Documentaire Ovni 5-11-1990 témoignage la mystérieuse nuit des ovnis France VF 360p.ia

  • le mois dernier
Transcript
00:00:00Le 5 novembre 1990, vers 19h et pendant quelques minutes, la France a été survolée par un extraordinaire phénomène.
00:00:10C'était fantastique, c'était absolument incroyable.
00:00:15Une sorte de sentiment de bonheur quand vous voyez ça.
00:00:18De Quimper à Strasbourg, de Lille à Bordeaux, les Français ont vu un spectacle incroyable.
00:00:23Des boules de feu, des traînées lumineuses, des phares perçant les ténèbres.
00:00:29J'avais vraiment la sensation qu'en tendant le bras, on pouvait le toucher.
00:00:34Certains observateurs ont vu des dizaines de vaisseaux dans le ciel, parfois de taille inimaginable.
00:00:40C'était gigantesque.
00:00:42Aucun de ces témoins n'aurait pu imaginer qu'un jour, il allait voir une telle vague d'ovnis en France.
00:00:50On employait le terme, c'était un ovni. Objet, volant, dans les films, ça correspond.
00:00:55Pour moi, ça ne me faisait aucun doute, ça ne pouvait être qu'extraterrestre.
00:00:59Menuisiers, comptables, directeurs d'école, gendarmes, tous, y compris des professionnels de l'aviation civile, militaire et même spatiale, ont été frappés de stupeur.
00:01:09Je n'avais jamais vu un phénomène comme ça et j'avais du mal à trouver une explication.
00:01:14Jamais les autorités françaises ne parleront de cet événement.
00:01:18Et l'explication officielle donnée quatre jours plus tard par le CNES, l'équivalent de la NASA en France, ne convaincra pas tout le monde.
00:01:25Les centaines de personnes qui ont vu la même chose à travers toute la France, on a vraiment pris ces gens-là pour des idiots.
00:01:33Depuis 25 ans, cet épisode de l'histoire des ovnis fait débat.
00:01:38Pour beaucoup, le mystère reste entier. Ils sont nombreux à douter.
00:01:42Pour tenter de découvrir les secrets de ce phénomène exceptionnel, ouvrons les dossiers surnaturels.
00:01:55L'OVNI
00:01:59L'OVNI
00:02:04L'OVNI
00:02:09L'OVNI
00:02:14L'OVNI
00:02:19L'OVNI
00:02:23L'OVNI
00:02:28L'OVNI
00:02:33Le lundi 5 novembre 1990 à 19h, des milliers de Français ont vu un phénomène lumineux spectaculaire.
00:02:40Faut-il croire les témoins qui disent avoir vu une armada d'ovnis semblant voler au-dessus d'eux ?
00:02:46Que penser lorsque les autorités ne parviennent pas à expliquer complètement ce que les témoins ont vu ?
00:02:52Quelle vérité n'aurait pas été révélée depuis 25 ans ?
00:02:57En étudiant le cas du 5 novembre 1990, nous avons été surpris de constater le nombre important de témoignages.
00:03:04Il y a ceux consignés dans les archives du Centre National d'Études Spatiales, le CNES,
00:03:09mais il y a aussi tous ceux publiés dans la presse de l'époque, qui n'ont pas forcément fait l'objet d'une enquête officielle.
00:03:15Nous avons passé des semaines à la recherche de ces gens qui, souvent, n'ont jamais voulu reparler de ce qu'ils ont vu.
00:03:23Qu'elles aient refusé de s'exprimer à l'époque, voulu rester anonymes, ou au contraire, qu'elles aient été au cœur de l'enquête,
00:03:30à notre grande surprise, aucune des personnes contactées n'a oublié cette nuit-là.
00:03:36Et parmi elles, des services officiels, des gendarmes, des militaires, qui eux aussi ont observé l'étrange phénomène lumineux.
00:03:45Le gendarme Yannick Lombard a aujourd'hui 58 ans. Il est à la retraite.
00:03:50L'événement du 5 novembre 1990 est certainement l'enquête la plus inhabituelle qu'il ait eu à mener.
