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Les impacts du changement climatique (sécheresses, inondations, …), déjà visibles, se renforceront dans les années à venir et déstabiliseront encore plus les écosystèmes, territoires et entreprises.

Parallèlement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, il est important pour les entreprises de s’engager dans une démarche d’adaptation au changement climatique pour gagner en résilience.

Le webinaire suivant vise à présenter le guide « En entreprise, comment s’engager dans un parcours d’adaptation au changement climatique ? » publié en février 2024 par l’ADEME et EpE, en partenariat avec le Ministère en charge de la Transition Ecologique.

Modération : Mampionona Rakotonirina, Actierra,
Mot d’accueil : François Boisleux, ADEME
Les impacts du changement climatique : Frédéric Schafferer, Ministère en charge de la Transition Ecologique
Le guide et son contenu : Rachel Jouan de Climat Adaptation Consulting
Témoignage de 3 entreprises engagées dans une démarché d’adaptation au changement climatique, interviewées par Rachel Jouan et Ken Guiltaux d’EpE
- Fréderic Jean de Charles & Alice
- Frédéric Leloir et Xavier Delannoy de la Clinique Saint Roch
- Julien Gasc du Groupe Séché
Conclusion et perspectives : Frédéric Schafferer et François Boisleux.

https://librairie.ademe.fr/changement-climatique-et-energie/6728-en-entreprise-comment-s-engager-dans-un-parcours-d-adaptation-au-changement-climatique-.html

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Transcription
00:00:00 Bonjour à toutes et tous et bienvenue dans ce webinaire.
00:00:05 Je suis François Boileux, je travaille à l'ADEME, l'agence de la transition écologique,
00:00:10 sur le sujet de l'adaptation au changement climatique.
00:00:13 Nous sommes ravis de vous accueillir durant cet après-midi
00:00:16 où nous allons vous présenter un nouveau guide que vous avez peut-être téléchargé,
00:00:21 puisqu'il est en ligne depuis quelques jours sur le site de l'ADEME.
00:00:24 Nouveau guide, c'est un nouveau guide de transition écologique,
00:00:27 puisqu'il est en ligne depuis quelques jours sur le site de l'ADEME.
00:00:30 Nouveau guide qui met en avant des témoignages d'entreprises
00:00:33 engagées dans une démarche d'adaptation au changement climatique
00:00:36 autour de notions méthodologiques développées dans de précédentes publications ADEME.
00:00:42 Alors pourquoi ce guide ?
00:00:44 En 2023, l'ADEME a réalisé une enquête avec l'appui de CiaPartners
00:00:48 auprès de plusieurs dizaines de milliers d'entreprises
00:00:52 pour en savoir plus sur leurs besoins en matière d'adaptation au changement climatique.
00:00:57 On en a retiré deux constats.
00:01:00 Un gros besoin de pédagogie.
00:01:02 Qu'est-ce que l'adaptation au changement climatique ?
00:01:04 Quelles sont les étapes d'un parcours d'adaptation au changement climatique ?
00:01:08 En quoi l'adaptation diffère et complémentaire
00:01:12 de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, à savoir l'atténuation ?
00:01:16 Et pour avancer, les entreprises ont exprimé le besoin
00:01:20 d'avoir des témoignages de pair, des témoignages d'entreprises engagées.
00:01:25 D'où notre décision à l'ADEME de construire ce guide
00:01:28 et de travailler en partenariat avec les associations françaises
00:01:33 des entreprises pour l'environnement, EPE,
00:01:37 et le ministère en charge de la transition écologique
00:01:40 qui avait été précurseur en 2014 puisqu'ils avaient édité une publication sur le sujet.
00:01:46 Ce guide, c'est le fruit d'un travail de plusieurs mois réalisé en équipe,
00:01:53 équipe que vous découvrirez au fil de ce webinaire.
00:01:57 Et nous avons eu la chance d'avoir l'appui de Rachel Jouan et de Lisa Russo
00:02:02 de Climate Adaptation Consulting,
00:02:04 d'Anna Keds et d'Eric Massua pour le volet graphisme et vidéo,
00:02:09 et l'équipe d'Actira, composée de Youssef Abdi, de Stéphane Simonnet,
00:02:15 et de Manpioone Rakoto-Nirina, à qui je laisse la parole
00:02:21 puisqu'elle sera la modératrice de ce webinaire.
00:02:24 Merci Manpione.
00:02:25 Merci François. Bonjour à tous et bienvenue.
00:02:31 Quelques règles logistiques pour notre webinaire.
00:02:35 Les participants, vous avez votre caméra et votre micro désactivés.
00:02:40 Vous avez par contre un espace questions et réponses
00:02:45 dans lequel vous pouvez écrire vos questions au fil du webinaire.
00:02:51 Le webinaire est enregistré, un replay sera disponible
00:02:56 et le lien vous sera partagé par mail après le webinaire.
00:02:59 Comment va se dérouler notre événement d'aujourd'hui?
00:03:07 Ça se divise en trois grandes parties.
00:03:10 Donc il y aura une première partie sur le contexte et la présentation du guide.
00:03:15 Ensuite, on aura les témoignages de trois entreprises
00:03:20 qui ont témoigné dans le cadre du guide qui vient d'être publié.
00:03:27 Et en troisième partie, nous allons avoir les messages clés et la conclusion.
00:03:34 Pour démarrer notre webinaire, avant que nos intervenants
00:03:38 présentent les différents éléments de contexte,
00:03:41 nous vous invitons à répondre à une première question.
00:03:45 La question qui se pose, que vous voyez sur votre écran,
00:03:55 c'est pour quelle raison vous intéressez-vous
00:03:59 au sujet de l'adaptation au changement climatique des entreprises?
00:04:03 Vous avez cinq options sur votre écran.
00:04:07 Vous avez six options sur votre écran.
00:04:11 Vous pouvez cocher plusieurs cases.
00:04:14 La première option, c'est est-ce que vous avez déjà expérimenté des aléas climatiques?
00:04:19 La deuxième option, c'est le contexte réglementaire.
00:04:22 Troisième option, sur la demande des parties prenantes.
00:04:26 Troisième option, dans le cadre de votre démarche RSE.
00:04:31 Cinquième option, dans le cadre de l'analyse des risques au sein de votre entreprise.
00:04:38 Ou bien, est-ce que vous vous intéressez juste au sujet,
00:04:42 parce que vous n'êtes pas encore engagé, mais le sujet vous intéresse?
00:04:47 On vous laisse quelques temps pour répondre au sondage.
00:04:53 [SILENCE]
00:05:19 Vous pouvez regarder l'évolution du sondage dans l'onglet Conversation de votre TIMSS.
00:05:26 [SILENCE]
00:05:53 Nous recevons encore les réponses.
00:05:57 [SILENCE]
00:06:26 [SILENCE]
00:06:45 Alors, le sondage, il est accessible dans l'onglet Conversation du TIMSS.
00:06:50 Pour ceux qui n'ont pas accès.
00:06:54 [SILENCE]
00:07:07 Eh bien, ça semble se stabiliser.
00:07:09 Donc, à peu près une grande partie des participants a pu répondre.
00:07:17 Vous avez le résultat dans l'onglet Conversation.
00:07:22 Et ce que nous pouvons voir, c'est que les réponses sont assez partagées.
00:07:29 On a 25 % des réponses, 25 % des répondants qui ont répondu dans le cadre de la démarche RSE.
00:07:40 Ensuite, on a 23 % de réponses en lien avec les demandes des parties prenantes,
00:07:49 donc les clients, les investisseurs et les partenaires, suivi par le contexte réglementaire,
00:07:55 19 % des réponses et 16 % des réponses dans le cadre d'une démarche d'analyse de risque.
00:08:05 Très bien. Nous vous remercions pour votre participation à ce sondage.
00:08:11 Effectivement, ces éléments déclencheurs, vous pouvez les découvrir également plus en détail dans le guide
00:08:18 que vous pouvez consulter en ligne, que vous pouvez télécharger depuis la librairie de l'ADEME.
00:08:26 Très bien, on va continuer.
00:08:29 Nous allons maintenant passer à la première partie du webinaire, donc le contexte.
00:08:35 Donc j'invite M. Frédéric Schafferer du Bureau de l'adaptation au changement climatique
00:08:45 à la Direction générale de l'énergie et du climat à présenter le contexte général du changement climatique
00:08:53 et dans lequel le guide a été produit.
00:08:59 Frédéric, vous avez la main.
00:09:03 D'accord. Bonjour, bon après-midi.
00:09:06 Ce que je voudrais faire cet après-midi, c'est de partager avec vous les raisons pour lesquelles
00:09:10 le ministère s'intéresse particulièrement à l'adaptation au changement climatique
00:09:13 et notamment pourquoi on souhaiterait avoir une forte mobilisation du secteur économique sur ce sujet.
00:09:21 Le premier constat que nous faisons, et c'est quelque chose que les gens oublient souvent,
00:09:25 c'est qu'on a un réchauffement en France qui est plus rapide que le réchauffement mondial.
00:09:30 Cette moyenne mondiale qui est en général communiquée dans la presse est une moyenne qui englobe
00:09:36 la croûte terrestre et l'océan, ce qui veut dire que la croûte terrestre se réchauffe plus vite.
00:09:41 Et comme en France, nous sommes concernés par ça, c'est effectivement un réchauffement plus vite,
00:09:47 plus rapide qui nous concerne.
00:09:49 Ce qu'on voit là, c'est que les chiffres qui sont communiqués de cette tendance qui est actuelle
00:09:55 sous la CNUC avec des engagements courants des pays nous mènent vers 3 degrés à la fin du siècle,
00:10:03 en 2100, ce qui par contre en France métropolitaine se traduira par un réchauffement de 4 degrés en 2100.
00:10:11 On se réchauffe plus vite que la moyenne, donc 2 degrés en 2030, c'est-à-dire dans 5-6 ans,
00:10:16 ça arrive très vite. En 2050, on sera à 2,7 degrés a priori et à 4 degrés si la tendance actuelle
00:10:24 des émissions n'est pas fortement avertie.
00:10:28 Donc gardez ces chiffres en tête, on y reviendra à la fin de l'événement,
00:10:32 mais c'est le premier constat qui nous mène effectivement à alerter le monde économique
00:10:38 à cette nécessité de s'adapter aux impacts physiques du changement climatique.
00:10:43 Alors ces chiffres souvent ne sont pas assez parlants, donc voici un exemple de ce que ça veut dire
00:10:48 d'être dans une France à 4 degrés. C'est une comparaison du climat actuel dans d'autres villes
00:10:57 qui correspondraient à cette France à 4 degrés. Ce qu'on voit là, c'est par exemple Marseille
00:11:01 passerait à un climat de Séville, Montpellier aura déménagé à Paris et on trouvera Bilbao à Lille.
00:11:08 Donc c'est juste une diapo pour bien illustrer et pour rendre un peu plus palpable ce que ça veut dire
00:11:15 4 degrés de plus pour bien vous faire comprendre parce que 4 degrés, effectivement, c'est pas anodin,
00:11:22 c'est pas quelque chose qui va passer et qui a vraiment des conséquences assez importantes
00:11:26 aussi pour les opérations économiques. Et pour justement aller peut-être un peu plus
00:11:32 dans ce qui vous concerne en termes de vos opérations actuelles et futures
00:11:36 et comment ça risque d'avoir un impact sur vous, voici quelques exemples.
00:11:42 On a notamment des inondations qui vont s'aggraver, notamment dans le nord et dans l'est
00:11:48 et on connaît déjà aujourd'hui les effets assez dévastateurs que peut avoir une inondation
00:11:55 sur le tissu économique d'une région. Ça concerne d'un côté effectivement
00:11:59 les installations qui sont inondées mais aussi les employés qui tout simplement ne viennent pas au travail
00:12:03 parce que leur maison est inondée ou parce que les routes sont impraticables.
