Le Meilleur de l'info (Émission du 20/02/2024)

  • il y a 7 mois
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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00:00 *Musique*
00:14 Bonsoir, merci d'être avec nous pour le meilleur de l'info.
00:17 On commence avec cet hommage au fusilier du 21 février 44, ce soir au Mont-Valérien.
00:23 Hommage rendu ce soir à Misak Manouchian et à ses camarades, ceux de l'affiche rouge,
00:27 comme on les appelait fusillés il y a 80 ans, à cet endroit même.
00:30 Le poète arménien figure de la résistance entrera au Panthéon demain avec son épouse.
00:35 Son cercueil reposera pendant toute la nuit dans la crypte du Mémorial de la France combattante,
00:41 dans ce Mont-Valérien.
00:43 Le nom de Manouchian a sans doute éclipsé celui de ses camarades,
00:46 mais ils seront tous gravés en lettres d'or à l'entrée du caveau numéro 13.
00:50 Au Panthéon reposeront donc les dépouilles de Misak et de son épouse, mais l'inné.
00:55 Cette panthéonisation c'est la reconnaissance du rôle des étrangers dans la résistance.
01:00 On va en dire quelques mots. Bonsoir Jean-Marie Le Gouin, vous êtes ancien député.
01:04 Bonsoir Caroline Yadam, vous êtes députée Renaissance de Paris.
01:07 Bonsoir Yoann Usaï. C'est important cet hommage.
01:11 Je voulais qu'on commence par cet hommage parce que, encore une fois,
01:14 cette panthéonisation c'est la reconnaissance du rôle des étrangers dans la résistance.
01:18 – Et lui je lui fais en l'occurrence parce qu'il y a eu un début de débat relativement intéressant,
01:23 disant que le groupe Manouchian, la manière dont il était dénoncé par les nazis,
01:28 était évidemment une affiche à vocation antisémite.
01:31 Et alors Manouchian évidemment n'était pas juif, il était arménien,
01:35 mais les autres membres sur l'affiche l'étaient. Donc voilà, je rappelle ça.
01:40 Oui je crois que c'est un symbole extrêmement puissant, en tout cas pour ma génération,
01:44 pour moi-même, ce symbole à la fois de la résistance et de l'apport de ces jeunes,
01:50 car ils étaient extrêmement jeunes.
01:53 Misak Manouchian était sans doute un des plus âgés de ce groupe,
01:59 dans des circonstances politiques très particulières qui ont été discutées,
02:02 y compris sur le rôle du Parti Communiste,
02:06 la manière dont les choses ont été traitées après la guerre,
02:09 c'est-à-dire qu'on a fait un peu oublier le rôle de ces gens de la FTP boy.
02:13 – Ils ont presque été bannis de la mémoire.
02:15 – Voilà, en tout cas mis de côté, y compris par le Parti Communiste,
02:20 avant qu'ils reviennent en fait, les premiers historiens ont sorti des choses là-dessus
02:28 dans les années 70-80, donc entre 45 et 80, il ne s'est pas passé grand-chose
02:34 pour célébrer le rôle, l'héroïsme romantique puissant,
02:39 au-delà du rôle politique évident, un romantisme extraordinaire auquel,
02:46 enfin moi j'étais particulièrement sensible.
02:49 – Caroline, vous aussi peut-être ?
02:51 – Oui bien sûr.
02:52 – Sensible à ce romantisme, mais c'est encore une fois sur le symbole.
02:54 – Romantisme de M. Le Guen certainement, mais peut-être encore davantage, pardonnez-moi,
03:00 celui de ce groupe, oui, c'est la résistance, la résistance avec un grand "L",
03:08 la résistance en plus de la jeunesse, vous l'avez dit, ils étaient très très jeunes,
03:12 ce groupe avait de mémoire entre 16 et 18 ans pour la plupart,
03:18 donc ce qui signifie que très jeunes, on peut s'engager avec ses tripes,
03:24 avec courage, pour défendre les libertés,
03:28 et les libertés face à la barbarie qu'était le nazisme à l'époque,
03:34 et je crois que ça, ça doit nous parler, ça doit parler aussi aux jeunes générations,
03:40 pour comprendre parfois ce qu'il se joue dans l'actualité, dans le présent,
03:46 et pour pouvoir combattre toujours ceux qui portent atteinte à nos valeurs,
03:51 et notamment les valeurs de la République.
03:53 – Mais c'est bien le rôle de ces cérémonies, celle qui a lieu ce soir,
03:56 qui est la veillée, celle qui aura lieu demain, qui fait polémique.
03:59 – On appelle le devoir de mémoire.
04:00 – C'est le devoir de mémoire qui fait polémique,
04:02 en raison de la présence des élus RN, Jordan Bardella, Marine Le Pen,
04:06 le Président de la République, dans l'humanité, a dit,
04:09 "ça serait bien qu'il s'éclipse",
04:11 et ils ont dit, "ben non, c'est aussi le devoir de mémoire d'être là".
04:15 – Oui, Marine Le Pen a toujours dit qu'elle ne pratiquait pas
04:18 la politique de la chaise vide, donc évidemment,
04:21 d'un strict point de vue politique, elle a tout intérêt à être présente,
04:24 pour montrer qu'elle ne s'inscrit pas précisément
04:26 dans ce que décrit le Président de la République,
04:29 qu'elle a rompu avec ce qu'était le Front National de l'époque,
04:34 et l'antisémitisme qui y régnait incontestablement.
04:38 Donc politiquement, elle a tout intérêt à y être,
04:40 et donc elle ne fait pas la faute politique, évidemment, de ne pas y aller,
04:43 mais encore une fois, dans des moments comme ça…
04:45 – Ce serait une faute politique.
04:46 – Ce serait une erreur politique de sa part de ne pas s'y rendre, oui.
04:50 Ce serait reconnaître qu'elle n'y a pas sa place.
04:52 Donc manifestement, le fait d'y aller stratégiquement,
04:55 c'est plutôt quelque chose pour elle qui va dans le bon sens, me semble-t-il.
04:58 – Oui, ce serait une faute politique.
04:59 – Alors en fait, il y a vraiment le protocole par rapport à ces hommages-là,
05:04 les hommages nationaux, comme l'hommage du 7 octobre.
05:08 L'ensemble de la classe politique est invitée
05:11 en fonction de son rôle dans les institutions.
05:13 Il y a un respect des institutions, un respect du protocole,
05:16 et je pense que là, il n'y a même pas de débat.
05:19 – Il y avait un débat pour l'hommage du 7 octobre avec les élu-lx ?
05:22 – Oui, bien sûr, bien sûr, mais bon, l'hommage national,
05:26 c'est encore autre chose par rapport à l'hommage du 7 octobre.
