Chaque jour dans Culture Médias, deux invités débattent autour d'un sujet médiatique.
Retrouvez "La Question du jour" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-question-du-jour
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00:00 de l'actualité et là c'est la psychose qui continue autour des punaises de lit.
00:05 Tous les ministères sont mobilisés pour lutter contre les punaises de lit.
00:09 Les punaises de lit se sont invitées dans une quinzaine d'établissements scolaires.
00:12 En France c'est au cinéma qu'il peut être risqué de se rendre.
00:16 En fait on a vraiment l'impression d'une invasion.
00:19 Que faire une fois qu'elles sont chez vous ?
00:21 Une véritable catastrophe.
00:23 Des boutons de la souffrance, du stress mais surtout pour les éradiquer,
00:27 seules de vrais spécialistes peuvent le faire.
00:30 Si la punaise de lit était une personnalité,
00:33 en ce mois d'octobre ce serait la deuxième personne la plus citée dans les médias
00:37 après Emmanuel Macron et devant le rugbyman Antoine Dupont.
00:41 C'est le résultat d'une enquête qui vient de sortir
00:43 et qui montre bien à quel point les médias ont exploité ce sujet ces derniers jours.
00:46 Alors comment et pourquoi les punaises de lit se sont répandues
00:49 dans tous les médias en quelques jours ?
00:51 On va faire l'autopsie d'un emballement médiatique ce matin avec nos invités.
00:55 Jean-Maurice Galissi, bonjour.
00:56 - Bonjour.
00:57 - Vous êtes porte-parole de Tagaday, première plateforme de veille média
01:00 et auteur d'une étude très intéressante sur ce sujet.
01:03 Et Nicolas Roudbézieux, bonjour.
01:05 Vous êtes certainement la personne qui a été le plus invitée sur les plateaux
01:08 ces derniers jours pour parler des punaises de lit.
01:10 En tant que fondateur de badbugs.fr,
01:12 c'est un site d'information et de conseils pour les victimes de nuisibles.
01:16 D'abord Jean-Maurice Galissi, expliquez-nous comment vous avez procédé
01:19 pour votre enquête pour déterminer le bruit médiatique de la punaise de lit ?
01:23 - En fait, on a une plateforme qui s'appelle Tagaday,
01:25 c'est une base de données avec des centaines de millions de contenus presse,
01:29 aussi bien des articles que des chroniques télé-radio.
01:32 Donc là, on couvre 3000 titres de la presse,
01:34 à la fois presse écrite, donc les journaux, puis la presse web et les télé-radio.
01:39 - 410 chaînes de télé-radio.
01:41 - 410 chaînes.
01:42 Et ce qui est important, c'est à la fois des médias nationaux et régionaux.
01:45 Il faut savoir qu'en France, il y a quand même 80% de médias régionaux,
01:47 ce qu'on ne sait pas forcément toujours.
01:50 Donc, c'est ce qu'on a essayé de faire, c'est de se dire
01:52 quelle est la véritable histoire médiatique des punaises de lit dans la presse française ?
01:55 - Vous avez mesuré ça depuis quand ?
01:57 - Depuis 2013. On s'est dit 10 ans, c'était déjà pas mal pour essayer de regarder tout ça.
02:01 - Et alors, quels sont les résultats ?
02:03 - En gros, de 2013 à 2016, il y a moins d'un papier par jour.
02:07 Donc, ce n'est pas énorme en réalité et c'est surtout concentré en presse régionale.
02:11 Donc, on voit déjà à l'époque des infestations dans des écoles,
02:14 dans des EHPAD à droite à gauche, mais c'est sporadique, il n'y a pas grand-chose.
02:17 Après, peut-être l'autre interlocuteur me dirait que ce n'est pas des infestations,
02:21 mais bon, bref, on verra tout à l'heure.
02:23 De 2017 à 2022, on monte ce crescendo 3, 4, 5 reprises par jour.
02:28 - D'accord. - Ça commence à devenir plus important.
02:30 Début 2023, c'est pareil et arrive le mois de juillet avec cette étude de l'Anses qui sort
02:36 où là, on voit un premier pic vraiment significatif
02:39 de plusieurs centaines de retombées d'articles dans les médias
02:43 avec cette information qui apporte un élément de preuve, entre guillemets,
02:47 et qui dit qu'un peu plus d'un foyer sur 10 est touché en France.
