Les agriculteurs peuvent-ils se remobiliser ?

  • il y a 7 mois
Avec Thierry Sénéclauze, agriculteur engagé dans la Drôme.

Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio.

---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75...
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQe5oKZlhHutOQlGCq7EVU4

##LE_FAIT_DU_JOUR-2024-02-22##

Category

🗞
News
Transcript
00:00 Sud Radio dans tous ses états, Alexis Poulain.
00:05 Le fait du jour.
00:07 Gabriel Attal de Marché dans la Boue, on l'a vu une fois faire un petit discours avec une botte de paille devant lui et quelques fiches pour expliquer aux agriculteurs qu'il les entendait, qu'il les comprenait et qu'il allait faire quelque chose pour eux.
00:20 Eh bien c'est une question qu'on va poser à notre invité Thierry Sénéclose, vous êtes agriculteur dans la Drôme, bonjour.
00:27 Bonjour.
00:28 Alors qu'est-ce que vous avez retenu finalement de cette séquence de communication du Premier Ministre et des annonces qui ont été faites entre le 1er février et hier ?
00:40 Eh bien écoutez, tout d'abord je veux déjà saluer tous les agriculteurs de France et de Navarre qui sont dans la rue parce que tout à son, question de la retien des annonces de M. Attal, bah écoutez, je ne parle pas tout seul, je crois que les agriculteurs parlent et communiquent, ils sont toujours aussi en colère, on est dans la mesurette, on n'avance pas, on fait semblant de bricoler à quelques normes ou autres,
01:06 on parle maintenant à hier, on a pris conscience, on parle du revenu des agriculteurs, mais comme je l'ai dit très clairement lors de notre barrage dans la Drôme, le revenu des agriculteurs pour revenir à des niveaux corrects, il ne manque pas 100, 200, 300, 400 millions dans la balance, il manque entre 25, 30 et 40 milliards dans la balance, donc au moins 35 milliards.
01:29 Il manque 1000 euros de revenus de chiffre d'affaires à l'hectare qui ont disparu, absorbés par la non-gestion et l'inefficacité de la loi Egalim et par cette ouverture mondialiste qui fait que tous les jours notre produit intérieur brut s'écrase, notre balance commerciale s'effondre et puis s'appauvrit avec d'un côté des agriculteurs qui ont la rémunération des produits au niveau des années 80,
01:58 donc les prix, si on compare les prix d'aujourd'hui à la production globalement, je ne dis pas qu'il n'y a pas quelques exceptions, mais globalement sont aux prix des années 80 et les consommateurs ne peuvent plus se nourrir.
02:11 Donc voilà, la réponse à M. Attal, elle est faite, aujourd'hui les mesurettes c'est du poison, la PAC elle est toxique, les agriculteurs sont dans la rue et moi j'appelle tous mes collègues agriculteurs à ne pas tomber dans le piège de casser,
02:28 parce qu'aujourd'hui je pense qu'Obamau sans avoir été à l'école très longtemps, la casse, la restauration, tout ça, les établissements, les routes, les bitumes, tout ça, elle doit frôler d'un milliard à un milliard et demi au niveau national,
02:42 parce que rien que j'ai vu quelques notes de quelques préfectures, donc aujourd'hui ce milliard et demi, il ne faut pas qu'il soit encore dans le BTP ou dans des études pour restaurer, il faut qu'il soit dans vos portefeuilles.
02:54 Donc j'appelle les agriculteurs aujourd'hui surtout à être très attentifs à ce qui va se passer à Paris demain, après-demain, dimanche, où c'est qu'a priori le président et le gouvernement vont venir exposer des formulettes.
03:11 A partir de là, moi j'invite, j'ai évolué, puisqu'il y a quelques jours je disais que je ne voulais pas voir le président ni le gouvernement au Salon d'agriculture, je voulais qu'ils se mettent au travail pour apporter des vraies réponses.
03:25 Donc j'invite le président de la République à me rencontrer au président au Salon d'agriculture.
03:32 Vous y serez au Salon de l'agriculture ?
