L'invité de la rédaction

  • il y a 7 mois
Marc Gaudet, président du département du Loiret, à la veille de l'ouverture du salon de l'agriculture
Transcript
00:00 Le Salon de l'agriculture ouvre ses portes demain, bien sûr, on le rappelle.
00:03 Et au-delà de tout le programme habituel avec plaisir pour les visiteurs,
00:07 l'ambiance risque de ne pas être à la fête avec les agriculteurs qui demandent au gouvernement
00:10 des mesures, des actions plus fortes en leur faveur.
00:13 Le Salon, on le sait bien, c'est pourtant l'occasion de faire briller les produits locaux
00:16 de chaque département et chaque région s'y rend chaque année.
00:19 On va faire le point d'ailleurs sur cette édition très particulière du Salon de l'agriculture
00:23 avec le président du Conseil départemental du Loiret.
00:25 Il est notre invité avec Antoine tout de suite.
00:27 Et pour la musique ce matin, il y aura Madonna sur France Bleu.
00:32 Ici matin, revient dans un instant.
00:36 Oui, j'arrive.
00:41 Ce samedi, le chef étoilé Sylvain Guimaud cuisine chez Valérie.
00:46 Je cuisine bien les chines de porc, un peu à la vietnamienne, tu vois, en porc sucré.
00:50 Est-ce qu'on le pique à quelque chose notre chou-fleur ?
00:52 Et du coup ?
00:53 Et du coup le chou-fleur, on va mettre du beurre ?
00:55 On est bien à Quimper.
01:05 Omar et Cordon Bleu, samedi à 11h15 sur France 3.
01:08 Merci à tous pour votre confiance et votre fidélité.
01:21 On est au début de journée dans le Loiret, le Loiret Cher à 8h18 sur France Bleu Orléans.
01:25 On va faire un petit tour sur Facebook pour voir les messages que vous partagez avec nous.
01:29 Vous nous dites côté météo par exemple qu'à Beaujancy, il fait 4 degrés ce matin.
01:33 C'est Valérie qui nous prévient.
01:34 Ce n'est pas chaud, c'est vrai.
01:35 Il y a encore un petit peu de vent.
01:37 On va en reparler d'ailleurs Valérie.
01:38 Et puis notre fidèle auditrice aussi Sandrine, elle à Châteauneuf-sur-Loire.
01:42 Pareil, elle a 4 degrés.
01:43 Elle nous souhaite un bon vendredi.
01:45 Alors un vendredi Sandrine, qui s'annonce effectivement frais pour démarrer.
01:48 Toujours venteux.
01:49 Alors les rafales seront quand même moins costauds qu'hier.
01:52 Ça y est, le plus compliqué est passé le mai.
01:54 On attend quand même du vent toujours qui nous arrive par l'ouest avec des rafales aux alentours des 45 km/h.
01:59 Il y a de la fraîcheur ce matin.
02:01 Ça va quand même se radoucir.
02:02 On est toujours en février quand même, même si on a hâte que le printemps arrive.
02:06 On sera un peu en dessous des 10 degrés avec 8 pour Orléans et jusqu'à 9 cet après-midi pour Montargis et Blois entre autres.
02:13 Antoine Van Den Driech, il est 8h19.
02:17 Avec vous, nous accueillons notre invité ce matin en direct en studio à nos côtés.
02:21 C'est Marc Godet qui est avec nous sur France Bleu Orléans, le président du conseil départemental du Loiret.
02:26 Bonjour Marc Godet.
02:27 Bonjour.
02:28 Demain, c'est évidemment l'ouverture du salon de l'agriculture dans un contexte assez compliqué avec la crise agricole qui dure depuis plusieurs semaines.
02:35 C'est aussi un moment pour partager la culture agricole locale.
02:40 A partir de demain, le département sera présent dans ce salon de l'agriculture et de quelle manière ?
02:46 Le département ne tient pas de stand au salon de l'agriculture.