00:03:57Dom le ménile dans les Ardennes. Aux environs de 19h, le gendarme Lombard et son collègue terminent une mission de surveillance,
00:04:05quand soudain, leur attention va être attirée par une lumière dans la nuit.
00:04:10À l'approche du carrefour de la route de Dom le Ménile, mon jeune collègue qui était à proximité m'a fait remarquer
00:04:15qu'il y avait un projecteur qui éclairait derrière un garage, qui s'appelait à l'époque un garage érogase.
00:04:21Il avait une forte intensité, c'est-à-dire que ça faisait comme un tube cylindrique, très très distinct.
00:04:28Dans mon esprit, c'est un hélicoptère.
00:04:32Quand on arrivait au carrefour, on s'est stationnés, car on a vu plusieurs véhicules également qui étaient stationnés.
00:04:38On a vu des gens qui regardaient en l'air, donc machinalement, on a regardé également en l'air.
00:04:42C'est là qu'on a vu une forme, une forme de delta, que j'ai valu une centaine de mètres, parce que ça faisait plusieurs pâtés de maison.
00:04:50On était surpris parce qu'on n'entendait aucun bruit de moteur. On était dans le silence total.
00:04:58Comme la nuit était bien étoilée, on voyait la forme qui se déplaçait très lentement.
00:05:03À faire mesure qu'il passe au-dessus de nous et qu'il progressait, on voyait les étoiles qui disparaissaient à l'avant et qui réapparaissaient à l'arrière.
00:05:12À l'avant, il y avait une lumière blanche. Sur les pointes du delta, à l'issue, ça faisait des autres lumières blanchâtres aussi.
00:05:18Et tout le long, sur les côtés du delta, des petits scintillements orangés, avec dans son centre une petite lumière qui scintillait dans le centre.
00:05:27Bizarrement, ça n'écarrait pas le sol. Ça faisait comme un faisceau lumineux. Le contour était très précis, comme un tume-nyon.
00:05:33On s'est posé la question de savoir ce que c'était.
00:05:37Pour moi, ça ressemblait à un delta, voilà, à un avion furtif, mais c'était trop gros pour être un avion furtif, d'après mon point de vue.
00:05:47Machinalement, on a voulu l'éclairer avec des projecteurs, puisqu'on avait des projecteurs dans le véhicule.
00:05:51Contrairement à ce qu'on pouvait penser, qu'on pensait qu'il était très bas, non, en fin de compte, on ne pouvait pas l'éclairer, donc c'était un QO.
00:06:03Plus d'une cinquantaine de gendarmes sur le territoire seront témoins du phénomène.
00:06:08Dans le ciel, c'est une douzaine de milliers d'étoiles.
00:06:11Plus d'une centaine d'armes sur le territoire seront témoins du phénomène.
00:06:14Dans le ciel, c'est une douzaine de pilotes, civils et militaires, qui observent un énorme ensemble de points lumineux.
00:06:20Parmi eux, Christian Loiseau, pilote d'un avion Air France.
00:06:25Son équipage et une grande partie des passagers ont été les témoins pendant plusieurs minutes d'un spectacle étonnant.
00:06:32L'avion est parti de Paris en direction de Barcelone.
00:06:35A 19 heures, il survole la région de Gaillac dans le sud de la France.
00:06:40Nous étions à ce moment-là à une altitude de 33 000 pieds, c'est-à-dire aux érurons de 10 000 mètres.
00:06:49C'est un ciel très dégagé, avec une excellente visibilité sur toute la France.
00:06:55Et c'est là que nous avons vu sur notre droite de l'appareil un phénomène lumineux.
00:07:04C'est moi qui ai vu ce phénomène en premier.
00:07:07Je l'ai dit tout de suite à l'équipage, au copilote en place droite, qu'il a vu également.
00:07:12Ainsi que le mécanicien qui était derrière, qui est l'ingénieur navigant, qui s'est avancé et qui a vu ce phénomène.
00:07:19Par la suite, une hôtesse arrivant à ce moment-là, nous demande ce que l'on regardait, parce qu'on était très étonnés.