02:52 - Un foyer sur 10, c'est beaucoup. - Ça, c'est le point de départ.
02:55 Et on verra, on va refaire le fil dans un instant,
02:57 et on arrive à une explosion dans ces derniers jours.
02:59 On est à combien d'occurrences à peu près par jour ?
03:02 - Là, actuellement, là, ça a baissé depuis le 7 octobre, évidemment.
03:05 - Mais au début octobre ?
03:06 - Là, au début octobre, on est sur 6000 occurrences sur 4 jours.
03:09 Donc, c'est énorme.
03:11 Mais il y a quand même des événements qui font beaucoup plus de bruit que ça.
03:14 J'y reviendrai un petit peu après.
03:16 - Nicolas Roux de Bézieux, ça a commencé quand pour vous ?
03:18 Quand est-ce qu'on a commencé à vous inviter sur tous les plateaux de télé et de radio ?
03:22 - Alors, on intervenait quand même régulièrement sur le sujet,
03:24 mais effectivement de manière beaucoup plus sporadique.
03:26 Et en fait, là où ça a commencé, c'est effectivement avec les cinémas fin août,
03:30 où là, on a commencé à être...
03:31 J'ai été intervenu sur Télé Matins, j'avais fait William Amidi sur C8,
03:34 et C'est à vous, notamment, on a pu faire de la pédagogie.
03:38 Et effectivement, c'est là que ça a un peu commencé,
03:40 avec un vrai emballement fin septembre, début octobre.
03:42 - Vous avez fait le compte du nombre d'émissions auxquelles vous avez participé ?
03:45 - Pas du tout, j'ai perdu un peu à force.
03:48 - Je l'ai fait, 248 il l'a fait.
03:50 - 248 émissions ?
03:52 - Oui, j'ai regardé l'air, c'est ça que j'ai fait.
03:54 - Alors, combien de temps ?
03:55 - Lui, très concentré sur les trois derniers mois,
03:57 et je pense la période récente encore plus,
04:00 mais j'ai pas eu le temps de creuser.
04:01 - Contrat plein temps, quoi.
04:02 - Et la voix qui s'est affaillie, du coup.
04:04 - Je crois que c'est ce qu'on appelle un bon client, dans le jargon.
04:07 Allez, on va revenir sur la chronologie des faits,
04:09 qui a déclenché cet emballement médiatique autour des punaises de livres.
04:12 Vous verrez qu'au final, il n'a pas fallu grand-chose.
04:14 A tout de suite sur Europe 1.
04:15 - Culture Média sur Europe 1.
04:18 - On peut penser qu'on n'a toujours pas les moyens de passer à l'électrique.
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06:18 - Europe 1.
06:20 - Culture média sur Europe 1.
06:22 Thomas Hill avec la question média du jour.
06:24 Comment est né l'emballement médiatique autour des punaises de lit ?
06:28 On est toujours avec Jean-Maurice Galissi, porte-parole de Tagadé,
06:31 et Nicolas Roudbézieux, fondateur de BadBugs.fr.
06:34 Pascal Bataille et Laurent Fontaine sont évidemment restés avec nous.
06:37 - Ils sont en train de nous montrer même des photos.
06:39 - Une photo de punaise de lit dans son portable.
06:41 - Ma fille Tamara m'a envoyé parce qu'à la fac, il y avait une punaise,
06:43 donc j'ai montré à mon ami d'un côté,
06:46 c'était une vraie punaise, il m'a confirmé que c'était une vraie punaise,
06:48 et donc j'ai fermé la salle pendant quatre jours.
06:50 - Ouh là là ! Jean-Maurice Galissi, si on revient un petit peu en arrière,
06:54 elle part de quel fait cette histoire ?
06:56 Le point de départ, vous nous dites, c'était en juillet.
06:58 - En juillet, le 19, il y a la publication de l'étude de l'Anneces,
07:01 qui évoque un peu plus d'un foyer sur dix touchés.
07:05 J'ai regardé les chiffres de l'INSEE, on a 29 millions de foyers en France,
07:09 2,2 personnes par foyer, donc ça veut dire qu'il y a 6 à 7 millions de Français
07:13 qui auraient été touchés ces dernières années, c'est pas rien.
07:16 - Ça fait une dépêche de l'AFP.
