• il y a 9 mois
Documentaire sur les Ovnis

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00:00 C'était un ovni !
00:01 L'hypothèse qui correspond le mieux avec les phénomènes observés,
00:04 c'est les véhicules qui viennent d'ailleurs.
00:06 Faut pas exclure les extraterrestres, mais faut pas faire l'amalgame non plus.
00:10 Nous avons vu une étrange lumière venir vers nous, une lumière ronde.
00:13 Je ne crois pas qu'il faille craindre que des extraterrestres viennent nous menacer.
00:17 Des ovnis ont donc sillonné le ciel hier soir.
00:20 Je peux pas nier un truc que j'ai vu.
00:22 C'est pas pour cela que je suis venu.
00:24 C'est pour ça que je suis venu.
00:26 Des ovnis ont sillonné le ciel hier soir.
00:30 Je peux pas nier un truc que j'ai vu.
00:32 C'est pas pour cela qu'il n'y a pas d'explication.
00:34 Si ces gens-là témoignent, c'est que vraiment, ils ont vu des ovnis.
00:37 J'ai interrogé Lionel Jospin à ce sujet.
00:39 Souvent, on a eu tendance à camoufler l'affaire.
00:42 Y a quelque chose à cacher.
00:44 Je ne vous dirai pas qui je suis.
00:48 Vous ne verrez jamais mon visage.
00:50 Vous me croiserez sans me voir.
00:53 Mon passé était glorieux.
00:55 Dans mon métier, j'étais considéré comme le meilleur.
00:59 Le meilleur.
01:01 Jusqu'à ce jour maudit, jusqu'à l'enquête de trop.
01:04 Une violente polémique m'a fait tomber de mon pied d'estal.
01:08 J'ai perdu ma réputation, mon travail,
01:11 et beaucoup de mes proches m'ont tourné le dos.
01:14 J'ai tout perdu.
01:16 Mais je suis libre.
01:19 Libre de continuer mes enquêtes,
01:21 de traquer la vérité sur tout cet ailleurs qu'on nomme paranormal.
01:26 OVNI, un acronyme plein de mystères.
01:38 Certains y croient dur comme fer,
01:40 pour d'autres, il ne s'agit que de science-fiction.
01:43 Moi, je n'avais pas d'avis tranché.
01:45 Les autorités prennent-elles le sujet au sérieux ?
01:48 Ces milliers de témoignages de pilotes, civils et militaires,
01:51 que deviennent-ils ?
01:53 Dans les plus hautes sphères de l'État,
01:55 les OVNI sont l'objet d'une omerta totale.
01:58 Armées, politiques ?
02:00 Et si on nous cachait quelque chose ?
02:02 C'était décidé, j'allais reprendre l'enquête à zéro.
02:05 J'allais chercher moi-même les réponses aux questions que je me posais.
02:09 Mon premier contact ?
02:13 Un ancien militaire, pilote dans l'aviation légère de l'armée de terre.
02:16 Au téléphone, il m'avait semblé fiable, calme, sûr de lui,
02:20 tout sauf un illuminé.
02:22 A bord de son hélicoptère,
02:24 il avait été témoin d'un de ces phénomènes hors du commun.
02:26 "Venez", m'a-t-il dit. "Je vous raconterai tout."
02:29 Daniel Michaud a plus de 13 millions de vols à son compteur,
02:32 dont une, il devait le marquer à vie.
02:35 Je me souviens, c'était en 1973, en juin.
02:43 Nous étions les jeunes pilotes dans l'aviation légère de l'armée de terre, la LAT.
02:46 Nous étions basés à Rennes, au 3e GHL, à Rennes-Saint-Jacques.
02:49 Alors que nous faisions une mission de liaison entre Rennes-Saint-Jacques,
02:54 où nous avions notre base, et Caen-Carpiquet,
02:56 on a observé un phénomène extraordinaire,
03:00 15 minutes avant l'arrivée sur Caen.
03:02 Nous étions dans des conditions optimales de vol.
03:06 On était à 1 000 pieds, ce n'était pas très haut.
03:08 Ce jour-là, je partais en mission avec un ami, mécanicien,
03:12 lorsque tout d'un coup, il m'a dit "Daniel, regarde !"
03:14 J'ai tourné la tête et j'ai vu cet espèce d'engin qui nous doublait,
03:19 un espèce de grand dirigeable, de la taille d'un paquebot,
03:23 d'une couleur gris, un gris mignon, un gris, vous savez ce gris un peu terni,
03:27 sans arrêt sur la structure, sans nacelle, sans bruit,
03:32 sans sillage à l'arrière, je veux dire, sans fumée, sans hublot,
03:36 sans tout ce qu'on veut, sans rien.
03:39 Moi, je dis à mon mécanicien, je dis "écoute, ce truc-là, c'est pas normal,
03:42 c'est pas un dirigeable, ça va beaucoup trop vite pour être un dirigeable.
03:45 Ce n'est pas un avion parce que ça ne ressemble pas à un avion."
03:47 Une fois au sol, on en parle évidemment,
03:54 il y a confirmation des contrôleurs qui disent "on l'a vu passer au scope radar
03:57 avec une vitesse estimée entre 8 000 et 12 000 km/h."
04:00 12 000 km/h.
04:02 Aujourd'hui, 40 ans plus tard.
04:06 Aujourd'hui, 40 ans plus tard, aucun aéronef construit de main d'homme
04:10 n'est capable d'atteindre de telles vitesses.
04:12 Même les avions de chasse les plus rapides ne dépassent pas 4 000 km/h.
04:22 Daniel Michaud, sous le choc, s'adresse alors à sa hiérarchie.
04:27 "À ce moment-là, j'allais passer officier, j'étais un jeune pilote, j'avais 23 ans.
04:31 Et mon propre chef de corps m'a dit "écoute Michaud, c'est pas le moment de parler de ça,
04:35 tu vas compliquer ton affaire, on n'en parle plus."
04:37 Comme la plupart des pilotes, pour préserver sa carrière,
04:40 Daniel a dû se taire.
04:42 40 ans de silence pour éviter de passer pour un fou.
04:45 "La dernière fois où j'ai parlé de ça publiquement, mon épouse a reçu des appels
04:49 très critiques dans le genre "vous êtes Madame Michaud,
04:51 oui, votre mari doit se faire soigner d'urgence, il a besoin d'une thérapie urgente.
04:54 Maintenant j'ai 63 ans, ma carrière est derrière moi,
04:57 et ça me diffère complètement de savoir quel logement que l'on me portera,
05:01 ça m'est égal. J'ai vu ça, je le dis."
05:04 Aujourd'hui, Daniel ose parler.
05:06 Libéré du devoir de réserve, il brise désormais le silence.
05:09 Son témoignage, sa sérénité, tout en lui m'avaient semblé crédible.
05:13 Mais il me fallait trouver d'autres exemples, faire d'autres rencontres.
05:16 Je voulais remonter cette piste.
05:18 J'ai passé des heures à chercher d'autres témoignages.
05:21 Et je me suis vite rendu compte que Daniel Michaud n'était pas un cas isolé.
05:24 Pour beaucoup de pilotes militaires, parler des ovnis représente un risque de briser leur carrière.
05:29 Et ce tabou existe depuis toujours.
05:31 Peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale,
05:33 les pilotes américains témoins d'ovnis s'étaient heurtés à cette loi du silence.
05:37 C'était la guerre froide. La paranoïa anti-russe était plus forte que tout.
05:40 L'armée expliqua donc ces observations bizarres en évoquant les avions espions.
05:45 "On a vu des objets circulaires évoluer au-dessus des Etats-Unis,
05:49 évoluer au-dessus de la France, de l'ensemble de l'Europe.
05:52 Et la grande histoire des ovnis a commencé dans les années 50,
05:56 c'est l'époque de la guerre froide.
05:59 Donc il y a quand même eu toujours un fond de suspicion en se demandant si ce n'était pas des avions espions."
