu'il faut présupposer, quand on est au Salon de l'agriculture,
00:14:23 qu'on est avec des professionnels du métier. En l'occurrence, cette jeune personne a l'air d'être proche
00:14:30 plutôt des mouvements écologiques. Mais peu importe.
00:14:34 Le président, un président ne devrait pas dire ça. Vous vous souvenez, c'était le titre d'un livre célèbre.
00:14:40 – De Valérie Triervel. Non, pas de Valérie Triervel. Je confonds.
00:14:43 – David. – C'est à propos de François Hollande.
00:14:48 – Je confonds avec "Merci pour ce moment, pardonnez-moi".
00:14:50 – Il y a beaucoup de phrases qui n'auraient pas dû être prononcées.
00:14:53 Je peux vous en citer bien d'autres. Quand il a dit "s'il n'y a pas d'Europe, il n'y a pas d'agriculture".
00:14:58 Mais pardon, mais il a nié le travail de tous nos aïeux.
00:15:01 Est-ce que vous croyez que nos grands-parents ont attendu l'Union Européenne pour cultiver la terre ?
00:15:05 Très franchement, ça relève de la "conchelle culture". Au sens propre comme au sens figuré.
00:15:10 Donc, il y a eu d'autres mots. Il a dit "on ne change pas en quelques heures".
00:15:14 On ne va pas tout changer en quelques heures. Mais il est juste depuis 7 ans au gouvernement.
00:15:18 Ça fait combien d'heures ça ? – Oula, vous me posez une colle là.
00:15:22 – Tout cela, on sentait affleurer un énervement extrêmement fort.
00:15:29 Il voulait aller au salon de l'agriculture. Moi je suis d'accord avec madame.
00:15:33 En fait, il n'aurait pas dû y aller. Quand on a agité le chiffon rouge,
00:15:36 je crois que vous avez prévu d'en parler tout à l'heure,
00:15:38 mais le chiffon rouge des soulèvements de la terre, la veille,
00:15:41 autant agacé les forces de l'ordre d'ailleurs que les agriculteurs eux-mêmes,
00:15:45 les deux forces en présence. Eh bien, évidemment, on ne peut pas aller ensuite
00:15:50 se présenter avec tout sourire et espérer être attendu avec des pétales de rose.
00:15:57 Ça ne peut pas fonctionner.
00:15:59 – Mais c'est vrai que Régis, sur cette séquence précisément,
00:16:01 cette jeune femme, elle exprime un désespoir. Et en réagissant comme ça,
00:16:06 je trouve que le chef de l'État fait une forme d'aveu également d'impuissance.
00:16:10 En gros, s'il s'énerve comme ça, c'est qu'il ne les a toujours pas compris.
00:16:13 Et qu'il ne sait pas comment leur parler véritablement.
00:16:16 – Mais c'était valable pour les gilets jaunes, c'était valable pour la réforme des retraites.
00:16:20 À chaque fois, il y a un problème de communication avec Emmanuel Macron.
00:16:23 Ce n'est pas la première fois que je le dis sur ce plateau.
00:16:25 Ce que je remarque là, c'est quand même…
00:16:27 – Et pourtant, il la cherche cette confrontation,
00:16:28 parce que c'est un exercice qui lui réussit plutôt bien.
00:16:30 – Il aime quand même aller au contact, mais le problème, c'est qu'il est
00:16:33 de plus en plus dans une sorte de tour d'ivoire complètement là,
00:16:38 pour sa sécurité. Je crois qu'il y avait six compagnies de gendarmes
00:16:42 et de CRS, c'est-à-dire à peu près 1000 forces de l'ordre qui étaient présentes.
00:16:47 Quand vous regardez Emmanuel Macron aujourd'hui, l'Élysée,
00:16:51 quand vous essayez d'aller devant l'Élysée, vous ne pouvez même plus y passer à pied.
00:16:55 La route a été…
00:16:57 – Il y a un moment régiste sur cette considération-là.
00:16:59 On est dans un contexte quand même particulier dans notre pays.
00:17:01 Il y a des menaces d'attentat, on parle de la plus haute personnalité de l'État.
00:17:04 C'est normal qu'Emmanuel Macron soit protégé quand même.
00:17:06 – Oui, qu'il soit protégé, c'est normal.
00:17:08 Mais son contact avec les citoyens, avec les Français, est de plus en plus difficile.
00:17:14 Et il faut reconnaître que là, oui, ça pose un problème de sécurité, c'est clair.
00:17:19 Jean-Michel Fauvert nous a expliqué qu'on est dans un lieu clos.
00:17:22 Mais ce problème de sécurité ne s'est jamais posé avec aucun de ses prédécesseurs.
00:17:26 Vous avez aujourd'hui d'autres leaders qui vont défiler
00:17:29 et il n'y aura pas ces problèmes de sécurité.
00:17:31 Et là, on est face à un président qui, je crois, malheureusement…
00:17:34 – Il faut être au pouvoir pour financer de la colère quand même.
00:17:37 – Oui, mais il y a eu de la colère avec Sarkozy.
00:17:39 – Et on peut comprendre que les autres qui sont en compagne aujourd'hui,
00:17:40 ce n'est pas la même colère.
00:17:41 – Il y a eu avec Nicolas Sarkozy, souvenez-vous, le cassois pauvre con.
00:17:43 Souvenez-vous aussi avec les pêcheurs au Guilvinec.
00:17:45 Mais ça n'a jamais été, ça n'a jamais pris une dimension pareille.
00:17:49 Là, on a quelqu'un qui est isolé quelque part.
00:17:53 On filtre les gens.
00:17:55 Regardez, vous dites, vous n'avez pas pu accéder au débat.
00:17:58 Mais c'était déjà le cas quand il y avait eu son grand tour de France.
00:18:03 À chaque fois qu'il y a une crise, il fait un tour de France.
00:18:06 Comment les gens étaient filtrés.
00:18:08 – Il y a trop de zèle autour de sa protection, selon vous.
00:18:10 – Ce n'est pas du zèle, c'est le problème de ce que suscite Emmanuel Macron.
00:18:15 Et je crois que là…
00:18:17 – Parce qu'en fait, oui, la protection est à la hauteur de ce qu'il suscite.
00:18:19 – Exactement. – C'est ça la réalité.
00:18:20 Vous avez raison.
00:18:21 – Et la polarisation qu'il y a autour du président.
00:18:23 – Oui, ça fonctionne.
00:18:24 – Non, parce que, ben non.
00:18:25 J'ai vu un dessin qui était très caractéristique,
00:18:28 où on voyait Emmanuel Macron et Gabriel Attal avec des masques de Jacques Chirac
00:18:32 et on disait "comme ça, ça arrive de mieux passer".
00:18:36 Voilà, je ne vais pas revenir sur cette comparaison.
00:18:39 – Une dernière chose, parce que je voudrais qu'on ajoute une dernière séquence
00:18:41 et qu'Eliott Maman dise un petit mot aussi quand même.
00:18:43 – C'est vrai que Jacques Chirac apparaissait comme un président enraciné de la Corrèze, n'est-ce pas ?
00:18:48 – Manger les pommes.
00:18:49 – Pour aller flatter le cul des vaches, très bien.
00:18:51 Mais il a quand même été un des présidents qui a participé aussi à cette grande mondialisation.
00:18:56 – On ne peut pas accuser totalement Emmanuel Macron de ça.
00:18:58 – Bien sûr que non.
00:19:00 – Juste une dernière séquence particulièrement tendue,
00:19:03 celle-là pendant ce fameux mini-débat improvisé, je rappelle le scénario.
00:19:07 Grand débat à annoncer, soulèvement de la terre à annoncer,
00:19:10 une partie des syndicats qui ne veulent plus y aller,
00:19:12 le président qui boude et qui dit "bon ben j'annule tout".
00:19:14 Et puis finalement le lendemain matin, hier au moment de cette ouverture de salon,
00:19:18 petit débat improvisé dans un salon à l'étage du hall 1, nous sommes d'accord.
00:19:22 C'était à l'étage du hall 1, regardez cette scène.
00:19:25 – Mais je suis d'accord, je ne suis pas en train de dire que vous faites de la gratte.
00:19:29 C'est la France qui bosse.
00:19:31 Mais on va aussi arrêter tous collectivement de dire que l'agriculture est foutue.
00:19:35 Parce que sinon ce n'est pas la peine d'aller chercher des jeunes.
00:19:37 Si le discours ambiant c'est de dire "l'agriculture est foutue et il ne faut que des aides de trésor",
00:19:41 il n'y a pas la peine de faire une loi d'orientation, il n'y a pas la peine de s'emmerder.
00:19:45 On ferme tout de suite le magasin.
00:19:47 Donc ça, ce n'est pas vrai.
00:19:49 Il y a des gens qui font beaucoup d'argent.
00:19:51 La réalité c'est que l'agriculture française, elle se tient.
00:19:54 – Eliott Mamann, qu'est-ce que vous avez dit en assistant cette scène ?
00:19:56 Pas si étonnant de la part du président de la République ce type d'échange.
00:20:00 Sauf que, il y a des interlocuteurs en face.
00:20:02 Et les agriculteurs, ils n'ont pas forcément envie qu'on leur parle de cette façon a priori.
00:20:05 – C'est certain, je crois que la faute originelle du président de la République
00:20:08 est d'avoir cherché à introduire de la confrontation dans un moment de consultation.
00:20:12 Historiquement, le salon de l'agriculture, c'est un moment où les responsables politiques
00:20:15 peuvent déambuler pour partir à la rencontre de personnes auxquelles ils n'ont pas toujours accès.
00:20:19 Notamment parce que vous êtes tout de même très occupé dans vos exploitations.
00:20:22 Mais aussi parce qu'il y a quand même un sujet d'accès aux corps intermédiaires
00:20:25 qui se pose par rapport au monde agricole de manière générale.
00:20:28 Et en l'occurrence, il a voulu présidencier la chose,
00:20:31 incarner sa posture jupitérienne et introduire un débat qui était centré autour de lui,
00:20:37 dans un moment qui est supposé être beaucoup plus horizontal
00:20:40 que le résultat auquel on a assisté désormais.
00:20:43 Mais en plus, non seulement il a voulu mettre un débat là où il n'y avait pas lieu d'en avoir,
00:20:47 il a par ailleurs refusé de respecter les conditions les plus élémentaires du débat
00:20:51 puisqu'en effet, il a introduit une forme de hiérarchie intellectuelle
00:20:54 entre les différentes propositions qui s'opposaient à lui.
00:20:57 Je rappelle qu'il a tout de même qualifié ce week-end les positions du RN de bêtes.
00:21:02 Alors on peut ne pas être d'accord avec le RN, c'est le principe de l'opposition.
00:21:05 Ça va être l'objet de notre discussion juste après la pause.
00:21:07 Merci pour la transition, Eliott.
00:21:09 Mais partir sur ce principe là, c'est quand même ridicule et surtout ce n'est absolument pas pertinent.
00:21:13 De la même manière que les échanges, la modalité de sa tonalité d'expression
00:21:17 dans les échanges que vous venez de diffuser avec les différents agriculteurs
00:21:20 montrent bien qu'il n'était pas dans une posture de débat.
00:21:23 Il était véritablement dans une autre dimension rhétorique.
00:21:26 Il y a une dernière chose qui est très intéressante dans ce que vient de dire Régis Le Sommier,
00:21:29 c'est qu'en effet, il y a une forme d'américanisation de la fonction présidentielle.
00:21:33 C'est-à-dire, le président est à distance et donc il est d'autant plus protégé
00:21:37 parce que le rencontrer est un événement qui semble presque incongru.
00:21:40 Alors que certains de ses prédécesseurs, on vient de le rappeler, même si le contexte n'était pas le même.
00:21:43 Avec une proximité plus grande.
00:21:44 Exactement.
00:21:45 Amélie Robillard, la confiance est rompue avec l'exécutif d'une manière générale.
00:21:49 Oui.
00:21:50 Pardon, c'est moi qui ai fait un petit bruit. Désolé.
00:21:52 Oui, elle est rompue.
00:21:54 Elle était déjà mal engagée, mais là, elle est complètement rompue.
00:21:58 Parce que quand on voit son comportement, quand on voit comment il s'adresse aux agriculteurs et aux agricultrices,
00:22:04 je trouve ça insupportable.
00:22:06 Il y a des annonces qui ont été faites hier.
00:22:08 C'est pour ça que j'ai commencé cette discussion en vous disant, est-ce qu'il y a du positif, notamment sur la trésorerie ?
00:22:13 Il y a des promesses, des engagements qui ont été tenus.
00:22:15 On ne peut pas se raccrocher à ça.
00:22:16 Ça ne peut pas permettre quand même de se dire, bon, il nous a entendu
00:22:19 et on a encore quelques jours pour mettre ce gouvernement à l'épreuve et voir si tout cela se transforme en quelque chose de positif.
00:22:26 Non, mais alors, on est encore plus paumé, parce qu'on a l'impression déjà que son ministre de l'Agriculture découvrait les annonces en même temps que nous.
00:22:33 Oui, ce n'est pas faux.
00:22:34 Parce qu'il y a quelques temps, le ministre de l'Agriculture disait que les prix planchers, c'était de la démagogie, c'était n'importe quoi.
00:22:39 C'est vrai que M. Feneau, pardon de le dire de cette façon, mais il faisait un peu plante verte pendant le mini-débat hier avec Emmanuel Macron.
00:22:44 Oui, en plus, il faisait coucou à la caméra derrière.
00:22:45 Enfin, c'était un petit peu indécent.
00:22:47 Donc, on a l'impression d'une mascarade, comme j'avais dit l'autre fois, c'est guignol, mais maintenant c'est guignol le retour.
00:22:56 C'est insupportable, c'est insupportable, parce qu'on nous parle de violence depuis le début du salon.
00:23:01 Sauf que la vraie violence, c'est un agriculteur qui se suicide tous les deux jours, c'est 20% des agriculteurs sous le seuil de pauvreté,
00:23:08 c'est moi au fond de mon étable qui ne peux pas m'en sortir.
00:23:11 C'est ça la vraie violence. Et là, après, on fait une polémique en nous parlant de la violence, alors soi-disant de la coordination rurale.
00:23:18 C'est vrai qu'on nous repère de loin avec nos bonnets jaunes.
00:23:22 Vous vous faites repérer de loin avec vos bonnets.
00:23:25 Moi, je suis 1m20, les bras levés, alors le bonnet on le voit pas bien.
00:23:28 C'est vrai qu'on nous parle de violence, mais la réaction est à la hauteur de la violence que nous, on vit sur nos exploitations.
00:23:37 Le bal des politiques qui se poursuit au lendemain de cette visite du chef de l'Etat.
