10ème édition du Festival Viva il Cinema : Festival du film italien italien contemporain de Tours
Bruno Lavillatte
Président de l’association Viva il cinema!
Aymeric remet les pendules à l’heure
Aymeric ROUILLAC
Objet d’Art
Bruno Lavillatte
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00:00 Amis du Val-de-Loire, bonsoir, ravi de vous retrouver dans cette nouvelle semaine de
00:03 "Local Génial", votre magazine des bonnes idées en Val-de-Loire avec au programme
00:06 la dixième édition du festival "Viva il Cinema", festival du film italien
00:12 "Viva il Cinema" qui aura lieu cette semaine du côté tour.
00:17 Emeric Rouillac, il sera là, notre commissaire priseur en plateau avec un objet pour le moins original.
00:21 Tu nous le montres déjà, Emeric, une coupe en argent décernée au vainqueur du concours agricole de Cahors en 1873.
00:28 Et puis on va parler tourisme dans cette émission avec Ligy Roton, notre chroniqueuse, qui nous emmènera dans le Loir-et-Cher
00:33 pour s'intéresser à son poète le plus emblématique, Ronsard, évidemment.
00:37 Et puis Laura Taveau nous emmènera du côté de Gatiney-Racan pour parler culture et spectacle dans cette émission.
00:41 On y va, vous êtes prêts ?
00:43 - Allez, c'est parti ! - On y va, "Local Génial", saison 2, épisode 106. Vamos !
00:47 (Générique)
00:58 - Bonsoir à tous et bienvenue dans cette émission de "Local Génial". Oui, je me plante entre l'espagnol et l'italien. Que voulez-vous ?
01:04 Bonsoir, Ligy, ravie de t'accueillir. - Buenas eras.
01:06 - Buenas eras. Chronique tourisme, ce soir, on va t'intéresser à Ronsard. Les 500 ans de Ronsard.
01:11 - Tu as tout dit ! Je ne voulais pas prononcer le nom de Ronsard.
01:15 - On verra ça dans quelques instants. On a déjà oublié, on verra ça en 2e partie. Laura Taveau est avec nous. Buenas eras.
01:21 - Buenas eras. - Ravie de t'accueillir. On va parler de Gatiney-Racan, culture, spectacle, évidemment, à l'occasion d'un festival.
01:26 - C'est ça. Et puis, si je peux me permettre, j'aurais 2 mots à dire aussi sur Ronsard, du coup, sur le territoire.
01:31 - Eh bien, parfait, sans aucun souci. Emerick Rouillac est là. Buenas eras.
01:34 - Buenas eras. J'ai aussi 2 mots à dire sur Pierre de Ronsard.
01:37 - Très bien. Mais on va parler aussi de cette jolie coupe que tu nous as emmenée dans quelques instants.
01:40 - Merveilleuse. On ouvre en avant-première le Salon de l'agriculture. Ce ne sera pas le 24 février à Paris. C'est maintenant sur ton plateau.
01:46 - Donc restez avec nous dans quelques instants. Mais pour démarrer, buenas eras à Bruno Lavillade. Bonsoir, Bruno.
01:51 - Buenas eras. - Ravie de vous accueillir. Président de ce festival Viva il Cinema. C'est ça ?
01:57 - Viva il Cinema. - Cinema. Voilà. Festival du film italien contemporain. 2 tours qui a lieu 7 semaines, de mercredi à dimanche, dans 3 lieux différents.
02:05 Salle Télé-M, Cinéma Studio et le CGR Centre. Premier festival et seul festival français de films italiens contemporains aujourd'hui puisque celui d'Annecy a disparu.
02:14 - Absolument. Celui d'Annecy a disparu. Donc maintenant, nous avons la lourde charge de continuer la représentation d'un cinéma italien contemporain en France.
02:23 - Justement, ce cinéma italien contemporain, c'est toujours très subversif, très en lien avec les problématiques sociétales ?
02:30 - C'est un cinéma très vivant et qui s'inscrit toujours dans des problématiques actuelles, sociales, sociétales, environnementales, politiques, artistiques, esthétiques.
02:39 C'est un cinéma qui est ancré et vraiment enraciné dans notre société. Voilà. C'est son aspect très contemporain.
02:47 - C'est ça. Les visions du monde que le cinéma italien contemporain sait si bien mettre en scène. C'est vrai qu'il ne laisse pas en différence ce cinéma.
02:54 - Non, parce que le cinéma italien a toujours su prendre ce qui, dans la réalité, dans une société, faisait un débat, faisait signe, que ce soit le réalisme ou le néo-réalisme.