06:03 "Il y avait un rapport d'espionnage où des espions russes avaient rencontré des espions américains
06:09 et ils s'étaient tous dit 'mais on croyait que c'était vous qui nous envoyez ça'."
06:13 Kenneth Arnold, voilà l'homme qui a tout déclenché.
06:16 En 1947, ce pilote privé américain dit avoir observé plusieurs engins de forme inconnue
06:21 en survolant l'État de Washington.
06:23 La presse s'empare de l'histoire, le terme "sous-coupe volante" apparaît pour la première fois.
06:28 Et surtout, très vite, l'hypothèse des avions espions tombe à l'eau.
06:37 On a apparemment affaire à des engins aux performances extraordinaires.
06:40 Accélération fulgurante, changement de direction instantanée
06:43 et même absence totale d'onde de choc.
06:49 L'aspect singulier de l'OVNI, c'est un déplacement en air dense, à très grande vitesse,
06:54 donc ça devrait faire un bang.
06:55 Avant, dans le temps, un avion supersonique passait, il cassait les vitres.
06:58 Tandis que si vous preniez un OVNI qui passe à Mach 5, 6 au-dessus d'un village,
07:02 il effondrerait les toitures.
07:04 Carrément, oui, vous avez l'onde de choc.
07:06 Vous avez l'onde de choc, c'est l'équivalent des vagues d'étrape des bateaux.
07:09 Imaginez un croiseur qui arrive à 200 km/h devant le port de Marseille, il casse tout.
07:14 Il fait une vague énorme, voilà ce qu'il fait.
07:16 Aucune onde de choc, exactement ce que m'avait dit Daniel Michaud.
07:20 Imaginez un engin comme ça, ça aurait dû casser toutes les vitres partout.
07:23 Peut-on en déduire, pour autant, qu'il s'agit d'une technologie autre qu'humaine ?
07:29 J'ai retrouvé Jean-Gabriel Grellet, pour qui cela ne fait aucun doute.
07:35 Ce pilote de chasse français a servi aux Etats-Unis dans les années 50
07:39 et il se souvient du règlement, alors en vigueur dans l'US Air Force.
07:43 Un document qui, d'après lui, prouve que l'armée prend le phénomène très au sérieux
07:48 et nous cache quelque chose.
07:50 Ce papier, c'est la réglementation que nous devions suivre
07:53 à chaque fois que nous voyions quelque chose de non identifié ou de bizarre.
07:58 Quelque chose qui ne nous semblait pas pouvoir être reconnu comme un avion humain.
08:05 En gros, tout ce qui était disque, par exemple,
08:08 il est bien évident que ça ne pouvait pas être un avion humain.
08:11 Objet volant non identifié, attrait à tout type d'objet en vol, airborne,
08:17 qui, par ses performances, ses caractéristiques aérodynamiques
08:21 ou des détails de forme inusuelles, ne se conforment à aucun type d'avion ou de missile
08:27 connu à notre époque.
08:29 Ce document, pour moi, représente la preuve absolue,
08:33 et c'était le cas pour mes camarades aussi,
08:35 la preuve absolue que nous pouvions être reconnus comme des avions humains.
08:40 Que nous pouvions être confrontés à des engins qui n'étaient pas de construction humaine.
08:45 Là, il marquait un point.
08:47 Pourquoi l'armée aurait-elle perdu du temps à dicter un manuel sur des choses qui n'existent pas ?
08:52 Au fil de mes recherches, je découvre cette contradiction.
08:57 La négation officielle du phénomène OVNI
08:59 et la multiplication de ces observations de pilotes dans tous les pays.
09:03 Depuis 1947, plus de 3500 pilotes avaient quand même osé témoigner,
09:08 et ce, sur tous les continents.
09:10 Parmi ces histoires, une en particulier m'accrocha tout de suite.
09:15 C'est une de mes sources à Téhéran, en Iran, qui m'avait briefé.
09:18 "Renseigne-toi", m'avait-il dit.
09:19 C'est un cas unique, mais évidemment, l'affaire a été vite cassée.
09:23 Nous sommes en 1976, à Téhéran.
09:30 Un pilote de chasse de l'armée iranienne, chargé de la défense de l'espace aérien,
09:34 s'apprête à vivre une course-poursuite extraordinaire.
09:38 À Téhéran, c'est un pilote iranien à qui on signale,
09:41 à partir d'une observation faite au sol, observation visuelle, observation radar,
09:45 un énorme objet, grand comme un Boeing 707,
09:48 qui passe au-dessus d'un aéroport.
09:50 Le pilote de chasse s'est approché.
09:52 Arrivé à une certaine distance, progressivement,
09:55 toute son électronique est tombée en panne.
09:58 Et ce que ce pilote iranien a vu relève de l'incroyable.
10:02 En 2007, il le raconte publiquement pour la première fois,
10:05 lors d'une conférence au Club National de la Presse, à Washington.
10:08 Mon nom est Parviz Jafari,
10:11 et je suis un ancien général de l'armée de l'air iranienne.
10:15 Et ce témoignage détaillé, dépassionné, est un vrai choc pour les auditeurs.
10:20 Je me suis approché de l'objet,
10:22 d'intenses lumières rouges, vertes, oranges et bleues clignotaient.
10:29 La lumière était si brillante que je ne pouvais pas voir la structure de cet engin.
10:34 La fréquence de ces flashs était extrêmement rapide,
10:38 un peu comme une lumière stroboscopique.
10:41 À ce moment-là, se produit quelque chose d'assez étonnant.
10:43 L'objet fait une sorte de demi-tour et passe derrière l'avion,
10:47 et c'est l'objet volant non identifié qui poursuit l'avion,
10:51 et ça dure comme ça pendant quelques minutes.
10:53 Et au bout de quelques minutes, cet objet accélère,
10:55 finira par dépasser l'avion,
10:57 et la scène s'arrête là, l'avion se pose,
11:00 et puis le pilote dirait qu'il n'a rien compris.
11:02 J'ai fait mon rapport au quartier général,
11:05 et le lieutenant-colonel Alan Moyle, un Américain, a pris des notes de ce débriefing.
11:11 Mais après cette séance, je n'ai jamais pu le retrouver pour lui en parler.
11:15 On n'a jamais pu expliquer ça,
11:18 même les plus rationalistes, les plus sceptiques ont tenté de casser cette histoire,
11:21 mais on n'y est pas arrivé.
11:23 Stupéfiant, un objet vu par des dizaines de militaires,
11:27 un pilote à qui on ordonne de prendre en chasse l'objet,
11:29 et qui se fait poursuivre par ce même objet,
11:31 et même des échos-radars à l'appui.
11:33 Pourtant, aucune trace, rien.
11:35 Aucun rapport officiel, aucune enquête,
11:38 l'affaire semble avoir été enterrée.
11:40 Les militaires savent forcément quelque chose,
11:43 mais apparemment, nous n'avons pas à le savoir.
11:45 Le secret défense, l'aviation civile, elle, n'y est pas astreinte.
11:52 Un contact, séquel de mon ancienne vie, m'envoya un mail très court.
11:56 Voix Eric Ganachaud.
11:58 Cet ancien pilote instructeur à la prestigieuse EPAG,
12:01 l'école qui formait les cadets d'Air France,
12:03 avait lui aussi envie de parler.
12:05 Le 9 décembre 2002, au-dessus de l'aéroport Calais d'Inquirque,
12:08 deux de ses élèves et lui ont été témoins d'un de ces phénomènes étranges.
12:12 Ça s'est passé il y a à peu près 11 ans, à quelques jours près.
12:16 Je décollais de Calais, sur un TB-20, avec deux élèves.
12:20 Donc un élève aux manches, là où je suis, et j'étais place droite.
12:24 Et l'élève derrière. Je dois dire qu'il faisait parfaitement beau.
12:28 C'était un ciel d'hiver, mais clair.
12:31 Et là, j'ai vu, pour moi, un avion qui arrivait face à moi.