00:23:41 On va voir dans un instant que Jordan Bardella a été accueilli plus favorablement par les exploitants que le chef de l'Etat hier.
00:23:48 Mais d'abord, je voudrais qu'on se fasse un tout petit peu plaisir avant de rentrer dans de nouvelles considérations politiques,
00:23:53 parce que le salon de l'agriculture, c'est quand même l'agriculture, c'est quand même nos bêtes, c'est quand même notre terroir, nos produits.
00:23:58 Et à un moment, il faudrait peut-être les mettre un petit peu en avant.
00:24:00 C'est pour ça qu'on a dépêché Solène Boulan sur place, qui de temps en temps, va nous faire des petits décrochages,
00:24:05 porte de Versailles, pour nous faire plaisir, nous montrer ce que c'est que la vraie agriculture et le vrai salon de l'agriculture.
00:24:11 Solène, qu'est-ce que vous nous proposez ? Je vois des petites boules de poils sur la gauche de l'écran.
00:24:15 Ce ne serait pas un petit poney, ça ?
00:24:17 Exactement, Julien, c'est un petit poney schettland. C'est une femelle puisqu'elle s'appelle Kalite.
00:24:26 Et justement, on est avec Karine qui va nous présenter ce jeune poney schettland. Enchantée, Karine.
00:24:31 Enchantée à vous aussi. Là, on est au Poney Club Éphémère, organisé par la Fédération Française d'équitation,
00:24:37 donc chaque année sur le salon de l'agriculture. Ici, on va proposer des découvertes gratuites pour les enfants.
00:24:43 On a une partie pensage, que vous voyez actuellement, et une partie initiation à poney,
00:24:48 où on va monter sur le poney pour les enfants un peu plus grands.
00:24:51 Justement, là, on est avec Dylan. Bonjour, Dylan.
00:24:55 Bonjour.
00:24:57 Qu'est-ce que tu as dans ta main ? Tu as une petite brosse.
00:25:01 Là, on a la maman de Dylan, peut-être, qui va nous expliquer.
00:25:06 Est-ce que votre fils, il a déjà fait du cheval ou il découvre ?
00:25:09 Non, il a déjà fait du cheval. À chaque fois, on essaye de lui faire des petites découvertes,
00:25:13 des petites 15 minutes, peu importe où on va, avec des décors complètement différents.
00:25:17 On l'a initié à ça, il avait 2 ans, et maintenant, il en a 4 et il adore ça.
00:25:22 Vous, on discutait tout à l'heure avec vous, madame. Vous n'étiez pas venue depuis vos 10 ans au salon de l'agriculture.
00:25:26 La dernière fois que je suis venue, je devais avoir 12 ans grand maximum.
00:25:30 Mon petit bout et mon mari n'avaient jamais été ici.
00:25:33 Du coup, on s'est dit pourquoi pas leur faire découvrir.
00:25:36 Pourquoi c'est important de lui faire découvrir aussi cette faute ?
00:25:39 C'est bien de faire découvrir les animaux, l'agriculture, tout ce que d'où quoi vient.
00:25:44 Ce sont des choses qu'on n'apprend plus forcément comme avant.
00:25:47 Et avec tout ce qui se passe, c'est important de tout savoir.
00:25:50 Merci beaucoup. Merci. On remercie aussi Karine.
00:25:53 L'idée, c'est évidemment de sensibiliser les jeunes enfants à ces poneys,
00:25:58 de leur donner envie d'intégrer des centres aussi, pourquoi pas.
00:26:02 Ensuite, on va vous laisser, on va commencer le pansage, c'est-à-dire le brossage du poney schettland.
00:26:08 Il y a plusieurs brosses pour faire ça, et on a à peu près 3.
00:26:11 Vous savez Solène, comment vous brossez le petit poney ? Parce que c'est ça qui nous intéresse aussi.
00:26:16 Vous avez remarqué, essayer de tendre le micro à un petit bout de chou, c'est souvent un grand moment de solitude.
00:26:20 On l'apprend souvent à nos dépens.
00:26:23 Merci beaucoup Solène.
00:26:25 Est-ce que la caméra peut nous montrer, parce que Régis Le Sommet vient de me faire une remarque hors antenne.
00:26:30 Il a un petit cœur sur la fesse, le cheval.
00:26:32 Déjà, moi j'aurais dit arrière-train, Régis, parce qu'on parle d'un petit poney.
00:26:36 C'est voulu ça ? C'est fait exprès ce cœur sur l'arrière-train du petit poney ?
00:26:40 Oui, c'est tendu.
00:26:42 C'est tendu, oui. Il y en a d'autres qui ont des lettres, par exemple, c'est pour les reconnaître.
00:26:49 Et bien, cœur sur les poneys et cœur sur vous Solène.
00:26:52 Merci pour ce petit moment, comme on les aime et comme on aimerait en vivre plus souvent au Centre de l'agriculture.
00:26:58 On va retourner à des considérations bien moins sympathiques, enfin bien moins sympathiques,
00:27:01 bien moins agréables, moins légères, on va dire, puisque la visite de Jordan Bardel aujourd'hui,
00:27:06 avec cette bataille politique à distance, on l'a bien compris, avec la majorité.
00:27:10 On revient sur les images et ce qu'il faut en retenir avec Thomas Bonnet,
00:27:13 qui nous attend à la Porte de Versailles. A tout de suite, Thomas.
00:27:16 La suite de Punchline Weekend, 17h32. Pardon, Michael De Santos, toutes mes excuses.
00:27:25 L'actualité avec 120 secondes de retard.
00:27:28 Ne vous excusez pas, ça arrive après une phase d'expérimentation dans plusieurs villes françaises.
00:27:33 La plainte en ligne est généralisée, désormais plus besoin de se déplacer.
00:27:37 Vous pourrez y accéder à distance dès demain.
00:27:40 Cela sera néanmoins possible qu'en cas de violence, de vol ou d'escroquerie,
00:27:45 un échange en visio sera lui, facultatif.
00:27:48 84% des Français jugent que la France est un pays de culture et de tradition catholique.
00:27:54 C'est le résultat de notre dernier sondage CNews CSA, un sentiment partagé par une majorité de sondés.
00:28:00 Et ce, quelles que soient leurs couleurs politiques, ils sont 79% à gauche, 94% à droite.
00:28:07 Enfin, Richie Sounak plaide pour la saisie des avoirs russes gelés dans une tribune publiée par le Sunday Times.
00:28:13 Le Premier ministre britannique a appelé les Occidentaux à être plus audacieux.
00:28:17 Il souhaite que les quelques 350 milliards d'euros gelés soient redistribués pour financer le redressement et la reconstruction de l'Ukraine.
00:28:25 Merci beaucoup, Michael. Rendez-vous dans 30 minutes.
00:28:28 Gabriel Cluzel, Eliott Mamann, Regis Le Soemier, Jean-Michel Fauverg, Amélie Robillard, vice-présidente nationale.
00:28:33 Je me permets de corriger parce que j'ai fait une petite erreur tout à l'heure de la coordination rurale qui est avec nous
00:28:37 pour continuer à évoquer cette deuxième journée du Salon de l'Agriculture.
00:28:41 Le bal des politiques qui se poursuit au lendemain de la visite du chef de l'État qu'on a commenté il y a un instant.
00:28:48 Aujourd'hui, c'est le président du RN, Jordan Bardella, qui effectuait, puisque Thomas Bonnet va nous le préciser,
00:28:53 mais a priori, il vient de quitter la porte de Versailles et effectuait cette visite.
00:28:57 Jordan Bardella, Thomas, donc en direct du Salon, Jordan Bardella très bien reçu, en tout cas mieux reçu, va-t-on dire,
00:29:05 que le chef de l'État hier ? Un mot sur la façon dont ça s'est passé, puis peut-être aussi le message qu'il tente de faire passer aux agriculteurs.
00:29:12 Oui, absolument, Julien. L'accueil très chaleureux pour Jordan Bardella.
00:29:20 Et d'ailleurs, il a insisté sur ce point tout au long de la journée, insisté sur ce contraste entre sa visite ce dimanche
00:29:25 et celle du président de la République hier. Jordan Bardella qui est arrivé peu avant 10h par l'entrée protocolaire
00:29:31 et puis directement, il a été assailli par des visiteurs qui voulaient prendre des selfies, par des agriculteurs qui voulaient échanger avec lui.
00:29:39 Il a fait un tour par la vache égérie Auréliette et puis il a déambulé pendant 7h dans les allées du Salon de l'Agriculture
00:29:46 pour montrer une forme de proximité avec les agriculteurs. On l'a vu par exemple consoler une agricultrice en larmes
00:29:54 ce matin. Voilà pour l'ambiance tout au long de la journée avec véritablement une ferveur autour de Jordan Bardella,
00:30:01 particulièrement chez les jeunes, beaucoup de jeunes qui par exemple ont chanté la marseillaise à plusieurs reprises sur son passage.
00:30:08 Alors sur le message plus politique, il a beaucoup parlé d'Europe, Jordan Bardella, avec les agriculteurs.
00:30:13 Beaucoup parlé notamment de la nécessité de protéger les agriculteurs français de la concurrence européenne
00:30:21 et aussi avec les autres pays dans le cadre de ces fameux traités de libre-échange.
00:30:25 Ça c'était pour l'aspect plus politique et puis il a aussi parlé du président de la République
00:30:29 parce qu'il a estimé par exemple ce matin que son adversaire dans le cadre des élections européennes, c'était Emmanuel Macron,
00:30:35 le même président de la République qui rappelez-vous hier n'a eu de cesse de pointer la responsabilité du Rassemblement National
00:30:41 dans les agissements de certains agriculteurs qui ont perturbé sa visite.
00:30:46 Et puis dans la réunion, c'est là encore de Jordan Bardella aujourd'hui, le président de la République dit-il a sombré dans la paranoïa, voire le complotisme.
00:30:53 Voilà pour les échanges pas très amicaux entre Jordan Bardella et le président de la République.
00:30:58 Notez quand même que Jordan Bardella va revenir au Salon de l'agriculture dès demain pour une nouvelle déambulation.
00:31:05 Visiblement il a aimé l'exercice aujourd'hui.
00:31:08 Merci beaucoup Thomas Bonnet pour le service politique de CNews.
00:31:11 Bien compris, une bataille politique qui s'est installée et qui continue au Salon sur le dos des agriculteurs.
00:31:17 Thomas l'a commenté, nous l'a expliqué.
00:31:19 Écoutez, à 24 heures d'intervalle, Emmanuel Macron qui casse du sucre pour le dire poliment sur le dos du Rassemblement National
00:31:26 et la réponse donc il y a quelques heures à peine de Jordan Bardella.
00:31:29 Vous avez des gens qui sont là avec un projet politique, c'est de servir le Rassemblement National,
00:31:35 de faire demain, voire près demain, une haie d'honneur pour les dirigeants du Front National.
00:31:39 C'est bon entendu, mais bien sûr.
00:31:41 Et de mener une campagne politique.
00:31:43 L'agriculture française elle mérite mieux que de la mauvaise politique.
00:31:46 Et elle mérite mieux que leur projet de décroissance et de bêtise qui consiste à expliquer aux gens que la solution ce serait de sortir de l'Europe.
00:31:54 Le Rassemblement National c'est le parti du Frexit, de la sortie de l'euro.
00:31:57 Maintenant c'est les transformistes du Frexit.
00:31:59 Là je vais vous dire, s'il n'y a pas d'Europe, il n'y a pas d'agriculture.
00:32:02 C'est ça la réalité.
00:32:03 Emmanuel Macron a transformé notre pays.
00:32:05 Il a transformé l'hexagone en un octogone.
00:32:08 Partout où il passe, il suscite le désordre, le rejet, la polémique.
00:32:13 Partout où Emmanuel Macron se déplace, il suscite de la tension, il suscite du rejet, il suscite du désordre.
00:32:20 Et on a un peu le sentiment que c'est un homme seul.
00:32:23 Le président de la République est dans une dérive schizophrénique assez inquiétante et dangereuse au regard de sa fonction.
00:32:29 C'est-à-dire ?
00:32:30 Et que probablement il tombe dans une forme de complotisme, de paranoïa qui est le propre de tout extrême.
00:32:36 Amélie Robière, comment, avec quel oeil voyez-vous cette bataille politique sur le dos des agriculteurs ?
00:32:44 Ces mots d'Emmanuel Macron qui dit que l'agriculture française mérite mieux ?
00:32:48 Il y a surtout une phrase aussi d'Emmanuel Macron qui m'a un petit peu choquée quand il parle de décroissance
00:32:54 et que le RN amènerait à la décroissance.
00:32:57 J'ai envie de dire, on ne peut pas juger tant que le RN n'est pas au pouvoir.
00:33:01 Mais eux, ils sont au pouvoir pour l'instant, Emmanuel Macron et ses copains.
00:33:06 La décroissance, c'est le Green Deal avec M. Canfin pour l'instant.
00:33:10 C'est ce qu'ils ont prévu en Europe.
00:33:13 La déproduction, la décroissance au niveau de la France avec le Green Deal.
00:33:17 Donc qu'ils ne viennent pas après nous dire à nous qu'ils ne veulent pas de décroissance
00:33:22 ou aller prêcher la bonne parole devant le RN.
00:33:24 Il y a une proximité entre le RN et la coordination rurale ?
00:33:27 Non, parce que c'est la question du moment que tout le monde vous pose.
00:33:32 Et notamment le chef de l'État, l'exécutif, semble dire que vous avez des rapports avec le RN,
00:33:36 démenti de deux côtés, mais pourquoi est-ce que ça vous colle à la peau comme ça ?
00:33:40 Parce qu'on est la bête à abattre sûrement, parce qu'on le met devant ses contradictions.
00:33:47 Emmanuel Macron, actuellement, il est acculé, il est face à un mur.
00:33:52 Il a des revendications claires que nous, on lui apporte.
00:33:56 Il n'est pas capable d'y répondre.
00:33:58 Donc quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage.
00:34:00 Là, c'est pareil.
00:34:02 C'est-à-dire que nous, on est un syndicat quand même apolitique, ça fait un moment qu'on le dit.
00:34:05 On n'a pas de mandat électoral non plus au niveau politique.
00:34:08 Donc tout ce qu'on avance, nous, c'est des remontées du terrain.
00:34:11 Pourquoi on crève dans nos fermes ? Qu'est-ce qu'on pourrait faire pour que ça s'améliore ?
00:34:15 Et voilà la réponse qu'on a.
00:34:17 La réponse, c'est "Ah bah oui, mais enfin, vous êtes d'extrême droite, vous êtes du RN".