05:30 Je parlais aussi de l'hommage à Badinter.
05:33 Mais ce qu'il faut quand même avoir en tête, je pense,
05:36 c'est que le Rassemblement national, pardon, mais n'a pas coupé ces liens,
05:43 notamment aujourd'hui, lorsque moi j'entends Jordan Bardella
05:48 dire très clairement, avec spontanéité, après il est revenu sur ses paroles
05:52 parce qu'il s'est rendu compte qu'il avait dit une grosse bêtise,
05:54 mais quand il dit avec spontanéité que non,
05:56 décidément Jean-Marie Le Pen n'était absolument pas antisémite,
05:59 lorsque j'entends aussi, que je constate que la société de communication
06:05 qui s'appelle E-Politik, en l'occurrence, qui s'appelait Rewal,
06:09 est toujours, la société de communication du RN,
06:12 est toujours dirigée par des anciens gudars,
06:15 notamment monsieur Lustaud et monsieur Châtillon,
06:20 dont un des deux, donc des anciens gudars,
06:24 qui l'ont dit par exemple pour le 7 octobre,
06:26 "Ni qui pas, ni qui pas", ça voulait dire "Ni juif, ni juif",
06:29 qui n'ont absolument pas renoncé à cette idéologie néo-nazie,
06:32 lorsqu'on voit aussi que l'extrême droite pure et dure
06:36 continue à soutenir et à être derrière Marine Le Pen et quelques-uns,
06:43 je dis qu'on a quand même encore aujourd'hui un problème
06:46 et que ce désir de respectabilité...
06:48 - L'extrême droite pure et dure, je ne sais pas qui sait,
06:51 mais je sais que plus on renvoie le RN au FN et à Vichy,
06:54 plus ça fait monter le Rassemblement National.
06:56 - Non, je ne crois pas, je ne crois pas.
06:59 Il y a un débat, c'est ce que vous sous-entendez,
07:02 c'est qu'il y a un débat, doit-on avoir un combat moral
07:05 ou doit-on avoir un combat politique et social ?
07:07 Moi je pense que face au Rassemblement National,
07:09 je partage complètement l'analyse qui a été faite,
07:12 je pense que face à ça, il faut à la fois savoir rappeler
07:15 des choses historiques et qui montrent...
07:18 Cette rupture, elle n'a jamais été totalement assumée
07:21 par Marine Le Pen.
07:23 - Il me semble qu'elle a sorti son père du parti,
07:29 c'était bien une rupture.
07:31 - Elle n'a pas condamné les racines du FN,
07:34 elle ne s'est pas séparée d'un certain nombre de gens,
07:37 de la même façon qu'aujourd'hui elle est dans un groupe,
07:40 on n'en parle pratiquement pas, mais vous avez sans doute
07:43 pu parler de la FD en Allemagne, ils sont ensemble
07:46 dans un groupe au plan européen, on a vu des trucs
07:49 absolument ahurissants dans l'Europe d'aujourd'hui,
07:53 en Allemagne, voir des gens faire une conférence
07:56 sur comment on va déporter les étrangers ou les gens
08:01 d'origine étrangère sur le territoire allemand.
08:03 - C'est le premier endroit où il y a eu des symboles nazis
08:08 qui sont revenus sur les murs.
08:10 - Ça fait pas grand-donc, et que vous diriez que vous êtes
08:12 dans un groupe au plan européen, c'est pas qu'on aurait
08:15 claqué la porte.
08:16 - Il me semble que la rupture, en tout cas, plus vous les renvoyez,
08:19 plus vous renvoyez à des chutes, plus ça les fait monter.
08:21 - Il ne faut pas être trop naïf, il faut l'avoir en tête,
08:23 mais surtout quoi qu'il arrive, combattre les idées,
08:26 c'est-à-dire combattre un parti aujourd'hui qui est
08:30 un des partis les plus proches de Poutine.
08:35 - Il me semble que depuis le 7 octobre, ils ont été impeccables.
08:38 - Il n'y a pas vraiment... c'est pas la seule boussole,
08:42 c'est une boussole importante.
08:44 - C'est une boussole contemporaine.
08:45 - Mais c'est pas la seule.
08:46 - Voilà, et la question est vraiment...
08:48 - Sur Poutine, c'est quand même... il y a toujours du retard
08:50 à l'allumage.
08:52 - Simplement, pour être tout à fait précis et factuel,
08:56 vous faites référence à l'AFD qui est un parti d'extrême droite
08:59 allemand, effectivement, où ils ont eu des propos
09:01 qui sont absolument abjects et que tout le monde doit condamner.
09:04 Marine Le Pen les a condamnés.
09:06 - Mais ils sont dans le même groupe.
09:07 - Je suis pas là pour défendre Marine Le Pen.
09:09 - Je ne suis pas là pour être factuel.
09:11 - Si demain, si au mois de juin, on vote pour Mme Le Pen,
09:14 on vote pour des gens qui vont avoir le même groupe
09:17 et la même action au plan européen.
09:19 - Elle a précisé également que les propos de l'AFD
09:22 étaient de nature à remettre en cause cette alliance.
09:25 - En attendant qu'elle déchire le papier de l'alliance
09:27 avec ces gens-là, qui sont quand même des néo-nazis allemands.
09:30 - Simplement pour être factuel et faire référence
09:32 à l'Alliance européenne.
09:34 - C'est ça, c'est ça.
09:35 - C'est pour être allemand, simplement pour être factuel et précis.
09:38 - On va changer de sujet.
09:40 Vous connaissez Frédéric Ockar.
09:42 - Moi je connais, oui.
09:43 - Élu vert, adjoint au tourisme à la mairie de Paris.
09:45 Il dit que les vendeurs à la sauvette, les arnaqueurs
09:47 qui plument les touristes en jouant au bonto, tout ça,
09:50 c'est le folklore de Paris.
09:52 - C'est lui qui est un peu le folklore de la mairie.
09:54 - La carte postale fait partie de la carte postale.
09:56 Alors, je vais être précis.
09:57 Ces gens font quasiment partie du paysage.
09:59 Si vous arrivez au pied de la tour Eiffel,
10:00 vous n'avez pas un joueur de bonto et un vendeur à la sauvette,
10:02 il vous manque quelque chose.
10:03 Regardez.
10:05 - Ça fait quasiment partie du paysage.
10:09 Si vous arrivez au pied de la tour Eiffel
10:11 et que vous n'avez pas un joueur de bonto et un vendeur à la sauvette,
10:14 il vous manque quelque chose.
10:16 Le champ de Mars est un condensé de ce qu'on peut voir à Paris.
10:18 Mais ce n'est pas une zone de délinquance forte.