03:05 Aujourd'hui, avec le cinéma contemporain, on retrouve exactement la même chose. On met vraiment l'accent sur des petits problèmes qui sont en fait de grands problèmes de société.
03:13 - Donc ça permet de discuter. Il y aura de l'échange aussi. C'est aussi ça l'intérêt d'un festival.
03:17 Des films inédits, des rencontres avec des professionnels, des moments conviviaux et de partage. Et puis, il y a aussi une compétition de premiers et second long-métrages.
03:23 - C'est ça. Comment ça se passe ? - Tout à fait. Il y a 15 films présentés. Il y a 5 films en compétition. Il y a 2 prix. Un prix du jury jeune et un prix du jury.
03:33 - 2 prix, donc. Le prix du jury et puis le prix du jury jeune. - Le jury jeune, tout à fait.
03:37 - Un cinéaste qui sera aussi mis à l'honneur, Giorgio Deletti. - Tout à fait. Giorgio Deletti, qui est un cinéaste déjà reconnu en Italie, même très reconnu.
03:46 Reconnu en France également, qu'on a souhaité mettre à l'honneur pour l'ensemble de son oeuvre.
03:50 Notamment, on va en voir quelques images pendant qu'on parle, son dernier film "L'Ubo" en compétition à la dernière Mosra de Venise, qui sera présenté dans le cadre du festival jeudi soir.
03:58 Pour ceux qui sont intéressés, c'est du côté de la salle Télème à partir de 20h30. C'est important, ça aussi, d'avoir des grands noms du cinéma italien qui sont présents ?
04:05 - Oui, parce qu'en fait, c'est un festival à double entrée. On rend hommage à des cinéastes qui sont déjà reconnus et en même temps, on met le pied à l'étrier à d'autres cinéastes plus jeunes qui demandent justement à être connus.
04:19 - Et puis, des avant-premières, le film qui sera proposé en ouverture donc mercredi soir à 20h, toujours à la salle Télème.
04:24 Magnifique film choral d'anticipation, ça a l'air absolument formidable. Alors, je voulais diffuser la bande-annonce, mais il s'avère que c'est en italien, sous-titré italien, donc personne ne va rien comprendre, surtout moi.
04:34 - "Siccita". - On peut en dire quelques mots ?
04:36 - Oui, bien sûr, "Siccita". "Siccita", c'est-à-dire la sécheresse, on va dire, pour aller vite. C'est tout simplement une fiction sur une ville de Rome qui est asséchée, où il n'y a plus d'eau, il n'y a plus de circulation d'eau.
04:47 Et comment réagissent les populations, comment s'articule une vie sociale à partir d'un phénomène de sécheresse très, très contemporain.
04:55 - Donc à découvrir donc mercredi soir à partir de 20h. Et puis pour la clôture, "La soirée de Palmarès", qui sera samedi soir à la salle Télème, le dernier film de Jenny Amelio, "Il signerait d'elle..."
05:06 - "Fourmiqué". - "Fourmiqué", "Maître des fourmis".
05:09 - Donc ça aussi à découvrir, évidemment, sur l'histoire d'un procès, c'est ça ?
05:12 - Oui, absolument, oui.
05:13 - De Aldo Bribanti, c'est ça ?
05:16 - Si, et là aussi c'est encore de plein pied dans la réalité.
05:21 - C'est passionné, généralement.
05:23 - Oui, un film très prenant, extrêmement prenant.
05:26 - Alors là c'est un extrait évidemment de la programmation, mais la programmation est très, très large. L'idée c'est d'aller sur le site pour avoir toutes les informations ?
05:32 - Tout à fait, vous aurez tout sur les sites.
05:34 - Sans oublier vendredi soir, "La soirée Mécénat Touraine Entreprise".
05:37 - La soirée que je co-animerai avec Emerick, "Mécénat Touraine Entreprise".
05:43 - Génial.
05:43 - Qui est un des partenaires essentiels du festival, comme je tiens à signaler très officiellement la ville de Tours qui nous soutient de manière très forte dans un moment qui a été difficile.
05:54 - Oui, parce que c'est une première vraie reprise après la crise sanitaire.
05:58 - Et je souhaitais rendre hommage aussi bien à la ville de Tours, qui est au premier plan, mais aussi au conseil départemental, à la métropole et à la région centre, ainsi qu'à tous les partenaires privés.
06:09 - Sans eux, ce festival n'aurait pas repris la dimension qui est la sienne aujourd'hui.
06:14 - Que vive ce festival évidemment, qu'on soutient ici aussi évidemment à TV3 Le Loir.