00:34:21 Je trouve ça indécent, franchement, je trouve ça indécent de profiter de la misère de nos fermes
00:34:27 pour se mettre en valeur ou pour faire une campagne électorale.
00:34:31 - Eliott Mamann, je rappelle les mots qu'on vient d'entendre de la part de Jordan Bardella
00:34:35 parce que c'est quand même particulièrement dur, insultant presque, j'ai envie de dire.
00:34:40 Je pense que M. Macron est atteint d'une schizophrénie très inquiétante et dangereuse.
00:34:45 Cette crise agricole, elle profite d'une certaine façon au Rassemblement national.
00:34:48 C'est là qu'Emmanuel Macron sort le bouclier.
00:34:51 - En tout cas, le soutien qu'on a exprimé auprès de Jordan Bardella au cours de cette journée
00:34:55 est d'autant plus significatif que, historiquement, la population agricole n'est pas particulièrement acquise
00:34:59 ni au front, ni au Rassemblement national.
00:35:01 Il me semble que la première fois qu'on a eu soudainement...
00:35:03 - Pardon, mais le RN est quand même de moins en moins boudé par le milieu agricole, il faut le dire.
00:35:07 - C'est ça, la première fois qu'il y a eu une distorsion à cet égard, c'était en 2002, ça progresse depuis.
00:35:11 Mais historiquement, ce n'est pas une population qu'on peut, en effet, renvoyer à ce spectre politique-là.
00:35:15 Moi, j'aimerais tout de même qu'on m'explique ce que le transformisme du Frexit implique,
00:35:20 parce que c'est tout de même un peu particulier de la part de Jordan Bardella,
00:35:23 qui, à plusieurs reprises, a au contraire rappelé que, par exemple,
00:35:26 il votait au Parlement européen les budgets de l'APEC, etc.,
00:35:28 et que le Frexit a précisément déserté...
00:35:31 - D'ailleurs, ça fait rire Marine Le Pen, qui s'est fendue d'un tweet qu'on va découvrir dans un instant également.
00:35:35 Je vous laisse poursuivre, pardonnez-moi.
00:35:36 - Voilà, le Frexit, en tout cas, ne fait plus partie du programme du RN.
00:35:39 Et ce qui est intéressant, c'est que cette ferveur autour de Jordan Bardella,
00:35:42 c'est pourtant accompagné d'une position qui n'était pas tout à fait démagogique de sa part,
00:35:45 parce qu'il a tout de même exprimé un désaccord, par exemple, avec la coordination rurale, me semble-t-il,
00:35:49 sur la question des tarifs planchers.
00:35:51 Je crois que vous soutenez à la coordination rurale l'idée de l'instauration de tarifs planchers,
00:35:55 là où Jordan Bardella a dit qu'il ne s'agissait pas nécessairement.
00:35:58 Non, vous ne les soutenez pas ?
00:35:59 - Ce n'est pas qu'on ne les soutient pas, c'est qu'on dit que ce n'est pas la solution.
00:36:03 Et nous, ce qu'on met surtout en avant, les prix planchers, en fait, c'est une fausse mesure.
00:36:08 C'est-à-dire que, bien sûr qu'il faudrait qu'on ait un minimum pour vivre, mais d'un autre côté,
00:36:12 même si on a des prix planchers, si on a constamment une concurrence déloyale
00:36:16 avec des produits qui viennent de l'autre bout de la planète, qu'on peut importer et qu'on peut vendre moins cher,
00:36:20 de toute façon, on ne pourra pas vendre nos produits, donc on ne pourra pas avoir de prix planchers finalement.
00:36:25 - Absolument. Je suis entièrement d'accord avec vous. En tout cas, à titre personnel, je considère en effet
00:36:28 qu'il s'agirait plutôt de corriger les distorsions de la concurrence qui se présentent en amont de la tarification
00:36:34 du prix de vente, parce que d'ailleurs, à partir du moment où les prix de vente sont fixés à une échelle supranationale,
00:36:41 donc en concurrence directe avec des agriculteurs d'Europe de l'Est, par exemple,
00:36:45 on comprend bien que de toute façon, la concurrence sera déloyale pour l'agriculture française.
00:36:49 - On va voir une séquence dans un instant, mais c'est vrai que cet accueil de Jordan Bardella,
00:36:53 il est très différent de celui du chef de l'État hier. On est très loin également.
00:37:00 On revient sur la normalisation du RN et la montée du RN chez les électeurs français.
00:37:06 On est très loin aussi des sifflets, des huées qui accompagnaient jadis les visites de Jean-Marie Le Pen au RN.
00:37:13 On voit également la différence.
00:37:15 - Mais je crois qu'on a complètement changé d'air. D'ailleurs, le fait que ce soit avant Marine Le Pen,
00:37:20 Jordan Bardella, montre qu'il y a aussi un renouvellement du personnel politique du côté de la droite nationale.
00:37:26 Et ce qu'il faut, par contre, prendre en considération, c'est que la coordination rurale n'est peut-être pas affiliée au Front National.
00:37:35 Mais moi, j'habite dans l'Eure. Il y a cinq circonscriptions dans l'Eure.
00:37:40 Il y en a une qui est Nupes et les quatre autres, c'est le RN qui les a prises.
00:37:43 Donc, il n'y a plus du tout de... Il y a quelques traces encore, parce qu'il y a quelques personnalités LR
00:37:49 qui gardent leur bastion en France, dans la France rurale, mais une grande partie de la France rurale a voté pour le RN aux dernières élections
00:37:57 et continuera à le faire. Donc, si vous voulez, il y a une sorte d'intronisation, je vais dire, du RN.
00:38:03 Et clairement, l'accueil le montre. La bataille politique, elle se joue dans ce salon.
00:38:10 Et c'est la bataille politique qui va probablement se dérouler dans les trois ans qui viennent, jusqu'à la prochaine fois.
00:38:16 Et l'exécutif l'a bien compris en fourbissant ses armes, Emmanuel Macron hier, le ministre de l'Agriculture aujourd'hui,
00:38:22 Jean-Michel Fauvergue et Gabriel Cuisel voulaient réagir. Écoutez, juste Marc Feneau sur notre plateau aujourd'hui,
00:38:27 lors de l'interview politique, qui demande à Jordan Bardella d'aller débattre avec les agriculteurs,
00:38:32 comme pour le provoquer et le pousser à la faute.
00:38:35 Écoutez, j'aimerais bien que M. Bardella fasse un débat comme a fait le président de la République hier.
00:38:39 Il le demande avec Gabriel Attal.
00:38:42 Non mais un débat avec des agriculteurs. Et puis qu'ils maîtrisent aussi bien les dossiers, la complexité des sujets.
00:38:48 Vous voyez ce que je veux dire ? Parce qu'à les déclamer...
00:38:51 D'abord, c'est très intéressant de dire, ça fait dix ans que je m'y intéresse, comme quoi il y avait peut-être un doute dans l'opinion publique.
00:38:55 Peut-être qu'ils se défoncent de quelque chose.
00:38:57 Depuis dix ans, on n'a pas entendu M. Bardella et Mme Le Pen profondément engager sur ces sujets.
00:39:01 Enfin, c'est pas un reproche, mais en tout cas, c'est une réalité qu'on a sous les yeux.
00:39:04 Que M. Bardella réunisse 60 agriculteurs et qu'il lui parle des sujets européens, des sujets de normes, des sujets de rémunération.
00:39:10 Et on verra s'il est capable de produire quelque chose.
00:39:13 L'exécutif, il serait peut-être déjà inspiré de sortir de la crise, avant peut-être de demander à leurs adversaires de faire mieux qu'eux.
00:39:19 Le problème, c'est qu'il est dans une stratégie "c'est pas moi, c'est l'autre".
00:39:22 Mais pour le moment, c'est quand même le gouvernement qui gouverne, pardon pour ce truisme.
00:39:25 Mais donc, évidemment, c'est un peu difficile d'accuser l'opposition d'avoir mis la France dans la mouise agricole actuelle.
00:39:32 Mais au-delà de ça, je crois qu'il faut bien comprendre, j'ai regardé de fait les chiffres, on avait fait des sondages auprès des paysans,
00:39:38 à la dernière présidentielle, Emmanuel Macron arrivait en tête au deuxième tour.
00:39:42 Et c'est vrai que toutes les thématiques du Rassemblement national, comme l'immigration, etc., touchaient moins la France rurale,
00:39:48 puisque par essence, elle n'était pas impactée de la même façon.
00:39:53 Mais que se passe-t-il ? C'est qu'aujourd'hui, les agriculteurs, ils me l'ont bien expliqué quand je suis allée sur le barrage de Buchelet,
00:39:57 sont confrontés au sort des ouvriers il y a quelques dizaines d'années.
00:40:01 Ce sont les ouvriers qui ont rejoint le Rassemblement national pour beaucoup.
00:40:04 C'est-à-dire qu'ils sont proprement délocalisés d'une certaine façon.
00:40:08 On considère que ce qu'ils produisent eux sera produit moins cher ailleurs.
00:40:13 Donc c'est une forme de délocalisation.
00:40:15 C'est comme si finalement, leurs champs, on les déplaçait, puisqu'en tout cas, on ne souhaite pas utiliser leurs champs aujourd'hui.
00:40:23 C'est les champs des autres à l'étranger qui seront utilisés.
00:40:25 Et par ailleurs, c'est la grandeur de la frontière.
00:40:27 Moi j'ai été frappée, et ça quand même la frontière c'est le produit phare du Rassemblement national, c'est la matrice de son raisonnement.
00:40:33 J'étais frappée de voir Sandrine Rousseau aujourd'hui dire, je voulais vous le citer,
00:40:37 "Nous devons absolument fermer nos frontières à des produits d'importation de merde", déclare Sandrine Rousseau.
00:40:43 Tiens, tout d'un coup on trouve...
00:40:44 Attendez, je n'ai pas entendu la fin de la phrase.
00:40:46 Je répète, vous ne pouvez pas me le dire.
00:40:48 Non, non, non, non, mais j'ai compris ce que j'ai compris, on est d'accord.
00:40:50 "Nous devons absolument fermer nos frontières à des produits d'importation de merde".
00:40:54 Voilà, donc...
00:40:56 Et bien la classe.
00:40:57 C'est vrai, la classe, mais au-delà de ça, que veut-elle dire ?
00:41:00 C'est que la frontière a une vertu, alléluia, Sandrine Rousseau a été touchée par la grâce.
00:41:05 Donc c'est vrai que si elle se met à jouer la partition du Rassemblement national,
00:41:09 forcément les électeurs vont plutôt se tourner vers le parti du Rassemblement national.
00:41:14 Vous savez que Jordan Bardella avait parlé d'exception agriculturelle,
00:41:17 et je crois que du côté de LFI, on a aussi parlé d'exception agriculturelle.
00:41:22 Donc en fait, c'est comme si tout d'un coup, même à l'extrême gauche,
00:41:25 on retrouvait la vertu de la frontière, sauf que eux, évidemment, c'est plus compliqué de ramasser la mise
00:41:29 parce qu'ils passent leur temps à dire que les frontières, ça ne sert à rien
00:41:32 et militent pour la circulation des biens et des personnes.
00:41:36 Donc évidemment, Jordan Bardella ne peut qu'en sortir vainqueur.
00:41:40 Et une majorité tétanisée par cette montée du Rassemblement national, Jean-Michel Fauvergue.
00:41:45 Je rappelle que vous êtes, je rappelle au téléspectateur, vous êtes l'ancien député de la majorité.
00:41:49 Oui, tout à fait. Alors tétanisé, je ne sais pas trop si la majorité est tétanisée.
00:41:53 Ce que je peux vous dire, c'est que là, on assiste à un combat effectivement politique.
00:41:56 Depuis hier, aujourd'hui, avec Bardella, il n'y a pas à nier ce combat politique-là
00:42:02 à travers les revendications des paysans et à travers des agriculteurs qui se positionnent aussi politiquement.
00:42:09 Vous avez deux syndicats qui sont très ancrés politiquement.
00:42:12 Un, plutôt sur la droite nationale, qui est la coordination rurale.
00:42:17 Et l'autre, la Confédération paysanne, qui elle, pour le coup, leur copain, c'est le soulèvement de la terre.
00:42:23 Mais enfin, la FNF et les GA ne sont pas du tout politisés, à votre avis.
00:42:28 On est sur ce créneau-là, avec une vision politique des choses et avec une bataille politique là-dessus.
00:42:38 Sur le fond du problème, tout à l'heure, on entendait le président de la République.
00:42:42 Évidemment, on a commenté la forme. Mais sur le fond du problème, c'est vrai qu'il y a une problématique
00:42:49 que la FNSA, d'ailleurs, a soulevé pas plus tard qu'aujourd'hui.
00:42:53 C'est à savoir que notre agriculture est exportatrice.
00:42:57 Notre balance commercial en agriculture est favorable de près de 10 milliards d'euros.
00:43:06 Et donc quoi ? Si on refuse l'importation, on aura du mal à exporter ?
00:43:09 Si on a des barrières protectionnistes, comme c'est à peu près ce qui est dans le programme de certains,
00:43:20 eh bien on va avoir du mal à maintenir une agriculture comme ça.
00:43:23 Et on s'aperçoit d'une deuxième chose aussi.
00:43:25 Pour conclure, Jean-Michel, s'il vous plaît.
00:43:27 Je conclue assez rapidement, mais comme je n'ai pas eu beaucoup la parole, je vais essayer de...
00:43:30 J'essaie de répartir équitablement, mais je vous entends.
00:43:33 Pour revenir un peu à ce qui a été dit aussi, on a eu des revendications des agriculteurs.
00:43:40 On les a eues depuis trois semaines.
00:43:42 Et au fur et à mesure qu'il y a des choses qui sont données, je rappelle les trésoreries,
00:43:47 les prix planchers, les plans de croissance, les achères, etc.
00:43:52 On est en train de nous dire "mais non, ça c'est nul et non avenu, le fond du problème n'est pas là".
00:43:57 Et à chaque fois, on déplace ce problème.
00:43:59 À un certain moment, il faut bien se mettre à la table des négociations
00:44:02 et arriver à trouver des mesures qui vont vous sortir de là, et non pas des mesures politiques.
00:44:06 Amélie Rebillard, vous vouliez répondre ?
00:44:08 Oui, alors je vais répondre sur deux points.
00:44:10 D'abord, le premier point, quand vous parlez de syndicats politisés,
00:44:13 je ne peux pas vous laisser parler de la coordination orale ou de la Confédération Paysanne
00:44:17 sans parler de la FNSEA et des GA, en sachant quand même que Jérémie Desserles,
00:44:21 qui est eurodéputé de la majorité présidentielle, était président national des Jeunes Agriculteurs.