03:35 Oui je vais être au Salon d'agriculture, bien sûr que je vais être au Salon d'agriculture et vous aurez des nouvelles de moi très bientôt.
03:41 D'accord, vous allez préparer des actions, donc on attend ça.
03:44 Qu'est-ce que vous attendez concrètement de la part du gouvernement, puisque vous parlez de mesurettes, vous parlez de poisons, est-ce que c'est uniquement le gouvernement ou est-ce que c'est au niveau européen aussi que ça va jouer ?
03:57 Il y a la PAC mais aussi la question des produits ukrainiens qui sont en ce moment sur le marché européen et qui posent problème à de nombreux agriculteurs.
04:05 Qu'est-ce que vous attendez concrètement là ce week-end ?
04:09 Ce qu'on attend concrètement c'est que le président, qui est président de la France, apporte des solutions déjà au niveau national.
04:16 Voilà, on va séparer les problèmes et on va séparer les responsabilités des problèmes.
04:23 Donc aujourd'hui il y a des paysans qui sont dans la rue, des agriculteurs depuis bientôt quelques mois.
04:28 Il y a eu l'opération d'épanoui par les jeunes agriculteurs qui a été une opération remarquable et a priori compris de tous avec beaucoup d'interrogations au départ.
04:36 Il y a un problème qui traîne depuis des années, mais pas d'aujourd'hui, mais depuis des années, qui est la sous-rémunération des agriculteurs par l'abaissement continu de leur prix depuis 40 ans pour choisir une politique agricole voulue par l'Europe qui était de nourrir les gens pas cher.
04:50 Aujourd'hui les gens ne peuvent juste nourrir, les paniers sont très chers et la rémunération des agriculteurs n'y est plus.
04:56 Donc ce qu'on attend du président clairement c'est déjà qu'il prenne sur quelques questions que je vais lui préparer quand je vais le rencontrer des réponses spontanées.
05:06 J'espère que le président aura au moins compris que les agriculteurs étaient en colère.
05:10 J'espère que le président aura au moins compris que le peuple était derrière les agriculteurs de manière très soutenue.
05:17 Et j'espère que le président a compris qu'il y avait un véritable malaise de fonctionnement dans notre pays dû à des réformes qui ne sont pas faites, etc.
05:28 J'entends des chocs de simplicité, j'entends des réformes qui vont nous simplifier la vie.
05:34 La numérisation des choses, j'ai l'impression qu'on est en train de numériser un gros merdier de papier où c'est que tous les jours il y en a un qui prend la sienne.
05:42 Et de toute façon tout ça devient totalement ingérable au niveau des exploitations, mais au niveau des administrations.
05:48 Moi j'ai des gens de la DTT qui disent "Mais monsieur Zénéctose on ne sait plus quoi y gratter".
05:52 Ça devient un merdier sans nom.
05:54 Donc monsieur Macron, on l'a dit, il a annoncé, il va peut-être falloir qu'il prenne des ministres un peu révolutionnaires mais qui soient capables de prendre le tour au pari corne,
06:02 de balayer sur la table et puis après de reposer déjà long parce que de toute façon on va droit dans le mur et on y est bientôt.
06:08 - Mais sur le revenu des agriculteurs il n'y a rien là, enfin je veux dire sur la simplification, c'est pas ça qui va faire que les revenus vont augmenter.
06:16 Sur la politique agricole commune...
06:18 - Oui, vous l'avez dit déjà, le revenu il va augmenter par déjà une simplification.
06:27 Pourquoi ? Parce que déjà, moi je tire la sonnette d'alarme depuis des mois à la MSA sur déjà les cotisations sociales
06:34 qui sont excédentaires au regard du réel revenu pris par les agriculteurs.
06:38 On a des cotisations MSA sur l'année 2021-22 qui ont été payées en 2023 qui font 3-4 fois le salaire prélevé.
06:46 Moi j'ai des agriculteurs qui ont pris 10 000 euros de revenus sur les exploitations, ils payent 20 000 euros de mutualité sociale, 2 fois le salaire.
06:54 Quelle profession accélère ça ?