00:07:26On lui a dit que c'était un ovni.
00:07:28Et il nous a dit, vous vous foutez de ma gueule.
00:07:38Après, je l'ai annoncé aux passagers, qui ont regardé par les hublots, donc les passagers de droite,
00:07:42qui ont pu apercevoir exactement ce phénomène, comme nous l'avons vu.
00:07:50La forme générale était une forme trapezoïdale.
00:07:54Ce système lumineux consistait en des lumières de couleurs bien définies, qui ne variaient pas dans leur intensité.
00:08:01Il y avait du vert, du rouge.
00:08:03Et au centre de ce dispositif, de ces lumières, on pouvait apercevoir une lumière très, très intense.
00:08:08Très blanche et très intense.
00:08:15On n'a pas l'habitude de voir ce genre de lumière qui se déplace en pleine nuit dans l'espace.
00:08:20On était, on peut dire, un petit peu dans l'émerveillement de ce phénomène, qui était très beau.
00:08:26Christian Loiseau veut en avoir le cœur net.
00:08:29Il appelle le contrôleur aérien et lui demande s'il voit quelque chose sur son écran radar.
00:08:34Ils nous ont répondu par la négative, c'est-à-dire qu'ils n'avaient aucun contact radar.
00:08:43On a demandé au contrôle s'il était possible de faire un petit virage, pour permettre de voir ce phénomène un peu plus longuement.
00:08:51Et le contrôle nous a répondu positivement.
00:08:54Donc on a déconnecté le pilote automatique pendant quelques secondes et on a fait un léger virage pour continuer à voir ce phénomène.
00:09:01Et on l'a vu sous un autre angle qui s'éloignait de nous.
00:09:08Pour les professionnels, pilotes de lignes ou gendarmes, la vision de l'OVNI est suffisamment incroyable pour avoir semé le doute.
00:09:15Et pour des centaines d'autres témoins, le doute se transforme rapidement en conviction.
00:09:20C'est bien un OVNI qui est passé au-dessus de leur tête.
00:09:23A l'époque, Pierre Boadet a 50 ans.
00:09:26Il est directeur d'école.
00:09:28Il est peu enclin à croire aux histoires surnaturelles.
00:09:31Mais ce soir-là, ses convictions vont être ébranlées.
00:09:35Je terminais ma journée, il était 19h à peu près.
00:09:38J'étais accompagné par mon fils Sylvain, il avait 11 ans à l'époque.
00:09:42Puis il était venu me rejoindre dans la classe après sa journée de collège.
00:09:47Donc on sort.
00:09:50Et puis sur le perron, il a attiré mon attention.
00:09:52Il a dit « Oh papa, regarde ».
00:09:55Et à ce moment-là, moi j'ai levé les yeux.
00:09:57Et puis j'ai vu apparaître une masse noire qui déborde de mon toit, qui avance doucement.
00:10:04Et puis qui finit par occuper la moitié du ciel visible.
00:10:09Alors là, je me suis dit quand même que je voyais quelque chose qui n'était pas ordinaire
00:10:14et qu'il fallait que je m'en souvienne et que je puisse le rapporter par la suite.
00:10:19Alors j'ai bien fixé.
00:10:21Intrigué, Pierre Boidé a alors tout le temps d'observer cette masse gigantesque.
00:10:26C'était polygonal, une taille apparente qui faisait 20-30 mètres.
00:10:31Maintenant si l'appareil était plus haut, à ce moment-là c'était quelque chose d'énorme.
00:10:38Alors les lumières, en fait, il y en avait aussi tout autour, comme des feux de position.
00:10:44En regardant plus attentivement, j'ai vu qu'il y avait un fourmillement de petites lumières colorées.
00:10:53Ce que j'ai remarqué aussi, c'est qu'il y avait des traînées de condensation derrière, un peu comme les avions en réaction.
00:11:00C'était lumineux, c'était un beau spectacle, franchement, qui était plein de paix.
00:11:05Devant ce spectacle surnaturel, Pierre Boidé va se forger une conviction.
00:11:10On va employer le terme, c'était un ovni.