00:44:26 Et que, visiblement, sur la liste de Macron pour les européennes,
00:44:31 il y aura la vice-présidente nationale de la FNSEA.
00:44:35 Donc, je ne peux pas vous laisser parler.
00:44:38 Donc on est dans une bataille politique, oui, je suis d'accord.
00:44:40 Donc voilà. Après, je le dis et je le redis, la coordination orale et la politique,
00:44:44 nous, on n'a pas de candidats sur les listes des européennes.
00:44:48 Vous pouvez vérifier, nous n'avons pas de candidats.
00:44:51 Alors, deuxième point.
00:44:52 Pardon, allez-y Amélie Rebillard.
00:44:54 Deuxième point. Quand vous parlez des traités de libre-échange et de protectionnisme,
00:44:59 moi, je suis désolée, c'est la loi du marché.
00:45:02 C'est-à-dire que quand on produit du vin ou du foie gras ou un produit d'exception,
00:45:05 comme moi avec mon veau de lait, c'est la loi du marché.
00:45:08 Après, nous, ce qu'on demande, quand on parle d'exception agriculturelle,
00:45:12 c'est surtout de faire sortir, via les traités de l'OMC,
00:45:15 de faire sortir l'agriculture des traités de libre-échange.
00:45:18 Parce qu'il faut qu'on arrête un peu d'échanger notre agriculture
00:45:22 contre du lithium, contre des voitures.
00:45:24 Ce n'est pas comme ça que ça se passe.
00:45:26 Si on a des produits d'exception à proposer dans le monde entier,
00:45:30 il n'y a pas de raison qu'on brade ce qu'on fait.
00:45:33 Il va être l'heure de marquer une courte pause,
00:45:35 mais on va se retrouver à 18h pour revenir encore une fois
00:45:38 sur cette séquence du Salon de l'Agriculture.
00:45:40 C'est vrai qu'il y a eu cette grosse polémique autour des soulèvements de la terre.
00:45:42 Ça a passablement énervé le chef de l'État hier
00:45:45 qui a voulu répondre.
00:45:46 C'est défendu de cette invitation.
00:45:48 Qui livrait ? Qui défaut ? Franchement.
00:45:50 C'est une enquête digne d'un roman policier, cette affaire.
00:45:54 Je voudrais juste conclure, avant d'envoyer la pub,
00:45:57 pour vous rappeler que Jordan Bardella,
00:45:59 parce que ça c'est quand même assez savoureux en termes de com',
00:46:01 il va passer 48h au Salon, donc aujourd'hui et demain.
00:46:04 Il avait un rêve, il a fait un rêve, Jordan Bardella,
00:46:06 c'est que Gabriel Attal vienne demain également,
00:46:09 parce que l'idée c'était de mettre en perspective deux images.
00:46:11 Un Premier ministre qui, a priori, va être un petit peu chahuté,
00:46:13 alors que lui est plutôt bien accueilli.
00:46:15 Mais Matignon a trouvé la parade.
00:46:17 C'est mardi que Gabriel Attal viendra au Salon.
00:46:21 Le Premier ministre qui va éviter des images qui pourraient être défavorables.
00:46:25 On va revenir sur cette polémique autour des soulèvements de la terre.
00:46:28 On continue le Pari du sein de l'agriculture.
00:46:29 Et puis il y a quand même pas mal d'actus que je voudrais soulever avec vous.
00:46:32 On a appris le décès tragique du père de Lola,
00:46:36 qui est décédé à 49 ans.
00:46:37 Je voudrais qu'on en dise un petit mot.
00:46:39 Les suites également de l'imam du Gard,
00:46:42 parce qu'il y a beaucoup d'associations et de personnalités politiques
00:46:46 qui remuent un petit peu tout cela,
00:46:48 afin que l'imam puisse retourner en France.
00:46:49 Et on verra la pression que mettent ces associations.
00:46:52 Donc restez bien avec nous.
00:46:53 On marque une courte pause.
00:46:54 Punchline Weekend revient tout de suite.
00:46:56 Nous sommes dehors sur le plateau de Punchline Weekend.
00:47:02 Plateau légèrement dissipé,
00:47:04 mais je vais serrer la vis pendant l'actualité,
00:47:07 résumée en quelques titres par Michael Dos Santos.
00:47:09 Rebonsoir, Michael.
00:47:10 Rebonsoir.
00:47:11 Le gouvernement présente son plan sur l'élevage.
00:47:14 Les syndicats agricoles et les interprofessions
00:47:16 ont pu le consulter au Salon de l'agriculture à Paris.
00:47:19 Il vise entre autres à enrayer la baisse du cheptel français,
00:47:22 à alléger la fiscalité des éleveurs
00:47:24 ou encore à améliorer l'image de l'avion.
00:47:27 Nouvelle audience dans l'affaire de l'imam Hassan Iqyussène.
00:47:30 Demain, la justice administrative va analyser sur le fond l'arrêté d'expulsion.
00:47:34 En 2022, après avoir fui en Belgique,
00:47:36 il avait été interpellé puis expulsé vers le Maroc.
00:47:38 Gérald Darmanin lui reprochait une vision de l'islam antirépublicaine.
00:47:42 Il avait notamment déclaré qu'un homme ne devait pas laisser sa femme sortir seule.
00:47:46 Enfin, des centaines de personnes fuient le nord de la bande de Gaza.
00:47:50 Poussés par la faim, ils tentent de rejoindre les villes du sud,
00:47:53 comme Canyounès et Rafa.
00:47:55 1,4 million de Palestiniens se trouvent déjà sur place pour se protéger,
00:47:58 mais aussi profiter de l'aide humanitaire
00:48:00 qui arrive au Congo via la frontière égyptienne.
00:48:03 Nous sommes toujours en plateau avec Jean-Michel Fauvet,
00:48:06 Grégis Le Saumier, Elliott Mahama, Mameli Robière, Gabriel Cluzel.
00:48:10 Retour sur cette journée d'inauguration du Salon de l'Agriculture
00:48:14 qui restera dans les annales.
00:48:16 Le président, vous l'avez vécu hier, notamment sur notre antenne,
00:48:18 accueilli par des huées tout au long de la journée,
00:48:20 particulièrement tendu dans la plus grande ferme de France.
00:48:23 Il l'a inaugurée avec plus de quatre heures de retard.
00:48:25 La présence du président qui en a irrité plus d'un,
00:48:28 qui a empêché aussi la plupart des visiteurs
00:48:31 de profiter pleinement de cette première journée.
00:48:33 Comment justement les visiteurs, les exploitants,
00:48:35 ont vécu cette première journée ?
00:48:36 Retour en images avec Dunia Tengour.
00:48:39 Avant l'ouverture des portes du Salon,
00:48:42 le public a dû s'armer de patience.
00:48:45 Je suis resté une bonne heure et demie en la queue,
00:48:47 mais bon après c'était pour la bonne cause,
00:48:49 donc on est resté quoi.
00:48:51 Il y avait de l'attente, il y avait un peu de tension,
00:48:53 c'est vrai que les gens s'énervaient un peu de savoir
00:48:55 s'ils allaient pouvoir rentrer ou non,
00:48:57 et bon finalement ça l'a fait.
00:48:59 Une atmosphère sous haute tension
00:49:03 qui n'a pas manqué de surprendre les visiteurs.
00:49:06 Oui c'était houleux, j'ai senti cette pression
00:49:09 vis-à-vis du public, des CRS et des agriculteurs
00:49:14 qui étaient ici présents.
00:49:16 Je suis un peu choquée quand même
00:49:17 qu'il y ait eu de la violence comme ça,
00:49:19 mais bon après, j'ai pas vu concrètement
00:49:23 ce qui s'était passé, mais bon moi j'ai eu horreur de la violence.
00:49:26 Malgré les incidents, il reste nombreux
00:49:29 à soutenir la cause des agriculteurs.
00:49:31 Je les comprends, quand on voyait
00:49:34 qu'ils ne pouvaient pas vivre de leur travail,
00:49:37 certains font plus de 10 heures par jour.
00:49:40 On comprend la colère des agriculteurs,
00:49:42 ils avaient l'occasion de montrer
00:49:44 qu'ils étaient énervés à ce moment-là,
00:49:46 donc ils l'ont fait.
00:49:47 Après c'était hallucinant l'intercation
00:49:49 entre les CRS et les agriculteurs, ça oui.
00:49:51 Au fil des heures, le calme est revenu dans les allées
00:49:54 et les visiteurs ont pu ainsi profiter sereinement du salon.
00:49:59 Amélie Robière, je rappelle que vous êtes
00:50:01 vice-présidente nationale de la coordination rurale
00:50:03 de mémoire d'exploitante ultra-habituée
00:50:06 de ce salon chaque année.
00:50:08 Aviez-vous déjà vécu une première journée pareille ?
00:50:11 Non, non, c'est la première fois qu'on voit ça
00:50:13 et c'est à la hauteur de la détresse
00:50:16 qu'on vit nous sur le terrain tous les jours.
00:50:18 Emmanuel Macron a pris le temps,
00:50:20 malgré, encore une fois, on en a parlé dans la première heure,
00:50:22 ces revirements de situation, ce fiasco
00:50:26 autour notamment de ce grand débat
00:50:28 qui est devenu un mini-débat improvisé au dernier moment.
00:50:30 Malgré tout, il y a eu de longues minutes,
00:50:32 j'ai envie de dire plusieurs heures d'échange
00:50:34 avec les agriculteurs.
00:50:36 En aucun point, il a réussi à rassurer
00:50:39 vos questions et à répondre à votre souffrance ?
00:50:43 Non, il n'a pas répondu à nos questions
00:50:45 parce que le nerf de la guerre, c'est les prix rémunérateurs.
00:50:48 Tant qu'on n'aura pas de prix rémunérateurs,
00:50:50 parce qu'on entend parler de primes depuis un moment,
00:50:53 on en a marre parce que c'est une image
00:50:55 qui nous colle à la peau, on n'est pas des parasites,
00:50:57 on veut vivre de notre métier.
00:50:58 Et pour vivre de notre métier, il faut des prix rémunérateurs.
00:51:00 Et par où ça passe ?
00:51:02 Ça passe par la mise, reprendre en main
00:51:05 le prix de vente de nos produits.
00:51:08 Et comment on le fait ?
00:51:09 En maîtrisant les importations, malgré tout.
00:51:12 Parce que tant qu'on importera des produits
00:51:14 qu'on pourra proposer moins chers sur notre territoire,
00:51:17 on n'aura pas la pression suffisante
00:51:19 pour vendre nos produits à un revendeur ou à un industriel.
00:51:22 Tant qu'il nous dira "moi je m'en fous, ton agneau,
00:51:24 je peux le trouver moins cher, qui vient de Nouvelle-Zélande,
00:51:27 donc ton agneau, tu le gardes avec le prix que tu me demandes."
00:51:29 Donc le nerf de la guerre, il est là.
00:51:31 Et il n'a pas répondu à notre question.
00:51:33 On voulait de la trésorerie rapidement,
00:51:35 une mesure à court terme pour aider les fermes en difficulté.
00:51:38 Parce qu'il y a 40% quand même...
00:51:39 Sur la trésorerie, il a répondu hier.
00:51:41 Oui et non, on va se mettre autour de la table.
00:51:43 Ça fait quand même un mois qu'on en parle.
00:51:45 Ça fait un mois qu'on en parle.
00:51:47 Il nous a dit "faites remonter dans vos départements,
00:51:50 au cas par cas, les fermes les plus en difficulté
00:51:53 pour les aider dans la trésorerie."
00:51:55 Mais vous imaginez, il y a un agriculteur
00:51:58 qui se suicide tous les deux jours
00:52:00 parce que ce n'est pas une profession
00:52:02 qui va attendre la main, qui va demander de l'aide.
00:52:04 Amélie Robillard, demain, le Président de la République
00:52:07 vous appelle et vous donne les clés du ministère de l'Agriculture.
00:52:11 Quelles sont les trois premières priorités
00:52:13 que vous mettez en place ?
00:52:15 D'abord, de sortir l'agriculture des traités de l'OMC
00:52:19 pour les traités de libre-échange,
00:52:21 pour protéger justement nos produits,
00:52:23 c'est-à-dire arrêter d'échanger nos productions agricoles
00:52:26 contre du lithium, contre des voitures.
00:52:28 C'est l'exception agriculturelle qu'on défend depuis très longtemps
00:52:31 à la coordination rurale,
00:52:33 qui permettra d'avoir des prix rémunérateurs.
00:52:35 Rassurer sur l'entrée de l'Ukraine en Europe
00:52:38 et après donner, pas tout pouvoir,
00:52:41 mais donner énormément de pouvoir aux préfets
00:52:44 qui sont nos principaux interlocuteurs sur le terrain.
00:52:47 Gabriel, il sort affaibli, le chef de l'État,
00:52:50 vous diriez, de cette séquence hier ?
00:52:53 C'est assez évident.
00:52:55 On retiendra que ce salon de l'agriculture, avec lui,
00:52:58 s'est mal passé.
00:53:00 Ça me paraît difficile, j'essaie de trouver un autre mot.
00:53:03 A mal débuté, en tout cas.
00:53:05 Oui, il a mal débuté, mais il a fini tout seul.
00:53:07 Ça ne pouvait que bien se terminer
00:53:09 quand il était en comité réduit.
00:53:11 Le passage a été extrêmement difficile.
00:53:14 Le problème, c'est qu'on ne voit pas bien
00:53:16 comment on va s'en sortir
00:53:18 s'il ne décide pas de renverser la table.
00:53:20 Je crois que pour renverser la table,
00:53:22 il faudrait qu'il pense contre lui-même.
00:53:24 Madame a dit sortir des traités de libre-échange,
00:53:26 mais pour un européiste tel qu'il est,
00:53:28 c'est en réalité inconcevable.
00:53:30 On est quand même dans une conception
00:53:33 eugéniste ou darwiniste des produits
00:53:36 dans le cadre des traités de libre-échange.
00:53:39 C'est-à-dire qu'on a décidé que si la France
00:53:42 n'est pas la spécialiste de l'agriculture en Europe,
00:53:45 on va la sacrifier, vous l'avez dit,
00:53:48 mais pas celle qui peut produire à moindre coût,
00:53:51 trouver des produits concurrentiels
00:53:53 à l'échelon européen.
00:53:55 On va la sacrifier sur le tel de d'autres produits.
00:53:57 C'est une espèce de division de la production.
00:54:00 En réalité, pour certains,
00:54:03 et je suis persuadée qu'Emmanuel Macron pense cela,
00:54:08 l'agriculture est aujourd'hui en soins palliatifs.
00:54:11 Donc, il lui donne des chèques
00:54:14 pour rendre la mort plus douce.