06:56 Sur une exploitation qui fait 150-170 000 euros de chiffre d'affaires.
06:59 Eh bien si déjà on lui prend pas ces 10 000 parce qu'il les a payés, il va falloir lui les rendre,
07:03 eh bien déjà il va retrouver un peu de pouvoir d'achat, il va retrouver un peu de fonctionnement.
07:06 Après, le revenu des agriculteurs, il est très simple.
07:09 Moi j'ai lu longuement, il y a une vidéo sur la Suisse qui taxe à l'importation ses salades,
07:15 en fonction de ce que déclare la banque professionnelle ce qui est planté.
07:20 A un mois, deux mois près, ils ont une vision totale de ce que sont capables de produire les Suisses
07:25 et de tracter très fort les importations.
07:27 Si M. Macron ne veut pas de taxes d'importation parce que l'Europe ne lui permet pas,
07:33 eh bien il faut foutre un coup de balai sur la table,
07:35 alors il y a toutes les contraintes des charges sociales aux agriculteurs,
07:37 les normes aux agriculteurs français.
07:39 Si on permet de mettre dans nos rayons des tomates du Maroc qui ont subi des tonnes de soufre,
07:44 bien plus qu'ailleurs, des produits de traitement et de la main d'oeuf esclave, je le dis bien,
07:49 parce que quand on est au Maroc, on se fait venir en Équateurien,
07:51 eh bien il est payé peut-être combien ? 20, 30, 50, 100, 200 euros par mois, pas sûr.
07:55 Alors que le même salariat en France va en coûter 2000,
07:58 si on veut le payer à peu près correctement, voire 2005 avec les charges,
08:02 eh bien de toute façon, on ne peut pas lutter.
08:04 C'est simple à comprendre.
08:05 Si un président de la République ne comprend pas ça,
08:08 il n'a rien à faire au poste de président de la République.
08:11 On n'a pas vraiment l'impression que le dossier est prioritaire pour Emmanuel Macron.
08:17 On l'a vu promettre 3 milliards pour l'Ukraine,
08:20 chercher 10 milliards d'économies avec Bruno Le Maire.
08:23 Il avait délégué à Gabriel Attal la gestion de cette crise agricole
08:30 avec le peu de succès qu'on voit aujourd'hui.
08:32 Et là, il va aller au Salon de l'agriculture,
08:35 mais quand même dans l'idée d'une mise en scène.
08:39 Il va faire un dispositif façon Grand Débat,
08:42 où il va se poser et puis discuter devant 200 agriculteurs, il me semble.
08:47 - Non, le dispositif Grand Débat, Grand Blabla,
08:51 avec les gilets jaunes, ça fait des tonnes de rapports
08:53 qui ont fini dans des milliers de tiroirs.
08:55 Tout ça, c'est de la musette.
08:56 Moi, si M. Macron veut un véritable débat,
08:58 il va devoir répondre à mes questions.
09:00 Mes questions vont être très simples, très pragmatiques.
09:02 Ça sera yes ou no.
09:03 Oui ou non.
09:04 Soit il répond aux questions, ce qui fait que les agriculteurs vont s'apaiser.
09:08 Soit il ne répond pas à mes questions,
09:09 ce qui fait que les agriculteurs vont foutre la France à l'envers.
09:12 Voilà, ce n'est pas compliqué.
09:13 Aujourd'hui, on arrête le cinéma.
09:15 Le Grand Blabla, moi, je n'y crois pas un instant.
09:18 C'est fini.
09:19 Le Blabla, ça fait des mois qui durent, ça fait des années qui durent.
09:22 Soit M. Macron, en tant que président de la République,
09:26 est capable de recevoir les doléances que je vais lui présenter,
09:31 qui, je pense, sont les doléances
09:33 dont adhèrent beaucoup d'agriculteurs français et de consommateurs.
09:40 Et à partir de là, la pression va baisser un peu,
09:44 puisqu'il va y avoir, je pense, une compréhension.
09:48 Par contre, M. Macron ne devra pas se tromper dans ses réponses.