00:12:08 Donc ça, c'est surtout côté nord-nord-est. Par contre, dans le sud, on va avoir un problème
00:12:14 relié à l'eau encore une fois mais dans le sens inverse, c'est-à-dire que la ressource en eau
00:12:18 va fortement diminuer, ce qui déjà aujourd'hui a engagé certains secteurs à prendre des objectifs
00:12:25 de réduction de consommation d'eau. On pense à la agriculture mais on pense aussi au tourisme
00:12:31 et par contre, ça nous concerne plus largement parce qu'un grand nombre de nos opérations
00:12:37 a effectivement besoin d'eau et c'est absolument essentiel.
00:12:42 Ce qui va absolument toucher tout le monde en France, ce sont les vagues de chaleur.
00:12:47 Et là, vous voyez en haut à droite une diapo pour vous illustrer un petit peu les vagues de chaleur
00:12:52 qu'on voit ici dans le quart en bas à gauche, les cercles blancs qui sont les vagues de chaleur actuelles
00:12:59 que nous avons constatées jusqu'à maintenant, jusqu'en 2023.
00:13:03 Et les couleurs jaunes, ça va être pour 2030, orange, ça va être pour 2050 et le rouge bordou
00:13:12 qui va indiquer vers quoi les vagues de chaleur vont évoluer vers la fin du siècle si jamais
00:13:19 on arrive à 4 degrés. Donc, vous voyez une évolution quand même assez dramatique
00:13:24 et quand vous voyez que déjà en 2050, on risque d'avoir des vagues de chaleur qui dépassent allègrement
00:13:32 les 35 jours avec des moyennes de plus de 30 degrés, vous vous rendez compte que tout ce que vous avez vécu
00:13:39 lors des dernières vagues de chaleur en termes de gestion de personnel, de conditions de travail
00:13:45 va fortement s'aggraver et on va aussi avoir des risques plus indirects sur toute une série d'acteurs économiques
00:13:51 en amont et en aval de vos opérations qui risquent d'être affectées et donc d'affecter vous aussi.
00:13:57 On a donc un contexte général qui explique pourquoi on s'intéresse fortement à la mobilisation
00:14:03 du secteur économique et ce guide, il arrive à point nommé.
00:14:08 Et je ne vais peut-être pas m'attarder trop longtemps ici et on va passer directement à ce guide
00:14:14 qui nous intéresse tous.
00:14:19 Merci Frédérique pour votre intervention. Maintenant on va présenter le guide.
00:14:23 Il y a une vidéo que je vais lancer qui présente le guide.
00:14:28 [Vidéo]
00:14:54 Une interruption d'activité a cause des inondations.
00:14:58 Votre entreprise a déjà été témoin ou touchée par des événements climatiques.
00:15:08 Par exemple, une interruption d'activité à cause des inondations, un risque de rupture de production lié au manque d'eau,
00:15:15 la diminution de productivité dans les équipes exposées à la canicule.
00:15:19 Tout cela engendre des pertes économiques. Vous avez peut-être mis en place des actions ponctuelles pour y répondre.
00:15:25 Mais vous vous inquiétez pour la pérennité de vos activités et pour votre chaîne de valeur face aux impacts du changement climatique
00:15:31 qui se renforceront dans les années à venir.
00:15:34 Vous vous demandez comment vous adapter face à ces changements et vous ne savez pas par où commencer.
00:15:39 L'ADEME et l'Association française des entreprises pour l'environnement, en lien avec le ministère en charge de la transition écologique,
00:15:46 ont créé un guide pour répondre à vos questions et vous permettre d'agir.
00:15:50 Car ne pas agir coûtera plus cher.
00:15:53 Dans ce guide, 30 témoignages d'entreprises de toute taille et de tout secteur qui se sont lancés.
00:15:58 Elles nous disent tout d'eux. Pourquoi et comment elles se sont lancées.
00:16:03 Quelles actions d'adaptation elles ont mis en place, avec quels coûts et quels résultats, quels bénéfices elles en ont tirés.
00:16:10 Des activités sécurisées grâce aux économies d'eau.
00:16:13 Des coûts évités grâce aux économies d'énergie.
00:16:16 Moins de turnover grâce à de meilleures conditions de travail.
00:16:19 Des équipes motivées.
00:16:21 Un gain de productivité.
00:16:23 Des liens renforcés avec les partenaires.
00:16:25 Et une meilleure intégration de l'entreprise dans son territoire.
00:16:28 Ces témoignages illustrent le parcours d'adaptation complet qui permet aux entreprises d'intégrer les risques climatiques à long terme.
00:16:34 De sécuriser, voire de transformer en profondeur, leurs activités dans un climat qui change.
00:16:39 Accédez au guide sur librairie.adem.fr et passez à l'action pour prendre les devants face au changement climatique.
00:16:47 J'invite maintenant Rachel Jouran-Daniel de Climate Adaptation Consulting
00:17:05 pour présenter le contenu du guide et les parcours d'adaptation.
00:17:11 Bonjour à tous.
00:17:15 Comme vous avez pu le voir dans la vidéo,
00:17:18 le guide présente des témoignages d'entreprises françaises de toutes tailles et de tous secteurs.
00:17:23 Ça c'est très important.
00:17:24 Pour illustrer ce qu'est l'adaptation au changement climatique,
00:17:28 vous... Attendez, il faut que je change de...
00:17:31 Ah, c'est ça que...
00:17:33 Pardon.
00:17:35 Donc, pardon, pour illustrer la diversité de ce qu'est l'adaptation au changement climatique,
00:17:40 vous trouverez tout d'abord dans le chapitre "Les actions",
00:17:44 14 témoignages qui décrivent des actions d'adaptation ciblant les conditions de travail,
00:17:50 ou encore les économies d'eau, le confort d'été des bâtiments,
00:17:53 ou encore des solutions fondées sur la nature.
00:17:57 Mais évidemment, vous pouvez vous poser la question de comment faire pour s'adapter.
00:18:02 Donc en fait, il y aura 5 entreprises qui décrivent dans le chapitre "Diagnostic"
00:18:09 comment elles ont diagnostiqué leurs risques climatiques à long terme.
00:18:14 6 entreprises partagent leurs approches en matière de stratégie d'adaptation dans le chapitre "La stratégie".
00:18:23 Et 3 précisent comment elles ont évalué leur démarche dans le chapitre "Suivi et évaluation".
00:18:32 Mais évidemment, ce n'est pas tout, puisque grâce à ces entretiens,
00:18:37 on a la capacité de proposer les 5 principales raisons pour lesquelles des entreprises se lancent dans un parcours d'adaptation,
00:18:46 et ça, c'est détaillé dans le chapitre "Déclencheur".
00:18:50 Enfin, vous le savez, vous êtes bien placés pour le savoir,
00:18:53 l'entreprise, ce n'est pas quelque chose qui est hors sol,
00:18:55 ne serait-ce qu'en raison de sa dépendance à l'eau et aux ressources locales.
00:19:00 C'est pourquoi dans le chapitre "Le lien territoire et filière",
00:19:04 les entreprises précisent comment elles ont travaillé ou coopéré avec leur filière ou leur territoire.
00:19:11 Je vais changer la diapositive.
00:19:15 Voilà.
00:19:16 Donc du coup, qu'est-ce qu'on retire de ces témoignages ?
00:19:19 Eh bien que les approches pour s'adapter aux changements climatiques diffèrent d'une entreprise à l'autre.
00:19:25 D'une manière générale, il y a deux parcours qui se distinguent.
00:19:29 Un parcours d'adaptation complet, que vous voyez ici, et un parcours d'adaptation partielle.
00:19:35 Le parcours d'adaptation partielle, en orange, il résulte généralement de réactions à des événements climatiques spécifiques.
00:19:46 C'est-à-dire que l'entreprise met en place des actions ponctuelles en réponse à une expérience vécue de changement climatique.
00:19:54 Elle a vécu une inondation, une grosse canicule, une sécheresse,
00:19:58 et du coup, elle met en place des actions, elle les évalue,
00:20:01 parce que son problème, c'est de sécuriser son activité à court terme.
00:20:06 Et c'est très bien.
00:20:07 Cependant, le parcours d'adaptation partielle ne permet pas, bien entendu, d'intégrer les risques climatiques futurs,
00:20:15 parce que ceux-là, parfois, sont invisibles aujourd'hui, voire inenvisageables et inenvisagés aujourd'hui.
00:20:22 C'est pourquoi il est recommandé, et l'ADEME le recommande fortement,
00:20:25 de se lancer dans un parcours d'adaptation complet.
00:20:29 Alors, le parcours d'adaptation complet, il est en vert,
00:20:33 et donc c'est un parcours en trois étapes qui suit le cycle de l'adaptation.
00:20:37 L'étape diagnostique, qui évalue les risques physiques du changement climatique actuel et futur sur l'ensemble de la chaîne de valeur.
00:20:46 L'étape stratégie, elle planifie et articule les actions dans le temps,
00:20:51 ces actions qui peuvent aller de mesures d'ajustement à la marge, jusqu'à des transformations profondes dans l'entreprise.
00:20:59 Et enfin, le suivi-évaluation, qui facilite l'amélioration continue,
00:21:03 parce que l'adaptation c'est quelque chose qui ne s'arrête jamais, car le changement climatique, a priori, ça change tout le temps, enfin ça évolue tout le temps.
00:21:10 Donc vous l'avez compris, l'idéal est bien entendu de s'engager dans un parcours d'adaptation complet,
00:21:15 car c'est le seul qui permet de prendre en compte les risques physiques du changement climatique à long terme,
00:21:22 sur les activités, les process et les chaînes de valeur de l'entreprise.
00:21:27 Donc vous pourrez découvrir tout cela en parcourant ce guide,
00:21:32 mais nous avons choisi avec l'équipe de donner la place la plus importante au témoignage d'entreprises qui s'adaptent déjà.
00:21:42 Et donc, nous allons avoir le plaisir, excusez-moi, nous accueillons aujourd'hui trois entreprises,
00:21:54 Charlie Alice, la Clinique Saint-Roch et l'entreprise Sechers,
00:22:00 qui vont témoigner de leur expérience en matière d'adaptation, chacune à la sienne, qui est propre,
00:22:07 et donc je les remercie par avance.
00:22:10 Donc sans plus attendre, puisque j'ai fait mes cinq minutes pile,
00:22:14 j'invite Frédéric Jean de Charlie Alice.
00:22:21 Bonjour, Charlie Alice est une entreprise agroalimentaire située dans la Drôme, dans le sud de la France.
00:22:29 Donc nous, en début des années 2000, notre direction a souhaité…
00:22:35 Vous m'avez pas laissé vous présenter.
00:22:37 Vous m'avez pas laissé vous présenter.
00:22:40 Excusez-moi.
00:22:41 Bonjour Frédéric, excusez-moi.
00:22:44 Donc vous êtes responsable environnement de l'entreprise Charlie Alice.
00:22:48 Donc comme vous l'avez dit, Charlie Alice fabrique des compotes de fruits.
00:22:52 Vous êtes installé dans le sud-est de la France et vous avez réduit de 70% vos consommations d'eau de forage depuis 2003,
00:23:01 avec une production triplée.
00:23:04 Donc du coup, expliquez-nous un petit peu tout ça.
00:23:06 Qu'est-ce qui a poussé l'entreprise dans cette démarche d'économie d'eau qui a très bien réussi ?
00:23:12 Voilà.
00:23:13 OK, excusez-moi.
00:23:15 Bonjour.
00:23:16 Donc dans un premier temps, on a souhaité, début des années 2000, se faire certifier ISO 14001.
00:23:23 Et dans ce contexte, on s'est rendu compte que la consommation d'eau était un de nos principaux impacts sur l'environnement.
00:23:31 Donc on est, comme on l'a dit, une entreprise agroalimentaire et on dose nos produits à chaud,
00:23:35 ce qui fait qu'on avait besoin de beaucoup de refroidissement.
00:23:38 Et à l'époque, on pompait l'eau dans la nappe qui était sous nos pieds et on refroidissait nos produits avec.
00:23:43 Donc ce qu'on a fait, début des années 2000, on a commencé par essayer de limiter au maximum nos consommations d'eau.