00:54:16 Mais ce n'est pas ça le sujet.
00:54:18 Ce n'est pas des numéros verts
00:54:20 pour sacrifier les personnes susceptibles de se suicider.
00:54:23 Il faut savoir pourquoi elles sont dans une situation
00:54:26 de désespoir telle et changer cette situation.
00:54:29 Il faut arrêter de sacrifier l'agriculture.
00:54:32 Vous avez raison, l'agriculture est devenue
00:54:35 une modée d'échange et c'est insupportable.
00:54:38 Il n'a pas répondu sur l'Ukraine, par exemple.
00:54:40 Il y a 47 traités de libre-échange.
00:54:42 Mais sur l'Ukraine, qui est un sujet très particulier,
00:54:45 je terminerai là-dessus,
00:54:47 pour l'ensemble des pays dans l'Europe...
00:54:49 - Les poulets ukrainiens qui sont pointés du doigt.
00:54:52 - Si l'Ukraine rentre avec la PAC actuelle,
00:54:55 c'est 20% de part de PAC en moins
00:54:58 pour chacun des pays à l'intérieur.
00:55:00 Vous imaginez ?
00:55:02 - Régis, un dernier mot.
00:55:04 On va parler de cette séquence hallucinante
00:55:06 et ce feuilleton autour de l'invitation
00:55:08 ou non des soulèvements de la terre.
00:55:10 Le président s'est passablement fâché sur ce sujet.
00:55:13 - Encore une fois, c'est quelque chose d'incroyable.
00:55:16 Je vais le reprendre, mais par Jordan Bardella.
00:55:19 C'est la question du logiciel.
00:55:21 C'est une question du logiciel.
00:55:23 Emmanuel Macron n'est pas capable de sortir.
00:55:26 Vous avez dit "penser contre lui-même".
00:55:28 Il ne peut pas le faire,
00:55:30 parce qu'il y a cette Europe à laquelle
00:55:32 il est pieds et poings liés.
00:55:34 Souvenez-vous quand Gabriel Attal parlait,
00:55:37 quand les agriculteurs sont venus aux portes de Paris,
00:55:40 et Gabriel Attal faisait ses armes de Premier ministre,
00:55:44 il s'est jeté dans la bataille,
00:55:46 il parlait de souveraineté française
00:55:48 et immédiatement après, de souveraineté européenne,
00:55:51 comme si c'était un prolongement.
00:55:53 A chaque fois qu'on a parlé du Mercosur,
00:55:55 il y avait un ministre ou un secrétaire d'Etat
00:55:57 qui disait "oui, mais on reconsidérera plus tard".
00:56:00 Les projets de libre-échange,
00:56:02 ce n'est absolument pas abandonné,
00:56:05 c'est remis à demain,
00:56:07 on va faire des mesurettes.
00:56:09 Peut-être qu'il y a eu...
00:56:11 Je ne vais pas jeter complètement la pierre à Emmanuel Macron,
00:56:14 il y a peut-être eu un effort de fait,
00:56:16 mais tant qu'on ne change pas cette posture européiste,
00:56:19 dominante dans ce gouvernement
00:56:22 et chez ce président en particulier,
00:56:24 ses présécesseurs n'étaient pas aussi
00:56:26 obnubilés par l'Europe.
00:56:28 Lui, il se voit plus en président de l'Europe
00:56:30 qu'en président de Mercosur.
00:56:32 - Pour répondre clairement aux revendications des agriculteurs,
00:56:36 il faudrait qu'il change complètement son logiciel politique,
00:56:38 et ça paraît impossible, improbable.
00:56:42 - Et on n'a pas eu un monde qui disparaît.
00:56:44 - Avant de parler de cet autre sujet qui fasse,
00:56:47 je le disais, l'invitation des soulèvements de la terre,
00:56:49 qui fait devenir foudrage le chef de l'Etat,
00:56:53 je voudrais qu'on profite encore une fois,
00:56:55 quelques secondes de ce Salon de l'Agriculture,
00:56:57 qu'on oscille entre colère et sourire.
00:56:59 Voilà l'objectif de ce Punchline Weekend ce soir.
00:57:02 Kylian Salé, bonsoir,
00:57:04 vous êtes au Salon de l'Agriculture,
00:57:06 c'est une image en direct ça ?
00:57:08 C'est pas Kylian ça, hein ?
00:57:10 A moins qu'il se soit passé quelque chose,
00:57:12 mais je ne suis pas au courant.
00:57:14 C'est la magie du Salon, Kylian qui rumine,
00:57:16 qui rumine en nous attendant.
00:57:18 Kylian, c'est à vous, je ne sais pas où vous êtes,
00:57:20 que vous faites, qu'il y ait cette belle vache sur l'écran.
00:57:22 - Non, mon cher Julien, ce n'est pas moi sur l'écran,
00:57:27 et bien c'est Première,
00:57:29 Première qui porte bien son nom, pourquoi ?
00:57:31 Parce qu'elle vient de gagner le concours général agricole
00:57:34 en race charolaise,
00:57:36 et regardez, on va aller faire le tour,
00:57:38 parce qu'on va aller voir son éleveur,
00:57:40 qui est Valentin Miko,
00:57:42 vous allez voir, il est très fier et très heureux,
00:57:45 il est en train de brosser sa bête.
00:57:47 Valentin, bonjour, merci de nous accorder ce temps,
00:57:50 et félicitations, alors, qu'est-ce que ça fait
00:57:52 de gagner ce concours-là aujourd'hui ?
00:57:54 C'est une grande fierté, c'est un peu tout le travail
00:57:57 d'une année qui est récompensé aujourd'hui,
00:57:59 donc on est extrêmement contents, et voilà.
00:58:01 Dites-nous, il faut combien d'années pour avoir
00:58:04 une telle bête aussi imposante ?
00:58:06 Première, c'est un animal qui a 5 ans,
00:58:09 et depuis l'âge de ses 1 an,
00:58:12 c'est une bête qui sort au concours,
00:58:14 donc ça fait 4 ans qu'elle est soignée pour les concours.
00:58:16 Donc tous les jours, vous mettez tout en œuvre
00:58:19 pour qu'elle gagne, comment ça se passe
00:58:21 au quotidien avec la bête ?
00:58:23 En fait, l'animal, la première chose,
00:58:27 il faut que la vache fasse un veau,
00:58:29 donc un coup que la vache avait lait,
00:58:31 qu'elle a fait son premier veau,
00:58:32 on commence à lui faire une ration différente,
00:58:34 une ration dite de concours,
00:58:36 comme pour les sportifs,
00:58:38 donc c'est une ration individuelle.
00:58:40 Tous les jours, elle a sa propre ration,
00:58:42 elle est chouchoutée, et par exemple,
00:58:44 toutes les semaines, elle est lavée,
00:58:46 donc elle a sa petite douche toutes les semaines.
00:58:49 Voilà, mon cher Julien, merci beaucoup, Valentin.
00:58:52 Vous l'avez vu, elle est très imposante,
00:58:55 elle fait 1142 kg.
00:58:57 Est-ce que vous vous rendez compte
00:58:59 du poids d'une petite voiture ?
00:59:01 Et bien, ça fait une tonne,
00:59:03 et rassurez-moi, il y a eu un contrôle antidopage,
00:59:05 parce que si elle est championne,
00:59:07 c'est qu'il y a eu toutes les vérifications,
00:59:09 elle est parfaitement saine, première Kylian.
00:59:12 Ah ben, on peut poser la question à Valentin.
00:59:16 Valentin, on se demande s'il y a un contrôle antidopage
00:59:19 pour la vache ?
00:59:21 Non, il n'y en a pas.
00:59:23 C'est pas dans la mentalité des agriculteurs de tricher,
00:59:28 donc il n'y a pas besoin, on sait qu'on est clair.
00:59:30 Voilà, vous avez votre réponse, mon cher Julien.
00:59:33 Les visiteurs pourront admirer,
00:59:35 première jusqu'à 19h.
00:59:37 Merci beaucoup, Kylian, champion du duplex,
00:59:40 donc avec la championne première, championne charolaise.
00:59:44 Magnifique bête, plus d'une tonne,
00:59:46 c'est le poids de votre voiture, cher Régis.
00:59:49 Voilà pour ce sourire.
00:59:51 Retour sur cette séquence,
00:59:53 c'est vrai que les transitions, je me mets tout seul en difficulté
00:59:55 avec ces petits moments savoureux.
00:59:57 La séquence des soulèvements de la terre,
00:59:59 ça en a fait colérer plus d'un.
01:00:02 Écoutez, le chef de l'État,
01:00:04 je rappelle très vite en quelques mots pour nos téléspectateurs,
01:00:06 en fin de semaine, on apprend que ce grand débat va avoir lieu,
01:00:09 que les membres du cabinet de l'Élysée
01:00:14 ont convié les soulèvements de la terre,
01:00:16 qui est une association de militants écologistes radicaux
01:00:19 qui ont été notamment ciblés lors des heures à Sainte-Sauline
01:00:23 et qui avait été dissous selon la volonté du ministre de l'Intérieur,
01:00:28 mais finalement en dissolution retoquée par le Conseil d'État.
01:00:31 Écoutez Emmanuel Macron hier qui s'est défendu corps et âme
01:00:35 d'avoir voulu inviter, solliciter ces militants.
01:00:39 Alors je vais vous dire,
01:00:41 je démends totalement cette information, totalement.
01:00:45 Je n'ai jamais songé, initié une telle invitation.
01:00:49 Et vous parlez au président de la République
01:00:51 qui a assumé de faire passer en Conseil des ministres
01:00:53 la dissolution de soulèvements de la terre.
01:00:55 Donc toute cette histoire m'a mis en colère
01:00:57 à un point que vous ne pouvez pas imaginer.
01:00:59 Je suis président de la République qui a proposé de les dissoudre.
01:01:02 Le Conseil d'État, et je respecte les décisions de justice,
01:01:04 a ensuite cassé cette mesure.
01:01:06 Mais j'ai proposé de les dissoudre.
01:01:08 J'ai toujours condamné la violence,
01:01:10 j'ai toujours condamné les associations, les groupements
01:01:13 qui rentraient dans les fermes, qui attaquaient.
01:01:15 On a mis en place une cellule d'émetteur
01:01:17 pour protéger les agriculteurs.
01:01:19 Donc là, ça c'est n'importe quoi.
01:01:21 Ça n'a jamais été le cas.
01:01:23 Moi je suis du côté du calme, du civisme et du respect.
01:01:26 Le chef de l'État colère.
01:01:28 Mais regardez ce qu'a répondu sur les réseaux sociaux
01:01:30 l'un des porte-parole des soulèvements de la terre.
01:01:32 Il faudra nous expliquer pourquoi l'exécutif
01:01:34 a demandé mon numéro de téléphone
01:01:36 à plusieurs élus et responsables politiques jeudi soir.
01:01:39 Faire porter la faute aux écolos,
01:01:41 la formule magique du gouvernement pour faire diversion
01:01:43 et ne pas parler des vrais problèmes du monde paysan.
01:01:46 Eliott Mamann, l'Elysée va devoir à un moment ou à un autre
01:01:49 apporter des réponses claires à cette affaire.
01:01:51 Qui dit vrai, qui dit faux ?
01:01:53 Ce qui est certain en tout cas, c'est que l'Elysée
01:01:55 a confirmé aux journalistes politiques
01:01:57 qui se sont étonnés vendredi de l'annonce
01:01:59 de l'invitation des soulèvements de la terre
01:02:01 qu'en effet une invitation avait été émise.
01:02:03 Ce qui ensuite a été expliqué, c'est que le président
01:02:05 de la République n'était pas à l'initiative
01:02:07 de cette invitation, mais que des conseillers
01:02:09 d'Emmanuel Macron venus d'autres oscieux politiques
01:02:11 pour certains notamment d'Europe Ecologie Les Verts
01:02:14 devenus Les Verts, et que c'était ces gens-là
01:02:16 qui avaient décidé d'inviter les soulèvements de la terre.
01:02:18 Donc on ne sait pas exactement ce qui s'est passé.
01:02:20 Une fois encore avec le président de la République,
01:02:23 c'est plutôt illisible, mais il y a tout de même eu
01:02:25 une forme d'ambiguïté certaine qui par ailleurs
01:02:27 discrédite tout de même la parole politique
01:02:29 de ce même gouvernement.
01:02:30 Parce que même si ce n'est pas lui qui a lancé
01:02:32 cette invitation, ça paraît curieux quand même
01:02:34 qu'il ne soit pas mis au courant et qu'il se retrouve
01:02:36 dans cette situation ensuite.
01:02:37 C'est ça, et surtout le gouvernement qui qualifie
01:02:39 les soulèvements de la terre d'éco-terroristes
01:02:41 à partir du moment où l'on considère qu'une association
01:02:43 est terroriste, ce qui est certain, c'est qu'à aucun moment
01:02:45 on envisage de l'inviter pour une quelconque discussion.
01:02:47 Maintenant il y a juste une chose, c'est qu'on comprend
01:02:49 bien que les soulèvements de la terre sont dans une forme
01:02:52 de violence dans leur opposition, et on a souvent salué
01:02:55 les mobilisations agricoles depuis environ un mois
01:02:58 en disant qu'il était admirable de voir à quel point
01:03:00 ils parvenaient à se mobiliser de manière non-violente.
01:03:03 Et précisément il y avait une image qui de mon point de vue
01:03:05 symbolisait précisément cette dichotomie-là.
01:03:08 Il y a environ trois semaines, devant la permanence
01:03:10 d'une députée verte à Poitiers, des agriculteurs
01:03:13 sont allés déposer une mini-bassine symbolique
01:03:16 devant la permanence de cette agricultrice parce qu'elle avait
01:03:18 elle-même soutenu les soulèvements de la terre
01:03:20 au moment où ils avaient fomenté les actions que l'on connaît
01:03:23 au sujet des méga-bassines.
01:03:25 Quoi qu'on en dise de cette affaire, Jean-Michel Fauvert,
01:03:28 il y a quelqu'un qui n'assume pas et qui ne dit pas la vérité.
01:03:32 Oui, il y a quelqu'un ou plusieurs personnes
01:03:36 qui se sentent très mal aujourd'hui, sans doute.
01:03:38 Il y a quelqu'un qui se fait tout petit.
01:03:40 Dans l'entourage du président de la République.
01:03:42 Mais moi je ne suis pas étonné de cette bévue.
01:03:44 Moi je pense a priori sans aucun problème que...
01:03:48 Parce que là il est à deux doigts de mettre la faute
01:03:50 sur les journalistes qui auraient mal compris.
01:03:52 Il y a un moment, je vais me faire défenseur
01:03:54 notamment du service politique de CNews.