07:17 - Une dépêche, et puis c'est republié à peu près 200 fois,
07:20 cette information est republiée 200 fois à l'époque,
07:23 mais elle va être republiée plus tard 600 fois en septembre-octobre.
07:27 Donc il y a un contenu qui est là, en fait, "scientifique".
07:30 - Mais qui n'intéressait pas tant que ça à l'époque.
07:32 - Un peu, mais bon, c'est le cœur de l'été, voilà.
07:34 Le 30 août, précisément, je crois, il y a un papier qui sort
07:38 dans un grand quotidien national très prescripteur, d'ailleurs, dans les médias,
07:42 et qui évoque l'affaire de l'UGC Bercy.
07:46 - Une femme qui s'est fait mordre dans un ciné.
07:49 - C'est ça.
07:50 - Ah, une punaise de lire, je pensais à ça.
07:52 - Une mordre, on pensait à autre chose.
07:55 - Il y a l'histoire de la morsure, et puis cet insecte que d'aucuns peuvent juger répugnant,
08:00 mais il y a la réaction du cinéma, qui, je pense, compte beaucoup dans, plus tard, le buzz.
08:05 - Pourquoi ?
08:06 - Parce que, plutôt que de l'écouter, peut-être de trouver une solution à l'amiable,
08:11 il lui propose, je pense, quelque chose d'un peu automatisé, c'est-à-dire une place gratuite.
08:15 Et je pense que ce manque d'empathie, je pense qu'il est là le déclencheur de com' de crise,
08:21 si vous voulez, ou de bad buzz.
08:23 C'est cette mauvaise réaction, finalement, face à quelqu'un qui est peut-être en souffrance.
08:28 - Et puis en septembre, c'est l'emballement sur les réseaux sociaux,
08:30 et grâce aux politiques aussi qui s'emparent de l'affaire.
08:33 - C'est ça. Rentrée scolaire, dans nos transports franciliens que tout le monde aime tant,
08:37 et dans lesquels on n'a jamais aucun souci,
08:40 il y a ces vidéos, effectivement, qui sortent sur les réseaux sociaux,
08:43 et puis les politiques s'en emparent, avec ce courrier de la mairie de Paris
08:46 qui demande un plan au gouvernement, et diverses réactions,
08:49 conférences de presse des ministres, etc.
08:51 Et là, ça s'emballe pour, finalement, avoir plus de retombées dans les médias
08:57 sur le dernier mois que sur les dix ans.
08:59 - C'est ça. Et alors, Nicolas Routbézieux,
09:01 il y a clairement une augmentation du problème des punaises de lit.
09:04 Ça, on peut le dire quand même, je crois,
09:06 vous l'avez dit de nombreuses fois dans vos 200 et quelques interventions.
09:10 - 248.
09:12 - Ce n'est pas un phénomène nouveau, ça existe depuis longtemps,
09:14 mais est-ce qu'on peut dire que l'augmentation du nombre d'articles de presse
09:17 est plus importante que l'augmentation du nombre de punaises de lit ?
09:20 - Alors oui, là, sur la période récente, évidemment.
09:23 Par contre, c'est bien parce que ça a permis de traiter un sujet de fond.
09:26 Il y a des buzzs médiatiques qui ne servent à rien, souvent.
09:28 Là, il y a eu un vrai impact, il y a une étude qui vient de sortir,
09:30 la part Selvitis.
09:32 Il y a 95 % des Français qui ont entendu parler des punaises de lit
09:34 ces trois dernières semaines.
09:36 Il y en a 44 % qui inspectent plus régulièrement leurs sommiers.
09:39 Il y en a 32 % qui ont diminué leurs achats d'occasion.
09:41 Et il y en a surtout 52 % qui pensent que c'était une bonne chose
09:44 qu'on en parle plus pour faire de la sensibilisation et de la pédagogie.
09:47 C'est la première chose pour faire baisser le nombre d'infestations au global,
09:50 c'est que les particuliers soient sensibilisés.
09:51 - Oui, mais ça, on pourrait dire ça des tics, des poux, de beaucoup de choses.
09:55 Parce que là, il y a vraiment un problème spécifique à la punaise de lit,
09:57 qui est qu'en fait, le temps est trop long entre ça arrive chez nous et on l'éradique.