12:43 Un gros phare.
12:45 C'était lumineux, mais c'était pas éblouissant,
12:47 c'était comme un phare qui éclate, qui peut cacher quelque chose.
12:52 Là, c'était juste lumineux.
12:54 Et ce phare s'est éteint, donc, au bout de 5 secondes.
12:59 Quand j'ai viré, il s'est éteint.
13:01 Et là, j'ai vu une boule grise qui partait vers le nord, très rapidement,
13:04 du côté de Gravelines, de la centrale nucléaire.
13:07 La tour m'a confirmé qu'il n'y avait personne en vol.
13:13 Or, j'avais un phare devant nous, et on était 3 à le voir.
13:17 15 ans dans l'armée de l'air, 30 ans dans l'aviation civile,
13:20 Gannacho sait de quoi il parle.
13:23 Et pour lui, il n'y a aucun doute possible.
13:26 Ce qu'il a vu n'était ni un reflet, ni un avion.
13:29 Quand je l'ai vu, moi, c'était statique.
13:31 Quand ça s'est éteint, je l'ai vu diminuer très rapidement,
13:34 partir à toute vitesse en sens opposé.
13:36 On envoie des reflets sur des pare-brises, sur une carlingue métallique.
13:40 Ça n'a rien à voir. Rien à voir.
13:43 Ça fait une lumière diffuse, un éclat de lumière.
13:46 C'est diffus. Là, c'était bien compact, bien cerné.
13:50 C'était bien dessiné.
13:52 N'étant plus militaire, Eric Gannacho s'était senti le droit de témoigner.
13:56 Peut-être même le devoir.
13:59 La gendarmerie est venue prendre nos dépositions à tous les 3.
14:06 On a fait quelque chose, mais on ne sait pas quoi.
14:09 On ne sait pas quoi.
14:11 Ça se confirmait.
14:15 Les témoignages crédibles de pilotes civils, les rapports de militaires,
14:18 il y en avait eu beaucoup.
14:20 Mais une fois enregistré, qu'était-il devenu ?
14:23 C'était ça que je devais maintenant comprendre.
14:25 On le sait peu, mais en France,
14:27 il existe un organisme officiel consacré au sujet.
14:30 C'est le GEPAN, le Groupement d'études et d'informations
14:33 des phénomènes aériens non identifiés.
14:35 Cet organisme, créé en 1977, fait partie du CNES,
14:38 l'Agence Spatiale Française.
14:40 J'essayais de rencontrer des membres du GEPAN,
14:42 mais sans me donner d'explication,
14:44 personne ne souhaitait me rencontrer.
14:47 Mais je ne lâche pas si facilement.
14:52 J'ai appris que le GEPAN était encadré par un comité de pilotage,
14:55 chargé de superviser son travail.
14:58 Et là, en citant quelques noms,
15:00 j'arrivais cette fois à décrocher un entretien
15:02 avec le directeur de ce comité.
15:05 Pierre Bescon, ingénieur général de l'armement, polytechnicien,
15:13 un scientifique rationnel.
15:15 Allait-il répondre à toutes mes questions ?
15:17 Le GEPAN était pionnier en la matière.
15:20 Le GEPAN, je pense, a été le premier organisme officiel,
15:23 réellement officiel, à être créé.
15:26 Depuis, 27 autres pays ont eux aussi prouvé
15:29 qu'ils s'intéressaient à la question.
15:31 En 2007, l'Angleterre ouvre au monde ses archives sur les OVNI,
15:35 suivie de l'Espagne en 2008,
15:37 puis du Danemark, du Brésil, du Chili.
15:40 En France, le GEPAN, lui, mène des enquêtes,
15:43 collecte des témoignages qui lui sont transmis par la gendarmerie.
15:46 Dès le début, assez tôt, le GEPAN a défini quatre catégories,
15:50 quatre classes, effectivement, de témoignages.
15:52 La catégorie A, on sait expliquer parfaitement ce que c'est.
15:55 Vous avez ensuite une catégorie qui s'appelle le B.
15:58 On pense à une explication qui est la plus probable,
16:01 mais elle n'est pas certaine.
16:03 Vous avez ensuite la catégorie C,
16:05 qu'on n'a pas assez d'éléments pour dire quoi que ce soit dessus.
16:08 Et puis vous avez la classe D, sur lesquelles on n'a vraiment aucune explication.
16:12 Bien sûr, c'est cette dernière catégorie qui excite l'imagination.
16:16 La classe D, les non-expliqués.
16:18 En France, il y avait donc bien des traces, des preuves même,
16:30 de la réalité de ces phénomènes.
16:32 Depuis son existence, il y a eu à peu près 7000 témoignages recueillis au GEPAN.
16:38 Et les cas non-expliqués, c'est de l'ordre de 20 à 22%, je crois,
16:42 ce qui paraît beaucoup.
16:44 Mais dans la réalité, les cas vraiment intéressants, qui sont inexpliqués,
16:50 c'est plutôt de l'ordre de 4%.
16:52 Au total, c'est quand même près d'une cinquantaine de cas
16:56 totalement inexpliqués et bien réels.
16:59 Il y a un chiffre, effectivement, de cas qui existent, bien entendu.
17:03 Et c'est bien là qu'apparaît toute la problématique.
17:06 Qu'est-ce que ça peut bien être ?
17:08 J'allais découvrir que sur les cas troublants, propices à une enquête,
17:11 le GEPAN était en fait vite dépassé.
17:14 Le 5 novembre 1990, des centaines de Français partout dans le pays
17:18 observaient un phénomène étrange dans le ciel.
17:21 Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, bonsoir.
17:23 Des ovnis ont donc sillonné le ciel hier soir vers 19h sur l'Europe de l'Ouest.
17:28 En France, le CNES ne veut pas encore se prononcer
17:31 et souhaite entendre le maximum de témoignages.
17:34 Il n'y avait aucun bruit. C'était un géant assez grand,
17:37 avec des lumières en triangle assez symétrique.
17:39 Ça avait une forme triangulaire, voire losange parfois.
17:44 Et c'était composé d'environ une douzaine de lumières,
17:47 douzaine de points lumineux,
17:50 certains jaunâtres, d'autres un peu rouges,
17:53 et certains laissés à l'arrière, une traînée jaunâtre également.
17:58 Le GEPAN n'a pas pu se pencher sur ses 1 000 observations, c'est beaucoup trop.
18:03 Il faudrait pouvoir travailler plus là-dessus.
18:05 Je suis sûr que le GEPAN ait eu le loisir et les ressources
18:09 pour travailler sur toutes les observations.
18:11 Très bien, je récapitule.
18:13 Le GEPAN, organisme créé par l'État, dont on nous dit qu'il est un modèle pour les autres pays,
18:18 serait en fait incapable de faire des investigations poussées.
18:21 En deux mots, c'est une coquille vide.
18:24 Apparemment, le pouvoir a eu envie d'être perçu comme s'intéressant à la question
18:30 et d'avoir une position de transparence à l'égard du public.
18:34 Ce qui, à mon avis, est complètement un écran de fumée.
18:37 Comment dire ? Ce qui est extraordinaire, c'est...
18:40 Et ça, je crois que personne ne le sent doute, c'est que derrière cette façade, il n'y a rien.
18:44 C'est-à-dire que c'est ce qu'on a pu faire de mieux en France.
18:47 En général, ceux qui n'aiment pas le GEPAN, ce sont ceux qui défendent la thèse extraterrestre.
18:52 Bon, il ne faut pas exclure la thèse extraterrestre, mais il ne faut pas faire l'amalgame non plus.
18:56 On ne sait pas, aujourd'hui. On ne sait pas.
19:01 Je le réalisais très vite. Autour de ce sujet règne un climat de méfiance, de paranoïa.
19:07 Entre théorie du complot et langue de bois, difficile de déceler la vérité.
19:12 Je décidais de continuer à fouiller du côté des pilotes, espérant trouver d'autres pistes.