00:11:12Bon, objet, volant, non identifié, ça correspond.
00:11:18En vue presque de communiquer, pour moi c'était une visite de courtoisie.
00:11:23Il n'y avait rien d'agressif là-dedans, il n'y avait pas de bruit du tout.
00:11:27Je n'entendais même pas la circulation qui est toute proche.
00:11:29Un petit peu comme si on était dans une bulle de silence.
00:11:33Au même moment, à 200 kilomètres plus à l'est dans le Loir-et-Cher,
00:11:37deux amis sont partis observer des animaux nocturnes.
00:11:42Jacquy Davézé va rester profondément marqué par ce qu'il a vu.
00:11:46Et comme la plupart des témoins, 25 ans après l'événement, son souvenir reste intact.
00:11:54On roulait tranquillement sur la petite route de Villavare qui va à Sanière.
00:12:00On regardait à gauche, à droite pour voir si on ne trouvait pas des animaux qui sortent le soir,
00:12:06principalement renards, blaireaux, warthouines, belettes et autres.
00:12:12D'un seul coup, on aperçoit des lumières intenses qui sortaient du petit bois qui venait de notre droite.
00:12:21Et ça nous a tellement interloqué, cet objet gigantesque lumineux.
00:12:25Là, il a éteint la voiture, mon copain, c'est lui qui conduisait.
00:12:31On est donc sortis de la voiture en regardant méduser cet objet gigantesque qui était éclairé,
00:12:39qui n'allait pas vite et qui n'était pas haute.
00:12:45On aurait pu penser qu'elle allait atterrir quelque part.
00:12:48On s'est dit, s'ils trouvent un champ qui leur convient, ils vont s'arrêter.
00:12:52Ils vont s'arrêter et puis on va aller les voir, on va aller discuter avec eux.
00:12:55Ils ont des choses à nous dire sûrement.
00:12:57Comme pour tous les témoins, c'est la dimension hors norme de l'appareil qui va le plus les impressionner.
00:13:04Lui, il estimait la grandeur de l'appareil à 200-300 mètres de largeur,
00:13:09tout en étant légèrement arrondi comme un boomerang.
00:13:16On voyait des lumières qui étaient précises.
00:13:19Il y en avait une qui était rouge, qui était clignotante.
00:13:23Et puis après, il y avait deux gros projecteurs bien forts à l'avant.
00:13:27Et puis dans le bout des ailes, il y avait quatre ou cinq éclairages jaunes, blancs.
00:13:35Et puis il y avait comme des halos de fumée qui, d'après mon copain, faisaient à peu près 75 mètres, 80 mètres de long.
00:13:42Alors fumée, vapeur, je ne sais pas.
00:13:46Les deux hommes sont sidérés par la vision de cet objet volant dans le ciel.
00:13:51Mais un détail en particulier va faire naître en eux un réel sentiment d'angoisse.
00:13:56Le plus inquiétant, c'est qu'il n'y avait aucun bruit.
00:13:59Alors ça, c'était terrible, ça.
00:14:03On était complètement scotché, on était là, ébahis.
00:14:08Et je lui ai dit par un moment, pince-moi, on rêve ou quoi.
00:14:12Il m'a dit non, on rêve pas, c'est un truc fantastique qui nous arrive.
00:14:17Ce spectacle fantastique, Jackie et son copain sont persuadés d'être les seuls à le voir.
00:14:23Ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'au même moment, il sont des milliers en France à vivre une expérience similaire.
00:14:29Et pour certains de ses témoins, cette expérience hors du commun va changer leur vie.
00:14:35Depuis ce jour, Jean-Marie Keller est devenue astronome amateur.
00:14:40Ce menuisier n'avait jamais imaginé qu'un jour, il se passionnerait pour les étoiles et les ovnis.
00:14:46Ce soir-là, à Bad Zendorf, en Alsace, Jean-Marie Keller sort de son atelier pour aller chercher du bois dans sa cour.
00:14:55Je lève les yeux pour regarder l'heure qu'il est, c'est l'horloge du clocher, et j'aperçois des lumières au-dessus de l'église.
