• il y a 9 mois
Le reportage de 1986-1987 sur Laurent Paganelli et Laurent Roussey nous offre une plongée fascinante dans l'univers du football français d'une époque révolue. A travers les images et les interviews de ces deux joueurs talentueux, nous découvrons un sport en pleine mutation, où les individualités flamboyantes côtoient un contexte social et économique en pleine évolution.

Le reportage met en lumière les parcours parallèles de Paganelli et Roussey. Issus de la même génération et formés au sein de l'AS Saint-Étienne, les deux joueurs étaient considérés comme des prodiges du football français. Leur talent brut et leur personnalité charismatique les propulsent rapidement sur le devant de la scène.

Cependant, leurs carrières respectives prennent des chemins différents. Paganelli, avec son style de jeu flamboyant et sa gouaille légendaire, s'impose comme un joueur spectaculaire et adulé par le public. Roussey, quant à lui, se distingue par sa rigueur et son sens du travail, devenant un élément incontournable de l'équipe de France.

Le reportage nous offre également un aperçu des coulisses du football des années 80. On découvre des vestiaires où la camaraderie et l'esprit d'équipe règnent en maîtres, mais aussi des stades bondés où la passion des supporters est palpable.

Au-delà de l'aspect sportif, ce reportage nous dresse un portrait saisissant de la France de l'époque. La société française est en pleine mutation, marquée par l'arrivée de la télévision en couleur et l'essor des médias. Le football devient un véritable phénomène de société, rassemblant les gens autour d'une passion commune.

En regardant ce reportage, on ne peut que ressentir une certaine nostalgie pour une époque où le football était encore un sport simple et authentique. Loin des paillettes et du business d'aujourd'hui, le football des années 80 était une affaire de passion, de talent et de camaraderie.

Voici quelques éléments qui font de ce reportage un document unique :

Un regard inédit sur deux joueurs talentueux et charismatiques
Un aperçu fascinant du football français des années 80
Un portrait saisissant de la société française de l'époque
Un document empreint de nostalgie pour une époque révolue

Si vous êtes un amateur de football et d'histoire, je vous encourage vivement à regarder ce reportage. C'est un véritable voyage dans le temps qui vous permettra de découvrir une époque où le football était encore un sport simple et authentique.