19:17 Finalement, un d'entre eux me mit en contact avec un ami, lui aussi pilote,
19:22 témoin d'un phénomène récent, en mars 2008.
19:28 C'est à quelques kilomètres de Béthune, à l'aérodrome de Merville,
19:31 que je devais rencontrer Sébastien Hugo.
19:34 7000 heures de vol, ancien chef pilote dans l'armée de l'air et aujourd'hui instructeur.
19:39 Lui, ce n'est pas en vol, mais carrément du sol, à terre, qu'il a longuement observé on ne sait quoi.
19:45 Je me souviens, le 31 mars 2008, nous étions ici avec quelques collègues,
19:49 et il y avait un avion qui faisait de la voltige, et tout à coup...
19:56 On a découvert un cercle, un parfait cercle lumineux,
20:00 avec des contours blancs éclatants, comme un nuage qu'on éclaire,
20:05 qui était en stationnaire au-dessus de la piste.
20:09 On a tous d'abord pensé que c'était des fumigènes liés à l'avion de voltige,
20:13 mais en fait, ce n'est pas du tout l'aspect de fumigène, c'était vraiment un cercle parfait.
20:18 Ce n'était pas métallique, c'était entre la vapeur et une lueur très intense.
20:26 Et puis, trois ou quatre cercles sont apparus, et se sont déplacés.
20:33 Ensuite, ça a duré une dizaine de minutes.
20:35 Ces étranges cercles dans le ciel, Sébastien Hugo n'est pas le seul à les observer.
20:40 Au total, neuf témoins, six instructeurs et trois élèves sont présents ce matin-là.
20:45 En tant que pilote, on est assez cartésien et rationnel.
20:48 On essaie de comprendre, surtout, c'est ça qui nous intrigue, parce qu'on est du métier.
20:52 On n'est pas habitué à voir ce genre de phénomène,
20:55 et je me pose toujours la question de savoir ce qui s'est passé ce jour-là.
20:58 Pour tenter d'avoir une explication, le lendemain de l'observation,
21:02 Sébastien Hugo et les autres témoins font une déposition à la gendarmerie.
21:05 Ils contactent aussi directement le GEPAN, sans succès.
21:09 Ça m'a surpris un petit peu, parce qu'on était quand même des professionnels de l'aviation.
21:14 On avait toutes les données, et j'aurais bien aimé qu'on en discute et avoir des explications.
21:18 Ce n'est que quatre ans plus tard que Sébastien Hugo obtient enfin un retour,
21:22 mais pas vraiment conforme à son attente.
21:24 Le GEPAN a communiqué par courrier la réponse de son enquête en 2012.
21:29 J'ai reçu un courrier à la maison, expliquant que le phénomène était classé en catégorie B.
21:35 La catégorie B, celle des cas a priori résolus.
21:40 Le GEPAN parle lui-même d'observations pour lesquelles l'hypothèse retenue est considérée comme très probable.
21:46 Comme Sébastien Hugo, j'ai été sidéré par le résultat de leur enquête.
21:50 Je crois qu'en faisant une petite enquête,
21:54 quelqu'un du voisinage a dit qu'il y avait souvent des faisceaux laser de boîte de nuit qui éclairaient, qui faisaient des cercles.
22:00 Mais pour tous ceux qui ont vu le phénomène, on sait très bien que ce ne sont pas des lasers de boîte de nuit ou autres projecteurs.
22:08 Des lasers ! J'avais du mal à y croire.
22:10 Moi aussi j'étais frustré, déçu par une telle conclusion.
22:14 J'avais eu beau rencontrer des pilotes, interroger des voix officielles, je me rendais compte que je tournais en rond.
22:24 Alors j'allais frapper plus haut. La prochaine cible, les plus hautes sphères de l'armée.
22:29 Là où on côtoie les politiques.
22:37 J'ai découvert assez vite l'existence d'un rapport sur les ovnis, très sérieux, initié par des militaires de haut rang.
22:43 Leur objectif ? Sensibiliser les pouvoirs publics à ces phénomènes.
22:47 A l'origine de ce rapport publié en 99, dit le rapport Cometa, un général de l'armée de l'air,
22:55 Général Letty, ancien pilote de chasse, ancien commandant de base aérienne.
22:59 J'avais dû envoyer plusieurs courriers et passer par son avocat pour le rencontrer. Pas simple.
23:06 [Musique]
23:09 Aujourd'hui, le général Letty est à la retraite et il a finalement accepté de me parler du rapport Cometa,
23:18 un rapport explosif, rédigé par l'élite militaire.
23:22 Dans le rapport Cometa, il y a une des préfaces du général Norlin et du professeur Lebeau qui étaient patrons du CNES.
23:33 Je dis ça parce que c'est quand même pas n'importe qui.
23:36 Décryptage. André Lebeau, rien de moins que l'ancien président du CNES,
23:41 organisme chargé de mener la politique spatiale de la France.
23:44 Général Norlin, chef du cabinet militaire des premiers ministres Jacques Chirac et Michel Rocart à la fin des années 80.
23:50 Scientifique réputé, haut fonctionnaire, militaire de renom.
23:54 J'ai eu un vrai choc en apprenant quelle personnalité avait contribué au rapport Cometa.
24:00 A première vue, il avait tout pour faire l'effet d'une bombe.
24:03 On a publié ce rapport en 99 sous le nom de "À quoi doit-on se préparer ?"
24:12 Nous avons là une occasion unique de connaître enfin le phénomène devenu.
24:21 Il y a des phénomènes lumineux qui traversent le ciel.
24:23 D'accord, dédié le phénomène, il est signe que c'est suffisamment sérieux, il ne faut pas laisser tomber.
24:27 Ça impose qu'on prenne des mesures.
24:29 Exactement, il faut savoir ce que c'est.
24:31 À quoi doit-on se préparer ? Voilà un bon titre.
24:37 Ce rapport affirme une certitude, il y a bel et bien des phénomènes ovnis très sérieux.
24:42 Pendant 4 ans, ces spécialistes émérites dans l'antichambre du pouvoir politique
24:47 ont travaillé en analysant chaque observation recueillie sur toute la planète.
24:51 Au total, 90 pages, des dizaines de cas tous plus incroyables les uns que les autres.
24:59 Un rapport saisissant, destiné au sommet de l'État.
25:02 Initialement, on devait l'adresser au président de la République, pour secouer un peu les branches, et au Premier ministre.
25:09 Alors je ne sais pas si le président de la République a lu le rapport,
25:12 mais je peux affirmer que le Premier ministre, Daniel Jostin, a lu le rapport.
25:17 C'est moi-même qui ai remis au cabinet du Premier ministre et au cabinet militaire de Jacques Chirac.
25:24 [Musique]
25:32 Pourtant, aucun de ces hommes politiques ne fera de commentaire.
25:36 Rien. Pas un mot, pas une réaction.
25:39 Comme le général Lettige m'interrogeait, le rapport était-il considéré comme trop absurde ou trop dérangeant ?
25:45 Nous, notre rapport ne dit pas que les extraterrestres existent,
25:50 on dit que c'est l'hypothèse qui colle le mieux avec ce qu'on observe.
25:53 Mais rien que ça, ça choque certaines personnes, qui trouvent que c'est complètement farfelu.
25:59 Le seul à parler de ce rapport, ce sera le magazine VSD.
26:04 Je me demandais pourquoi la presse, elle aussi, relayait si peu l'information.
26:08 Celle qu'on qualifie de quatrième pouvoir, semble participer, elle aussi, à cette omerta générale.
26:14 Mais pourquoi ?
26:18 J'ai lancé mes filets et j'ai eu un appel.
26:20 Un journaliste très bien informé qui avait approché les politiques sur la question OVNI.
26:25 Il avait enquêté sur le sujet pendant cinq ans, une investigation qui lui a coûté cher.
26:30 Journaliste pour un grand hebdomadaire d'actualité, il a accepté de se confier à moi,
26:35 à la condition que je garantisse son anonymat.