10:20 Demandez au préfet de police, il y en a davantage à Châtelet,
10:23 à Gare du Nord.
10:25 - Je mets mon sac devant pour me protéger des pickpockets.
10:31 - Je viens de voir un homme se faire voler 200 euros.
10:33 On lui a fait croire qu'il pouvait gagner.
10:35 - Voilà.
10:39 Tout ça, ça se passe à quelques mois des JO.
10:41 Pour rappel, il y a eu quand même un certain nombre
10:45 de faits de délinquance importants.
10:48 Septembre 2022, la BAC ouvre le feu sur un homme
10:50 qui menace la police.
10:51 Décembre 2022, un touriste allemand tué par un islamiste radicalisé.
10:55 C'était sur le pont de Bir Hakeim.
10:56 En octobre dernier, tentative de viol et attaque au couteau
10:59 contre une jeune fille de 23 ans.
11:00 Avril 2023, touriste allemand victime d'une agression.
11:03 Juillet 2023, touriste de 27 ans victime d'un violent en réunion.
11:07 La préfecture de police fait un honnête travail.
11:11 Un gros travail, il y a eu 6000 verbalisations
11:13 sur le secteur du Champ de Mars.
11:15 51 000 personnes évincées.
11:17 14 600 kg de marchandises saisies.
11:19 Je suis très précis.
11:20 Et 288 placements en garde à vue.
11:23 Mais pour revenir à ce monsieur Ockar,
11:26 il y a quelque chose de fou dans ce qu'il dit.
11:29 C'est l'expression quand même d'une certaine gauche
11:32 qui est en plein naufrage.
11:34 Il ne se rend même plus compte de ce qu'il dit.
11:37 Alors évidemment, moi je ne partage pas l'idée
11:39 que le Champ de Mars est devenu la grande truanderie.
11:42 Il y a des quartiers, il y a des endroits malheureusement
11:45 encore beaucoup plus difficiles.
11:47 Symbolique le Champ de Mars.
11:48 C'est l'endroit où il y a beaucoup de touristes.
11:49 Attendez, je m'exprime.
11:51 J'y passe de temps en temps.
11:53 Je vois bien qu'il y a des choses,
11:55 j'ai noté comme vous un certain nombre d'événements
11:57 qui ont lieu parfois d'ailleurs la nuit,
11:59 qui ne sont pas forcément les mêmes que ceux dont on parle.
12:03 Mais en tout état de cause,
12:05 une déclaration de l'agent au tourisme
12:08 capable de dire une chose pareille,
12:10 il vit sur une autre planète.
12:12 Je veux dire, c'est vraiment,
12:15 c'est confondant de l'incapacité
12:20 à comprendre et à parler à ses concitoyens.
12:24 Il veut être rassurant,
12:27 en disant que les Jeux Olympiques,
12:29 tout va bien se passer.
12:30 Vous avez raison de dire que quand on se compare au pire,
12:33 on se rassure, là c'est manifestement le cas.
12:35 En réalité, c'est ça ou reconnaître leur échec.
12:39 Parce que cette municipalité a depuis des années
12:42 conduit Paris au naufrage.
12:43 Il suffit de marcher un peu dans Paris aujourd'hui
12:46 pour voir que cette ville est épouvantablement sale,
12:48 qu'on y est en sécurité de moins en moins,
12:51 que prendre les transports en commun le soir
12:53 à partir d'une certaine heure,
12:54 il faut faire très attention.
12:56 Et qu'aller sur le champ de Mars,
12:57 ce n'est pas devenu quelque chose de très agréable.
12:59 Tout ça n'est pas sous la responsabilité,
13:01 soyons quand même un petit peu objectifs.
13:03 La mairie fait suffisamment de choses
13:05 qui sont parfois problématiques,
13:07 et notamment cette déclaration qui est prothèse.
13:09 Mais on n'est pas obligé de déclarer ça.
13:10 Non mais vous l'avez dit.
13:11 On est bien d'accord.
13:12 Mais ce n'est pas la mairie qui est responsable
13:13 de l'ensemble des problèmes de sécurité.
13:15 Quand vous avez cette déclaration-là,
13:17 juxtaposée à celle d'Anne Higalgo
13:19 qui compare la porte de la chapelle aux Champs-Élysées,
13:21 qui seraient devenus les nouveaux Champs-Élysées,
13:23 on voit bien qu'ils sont complètement déconnectés.
13:25 Et donc quand on a à la tête d'une grande ville comme Paris
13:28 des gens aussi déconnectés,
13:31 il ne faut pas s'étonner que la capitale déclide naturellement.
13:33 C'est un état d'esprit aussi.
13:35 Franchement, c'est l'état d'esprit de la mairie de Paris aujourd'hui,
13:39 de la maire de Paris et de son équipe,
13:41 qui est en fait de ne pas prendre en compte du tout
13:44 les problèmes de sécurité.
13:45 On l'a vu au moment des voeux de la mairie de Paris
13:52 concernant les policiers municipaux
13:54 et notamment leur volonté encore aujourd'hui
13:57 de ne pas armer ces policiers municipaux,
14:00 alors que ça avait été une demande de la minorité,
14:04 en l'occurrence sur la ville de Paris.
14:06 Mais c'est vraiment un état d'esprit
14:09 et on ne veut pas voir ce qui est en train de se passer.
14:12 Bien sûr que c'est inacceptable et que c'est très dommageable
14:16 pour Paris d'avoir cette image vis-à-vis des touristes.
14:19 Quand on est un touriste et qu'on arrive à Paris,
14:21 on n'a juste pas envie de se faire piquer son portefeuille dans sa poche.
14:26 On n'a pas envie d'être arnaqué avec des joueurs de bonne moto.
14:40 Si les gens viennent jouer au bonto,
14:42 comme il y a des poils depuis le XVème siècle,
14:45 on voit des joueurs de bonto en train de se faire...
14:47 Mais ça marche encore.
14:49 Et ça continue de marcher, c'est quand même extraordinaire.
14:51 Ça marche, mais peut-être que quand on ne connaît pas,
14:54 on se laisse avoir.
14:56 En tout cas, le Rominez, vous l'avez dit,
14:58 je pense qu'il fait un excellent travail.
15:00 Et il a bien dit, puisqu'on sera à la période des Jeux Olympiques,
15:05 le site du Champ de Mars, il y aura un stade de 30 000 personnes
15:09 et ce sera extrêmement encadré.
15:11 Personne ne pourra entrer dans ce périmètre-là
15:16 sans un laissé-passer particulier.
15:18 Ça va être très sympathique, les Jeux Olympiques.
15:20 Effectivement, Anne Hidalgo a bien fait de conseiller aux Parisiens de rester.
15:23 Ça va être enchanteur.
