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Ce samedi 24 février marque les deux ans du début de la guerre en Ukraine. Notre reporter Nicolas Coadou raconte la réalité du terrain. Entre manque de soldats, blessés et conquête de terrain, où en sont les combats?

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Transcription
00:00 Eh bien le sentiment d'un jour sans fin après près de deux ans, deux ans moins un jour comme vous l'avez dit,
00:06 depuis l'invasion massive lancée par Vladimir Poutine, la lassitude et surtout ce front qui ne bouge pas en fait,
00:12 ce front qui fait près de 1000 km avec si on regarde, si on cumule les contre-offensives ukrainiennes,
00:19 les offensives russes, au final il y a eu seulement quelques kilomètres carrés qui ont été gagnés par les uns, par les autres,
00:24 mais au final c'est une ligne de front qui ne bouge presque pas et qui rappelle pour les personnes qui regardent derrière,
00:31 qui regardent l'histoire, eh bien la première guerre mondiale, à savoir des tranchées de part et d'autre à un kilomètre de distance
00:37 et des artilleries qui se tirent l'une sur l'autre. Il faut aussi noter qu'après deux ans, l'Ukraine est en grande difficulté sur le terrain militaire.
00:47 Certes la Russie avance très peu, mais c'est eux qui sont à l'offensive, principalement dans l'est du pays.
00:53 Il y a peu cette ville d'Advivka qui a été reprise par les russes, mais le dernier succès ukrainien lui remonte à la dernière contre-offensive
01:01 et c'est seulement un petit village du nom de Robotiné. Sur le front, les soldats qu'on rencontre depuis, vous l'avez dit, deux ans,
01:08 ils manquent de tout, ils manquent d'armes occidentales, ils manquent principalement de munitions, ce qui fait que lorsque les russes tirent 10 obus,
01:15 en ce moment les ukrainiens ne peuvent en tirer qu'un seul afin d'économiser les obus et les munitions. Du côté des civils, il y a eu depuis le début de la guerre,
01:25 il faut bien le dire, une solidarité assez forte qui s'est mise en place avec tout un peuple qui a fait nation pour une cause commune,
01:31 la guerre contre l'envahisseur, contre la Russie, mais de plus en plus, ce que l'on peut constater avec João Alencar qui m'accompagne,
01:37 ainsi que toutes les équipes de BFMTV qui sont présentes presque sans discontinuer en Ukraine depuis le début, c'est deux mondes qui commencent à s'écarter
01:45 petit à petit, d'un côté ceux qui combattent, leurs familles qui réclament des rotations, qui réclament des renforts sur le front et de l'autre,
01:52 certaines personnes qui ne veulent pas les combattre et il est difficile de leur jeter la pierre puisque que ferait-on à leur place ? Personne ne le sait.
02:01 Il y a aussi la crainte de l'oubli, la crainte du désintéressement. On sait que depuis deux ans, il y a eu un soutien assez important des États-Unis,
02:08 de l'Europe, certains le jugent insuffisant, mais il est bel et bien ici. Depuis quelques mois, quelques semaines, il tend à s'affaisser,
02:16 notamment avec les élections américaines où les républicains, Donald Trump en campagne, fait tout pour bloquer cette aide.
02:23 On le voit également dans les médias, la guerre en Ukraine a de moins en moins de place et l'Ukraine craint de rester seule face à l'envahisseur russe
02:32 qui ne semble pas prêt à arrêter cette guerre qu'il a commencée il y a maintenant deux ans.

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