26:38 Quand j'ai commencé à en parler à mes confrères journalistes,
26:42 quand je leur ai dit "j'enquête sur les OVNI",
26:44 on m'a regardé avec des yeux grands comme des soucoupes, c'est le cas de le dire,
26:47 on m'a tout de suite traité de fou.
26:48 "Mais attends, t'es malade, ça n'a aucun intérêt, c'est quoi, qu'est-ce qui te prend ?"
26:52 C'est pas sérieux, dans tous les cas, c'est pas sérieux.
26:55 J'ai préféré continuer l'activité professionnelle de journaliste sous un autre nom,
26:59 pour ne pas avoir cette étiquette indélébile, c'est presque un tatouage sur le front.
27:05 OVNI, ça veut dire que je suis fou, tout simplement.
27:12 Et ça qui est terrible, c'est que le fait d'avoir fait un travail sérieusement,
27:16 un travail journalistique sérieusement, en fait, a coûté très cher.
27:20 Et a failli briser ma carrière de journaliste.
27:23 Un prix à payer, lourd, pour avoir osé s'intéresser à ce que la plupart assimilent à de la science-fiction.
27:29 Il faut dire que des années 50 à Spielberg, ou la célèbre série X-Files,
27:33 les soucoupes volantes et les extraterrestres nourrissent notre imaginaire, mais pas nos connaissances.
27:39 Une culture populaire largement entretenue par la presse,
27:42 qui n'a jamais traité le sujet sérieusement.
27:44 Pendant deux décennies, les médias ont tourné le sujet OVNI en ridicule.
27:51 Donc ça a été souvent rigolé, ont plaisanté sur le sujet, c'était les petits hommes verts.
27:57 Ça s'est resté dans l'esprit des gens, aussi bien le public que les journalistes eux-mêmes.
28:01 Revenons-en au rapport Cometa.
28:04 Au cours de son enquête, ce journaliste a lui aussi tenté de savoir quel impact il avait eu auprès des politiques.
28:09 J'ai interrogé Lionel Jospin à ce sujet.
28:12 Et Lionel Jospin m'a dit qu'il ne pouvait rien dire.
28:15 Il a été très clair, il m'a dit "Oui, je confirme qu'on m'a remis le rapport Cometa, mais je ne peux pas vous en dire plus."
28:20 Et quand j'ai demandé à Lionel Jospin "Est-ce que vous prenez le sujet au sérieux ?"
28:25 Il m'a dit "Comment pourrait-on ne pas prendre cette question au sérieux ?"
28:29 Donc il a quand même répondu indirectement à ma question.
28:32 C'est que lui prend le sujet au sérieux, mais il ne peut pas en dire plus.
28:36 Donc il y a quelque chose, mais il ne peut en dire plus.
28:39 D'après ce journaliste, l'exécutif est de toute façon forcément au courant du dossier OVNI.
28:45 Je suis convaincu que les présidents, tous les présidents, quels qu'ils soient, ont été informés sur cette question et qu'ils ont décidé de se taire.
28:54 De toute évidence, personne ne voulait s'exprimer sur le sujet.
28:58 La question OVNI devait rester confidentielle.
29:02 J'avais cherché à interroger des hauts gradés. J'ai envoyé des courriers aussi à l'armée de l'air, on ne m'a jamais répondu.
29:09 Et une fois, un avocat de l'armée, que je ne citerai pas, m'a téléphoné pour me dire "Laissez tomber, cette affaire vous dépasse, je vous conseille d'arrêter votre enquête."
29:17 Ça ressemblait à de la menace, moi je l'ai pris telle qu'elle, je lui ai dit d'ailleurs, je lui ai dit "Mais vous êtes en train de me menacer."
29:22 Il m'a dit "Tirez les conclusions que vous voulez."
29:24 Des menaces, carrément. Vous touchez bien à un sujet des plus sensibles.
29:31 Les pouvoirs publics sont donc bel et bien au courant. Et aux Etats-Unis, on en a la preuve.
29:35 C'est le président Roosevelt qui a décrété en 1942 un embargo sur l'information, c'est-à-dire en fait un secret d'Etat.
29:47 Il y a un document qui dit précisément au général Marshall, qui était son chef d'état-major,
29:55 il n'y aura pour l'instant que cinq personnes, vous et moi y compris, qui seront au courant de ce sujet.
30:02 Donc ça s'appelle un secret d'Etat.
30:05 Secret d'Etat, le mot est lâché.
30:08 Et ce n'est pas tout. J'allais découvrir d'autres documents déclassifiés étonnants.
30:12 Depuis une loi de 1974, les archives du gouvernement américain sont accessibles au public.
30:19 Parmi tous ces documents officiels, celui qui a fait le plus parler de lui, c'est un rapport qui remonte au 23 septembre 1947.
30:25 Il est main du général Twining, à l'époque directeur des services techniques de l'Air Force et surtout futur chef d'état-major des armées.
30:34 Et dans ce rapport de 1947, on affirme déjà l'existence des OVNIs.
30:39 Le rapport du général Twining, il commence très fort.
30:42 Le phénomène est quelque chose de réel, il n'est ni fictif, ni résultat d'une vision.
30:49 Il existe des objets qui ont probablement, approximativement la forme d'un disque,
30:53 d'une dimension qui les fait apparaître comme étant aussi grand qu'un avion de construction humaine.
31:00 Très curieux de comparer ça à des avions de construction humaine, vous voyez.
31:03 Et puis le titre c'est bien clair, "Opinion de l'air matériel commande concernant les disques volants".
31:08 À en croire les milliers de documents déclassifiés, 130 000 pages, rien qu'aux Etats-Unis,
31:13 l'armée et les politiques, derrière le silence officiel, étudient les OVNIS.
31:17 D'ailleurs, j'ai découvert que dans le monde entier,
31:20 plusieurs grandes figures politiques avaient osé s'exprimer sur ce sujet.
31:24 Au Japon, le secrétaire général et porte-parole du gouvernement, Nobutaka Mashimura,
31:30 affirme en 2007 que les OVNIS sont bien réels et qu'il faut prendre le sujet au sérieux.
31:36 Quand l'ancien ministre de la Défense du Canada, Paul Heller,
31:40 s'exprime lors d'une conférence sur les OVNIS en 2013 à Washington, voilà ce qu'il lui dit.
31:45 Les Américains et le monde entier ont le droit de savoir ce qu'il se passe.
31:49 Les OVNIS sont aussi réels que les avions qui volent au-dessus de nos têtes.
31:53 Même Jimmy Carter, 39ème président des Etats-Unis, a déclaré avoir observé un OVNI.
32:01 C'était en 1969, un an avant de devenir gouverneur de Géorgie.
32:10 Alors qu'il s'apprête à faire un discours dans la petite ville de Leary,
32:13 comme une vingtaine d'autres personnes, il voit un étrange objet lumineux passer au-dessus de sa tête.
32:18 Une fois président, il ne l'a pas oublié et n'a jamais démenti cette histoire.
32:25 Voilà ce qu'il en raconte dans une énième interview.
32:29 Un soir, j'étais devant un restaurant, juste avant le coucher du soleil.
32:34 La nuit tombait et nous allions nous mettre à table.
32:37 J'étais là avec 25 personnes lorsque nous avons vu se dessiner dans le ciel une étrange lumière.
32:42 Une lumière ronde. Elle se rapprochait de plus en plus.
32:46 Une fois au-dessus des pins, elle s'est arrêtée et elle s'est mise à changer de couleur.
32:51 Bleu, rouge, blanc. Elle est restée là un moment.
32:54 Nous étions très étonnés. Nous ne savions pas ce que c'était.
32:57 Et elle a finalement disparu et est repartie vers l'ouest.
33:00 Cette observation, Jimmy Carter a osé en parler très tôt.
33:04 En 1973, alors qu'il est gouverneur de Géorgie, il remplit un rapport très détaillé du NARCAP,
33:09 sorte de Gépan américain.