10:01 Plus ce temps est long, semaine après semaine,
10:03 le risque de les propager augmente de manière exponentielle
10:05 parce que chez vous, il y en a de plus en plus,
10:07 donc vous risquez de plus en plus d'en prendre avec vous.
10:09 Si on arrive à réduire de deux semaines ou trois semaines ce délai
10:11 qu'il y a aujourd'hui deux mois et demi, ce qui est beaucoup trop long,
10:13 en fait, on a un impact majeur sur la propagation.
10:15 C'est ce qui s'est passé à New York il y a une dizaine d'années,
10:18 où suite au buzz médiatique qui était le même,
10:19 ils se foutent de notre gueule aujourd'hui,
10:20 mais ils ont eu le même buzz médiatique il y a dix ans,
10:23 les infestations en trois ans ont baissé de 30%.
10:26 Donc ça va avoir sans doute un vrai impact.
10:27 C'est bien, tout ça c'est positif alors.
10:29 Exactement.
10:29 Et alors les téléspectateurs, qu'est-ce qu'ils en pensent ?
10:31 Est-ce que les médias ont bien fait leur boulot ?
10:33 Alexandre Omar est allé leur poser la question dans la rue.
10:35 Alors oui, je pense qu'on en parle beaucoup trop même,
10:39 parce qu'avant, quand on n'entendait pas beaucoup parler,
10:43 je ne remarquais pas forcément, je ne stressais pas forcément par rapport à ça.
10:46 Je ne sais pas si c'est une bonne chose ou pas,
10:47 mais je trouve que pour le moment, on en fait beaucoup,
10:49 mais c'est peut-être plutôt bien qu'on en fasse beaucoup,
10:52 parce que ça nous permettra d'être vigilants.
10:54 Moi je pense qu'ils en parlent de trop.
10:56 Je trouve qu'il fallait en parler avant,
10:57 parce qu'il y avait déjà beaucoup de punis de l'avant.
11:00 Je ne dirais pas qu'on en parle trop,
11:01 parce que je trouve ça mieux qu'on en parle beaucoup
11:04 et que les gens soient sensibilisés.
11:06 Alors j'ai vu dans les transports qu'il y en a qui étaient parano,
11:08 donc ils ne voulaient pas s'asseoir.
11:10 Moi personnellement, je m'assois,
11:11 donc je regarde, j'ai un tout petit coup d'œil,
11:13 mais il y en a qui sont vraiment parano, ils ne s'assoient pas.
11:16 La presse en parle trop,
11:17 donc du coup j'ai l'impression que ça monte comme ça.
11:21 Est-ce que ça correspond à la réalité ? J'en sais rien.
11:23 Je pense surtout qu'il y en avait déjà avant,
11:25 donc ce n'est pas nouveau.
11:26 Et là, ils en parlent beaucoup, alors que ce n'est pas d'aujourd'hui.
11:29 C'est vrai ce qu'elle dit,
11:31 il y en avait déjà avant.
11:33 À quel point ça a augmenté ces derniers temps, Nicolas Roudelezieux ?
11:35 L'augmentation est constante.
11:36 On considère que ça double à peu près tous les cinq ans le nombre d'infestations.
11:39 Là, il va sans doute y avoir une baisse encore une fois.
11:41 Mais c'est une augmentation qui est constante.
11:42 Dans les transports, ça fait un moment
11:43 qu'il pouvait y avoir de manière isolée une punaise de lit,
11:45 comme on en a vu sur les vidéos.
11:47 Idem dans les lycées, en fait, plus vous avez de personnes infestées,
11:49 plus bien sûr une personne peut en ramener une dans son sac.
11:50 On ne pourra jamais s'en débarrasser définitivement.
11:52 Définitivement non.
11:53 Par contre, là où il faut relativiser, c'est que dans les transports,
11:55 c'est infinitésimale la chance d'en ramener chez vous.
11:57 Une punaise dans le métro, ce n'est pas un nid, il n'y en a qu'une.
12:00 Même si elle vous monte sur l'épaule, le temps que vous rentriez chez vous,
12:01 elle aura volé depuis un moment.
12:03 C'est pour ça d'ailleurs que quand les métros,
12:05 on a vraiment vu des vidéos de punaise de lit,
12:06 ont été inspectés après, pareil pour les trains, le ministre des Transports a dit,
12:09 non, il n'y a pas d'infestation parce qu'effectivement,
12:11 au moment où ils ont inspecté quelques heures après,
12:13 la punaise avait déjà été évacuée, il n'y a pas de souci.