06:20 - Merci beaucoup.
06:21 - C'est toute la semaine, donc profitez-en et je suis sûr qu'ils vont en profiter.
06:23 - Emerick, tu seras là évidemment pour cette soirée.
06:24 - Vendredi soir, bien sûr.
06:25 - Vendredi soir, mais pour d'autres soirées de projections.
06:28 - Emerick, ce soir, tu es encore venu avec un objet improbable, parce que tu voulais en fait évoquer le Salon de l'Agriculture qui se rapproche.
06:35 - Et bien sûr, les agriculteurs vont retrouver leur activité favorite, qui n'est pas celle de manifester en tracteur, mais au contraire de préparer leur meilleure production pour le concours général agricole qui se tient à l'occasion du Salon de l'Agriculture.
06:48 Et je suis venu avec le trophée remporté par le vainqueur du concours agricole de 1873 à Caor.
06:57 - Il s'appelle Monsieur Louradour.
06:58 - Il s'appelle Monsieur Louradour.
07:00 - Alors tu peux nous la présenter ? Il y a deux choses distinctes à préciser.
07:04 - Alors on en a beaucoup parlé avant, c'est la déesse de la moisson, qui s'appelle, mesdames...
07:09 - C'est mise, j'avais dit ?
07:10 - Cérès. - Déméter.
07:11 - Déméter ou Cérès. - Déméter en grec.
07:13 - Qui est sur la coupe, et puis au pied, on voit le mouton et le bœuf. Pourquoi ? Parce que l'abourrage et pâturage sont les deux mamelles de la France.
07:25 - On a vu le pied de leur as, c'est bien.
07:26 - C'est Sully, ça.
07:27 - C'est Sully. - C'est Sully.
07:28 - Le ministre d'enrée 4, les choses ont peu changé, puis à l'intérieur de la coupe, on retrouve l'abourrage, pâturage, moisson et vendange.
07:35 C'est 10 kg d'argent, c'est assez spectaculaire.
07:37 - C'est vraiment le symbole de l'agriculture et de tout ce qui est pâturage.
07:41 - C'est le symbole de l'agriculture et c'est un petit chef-d'oeuvre d'orfèvrerie, c'est Christophe,
07:46 qui est l'orfèvre de Napoléon III, le grand orfèvre français, qui s'associe avec 2 sculpteurs.
07:52 Ici, pour la statue de Cérès, Eugène Capy, et puis en bas, Pierre Rouillard, qui réalise ce petit chef-d'oeuvre d'architecture.
08:03 - Et c'est le ministère de l'Agriculture qui a dit "c'est tellement beau qu'on va l'utiliser justement pour ce concours".
08:08 - Eh bien exactement, et le ministère de l'Agriculture dit "on le remettra pour chacune des prix des différents concours agricoles qui ont lieu à travers la France".
08:18 - Depuis quand, justement, il existe ces concours agricoles, Emry ?
08:21 - Le premier concours agricole a lieu en 1843. Ça se passe à Poissy, dans les Yvelines. Pourquoi ?
08:25 Parce que c'est là qu'est le marché à bestiaux de Paris et donc on vient choisir les meilleurs bestiaux.
08:31 Il y a pas mal de changements. Depuis 1925, c'est Porte de Versailles à Paris.
08:35 - Donc c'est toujours Porte de Versailles aujourd'hui ?
08:37 - C'est toujours Porte de Versailles aujourd'hui. Aujourd'hui, on continue de décerner des prix, sauf que c'est plus des belles coupes en argent.
08:42 On a des médailles, des diplômes ou bien des trophées d'excellence.
08:49 Et aujourd'hui, alors là, je sais pas si c'est une petite image que vous pourrez voir,
08:51 les éleveurs sont toujours contents d'avoir sur votre écran la plaque qui leur a été adressée au moment du concours, là, avec un éleveur, des 2 Sèvres.
09:01 - Donc du coup, cette coupe, elle date de quelle année, du coup, cette coupe, que tu nous en es ?
09:05 - Alors cette coupe date de 1873. Et 1873, c'est une date super importante.
09:10 Pendant la Seconde Guerre mondiale, c'est période de marché noir, restrictions, donc il y a pas de concours agricoles.
09:15 Je sais pas si vous vous souvenez de la traversée de Paris et de Jean Gabin.
09:18 - Jean Gabin ! - 45 polyvaux.
09:21 - Maintenant, c'est 2000 francs. - Je suis d'accord.
09:23 - C'est bien ça. - On est d'accord sur les 2000.