33:12 Il annonce même que s'il est élu président, il fera éclater la vérité sur les ovnis
33:18 et promet de déclassifier les documents secrets du Pentagone.
33:21 Un engagement qu'il ne tiendra pas.
33:23 Car comme il le dira plus tard à la Maison Blanche,
33:26 toute information relevant de la sécurité nationale doit rester confidentielle.
33:34 Après lui, Ronald Reagan, 40ème président des Etats-Unis,
33:38 affirme lui aussi avoir vu un ovni en 1974.
33:41 Il n'a jamais osé le dire face à une caméra,
33:43 mais cette observation a influencé ses discours,
33:46 comme cette fameuse déclaration du 4 décembre 1985.
33:49 Si soudain une menace planait sur le monde,
33:54 venant d'une autre espèce, d'une autre planète,
33:57 d'un autre univers,
34:00 nous mettrions de côté tout ce qui nous éloigne les uns des autres.
34:04 Bien plus récemment, en octobre 2007, un sénateur de Nikos Zinic
34:09 prend le risque de dire qu'il a vu un ovni,
34:11 alors même qu'il est en pleine campagne électorale.
34:14 Avez-vous vu un ovni ?
34:16 Enfin j'ai vu un objet,
34:19 volant, non identifié, n'est-ce pas ?
34:22 Ce n'était pas identifié, j'ai vu quelque chose.
34:27 Cette déclaration lui a peut-être coûté son élection.
34:30 Étrangement, malgré ces prises de position, rien ne bouge.
34:35 On nous mène en bateau.
34:37 Et comme en France, aux États-Unis,
34:39 il y a aussi des affaires étouffées pour raisons politiques.
34:42 Le cas de Five Simington, ancien gouverneur d'Arizona,
34:46 en est un exemple frappant.
34:48 Le 13 mars 1997, des milliers d'habitants de Phénix
34:51 observent dans le ciel d'étranges lumières.
34:54 Phénix en 1997 est survolé,
34:57 alors que la nuit commence,
35:00 par un énorme triangle,
35:03 un énorme engin qui fait plusieurs kilomètres d'envergure,
35:07 qui survole la ville à basse vitesse
35:10 et qui est observé par des milliers de personnes.
35:13 C'était un disque, un énorme disque,
35:15 à peu près de la taille de ces deux immeubles.
35:18 Il s'est traversé le ciel, il semblait qu'il s'étendait au sud,
35:22 il s'est mis à l'est, il est revenu à l'ouest,
35:25 et puis il s'est mis à l'est.
35:27 Les autorités sont complètement débordées par les appels.
35:30 La police reçoit des centaines d'appels.
35:33 Ça fait sauter tous les standards, c'est la panique,
35:36 un petit peu un début de panique, et dans l'urgence,
35:39 le gouverneur maire d'Arizona, maire de Phénix,
35:42 tient une conférence de presse.
35:46 Une conférence de presse destinée à rassurer la population.
35:49 À cette occasion, le gouverneur choisit la dérision.
35:53 Il déguise son chef de cabinet en extraterrestre,
35:57 histoire de faire rigoler les journalistes
36:00 et de tourner en dérision le phénomène.
36:03 C'est juste pour que vous ne preniez pas tout ça trop au sérieux.
36:12 La version officielle, ce sont des leurres, des fusées leurres,
36:16 tels que les avions de chasse en largue
36:19 pour dérouter un missile qui leur est envoyé, etc.
36:23 Ça n'a rien à voir avec ce que l'on voit.
36:26 Il y a quelques vidéos, c'était le début des caméscopes,
36:29 tout le monde n'avait pas un portable
36:31 qui fait des vidéos sur soi à l'époque, en 97,
36:34 mais il y a quand même quelques vidéos, il y a des photos,
36:36 et surtout des milliers de témoignages.
36:38 Ça, c'est sans doute l'observation de masse,
36:41 c'est une des plus importantes qu'il y eut.
36:43 Coup de théâtre.
36:44 Dix ans plus tard, alors qu'il n'est plus gouverneur d'Arizona,
36:47 Fife Symington change son fusil d'épaule
36:49 et dément ce qu'il avait dit à la conférence de presse de 1997.
36:53 Je suis Fife Symington, et en 97,
36:57 lors de mon deuxième mandat de gouverneur d'Arizona,
36:59 j'ai vu quelque chose qui défiait ma logique
37:01 et ma perception de la réalité.
37:03 Un soir, j'ai observé un gigantesque vaisseau
37:06 en forme d'aile delta qui survolait silencieusement le Squaw Peak,
37:10 une chaîne de montagne au nord de Phénix.
37:13 C'était vraiment à couper le souffle.
37:15 En tant que pilote et ancien officier de l'armée de l'air,
37:18 je peux dire avec certitude que cet engin volant
37:20 ne ressemblait à aucun objet connu créé par l'homme.
37:23 Ce témoignage de Fife Symington a été un vrai déclic pour moi.
37:27 Pourquoi n'en avait-on jamais entendu parler en France ?
37:30 Je me suis rendu compte du paradoxe propre à notre pays.
37:33 Nous avions été les premiers à nous doter d'un organisme étudiant les ovnis,
37:37 et pourtant, nos dirigeants restaient ceux qui en paraient le moins.
37:40 Pour ainsi dire, jamais.
37:42 Seuls deux hommes politiques ont osé s'intéresser publiquement à la question.
37:46 Le premier ne fut autre que le général de Gaulle.
37:48 Le général de Gaulle avait été impressionné.
37:51 Il a vu connaissance d'un rapport qui s'était passé assez loin de la France,
37:54 mais un rapport ovni qui était tout à fait pertinent.
37:56 Il avait demandé à ce qu'une commission d'enquête soit créée sur la question.
38:01 On était vers 1966.
38:03 En 1968, il y a eu les événements qu'on connaît.
38:06 C'est tombé à l'eau et ça ne s'est pas remis debout.
38:09 Six ans plus tard, c'est Robert Gallet, alors ministre des Armées,
38:13 et futur ministre de la Défense, qui se prolonce sur la question ovni.
38:17 Le 21 février 1974, suite à une vague d'observations en France,
38:21 il s'exprime sur France Inter.
38:23 Il est irréfutable qu'il y a des choses aujourd'hui qui sont inexpliquées ou mal expliquées.
38:31 En 1954 a été créée au ministère des Armées une section de réflexion
38:39 et de recueil de témoignages sur ces apparitions d'objets non identifiés.
38:46 J'ai là parcouru un certain nombre de témoignages,
38:50 et ces témoignages se sont développés jusqu'en 1970.
38:54 Il y en a une cinquantaine.
38:56 Robert Gallet fait figure d'exception dans le monde politique français.
39:00 Depuis, plus aucun homme d'État ne s'est exprimé sur le sujet.
39:03 Pourtant, on l'a vu avec le rapport Cométa, ce n'est pas faute d'avoir essayé d'alerter les autorités.
39:08 En 2008, à nouveau, pour sensibiliser le monde politique,
39:12 une lettre ouverte est envoyée au cabinet du président Sarkozy.
39:15 Ses auteurs, un contre-amiral et des scientifiques de tous bords.
39:19 Ils souhaitent que l'État s'implique enfin sérieusement
39:21 et donne plus de moyens afin d'étudier le phénomène.
39:25 Claude Lavat, ancien ingénieur en aéronautique, est l'un des signataires de cette lettre ouverte.
39:29 C'est un ancien d'Aéroports de Paris,
39:31 35 ans de carrière au sein d'une entreprise dont il était le représentant sur tous les continents.
39:36 Inventeur du LOXIA-SOL, un système de détection des avions sur les aéroports,
39:42 utilisé notamment en France et au Japon,
39:44 ce spécialiste des radars est un des plus grands expérimentateurs de la science.
39:48 Il a fait partie de l'équipe de recherche de la Lune,
39:51 utilisé notamment en France et au Japon.