02:49 C'est la région centre qui a un stand et les départements peuvent s'y associer.
02:53 Ce n'est pas le cas du département du Loiret.
02:55 Bien sûr que nous avons certainement des producteurs locaux qui pourront être aux côtés de la région centre.
02:59 Mais il n'y aura pas de stand typiquement Loiret.
03:01 Par contre, moi je passerai y faire un tour, certainement mercredi je serai sur Paris.
03:06 Donc je ferai un crochet par le salon de l'agriculture.
03:08 Je pense que c'est important que les élus soient aux côtés des agriculteurs.
03:11 C'est un temps fort de l'agriculture.
03:16 Demain, samedi, on attend le président de la République sur le ring.
03:20 Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée.
03:22 - Oui, parce que là il y a un contexte très compliqué.
03:25 C'était un moment très attendu par les syndicats pour demander des réponses.
03:30 Au début de la crise agricole, vous étiez d'ailleurs dans nos studios pour en parler.
03:35 Vous expliquiez que l'administratif, toutes les normes pesaient lourd sur les agriculteurs.
03:39 Vous êtes vous-même agriculteur.
03:41 Il y a eu des annonces de Gabriel Attal il y a quelques jours.
03:43 Est-ce que ça peut débloquer la situation selon vous ?
03:46 - Déjà, les préfectures ont fait leur job.
03:49 La préfète du Loiret a fait le job en recevant les organisations syndicales
03:53 avec toutes les structures qui sont liées à l'agriculture.
03:56 François Bonneau était aussi présent et moi-même j'y étais.
04:00 Donc je pense que c'était important qu'il y ait ce retour du terrain.
04:03 Donc là, ça a été sans filtre.
04:04 Un mercredi après-midi, tout est remonté.
04:06 Et donc maintenant, ce qui a été dit doit pouvoir aussi être exploité
04:10 pour qu'il y ait un retour, je dirais, sur le terrain.
04:13 Donc déjà, ce travail-là a été fait.
04:15 Je pense que c'est une bonne chose.
04:16 Après, effectivement, des annonces ont été faites par le Premier ministre.
04:21 Je pense qu'il va falloir aller plus loin, être plus concret,
04:23 qu'il n'y ait pas que des belles paroles.
04:24 Parce que là, aujourd'hui, c'est ça qui existe.
04:26 Alors on nous dit, des aides ont été versées.
04:29 Il y aura les collectivités locales dont les départements seront sollicités
04:33 par rapport à la restauration scolaire.
04:36 C'est évidemment qu'on doit aller toujours plus loin sur les produits locaux.
04:39 On n'est pas tout à fait au rendez-vous, ça c'est clair.
04:43 Sur les produits bio aussi, on n'est pas encore au rendez-vous.
04:45 Donc il y a encore un travail à faire,
04:47 notamment au niveau des collectivités locales.
04:49 Par contre, il faut que le gouvernement nous laisse aussi agir
04:53 et nous donne les moyens d'agir.
04:55 - Vous avez dit du concret.
04:56 On pense notamment à la question des revenus,
04:58 qui est centrale dans les préoccupations des agriculteurs
05:01 et notamment sur une nouvelle loi EGalim d'ici l'été.
05:04 C'est ça le concret ?
05:05 - Tout à fait.
05:06 Je pense que les producteurs, c'est pas tant les céréaliers.
05:09 Évidemment, les prix sont tellement fluctuants que c'est inquiétant.
05:13 Mais ce sont les arboriculteurs, les maraîchers,
05:15 qui ont aussi besoin d'avoir une visibilité.
05:17 Après, les éleveurs, dans l'élevage là aussi,
05:19 je pense qu'il y a des gros problèmes à traiter,
05:22 qui doivent l'être.
05:23 Parce qu'on voit bien une sur-réglementation,
05:27 une sur-transposition, comme on dit, franco-française,
05:30 qui s'applique, qui va au-delà des règles européennes.
