Mahjoub Mahjoubi, imam de la mosquée de Bagnols-sur-Cèze, a été expulsé du territoire ce jeudi soir à la demande de Gérald Darmanin. En début de semaine, le parquet de Nîmes avait ouvert une enquête pour apologie du terrorisme à l'encontre de l'imam, à la suite du signalement d'une vidéo dans laquelle ce dernier évoquait des "drapeaux tricolores qui nous gangrènent" avec une "seule valeur (...) satanique"
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00:00 Écoutez, vous permettez avant de répondre à cette question, je voudrais dénoncer toujours les propos du Front National et de l'extrême droite
00:06 que nous considérons tous comme des radicalisés. Je suis recteur du mosquée, les 22 mosquées du département du Gard,
00:13 je dis bien le collectif des mosquées du Gard, les 22 ont condamné les propos de M. Majoubi.
00:19 Donc on arrête un petit peu de nous mettre les étiquettes, nous sommes des radicalisés, nous sommes je ne sais quoi.
00:23 Alors ce discours cléantiliste pour une certaine cléantelle raciste de droite m'énerve beaucoup.
00:30 Maintenant, concernant la réaction, je pense, qui sème le vent et récolte la tempête, ce monsieur a fait des déclarations
00:37 que j'avais dénoncées déjà sur votre antenne et dans d'autres antennes, en parlant des drapeaux naturellement français
00:45 qui ont une valeur satanique, des drapeaux pour lesquels des milliers de personnes sont mortes pour que la France soit libre,
00:50 y compris dans les autres pays, y compris dans son pays. Par conséquent, c'était condamnable.
00:55 En plus, il y avait son prêche dont on ne parle pas, ambiguïté totale dans le prêche lorsqu'il parle que le gouvernement va tomber,
01:02 c'est-à-dire qu'il attend que dans le monde arabe, tous les gouverneurs vont tomber et ça redevienne des républiques islamiques.
01:08 Donc ces propos sont condamnables. Je les condamne également. Et je dis à ceux qui veulent faire un fonds de commerce sur l'Islam
01:16 concernant cette imam et nous attaquer en permanence, nous sommes 10 millions en France, nous respectons les valeurs de la République,
01:22 nous respectons les lois de la République, nous respectons le pays dans lequel nous vivons.
01:26 Et j'ai dit à ces mersieurs de se la fermer de temps en temps. Excusez-moi l'expression.