09:26 - C'est pas une cinéma, ceci, en français.
09:27 Et donc, en 1870, c'est l'année où on crée le concours général agricole, si ce n'est que c'est l'année de la défaite de la France à Sedan face aux Allemands.
09:36 Et donc, on fait pas de concours agricoles. Et l'année 1873, c'est l'un des 1ers concours qui se sont organisés en France.
09:41 Donc tous les agriculteurs de France regardent ce qui se passe ici à Cahors.
09:46 - Donc, ce que t'es en train de nous dire ce soir, c'est que cette magnifique coupe a une vraie valeur.
09:50 - Elle a une valeur qui est une valeur historique. Et pour toi, rien que pour toi, je me suis replongé dans les archives de 1873.
09:59 J'ai retrouvé sur le site de la BNF le journal du Lot-et-Garonne, où on retrouve...
10:03 - Le mémorial de Figeac. - Le mémorial de Figeac, le discours du préfet.
10:07 Je résiste pas à la tentation de se lire ces quelques livres. - Vas-y.
10:10 - Tu permets, on a encore le temps. - Bien sûr.
10:11 - Je te remercie infiniment, Aurélien. Il commence par planter le décor pour expliquer qu'au sortir des épreuves
10:18 qui ont si douloureusement assombri les années précédentes, au milieu des circonstances graves du temps présent,
10:24 n'est-ce pas un consolant et fortifiant spectacle que celui du fécond travail des agriculteurs de France ?
10:31 - Quelle imitation ! - C'est pour ça qu'il y a la corne d'abondance.
10:34 - Bien sûr ! - C'est du Gabriel et la tale dans le texte.
10:37 - Bien sûr. - C'est le résultat qu'on sort des crises avec les agriculteurs.
10:39 - C'est magnifique, en fait. - C'est la reprise, c'est vrai. Tu m'avais écrit ça.
10:42 - Et le prix d'honneur consiste à écrire une coupe d'argent de 3 500 francs.
10:46 Ça fait à peu près 15 000 euros en monnaie constante qui a été décernée à M. Louradour,
10:52 lauréat du prix cultural de la 1re catégorie pour les magnifiques résultats obtenus sur son domaine de Mirandol
10:58 par la mise en pratique depuis plus de 20 ans des principes de sciences agricoles.
11:01 - Donc cette coupe, elle va être mise en vente. Ça va être le 26 mai prochain. On a un peu de temps, du coup.
11:05 - On a un petit peu de temps, mais je commence à venir avec quelques-uns des trésors.
11:09 - Au château d'Artigny, c'est ça ? - Au château d'Artigny.
11:11 Bah, écoute, peut-être que ce sont les descendants de M. Louradour qui nous ont confié la coupe.
11:15 Ça va être un grand moment d'émotion. - On a une idée du prix éventuel ?
11:18 - Ouais. Tu veux me faire un petit cadeau ? - Qu'est-ce que tu préfères, toi, dans cette coupe ?
11:23 Qu'est-ce que tu pourrais mettre ? - Bah, des fruits. - Des fruits ?
11:26 - Je me disais des fruits, ouais. - Des bonbons, non ? - Ouais, pourquoi pas.
11:28 Entre 10 000 et 15 000 euros, c'est le prix de... - Voilà, on reprend l'estimation de l'époque.
11:31 Entre 10 000 et 15 000 euros, et puis après, que le meilleur l'emporte.
11:33 - Eh bah, on suivra ça. Merci, en tout cas, Emeric, pour cette belle découverte, encore une fois, comme toutes les semaines.
11:37 C'est un peu moins cher que la dernière fois. - Ah, je vois que tu es sensible au tarif, toi, hein.
11:41 - Je suis sensible, évidemment. - Je vais le mettre, comme ça aurait l'air.
11:44 - Merci beaucoup, Emeric. On reste ensemble. Dans quelques instants, on va aller se balader du côté du Loir-et-Cher, évidemment, avec Ligy.
11:49 On va parler des 500 ans de la naissance de Rabelais, dans quelques instants. - De Ronsard ! - Ronsard ! Non, mais...
11:55 - Bravo, bravo ! - C'est ma soirée, c'est ça.
11:58 - Et puis, avec Laura, on ira du côté de Gatine... Bon, j'ai déjà fait le Nord de Vinci, le Nord du Caprio, donc je suis prêt à ça.
12:03 Et Laura, on ira du côté de Gatine-Racan, dans quelques instants, parler culture et spectacle.
12:07 Récitez avec nous après une petite page de Réclam. À tout de suite, c'est lundi.
12:10 *rire*