15:24 Il faudrait savoir, il faudrait que vous choisissiez une attitude.
15:27 Ou bien vous voulez mettre de la sécurité,
15:29 ou vous voulez mettre des joueurs de bonto.
15:31 Ne rejoignez pas M. Occard, quand même.
15:34 À la page politique encore, le Salon d'agriculture,
15:36 Gabriel Attal demande au Parti politique de ne pas prendre en otage
15:39 le Salon de l'agriculture.
15:41 Ce qui est amusant, c'est que c'est un grand rendez-vous familial.
15:44 Ce n'est pas aux agriculteurs qui demandent ça,
15:46 c'est au Parti politique.
15:47 Ne prenez pas le Salon d'agriculture en otage.
15:49 C'est un signe que la question des agriculteurs n'est pas réglée,
15:51 ce soir, Johan, visiblement.
15:53 Demain, conférence de presse ?
15:55 Conférence de presse, demain matin, avant le Conseil des ministres.
15:58 C'est un peu la conférence de presse de la dernière chance,
16:00 même si, honnêtement, on ne voit pas très bien
16:02 ce qui pourrait sortir de tout cela,
16:04 parce que les agriculteurs ont bien compris,
16:06 parce qu'ils font de la politique aussi,
16:08 que le gouvernement cherchait à tout prix
16:10 à les calmer avant le Salon de l'agriculture.
16:12 Ils savent bien qu'une fois le Salon de passé,
16:15 leur capacité de nuisance restera importante,
16:17 parce qu'ils peuvent encore décréter de blocages, etc.
16:20 Mais leur capacité de nuisance ou de pression sur le gouvernement
16:23 va un peu retomber.
16:24 Donc, effectivement, là, ils mettent la pression à ce moment-là,
16:28 mais ça se joue principalement à Bruxelles,
16:30 dans la mesure où Emmanuel Macron n'a pas voulu engager
16:33 de bras de fer avec Bruxelles et notamment avec l'Allemagne
16:36 sur les traités de libre-échange, le Mercosur, etc.
16:39 Ça semble très compliqué d'annoncer aux agriculteurs...
16:42 Comment ça ? Attendez, je ne comprends pas.
16:44 Objectivement, sur le Mercosur, c'est la France qui bloque
16:47 aujourd'hui la signature du Mercosur.
16:49 Donc, quand vous dites...
16:51 On peut en penser ce qu'on veut.
16:52 On peut y compris dire que c'est peut-être
16:54 que les agriculteurs feraient mieux de regarder de plus près
16:56 et que peut-être le Mercosur aurait des aspects positifs.
16:59 Je ne rentre pas sur le fond, mais...
17:00 Le Mercosur n'empêche pas les échanges actuels.
17:02 On en a déjà beaucoup.
17:04 Le monde fait des échanges, mais depuis assez longtemps.
17:06 Avec nous, oui, bien sûr.
17:07 Sur ce sujet, je suis très contente qu'on ait
17:09 Gabriel Attal en Premier ministre.
17:11 On a eu de la réactivité, on a eu de la dialogue,
17:14 on a eu de la transparence,
17:17 on a eu des mesures qui ont été prises très rapidement,
17:21 on a un déblocage financier sur les éleveurs...
17:26 Visiblement, ça ne suffit pas.
17:28 Oui, mais d'accord, mais c'est sûr que Gabriel Attal
17:30 ne va pas faire de nouvelles courses.
17:32 On se demande si quelque chose ne suffira jamais,
17:34 non seulement pour ce milieu-là, mais pour tous les milieux.
17:36 On est dans une ambiance aujourd'hui
17:38 où personne n'en a jamais assez.
17:40 150 millions débloqués en quelques jours, voire semaines,
17:44 sur les éleveurs, c'est quand même un effort très important.
17:48 Depuis les annonces, est-ce que les agriculteurs travaillent moins ?
17:52 Ils continuent à travailler combien d'heures par semaine ?
17:54 Des heures et des heures.
17:56 Est-ce qu'il y a plus d'argent qui rentre dans leur poche ?
17:58 On ne peut pas dire ça.
18:00 D'abord, en ce moment, ils s'éligèrent, ils travaillent un petit peu moins.
18:02 D'ailleurs, on les voit puisqu'ils font des manifestations.
18:04 Je suis peut-être urbain,
18:09 pourtant j'ai vraiment des racines souvent rurales,
18:12 mais je vais essayer de mettre les pieds dans le plat.
18:15 Il n'y a pas un agriculteur, il y a des agriculteurs.
18:18 Quel est le rapport entre un viticulteur et un céréalier ?
18:21 Ces derniers temps, ce qu'on voit beaucoup, c'est les céréaliers.
18:24 Les céréaliers, ce n'est pas les plus à plaindre, très honnêtement.
18:27 Autant les éleveurs de bovins,
18:30 on voit des gens qui sont dans de grandes difficultés.
18:33 On voit absolument tout le monde.
18:35 Non, successivement.
18:36 Mais il y en a qui sont moins présents aujourd'hui ou avec d'autres cibles.
18:39 Par exemple, l'actalis, la discussion avec les industriels pour le lait,
18:43 c'est une question centrale.
18:45 Et je voyais d'ailleurs dans le reportage qui était sur votre émission précédemment,
18:50 un agriculteur breton qui disait quelque chose de très juste.
18:54 Il y a un moment aussi où les Français doivent se poser la question de savoir
18:57 sur quoi ils arbitrent dans leur consommation.
18:59 Vous avez raison.
19:00 Il y a des partis qui surfent sur les colères
19:02 et qui attendent que les colères se manifestent
19:04 pour exprimer en réalité la joie qui est le leur et pour remettre...
19:10 Mais c'est explicite. Les partis, c'est qui, c'est quoi ?
19:13 Vous avez LR qui vient de choisir un candidat, justement agriculteur.
19:17 Il n'y avait jamais pensé avant et aujourd'hui, il le met devant.
19:20 Vous avez des gens qui vont aller...
19:22 C'est surréduire du mécontentement en l'espèce des agriculteurs pour surfer sur les colères.
19:28 C'est le jeu politicien, ce n'est pas très intéressant, mais ça existe.
19:32 On a très largement, c'est le job.
19:35 Aujourd'hui, il y a eu de nouvelles actions de blocage,
19:37 déversement de fumiers, de pneus, de lisiers,
19:40 alors notamment précisément à Ville-Comtale sur Arrocé dans le Gers.
19:44 C'était devant l'usine Danone.
19:46 Action coup de poing.
19:48 Les industriels sont visés.
19:49 Les manifestants accusent cette multinationale d'importer de la voigne ukrainienne
19:53 dans une usine qui doit uniquement produire des aliments végétaux.
