Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
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00:00 - Qu'est-ce qui s'est passé il y a un mois alors ? Pourquoi vous avez arrêté ?
00:03 - Alors, alors, alors...
00:05 - Au niveau des arrêts qu'on avait donné le Premier ministre, nous il y a deux choses.
00:09 Déjà, la première chose c'est qu'on avait quand même 90 personnes qui étaient à droite à gauche dans les commissariats.
00:15 On sentait que ça allait monter, donc nous à notre niveau on a préféré voir l'ensemble des groupes parlementaires à l'Assemblée
00:20 pour expliquer le problème.
00:22 Et puis on savait que de toute façon la FNSE avait décidé, enfin elle l'a décidé le lendemain,
00:26 mais on savait en interne que la décision était d'arrêter.
00:29 Mais quand je dis toujours, on a décidé d'arrêter au niveau national,
00:33 mais nous à notre niveau, au niveau des régions, il n'y avait plus de décision nationale.
00:37 C'est-à-dire que ça a continué, mais au niveau des régions et sous la responsabilité des régions ou des producteurs.
00:42 Ça c'est le premier point. Le deuxième point, on nous avait donné un calendrier,
00:45 où vous vous souvenez on nous a dit avant le salon 90% des problèmes seront réglés,
00:49 sauf qu'aujourd'hui avant le salon, on a 90% de promesses et on a toujours rien.
00:54 - L'année blanche par exemple, est-ce que certains se sont engagés, parce que ça c'est de la trésorerie,
00:58 votre problème numéro un c'est la trésorerie.
01:00 Il y a des problèmes à court terme et des problèmes à long terme.
01:03 - Alors je vais vous dire ce que je pense, puis je vais vous dire ce qu'on m'a dit.
01:06 Ce que je pense c'est qu'aujourd'hui, sur cette année blanche,
01:09 qui est un report d'annuité qui ne coûte rien à l'État, je ne vois pas pourquoi,
01:13 on la supprime. Sur le deuxième point, enfin on ne veut pas l'appliquer,
01:16 sur le deuxième point, sur les aides de trésorerie, je dirais très rapide,
01:20 ce qui permettrait d'aller au moins jusqu'à la saison prochaine,
01:23 il faut quand même relativiser la demande.
01:26 C'est-à-dire aujourd'hui, si on n'avait pas accepté du blé à 100 balles de l'Ukraine,
01:30 des poulets dégueulasses, parce que je pèse mes mots volontairement depuis deux ans,
01:34 on ne serait peut-être pas à des prix aussi catastrophiques et des problèmes de trésorerie.
01:37 - Ils arrivent d'où ces poulets que vous appelez dégueulasses ?
01:41 Du marché européen ou extra-européen ?
01:43 - Avec l'autorisation de l'Ukraine d'importer de l'Ukraine et d'autres pays sans taxe en Europe.
01:49 Donc c'est comme si ils étaient européens.
01:51 - Oui mais c'est des extra-européens.
01:53 - Oui, mais au même prix que les européens.
01:55 - Oui, ça j'entends bien.
01:56 - Sans normes.
01:57 - Et ils arrivent d'où ces poulets qui sont pas bons ?
01:59 - Droite à gauche, je regardais l'autre fois, il y avait un producteur,
02:02 il a 72 hectares de... donc 720 000 m² de poulaillers en Ukraine.
02:09 Vous imaginez ? 720 000, 72 hectares.
02:11 - Et ça ces poulets, ils arrivent sur le marché français, ils sont vendus où ?
02:13 - Ah ben, vous savez très bien que la coordination rurale n'est pas très introduite dans les filières.
02:18 - Donc c'est grande distribution ?
02:20 - Grande distribution, industrielle.