01:03:56 Jeudi soir on a appris ça. J'étais notamment avec Thomas Bonnet.
01:03:58 Ils sortaient du brief de l'Elysée.
01:04:00 Ils ont fait répéter trois ou quatre fois aux conseillers
01:04:02 qui faisaient le brief s'ils avaient bien entendu
01:04:04 le soulèvement de la terre. Oui, ils ont bien entendu
01:04:06 le soulèvement de la terre et les journalistes n'ont rien inventé.
01:04:08 Je vous l'assure.
01:04:09 Non, non, mais là-dessus il n'y a aucune ambiguïté.
01:04:11 Et puis vous voyez d'ailleurs que le soulèvement de la terre,
01:04:13 quand ils répondent, ils visent l'exécutif.
01:04:15 Ils ne visent pas le président de la République.
01:04:17 Mais ça se passe sans doute au niveau de l'Elysée.
01:04:20 Sur quelques conseillers qui sont...
01:04:23 Et ça arrive, et malheureusement ça arrive assez souvent.
01:04:26 Pas forcément qu'à l'Elysée, qui sont un peu hors sol.
01:04:29 Et ça c'est une vraie problématique.
01:04:31 Et c'est une problématique qui a mis le feu aux poudres
01:04:33 d'une certaine manière.
01:04:35 Et il n'avait pas besoin de ça pour aller au salon.
01:04:39 Mais je rappelle quand même que,
01:04:41 et on ne le dira jamais assez,
01:04:43 moi je suis horrifié par cette invitation-là.
01:04:46 Parce que je me rappelle ce qu'ils ont fait,
01:04:48 les soulèvements de la terre à Saint-Sauline
01:04:51 et sur les mégabassines.
01:04:53 Et je me rappelle qu'ils se sont...
01:04:54 Des arrachages de plans dans les champs également.
01:04:56 Oui, ils se sont alliés d'ailleurs avec des gens
01:04:58 qui ne sont pas particulièrement organisés,
01:05:00 qui se meuvent comme des forces de l'ordre
01:05:03 derrière des boucliers qui vont attaquer les gendarmes
01:05:06 d'une manière générale.
01:05:08 Et derrière tout ça, avec eux,
01:05:10 il y avait des paysans aussi,
01:05:12 il y avait la Confédération qui était là.
01:05:15 Et donc ça, il faut le répéter, il faut le dire.
01:05:19 On a un certain nombre...
01:05:20 Tout à l'heure on parlait de syndicalisme politique.
01:05:22 Là c'est une démonstration évidente
01:05:25 que le syndicalisme quelquefois
01:05:27 n'est pas qu'un combat social ni sociétal,
01:05:30 c'est aussi un combat politique
01:05:32 et on a des syndicalismes de ce type-là.
01:05:34 Je cite celui-là, la Confédération paysanne,
01:05:37 je pourrais citer dans la justice
01:05:39 le syndicat de la magistrature, etc.
01:05:43 Gabrielle ?
01:05:44 Non mais c'est quand même une séquence absolument incroyable
01:05:47 parce que soit le président ment,
01:05:49 soit il ne ment pas,
01:05:51 soit il ne dit pas vrai.
01:05:52 Quel cas, il n'a pas été mis au courant,
01:05:55 ce qui est quand même un nuisse,
01:05:57 un peu comme s'il organisait une grande messe des forces de l'ordre
01:05:59 et qu'il y avait les black blocs
01:06:00 qui avaient été invités à la table des négociations.
01:06:02 Ça aurait fait un drôle d'effet, je pense.
01:06:05 Je pense à ce conseiller là...
01:06:07 Moi je crois qu'il y a un certain nombre de conseillers
01:06:09 aujourd'hui en matière agricole.
01:06:12 Il y a beaucoup moins d'agriculteurs
01:06:14 que de militants écologistes radicaux.
01:06:18 Vous savez, il y a un réseau qui ne s'en cache pas,
01:06:21 ce n'est pas du complotisme de dire ça
01:06:22 puisqu'ils le disent officiellement,
01:06:23 qui s'appelle le Lierre,
01:06:25 qui rassemble des fonctionnaires et des hauts fonctionnaires
01:06:28 et des experts de divers ordres,
01:06:30 soucieux d'intervenir dans la politique écologique du gouvernement
01:06:36 et plutôt tendance, on va dire, Nicolas Hulot.
01:06:39 Je crois qu'il y a deux conseillers
01:06:41 qui sont Mathias Ginet et Benoît Farrako
01:06:43 qui ne sont pas loin de ce réseau
01:06:45 et même très proche de ce réseau du Lierre.
01:06:47 Moi j'avais été très frappée par exemple
01:06:48 à la conférence de presse organisée XXL,
01:06:50 vous savez, organisée par Emmanuel Macron,
01:06:52 au cours de laquelle un certain nombre de médias sont intervenus,
01:06:54 alors que les gros médias posent des questions,
01:06:56 ça n'étonne personne.
01:06:57 Mais en revanche, quand c'est des petits médias,
01:06:59 des médias plus modestes,
01:07:00 eh bien c'est une forme de consécration.
01:07:03 Il y avait eu Reporter,
01:07:04 vous savez, très proche du soulèvement de la terre,
01:07:07 très proche d'extinction rébellion,
01:07:09 qui avait posé une question au président de la République
01:07:12 et c'était quand même assez étonnant
01:07:14 parce que la crise agricole était déjà engagée.
01:07:17 Donc pour parler d'agriculture,
01:07:19 on va chercher,
01:07:20 ou parler de la nature même,
01:07:22 parce que ce n'était pas d'agriculture dont il était question,
01:07:24 on va chercher les soulèvements de la terre.
01:07:25 C'est quand même assez,
01:07:26 ou en tout cas un média proche des soulèvements.
01:07:28 Régis Le Sommier,
01:07:29 puis évidemment Amélie Robillard,
01:07:31 je vous laisserai conclure cette séquence.
01:07:32 Moi je ne comprends pas comment un conseiller même
01:07:35 de tendance écologique d'Emmanuel Macron,
01:07:38 écologiste pardon, d'Emmanuel Macron,
01:07:40 a pu imaginer ça possible.
01:07:42 Soyez fiers d'être des amateurs, Régis.
01:07:45 Mais oui, mais quand même,
01:07:46 on a des gens qui sont quand même payés
01:07:47 grassement pour la communication politique.
01:07:51 On est quand même dans une séquence,
01:07:52 on l'a largement démontré pendant cette émission,
01:07:54 qui préfigure le combat qui va avoir lieu
01:07:57 pendant les trois prochaines années
01:07:58 avec les forces politiques en présence.
01:08:00 Et il y a quelqu'un qui se dit
01:08:01 on va éviter les soulèvements de la terre.
01:08:04 Ce n'est pas les solutions.
01:08:05 C'est quand même incroyable.
01:08:06 Et le président est obligé de rétropédaler
01:08:08 en plein milieu du salon de l'agriculture.
01:08:10 Bon ben là, c'est plus qu'à toi.
01:08:12 Ça dit quelque chose la colère dans laquelle ça le met ?
01:08:14 Lui, parce que je pense que le problème aussi,
01:08:17 c'est qu'il commande.
01:08:19 Il gouverne un peu avec trois conseillers.
01:08:21 Je crois que c'est Dominique de Villepin
01:08:22 qui lui avait reproché ça
01:08:24 pour sa communication à l'international.
01:08:26 Mais c'est vrai qu'on ne peut pas non plus,
01:08:28 si ces trois conseillers sont des mauvais conseillers,
01:08:31 évidemment, ça n'est pas ça.
01:08:32 Mais je comprends qu'il soit en colère
01:08:34 et je comprends aussi que les forces de l'ordre
01:08:35 étaient en colère.
01:08:36 Parce qu'on se souvient,
01:08:38 ce que vous évoquiez tout à l'heure de Sainte-Seline,
01:08:40 c'était quasiment une attaque militaire.
01:08:42 On était dans un...
01:08:44 Moi je me souviens des quarts de police.
01:08:46 Ils étaient presque plus équipés à ce moment-là
01:08:47 que les forces de l'ordre sur le terrain.
01:08:49 On voudrait pas avoir le fin mot quand même.
01:08:51 Oui, je pense qu'on l'aura, j'espère.
01:08:53 Amélie Robillard, vous avez cherché à avoir le fin mot, vous ?
01:08:55 Non, parce que moi je suis persuadée
01:08:57 qu'Emmanuel Macron gouverne avec Emmanuel Macron
01:09:00 et qu'il est à l'initiative de cette invitation.
01:09:04 Parce que je pense qu'il est tellement orgueilleux
01:09:09 qu'il avait prévu ce grand débat au milieu d'un ring.
01:09:11 Donc il avait vu la chose de manière
01:09:14 de dévier un petit peu la colère des agriculteurs
01:09:17 sur les soulèvements de la terre.
01:09:19 Et de se poser en arbitre, en défenseur des agriculteurs
01:09:22 en disant "attendez, je suis là pour vous aider".
01:09:24 Très bonne lecture.
01:09:25 Donc moi je suis persuadée qu'il était au courant.
01:09:28 Et après, les pauvres conseillers,
01:09:30 ils vont servir de bouc émissaire.
01:09:32 On cherche de la main d'œuvre dans les exploitations agricoles.
01:09:34 Donc je les invite à venir, ils attendront un peu la vie.
01:09:36 Et puis au-delà de cette polémique
01:09:38 qu'on va balayer également dans les jours qui viennent,
01:09:41 il y a la considération de vos revendications
01:09:45 et de la souffrance du monde agricole
01:09:47 qui passe bien en avant toutes ces polémiques politiques
01:09:51 qui font oui, qui cherchent à faire diversion.
01:09:54 Je pense que vous aviez tout à fait la bonne lecture
01:09:56 de cette invitation qui n'en est pas une,
01:09:58 selon Emmanuel Macron.
01:10:00 Il aurait attiré la lumière sur lui,
01:10:01 il serait sorti grandissant de là.
01:10:03 Il était en campagne électorale.
01:10:05 On va se retrouver dans quelques instants
01:10:06 pour notre dernière partie.
01:10:07 On va évoquer d'autres sujets d'actualité.
01:10:10 Je voudrais qu'on dise un mot, bien sûr,
01:10:12 également de Johan Davies.
01:10:13 C'était son nom, pardon.
01:10:15 Le papa de Lola, qui est décédé hier à seulement 49 ans.
01:10:20 On dira un mot sur ce drame qui s'ajoute au drame.
01:10:23 Et puis on parlera de cet imam.
01:10:25 On a suivi également cette séquence,
01:10:27 l'imam Dugar expulsé du territoire français.
01:10:30 Sauf que pour lui, comme pour beaucoup d'autres,
01:10:33 dans des cas similaires,
01:10:34 les associations, les polyptiques,
01:10:37 tentent de mettre des bâtons dans les roues
01:10:39 à ces différentes mesures d'expulsion
01:10:41 pour tenter de les faire revenir
01:10:42 et de les réhabiliter dans notre pays,
01:10:44 dans la société française.
01:10:45 Notre dernière pause de la soirée.
01:10:47 On se retrouve à tout de suite.
01:10:48 La quatrième et dernière partie de Punchline Weekend.
01:10:54 J'y arrive dans un court instant.
01:10:56 Mais d'abord, le rappel de l'essentiel de l'actualité.
01:10:58 Michael Dos Santos.
01:10:59 Trois départements de l'ouest de la France
01:11:01 placés en vigilance orange cru.
01:11:03 Jusqu'à demain, il s'agit du Pas-de-Calais,
01:11:06 de la Gironde et des Deux-Sèvres.
01:11:08 Des vents forts sont également attendus
01:11:10 le long des côtes de la Manche
01:11:11 et sur la façade atlantique.
01:11:13 L'Ukraine l'assure.
01:11:14 La moitié des armes promises par l'Occident
01:11:16 n'ont toujours pas été livrées.
01:11:18 Kiev invite ses alliés à combler ce retard au plus vite
01:11:21 pour éviter des pertes humaines
01:11:22 et une défaite face aux Russes.
01:11:24 Sur le front Est, l'armée ukrainienne
01:11:26 connaît quelques difficultés
01:11:27 liées au manque d'hommes et de munitions.
01:11:30 Enfin, contre-performance historique
01:11:33 pour le 15 de France de rugby.
01:11:35 Pour la première fois dans le tournoi des 6 nations,
01:11:37 les Bleus ont fait match nul à Lille
01:11:39 face à l'Italie 13-13.
01:11:41 Réduit à 14 avant la pause,
01:11:43 les tricolores maladroits
01:11:44 auraient même pu s'incliner en toute fin de rencontre.
01:11:47 Après une déroute inaugurale face à l'Irlande,
01:11:49 les chances de remporter le tournoi s'envolent.
01:11:52 Incroyable défaite du 15 de France.
01:11:55 Merci beaucoup Michael Dos Santos.
01:11:57 Gabriel Cluzel, Amélie Robillard,
01:11:59 Mme Régis Le Sommier,
01:12:00 Jean-Michel Fauvergue,
01:12:02 toujours présents pour cette dernière partie.
01:12:05 Je voulais absolument qu'on évoque
01:12:06 cette terrible information ensemble.
01:12:08 Il n'y a évidemment pas de débat à avoir,
01:12:10 mais simplement avoir une pensée
01:12:12 pour cette famille quelques instants.
01:12:14 Il reposera, lui, aux côtés de sa fille,
01:12:17 Johanne Davie, à gauche de l'image,
01:12:18 le père de la jeune Lola,
01:12:20 tuée, on s'en souvient tous, en octobre 2022
01:12:22 et mort brutalement.
01:12:23 Brutalement, on l'a appris hier,
01:12:24 il avait 49 ans.
01:12:26 Je vous lis ce que disait son avocate
01:12:28 il y a quelques heures par voie de communiqué.
01:12:30 "Johanne Davie avait la tête et le cœur
01:12:32 trop près de l'enfer
01:12:34 depuis les faits commis sur sa fille.
01:12:36 Il dégringolait, sa crise cardiaque,
01:12:38 il semblerait qu'il soit mort d'une crise cardiaque,
01:12:40 sa crise cardiaque et l'épilogue
01:12:42 de cette descente aux enfers,
01:12:44 indique donc Maître Clotilde Lepetit,
01:12:46 l'avocate de la famille de Lola.
01:12:48 Je le répète, il n'y a évidemment
01:12:50 pas de débat à avoir, c'est déchirant.
01:12:52 Une famille qui a, Gabriel, peut-être un mot,
01:12:55 totalement volé en éclats
01:12:57 et je n'ai pas des mots assez forts
01:12:59 après ce drame effrayant.
01:13:01 On peut dire que ce monsieur est mort de chagrin.