19:56 Pourquoi on n'utilise pas la filière locale ?
19:58 C'est un peu ce qui est demandé.
20:00 Pourquoi le blé ukrainien, à juste titre ?
20:02 Donc, circuit court, répond Danone, mais circuit plus cher, j'imagine.
20:06 Par ailleurs, autre action coup de poing.
20:08 Alors, dans le Nord, dans un supermarché,
20:09 les agriculteurs ont vidé des rayons pour y enlever les produits à étiquette mensongère.
20:13 Ça, c'est très intéressant. Regardez.
20:16 [Bruit de machine à écrire]
20:18 Vous avez le logo de la France,
20:35 mais en fait, l'origine,
20:37 viande de porc, origine UE.
20:41 C'est là que ce qui n'est pas normal.
20:42 C'est qu'en fait, c'est une tromperie du consommateur.
20:44 Poisson de porc, origine Europe.
20:46 Alors, on ne sait pas à quoi est-ce qu'on mange.
20:48 Ici, c'est marqué en tout petit,
20:54 fraises et les sucres ne sont pas français.
20:56 Donc, c'est quand même trompeur.
21:00 [Bruit de machine à écrire]
21:07 Vous disiez tout à l'heure, il faut savoir ce qu'on mange,
21:09 ce qu'on veut, quand on est consommateur.
21:11 Il va falloir un peu sortir de...
21:13 En tout cas, moi, c'est mes idées.
21:15 Il se trouve qu'on est quand même exportateur de céréales,
21:18 exportateur dans la viticulture,
21:20 exportateur de lait, on est exportateur de porc.
21:23 On est quand même, globalement, dans une industrie qui exporte.
21:26 Mais qui n'importe où.
21:27 Autant...
21:28 Combien de tonnes de viande ?
21:29 Absolument.
21:30 Combien de tonnes de lait ?
21:31 Il faut qu'on ait une attitude vis-à-vis
21:33 de l'importation et de l'exportation
21:35 qui ne soit pas systématique.
21:36 Qu'on soit très vigilant sur des gens
21:38 qui ne respectent pas les normes environnementales
21:40 ou les normes sociales et sanitaires.
21:42 Je trouve ça tout à fait normal.
21:44 Mais attention de ne pas dénoncer tout produit
21:46 au prétexte que...
21:48 Alors, soyons vigilants,
21:50 voyons ce qui se passe avec les normes sanitaires
21:53 dans tel ou tel pays européen
21:55 où ce n'est pas tout à fait satisfaisant.
21:57 Mais ne soyons pas non plus dans l'idée
21:59 que par définition, français c'est bien
22:01 et pas français c'est moche.
22:02 Mais il y a eu la même chose,
22:04 la même manifestation ailleurs en Europe,
22:06 où c'était en Grèce...
22:07 Exactement !
22:08 Mais il y a un malaise de l'agriculture.
22:10 On va voir ce qui se passe en Pologne.
22:12 On va voir ce qui s'est passé.
22:13 Ce sera après le rappel des titres.
22:14 Je voulais juste qu'on écoute Véronique Lefloch,
22:16 présidente de la coordination rurale.
22:18 Elle était ce matin sur l'antenne.
22:19 Elle dit "mais on nous a...
22:22 on s'est fait enfumer en gros".
22:24 Écoutez.
22:25 On leur a laissé une chance
22:30 au gouvernement de s'exprimer.
22:32 On a cru, après les premiers rendez-vous
22:35 avec Gabriel Attal,
22:36 tout allait dans le bon sens.
22:38 C'est ensuite, avec les rendez-vous
22:40 comme avec Emmanuel Macron
22:42 et Marc Fesneau encore vendredi soir,
22:44 que les sentiments se sont inversés.
22:48 Dernière question Véronique Lefloch.
22:50 Je vais vous la poser très sincèrement,
22:51 très franchement.
22:52 Est-ce que vous ne vous dites pas
22:53 que vous vous êtes fait enfumer par le gouvernement ?
22:55 Eh bien le mot est juste.
22:57 Voilà, donc...
22:59 Sur quoi ?
23:00 Moi j'aime bien voir les dossiers sur la table.
23:01 Parlons des filières, les unes après les autres,
23:03 de la situation des agriculteurs
23:05 en particulier et pas en général.
23:07 Moi je sais,
23:08 j'ai suffisamment d'expérience
23:10 des mouvements sociaux, y compris agricoles,
23:12 pour savoir que de temps en temps,
23:13 il y a beaucoup de gros
23:14 se cachent derrière les petits.
23:16 Ça fait longtemps qu'il n'y a pas eu un mouvement...
23:18 Non mais qu'il y ait un malaise agricole en Europe,
23:20 c'est absolument certain.
23:22 Pour les raisons, on pourrait les citer,
23:24 elles sont relativement nombreuses.
23:26 Il y a la question ukrainienne,
23:27 il y a la question du pacte vert, etc.
23:31 Admettons que samedi,
23:33 taper au cul des vaches pour les hommes politiques,
23:35 ça va être plus compliqué.
23:37 Non mais d'abord,
23:38 c'est ce qu'on appelle une question fermée.
23:40 Est-ce que vous diriez que vous vous êtes fait enfumer ?
23:42 Ben oui, je dis, voilà,
23:44 c'est vraiment la question qui implique la réponse.
23:47 Moi je l'ai dit.
23:49 Il y a eu un plan de bataille
23:51 qui a été fixé très rapidement par le Premier ministre.
23:54 Il a dialogué avec les principaux acteurs de la filière.
23:58 Ça n'est pas terminé.
24:00 Les réformes sont en cours.
24:02 Il est encore en train de réfléchir.
24:04 Demain, il y aura la chose importante qui sera annoncée.
24:06 Il va y avoir des annonces qui vont être faites par le Premier ministre.
24:09 Laissons un tout petit peu du temps au temps.
24:12 Arrêtons d'être dans l'immédiateté à ce point.
24:15 Ça fait 20 ans qu'ils se montrent.
24:17 Le message des agriculteurs est bien passé.
24:20 Effectivement, il y a des difficultés réelles.
24:22 Le revenu agricole, il a eu des périodes qui étaient plutôt favorables.
24:25 Il y a des difficultés réelles aujourd'hui.
24:26 Il y a un problème de normes.
24:28 Je suis absolument certaine aujourd'hui que le Premier ministre
24:32 est à la hauteur sur ces questions-là.
24:34 Vous êtes positif.
24:35 On marque une pause pour le rappel des titres de Simon Guilain.
24:39 Bonsoir, Olivier.
24:40 Bonsoir à tous.
24:41 Nouveau féminicide à Montpellier.
24:43 Un homme a tué par balle son ex-épouse dont il était divorcé depuis 2016.