12:15 Et ça, il faut en parler aussi, Jean-Maurice Galissi,
12:17 du rôle des réseaux sociaux dans cette histoire,
12:18 parce que ça décuple l'histoire.
12:20 La moindre photo de punaise pouvait être partagée des milliers de fois.
12:24 Oui, c'est certain.
12:24 Il y a un effet loop énorme avec les réseaux sociaux à la rentrée.
12:29 Et j'ai envie de dire, même les papiers,
12:31 les articles sont partagés sur les réseaux sociaux.
12:33 Un article égale 50 partages et 2000 commentaires.
12:37 Donc, forcément, si j'ai 10 000 papiers,
12:40 ça va faire aussi beaucoup de contenu sur les réseaux sociaux en soi,
12:44 plus le contenu posté directement.
12:46 Il y a un effet loop qui est énorme et il y a effectivement, on en a beaucoup parlé.
12:49 Après, je pense qu'il faut quand même un peu pondérer.
12:52 Si je prends un sujet vraiment énorme, évidemment, qui n'a rien à voir,
12:57 l'Ukraine, c'est 1,6 million de contenus en l'espace de 20 mois,
13:01 c'est-à-dire 3 000 par jour contre 26 000 en 10 ans.
13:05 Donc, oui, on en a beaucoup parlé,
13:07 mais c'est quand même comparé l'Everest et l'abutement Martre.
13:10 Il y a encore une gradation quand même qui existe.
13:13 Ce n'est pas la même catégorie.
13:14 C'est plutôt rassurant finalement.
13:16 Pascal Bataille, Laurent Fontaine, pour finir,
13:18 quel regard vous portez là-dessus sur ce genre d'emballement médiatique ?
13:23 Est-ce que devant votre télé, vous vous disiez,
13:26 est-ce que vous vous disiez, ils en font trop ?
13:28 Ou est-ce que ça vous semblait justifié ?
13:30 Sincèrement, oui, moi, j'ai un peu eu le sentiment qu'on en faisait beaucoup,
13:34 en tout cas, trop, j'en sais rien, mais oui, beaucoup, beaucoup.
13:37 Mais c'est un peu le fonctionnement des médias sur tous les sujets aujourd'hui,
13:41 c'est-à-dire qu'une actualité chasse l'autre.
13:43 Il n'y a pas assez de traitement de fond,
13:45 on ne revient pas assez sur l'info.
13:47 Et effectivement, il y a ce phénomène d'entraînement d'une chaîne à l'autre,
13:52 avec en plus le système des chaînes d'info où l'info se répète en permanence, en boucle.
13:57 Donc oui, on finit par faire des montagnes d'une butte Montmartre.
14:01 - Et puis, je rajouterais juste, il y a tout dans la punaise de Lille,
14:06 ce qui plaît sur les réseaux sociaux, c'est-à-dire qu'à la fois, il y a la terreur,
14:09 sa mort, c'est horrible, c'est vigueulasse, t'as pas envie d'en avoir.
14:13 - Sa coutière pour débarrasser.
14:15 - Il y a l'incurie, évidemment, des institutions, de la SNCF, des cinémas, du gouvernement.
14:20 Quand on voit cette sinistre Mathilde Panot montrer
14:23 un des punaises de Lille à l'Assemblée nationale, on voit à quel point les images sont fortes.
14:29 Et puis, y a le mensonge, on nous ment certainement, on fait pas assez de choses, on nous dit pas la vérité.
14:34 - Donc il y avait tout pour que ça s'emballe.
14:36 - C'est assez symptomatique de l'époque.
14:38 - Merci à tous, merci d'être venus décrypter cet emballement ce matin.
14:42 Jean-Maurice Galissi, porte-parole de Tagaday.
14:44 Nicolas Roux de Bézieux, aussi fondateur de BadBugs.fr.
14:47 Vous pourrez rajouter à votre compte un passage ce matin sur...
14:49 - 249.
14:51 - Et puis un grand merci aussi à Pascal Bataille et Laurent Fontaine.
14:55 Et rendez-vous donc ce soir après TPMP, donc en deuxième partie de soirée,
14:59 vers 20h00, pour le retour de Y'a que la vérité qui compte.