00:23:51 Par exemple, sur nos tapis de refroidissement, il y en avait deux qui étaient à la suite.
00:23:55 Au début, on mettait l'eau sur le premier tapis de l'eau neuve, on va dire, et de l'eau neuve sur le deuxième.
00:24:00 Et on s'est rendu compte que si on pouvait récupérer l'eau du premier et qu'on la remettait sur le deuxième,
00:24:05 ses capacités frigorifiques étaient encore assez importantes et nos produits étaient assez refroidis.
00:24:10 Donc tout ceci nous a permis de franchir un gap assez important.
00:24:15 Mais au bout d'un moment, ce gap et ses consommations stagnaient, c'est-à-dire qu'on ne progressait plus.
00:24:23 Il nous fallait une rupture technologique qui demandait bien sûr beaucoup.
00:24:28 Donc du coup, là, vous êtes en train de nous expliquer comment vous avez fait pour diminuer par 5 votre consommation d'eau.
00:24:35 En effet, vous avez commencé par travailler sur l'existant et puis il vous est arrivé quelque chose de très important dans l'entreprise en 2017
00:24:44 qui a fait que, vous allez nous expliquer, on passe à autre chose.
00:24:48 Effectivement. Nous sommes une installation classée pour la protection de l'environnement soumise à autorisation.
00:24:53 Et dans notre arrêté préfectoral, il a été écrit qu'un cas de passage niveau sécheresse, niveau crise, l'entreprise devait s'arrêter.
00:25:01 Donc c'est ce qu'on a atteint en août 2017.
00:25:06 Et donc, il nous a bien sûr posé beaucoup de problèmes, sachant qu'on venait de passer deux semaines consécutives d'arrêt technique.
00:25:13 Et au redémarrage, quelque part, on nous a quasiment interdit de travailler.
00:25:18 Donc tout ceci a fait encore un déclic au niveau de notre direction.
00:25:23 Et on a décidé de continuer cette démarche qui stagnait, puisque tout quelque part, le citron avait été pressé avec tout l'existant.
00:25:32 Et il nous fallait faire des ruptures technologiques.
00:25:35 Donc ce qu'on a fait, dans un premier temps, on a décidé de se fixer des nouveaux objectifs,
00:25:40 qu'on a pu se fixer par rapport à la mise en place d'une gestion, d'une récupération de beaucoup de compteurs d'eau qui maillent tout notre circuit.
00:25:50 Et qui nous a permis déjà de savoir quels étaient les principaux postes de consommation.
00:25:54 C'est vraiment fondamental de mettre ça en place, parce que même sans forcément faire des investissements,
00:25:59 ne serait-ce que par la maîtrise, ça nous permet déjà de faire des économies.
00:26:03 Et ensuite, on s'est rendu compte que, par exemple, ce qui nous servait à évaporer, à concentrer nos desserts de fruits,
00:26:09 était énormément consommateur d'eau.
00:26:11 Donc ça, on les a mis en circuit fermé avec l'installation de Tours adhébatiques qu'on a finalisé en 2023
00:26:18 et qui nous ont permis de faire encore une nouvelle étape de progrès et une énorme diminution de consommation d'eau.
00:26:27 Donc ça, bien sûr, c'était des investissements qui étaient beaucoup plus lourds que ce qu'on avait pu mettre avant.
00:26:34 Et on a été aidé par l'Agence de l'eau.
00:26:38 D'accord. Donc en effet, grâce à tout ça, ce que vous m'aviez dit lorsqu'on s'était entretenu,
00:26:44 c'est que vous étiez passé de 10 à 12 m3 par tonne de compote produite
00:26:50 à aujourd'hui 2 m3 par tonne de compote produite.
00:26:56 Et donc, cela, grâce à tout ce que vous m'avez expliqué,
00:27:00 et en effet, vous avez dû investir dans des Tours adhébatiques.
00:27:03 Donc évidemment, ça vous a coûté de l'argent.
00:27:06 Donc vous allez nous expliquer un petit peu comment vous avez fait ça.
00:27:12 Eh bien, donc, déjà, on a caractérisé là où était la consommation.
00:27:18 Et puis, on a souhaité mettre en circuit fermé des installations qui étaient en circuit ouvert
00:27:24 et utiliser des Tours adhébatiques.
00:27:28 On a aussi calculé la puissance frigorifique dont on avait besoin
00:27:33 pour avoir des équipements, bien sûr, adaptés à notre besoin.
00:27:38 Donc ça, l'Agence de l'eau nous a aidés pour déjà faire cette étude dans un premier temps.
00:27:44 Et ensuite, dans un deuxième temps, l'Agence de l'eau nous a aidés
00:27:48 au niveau de 40 % d'aide pour investir sur 3 Tours adhébatiques
00:27:54 qui nous ont permis quelque part de passer de 4 m3 à la tonne fabriquée avant
00:27:58 à, comme vous l'avez dit, à 2 m3.
00:28:02 Donc du coup, quels sont les bénéfices que votre entreprise tire d'avoir fait ces efforts
00:28:10 et ces économies d'eau ? On l'a bien compris, c'est un processus sur le long terme.
00:28:14 Donc voilà, aujourd'hui, quand vous regardez le chemin parcouru,
00:28:18 quels sont les bénéfices pour vous que vous en tirez ?
00:28:22 Je pense que nous, on a quelque part bien fait de commencer cette démarche
00:28:26 avant qu'on en soit contraint, parce que c'est quelque chose qui a été
00:28:30 quand même assez long et compliqué à mettre en place.
00:28:34 Évidemment, je pense que si on n'avait pas fait ça, on aurait de gros problèmes
00:28:38 pour travailler là où on est à l'heure actuelle.
00:28:42 Donc c'est quelque part une espèce de sauvegarde économique,
00:28:46 où on ne pourrait plus travailler en ayant ce niveau de consommation,
00:28:50 parce qu'il faut bien sûr la partager avec tous les autres secteurs,
00:28:54 autant industriel que au niveau collectif, de gens qui ont besoin
00:28:58 de cette ressource qui commence un petit peu à être rare,
00:29:02 comme les gens qui sont intervenus avant moi l'ont signalé.
00:29:06 Tout à fait. En tout cas, bravo, puisque c'est quand même assez impressionnant
00:29:12 les résultats que vous avez obtenus chez Charles et Alice.
00:29:16 Quelles sont les prochaines étapes sur les économies d'eau ?
00:29:22 Et aussi, est-ce que vous avez d'autres projets en cours ?
00:29:26 Je sais que vous en avez, ce qui contribue à l'adaptation au changement climatique.
00:29:30 Est-ce que vous pouvez nous parler de ces deux choses, des prochaines étapes,
00:29:34 et de ce que vous faites aussi en dehors des économies d'eau pour favoriser
00:29:38 l'adaptation au changement climatique ?
00:29:42 On s'est fixé comme objectif, à très court terme, d'être en dessous de la barre fatidique
00:29:48 des 1 m3 pour fabriquer une tonne de compote.
00:29:52 Pour cela, on a encore des endroits où on pourrait installer des tours adiabatiques
00:29:56 pour limiter cette consommation d'eau, sachant qu'on a priorisé, bien sûr,
00:30:02 les endroits les plus consommateurs. Il y en a encore des endroits où on en aurait besoin.
00:30:06 Ensuite, il y a encore d'autres ruptures technologiques en cours.
00:30:10 On étudie le reuse. En ce moment, au niveau français, il y a des arrêtés,
00:30:16 des décrets qui sont promulgués pour autoriser les entreprises,
00:30:22 dans certaines conditions, à réutiliser leur eau.
00:30:25 Nous, en plus, on a notre propre station d'épuration,
00:30:28 et on rejette directement dans le milieu naturel, qui est un traitement total.
00:30:32 Donc, on maîtrise toute la chaîne. Ça, c'est la première chose.
00:30:36 Deuxième chose, on étudie aussi en parallèle la géothermie,
00:30:40 qui pourrait aussi nous permettre de finir, que la boucle soit bouclée.
00:30:46 OK. Vous avez vu qu'il y a eu beaucoup d'applaudissements et des petites choses qui sont…
00:30:55 Voilà. Donc, ça fait toujours plaisir.
00:31:00 Du coup, vous m'aviez dit que vous travailliez aussi sur tempérer les bâtiments
00:31:06 avec les tours adiabatiques, avec des objectifs d'amélioration de la qualité de vie au travail.
00:31:13 Est-ce que vous pouvez nous en dire davantage ?
00:31:15 Oui. Donc, nous avons mis en place sur notre toiture des systèmes de tours adiabatiques
00:31:22 qui vont nous permettre de souffler de l'air frais au niveau des postes de travail.
00:31:29 Parce que, comme on l'a vu, les jours de forte chaleur augmentent de plus en plus.
00:31:34 Effectivement, on a commencé en 2003, mais c'est vrai que ça a tendance, chaque été,
00:31:39 à être assez difficile à supporter dans nos entreprises.
00:31:43 Donc, on a déployé ça sur trois ans et on a équipé l'ensemble de nos halls de production
00:31:49 de ces points pour faciliter le travail et pour que les gens aient moins chaud quand ils viennent travailler.
00:31:57 Ok, super. On est à 10 minutes. Donc, on est pile dans le temps.
00:32:04 Je vous remercie beaucoup d'un témoignage très ouvert et très intéressant.
00:32:11 Maintenant, si vous voulez bien, on va passer à la phase de questions-réponses.
00:32:16 Et donc, je laisse…
00:32:18 [Bruit de téléphone]
00:32:23 Effectivement, merci pour le témoignage. On a eu pas mal de questions sur votre expérience.
00:32:30 Donc, avec une première question un peu générale, c'est quels sont les facteurs de réussite clés de votre démarche ?
00:32:36 Qu'est-ce qui a été clé selon vous ?
00:32:39 Et qu'est-ce que vous auriez envie de mettre en exergue dans ces facteurs de réussite ?
00:32:46 Déjà, il faut structurer la démarche.
00:32:49 Je pense que l'ISO 14001, par exemple, est un bon vecteur.
00:32:53 Deuxièmement, il faut aussi être fortement soutenu par la direction,
00:32:57 qui donne aussi les moyens pour, justement, les investissements,
00:33:00 qui a aussi créé le poste de responsable de l'environnement à l'époque,
00:33:03 qui n'existait pas dans l'entreprise.
00:33:05 Et je dirais, en troisième point, ce qui est fondamental,
00:33:08 c'est aussi ce que j'ai dit pendant ma présentation,
00:33:11 c'est de mettre en place un relevé de compteur.
00:33:16 Ça permet vraiment d'aider à choisir la voie vers laquelle il faut qu'on aille,
00:33:25 et de savoir que c'est là qu'il faut aller et qu'on aura ce résultat-là.
00:33:29 C'est-à-dire que ça nous a permis aussi, quand on a fait l'étude,
00:33:32 de se dire, si on installe les tours adiabatiques,
00:33:34 on va faire des temps d'économie et à la fin de l'année, on aura tel résultat.
00:33:40 Et très sincèrement, au 31 décembre,
00:33:42 on avait dit qu'on consommerait 170 000 belles cubes d'eau sur l'année 2023,
00:33:46 à partir du moment où on aurait installé les tours,
00:33:49 et on a consommé 168 000 et quelques.
00:33:52 Donc on a un peu mieux, mais c'était assez, franchement,
00:33:55 et c'est ça qui nous a permis, ce n'est pas juste au doigt mouillé,
00:33:58 à vue de nez.
00:34:01 Très bien.
00:34:02 Alors une autre question plus spécifique,
00:34:05 c'est la baisse de la consommation en eau pour le refroidissement
00:34:09 ne s'est-elle pas traduite par une hausse des consommations d'énergie ?
00:34:14 Alors, c'est vrai que sur les premiers investissements que l'on a fait,
00:34:19 c'est-à-dire sur la première phase, c'est-à-dire entre 2003, on va dire,
00:34:22 et 2017-2018, ça n'a pas forcément engagé
00:34:28 beaucoup de consommation énergétique supplémentaire.