24:47 Le drame a eu lieu sur le parvis du tribunal de la ville en début d'après-midi.
24:50 L'homme âgé de 72 ans s'est ensuite suicidé.
24:53 Le couple avait rendez-vous devant le juge des affaires familiales.
24:56 Au procès des attentats de Trebek et Kasson, jusqu'à 11 ans de prison
25:00 ont été requis à l'encontre de 7 accusés devant la cour d'assises spéciale de Paris.
25:04 L'enquête a montré que l'assaillant qui avait été tué lors de l'assaut de la police avait agi seul.
25:09 Les attentats de Trebek et Kasson ont fait 4 morts.
25:11 C'était le 23 mars 2018.
25:14 Et puis, malgré la pression internationale,
25:16 les Etats-Unis ont de nouveau empêché le Conseil de sécurité de l'ONU
25:19 d'exiger un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
25:22 Le projet de résolution a recueilli 13 voix pour.
25:25 Le Royaume-Uni s'est abstenu lors de ce vote.
25:27 C'est déjà le 3e veto américain depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
25:32 - Caroline Niadant, je voulais juste vous interroger un mot
25:35 parce que vous êtes de ceux qui portent plainte contre l'UNRWA.
25:39 On en a parlé hier.
25:42 Une organisation qui appartient aux Nations-Unis, on vous a montré les images.
25:46 Certains membres de l'UNRWA, on les a vus intervenir le 7 octobre.
25:49 Et même, on a vu cette image folle
25:51 des membres de l'UNRWA enlever le cadavre d'une personne qui a été tuée dans un kiboutz
25:56 pour la mettre dans une voiture.
25:58 Pour en faire quoi ? Sans doute pour être utilisée comme monnaie d'échange.
26:01 Je crois que vous allez participer dans quelques jours.
26:03 Vous allez à Genève, c'est ça ?
26:05 - Oui. Alors je ne porte pas plainte contre l'UNRWA.
26:08 Je fais en sorte qu'on ouvre les yeux sur ce qui est en train de se passer
26:16 par rapport à cette organisation.
26:19 Le seul organisme qui s'occupe des réfugiés palestiniens,
26:24 alors que l'ensemble des réfugiés du monde répondent d'un seul autre organisme.
26:31 Oui, c'est pas...
26:34 - C'est l'image dont je vous parlais tout à l'heure.
26:37 - Très clairement, on ne peut pas envisager la paix
26:41 avec des esprits qui sont formatés à la haine,
26:46 endoctrinés à la haine dès le plus jeune âge.
26:49 On ne peut pas envisager qu'il y ait une organisation internationale
26:55 qui porte la haine, qui diffuse cette haine,
27:01 qui participe à des actes terroristes d'une telle cruauté
27:06 qu'un esprit humain a même du mal à le concevoir.
27:09 Et on doit se pencher sur cette difficulté-là,
27:14 et d'abord et avant tout pour faire avancer la paix.
27:17 - Oui, je pense qu'il est assez notoire, en tout cas,
27:22 c'est ce que je crois, que le droit a eu une dérive tout à fait problématique.
27:28 Ce qui d'ailleurs mériterait aussi, si on s'intéresse à ce qui se passe
27:32 dans l'ensemble des camps palestiniens au Liban, etc.,
27:34 voir la manière dont par exemple ils sont traités par le gouvernement libanais,
27:38 ou la manière dont les Palestiniens sont traités aussi par le gouvernement syrien.
27:43 On s'apercevrait donc que les choses sont beaucoup moins simples
27:46 du point de vue de l'écriture de l'histoire
27:49 que ce que veulent bien dire un certain nombre d'esprits.
27:51 Bon voilà, je pense que le droit est tombé de l'autre côté de son rôle.
27:59 A force d'être en présence, elle est tombée du côté des gens qui...
28:05 - Des terroristes.
28:06 - Oui, oui, oui.
28:07 - Oui, mais ce qui est dommage, c'est qu'on alerte depuis longtemps.
28:10 - C'est une partie des membres de l'UNRWA,
28:14 peut-être pas l'UNRWA, certainement pas l'UNRWA en tant que tel.
28:17 - Non, non, il y a une trentaine de membres qui sont présents.
28:19 - Oui, mais il y avait des centaines et des centaines d'employés de l'UNRWA.
28:23 - Oui, et puis apparemment il y a des groupes aussi de téléphones,
28:27 où la quasi-totalité s'est réjouie du massacre.
28:31 - Il y avait des groupes effectivement, soit WhatsApp, soit Télégram.
28:36 On va marquer une pause, je vous rappelle, avant de revenir sur la question des céréales,
28:41 comme tous les soirs on le fait, il y a trois franco-israéliens
28:45 qui sont toujours aux mains du Hamas, des terroristes,
28:49 depuis 137 jours, Orion, Ofer, Ouad, dont nous réclamons tous les soirs la libération.
28:53 À tout de suite.
28:54 La suite du Meilleur de l'Info, ça va être explosif, Johan, au Salon de l'Agriculture, on l'a dit.
29:03 - Probablement, oui, probablement.
29:05 - Emmanuel Macron maintient sa venue.
29:07 - Oui, il maintient sa venue.
29:10 Vous savez, son record c'est 14 heures sur place.
29:13 - Et 14 heures vous êtes salué, remercié, tout va bien.
29:17 14 heures d'insultes, de sifflets, de colibés et de crachats, c'est autre chose.
29:21 - Ça ne va peut-être pas se passer comme ça.
29:23 Vous savez, l'Elysée est en train de dire aux journalistes,
29:25 effectivement ça va être chaud, ça va être très tendu, etc.
29:28 Et puis si ce n'est pas le cas, on le dira tous ensuite, ça s'est très très bien passé.
29:31 - Et bien on le dira, si ça passe bien on le dira.
29:33 - Il y a une part de communication aussi dans tout cela,
29:36 ne soyons quand même pas trop naïfs, il n'est pas impossible que ça se passe relativement...
29:40 - La seule communication qu'on entend pour l'instant, c'est celle des agriculteurs en colère,
29:43 ils sont vraiment en colère.
29:45 - Vous savez, majoritairement ils ont voté Macron à tout le temps.
29:47 - En 2022 en tout cas, c'est vrai qu'ils ont voté pour Emmanuel Macron.
29:50 - Voilà, je veux dire, il faut peut-être revenir...
29:52 - Bon, les poids donnés.
29:54 - Les travailleurs de la SNCF, ce n'est pas que les contrôleurs,
29:56 les agriculteurs, ce n'est pas que les gens de la Confédération Paysanne,
29:59 ben voilà, il faut savoir, on a l'habitude quand même de voir les mouvements sociaux,
30:04 parce que sinon on a l'impression qu'il n'y a que la CGT et l'extrême droite.