05:33 Ça, c'est bien dommage.
05:34 On sent qu'il y a un pas, on sent que la porte est ouverte.
05:36 Mais maintenant, il va falloir qu'il y ait du concret.
05:38 - Vous l'avez dit, Emmanuel Macron, le président de la République,
05:41 monte sur le ring demain.
05:42 Est-ce que pour vous, c'était une bonne idée d'organiser un débat ?
05:46 - Ça, on vous le dira demain soir.
05:47 Mais je ne suis pas sûr.
05:49 Parce que là, on a quand même des cristallisations.
05:51 On a vraiment une profession qui est extrêmement tendue.
05:55 On voit bien, les relations sont difficiles.
05:58 Essayer de mettre tout le monde là-dessus en même temps,
06:01 mettre toutes les associations, les ONG, autour de la table.
06:05 Honnêtement, je ne vois pas bien l'objectif.
06:08 Je pense qu'il faut laisser d'abord le territoire travailler.
06:11 Ce qui a été fait par les préfets,
06:12 il faut qu'il y ait constamment, peut-être, ce genre de réunions,
06:15 celles qu'on a eues il y a une quinzaine de jours.
06:18 Et puis avancer dans le concret.
06:19 Là, j'ai peur qu'il y ait des effets de manche.
06:22 Je ne suis pas sûr que c'est ça que les agriculteurs attendent aujourd'hui.
06:24 - Des effets de manche, et peut-être aussi que cet événement,
06:26 normalement festif, se transforme en règlement de compte, en quelque sorte ?
06:29 - Ça on verra.
06:30 Mais je sais que les organisations syndicales sont responsables.
06:33 Ça ne va pas être le Pugilat.
06:35 Mais on risque d'avoir des débats au sein du débat
06:38 entre certains syndicats, la profession agricole, je dirais,
06:42 et toutes les organisations qui sont plutôt écologistes,
06:46 et qui ont été invitées aussi.
06:47 Là, ça risque de se tendre.
06:48 - En parlant de l'écologie, vous êtes récemment devenu
06:53 représentant des départements à l'Office français de la biodiversité,
06:56 donc l'OFB, qui a été très critiqué par les agriculteurs.
06:59 Alors, quel est votre rôle à l'OFB, concrètement ?
07:01 - Alors, j'y vais en tant que président de département.
07:03 C'est le département de France qui m'a désigné pour siéger à l'OFB.
07:06 La première réunion aura lieu le 5 mars,
07:08 donc la réunion d'installation.
07:10 Alors, je vais rentrer dans cette instance.
07:12 J'espère qu'on sera entendus.
07:14 J'espère que la discussion est ouverte.
07:16 Et puis que tout n'est pas ficelé dès le départ.
07:18 Donc, j'espère qu'il y aura des bons débats.
07:21 - Est-ce qu'en parlant de la crise agricole,
07:23 l'écologie n'est pas un petit peu passée au second plan ?
07:25 On pense à la mise en pause du plan éco-phyto
07:27 visant à réduire l'usage des pesticides, notamment ?
07:29 - Oui, mais les agriculteurs sont les premiers écologistes.
07:31 Je pense que les agriculteurs, ils sont responsables.
07:33 Ils entretiennent leur terre.
07:35 Ils font attention de ne pas l'abîmer.
07:37 Et effectivement, il y a l'utilisation de ces produits phytosanitaires
07:41 qui est réglementée, mais depuis des années.
07:43 Il y a une réduction du nombre de matières actives.
07:45 Il y a une réduction du nombre de produits qui peuvent être utilisés.
07:47 Le problème, c'est quand viennent d'Espagne
07:49 des produits qui ont été...
07:51 des fruits ou légumes
07:53 qui ont été traités par des produits interdits en France.
07:55 C'est quand même dommage.
07:57 Et ça, je pense qu'il faut régler définitivement la question.
07:59 - Merci Marc Baudet d'avoir été notre invité ce matin.

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