Chaque jour, Jean-Luc Lemoine vous offre une session de rattrapage de tout ce qu'il ne fallait pas manquer dans les médias.
Retrouvez "La session de rattrapage" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-session-de-rattrapage
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00:00 9h30, 11h, Europain Culture Média, Thomas Hill.
00:05 Et on démarre bien sûr cette émission avec la session de rattrapage de Jean-Luc Lemoyne.
00:11 Et Jean-Luc, j'imagine que vous connaissez bien Bruno Henriquet, non ?
00:14 Évidemment, comme Marlène à côté de moi, qui m'a quand même dit tout à l'heure
00:18 "Oh t'as vu, on reçoit Bruno Henriquet, tu crois que c'est le frère de Louis-Sandriquet, le président du PSG ?"
00:22 Tout moi ça !
00:23 Ouais, je crois qu'elle dort pas assez, Marlène, elle travaille beaucoup trop en ce moment.
00:26 Non, moi j'ai connu Bruno à l'époque où il n'avait pas besoin d'une feuille A3 pour faire ses cartes de visite.
00:31 C'est vrai.
00:32 Car j'en ai vu des titres qui claquent, mais "président de Warner Bros International Television Production France"
00:37 Ouais, c'est trop.
00:38 On a tous l'air de stagiaires à côté de lui.
00:40 Moi sur ma carte de visite, y'a juste mon mail "wanadou". Alors respect, monsieur le président.
00:44 Jean-Luc@wanadou.fr.
00:46 Vous êtes retourné à vos études en regardant "L'école a remonté le temps", justement produit par notre invité, Jean-Luc.
00:52 Oui, et vous savez que ça me coûte de faire des compliments, mais j'ai adoré ça.
00:55 15 collégiens, 3 professeurs et 1 directeur d'établissement ont accepté de vivre une expérience unique.
01:02 Oui, ils ont essayé l'école avec un ministre de l'éducation qui ne change pas tous les 15 jours.
01:06 Frisson garantie, c'était jamais arrivé.
01:09 Non, la bonne idée du programme, c'est de s'étaler sur 4 époques différentes.
01:14 Retour en 1880, 1930, 1950 et 1980.
01:19 Quelles belles années où l'instituteur était une figure respectée, l'école était un sanctuaire et on pouvait taper les élèves.
01:26 En 1880, il y avait une inspection de l'hygiène des élèves tous les matins.
01:29 Si vous voulez vivre 40 ans, qui est l'âge moyen de vie en France aujourd'hui, il faut être propre.
01:37 Si c'était pas génial cette époque, 40 ans. T'avais la retraite à 60 ans, tu mourras à 40.
01:42 C'est génial.
01:43 Si Bruno Le Maire cherche une solution pour le déficit des retraites, moi je dis que c'est une piste à explorer.
01:47 Autre petite surprise, en 1880, quand les élèves avaient soif, on leur servait pas de l'eau.
01:51 Du vin.
01:52 Oui, c'est du vin.
01:53 Je suis désolée, mais tu fais boire de l'alcool à un mineur tous les jours ?
01:57 Ça m'étonne pas qu'on soit morts à 40 ans.
01:59 Oui, peut-être, mais un enfant ivre est un enfant qui s'endort tôt. Et ça, ça n'a pas de prix.
02:04 Mais la raison de la consommation de vin se justifie autrement en 1880.
02:08 C'est surtout parce qu'avoir de l'eau potable, ce n'est pas facile.
02:12 Et puis en plus de ça, on peut attraper le choléra, le dysenterie...
02:17 Et là, je voudrais faire une pause, mais elle coule pas.
02:20 Ça fait des mois que Julien Pichetet m'explique que l'eau, c'est dangereux,
02:23 et que c'est pour ça qu'il n'en boit pas.
02:25 Eh bien, je voudrais m'excuser d'avoir doublé le prix.
02:27 Il est très strict là-dessus.
02:30 Mais bon, là, on est quand même en 2024, maintenant, il est peut-être temps d'évoluer un petit peu.
02:33 Vous êtes en 2024, là, Julien.
02:35 Pour se bien claire.
02:36 À l'époque, il y avait déjà des cours de sport. Enfin, presque.
02:39 Donc, nous allons commencer par une séance de natation à sec.
02:44 La natation à sec, c'est ça ?
02:46 Oui, Thomas, je vous vois venir. La natation à sec, c'est un peu douloureux.
02:49 [Rires]
02:52 C'est les plongeons, les plongeons.
02:54 Mais ça évite quelques noyades, quand même.
02:57 En fait, tu apprends la natation, le ventre posé sur un petit tabouret.
03:01 C'est très ingénieux, mais si un jour tu tombes à l'eau et que t'as pas ton petit tabouret, tu coules.
03:05 Il y avait aussi des exercices militaires pour les garçons.
03:08 L'exercice militaire, il était vraiment bien.
03:10 Alors qu'aujourd'hui, on fait du frisbee, ça sert à rien.
03:13 Ça se discute.
03:14 Je l'adore.
03:15 Vous savez qu'en temps de guerre, surprendre l'adversaire, c'est toujours important.
03:18 Imaginez, on est en 1870, les Allemands sont sur le point de gagner la guerre.
03:22 Et là, bim, vous sortez des frisbees.
03:24 Je suis pas sûr de la victoire, mais on aurait eu la surprise.
03:27 Et à la fin de l'année, ces années-là, on passait le certificat d'études.
03:31 Je vous rappelle que ceux qui obtiendront leur certificat d'études
03:35 seront dispensés du reste de l'instruction obligatoire.
03:39 À 11 ans donc, vous pourrez aller travailler.
03:42 Quelle belle vie !
03:45 11 ans, tu descends dans la mine, 25 ans, t'as les poumons cramés, 30 ans t'es mort.
03:50 Ok, c'est jeune, mais t'as pas eu le temps de t'ennuyer.
03:52 Le bon vieux temps.
03:54 C'est le bon temps.
03:56 On part maintenant en 1930, où il y avait toujours le certificat d'études,
03:58 mais en plus, le brevet sportif populaire de la course, du saut, mais aussi une discipline bizarre.
04:04 Une épreuve plus étonnante, la quadrupédie, c'est-à-dire la marche à 4 pattes.
04:08 Eh oui, on apprenait à marcher le plus vite possible à 4 pattes.
04:13 J'imagine que dans la foulée, on se sentait le postérieur et on couvrait près des bâtons dans les bois.
04:17 On savait s'amuser à l'époque.
04:19 Car la bonne nouvelle, c'est qu'en 1930, une chose n'a pas changé,
04:22 c'est la consommation de vin qu'on donnait aux enfants.
04:24 On pense alors que l'alcool aide les enfants à rester en bonne santé,
04:27 qu'il favorise aussi leur croissance et stimule leur intellect.
04:30 Et les médecins préconisaient une consommation régulière.
04:33 Alors, je précise, les médecins de l'époque sont les enfants à qui on donnait du pinard quand ils étaient petits.
04:38 Bouclé bouclé, hâte de voir la suite.
04:42 La suite, on va en parler dans un instant avec Bruno Henrique.
04:45 Merci Jean-Luc Lemoyne et on vous retrouve demain.
04:47 Puis d'ici là, on ripelait sur Europe 1.