39:53 Ce spécialiste des radars était en quelque sorte le garant des savoir-faire
39:56 et de la technicité à Aéroports de Paris.
39:59 Là encore, tout sauf un farfelu.
40:01 Depuis qu'il est à la retraite, cet ingénieur se bat pour faire réagir les politiques sur le sujet OVNI.
40:06 Voilà la réponse qu'il a reçue.
40:08 Le président de la République m'a confié le soin de répondre aux courriers
40:12 que vous lui avez adressés le 14 avril 2008.
40:14 Je puis vous assurer qu'il a pris connaissance avec attention
40:17 des réflexions dont vous avez bien voulu faire part au chef de l'État.
40:20 J'ai aussitôt communiqué vos remarques au ministre de l'Enseignement supérieur de la Recherche,
40:26 plus particulièrement compétent, pour les examiner
40:29 et vous faire connaître la suite susceptibles d'y être réservés.
40:32 Et alors, quelques temps après, on reçoit un courrier le 16 juin 2008.
40:35 Le Premier ministre a bien reçu votre courrier,
40:37 ainsi que la copie de la lettre ouverte que vous avez adressée,
40:40 M. le Président de la République, sur le phénomène OVNI.
40:43 Après en avoir pris connaissance, M. François Fillon,
40:45 donc le Premier ministre à l'époque,
40:47 m'a chargé de transmettre votre correspondance à Mme Valérie Pécresse,
40:50 nommément citée, ministre de l'Enseignement supérieur de la Recherche,
40:54 dont les services vous répondront directement.
40:57 Ça, c'est important, directement, parce que j'attends toujours les réponses.
41:00 Mais encore une fois, la tentative de faire réagir les officiels est un échec.
41:04 Pour Claude Lavat, pas question de baisser les bras.
41:07 Puisque les politiques font l'autruche, il se tourne vers l'Académie des sciences,
41:10 espérant trouver un soutien de la science institutionnelle.
41:13 Je me suis dit, les plus sincères là-dedans,
41:15 et peut-être les plus susceptibles de faire quelque chose,
41:17 ce sont les scientifiques.
41:19 J'ai pondu une lettre à destination du M. Philippe Taquet,
41:22 Président de l'Académie des sciences,
41:24 dans laquelle je donnais un tas de raisons
41:26 pour lesquelles la science institutionnelle
41:29 devrait s'intéresser au problème OVNI.
41:31 Décidément, le monde scientifique ne semble pas plus enclin
41:34 que les politiques à s'exprimer.
41:36 Je pensais que ça aurait pu émouvoir Philippe Taquet,
41:40 et j'ai reçu une réponse totalement inacceptable.
41:43 M. Philippe Taquet, Président de l'Académie des sciences,
41:46 vous remercie pour votre courrier qu'il a bien reçu,
41:48 mais auquel il ne peut donner suite cordialement,
41:51 et s'est signé Sophie Gillion, sa secrétaire.
41:54 Ce monsieur n'avait même pas le courage de me répondre.
41:57 Bravo, bravo la science française.
41:59 Ce qui manque à ces gens-là, c'est le courage et le culot.
42:02 Je me rendais compte que dans tous les domaines,
42:04 manifester un intérêt pour les OVNI,
42:06 c'était se marginaliser,
42:08 se poser au colibé ou à l'indifférence.
42:10 Moi-même, je me suis mis en garde.
42:16 Je me suis dit que ce n'était pas possible.
42:18 Sachant ce que je sais, le métier que je fais,
42:20 je ne peux pas compromettre ma boîte,
42:22 et aussi mon avenir professionnel,
42:24 en faisant de l'étude d'éclaration.
42:26 C'est trop tôt. Je l'ai fait quand j'étais à la retraite,
42:28 comme beaucoup de gens.
42:30 Et les scientifiques qui ont pris position en pleine carrière
42:32 en ont fait les frais.
42:34 C'est le cas de Jean-Pierre Petit, astrophysicien,
42:36 ancien chercheur à l'Observatoire de Marseille,
42:38 puis au CNRS.
42:40 On m'a proposé d'être vulgarisateur
42:42 avec l'appui du CNRS.
42:44 J'ai été mis dans une commission
42:46 "Informations scientifiques et techniques".
42:48 Et puis, un fois, on m'a dit
42:50 "Vous savez, si vous voulez aller visiter
42:52 n'importe quel musée des sciences dans le monde,
42:54 au Japon, n'importe quoi, vous nous le dites,
42:56 on vous envoie, j'aurai une vie de patachon."
42:58 Mais le prix à payer, c'est vous arrêter vos conneries
43:00 avec les OVNI. Là, j'ai dit non.
43:02 Donc, c'était fini.
43:04 J'ai loupé ma chance.
43:06 Mais il faut savoir ce qu'on veut. Est-ce qu'on veut se regarder dans une glace le matin ou pas ?
43:08 Scientifiques, politiques,
43:12 journalistes, militaires, pour résumer,
43:14 en France, aucun domaine n'échappe
43:16 au tabou OVNI.
43:18 On a le monde politique,
43:22 on a le monde médiatique et on a le monde scientifique.
43:24 Aucun ne veut faire le premier pas
43:26 et attend que l'autre fasse le premier fou pas.
43:28 Donc, le monde politique
43:30 attend que le monde scientifique lui donne le faux verre,
43:32 le faux verre lui dise officiellement, etc.
43:34 Il y a quelque chose à chercher là, ça peut être dangereux
43:36 et même ça peut être intéressant du point de vue
43:38 technologique. Alors, le monde politique
43:40 est très prudent, attend, ne fait rien.
43:42 Puis, il y a toujours une élection à vue, donc il ne fait rien encore moins.
43:44 Je pense que c'est lié à l'esprit
43:46 cartésien qui habite la France.
43:48 On est des irréductibles gaulois
43:50 qui sont...
43:52 qui ont besoin de toucher
43:54 et ce phénomène, il est tout sauf touchable.
43:56 Ce phénomène, il échappe à la
43:58 compréhension humaine.
44:00 Les gens ont peur, les politiques ont peur,
44:02 les religieux ont peur, imaginez !
44:04 Toutes les religions du monde, tout d'un coup,
44:06 ils sont confrontés à des choses en disant "écoutez, ça ne s'est pas passé
44:08 comme vous le croyez". C'est la catastrophe.
44:10 À ce stade de mon enquête, je n'avais plus le choix.
44:14 Il fallait parler directement aux responsables politiques.
44:16 Et qui mieux que Claudie Aigneret
44:20 pour répondre à ma question ?
44:22 Astronaute, c'est la première femme française
44:24 dans l'espace, ancienne ministre,
44:26 scientifique de renom, pour point qu'on la surnomme
44:28 Bac +19.
44:30 De 2002 à 2004,
44:34 Claudie Aigneret a été ministre déléguée de la recherche.
44:36 Et le CNES, dont fait partie le GEPAN,
44:40 est justement placé sous la tutelle de ce ministère.
44:42 Claudie Aigneret devait forcément avoir eu
44:56 des échos du travail du GEPAN.
44:58 Surtout que pendant ses deux années au ministère,
45:00 cet organisme a enquêté
45:02 sur plus de 30 cas, dont 5
45:04 qui n'ont jamais pu être expliqués.
45:06 À l'époque où j'étais au ministère de la Recherche,
45:10 il n'y a pas eu de retour sur ces rapports,
45:12 ces activités-là,
45:14 elles ne sont pas classées prioritairement
45:16 dans les enjeux du spatial.
45:18 Ça commençait mal.
45:20 J'étais assez pessimiste sur le déroulement de cet entretien.
45:22 En écartant la politique,
45:24 je tentais une autre approche.
45:26 Claudie Aigneret est allée deux fois dans l'espace,
45:28 en 1996 et en 2001.
45:30 Au total, 26 jours passés en apesanteur.
45:32 Alors, peut-être avait-elle été témoin de quelque chose ?
45:36 Ce n'était pas un sujet
45:40 qui me posait question
45:42 quand j'ai préparé la mission,
45:44 quand j'ai réalisé la mission.