00:15:01Une multitude, je sais pas combien, mais c'était énorme, quoi.
00:15:06Au début, je pensais, bon, c'est peut-être un avion qui est en panne, qui va se casser la gueule, mais vu la taille, je me suis dit, c'est pas possible, ça serait un truc énorme.
00:15:17On voyait une masse assez sombre, on voyait pas les étoiles au travers.
00:15:23Il y avait une multitude de lampes qui contournaient l'objet.
00:15:28À l'avant de cette chose, il y avait une lumière un peu plus importante.
00:15:33Elle était fixe, elle était allumée.
00:15:35Et à l'arrière, je voyais une autre lumière qui s'allumait, s'éteignait périodiquement.
00:15:42Moi, j'étais impressionné par la vitesse, c'était assez régulier.
00:15:47C'était à peu près une vitesse où un dirigeable se déplace, et aucun bruit, pas de fumée, rien.
00:15:53Il y avait rien qui se dégageait, rien.
00:15:56Ce truc-là s'est déplacé au-dessus de ma tête, juste au-dessus de ma tête.
00:16:00Comme un plafond d'un immense immeuble.
00:16:04Jean-Marie Keller est bouleversé.
00:16:06Il va alors réagir de manière instinctive et se lancer dans une incroyable poursuite de l'OVNI.
00:16:11On pense à tout, comment je vais faire pour pouvoir le voir mieux, ou encore le voir, ou assister au truc.
00:16:17Il faut que j'aille quelque part pour voir ça à ciel ouvert.
00:16:24J'ai pris ma voiture et je suis sorti du village.
00:16:27J'ai tourné en rond, je suis allé à trois, j'ai au moins fait cinq, six kilomètres.
00:16:31Je suis allé dans tous les sens.
00:16:40Je n'ai vu plus rien du tout.
00:16:42Mais rien à qui je parlais.
00:16:44Je n'ai pas parlé à personne.
00:16:46Je n'ai pas parlé à personne.
00:16:48Je n'ai pas parlé à personne.
00:16:50Je n'ai pas parlé à personne.
00:16:53Je n'ai vu plus rien du tout.
00:16:55Mais rien, absolument rien.
00:16:57Et pourtant là, j'aurais dû voir quelque chose.
00:16:59Parce que là où j'étais, il y avait ciel ouvert à peu près dans un rayon de 40 à 50 kilomètres.
00:17:06Malgré ses efforts pour le suivre, le phénomène a disparu du champ de vision de Jean-Marie Keller.
00:17:13Le gendarme Lombard et son collègue ont eux aussi tenté de poursuivre ce qu'ils voyaient.
00:17:18Mais sans plus de succès.
00:17:20Nous avons fait demi-tour avec le véhicule pour voir si on pouvait suivre ce phénomène.
00:17:29On a vu que c'était le distant et puis après on l'a perdu de vue.
00:17:32Une apparition de quelques minutes qui laisse bon nombre de témoins sans voix.
00:17:37Pour tous, le phénomène observé est inexplicable.
00:17:40Le vaisseau vu dans le ciel ne correspond à rien de connu.
00:17:44Certains témoins sont effrayés par ce qu'ils ressentent comme une menace venue du ciel.
00:17:49C'est le cas de Sylvain, le fils de Pierre Boadet. Il a 11 ans à l'époque.
00:17:55Mon fils, il était là, il assistait, il était agité, il était angoissé.
00:17:59Et puis il a eu peur parce que je n'avais pas de réponse à lui donner.
00:18:02J'étais moi-même en quête d'une réponse.
00:18:05Je crois que c'est ça qui l'a perturbé.
00:18:08Dans la voiture, Pierre découvre que son fils est complètement sous le choc.
00:18:12Pendant le trajet du retour, j'avais une deux chevaux et mon fils était derrière.
00:18:18Il pleurait.
00:18:20Et puis il suppliait de ne jamais lui reparler de ce moment-là.
00:18:24Je pense qu'il avait trop eu peur.
00:18:32Et puis on arrive chez nous, on ne dit rien, ni l'un ni l'autre.
