Chaque matin, dans Culture Médias, Julien Pichené fait le point sur l'actualité des médias. Aujourd'hui, le pluralisme à la télévision et la cérémonie des Césars qui aura lieu vendredi 23 février.
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00:00 - Et puis on commence par le sujet du moment.
00:06 Il a encore beaucoup été question ce week-end de cette décision du Conseil d'État de serrer la vis en matière de pluralisme à la télévision.
00:12 - Le Conseil d'État qui a demandé à l'ARCOM, le gendarme des médias, de veiller à ce que toutes les personnes présentes sur un plateau télé,
00:17 des invités aux présentateurs en passant par les chroniqueurs, expriment une diversité de pensées et d'opinions.
00:22 Alors est-ce une bonne idée ou est-ce une idée dangereuse ?
00:25 C'était l'un des débats de l'émission C'est médiatique qui a ramedi sur France 5.
00:28 Débat enflammé durant lequel le journaliste Franz-Olivier Gisbert a dit tout le mal qu'il en pensait au professeur en sciences de l'information François Jost qui, lui, approuve l'idée.
00:37 - Cette histoire est quand même totalement grotesque. Cette décision du Conseil d'État est extrêmement dangereuse.
00:43 Pourquoi ? Parce qu'on voit très bien derrière, il y a une jurisprudence qui va s'instaurer.
00:46 L'idée de confier en fait les programmes des radios et des télés à une autorité administrative, il dit, voilà, c'est une décision extrêmement dangereuse.
00:57 - Mais c'est déjà car ! - On sort de la démocratie !
00:59 - Oui, je suis plutôt à droite, effectivement, mais j'ai 25% par exemple de gauche.
01:03 Comment vous allez mettre ça dans vos fichages ? Quand vous allez faire d'autres trucs, là, d'ailleurs ?
01:06 - Le patron de l'Arkom, Roc Olivier Mestre, a répondu aux craintes de Franz-Olivier Gisbert dans un entretien accordé à la Tribune dimanche.
01:13 "Il n'y aura pas de catalogue des journalistes et des invités", assure-t-il.
01:16 "Il s'agira d'une appréciation globale sur l'ensemble des programmes diffusés."
01:19 Bon, comment on fait pour délivrer une appréciation globale ?
01:22 L'Arkom est en train de réfléchir aux règles à mettre en œuvre.
01:24 Par ailleurs, Roc Olivier Mestre rappelle que la demande du Conseil d'État ne concerne pas que ses news,
01:29 mais l'ensemble des chaînes du public et du privé.
01:31 Il rappelle aussi que l'Arkom n'a pas vocation à être une police de la pensée,
01:35 mais qu'elle est là uniquement pour faire appliquer la loi.
01:38 - Pour la toute première fois de son histoire, le journal "L'Humanité" a interviewé un président de la République en exercice.
01:43 - Cinq pages d'interview d'Emmanuel Macron ce matin dans le journal "L'Humanité".
01:47 C'est un événement et donc une première pour ce quotidien, qui a pourtant 120 ans.
01:51 - Et dans cet entretien, il est beaucoup question de l'entrée de Missak Manouchian cette semaine au Panthéon,
01:55 mais aussi, on y revient, au pluralisme dans les médias.
01:58 Le président de la République dit espérer que les états généraux de la presse qu'il a lancé
02:02 permettent de proposer un modèle économique pour garantir le pluralisme.
02:05 Sans cela, dit le chef de l'État, seuls des gens fortunés pourront posséder des titres de presse.
02:08 - Et puis les Césars du cinéma français auront lieu dans une semaine à l'Olympia.
02:13 Ils seront à suivre sur Canal+ sur Europe 1.
02:15 À J-7, on lance notre compte à rebours aujourd'hui.
02:18 - Et chaque jour jusqu'au jour J, jusqu'à vendredi, je vous propose d'écouter un ou une.
02:21 Nommée aujourd'hui la réalisatrice Justine Trier,
02:24 dont le film "Anatomie d'une chute" totalise 11 nominations,
02:26 notamment dans les catégories "Meilleur film" ou "Meilleur réalisateur".
02:29 Alors après avoir eu la Palme d'or l'an dernier, le film enchaîne les prix en ce moment.
02:32 Il vient de décrocher le Goya du meilleur film européen en Espagne,
02:35 puis hier soir le BAFTA du meilleur scénario original.
02:38 Juste après les Césars, Justine Trier filera à Los Angeles pour les Oscars.
02:42 Bref, elle n'a pas une seconde à elle en ce moment, mais elle veut savourer.
02:44 - Voilà, je me dis que ça n'arrive pas dix fois dans la vie, donc il faut en profiter.
02:47 Ça m'arrive pas quand j'ai 20 ans, donc j'en profite beaucoup plus.
02:49 C'est aussi ça, c'est que moi j'ai fait 4 films, enfin 6 avec les courts-métrages.
02:52 Je sais que c'est assez rare, donc on essaye de profiter quoi.
02:55 - Oui, j'ai fait remarquer à Justine Trier que pour la première fois de l'histoire des Césars,
02:59 il y avait plus de femmes que d'hommes dans la catégorie "Meilleur réalisateur de l'année".
03:03 Écoutez sa réponse au micro d'Europe.
03:04 - Ouais, non, c'est super ici en France, ça donne de l'espoir
03:08 pour la génération qui arrive, les jeunes qui arrivent.
03:10 C'est très très très réjouissant et en même temps très normal.
03:14 Donc j'ai envie de dire, on a hâte que ce soit un non-sujet et qu'on n'en parle plus quoi.
03:18 Mais c'est pas encore le cas.
03:19 - Dans cette catégorie, il y aura 3 femmes et 2 hommes.
03:21 Les Césars fêteront leurs 50 ans dans 2 ans.
03:23 Vous savez combien de fois a-t-on eu depuis 1976,
03:26 une femme qui décroche le César du meilleur réalisateur ?
03:29 Combien de fois c'est arrivé en 50 ans ?
03:31 Une fois ! - Une seule fois !
03:32 - C'était Tony Marshall pour "Venus, beauté, tristesse".
03:34 Ça n'a été arrivé qu'une seule fois et ça arrivera peut-être cette année.
03:37 - Et donc les Césars, c'est vendredi soir à suivre sur Canal et sur Europe 1.
03:42 Merci beaucoup Julien pour ce journal des médias
03:44 dont toutes les infos sont à trouver dans notre newsletter Média.
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