00:34:31 Parce que quelque part, on a juste dit, au lieu de bêtement ouvrir un robinet,
00:34:34 on a juste dit, on va juste ouvrir l'eau qu'il faut
00:34:37 pour avoir la température en sortie que l'on veut.
00:34:40 Alors qu'avant, on s'en fichait, on ouvrait l'eau à fond,
00:34:43 on avait quand même la même température de sortie,
00:34:45 mais on consommait deux ou trois fois plus d'eau.
00:34:47 Donc ça n'a pas forcément engagé une plus grosse consommation énergétique.
00:34:50 Par contre, effectivement, les ruptures technologiques,
00:34:54 on s'est amélioré sur la consommation en eau,
00:34:58 mais c'est vrai qu'on s'est un peu dégradé sur nos consommations,
00:35:01 sur nos ratios de kWh à la tonne fabriquée en électrique, par exemple.
00:35:05 Et ce qu'on a fait aussi, c'est qu'on a installé,
00:35:08 donc nous on a une usine qui est en pleine campagne,
00:35:10 on a installé des panneaux photovoltaïques en autoconsommation.
00:35:14 Donc on s'est dit, tant pis, on consomme plus d'électricité,
00:35:17 on essaie de la consommer verte.
00:35:20 Très bien, merci.
00:35:23 Autre question également de précision,
00:35:26 c'est les températures que vous arrivez à obtenir
00:35:31 avec ce système dans vos ateliers.
00:35:34 On va dire qu'il peut arriver à 25 degrés.
00:35:40 Notamment en période de canicule.
00:35:43 En période de canicule, on a 25 degrés,
00:35:46 alors qu'avant, on pouvait aller à 19h le soir,
00:35:49 quand le soleil était à fond,
00:35:52 on arrivait jusqu'à du 35 degrés.
00:35:54 Donc on a quand même baissé d'une dizaine de degrés.
00:35:57 Après, vu le volume de l'entreprise, si vous voulez,
00:36:00 la climatisation était très compliquée à mettre en place.
00:36:03 Donc c'est un peu ce qu'on a choisi de manière transitoire.
00:36:07 D'accord.
00:36:09 Alors ensuite, il y a des questions un peu plus larges,
00:36:12 au-delà même du risque de stress hydrique,
00:36:16 ce que ça peut représenter,
00:36:17 c'est de manière plus générale,
00:36:19 est-ce que vous avez aussi des impacts
00:36:21 ou des stratégies d'adaptation
00:36:23 à l'échelle de vos zones de production,
00:36:25 c'est-à-dire de l'approvisionnement,
00:36:27 notamment en matière première,
00:36:29 est-ce que c'est des réflexions que vous menez
00:36:31 qui peuvent vous amener soit à délocaliser,
00:36:33 soit aller chercher plus loin des matières premières
00:36:36 avec peut-être le risque aussi de carboner davantage votre production?
00:36:40 Nous avons aussi réalisé l'année dernière un bilan carbone,
00:36:44 pour objectif de limiter aussi nos émissions.
00:36:50 Notre entreprise est plutôt implantée dans le Grand Carre Sud-Est,
00:36:55 où il y a la plus grosse zone de production de pommes,
00:36:57 qui est la matière première principale à nos productions.
00:37:00 Donc en gros, on a calculé justement au niveau du bilan carbone,
00:37:04 que nos pommes, on les achetait dans un rayon
00:37:08 de 180 km autour de l'usine.
00:37:12 Donc on a quand même aussi pris en compte cela.
00:37:15 On a aussi passé des contrats d'exclusivité
00:37:18 avec certains producteurs,
00:37:19 par rapport à tout ce qui est pesticides,
00:37:22 pour justement avoir des garanties
00:37:25 en rapport à la qualité des fruits.
00:37:27 Et aussi, il y a des critères environnementaux
00:37:30 qui ont été intégrés dans le cahier des charges,
00:37:32 que l'on a passé avec eux.
00:37:34 Bien.
00:37:35 Et enfin, la dernière question,
00:37:36 concernant justement la mobilisation des acteurs d'entreprise.
00:37:40 De quelle manière vous avez sensibilisé vos collaborateurs
00:37:43 et vous les avez fait adhérer à la démarche?
00:37:48 Donc nous, on a la chance d'avoir un journal interne.
00:37:51 Donc moi, si vous voulez, à chaque fois qu'il y a une parution,
00:37:54 il y a une partie pour moi
00:37:57 où je vais justement me présenter certaines choses,
00:38:01 les économies d'eau, les économies d'électricité,
00:38:04 le fonctionnement de la station d'épuration.
00:38:06 Donc par ce biais, je peux communiquer auprès d'eux.
00:38:09 On a aussi dans la salle de pause un tableau justement
00:38:12 où la norme ISO 140001 nous demande
00:38:15 de fixer des objectifs annuels
00:38:18 et de présenter en fait à tout le monde
00:38:20 où on en est par rapport à ces objectifs-là.
00:38:23 Donc j'ai des tableaux spécifiques
00:38:26 où il y a tous les indicateurs environnementaux et énergie
00:38:30 qu'on peut présenter au niveau des salariés.
00:38:32 En fait, nous aussi, on travaille dans l'entreprise
00:38:35 avec des groupes de progrès,
00:38:36 c'est-à-dire que chaque secteur a la possibilité de se réunir
00:38:41 une fois par mois.
00:38:43 Donc dans ce cadre, je peux être invité
00:38:45 pour présenter des choses plus spécifiques.
00:38:49 Par exemple, on a des secteurs, bien sûr,
00:38:51 qui consomment plus d'eau de par leur activité que d'autres.
00:38:54 Les secteurs où on met en œuvre les fruits, on va les laver.
00:38:56 Ils consomment plus d'eau que le secteur,
00:38:58 on va juste conditionner une fois que le produit est refroidi.
00:39:01 Donc ça me permet plutôt de faire des choses plus spécifiques
00:39:04 dans ce cadre.
00:39:05 Merci pour ces précisions.
00:39:11 Et je vous invite à consulter le fil de questions-réponses.
00:39:15 Vous pouvez aussi directement apporter d'autres réponses
00:39:18 aux questions qui ont été posées.
00:39:20 Je vous excuse de ne pas avoir pu toutes les traiter.
00:39:25 Merci.
00:39:26 Merci.
00:39:27 Merci, M. Frédéric Jean, pour votre témoignage.
00:39:36 Pour les participants, n'hésitez pas au fur et à mesure du témoignage
00:39:39 d'écrire vos questions ou vos commentaires
00:39:42 dans la section questions et réponses.
00:39:44 Nous allons passer au deuxième témoin, qui est la Clinique Saint-Roch.
00:39:50 Bonjour, la Clinique Saint-Roch.
00:39:56 Nous avons une intervention en doublette.
00:40:02 Est-ce que vous avez la main sur votre PowerPoint, Fabien?
00:40:07 Pour l'instant, non.
00:40:12 Ça va sans doute arriver.
00:40:15 Voilà.
00:40:16 Je pense que ça doit être bon.
00:40:20 On démarre.
00:40:23 Xavier Delannoye, le directeur général adjoint de la Clinique Saint-Roch.
00:40:28 Et Fabien Lepore, vous êtes le référent RSU
00:40:32 de la démarche développement durable de l'établissement.
00:40:34 La Clinique Saint-Roch est un établissement de soins et de compagnie d'instance
00:40:38 implanté dans les Hauts-de-France.
00:40:40 Il y a 15 ans, vous avez fait le choix de recourir à la géothermie sur Eau de Naples
00:40:45 pour assurer un meilleur confort d'été face aux canicules
00:40:48 grâce à ce qu'on appelle le géocooling.
00:40:50 M. Delannoye, qu'est-ce qui vous a poussé dans cette démarche?
00:40:55 Tout d'abord, je voudrais rappeler que nous sommes effectivement
00:40:59 une clinique privée, trois établissements situés dans le Hauts-de-France,
00:41:05 comme vous l'avez rappelé.
00:41:06 Nous avions comme objectif en 2010 de réaliser une extension.
00:41:14 Notre dirigeant, qui est en même temps le fondateur de la clinique de Cambrai,
00:41:20 a toujours eu une âme de promoteur, je dirais immobilier,
00:41:25 dans le sens qu'il était issu d'une famille qui possédait
00:41:30 une entreprise de travaux publics.
00:41:32 Donc, cela a toujours, je dirais, intéressé.
00:41:35 Il s'est beaucoup investi dans tous ses projets immobiliers et d'extension.
00:41:41 En se mettant en 2010, nous avions déjà un CODEV,
00:41:47 c'est-à-dire que nous avions déjà depuis 2008 un comité de développement durable
00:41:51 qui réunissait différentes personnes, on va dire,
00:41:57 de différents services de l'entreprise et également nos prestataires
00:42:01 pour réfléchir à tout ce qu'on pouvait faire dans l'entreprise
00:42:04 afin de réduire l'impact de notre activité sur l'environnement.
00:42:09 Donc, il y avait déjà quand même une culture qui nous poussait vers
00:42:13 toute cette démarche de réduction des dégâts d'effet de serre,
00:42:19 du triage, du recyclage des déchets.
00:42:24 Donc, voilà, notre dirigeant avait vraiment une fibre
00:42:27 qui était très portée sur cette démarche-là.
00:42:31 Et en 2010...
00:42:33 - En tout cas, votre choix de géothermie, M. De Verneuil,
00:42:37 est-ce que vous pouvez justement nous décrire pourquoi vous avez fait ce choix
00:42:41 de manière assurée ? Parce que je crois que le temps file.
00:42:44 - Tout à fait.
00:42:45 Alors, c'est vrai qu'en 2010, on a eu la chance, effectivement,
00:42:49 de prendre connaissance de financement européen, le FEDER,
00:42:54 qui nous donnait la possibilité, dans le cadre de la démarche
00:42:59 Appel à projet, de réaliser une extension architecturale
00:43:04 qui allait aller au-delà des normes de construction en vigueur.
00:43:10 Et donc, nous avions eu pour objectif, avec notre dirigeant,
00:43:14 d'obtenir la certification BBC,
00:43:19 donc d'aller très loin dans la qualité environnementale
00:43:24 de la construction.
00:43:26 On voulait vraiment obtenir les meilleures notes possibles
00:43:30 en termes d'isolation, en termes de ressources,
00:43:35 je dirais, pour le choix du système de chauffage des locaux.
00:43:41 Mais pour ça, il fallait avoir un bâtiment parfaitement isolé,
00:43:45 utilisant les dernières technologies, à la fois en matière
00:43:48 de choix de matériaux et également en matière, par exemple,
00:43:53 de ventilation.
00:43:55 Le FEDER nous a beaucoup aidé.
00:43:58 - Du coup, vous avez choisi le principe de la géothermie,
00:44:05 dans le cadre de cette extension, pour vos bâtiments.
00:44:10 Du coup, Fabien Leloir, est-ce que vous pouvez nous rappeler
00:44:15 en deux mots le principe de la géothermie et les étapes
00:44:18 de la mise en place de cette installation ?
00:44:21 - Oui.
00:44:23 Voilà.
00:44:24 En fait, la géothermie nous sert à rafraîchir le gymnase
00:44:27 et l'extension des locaux de consultation et d'hospitalisation
00:44:31 de façon naturelle, mais ça suppose d'épargner un bâtiment
00:44:34 qui serait suffisamment isolé.
00:44:37 Là, on a obtenu le label BBC, bâtiment de basse consommation,
00:44:40 qui nous offrait toutes les garanties à ce sujet-là.
00:44:44 C'est un forage d'exhort qui se trouve ici, à 40 m de profondeur,
00:44:48 où on vient chercher l'eau de la nappe, qui est à 12 degrés,
00:44:52 donc qui contient des calories.
00:44:54 Cette eau de nappe vient jusqu'à des pompes à chaleur ici,
00:44:57 où les calories, ou les frigories d'ailleurs, en hiver, en été,
00:45:02 sont captées et sont réinjectées, ou plutôt sont diffusées
00:45:09 dans les bâtiments par des panneaux rayonnants que l'on trouve
00:45:13 au plafond de toutes nos chambres et de tous nos lieux communs,
00:45:17 soit en été par du rafraîchissement, soit en hiver par, effectivement,
00:45:24 des calories, une restitution de calories, donc par rayonnement.