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Sport
Transcription
00:00 Notre chapitre, le thème, ce sont les jeunes, vous avez suivi je suppose l'émission de la semaine dernière, donc là c'est l'acte 2
00:08 et nous allons revenir sur ce qu'ont connu Laurent Paganelli et Laurent Rousset que nous sommes allés retrouver cette semaine à Toulon.
00:15 Alors vous savez le principe, on contacte les jeunes de plus en plus tôt, ça peut poser des problèmes psychiques, physiologiques, etc.
00:21 Voyons ce qui s'est passé avec Paganelli et Rousset.
00:26 Souvenez-vous, Laurent Rousset de Massacre signait à 13 ans un contrat de non-sollicitation en faveur de Saint-Etienne.
00:31 Deux ans plus tard, on le retrouvait donc sous le célèbre maillot vert.
00:33 Saint-Etienne avait pris de l'avance sur les autres clubs au niveau du recrutement et n'avait pas laissé filer non plus l'autre enfant prodige de ces années 70, Laurent Paganelli.
00:40 Paganelli qui avait émerveillé tout son monde lors du tournoi de Montaigu et qui quittait donc la MJC Avignon très jeune également.
00:47 Au début, cela était évidemment assez dur.
00:50 J'arrivais là-bas, c'était assez dur pour moi, je passais de deux entraînements par semaine à deux entraînements par jour.
00:56 Je crois que ce n'était pas de l'amusement mais c'était quand même un bon moment.
00:59 Et vous êtes arrivé à quel âge à Saint-Etienne ?
01:01 Je suis arrivé à 15 ans.
01:03 Comment vous vous êtes adapté pour passer de deux entraînements hebdomadaires à deux entraînements par jour ? Les premiers mois ont dû être difficiles.
01:09 C'était difficile, disons que quand on découvre au départ, on ne se rend pas trop compte.
01:12 Mais quand on commence à peigner, on a un peu de mal.
01:15 Je crois qu'on s'habitue très bien, il faut qu'on s'accroche, qu'on réussisse dans le métier.
01:19 Donc on persiste, on persiste.
01:21 C'est ça qui nous fait peut-être des fois lâcher physiquement parce qu'on veut s'accrocher à tout prix.
01:25 On ne réfléchit pas assez.
01:27 C'est au Parc des Princes contre le PSG que Paganelli disputera son premier match avec les professionnels de Saint-Etienne.
01:31 Il remplacera Rocheteau à la mi-temps.
01:33 Vous le voyez ici, qui s'échauffe le long de la touche.
01:36 Il a tout juste 15 ans et demi.
01:38 Et votre premier entraînement avec les pros, c'était quand ?
01:43 Mon premier entraînement avec les pros, j'ai commencé à m'entraîner périodiquement avec les pros.
01:47 Quand j'ai commencé à jouer par intermittence.
01:50 C'est-à-dire, vous aviez combien de temps ?
01:52 15 ans et demi.
01:53 15 ans et demi.
01:54 Oui, en fait, je m'entraînais quand même avec la 3e division, tous les jours quand même.
01:57 A cet âge-là, deux entraînements par jour avec les stagiaires et des entraînements très poussés avec les pros.
02:01 De quoi accuser de temps à autre de sérieux coups de pompe et à force de tirer sur la corbe.
02:05 J'ai commencé à jouer en pro la première année.
02:08 J'ai eu des problèmes, on m'a fait un ou deux claquages, sinon ça me plusse.
02:11 Pas de blessure particulière, mais deux claquages quand même.
02:14 Deux claquages quand même, oui, la première année.
02:15 Quand on est arrivé à cette formation, on était quand même une trentaine, on était 10 à jouer le dimanche.
02:20 Donc je crois qu'il faut à tout prix jouer.
02:22 Je crois que c'est surtout la concurrence qui fait qu'on se blesse.
02:25 Je pense qu'on est obligé des fois de forcer parce qu'il faut qu'on s'accroche, il faut qu'on se batte.
02:31 Des fois on nous dit, on est à la porte de l'équipe pro, on est un peu fatigué, donc on va à tout prix s'accrocher.
02:36 Et c'est là qu'on pète souvent.
02:38 N'a-t-on pas un peu trop demandé à ce joueur en oubliant parfois qu'il s'agissait encore d'un adolescent ?
02:43 C'est sûr qu'il y a eu peut-être des erreurs commises par les gens qui sont au-près de nous et par nous-mêmes.
02:47 Je crois qu'avant tout c'est nous-mêmes, je crois qu'il faut avant tout pouvoir se régler.
02:51 C'est sûr que si on faisait marche arrière, c'est sûr que j'agirais peut-être différemment.
02:55 Mais je crois qu'il faut vivre avec son temps, c'est vrai.
02:59 Vous agiriez de quelle façon maintenant avec l'expérience ?
03:01 Je crois que je saurais me régler plus facilement.
03:04 C'est-à-dire que si je serais fatigué, je ferais attention, si j'avais un poids quelque part, je m'arrêterais.
03:08 Je crois qu'on arrivera bien avec ça.
03:11 Passons maintenant à Laurent Rousset.
03:13 Lui aussi était promis au plus bel avenir, lui aussi avait toutes les qualités pour réussir.
03:16 Et pourtant...
03:17 Vous êtes rentré officiellement à la Sainte-Étienne, à quel âge ?
03:19 Je suis rentré deux ans après, c'est-à-dire à 15 ans et demi.
03:23 Et votre premier match en professionnel ?
03:25 16 ans.
03:26 Au départ je partais pour être avec le centre de formation.
03:28 Et six mois après, je me suis retrouvé en équipe première.
03:32 Donc le centre de formation, je l'ai très peu connu.
03:35 Vous avez vu disparaître certains joueurs dont je tairai les noms prématurément, à 25 ans par exemple,
03:40 depuis trop longtemps de parler. Pourquoi ?
03:42 Parce qu'ils ont commis une double erreur.
03:44 Non seulement ils ont gommé la pré-formation, mais ceux-là ils ont même gommé la formation.
03:47 Quand ils sont allés dans les clubs professionnels, on les a fait notamment jouer au niveau européen.
03:51 Et alors là, maintenant ils ont 24-25 ans, on ne sait plus trop ce qu'ils sont devenus, ils ne jouent pas.
03:56 Vous n'avez pas eu le sentiment quand même à une époque de brûler les étapes, ou maintenant avec le recul ?
04:00 Disons, si vous voulez brûler les étapes, c'est notamment au niveau de ma blessure.
04:04 Quand je suis parti avec l'équipe de France, pour cette rencontre où je me suis blessé,
04:10 effectivement je ressentais une certaine lassitude, puisque j'avais déjà fait tout le début de saison.
04:15 C'est-à-dire que j'avais fait une dizaine de matchs, à un rythme assez accéléré.
04:19 Et c'est vrai qu'à cette période-là, j'étais un petit peu fatigué.
04:22 Et oui, ce choc très violent avec le gardien de l'équipe junior, West Allemande,
04:25 il l'aurait sans doute évité s'il s'était trouvé à ce moment-là en possession de tous ses moyens physiques.
04:30 Comme le disait Laurent, je crois que le vrai problème, c'est que quand un jeune débute dans la carrière,
04:35 il omet parfois de dire certaines petites blessures, certaines lassitudes,
04:40 parce que son but c'est toujours d'aller plus haut et d'arriver au niveau professionnel rapidement.
04:44 Donc je crois que le gros problème, il est là.
04:46 Est-ce que vous aviez un conseil à donner aux jeunes qui rentrent maintenant dans les centres de formation,
04:50 ou aux éducateurs qui s'occupent d'eux ?
04:52 Je crois qu'aux éducateurs, je pense qu'il faut beaucoup de psychologie.
04:57 Je crois que, ce que je disais tout à l'heure, le joueur est là pour apprendre son métier,
05:00 mais il veut parfois brûler les étapes.
05:02 Et je pense que l'entraîneur du centre de formation a un rôle très important à jouer.
05:06 Et la psychologie, il n'y en a pas toujours dans le football, au niveau contact joueur-entraîneur.
05:10 Enfin, je dirais en général.
05:11 Malheureusement, ça n'existe pas beaucoup.
05:14 [Applaudissements]
05:16 [SILENCE]

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