09:51 Elles devront être très claires.
09:53 Et si les réponses ne sont pas très claires,
09:56 ce sont des réponses basiques que je vais poser.
09:58 Des questions de bon sens, de bon sens paysan.
10:02 Si les réponses aux questions que je vais poser
10:05 ne sont pas répondues de manière très claire par le président Macron,
10:08 on va enlever toutes les personnes qui travaillent autour.
10:11 Je ne veux ni de M. Attal, ni de M. Fénon.
10:15 On nous amuse.
10:16 Si les réponses aux questions que je pose ne sont pas très claires,
10:20 je ne réponds plus des démarches que vont entreprendre les agriculteurs.
10:26 Oui, parce que c'est vrai que...
10:28 J'ai peur de l'agglomération autour des agriculteurs.
10:30 Ce n'est pas fini du tout.
10:32 La mobilisation continue, mais pas seulement en France.
10:35 On a vu en Espagne ces jours-ci,
10:37 il y a eu en Grande-Bretagne, en Irlande, partout.
10:39 En fait, le malaise des agriculteurs français,
10:42 il est partout en Europe.
10:44 Chaque pays a le même problème.
10:46 Comment on en arrive là ?
10:48 Est-ce que c'est la faute de la politique agricole commune ?
10:51 Est-ce que c'est la faute de ces lois qui permettent du dumping
10:55 et d'ouvrir les frontières à des produits qui viennent du monde entier ?
10:58 Et dans ce cas-là, pourquoi tous les pays ont le même problème en ce moment, maintenant ?
11:04 Parce que je pense que les syndicats majoritaires
11:07 sont souvent...
11:08 qu'ils ne sont pas les représentants des agriculteurs,
11:11 mais simplement de leurs adhérents.
11:12 J'ai déjà dit, entre Eiffel et Nesseua,
11:14 on voit bien qu'il y a une collusion d'intérêts
11:16 entre la fonction de M. Rousseau,
11:20 qui est président de l'Eiffel et Nesseua,
11:22 et les accords de libre-échange,
11:25 puisque M. Rousseau est lui-même représentant,
11:27 je dirais, président du groupe Avril,
11:30 et à la fois mandataire de plusieurs sociétés internationales.
11:33 On voit très bien que, malheureusement,
11:36 aujourd'hui, Macron préfère financer une guerre
11:39 qui ne nous appartient pas
11:41 pour suivre des États-Unis qui ont engagé cette guerre
11:44 par le non-respect,
11:46 et là on va rentrer sur le champ politique qui fait mal,
11:48 mais par le non-respect des accords de Minsk,
11:50 qui ont finalement permis aux États-Unis
11:54 d'instaurer une guerre au sein de l'Europe,
11:59 et qu'aujourd'hui, c'est 50 milliards balancés,
12:01 c'est l'économie d'armement américaine,
12:04 qui, je crois, sort très bien son épingle du jeu,
12:06 puisqu'elle a une augmentation de ses bénéfices de 17%.
12:10 Et moi je suis outré de voir qu'un président de France,
12:15 dans une agriculture qui est totalement déclin,
12:17 un pays qui s'effondre,
12:18 des gens qui crèvent de faim,
12:19 un pouvoir d'achat,
12:20 l'électricité qui flambe,
12:21 le gasoil qui flambe, etc., tout ça,
12:24 ce président qui se voulait moderne,
12:26 finalement, est en train d'emmener son pays au chaos,
12:29 en suivant une politique, je te dis, clairement,
12:33 américaine, qui s'est émissée au sein de l'Europe,
12:37 qui contrôle l'Europe,
12:38 et qui est en train, finalement, d'effondrer notre économie.
12:41 Ce qui va se passer, c'est qu'en apportant du blé d'Ukraine,
12:44 massivement, du poulet d'Ukraine,
12:45 on est en train de tuer nos filières.