00:45:28 Ensuite, cette eau, pour ne pas perturber le sens de la nappe
00:45:32 et le fonctionnement naturel, est réinjectée à 100 m,
00:45:35 après le captage de la chaleur ou des frigories,
00:45:39 à 100 m de son point d'extraction, dans 3 puits de rejets
00:45:42 qui sont différents, qui sont bien différenciés.
00:45:45 Ce qui est important de rappeler, effectivement, c'est que le débit
00:45:49 initial de cette installation était prévu à 29 m3 par heure,
00:45:53 et on a eu la possibilité d'augmenter, mais c'était tout de suite,
00:45:56 il fallait prendre la décision, d'augmenter ce débit à 65 m3 par heure,
00:46:01 ce qui permet d'obtenir un potentiel beaucoup plus important.
00:46:03 La décision a été prise d'augmenter ce débit,
00:46:07 ce qui nous a permis aujourd'hui d'obtenir une réserve géothermique
00:46:11 qui nous permet d'asservir au fil de l'eau la réfection des chambres
00:46:15 que l'on fait encore aujourd'hui, et qui nous permet en outre
00:46:19 de chauffer l'eau de la balnéothérapie, qui est une piscine de rééducation
00:46:23 à 34 degrés, qui est donc chauffée avec la géothermie,
00:46:27 mais c'est surtout d'assurer les besoins en rafraîchissement
00:46:30 des chambres et des locaux communs, et des locaux administratifs d'ailleurs.
00:46:35 Pour rappeler, le géocooling n'utilise pas les pompes à chaleur,
00:46:40 on a juste à faire circuler l'eau qui a été captée dans la nappe
00:46:45 sur l'ensemble des diffuseurs. On économise l'énergie électrique
00:46:50 parce que les pompes à chaleur n'interviennent pas dans le processus.
00:46:54 D'accord. Donc c'est extrêmement intéressant, je vous en remercie,
00:46:58 mais du coup, maintenant vous avez 15 ans de recul sur cette installation
00:47:04 puisque vous avez été extrêmement précurseur, donc du coup,
00:47:08 est-ce que vous pouvez nous dire quels ont été les bénéfices pour l'établissement ?
00:47:17 Donc il y a d'abord une importante réduction des consommations énergétiques,
00:47:20 notamment fossiles…
00:47:21 Est-ce que vous pouvez passer la diapo, s'il vous plaît Frédéric ?
00:47:26 Voilà, très bien, merci. Il nous reste 3 minutes et demi.
00:47:30 Oh là là, on va aller vite.
00:47:31 Donc une importante réduction de consommation énergétique,
00:47:34 notamment fossile, avec plus de 35% obtenu entre 2011 et 2022,
00:47:38 en grande partie grâce à la géothermie puisqu'on utilise plus de climatisation
00:47:42 pour ces locaux-là. Par voie de conséquence, directement,
00:47:45 ce sont nos émissions de gaz à effet de serre qui ont été pour la même période
00:47:48 réduites de moitié, on a donc divisé par deux, puisqu'on mesure tous les 4 ans
00:47:52 par un bilan d'émissions de gaz à effet de serre, ces émissions de gaz à effet de serre,
00:47:55 donc on peut le dire. Les bénéfices concernent surtout le confort des infrastructures.
00:48:00 Mais toute l'année, la satisfaction qui est mesurée au travers des professionnels
00:48:03 et des usagers montre bien ce constat, encore aujourd'hui, 12 ans après la mise en service,
00:48:08 alors qu'au départ, l'investissement finalement concernait surtout le chauffage
00:48:13 avec cette géothermie, le géocooling, c'était un petit peu la cerise sur le gâteau,
00:48:17 mais on se rend compte qu'aujourd'hui, on utilise de plus en plus le géocooling,
00:48:20 on le démarre de plus en plus tôt dans l'année et on l'arrête de plus en plus tard,
00:48:24 en gros de mai à octobre aujourd'hui. Donc c'est un progrès.
00:48:29 D'accord, du coup, effectivement, vous allez maintenant nous parler
00:48:38 de la dimension financière de cet investissement.
00:48:41 M. Delannoy, on vous écoute.
00:48:43 Oui, alors ce qu'il faut savoir, c'est que pour un tel projet,
00:48:47 il faut avoir souvent les deux manettes en main, c'est-à-dire à la fois
00:48:51 la direction de l'exploitation de l'entreprise, mais aussi la décision,
00:48:58 en tout cas être en même temps le gérant du bien immobilier,
00:49:02 puisqu'en fait, vous voyez tout de suite l'investissement que cela représente,
00:49:06 une telle installation géothermie, que ce soit pour chauffer les locaux
00:49:11 comme pour les refroidir, 369 000 euros, c'est quand même un budget conséquent
00:49:18 et comparé à une solution alternative avec un chauffage classique au gaz,
00:49:24 les proportions ne sont pas du tout les mêmes.
00:49:26 Donc il faut vraiment avoir une vision à long terme de ce que l'on veut faire,
00:49:31 à quoi on veut arriver, savoir d'avance qu'il allait y avoir la taxe sur le carbone
00:49:37 et que demain, nous aurions effectivement des contraintes de plus en plus élevées
00:49:44 concernant les obligations d'isolation des bâtiments, de réduction de nos consommations.
00:49:50 Donc 369 000 euros, c'est un investissement très lourd.
00:49:53 Par contre, il faut savoir que le géocooling représente en termes de frais de fonctionnement
00:49:58 quelque chose de très peu coûteux.
00:50:02 Il faut savoir qu'on a un rapport de 1 à 50.
00:50:06 Vous allez récupérer 50 calories en devant consommer une calorie,
00:50:11 on va dire le kilowatt, l'équivalent au kilowatt,
00:50:15 pour uniquement faire fonctionner les pompes de circulation.
00:50:18 On est bien au-delà de ce que l'utilisation habituelle par pompe à chaleur vous permet d'obtenir.
00:50:25 On est plutôt sur un ratio de 6 sur 1.
00:50:29 Donc en termes de maintenance, l'installation est quand même très peu coûteuse.
00:50:35 Donc voilà, il y a quand même un retour sur investissement qui est important dans le temps,
00:50:42 mais il s'avère effectivement au quotidien très économique.
00:50:46 Très bien. Nous avons quasiment dépassé notre temps,
00:50:50 donc je vous invite à répondre à la dernière question un peu rapidement.
00:50:54 C'est-à-dire quels ont été les principaux facteurs de succès, de difficultés
00:50:58 pour installer cette géothermie dans votre établissement ?
00:51:04 Premier point, c'est sûr, il faut déjà avoir le terrain qui s'y prête.
00:51:10 Vous avez vu tout à l'heure dans l'explication,
00:51:12 on a besoin de 100 m d'éloignement entre les puits.
00:51:16 Donc il faut le terrain qui soit propice.
00:51:18 Il faut un sous-sol qui s'y prête aussi.
00:51:20 Il faut effectivement avoir une nappe faite.
00:51:24 Ensuite, en termes de difficultés, il faut être bien accompagné
00:51:29 à la fois par un bureau d'études, une maîtrise d'œuvres.
00:51:33 On a fait appel à la société Antea pour monter tous les dossiers,
00:51:37 puisqu'il vous faut des autorisations auprès de la DREAL, de l'agence Delos.
00:51:41 Il faut ensuite être en mesure de maîtriser ces nouvelles technologies,
00:51:46 donc de trouver des entreprises capables de mettre en œuvre ces nouveaux dispositifs.
00:51:52 Ce n'est pas si simple que cela.
00:51:54 Ensuite, c'est vrai, on a eu la chance au niveau du succès,
00:52:00 c'est que nous avons fait le projet au bon moment,
00:52:03 où les aides, aussi bien du côté européen par le FEDER,
00:52:07 qu'au niveau français par l'ADEME, étaient relativement importantes,
00:52:11 puisque nous étions au début de la vague,
00:52:14 et il fallait effectivement promouvoir des projets innovants
00:52:18 qui étaient encore trop peu, je dirais, importants.
00:52:23 On était un peu à défricher le terrain, et donc c'est ça qui nous a aidés.
00:52:28 Mais il faut être patient dans le temps, puisque ce sont des dossiers souvent longs à mener,
00:52:32 et dans leur mise en œuvre.
00:52:36 Voilà.
00:52:37 Très bien.
00:52:39 Et donc, pour conclure, je pense qu'on a bien compris l'intérêt de ce géocooling.
00:52:47 Un mot de conclusion, M. Delannoye, et ensuite on passe aux questions-réponses.
00:52:51 Mais là, il faut faire très vite, parce qu'on ne va plus avoir besoin de poser des questions.
00:52:58 En conclusion, le géocooling, c'est une très bonne technologie,
00:53:02 puisqu'effectivement, on a vu qu'au point de vue confort,
00:53:05 c'est un moyen de rafraîchissement qui est naturel, passif.
00:53:10 Nous, nos patients, apprécient beaucoup de pouvoir se rééduquer dans un gymnase
00:53:16 ainsi qu'il y a des très bien isolés.
00:53:18 Je rappelle que le géocooling ne peut fonctionner que si vous avez déjà un bâtiment
00:53:23 qui est parfait en termes d'isolation.
00:53:25 Ce n'est que du rafraîchissement, ce n'est pas de la climatisation,
00:53:29 c'est-à-dire que vous allez abaisser de 4 à 5 degrés.
00:53:32 Ce n'est pas autant qu'une climatisation.
00:53:35 Un effet, je dirais, à faire attention, c'est le système du géocooling.
00:53:40 C'est donc un rafraîchissement sur des diffuseurs.
00:53:45 Vous allez avoir un phénomène de condensation, donc voilà, on doit régler.
00:53:53 Heureusement, toute notre installation est pilotée par une gestion centralisée
00:53:58 technique Sauter, qui permet d'avoir quelque chose de complètement automatisé
00:54:04 au point de vue réglage.
00:54:07 Monsieur Denelois, je dois vous interrompre pour que l'on puisse passer aux questions,
00:54:12 s'il vous plaît. Merci beaucoup, en tout cas à tous les deux.
00:54:15 Merci beaucoup pour ce témoignage.
00:54:18 Alors, pas mal de questions dans le fil, donc je vous inviterai à répondre
00:54:23 à celles qu'on n'aura pas eu le temps de traiter directement.
00:54:27 Alors, peut-être avec une première question assez générale.
00:54:31 Là aussi, c'est comment vous avez mobilisé vos collaborateurs?
00:54:34 Est-ce que vous avez pris le temps d'expliquer à tous vos collaborateurs
00:54:37 les causes et les conséquences du réchauffement,
00:54:39 afin qu'ils comprennent les tenants et aboutissants,
00:54:41 s'ils s'impliquent dans l'action?
00:54:43 Comment vous y êtes pris sur la dimension humaine de cette démarche?
00:54:48 Alors, comme cela a été évoqué par le monde, encore plus ce qui s'est exprimé
00:54:54 juste avant, nous on avait un enregistrement EMAS
00:54:58 qui était équivalent à la norme ISO 14001 qu'on a depuis 2013.
00:55:03 Et cette norme qui est un peu le semblable de l'ISO 14001,
00:55:08 l'EMAS, donc mais sur le plan européen, demande, effectivement,
00:55:11 exige en tout cas d'avoir des ateliers de sensibilisation réguliers.
00:55:14 Alors, on travaille de façon régulière avec les membres du comité
00:55:18 développement durable en interne, mais également avec un consultant extérieur
00:55:21 qui nous accompagne. Et chaque année, on fait une grande conférence annuelle
00:55:25 avec tout le personnel et aussi des gens de l'extérieur,
00:55:27 ce qui permet d'impliquer le territoire.
00:55:29 Mais on réalise, en tout cas dans les services au plus proche du terrain,
00:55:33 des petits ateliers flash tout au long de l'année.