30:09 - Les polonais, c'est intéressant les polonais, ils n'ont pas les mêmes rêves que nous,
30:12 on n'arrête pas de dire qu'ils sont plus concurrentiels que nous,
30:15 la main d'œuvre est moins chère, ils ont droit à des produits phytosanitaires plus importants,
30:19 ils vendent moins cher à leur peuple, etc.
30:21 Les polonais non plus, ils ne sont pas contents.
30:23 Les manifestés aujourd'hui, ils se disent menacés par les entrées de blé ukrainiens.
30:27 Alors jusqu'en septembre dernier, il y avait cinq pays européens,
30:30 la Pologne, la Hougrougne et la Slovaquie notamment,
30:32 qui avaient fait une sorte de blocus contre l'entrée de produits ukrainiens.
30:37 La Bruxelles leur a imposé d'ouvrir leurs frontières,
30:40 et on va écouter quelques paysans polonais qui manifestent aujourd'hui.
30:44 - Aujourd'hui de 8h à 18h, pas un seul camion ne passera de la Pologne à l'Ukraine, et inversement.
30:53 Si le blé, le colza ou d'autres céréales proviennent constamment d'Ukraine,
30:58 nous aurons du mal à vendre.
31:01 - Bon, alors ça, c'est une déclaration de guerre, en quelque sorte, pour Volodymyr Zelensky.
31:07 En tout cas, il estime que ce blocus à la frontière, c'est le signe de l'érosion de la solidarité de son pays.
31:12 - Cette situation, ce qui se passe à la frontière avec la Pologne,
31:20 démontre malheureusement chaque jour l'érosion de la solidarité.
31:24 Cette situation ne peut être perçue comme quelque chose de normal ou d'ordinaire.
31:29 Seuls 5% de nos exportations agricoles passent par la frontière polonaise.
31:36 En réalité, la situation ne concerne pas les céréales, mais plutôt la politique.
31:41 - Bon, alors avant la guerre, l'Union a porté 200 000 tonnes de sucre d'Ukraine contre 400 000 aujourd'hui.
31:47 La volaille, on est passé de 100 à 200 000 tonnes.
31:51 - Oui, c'est d'autant plus problématique.
31:54 Je pense qu'il y a une espèce d'embellement naïf de l'Union européenne,
31:58 ce qui peut d'ailleurs se comprendre honnêtement,
32:01 de dire "on va aider la Pologne, donc on va mettre zéro taxe sur les montagnes".
32:05 On s'aperçoit aujourd'hui que premièrement, il y a des déséquilibres.
32:08 J'ai dit la Pologne, pardon, excusez-moi, c'est l'Ukraine.
32:10 Deuxièmement, il y a des déséquilibres qui sont difficilement supportables.
32:14 Et ensuite, s'agissant par exemple de la volaille,
32:17 c'est ce qu'on sent sur un ou deux oligarques qui fabriquent des volailles à la millier de tonnes.
32:23 Donc il va falloir arrêter ça.
32:25 C'est absolument clair pour la France aussi bien que pour les Polonais.
32:30 Par ailleurs, les relations entre les Polonais et les Ukrainiens,
32:33 historiquement, je renvoie aussi encore une fois, malheureusement, à la guerre de 40,
32:38 c'est passé des choses qui n'étaient pas terribles.
32:41 Et qui a accueilli le plus grand nombre d'Ukrainiens au moment des deux guerres.
32:44 Et c'est vrai, vous avez raison.
32:46 C'est d'ailleurs en ça que, en même temps que ce que je dis, il y a aussi un dépassement de l'histoire.
32:50 C'est-à-dire que justement, beaucoup d'Ukrainiens ont été accueillis de façon très correcte en Pologne.
32:55 En fait, il y a l'aspect politique avec la manifestation nécessaire,
33:00 très importante de la solidarité européenne par rapport à l'Ukraine.
33:05 D'un point de vue par principe, pour préserver notre sécurité, pour préserver nos valeurs.
33:11 Donc il fallait que l'Union européenne montre au départ sa solidarité
33:15 en décidant l'exemption des droits de douane.
33:19 Ce qui a provoqué ce que vous avez décrit dans ce sujet.
33:23 Et parallèlement à ça, parce que pourquoi ?
33:26 Parce qu'il y avait quand même des bombardements quotidiens au niveau des agriculteurs ukrainiens.
33:30 Et il fallait qu'ils s'en sortent.
33:31 Et puis à côté, on a les Polonais qui ont quand même subi comme agriculteurs des inondations,
33:37 qui ont subi des feux, des incendies très importants,
33:40 et qui ont un problème au niveau local, c'est qu'ils ne sont pas indemnisés en temps et en heure.
33:46 Donc ils perdent de l'argent.
33:48 Donc ils ne comprennent plus cette solidarité-là.
33:51 Et la difficulté, c'est d'arriver à trouver un équilibre.
33:54 Johann, rapidement, on parle de l'imam.
33:57 Non mais Vladimir Zelensky, sur le fond, il a raison.
34:01 Qui aujourd'hui en Europe et en France se soucie encore de l'Ukraine, mais de moins en moins de personnes ?
34:05 La solidarité nationale, elle est en train de s'effriter.
34:09 Le peuple européen est de plus en plus réticent à aider l'Ukraine.
34:15 C'est quelque chose qui est tout à fait flagrant.
34:17 Le temps de l'émotion est passé.
34:18 Maintenant, les peuples européens considèrent que cette guerre n'est plus la leur,
34:22 que ça ne les concerne pas.
34:23 À tort, ils ont tort.
34:24 Mais en tout cas, voilà.
34:27 Si ce que vous dites est exact, je n'ai pas le même sentiment.
34:29 Mais si ce que vous dites est exact, la responsabilité des politiques français est énorme.
34:34 Parce que si ce que vous dites est exact, ça veut dire qu'on n'est pas capable d'expliquer à nos concitoyens
34:40 que c'est notre liberté, c'est notre mode de vie, c'est notre histoire qui est en jeu.
34:47 Parce que des politiques entretiennent cela aussi.
34:50 Des politiques expliquent aux Français que ce qui se passe là-bas n'est pas de notre ressort.
34:55 Je vais tout à fait dans votre sens.
34:57 Je pense qu'il faut que les Français sachent premièrement que la situation est très grave,
35:02 que ça nous concerne de façon très directe.
35:04 Et que les gens qui, comme vous dites, les responsables politiques,
35:07 qui essayent de minimiser et qui ne comprennent pas.
35:09 Moi, je ne suis pas un vatanguerre.
35:10 Je ne dis pas qu'il faut aller faire n'importe quoi vis-à-vis des Russes.