01:13:03 Voilà, il est l'illustration de l'expression
01:13:05 "mourir de chagrin".
01:13:07 Et c'est vrai qu'ici, nous commentons souvent
01:13:09 des drames qui arrivent,
01:13:11 qui sont le fruit
01:13:13 de l'insécurité dans notre pays.
01:13:15 Et on ne voit que la victime,
01:13:17 c'est normal, mais on ne voit pas que la famille
01:13:19 est fracassée. Vous ne vous remettez pas
01:13:21 de la disparition dans telle circonstance
01:13:23 d'une petite fille de 12 ans ?
01:13:25 J'ai revu hier soir
01:13:27 l'entretien qu'il avait accordé, où il racontait
01:13:29 tout le déroulé, comment il avait appris
01:13:31 les faits, son inquiétude qui avait monté.
01:13:33 C'est terrible, quand on a ce mot, j'ai un fils
01:13:35 de 12 ans, quand on écoute ça,
01:13:37 l'inquiétude parce qu'elle n'était pas rentrée
01:13:39 du collège, il a fait le tour, au début, la police
01:13:41 lui a dit ce qui est assez légitime, mais si vous voulez,
01:13:43 si ça se trouve, elle s'est arrêtée pour discuter
01:13:45 avec des copines, etc. Mais lui s'est dit
01:13:47 "non, je la connais, ça ne lui ressemble pas", il a fait le tour
01:13:49 du quartier, et toute la suite.
01:13:51 Mais on se dit,
01:13:53 c'est proprement insupportable,
01:13:55 au sens propre du terme, son couple
01:13:57 a volé en éclats, il est revenu à ses...
01:13:59 - Ses démons.
01:14:01 - À ses vieux démons, et
01:14:03 on le comprend, malheureusement.
01:14:05 Je crois qu'il faut saisir
01:14:07 à quel point ce sont des familles entières
01:14:09 qui sont détruites dans ce genre de drague. - Je rappelle ce qu'il
01:14:11 disait à nos confrères de TF1, le 22 octobre
01:14:13 2024,
01:14:15 "en vérité, la présumée coupable n'a pas
01:14:17 enlevé que la vie de Lola, elle a enlevé
01:14:19 une famille, avec ma femme,
01:14:21 elle est en instance de divorce, je le vis très mal,
01:14:23 je suis en partie responsable parce que je suis
01:14:25 triste, et je suis retombé dans ma
01:14:27 douleur, tout a volé en éclats de toute façon,
01:14:29 une journée c'est 24h,
01:14:31 pour moi c'est 48h,
01:14:33 j'y pense toujours et c'est normal, j'y penserai toujours,
01:14:35 elle nous manquera, que ce soit à moi
01:14:37 ou à ma femme, elle nous manquera
01:14:39 toute la vie. Ce n'est pas un accident,
01:14:41 ce n'est pas un suicide,
01:14:43 on imagine donc le mal-être
01:14:45 dans lequel cet homme était plongé
01:14:47 depuis l'assassinat de sa fille, je sais pas
01:14:49 si quelqu'un veut réagir.
01:14:51 - On peut...
01:14:53 Il vient de la rejoindre
01:14:55 donc c'est quelque chose...
01:14:57 - Il reposera à ses côtés en effet.
01:14:59 Je rappelle que la jeune
01:15:01 fille de 12 ans avait été tuée, violée,
01:15:03 torturée avant que son corps ne soit caché dans
01:15:05 une malle, une femme d'Abiabé
01:15:07 est la principale suspecte dans cette affaire,
01:15:09 connue des services de police
01:15:11 pour ses problèmes psychiatriques, sous OQTF
01:15:13 au moment des faits, elle a été mise en examen
01:15:15 pour meurtre, viol, acte de torture,
01:15:17 elle est actuellement incarcérée.
01:15:19 Regisse un dernier mot peut-être ou Amélie
01:15:21 rebière, puisqu'on est
01:15:23 juste des êtres humains face
01:15:25 au drame, on ne vit plus
01:15:27 quand on a vécu quelque chose comme ça,
01:15:29 c'est un sujet qui n'a rien à voir mais il y a aussi
01:15:31 des drames dans l'agriculture, des gens qui
01:15:33 se suicident, on le sait, régulièrement.
01:15:35 Lui a vécu
01:15:37 quelque chose d'inimaginable, c'est le décès
01:15:39 de sa fille, il avait
01:15:41 expliqué également être prise avec
01:15:43 l'alcool, ça nous touche tous, ou qu'on soit,
01:15:45 qui que l'on soit.
01:15:47 Oui, oui, moi je suis
01:15:49 maman de trois enfants, donc forcément
01:15:51 on comprend,
01:15:53 il n'y a rien de pire que la perte
01:15:55 d'un enfant et dans ces circonstances
01:15:57 d'autant plus, quand vous parlez
01:15:59 des drames en milieu agricole,
01:16:01 là le problème c'est que
01:16:03 on se dit, ça peut
01:16:05 arriver à n'importe qui,
01:16:07 moi j'ai une éternelle angoissée avec mes enfants
01:16:09 parce que j'ai toujours peur qu'il leur arrive
01:16:11 un malheur, mais là
01:16:13 c'est quelque chose qu'on ne peut même pas prévoir
01:16:15 et je me dis qu'on n'est même pas
01:16:17 protégé en France par le gouvernement
01:16:19 parce que finalement...
01:16:21 - Parce qu'on rappelle, alors je sais pas,
01:16:23 je suis pas certain
01:16:25 moi-même que ce soit, parce que je me suis dit
01:16:27 est-ce que j'en parle, est-ce que j'en parle pas, du fait que cette jeune
01:16:29 femme était sous occulté, que ce drame n'aurait jamais
01:16:31 dû avoir lieu, on le rappelle, on l'a beaucoup évoqué
01:16:33 est-ce que dans un moment
01:16:35 où le drame est pur
01:16:37 comme celui-là, est-ce qu'on doit remettre
01:16:39 ces questions sur la table, je ne sais pas.
01:16:41 - Je ne sais pas ce qu'ils pensaient, parce qu'on sait
01:16:43 qu'on n'y peut rien
01:16:45 enfin on est...
01:16:47 on n'y peut rien, moi ça me désespère aussi.
01:16:49 - Alors si Régis a un mot à dire
01:16:51 - On est mis en échelle pour revenir vers vous tout de suite.
01:16:53 - Je crois que tout est résumé dans le titre
01:16:55 que vous aviez à l'instant
01:16:57 - La descente aux enfers - La descente aux enfers
01:16:59 je crois que c'est ce qu'avait rappelé
01:17:01 Gabriel, ce père
01:17:03 qui cherche sa fille et puis
01:17:05 toute l'horreur qu'on a redécrit
01:17:07 c'est peut-être pas la peine dans... - Non
01:17:09 - Mais vraiment, ce qu'a vécu cet homme
01:17:11 est inimaginable.
01:17:13 - Moi je crois quand même qu'on a le droit de dire
01:17:15 - Oui, je ne dis pas qu'on n'a pas le droit, je dis juste par rapport
01:17:17 à l'instant vécu. - Oui, parce qu'on a une forme d'intimidation
01:17:19 qui est née
01:17:21 après cette affaire, certains disaient
01:17:23 c'est de l'indécence de rappeler, ben non
01:17:25 c'est pas de l'indécence, c'est les faits.
01:17:27 C'est que cette femme était sous OQTF, elle n'aurait pas
01:17:29 dû être là, et on a le droit de le dire
01:17:31 et on a le droit de s'inquiéter pour nos propres enfants
01:17:33 - Personne - D'autres personnes
01:17:35 des méfaits qui pourraient produire d'autres personnes
01:17:37 qui ne devraient pas être là sur notre sol
01:17:39 - Parce que là encore, sans soulever
01:17:41 de nouvelles polémiques
01:17:43 chacun le sait, il n'y a pas une semaine dans ce pays
01:17:45 sans qu'il y ait un drame
01:17:47 ou un crime commis par quelqu'un
01:17:49 qui n'aurait rien à faire sur le territoire.
01:17:51 - Non mais là je pense qu'on va en parler avec le sujet suivant
01:17:53 - On y vient tout de suite. - Moi je voudrais porter
01:17:55 témoignage en 40 ans
01:17:57 de police du fait que j'ai rencontré
01:17:59 des familles, y compris d'ailleurs
01:18:01 sur les attentats terroristes quand j'étais au RAID
01:18:03 bien évidemment, j'ai rencontré des familles
01:18:05 qui étaient déchirées complètement
01:18:07 de cette manière là
01:18:09 et avec des
01:18:11 drames de ce type là, suivi de divorces
01:18:13 suivi de suicides
01:18:15 suivi des parents
01:18:17 et effectivement
01:18:19 quand vous avez une victime
01:18:21 c'est plusieurs dizaines
01:18:23 de victimes autour.
01:18:25 - Majoub Majoubi
01:18:27 changeons donc de sujet
01:18:29 qui vous le savez a été expulsé du territoire
01:18:31 français vers la Tunisie
01:18:33 moins de 12 heures après son interpellation
01:18:35 jeudi dernier. L'imam de Bagnoles-sur-Cesse dans le Gard
01:18:37 est accusé de propos contraires
01:18:39 aux valeurs de la République. Il dit lui vouloir
01:18:41 retourner en France, assure qu'il
01:18:43 va saisir la justice pendant ce temps là
01:18:45 et bien cet imam expulsé
01:18:47 comme d'autres d'ailleurs dans des cas
01:18:49 similaires ou semblables
01:18:51 et bien ils peuvent
01:18:53 plutôt compter sur de nombreux soutiens
01:18:55 le CCIE, anciennement CCIF
01:18:57 la Ligue des droits de l'homme, le MRAP, les associations
01:18:59 et militants antiracistes qui multiplient
01:19:01 des procédures devant les tribunaux
01:19:03 contre les lanceurs d'alerte de l'islamisme radical
01:19:05 plus d'explications de Célia Gruyère
01:19:07 et on discute encore ensemble.
01:19:09 Florence Bergeau-Blaclaire
01:19:11 Bernard Rougier
01:19:13 Pascal Bruckner, tous sont
01:19:15 un point commun, ils ont été attaqués en justice
01:19:17 pour avoir dénoncé l'islamisme
01:19:19 derrière ces plaintes, des associations
01:19:21 des militants antiracistes
01:19:23 comme Rocaille Diallo ou simplement
01:19:25 des personnes citées dans les études.
01:19:27 - Dans le cas du client que je défends
01:19:29 ce sont des gens qui sont
01:19:31 pas forcément des gens connus
01:19:33 mais c'est des gens cités
01:19:35 dans des travaux de recherche
01:19:37 et comme représentants
01:19:39 d'une certaine forme d'islamisme
01:19:41 en l'occurrence le frérisme.
01:19:43 Cette avocate défend Bernard Rougier
01:19:45 auteur de "Territoires conquis de l'islamisme"
01:19:47 Après la parution du livre
01:19:49 il a été visé par 5 plaintes
01:19:51 une déposée par le collectif
01:19:53 "Urgence la police assassine"
01:19:55 proche du parti des indigènes de la République
01:19:57 une autre par l'Union islamique
01:19:59 des Yvelines en charge de la
01:20:01 grande mosquée de Mantes-la-Jolie
01:20:03 qui avait été pointée du doigt dans le livre
01:20:05 ou encore une déposée par l'un
01:20:07 des acteurs de la campagne municipale
01:20:09 à Saint-Denis, une multiplication des plaintes
01:20:11 que certains appellent "Jihad judiciaire".
01:20:13 - Une mise en cause qui fait l'objet
01:20:15 de multiples procédures
01:20:17 et que sa caractéristique
01:20:19 c'est qu'à chaque fois, cette mise en cause
01:20:21 cherche à dévoiler
01:20:23 à être lanceur d'alerte
01:20:25 sur la manière dont l'islamisme
01:20:27 progresse en France
01:20:29 il a la sensation
01:20:31 d'être l'objet d'une jihad.
01:20:33 Et ces associations qui soutiennent
01:20:35 les plaignants sont souvent subventionnées
01:20:37 comme la Ligue des droits de l'homme
01:20:39 ou encore le mouvement
01:20:41 contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples.
01:20:43 - Commentaire.
01:20:45 Régis Le Sommier, est-ce qu'il faut s'inquiéter
01:20:47 de ce rapport de force qui grandit dans notre société
01:20:49 à travers ces différents cas
01:20:51 et surtout ces lanceurs d'alerte qui sont
01:20:53 tous sous protection policière ?