00:55:36 Et moi-même, je m'occupe aussi de la communication, d'ailleurs,
00:55:38 du journal interne qui me permet de communiquer sur le sujet.
00:55:42 Très bien. Alors, une question plus technique cette fois,
00:55:46 c'est l'impact sur la disponibilité de la ressource.
00:55:49 Est-ce que vous auriez pu fonctionner davantage en circuit fermé?
00:55:53 Est-ce que cette solution peut créer des conflits d'usage en situation
00:55:57 de canicule ou de stress hydrique?
00:56:00 Et dans quelle mesure elle est durable au regard de la situation de la NAPE?
00:56:04 Alors, au niveau de la NAPE, ça a été effectivement piloté,
00:56:10 je me souviens tout à l'heure, par Antea, qui considérait effectivement
00:56:16 que tout ce qui était mis en œuvre techniquement était compatible
00:56:22 avec les conditions naturelles.
00:56:25 Il y a des conditions de, je dirais, de température,
00:56:29 de rejet qu'il fallait respecter.
00:56:32 Donc c'est un équilibre, on va dire un savant équilibre,
00:56:35 entre le débit que nous avons réussi à obtenir au point du captage
00:56:39 et la puissance sollicitée pour notre installation.
00:56:44 Il faut savoir qu'on dispose donc de trois pompes à chaleur
00:56:48 qui sont effectivement montées en parallèle.
00:56:51 Aujourd'hui, on tourne quasiment avec une seule.
00:56:54 Donc ils sont réglés, je dirais, pour tourner de façon alternative.
00:56:59 Et tout cela est piloté, on va dire, en termes de puissance,
00:57:04 pour ne pas effectivement trop dénaturer au niveau de notre milieu naturel.
00:57:12 Merci. Et une dernière question, cette fois sur l'aspect financier.
00:57:16 Vous avez eu recours aux emprunts.
00:57:18 Est-ce que ça a été simple de mobiliser cette partie-là
00:57:21 auprès de vos financeurs, des banques ?
00:57:24 Est-ce que vous avez été obligés de montrer des calculs économiques,
00:57:28 d'un taux de retour sur investissement ?
00:57:30 Comment vous y êtes pris ?
00:57:32 Oui, tout à fait. Bien sûr que ce soit même au niveau des organismes
00:57:37 comme le FEDER, que ce soit au niveau de nos banques,
00:57:40 nous avons effectivement, avec notre expert comptable,
00:57:43 été amené à faire des projections sur plusieurs années
00:57:47 pour pouvoir négocier des financements, qui étaient importants.
00:57:51 L'ensemble du projet, le bâtiment et toutes les installations,
00:57:56 c'était une opération quand même à 11 millions d'euros.
00:58:00 Rien que la partie des surcoûts amenés pour renforcer l'isolation du bâtiment,
00:58:07 avoir les systèmes d'installation des géothermies,
00:58:12 ça reprenait 2,5 millions, donc un surcoût quand même important.
00:58:16 Nous avons obtenu, grâce à ce montage financier,
00:58:22 jusqu'à 20 % de subventions, que ce soit FEDER et ADEME,
00:58:28 mais avec souvent beaucoup de travail administratif,
00:58:33 puisqu'il nous fallait non seulement solliciter les dettes,
00:58:36 mais ensuite, pour obtenir les versements,
00:58:39 produire des rapports qui évaluent la performance de l'équipement
00:58:47 ainsi financé, et que, par exemple vis-à-vis de l'ADEME,
00:58:52 les objectifs de performance ont bien été atteints
00:58:57 avec souvent un suivi sur plus d'un an des résultats.
00:59:02 Donc il fallait également tout un système de relever, on va dire,
00:59:07 des puissances et des consommations faites.
00:59:11 Merci. Voilà pour les questions.
00:59:14 Je vous invite à y répondre directement aussi dans le chat,
00:59:18 pour celles qu'on n'a pas eu le temps d'aborder.
00:59:21 Entendu. Merci.
00:59:24 Merci, M. Fabien Leloir et M. Xavier Delannoye,
00:59:30 pour votre témoignage.
00:59:33 Le détail de tous ces témoignages, vous le retrouvez dans le guide.
00:59:38 Nous passons maintenant à notre troisième et dernier témoin,
00:59:42 qui est séché environnement.
00:59:44 Donc j'invite M. Ken Gilto de l'Association française des entreprises
00:59:49 pour l'environnement, de conduire cette intervention.
00:59:55 Bonjour à tous.
00:59:57 Je suis Ken Gilto, responsable climat au sein de l'Association française
01:00:02 des entreprises pour l'environnement,
01:00:03 réseau qui rassemble une soixantaine de grandes entreprises françaises
01:00:08 et internationales de tous les secteurs de l'économie.
01:00:11 Je ne peux pas passer ma slide, visiblement.
01:00:15 Ah oui, voilà. Merci.
01:00:17 Ces membres échangent sur leur retour d'expérience et meilleure pratique
01:00:21 dans le sens de la transition écologique,
01:00:23 et ces réflexions conduisent à élaborer des outils et méthodes
01:00:26 qui font l'objet de publications régulières
01:00:28 et qui permettent de concrétiser la raison d'être de l'association
01:00:31 qui peut se résumer par la formule "une seule planète et un monde prospère".
01:00:35 Voilà pour une présentation très vraie.
01:00:37 Et justement, pour ce dernier témoignage du webinaire,
01:00:40 nous accueillons un de nos membres, représenté par Julien Giasque.
01:00:44 Bonjour Julien, si tu nous entends.
01:00:46 Bonjour à tous.
01:00:48 Donc tu es chargé de mission stratégique climat au sein du groupe séché environnement,
01:00:54 qui est un groupe familial spécialisé dans la valorisation des déchets,
01:00:57 l'économie circulaire, les services à l'environnement
01:01:00 et la production d'énergie bas carbone.
01:01:02 Donc Julien, ton entreprise, comme les deux précédentes,
01:01:05 a déjà pu mettre en œuvre des actions concrètes d'adaptation,
01:01:09 et tu pourras sans doute nous en parler,
01:01:11 mais vous avez aussi décidé de passer à la vitesse supérieure, en quelque sorte.
01:01:14 Donc pour commencer, peux-tu nous expliquer
01:01:17 pourquoi vous avez décidé d'entamer une démarche d'adaptation plus complète,
01:01:21 plus globale, au-delà des actions de terrain que vous avez déjà menées,
01:01:24 et de quelle manière ?
01:01:27 Merci pour l'invitation.
01:01:29 Je voudrais au préalable souligner la qualité du guide qui a été rédigé,
01:01:35 les témoignages complémentaires sur toutes les étapes d'une démarche d'adaptation,
01:01:40 et donc répondre d'abord à cette première interrogation sur les déclencheurs.
01:01:46 Chez Séché Environnement, on a eu trois motifs d'action
01:01:52 qui ont eu un effet catalyseur pour développer une démarche d'adaptation structurée
01:01:57 au niveau du groupe et sur l'ensemble de nos sites en France et international.
01:02:01 Ça a d'abord été l'expérience par nos sites, par nos patrons de sites,
01:02:07 les responsables opérationnels, de vagues de chaleur, de sécheresse,
01:02:12 qui sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus intenses.
01:02:15 Ce qui a eu des conséquences sur le plan humain,
01:02:18 sur le bien-être au travail, les conditions de travail, la sécurité,
01:02:22 mais aussi sur le plan industriel, des perturbations d'activité,
01:02:25 voire des interruptions, et donc des enjeux opérationnels très forts.
01:02:30 Le deuxième point, c'est qu'on a un savoir-faire, une expertise,
01:02:36 en matière de maîtrise des risques environnementaux,
01:02:38 des polluants, des déchets, des matières complexes, de l'eau,
01:02:41 qui fait que nos équipes sont particulièrement attentives
01:02:44 aux facteurs aggravant ces risques-là, à fortiori les risques climatiques.
01:02:49 Et enfin, le troisième facteur, et qui a été évoqué au début de ce webinaire,
01:02:54 c'est, dans le cadre de notre analyse de risque au niveau groupe,
01:02:58 on a identifié l'adaptation au réchauffement climatique
01:03:01 comme un de nos enjeux majeurs pour les prochaines années.
01:03:04 Merci Julien pour ce contexte.
01:03:10 Vous avez décidé de lancer une démarche assez globale
01:03:14 et de faire évaluer votre démarche d'adaptation,
01:03:17 notamment en vous impugnant sur la méthodologie ACT-Adaptation créée par l'ADEME.
01:03:23 Pourquoi ce besoin d'évaluation et quels bénéfices vous en avez retirés ?
01:03:30 Oui, nous nous sommes lancés dans une évaluation de notre démarche d'adaptation
01:03:36 dès l'année 2022, afin de faire le point à l'aide de cette méthodologie
01:03:42 de planification de l'adaptation, en symétrique de la façon dont
01:03:47 la méthode ACT fonctionne pour la partie décarbonation,
01:03:50 pour faire le point sur les différentes étapes graduelles
01:03:54 que nous avions mises en œuvre.
01:03:56 On a commencé dès le début des années 2020 par un bêta-testing
01:04:01 de la méthode OCARA, développée par Carbon4
01:04:04 et soutenue par l'ADEME sur quelques-uns de nos sites.
01:04:08 L'année suivante, en 2022, on a réalisé une analyse de vulnérabilité
01:04:13 aux risques climatiques sur l'ensemble de nos sites dans le groupe.
01:04:17 On a réalisé ensuite une analyse des risques de transition au niveau du groupe,
01:04:23 l'intégration dans des taxes carbone, les interruptions d'activité, etc.,
01:04:29 qui pouvaient être liées à des arrêtés préfectoraux par exemple.
01:04:32 Et on a consécutivement réalisé une collecte, un partage et une montée
01:04:37 en compétences des actions d'adaptation sur nos sites.
01:04:40 Ce qui a in fine abouti notamment sur un plan ambitieux de sobriété hydrique,
01:04:47 puisque nous visons à réduire de façon absolue, en contraction absolue,
01:04:52 nos consommations d'eau de 13% entre 2026 et 2020,
01:04:57 afin de réduire notre dépendance à ces matières-là, qui sont sujets à ces stress,
01:05:04 donc risques physiques, ou à des arrêtés préfectoraux,
01:05:08 de limitation de ces consommations lorsque le risque physique devient un risque de transition.
01:05:13 Acte Adaptation nous a permis de prendre du recul sur ce que nous avions fait,
01:05:19 pouvoir valider ces premières étapes et identifier les étapes que nous allions faire après,
01:05:26 pour avoir une démarche holistique qui prenne en compte tous les enjeux.
01:05:31 Super, merci beaucoup pour ce témoignage.
01:05:37 Et ça montre qu'il y a un apprentissage aussi permanent sur ce sujet.
01:05:41 Et justement, comment se traduit concrètement l'après-évaluation
01:05:45 en termes de plan d'action pour le groupe Secher ?
01:05:48 Oui, tout à fait.
01:05:51 L'étape que nous mettons en œuvre, c'est d'évaluer.
01:05:55 C'est une approche absolument essentielle pour anticiper les risques climatiques.
01:06:00 C'est d'évaluer trois choses.
01:06:02 D'abord, évaluer le coût de l'inaction.
01:06:05 Comprendre d'un point de vue financier, d'un point de vue opérationnel, d'un point de vue d'image,
01:06:09 qu'est-ce qui nous coûterait si nous n'agissions pas.
01:06:12 Quand on fait ces calculs économico-opérationnels,
01:06:16 on se rend rapidement compte que le coût de l'inaction est prohibitif.
01:06:20 Et donc, agir pour l'adaptation sur nos sites participe à la pérennité de l'entreprise.
01:06:26 C'est le premier point.
01:06:28 Le deuxième, c'est d'évaluer la pertinence des solutions d'adaptation proposées,
01:06:33 envisagées et étudiées, et d'éviter un risque de maladaptation.