00:18:37C'est mon épouse qui, à table, a remarqué que Sylvain était muet.
00:18:43C'est vrai, Sylvain ?
00:18:45Il a demandé pourquoi il était comme ça.
00:18:48Donc il a raconté, il a dit.
00:18:51Et puis, moi, j'ai pu expliquer à ce moment-là ce qu'on avait observé tous les deux.
00:18:57Mais comment expliquer l'inexplicable ?
00:19:00Comment se rassurer, être certain que cette vision stupéfiante n'est pas une illusion, une hallucination ?
00:19:06Ce soir-là, des centaines de témoins vont alerter la gendarmerie pour tenter d'obtenir une explication.
00:19:13On a vite repris la voiture et on est allé dans la maison où, lui, à cette époque-là, il travaillait à Villavar, au lieu d'Île-et-Calot.
00:19:21Les deux hommes arrivent sur place quelques minutes plus tard.
00:19:24Encore sous le coup de l'émotion, le copain de Jacky va se précipiter sur son téléphone.
00:19:29Il a téléphoné aux gendarmeries en direct.
00:19:33C'est pas haut, mais c'est d'une envergure colossale, c'est très éclairé, vous pouvez pas le louper.
00:19:39Et il a continué à téléphoner, à droite, à gauche, et puis il a appelé la tour de contrôle du terrain d'aviation militaire de Tours.
00:19:47Et là, la réponse de Jacky, c'est que c'était un coup de feu.
00:19:51C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:19:53C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:19:55C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:19:57C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:19:58C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:19:59C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:20:00C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:20:01C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:20:02C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:20:03C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:20:04C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:20:05C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:20:06C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:20:07C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:20:08C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:20:09C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:20:10C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:20:11C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:20:12C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:20:13C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:20:14C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:20:15C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:20:16C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:20:17C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:20:18C'est-à-dire qu'il a fait un coup de feu.
00:20:20des centaines d'appels.
00:20:21Mais la réponse des contrôleurs aériens sera toujours la même.
00:20:24Aucun écho, aucun signal n'a été enregistré par leur radar.
00:20:29Dans le ciel, c'est la confusion.
00:20:31Les pilotes d'avions qui sont témoins du phénomène redoublent d'attention.
00:20:37En 1990, Jean-Claude Ribes, polytechnicien, est directeur de l'Observatoire de Lyon.
00:20:45A l'époque, il est aussi connu pour ses travaux sur les ovnis.
00:20:48Son livre, le dossier des civilisations extraterrestres et des émissions de radio l'ont fait connaître du grand public.
00:20:54Ce soir-là, cet homme qui n'exclut pas qu'un jour des extraterrestres puissent venir nous visiter,
00:21:00va recevoir des appels très inquiétants.
00:21:02Je venais de rentrer chez moi, il était environ 19h, et puis le téléphone sonne.
00:21:09A l'autre bout du fil, les contrôleurs aériens de la tour de Satellas près de Lyon.
00:21:14Ils me disent, bon, on est embêtés parce qu'on est à la tour de contrôle,
00:21:19et puis les pilotes en approche nous appellent et nous engueulent en disant,
00:21:23mais qu'est-ce que vous faites à la tour de contrôle ?
00:21:25On est en approche et on a un objet brillant droit devant nous.
00:21:29Donc, ils vous laissent savoir.
00:21:31Alors, je leur ai dit qu'on ne connaissait pas pour le moment,
00:21:35mais que ça pouvait être bien sûr une météorite,
00:21:38mais enfin comme ça durait depuis un petit moment,
00:21:41j'ai dit, ça paraît peu probable, ça pourrait être une rentrée atmosphérique,
00:21:45mais enfin, on n'en sait rien pour le moment.
00:21:48Jean-Claude Ribes est intrigué et passe sa soirée au téléphone,
00:21:51cherchant des indices.
00:21:52Le lendemain, il mène l'enquête auprès de ses collègues.
00:21:55Le lendemain matin, j'ai eu, alors d'abord deux personnes de mon observatoire,
00:22:00un collègue astronome et un technicien qui s'étaient trouvé dehors à cette heure-là
00:22:06et qui avaient vu le phénomène.