01:20:55 - Il faut s'en inquiéter en effet parce que c'est une atteinte
01:20:57 ça veut dire que des gens ne peuvent pas
01:20:59 ne sont pas libres de leur propos et sont menacés de mort
01:21:01 la plupart du temps
01:21:03 et donc ça a été très bien décrit
01:21:05 dans le reportage. Mais ce qu'il faut rappeler
01:21:07 aussi c'est que certains
01:21:09 de ces associations sont des
01:21:11 entraves justement à l'expulsion
01:21:13 et rappelons tout simplement
01:21:15 l'affaire
01:21:17 l'assassinat de Dominique Bernard
01:21:19 à Arras, perpétré
01:21:21 par Mohamed Mougoutchov
01:21:23 qui était donc, dont la famille
01:21:25 aurait dû être expulsée et ne l'a pas
01:21:27 été parce que des associations
01:21:29 se sont dressées devant la
01:21:31 décision de l'Etat
01:21:33 la décision avait été prise
01:21:35 la Russie devait récupérer
01:21:37 cette famille, ça n'a pas été le cas parce que
01:21:39 des associations l'ont empêchée donc
01:21:41 quelque part, voilà
01:21:43 l'un des membres de cette famille
01:21:45 - Quelque part on est un peu dans la continuité du sujet précédent
01:21:47 également à travers les OQTF
01:21:49 - Des gens qui n'ont rien à faire
01:21:51 ici, qui
01:21:53 pour lui, en tout cas
01:21:55 il avait visiblement un
01:21:57 passeport tunisien, donc
01:21:59 la procédure a été plus facile
01:22:01 à exécuter, mais en tout état
01:22:03 de cause, il y a quand même
01:22:05 s'il est stigmatisé aujourd'hui
01:22:07 c'est que
01:22:09 ses propos ne sont pas conformes
01:22:11 et on est face à
01:22:13 un agitateur ou en tout cas
01:22:15 quelqu'un qui
01:22:17 encourage à l'islam radical
01:22:19 - Et puis d'une manière générale, à travers le sujet
01:22:21 qu'on vient de voir, Eliath Maman, peut-être est-il
01:22:23 bon de rappeler également que
01:22:25 l'islamophobie dans ce pays, elle tue
01:22:27 d'abord ceux qui en sont accusés
01:22:29 - Oui absolument, accuser quelqu'un d'islamophobie
01:22:31 c'est lui mettre une cible dans le dos
01:22:33 c'est absolument certain, par ailleurs j'aimerais
01:22:35 prendre les associations d'extrême gauche
01:22:37 qui encouragent cette filière d'immigration
01:22:39 homo, parce que finalement lorsque
01:22:41 dans son prêche, l'imam dit que
01:22:43 les drapeaux multicolores sont le fruit de Satan
01:22:45 on comprend qu'il n'y a pas uniquement
01:22:47 le drapeau français qui lui pose
01:22:49 un problème, donc quand on dit
01:22:51 qu'il y a un problème à la fois identitaire et
01:22:53 par rapport à la fameuse formule des valeurs
01:22:55 de la république, c'est vrai que manifestement il s'inscrit
01:22:57 en faux par rapport aux valeurs
01:22:59 défendues en France à plusieurs égards
01:23:01 maintenant je pense que vous venez de rappeler
01:23:03 en effet le danger que revêtait
01:23:05 l'accusation en islamophobie, précisément
01:23:07 ne négligeons pas la dimension idéologique
01:23:09 de la chose, on parle ici
01:23:11 de frérisme et
01:23:13 finalement c'est véritablement s'opposer
01:23:15 à un discours qui est construit et non à des personnes
01:23:17 parce que la tentation est toujours immédiate
01:23:19 de dire "non mais vous comprenez en réalité
01:23:21 on se sert de certains individus, de certains
01:23:23 discours qui sortent du lot pour pouvoir
01:23:25 stigmatiser ensuite des personnes" alors que ce n'est absolument
01:23:27 pas le cas, le problème est celui
01:23:29 du discours et d'ailleurs je remarque tout de même que
01:23:31 dans la salle où il a prononcé ce prêche
01:23:33 qui était prononcé dans un français tout à fait
01:23:35 intelligible,
01:23:37 les propos n'ont pas suscité un
01:23:39 soulèvement particulier, donc il y a véritablement
01:23:41 un problème de fond. - Et puis on ajoute qu'il était en live
01:23:43 sur les réseaux sociaux et c'est pour ça d'ailleurs que cette vidéo
01:23:45 existe puisque c'est lui-même qui se filme
01:23:47 et qui est en direct au-delà des
01:23:49 je sais pas combien de... s'il y a une dizaine ou plus
01:23:51 de personnes dans la salle, mais c'est
01:23:53 un retentissement plus grand puisqu'il est sur
01:23:55 les réseaux sociaux, on parle d'associations
01:23:57 il y a des politiques également évidemment
01:23:59 je voudrais que vous entendiez, c'était vendredi sur
01:24:01 CNews, Manon Aubry, tête de liste LFI aux Européennes
01:24:03 qui estiment que
01:24:05 le contradictoire n'a pas été respecté
01:24:07 par exemple dans la procédure qui avisait
01:24:09 l'imam Mahjoubi.
01:24:11 - J'ai jamais défendu
01:24:13 les intégristes religieux, c'est pour aujourd'hui que
01:24:15 je vais commencer, quelle que soit la religion
01:24:17 maintenant il y a un état de droit à respecter
01:24:19 dans notre
01:24:21 pays. Vous savez, Gérard
01:24:23 Darmanin est assez
01:24:25 coutumier des coups de
01:24:27 communication où il annonce
01:24:29 des choses et après ça ne tient pas
01:24:31 en procédure administrative, on se souvient
01:24:33 qu'il avait annoncé de manière tonitruante
01:24:35 la dissolution des soulèvements de la Terre
01:24:37 et qu'ensuite ça avait été cassé en justice
01:24:39 parce que précisément ça n'avait pas
01:24:41 respecté les règles de l'état de droit.
01:24:43 - Je ne soutiens pas les intégristes mais
01:24:45 qu'est-ce qu'ils cherchent ces politiques ?
01:24:47 Jean-Michel Fauvert, Gabriel Cluzel, allez-y.
01:24:49 - Oui, en l'occurrence
01:24:51 les règles de droit
01:24:53 ont été respectées, en particulier la dernière loi
01:24:55 la loi immigration.
01:24:57 Qu'est-ce qu'ils cherchent tous autant qu'ils sont ?
01:24:59 D'abord on constatera qu'ils sont
01:25:01 plutôt du côté de l'extrémisme et de l'extrémisme
01:25:03 de gauche.
01:25:05 Le but c'est le chaos,
01:25:07 le but c'est effectivement
01:25:09 de travailler sur une espèce de
01:25:11 communitarisme. Je pense que
01:25:13 eux sont plutôt
01:25:15 islamistophiles
01:25:17 si on veut véritablement
01:25:19 les traiter de cette manière-là.
01:25:21 On a un certain nombre
01:25:23 de personnels politiques que je ne
01:25:25 ne citerai pas, on a un certain nombre d'associations
01:25:27 il y en a une en particulier
01:25:29 une ONG
01:25:31 qui a été créée
01:25:33 pour défendre, dans l'affaire
01:25:35 Dreyfus, pour défendre Dreyfus.
01:25:37 Aujourd'hui elle est plutôt
01:25:39 à la gauche de l'extrême-gauche
01:25:41 et elle défend des cas
01:25:43 de ce type-là. En fait en réalité
01:25:45 - La Ligue des droits de l'homme ?
01:25:47 - La Ligue des droits de l'homme.
01:25:49 Moi ce qui me choque
01:25:51 dans ces choses-là c'est que
01:25:53 l'État français avec ses règles
01:25:55 se bat pied et poing lié, avec les yeux
01:25:57 bandés, contre un certain
01:25:59 nombre d'adversaires importants, donc les fréristes
01:26:01 - En fait on a coupé
01:26:03 un arbre d'une certaine façon avec cette affaire
01:26:05 Majoubi, mais la forêt est toujours la même
01:26:07 et c'était tout un microcosme
01:26:09 qui n'est pas inquiété. - Sauf que les choses
01:26:11 évoluent, et sauf qu'il faut
01:26:13 quand même aussi se pencher - Elles évoluent ?
01:26:15 - Oui elles évoluent, là on vient d'expulser
01:26:17 - De la com ? - Oui en deux jours
01:26:19 Non c'est pas de la com, c'est de la réalité
01:26:21 il a été expulsé et on
01:26:23 verra après sur les recours
01:26:25 Hikwusen a été expulsé et on verra
01:26:27 après sur les recours. Non les choses évoluent.
01:26:29 Maintenant il faut qu'elles évoluent beaucoup plus vite, que ça soit
01:26:31 beaucoup plus important le mouvement, et il faut
01:26:33 s'attaquer aussi au financement
01:26:35 de ces associations
01:26:37 au financement public de ces associations
01:26:39 parce que nous-mêmes on fait notre propre mal
01:26:41 en les finançant. - Parce que ce qui est important
01:26:43 oui, les hommes c'est peut-être des marqueurs
01:26:45 forts, mais les idées
01:26:47 ancrées dans la société s'en est une autre
01:26:49 - Oui alors déjà je trouve qu'il n'y a rien
01:26:51 qui va dans cette affaire parce que ce monsieur
01:26:53 ne cessait pas de critiquer
01:26:55 la France, ce pays satanique insupportable
01:26:57 il l'a quitté, donc je ne comprends pas pourquoi
01:26:59 il va à toute force y revenir, donc déjà
01:27:01 il y a une affaire de logique qui m'échappe
01:27:03 mais ce serait intéressant de savoir pourquoi
01:27:05 tous ces gens veulent
01:27:07 absolument l'aider, mais comptent-ils
01:27:09 derrière la tête, sinon
01:27:11 flatter un certain électorat
01:27:13 parce que je crois que Régis Le Saumier l'a dit
01:27:15 - C'est la seule raison - Il y a cet imam
01:27:17 mais cet imam s'il avait eu deux abonnés
01:27:19 et trois clampins pour l'écouter, on se serait
01:27:21 dit bon il n'a pas beaucoup d'influence dans notre pays
01:27:23 mais en l'occurrence il avait tout un public
01:27:25 qui à aucun moment ne s'est avisé
01:27:27 de venir
01:27:29 dire à la police
01:27:31 ou à je ne sais qui, bah écoutez il a quand même des propos
01:27:33 problématiques, il a fallu
01:27:35 que ces vidéos sortent sur les réseaux
01:27:37 sociaux pour qu'on s'en parle
01:27:39 de l'affaire, ce qui montre aussi que
01:27:41 il n'y a pas une surveillance de ces personnes
01:27:43 en réalité c'est
01:27:45 telle affaire qui émerge à la faveur des réseaux
01:27:47 sociaux et alors très bien
01:27:49 - Vous pensez que l'état de droit est suffisamment armé aujourd'hui ?
01:27:51 - Bien sûr que non il n'est pas armé, il y a
01:27:53 un référé, ce monsieur est en train de se
01:27:55 victimiser en disant que
01:27:57 - Il y a des plateformes pharos sur le signalé
01:27:59 - Oui mais en l'occurrence
01:28:01 - En l'occurrence c'est un élu RN qui a signalé
01:28:03 Pharos dans cette histoire n'a joué aucun rôle
01:28:05 - Voilà donc Gérald Darmanin se réjouit d'une expulsion
01:28:07 qui à la base a été
01:28:09 suscitée par une alerte
01:28:11 d'un député
01:28:13 RN et puis il y a une autre
01:28:15 histoire dans l'histoire c'est qu'on
01:28:17 je crois que ça a été confirmé c'est à dire que
01:28:19 il était marié
01:28:21 religieusement avec
01:28:23 une personne
01:28:25 alors que son mariage civil n'avait
01:28:27 pas été divorcé
01:28:29 officiellement, civilement de la première femme
01:28:31 et les enfants pourtant ont été considérés
01:28:33 comme susceptibles
01:28:35 de répondre aux conditions du recoupement familial
01:28:37 alors là aussi je crois qu'il y a un
01:28:39 vaste bazar et je reste poli
01:28:41 dans ce sujet et
01:28:43 qui tout d'un coup à la faveur de cette affaire
01:28:45 nous saute aux yeux - En tout cas ce qui est sûr
01:28:47 c'est qu'il n'y a pas d'union dans ce pays sur cette
01:28:49 question puisqu'il y a
01:28:51 autant de procédures, d'associations,
01:28:53 de politiques pour mettre des bâtons dans les roues
01:28:55 dans des décisions qui semblent être de bon sens
01:28:57 pour la majorité des français
01:28:59 il nous reste une minute 43, si on se faisait
01:29:01 un dernier petit plaisir avant de se quitter
01:29:03 pour ne pas se quitter sur des
01:29:05 choses qui fâchent, on va aller au salon de l'agriculture
01:29:07 Amélie vous êtes d'accord ?
01:29:09 Amélie Robière, allons à la plus grande
01:29:11 ferme de France, partons pour la plus grande ferme de France
01:29:13 Kylian nous attend
01:29:15 il était caché derrière une belle charolaise tout à l'heure
01:29:17 Kylian je vois
01:29:19 ce qui semble être une jeune
01:29:21 exploitante agricole derrière vous
01:29:23 un cul de vache, puisqu'on a le droit de le dire
01:29:25 pendant le salon de l'agriculture
01:29:27 vous avez une minute 15
01:29:29 On a une minute 15
01:29:33 nous sommes dans les coulisses du
01:29:35 salon de l'agriculture et on va aller voir
01:29:37 Camille, qui est éleveuse dans la Loire
01:29:39 Camille bonjour, merci d'être avec nous
01:29:41 alors qu'est-ce que vous faites actuellement avec
01:29:43 Anthony ? - On est en train
01:29:45 de finir la dernière mise en beauté
01:29:47 de Sublime pour le
01:29:49 concours qui se passera mardi
01:29:51 on tond la mamelle, on essaye de le faire au
01:29:53 dernier moment pour que ce soit le plus joli possible
01:29:55 c'est important pour vous le bien-être animal ?
01:29:57 bien sûr, de toute façon si on est éleveur c'est qu'on aime les animaux
01:29:59 et pour que les animaux
01:30:01 soient en bonne santé, il faut qu'ils soient
01:30:03 dans le bien-être au plus possible
01:30:05 on est éleveurs, on est tous les jours avec nos animaux
01:30:07 on les fait naître, donc c'est très important
01:30:09 merci beaucoup, venez avec nous
01:30:11 on va aller voir Anthony
01:30:13 qui s'occupe de Prêt, de Sublime
01:30:15 Anthony, est-ce que vous pouvez m'expliquer
01:30:17 ce que vous faites actuellement ? - Du coup
01:30:19 je suis en train de tondre la mamelle
01:30:21 de la vache pour vraiment
01:30:23 mettre en avant toutes
01:30:25 ses qualités laitières, notamment l'irrigation
01:30:27 avec ses veines, etc
01:30:29 du coup ça on fait vraiment
01:30:31 dans les derniers jours du concours pour
01:30:33 vraiment que le poils
01:30:35 ne repousse pas et qu'elle soit le plus
01:30:37 présentable possible pour mardi matin
01:30:39 merci beaucoup Anthony
01:30:41 merci beaucoup Camille, merci à tous les deux
01:30:43 et bien voilà mon cher Julien, la journée va se terminer
01:30:45 ici au Salon de l'Agriculture
01:30:47 les portes vont se fermer d'ici une quinzaine de minutes
01:30:49 et bien merci Kylian parce que vous venez d'apprendre
01:30:51 à beaucoup et moi le premier qu'on pouvait
01:30:53 tondre, qu'on tondait donc les mamelles des vaches
01:30:55 moi je ne savais pas, Amélie le savait
01:30:57 - On les tond pour le Salon de l'Agriculture
01:30:59 - Ah vous les tondez pour le Salon, à l'année vous tondez pas
01:31:01 les mamelles quand même - Non on tond la queue mais
01:31:03 - Vous tondez la queue, d'accord
01:31:05 merci à Sabrina Slimani
01:31:07 qui a préparé cette
01:31:09 émission, Amélie merci beaucoup
01:31:11 bonne continuité pour ce salon, je suis sûr qu'on
01:31:13 se reverra vite sur les plateaux de CNews et ce sera
01:31:15 avec plaisir, merci à tous les cinq
01:31:17 donc je le disais Sabrina Slimani a préparé cette émission
01:31:19 dans un instant c'est le face à face, Julien Drey
01:31:21 face à Eric Revelle autour d'Eliott Deval
01:31:23 j'aurai le plaisir de vous retrouver à
01:31:25 22h30 pour Soir Info Week-end, à tout à l'heure
01:31:27 Ciao !
01:31:27 ♪ ♪ ♪

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