01:06:38 Et la dernière étape, et c'est une analyse à laquelle nous sommes particulièrement sensibles,
01:06:43 c'est d'éviter que les actions d'adaptation n'aient un impact négatif
01:06:49 et qu'elles n'aient pas des pénalités sur d'autres enjeux environnementaux et sociaux.
01:06:53 Donc, d'éviter un tunnel de l'adaptation.
01:06:56 Éviter qu'un choix pour lutter contre les canicules
01:07:00 entraîne une augmentation de nos consommations d'énergie,
01:07:03 alors qu'on a des objectifs de réduction d'énergie,
01:07:06 ou des consommations d'eau supplémentaires,
01:07:08 alors qu'on vise à réduire notre dépendance à la ressource en eau, etc.
01:07:12 Donc, il y a ces trois points-là que nous mettons en œuvre,
01:07:16 et ensuite, nous expérimentons.
01:07:18 Peut-être un exemple qui est illustratif
01:07:21 d'une bonne pratique que nous avons mis en œuvre
01:07:23 et que nous sommes en train de généraliser sur nos sites.
01:07:28 Si tu peux passer la slide, Ken.
01:07:30 On a un risque très spécifique,
01:07:35 qui est très lié au monde du déchet,
01:07:38 sur nos plateformes de tri, traitement et regroupement,
01:07:41 on réceptionne tous types de déchets dangereux, les plus complexes,
01:07:45 et certains déchets ont un point éclair,
01:07:48 c'est-à-dire une température à partir de laquelle ce déchet peut s'auto-enflammer,
01:07:52 qui peut être dépassé durant les phases de canicule.
01:07:55 On a déjà pu faire l'expérience
01:07:58 que les plages durant lesquelles ces déchets ne sont pas réceptionnés
01:08:02 ou réceptionnés avec des précautions particulières,
01:08:06 s'étendent de mois supplémentaires.
01:08:10 La solution qu'on a mis en œuvre, c'est une solution technique,
01:08:15 elle vise à réduire la température de ces déchets,
01:08:19 donc on a mis en place des brumisateurs,
01:08:21 de manière à avoir un champ de gouttelettes autour des déchets,
01:08:27 avec en plus la mise en place de filets casseur du vide
01:08:30 que vous pouvez voir en image ici sur notre site d'étampes,
01:08:34 qui ont une fonction multiple.
01:08:36 D'abord, casser les rayons lumineux,
01:08:39 ce qui protège les déchets de l'augmentation de la température,
01:08:43 mais aussi nos travailleurs.
01:08:45 Ce sont des filets, donc ils laissent passer le vent
01:08:49 qui va agir sur ces gouttelettes
01:08:52 et qui va permettre d'abaisser encore davantage la température.
01:08:56 Le choix d'un brumisateur, c'est un choix d'efficacité hydrique
01:09:00 plutôt que d'arroser directement les déchets,
01:09:03 et c'est aussi une solution qui est plus efficace.
01:09:06 Donc, on a des co-bénéfices forts
01:09:09 entre le bien-être au travail de nos collaborateurs
01:09:12 et le traitement d'un risque spécifique à nos métiers
01:09:16 qui est aggravé par le changement climatique.
01:09:20 Merci beaucoup, Julien, pour ce partage d'expérience très riche.
01:09:27 Je me tourne virtuellement vers l'équipe Actira
01:09:30 pour prendre les questions venant des participants au webinaire.
01:09:34 Merci, effectivement, quelques questions.
01:09:37 La première sur l'analyse de vulnérabilité.
01:09:40 Par quelles étapes vous êtes passé et quels enseignements vous en tirez ?
01:09:44 Je vais commencer par l'enseignement.
01:09:47 Les analyses de vulnérabilité sont des exercices parfois conceptuels,
01:09:53 en tout cas assez complexes à mener.
01:09:56 L'idée, c'est d'être graduel dans la façon dont on le fait.
01:09:59 Je m'explique.
01:10:01 La première analyse de vulnérabilité que nous avons faite,
01:10:04 on l'a faite de façon statique.
01:10:06 On est allé regarder pour tous nos sites
01:10:08 quelle était l'exposition, la vulnérabilité
01:10:11 que ces sites-là avaient actuellement
01:10:14 par rapport aux arrêtés sécheresses,
01:10:16 par rapport aux canicules des récentes années.
01:10:19 Ce qui nous a déjà permis de dégrossir le sujet,
01:10:22 d'identifier les principaux risques déjà exposés.
01:10:25 C'était notre première étape.
01:10:27 On est en train maintenant de se lancer dans l'étape suivante.
01:10:33 C'est de prendre ces risques-là,
01:10:36 le risque de canicule, le risque de sécheresse,
01:10:39 les risques d'un temps dit,
01:10:41 et d'aller les projeter dans le futur
01:10:43 à l'aide de scénarios,
01:10:45 un scénario pessimiste et un scénario optimiste,
01:10:49 pour comprendre comment ces risques évoluent.
01:10:52 Si certains risques se mettent à apparaître sur nos sites,
01:10:55 on l'a vu avec la carte présentée en tout début de webinaire,
01:10:59 des risques inexistants aujourd'hui peuvent le devenir demain.
01:11:02 Voilà le retour d'expérience qu'on a sur ce sujet.
01:11:06 C'est commencer à avancer,
01:11:08 parce que l'adaptation peut commencer
01:11:10 avant d'avoir les analyses les plus parfaites,
01:11:12 et ensuite perfectionner les analyses
01:11:14 dès qu'on a commencé à avancer
01:11:16 et avoir déjà une adaptation en croissance de nos sites.
01:11:22 Très bien. Une question également sur votre expérience d'acte adaptation.
01:11:26 Comment vous intégrez cet exercice de suivi,
01:11:29 de revue d'indicateurs, d'avancement, de performance,
01:11:32 dans votre démarche de pilotage global de l'activité ?
01:11:36 Oui.
01:11:38 Acte adaptation était vraiment un référentiel,
01:11:42 une méthode qui était la bienvenue, qui était attendue.
01:11:46 On avait déjà des référentiels
01:11:49 pour l'analyse spécifique des risques.
01:11:52 Je pense à ce qui est proposé par Météo France,
01:11:56 la méthode Ocara et d'autres méthodes également.
01:12:00 L'acte adaptation vient ajouter la brique planification,
01:12:04 la brique gouvernance,
01:12:06 la brique reporting qui vient aider,
01:12:09 nourrir et expliquer quelles sont les bonnes pratiques
01:12:12 en matière de gouvernance et de planification et d'adaptation.
01:12:16 Nous, on voit cette méthode-là comme une checklist
01:12:20 de ce qu'il faut qu'on fasse
01:12:22 et qui vient donc directement nous inspirer
01:12:25 et nous aider à définir nos processus internes.
01:12:28 Bien.
01:12:30 Et dernière question, c'est par rapport aussi à vos clients.
01:12:33 Comment vous arrivez à porter cette thématique,
01:12:36 à la faire percoler jusqu'à vos clients,
01:12:38 puisque vous vous engagez dans une démarche vertueuse
01:12:41 du point de vue de l'adaptation ?
01:12:42 Qu'en est-il de vos clients ?
01:12:43 Et comment justement vous portez cet enjeu à leur niveau ?
01:12:49 C'est une excellente question.
01:12:52 J'ai beaucoup parlé de nos sites,
01:12:54 de notre périmètre opérationnel, des bornes de nos sites.
01:12:58 Mais ces champs d'environnement est un acteur
01:13:01 qui a de plus en plus d'activités de service.
01:13:04 On travaille directement,
01:13:06 parfois pendant plusieurs années,
01:13:08 sur le site de certains industriels
01:13:10 pour gérer leur énergie, leur eau, leurs déchets,
01:13:15 mais également aussi en spot auprès d'autres clients industriels.
01:13:20 Dans le cadre de cette offre de service,
01:13:22 on a intégré une brique liée à l'adaptation au réchauffement climatique,
01:13:28 c'est-à-dire qu'on peut intervenir pour faire de la désartificialisation de sol,
01:13:34 on peut intervenir en matière de prévention des risques,
01:13:38 d'optimisation des process de consommation d'eau
01:13:43 pour viser de la sobriété hydrique.
01:13:45 On peut aussi intervenir dans le cas le plus malheureux,
01:13:49 s'il y a eu un accident de nature industrielle
01:13:52 avec des conséquences environnementales,
01:13:55 on a tout un département d'intervention d'urgence,
01:13:59 des sortes de pompiers de l'environnement,
01:14:01 qui interviennent sur tout le territoire français,
01:14:04 mais également à l'international dans nos filiales.
01:14:08 Merci beaucoup.
01:14:09 Il y a d'autres questions dans le chat,
01:14:11 donc n'hésitez pas à y répondre également directement.
01:14:13 Merci, Monsieur Julien Gasc pour votre témoignage.
01:14:22 Vous avez parlé tout à l'heure de méthode, de méthodologie,
01:14:26 de cadre conceptuel.
01:14:28 Dans le guide, il y a ces éléments-là que vous pouvez trouver également,
01:14:32 donc on vous incite vraiment, les participants,
01:14:35 à aller télécharger le guide et à aller fouiller à l'intérieur du guide.
01:14:40 Nous passons maintenant à la dernière séquence de notre webinaire.
01:14:47 J'invite Ken Gilto de l'EPE à nous délivrer les messages clés
01:14:52 et principes clés du guide.
01:14:54 Merci, Manpion.
01:14:57 Les grands messages avec lesquels nous souhaitons pouvoir partir de ce webinaire
01:15:01 avant d'approfondir avec la lecture de la publication,
01:15:04 c'est s'adapter d'abord.
01:15:06 C'est bénéfique et nécessaire à la fois.
01:15:09 Tous les retours d'expérience récentes, les études montrent que ne rien faire
01:15:14 coûte souvent plus cher que s'adapter.
01:15:16 Pensez par exemple à quel est le coût du manque d'eau pour votre usine
01:15:19 comparé au coût de l'eau, le coût en perte de productivité
01:15:22 à cause des vagues de chaleur, le coût d'une rupture d'approvisionnement
01:15:25 de vos fournisseurs s'ils sont eux-mêmes impactés par un aléa climatique.
01:15:28 Les entreprises qui anticipent et s'adaptent vont donc non seulement
01:15:32 limiter les risques et les pertes associées, mais pourront aussi
01:15:35 en récolter des bénéfices, par exemple en gagnant des marchés
01:15:38 grâce à des solutions adaptées ou parce qu'elles auront sécurisé
01:15:41 leurs capacités à fournir, ou encore en gagnant en attractivité
01:15:44 et en productivité du personnel grâce à un environnement de travail
01:15:48 confortable et sécurisé.
01:15:50 S'adapter, c'est aussi pour toutes les entreprises un parcours spécifique
01:15:54 à chacune.
01:15:55 Les 30 témoignages de la publication montrent qu'une grande variété
01:15:58 d'entreprises sont déjà en train de s'adapter.
01:16:00 Le chemin sera différent d'une entreprise à l'autre selon ses caractéristiques
01:16:04 et les risques climatiques associés.
01:16:06 Cela peut démarrer par une action ponctuelle sur un risque précis,
01:16:09 mais vous l'aurez compris, nous recommandons de privilégier
01:16:12 l'approche globale avec la démarche complète, diagnostique, stratégie,
01:16:15 suivi et évaluation.
01:16:17 Cela aboutira à un plan d'action qui vous sera spécifique
01:16:20 selon votre situation, mais la constante qui va se retrouver
01:16:23 partout dans ce genre de démarche, c'est un portage fort du sujet
01:16:26 par l'équipe dirigeante.
01:16:27 C'est vraiment une condition indispensable pour garantir le succès
01:16:31 de la démarche et permettre d'impliquer les équipes opérationnelles
01:16:34 qui ensuite seront extrêmement motrices pour identifier
01:16:37 les solutions d'adaptation.
01:16:39 S'adapter, c'est également s'ouvrir au-delà des frontières
01:16:43 de l'entreprise.
01:16:44 L'entreprise est partie prenante d'un écosystème à la fois économique
01:16:47 et territorial.