12:47 Il n'y a rien qui correspond à nos normes,
12:49 mais il faut savoir que ces filières ukrainiennes,
12:51 de la céréale, du poulet,
12:54 sont d'abord, avant tout, financées par des fonds américains,
12:57 BlackRock, Blackstone, Vanguard,
12:59 et ces gens-là, aujourd'hui, en plus de ça,
13:02 sont en train de s'approprier les territoires ukrainiens
13:05 en plein cœur de l'Europe.
13:06 Donc, je veux dire, l'Europe est en train de faire une autoroute aux Etats-Unis,
13:11 d'Amérique, qui sont en train,
13:13 une politique américaine de submission des peuples,
13:17 de mondialisation,
13:18 qui est en train de nous effondrer,
13:19 notre propre économie.
13:20 - Ce n'est pas pour rien, je pense, qu'Emmanuel Macron
13:22 essaye de reprendre le lead en communication,
13:24 parce que les élections européennes arrivent au mois de juin,
13:26 et on voit bien que cette question agricole
13:30 va être au centre du débat,
13:32 tout comme le libre-échange,
13:33 tout comme la question ukrainienne,
13:34 aussi, d'une certaine façon.
13:36 Vous en attendez quoi, vous, des élections européennes,
13:38 des agriculteurs ?
13:40 - On attend des élections européennes,
13:42 déjà que massivement, un change de bord.
13:45 Alors, après, est-ce que ça sera le bon bord ou pas le bon bord ?
13:48 Mais, de toute façon, très vite, très vite,
13:49 dans le débat national,
13:50 il faudra que ça impose, je dirais,
13:54 un nouveau référendum sur la sortie ou non de l'Europe.
13:58 Parce qu'aujourd'hui, je crois que l'Europe nous fait trop de mal,
14:00 que l'Europe ne joue pas les fonctions pour lesquelles
14:02 on a cru qu'elle était mise en place,
14:04 la protection de nos frontières extra-européennes,
14:07 le fonctionnement et l'harmonisation éventuellement interne,
14:11 tout en gardant, je dirais, une souveraineté d'État.
14:14 Vous savez que géographiquement, il y a plein de choses qui changent, tout ça.
14:16 Mais, je veux dire, ça fait 50 ans qu'on nous vende l'Europe,
14:19 ou 60 ans, depuis l'après-guerre.
14:21 L'Europe a été capable de rien harmoniser.
14:24 On s'aperçoit qu'il y a une assemblée de conseillers européens
14:27 qui statue, qui siège, un petit peu comme dans une assemblée nationale.
14:31 Et puis, on a une commission minoritaire,
14:34 au service et à la soumission, a priori, des États-Unis,
14:38 qui pilote l'Europe et qui, par décret, nous assassine tous les jours un peu plus.
14:42 Donc, tout ça, il va falloir que ça s'arrête aussi.
14:45 Je crois qu'il y a une élection européenne.
14:47 Il ne faut que les gens n'aient pas peur massivement.
14:49 Change le vote habituel, le vote qui ronronne,
14:52 le vote qui nous assassine,
14:54 pour mettre des gens avec beaucoup plus de pragmatisme.
14:57 Est-ce que ça sera les bons ? Est-ce que ça ne sera pas les bons ?
15:00 Je ne sais pas encore. Donnons-leur leur chance.
15:03 Mais par contre, très vite, il faudra qu'il y ait un vote, un référendum,
15:07 pour savoir si on veut, oui ou non, sortir de l'Europe.
15:10 - Oui, à ce point-là, le problème est profond.
15:12 - Les gens sont prêts à le voter.
15:14 - Oui, ça, je pense, c'est la volonté politique qui n'est pas présente
15:17 pour proposer une telle question au référendum.
15:20 Mais on voit bien que ce problème-là, il est transnational,
15:23 il est partout, justement, sur le territoire européen,
15:26 puisque partout, il y a ces mouvements-là.
15:29 - Le Salon de l'agriculture, vous disiez que vous alliez vous y rendre.
15:33 Est-ce qu'il y a des discussions avec les syndicats ?
15:39 Vous étiez très critique de la FNSEA.
15:41 Est-ce que vous êtes critique d'autres syndicats ?
15:44 Est-ce que vous avez l'impression d'être lâché par tout le monde ?