35:14 Ce n'est pas le sujet.
35:15 Mais si on n'aide pas les Ukrainiens à se défendre par rapport aux Russes,
35:19 alors là, on le paiera extrêmement cher.
35:21 Et les politiques français qui ne le font pas sont des gens qui sont effectivement...
35:26 On ne va pas employer des grands mots, mais ça rappelle Munich.
35:29 Il y a un rassemblement ce samedi, place de la République, pour les andeux.
35:34 Un mot de l'imam de Bagnol-sur-Seize, tunisien de la mosquée de Bagnol,
35:39 qui dans une vidéo estime que le drapeau tricolore est un drapeau satanique.
35:43 Il y a de la haine, a indiqué le préfet Dugard.
35:45 Évidemment qu'il y a de la haine, indique le préfet Dugard.
35:48 Il dit que c'est un lapsus.
35:50 Quoi qu'il arrive, son expulsion sera impossible à expliquer ce matin.
35:53 Linda Kebab, dans le Grand Interview.
35:55 Il ne pourra pas être expulsé.
35:59 Parce qu'à la différence de l'affaire avec M.Ykwisen,
36:01 au début, une autorité judiciaire administrative avait dit qu'il n'était pas expulsable
36:08 parce que ça contrevenait à l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme,
36:12 à savoir le droit à une vie de famille.
36:14 Sauf que derrière, une autre autorité a cassé en disant que ses enfants étaient tous majeurs
36:18 et donc qu'ils n'avaient pas besoin de leur père. Je vulgarise.
36:20 Là, dans ce cas-là, ce monsieur a des enfants mineurs.
36:22 Donc il ne sera pas expulsé.
36:24 Donc c'est simple, la vie privée est supérieure à tout dans le droit français.
36:28 Non. Je pense d'abord que ce que dit madame est une vision du droit qui est possiblement juste,
36:35 mais il y a d'autres possibilités.
36:37 Vous pensez qu'il va être expulsé ?
36:38 Oui. Je pense qu'il y a des voies judiciaires qui permettent son expulsion.
36:42 Avec cinq enfants mineurs ?
36:44 Absolument. Parce que c'est l'ensemble de la famille qui, pour des raisons d'intérêt supérieur de l'État,
36:49 de sécurité, etc., qui sont problématiques.
36:53 Donc voilà. Alors, ça mérite, c'est un combat qui doit être mené.
36:56 C'est-à-dire qu'à la fois, il faut le mener, le dénoncer bien évidemment,
37:00 mais là, je ne perds pas de temps, je crois qu'on est tous d'accord,
37:03 mais il faut le mener juridiquement et il faut le gagner.
37:07 Si jamais il y avait des instances qui avaient une lecture du droit qui ne le rendent pas possible,
37:13 n'oublions pas que le droit a changé, y compris avec la nouvelle loi immigration.
37:17 Mais cette nouvelle loi, pardon, elle aurait pu servir si elle n'avait pas été censurée.
37:22 Mais vous voulez ? Mais pas du tout. Mais cette loi, elle sert.
37:24 C'est parce qu'on a voté cette loi qui est d'application immédiate
37:28 que Gérald Darmanin a la possibilité de solliciter le retrait du titre de séjour de cet imam
37:36 parce qu'il porte atteinte aux valeurs de la République.
37:39 Mais ce n'est pas pour ça qu'il va être expulsé.
37:41 Non, non, mais...
37:42 Si, il y a des chances. C'est ce que va plaider le ministre de l'Intérieur.
37:44 D'abord, c'est dans le texte d'immigration qui a été censuré pour certains articles
37:50 qui ne sont pas ces articles-là. Et donc, ce texte-là fait deux choses.
37:56 La première, c'est qu'effectivement, il y a une possibilité de retirer un titre de séjour pour cette raison.
38:02 Et la deuxième chose, c'est qu'elle simplifie les procédures, justement, de recours.
38:08 Et moi, je... Pardon, mais...
38:10 En conclure.
38:11 En fait, aujourd'hui, ce qu'on ne connaît pas, parce que c'est une décision à venir d'un tribunal administratif,
38:20 puis éventuellement d'une cour administrative, puis éventuellement du plot d'instance,
38:26 voire de la Coeur Européenne des droits de l'homme,
38:29 c'est de savoir quelle est la proportionnalité entre cet article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme
38:34 et l'ordre public qui doit être préservé.
38:37 En attendant...
38:38 Mais en tout état de cause, nous disposons, grâce à la majorité présidentielle,
38:41 des outils qui nous permettent aujourd'hui, y compris la loi confortant les respects du principe de la République de 2021,
38:49 de pouvoir expulser ce type d'individu.
38:51 En tout cas, il nous parle de l'absurde. On a fini pour ça.
38:54 Ah bon ?
38:55 C'est terminé. Eh oui, le temps est passé.
38:56 Ah mince !
38:57 Il nous parle de l'absurde. Il se moque de nous, quand même.
38:59 Cet homme s'est quand même moqué de nous ces dernières heures.
39:02 Non, non, vous êtes en direct, toujours.
39:04 Non, non, non, il se moque de nous. Il est assez pathétique et pitoyable.
39:09 Avec un côté, alors, cette espèce d'hypocrisie qui est considérée comme étant une valeur supérieure,
39:14 c'est-à-dire la manière dont on se cache de ce qui est...
39:17 Parce que ce qu'il dit, en fait, a un fond idéologique assez clair.
39:20 C'est pas simplement anti-français.
39:22 C'est en fait un fond de l'islam radical qui refuse de reconnaître les États-nations.
39:27 Parce que le tricolore, là où il a pas forcément tort,
39:29 le tricolore, c'est pas forcément que le bleu, blanc, rouge.
39:31 Ça peut être le vert, blanc, rouge des Aliens.
39:33 Mais on a conclu, là.
39:34 Voilà.
39:35 Et donc, il faut s'arrêter.
39:36 Ah, ben, on continue, alors.
39:38 Vous êtes formidables. Je vous dis, il faut arrêter.
39:40 Dommage, quand on passe un bon moment, on a envie de continuer.
39:42 Je sais. Merci, Jean-Marie Le Gouin.
39:44 Au commencement de la violence, il y a la pensée.
39:46 Merci, Caroline Niadan. Merci, Johan. Dans un instant.
39:48 Le QR code. J'ai oublié de vous dire que si vous avez envie de revoir même la fin rapide de cette émission,
39:54 c'est en replay sur l'application Cegnose, dans un instant.
39:57 Maureen Vidal pour les infos. Ensuite, c'est Soir Info.
39:59 Je vous dis à passer comme tous les soirs. Bye bye. Y'a de vin.
40:01 Bye bye et à demain.
40:02 *Rire*

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