01:16:49 Vous le verrez, près de la moitié des témoignages de la publication
01:16:52 mentionnent justement ce lien avec la filière ou le territoire
01:16:54 à travers le partage de diagnostics, d'expériences
01:16:57 ou encore des coopérations pour mettre en œuvre des solutions
01:17:00 cohérentes.
01:17:01 Par exemple, le dialogue territorial va être évident sur la question
01:17:04 de l'eau à l'échelle des bassins versants.
01:17:06 De même, sur la chaîne de valeur, il est possible que dans
01:17:09 les prochaines années, vos clients commencent à venir vous questionner
01:17:12 sur l'adaptation de votre site pour sécuriser leur approvisionnement.
01:17:15 Enfin, s'adapter, c'est plus facile grâce aux dispositifs
01:17:20 et aux outils disponibles.
01:17:21 Entendons-nous bien, vous l'aurez compris, l'adaptation,
01:17:24 ce sont des investissements au même titre que la décarbonation,
01:17:27 par exemple, mais des investissements nécessaires pour préserver
01:17:30 votre activité.
01:17:31 En tant qu'entreprise française, vous avez l'opportunité de bénéficier
01:17:34 d'un soutien technique ou financier d'acteurs institutionnels
01:17:37 et territoriaux.
01:17:38 François va en reparler après.
01:17:40 Vous avez aussi de plus en plus de ressources et méthodes
01:17:43 à disposition pour maîtriser chaque étape de votre parcours
01:17:46 d'adaptation et d'en assurer ensuite une amélioration continue
01:17:49 dans le temps.
01:17:51 En synthèse, s'adapter, c'est à la fois une nécessité
01:17:54 voire une opportunité pour votre entreprise.
01:17:56 Ça concerne toutes les entreprises et la réponse sera spécifique
01:18:00 à chacune, voire chaque site, mais en gardant en tête
01:18:03 cette idée de parcours complet.
01:18:05 C'est dialoguer avec les parties prenantes de son territoire
01:18:08 et de sa chaîne de valeur.
01:18:09 Et enfin, c'est un enjeu qui peut être appréhendé
01:18:11 parce qu'il y a un écosystème d'accompagnement pour vous.
01:18:14 Pour terminer, nous souhaitons quand même rappeler
01:18:19 que cette démarche d'adaptation que nous appelons de nos voeux
01:18:22 ne doit pas se mener au détriment de vos efforts d'atténuation
01:18:25 et vice versa, afin que vos futurs investissements soient efficients.
01:18:29 Les différents enjeux environnementaux d'adaptation,
01:18:31 de sobriété ou encore de biodiversité, pour ne citer qu'eux,
01:18:34 sont interdépendants et il est important de les traiter
01:18:37 de manière intégrée dans vos décisions.
01:18:39 C'est ce que nous portons chez EPE, notamment à travers
01:18:42 notre récente publication "Étape de la transition écologique 2030"
01:18:45 et je ne doute pas que ce soit également la position
01:18:47 de l'ADEME et du ministère sur la manière de mettre en œuvre
01:18:50 la transition écologique.
01:18:52 Voilà, merci pour votre attention sur ces messages.
01:18:56 Merci Ken pour ces messages clés et pour ces éléments importants du guide.
01:19:10 Dans le chat, on ne voit pas de questions,
01:19:15 donc on pourra passer à la dernière séquence de notre webinaire.
01:19:23 Après ce webinaire, ce webinaire a bien suscité de l'intérêt
01:19:30 auprès des entreprises, des structures qui accompagnent
01:19:33 des entreprises, des collectivités.
01:19:36 Donc la question que nous souhaiterons vous poser
01:19:40 sous forme de sondage, c'est après ce webinaire,
01:19:45 quel est votre niveau d'intérêt à entreprendre un parcours complet
01:19:49 d'adaptation au changement climatique au sein de votre entreprise?
01:19:53 Vous avez plusieurs options qui se proposent à vous
01:19:57 en termes de réponse à cette question.
01:19:59 Vous avez la possibilité d'en sélectionner une.
01:20:03 Donc la première réponse serait "Mon entreprise est déjà engagée
01:20:07 dans un parcours complet et va continuer à améliorer sa démarche."
01:20:12 La deuxième option, la deuxième réponse, option de réponse,
01:20:15 c'est "Mon entreprise a déjà réalisé des actions ponctuelles
01:20:19 et va pouvoir passer au parcours complet."
01:20:23 La troisième option de réponse à la question,
01:20:26 "Je suis intéressée à démarrer ce type de démarche au sein
01:20:28 de mon entreprise et vais me renseigner sur les aides
01:20:32 et accompagnements disponibles."
01:20:34 Et la dernière option, "Je ne suis pas encore sûre
01:20:37 de l'intérêt de cette démarche à court terme."
01:20:41 On vous invite à répondre au sondage.
01:20:46 [SILENCE]
01:20:51 [SILENCE]
01:20:54 [SILENCE]
01:21:22 Vous pouvez avoir accès au sondage dans l'onglet
01:21:25 "Conversations" de votre TEAMS.
01:21:28 [SILENCE]
01:21:31 [SILENCE]
01:21:34 [SILENCE]
01:22:03 Alors, nous avons reçu à peu près 145, 150 réponses.
01:22:10 Ce que nous pouvons voir, c'est que la démarche vous intéresse,
01:22:21 mais, et que vous allez vous renseigner sur les aides
01:22:25 et accompagnements disponibles, 41% des réponses.
01:22:29 Ensuite, c'est aussi encourageant de voir que 26% des répondants
01:22:36 ont déjà mis en place des actions ponctuelles d'adaptation
01:22:42 au changement climatique et souhaitent passer au parcours complet.
01:22:46 Et que 25% quand même d'entreprises, de répondants,
01:22:50 ont déjà engagé un parcours complet d'adaptation
01:22:54 au changement climatique et vont continuer à améliorer la démarche.
01:22:58 Et 7% ne trouvent pas encore l'intérêt de la démarche à court terme.
01:23:07 Très bien. Nous allons clôturer le sondage
01:23:12 et nous passons à la dernière partie, donc aux conclusions et perspectives.
01:23:20 Donc, je passe la parole à l'ONERC.
01:23:25 Merci. Merci déjà pour ces discussions très intéressantes.
01:23:36 Là, j'interviens pour vous donner peut-être quelques idées
01:23:40 de l'évolution de l'adaptation au changement climatique au niveau national,
01:23:44 c'est-à-dire comment est-ce que ces efforts vont continuer,
01:23:47 parce qu'on est en fait au début du parcours sur quelques décennies.
01:23:52 Je vais vous rappeler de la première diapo que je vous avais montrée
01:23:56 sur le réchauffement en France, 2,7 et 4 degrés.
01:24:00 C'est cette trajectoire de réchauffement que le gouvernement a décidé de suivre
01:24:07 pour informer son troisième plan national d'adaptation au changement climatique,
01:24:12 le PNAC3 pour les intimes.
01:24:15 Cette trajectoire a informé ces débats.
01:24:19 Les débats autour des mesures à insérer dans ce PNAC3 sont en cours
01:24:25 avec la participation des organisations patronales et organisations syndicales.
01:24:30 C'est en cours.
01:24:33 Le plan sera mis en consultation publique à partir de mars-avril.
01:24:39 Donc, vous êtes tous fortement invités à participer à cette consultation
01:24:44 et à faire des retours sur les mesures qui sont dans ce plan national d'adaptation
01:24:49 et notamment autour de son axe 4, parce que nous avons bien entendu
01:24:53 le besoin du secteur économique de s'adapter.
01:24:57 Il y a un axe spécifique de ce plan qui est dédié à la résilience de l'économie.
01:25:02 Donc, je vous invite vraiment à participer à cette consultation.
01:25:06 Cet axe, pour l'instant, les mesures, je ne peux malheureusement pas
01:25:10 vous partager plus de détails là-dessus,
01:25:12 mais il y a effectivement deux grands objectifs qui sont l'objectif de mobilisation,
01:25:17 comme c'est fait aujourd'hui, et aussi, nous avons bien entendu
01:25:22 le besoin d'accompagnement des acteurs.
01:25:25 Et il y aura aussi des mesures autour de cet axe-là.
01:25:30 Le guide qui a été présenté aujourd'hui contribue parfaitement à ces deux objectifs.
01:25:35 Donc, nous en sommes très heureux.
01:25:37 Et avec cela, je vous repasse la parole à la médiation et à la modération.
01:25:42 Merci beaucoup.
01:25:44 Merci, monsieur Schafferer.
01:25:48 Nous arrivons au terme de notre webinaire.
01:25:52 Nous vous remercions pour votre participation.
01:25:55 Merci aux témoins également pour les différents témoignages.
01:25:59 Et je laisse le mot de la fin à l'ADEME, monsieur François Boileau.
01:26:05 Merci, mon peon. Je vais être rapide parce que je vois qu'il nous reste une minute.
01:26:09 Merci d'avoir été nombreux à avoir suivi ce webinaire.
01:26:13 Merci aux intervenants. Merci aux trois témoins.
01:26:16 Merci aux trentes entreprises aussi qui ont contribué à ce que ce guide soit solide
01:26:25 et surtout qu'il donne envie d'agir.
01:26:28 Sachez qu'une version anglaise va suivre prochainement.
01:26:31 Le replay vous sera envoyé aussi dans quelques jours.
01:26:34 Et on l'accompagnera des réponses aux questions posées dans le chat
01:26:37 pour lesquelles il n'y en a pas encore eu de réponse.
01:26:40 Comme Frédéric le soulignait, sachez que nous travaillons avec les partenaires,
01:26:45 que ce soit le comité 21.
01:26:47 Alors, je ne vais pas tous les citer.
01:26:48 Les chambres de commerce et d'industrie, la banque publique d'investissement
01:26:51 pour poursuivre les efforts de pédagogie sur l'adaptation au changement climatique
01:26:55 avec des formations, des futures formations avec des dispositifs d'aide ciblés.
01:27:01 Mais néanmoins, vous pouvez agir dès maintenant en vous rapprochant
01:27:05 des directions régionales de l'ADEME qui pourront notamment vous orienter
01:27:09 sur tous les dispositifs d'aide qui existent déjà concernant le rafraîchissement.
01:27:14 Bien sûr, vous rapprochez des agences de l'eau qui peuvent financer vos projets
01:27:18 dès lors qu'on est sur la désimpermabilisation des sols,
01:27:21 de la sobriété en termes de consommation d'eau.
01:27:24 Et puis, ce qu'on vous souhaite, c'est que vous puissiez vous imprégner du guide,
01:27:29 bien avoir en tête que le parcours complet, il est capital,
01:27:34 qu'il faudrait essayer de résonner chaînes de valeur et essayer de faire en sorte
01:27:38 que l'intégration de l'adaptation puisse percoler dans toutes vos prises de décision.
01:27:44 Tout à l'heure, Frédéric Schaffrer vous montrait les petits globes
01:27:47 où on voit qu'on va sur du plus de degrés et ça aura des effets
01:27:51 qui vont vraiment déstabiliser écosystèmes, territoires et votre entreprise
01:27:56 et votre chaîne de valeur.
01:27:57 Donc, c'est vraiment important d'intégrer ça dans vos prises de décision.
01:28:02 Merci beaucoup et je vous donne rendez-vous les 3 et 4 avril prochains
01:28:07 au Grand Défi écologique de l'ADEME au Havre,
01:28:10 où nous aurons d'autres témoignages et un atelier dédié à ce sujet.
01:28:14 Merci et à bientôt.
01:28:19 Merci, au revoir.
01:28:22 Merci à vous.
01:28:25 Sous-titrage ST' 501
01:28:28 Vérification et correction par Michel Goulet
01:28:31 Sous-titrage ST' 501
01:28:34 Sous-titrage ST' 501
01:28:37 Sous-titrage ST' 501
01:28:41 Sous-titrage ST' 501
01:28:44 Merci.
01:28:45 Au revoir.
01:28:45 Merci.
01:28:46 [SILENCE]

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