L'ancien policier de la BAC Nord et auteur de «Flic à la BAC Nord», Sébastien Soulé, raconte son histoire : «La première soirée où je suis arrivé, le détenu qui se trouvait dans la cellule en dessous de la mienne a hurlé mon prénom pendant presque toute la nuit en tapant sur les murs avec un objet contendant. C'est vrai que la première réaction c'est de se dire est-ce qu'ils peuvent rentrer dans la cellule, est-ce qu'ils peuvent mettre le feu».
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00:00 Cette nuit-là, c'est irrationnel.
00:02 Je suis bloqué entre ces quatre murs.
00:04 Je suis tellement largué que tout le monde me semble réalisable à cet instant précis.
00:09 Ce cauchemar éveillé prendra la fin quand le détenu en question se taira au bout d'un laps de temps qui m'a paru interminable.
00:15 Je vais alors me rendre compte au fil des jours que ma présence est certes connue, mais qu'elle n'est en plus pas supportée.
00:21 Est-ce que vous entendez manifestement des...
00:24 En fait, c'est la première soirée où je suis arrivé. Le détenu qui se trouvait dans la cellule en dessous de la mienne a hurlé mon prénom pendant pratiquement toute la nuit.
00:34 Elle tampa sur les murs avec un objet contendant. Je saurais même pas savoir ce que c'est, puisque dans la mienne, j'ai pas trouvé quelque chose qui pouvait ressembler pour pouvoir frapper dans un mur, mais bon.
00:44 Et du coup, oui, on me demande des mêmes positions de mission. C'est un mot qu'on dit souvent dans la police.
00:50 C'est une station directrice, celle qui vous envoie sur l'émission, qui vous demande en gros quand on fait appel à un équipage, où c'est que vous vous trouvez ?
00:56 Est-ce que vous êtes engagé ? Est-ce que vous êtes occupé ?
00:58 Donc du coup, ils ont eu quand même le réflexe policier pour me demander avec mon prénom et Sébastien, position, mission, en hurlant.
01:06 Bon, je vous passe les détails sur les insultes et les menaces de mort, mais c'est vrai que les premières réactions, c'est se dire, mais est-ce qu'ils vont pouvoir entrer dans la cellule ?
01:14 On est mis en sécurité dans une cellule et c'est peut-être ce moment-là où moi, je me suis dit, mais est-ce qu'ils peuvent rentrer ? Est-ce qu'ils peuvent mettre le feu ?
01:20 Parce que c'est quelque chose qui nous dépasse. Moi, j'en parle et je fais le parallèle avec la police.
01:25 C'est que quand un équipage sort avec l'expérience, avec l'habitude de travailler avec ses collègues, on est les propres garants de notre sécurité, c'est-à-dire qu'en fonction de comment on va intervenir,
01:34 de comment est l'individu, on va pouvoir se rapprocher. On va être en sécurité, mais on le gère tout seul. Là, c'est quelque chose qui nous dépasse.
01:42 [Musique]
01:45 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]