15:47 - Non, on n'est pas lâché. Vous savez, le mouvement des agriculteurs non-syndiqués
15:50 ne cesse de grandir tous les jours.
15:52 Nous, on est en train de préparer une grande association
15:54 qui se met en place, où il y a toujours des gens de la FNSEA
15:57 qui nous rejoignent. Il y a des gens de la FNSEA,
16:00 il y a des GIA qui nous rejoignent dans les réunions,
16:02 avec qui on discute. On demande simplement d'abaisser
16:05 le drapeau à l'entrée et on discute.
16:09 Je crois que le problème, aujourd'hui, des agriculteurs,
16:12 n'est pas un problème ni des FNSEA, ni de coordination,
16:15 ni de confédération paysanne, qui ne représentent finalement
16:18 que des minorités, qui à peu près sont tous d'accord sur le fond,
16:22 pas tout à fait sur la forme, mais je crois surtout
16:25 que la priorité, c'est déjà que le combat qui est conduit
16:29 aujourd'hui par les paysans ne soit pas récupéré
16:32 par la FNSEA, ça on l'accepterait très mal.
16:35 Monsieur Rousseau doit même, je dirais, se reculer
16:38 et lui aussi baisser son drapeau, parce que,
16:41 on l'a vu lors des premières manifestations que nous avons faites,
16:43 nous, sur la 7, où c'est que nous avons bloqué la 7,
16:46 et je le rappelle, un des plus beaux barrages de France,
16:48 qui a bloqué plus de 20 000 camions, sans dégradation,
16:51 où c'est que nous avons balayé l'autoroute avant de sortir
16:53 et de fermer le portail, je suis sorti avec le balai sur dos,
16:56 cette image a été appréciée des Français, a été appréciée
16:59 des services de police, des départements de préfecture,
17:03 et je crois que Monsieur Rousseau, aujourd'hui,
17:05 a une part de responsabilité, le syndicat, surtout le syndicat
17:08 FNSEA, a une part de responsabilité,
17:11 quant à avoir laissé sommeiller aussi souvent
17:15 les problèmes qui aujourd'hui ne sont que la révélation,
17:18 les abcès qui explosent, mais aujourd'hui,
17:20 on voit très bien, Monsieur Rousseau, je ne veux pas
17:23 l'incriminer personnellement, mais Monsieur Rousseau
17:26 a une ferme céréalière dans des régions plutôt propices,
17:29 qui produit plutôt pas trop mal, Monsieur Rousseau
17:31 est président de la FNSEA, à ce titre, je ne sais pas
17:34 si c'est à titre, je dirais bénévole ou pas,
17:37 mais à mon avis, doit percevoir quelques indemnités,
17:40 a aussi, président du groupe Avril, certainement
17:43 de bons et beaux salaires, certainement aussi
17:46 quelques actions, ou soit comme chose...
17:48 - D'accord, vous êtes remonté un peu contre...
17:50 - ...Monsieur Rousseau est très loin des préoccupations
17:53 des paysans, quoi, voilà.
17:55 - Merci beaucoup d'avoir été avec nous, Thierry Sénéclose,
17:58 et nous vous souhaitons bonne chance pour ce salon
18:01 de l'agriculture, on va le suivre évidemment avec Sud Radio,
18:03 on y sera également, pour comprendre davantage
18:07 cette crise du secteur agricole en France.
18:10 Merci à vous.
18:11 - Merci Thierry Sénéclose, je vous en remercie.
18:13 - Je vous envoie un avis personnel pour vous dire que je serai présent
18:15 à ce salon et je vous donnerai le feu vert et l'euglyce.
18:18 - Parfait, merci.
18:19 - Merci d'avoir été avec nous Thierry Sénéclose,
18:20 on va se retrouver dans un instant sur Sud Radio,
18:22 après cette courte pause, on va se demander
18:24 s'il est encore possible de faire son travail
18:26 quand on est journaliste.
18:27 A tout de suite sur Sud Radio.
18:30 Sud Radio, dans tous ses états.
18:32 Alexis Poulin

Recommandée