45:46 Par contre, c'est une question qu'on nous pose
45:48 au retour des missions.
45:50 Et en général, je réponds que je n'ai pas vu
45:52 quoi que ce soit
45:54 auquel je ne m'attendais pas.
45:56 Décidément, j'étais mal parti
45:58 pour obtenir des révélations.
46:00 Pourtant, je repensais à tous ces témoignages
46:02 que j'avais trouvés.
46:04 En 1965, sur la mission Gemini 4,
46:06 les astronomes James McDevitt et Edward White
46:08 observent un objet volant non identifié
46:10 à plusieurs reprises.
46:12 La même année,
46:14 sur la mission Gemini 7,
46:16 deux astronautes observent eux aussi un ovni
46:18 durant leur deuxième tour de la planète.
46:20 En 1966, sur la mission Gemini 10,
46:22 même chose.
46:24 1969, Apollo 11.
46:26 1973,
46:28 mission Skylab.
46:30 De l'astronaute Gordon Cooper
46:32 à Neil Armstrong,
46:34 le premier homme à avoir marché sur la Lune,
46:36 la liste était immense.
46:38 Alors que pouvait bien penser Claudie Henry
46:40 de ces observations ?
46:42 [Musique]
46:44 [Bruit de la radio]
46:46 [Bruit de la radio]
46:48 [Bruit de la radio]
46:50 [Bruit de la radio]
46:52 [Bruit de la radio]
46:54 [Bruit de la radio]
46:56 - Quand on est dans des environnements de ce type,
46:58 c'est tout à fait normal
47:00 de découvrir
47:02 des choses auxquelles on ne s'attend pas.
47:04 C'est pas pour cela qu'il n'y a pas d'explication.
47:06 - Cette réponse,
47:08 évidemment, ne pouvait pas me satisfaire.
47:10 Mais j'avais en tête d'autres cas concrets.
47:12 Je me rappelais ainsi d'une vidéo surprenante
47:14 de l'astronaute américaine
47:16 Marianne Stephanie Piper.
47:18 Le 19 septembre 2006,
47:20 la mission STS-115
47:22 de la navette Atlantis, dont elle fait partie,
47:24 est incapable de revenir sur Terre.
47:26 Un objet non identifié
47:28 bloque sa trajectoire.
47:30 Le centre de Houston est obligé
47:32 de repousser le retour de la navette
47:34 de 24 heures.
47:36 Une fois sur Terre,
47:38 la navette est en place.
47:40 La navette est en place.
47:42 - C'était quelque chose
47:44 que je n'avais jamais vu avant.
47:46 Et quand enfin j'ai pu sortir dans l'espace,
47:48 c'était vraiment différent, là aussi.
47:50 Je pense que ça n'aurait jamais pu se passer ainsi
47:52 sans la préparation que nous avions reçue
47:54 avec l'équipage.
47:56 Et je voudrais...
47:58 - OK.
48:00 - OK.
48:02 - OK.
48:04 - OK.
48:06 - À plus tard, à l'après-midi.
48:08 - À l'après-midi.
48:10 - Une astronaute
48:12 qui s'évanouit en essayant de raconter
48:14 son observation d'OVNI.
48:16 Cette image me fait vraiment marquer.
48:18 En France,
48:20 le spationaute Jean-François Clairvoy,
48:22 légion d'honneur, polytechnicien,
48:24 ingénieur général de l'armement,
48:26 trois vols dans l'espace à son actif,
48:28 pense, lui, que là-haut, il y a bel et bien quelque chose.
48:30 - Peut-être que
48:32 des vies intelligentes ailleurs sont venues nous observer
48:34 en cherchant à ne pas nous perturber.
48:36 C'est pour ça qu'on les a pas vus.
48:38 Je peux vous dire que la première fois que j'ai vu la Terre depuis l'espace
48:40 sur un fond noir d'encre sans une seule étoile,
48:42 on se dit "c'est pas possible, on peut pas être seul".
48:44 Il y en a forcément, un jour,
48:46 des extraterrestres plus avancés qui vont nous rendre visite
48:48 ou un jour, peut-être dans le lointain futur,
48:50 on sera capable d'échanger avec eux.
48:52 J'ai envie que ce soit comme ça.
48:54 C'est mon hypothèse préférée.
48:56 - Edgar Mitchell,
48:58 sixième homme à avoir marché sur la Lune,
49:00 est lui aussi convaincu
49:02 que les OVNIs nous viennent d'ailleurs.
49:04 - J'encourage ceux qui doutent à lire les livres,
49:06 écouter ce qui se dit
49:08 et essayer de commencer à comprendre
49:10 ce qui se passe vraiment.
49:12 Il n'y a aucun doute, nous sommes visités.
49:14 - J'évoquais toutes ces vidéos
49:16 à l'ancienne ministre, curieux de voir sa réaction.
49:18 - J'ai pas eu l'occasion
49:20 d'en parler
49:22 personnellement avec eux,
49:24 ni de lire des choses à ce propos.
49:26 Je suis pas la bonne personne pour répondre sur ce sujet.
49:28 C'est pas quelque chose,
49:30 ce ne sont pas des points de discussion
49:32 qu'on a pu aborder.
49:34 - J'avais des doutes.
49:36 Depuis le début, la conversation gênait Mme Enioret.
49:38 Alors qu'elle évitait la plupart de mes questions,
49:40 je repensais à ces mots de Jean-Pierre Petit.
49:42 - En fait, les gens s'en foutent.
49:44 C'est ça le problème.
49:46 C'est que, bon,
49:48 essayez d'intervenir auprès d'un politique.
49:50 Vous lui dites "les OVNIs, les OVNIs",
49:52 il va dire "oh là là, vous savez, la crise,
49:54 les manifestants,
49:56 ceci, l'Afghanistan,
49:58 le ministre de la Défense,
50:00 il est intéressé par les opérations militaires
50:02 d'Afghanistan, ou par les OVNIS,
50:04 il s'en fout.
50:06 C'est un problème qui a été rangé
50:08 au niveau du folklore.
50:10 - Juste avant de partir,
50:12 je tentais une dernière question.
50:14 Pourquoi tout ce malaise, ces non-dits ?
50:16 - Il peut y avoir des formes de secrets défense
50:18 et qu'on peut comprendre.
50:20 Ça peut expliquer une partie du cas.
50:22 On ne dit rien parce qu'il y a quelque chose à cacher.
50:24 Oui, on ne dit rien parce qu'il y a quelque chose à cacher.
50:26 Quelque chose à cacher.
50:28 Cette phrase allait renforcer tous mes doutes.
50:30 Tout à coup,
50:38 certains propos que j'avais entendus
50:40 prenaient une résonance bien particulière.
50:42 - L'exécutif est forcément au courant.
50:44 Étant donné que
50:46 tous nos services de renseignement
50:48 au plus haut niveau sont au courant.
50:50 C'est la moindre des choses, tout de même.
50:52 C'est sa fonction d'être au courant.
50:54 Mais c'est aussi sa fonction de se taire.
50:56 - C'est tout à fait normal, ça.
50:58 C'est pas la volonté de cacher des choses.
51:00 On ne dit pas les secrets. C'est normal.
51:02 Un secret
51:06 que seules les plus hautes autorités
51:08 ont le droit de connaître.
51:10 Je savais, après des mois d'enquête,
51:12 que j'aurais du mal à en savoir plus.
51:14 Mais j'avais répondu à l'essentiel de mes questions.
51:16 Les OVNI ne sont pas des délires d'hallucinés
51:18 et les gouvernements le savent très bien.
51:20 Un jour, peut-être,
51:22 nous découvrirons ce qu'ils sont réellement,
51:24 d'où ils viennent.
51:26 Une partie de moi n'arrêterait jamais d'y penser.
51:28 Et vous ?
51:30 Sous-titrage Société Radio-Canada
51:32 ...
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52:06 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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