Une femme de 39 ans a déposé plainte contre le psychanalyste Gérard Miller pour un viol commis alors qu’elle était mineure. Une plainte qui s’ajoute à celles déposées par deux autres femmes et à de nombreux témoignages publiés dans “Elle” et “Mediapart”
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00:00 Justement, quelle est la défense de Gérard Miller ?
00:02 Lui, il récuse toutes les accusations contre lui.
00:05 Lisa Hadef, comment se défend-il ?
00:07 Gérard Miller rejette toutes les accusations concernant, en tout cas,
00:11 l'usage de l'hypnose pour agresser sexuellement des femmes.
00:14 Il dit en revanche qu'il doit s'interroger sur la notion d'emprise
00:17 parce qu'il a conscience du fait d'être perçu comme, je cite,
00:20 "un homme de pouvoir". Gérard Miller dit,
00:23 "Sans être hypnotisé, tout en restant parfaitement consciente,
00:26 il y a en effet des situations où celles qui ne manifestent
00:29 d'aucune manière son refus, qui répondent même oui aux questions
00:32 qu'on lui pose pour s'assurer de son acquiescement,
00:35 se sentent dans l'impossibilité d'exprimer librement un désir
00:38 qui contreviendrait à celui de l'autre". Autrement dit,
00:39 il reconnaît les relations, affirme qu'elles étaient consenties,
00:42 mais entend qu'il puisse y avoir une perception différente.
00:45 Il va même jusqu'à reconnaître que s'il y avait une dysmétrie objective,
00:48 elle aurait dû être rédhibitoire, selon lui.
00:51 Oui, il demandait le consentement de ces femmes,
00:53 mais non, il ne tenait pas compte d'une différence potentielle
00:56 de statut ou de hiérarchie.
00:58 Plus largement, Gérard Miller reconnaît aussi
01:00 l'incontestable domination masculine dans les rapports
01:03 hommes-femmes de notre société.
01:05 Et il assure n'avoir contraint personne en prenant au pied d'un lettre
01:08 tout embarras et tout refuge de le cite à nouveau.