00:22:11Objectivement, ils avaient vu trois points lumineux se déplaçant assez lentement dans le ciel
00:22:16en gardant une forme de triangle
00:22:19et l'un d'eux, un astronome, m'a dit, je reconnais que je pensais à un objet.
00:22:27En voyant ces trois points, j'ai pensé à un triangle.
00:22:30Il m'a même dit qu'à sa honte, il n'avait pas eu le réflexe de regarder
00:22:35si entre les points lumineux, il voyait des étoiles
00:22:38parce qu'il avait, pour lui, sa perception était celle d'un corps solide,
00:22:43donc il n'a pas pensé à le vérifier.
00:22:46Les professionnels du ciel et de l'espace en ont perdu leur réflexe de scientifique.
00:22:51Convaincus d'être survolés par un immense vaisseau dans le ciel,
00:22:54ils se sont interrogés d'abord sur les caractéristiques de l'ovni
00:22:58plutôt que de chercher à analyser ce que leurs yeux voyaient vraiment.
00:23:02Mais là, ce qu'il y avait de particulier, c'est qu'il y avait trois points lumineux
00:23:05et qu'ils se déplaçaient vraiment sur des trajectoires rigoureusement parallèles.
00:23:10Alors qu'ils ont gardé cette formation et ça, ça paraissait un peu curieux.
00:23:15C'est un phénomène très intriguant.
00:23:17Mais ce que Jean-Claude Ribes et ses collègues ne savent pas encore,
00:23:21c'est qu'à plus de 350 km de là, un autre spécialiste du ciel
00:23:25va lui aussi être totalement dépassé par cet événement.
00:23:31Jean-Pierre Aigneret est un astronaute mondialement connu.
00:23:36Il a fait partie des quatre Français à être allé dans l'espace.
00:23:40Le 5 novembre 1990 a été aussi pour lui une soirée remplie de mystères.
00:23:46Je gare la voiture devant chez moi.
00:23:49Alors qu'il cherche les clés de chez lui, il fait une étrange observation.
00:23:54Et je vois dans le ciel quelque chose comme l'image qu'on peut avoir d'une comète, si vous voulez,
00:23:59mais un objet qui était évidemment beaucoup plus près que la comète.
00:24:03C'était un ciel crépusculaire, vous savez, c'est ciel d'été,
00:24:07on voit encore la lumière tard le soir.
00:24:10Ces conditions météorologiques parfaites permettent à Jean-Pierre Aigneret
00:24:14de distinguer très nettement une lueur dans le ciel.
00:24:17On voyait très bien que c'était un panache, pas continu,
00:24:20mais on voyait vraiment que c'était une flamme qui devenait plus vive à certains moments,
00:24:25puis s'estompait et se rallongeait, c'était quelque chose de vivant,
00:24:28donc c'était quelque chose qui était proche à l'évidence.
00:24:31Malgré sa proximité apparente, Jean-Pierre Aigneret ne parvient pas pour autant à en identifier la forme.
00:24:37Parce qu'il était entouré de flammes, je dirais,
00:24:40la friction dans l'atmosphère créait des flammes, des gaz enflammés autour,
00:24:44mais instables, donc avec une forme qui n'était pas constante.
00:24:49Le défilement me paraissait relativement lent,
00:24:51c'est-à-dire que c'est un objet qui se déplace bien moins vite qu'un satellite,
00:24:55bien moins vite en tout cas qu'une étoile filante, et surtout c'était très persistant.
00:24:59Une étoile filante, vous avez à peine le temps de vous rendre compte que vous avez vu une étoile filante,
00:25:04qu'il n'y a déjà plus rien dans le ciel.
00:25:06Et là, j'ai pu l'observer pendant de longues secondes, je dirais 10, peut-être 15 secondes.
00:25:15Je n'avais jamais vu un phénomène comme ça et j'avais du mal à trouver une explication.
00:25:20C'était assez proche de ce qu'on imagine de l'accident de la navette au-dessus du Nevada.
00:25:26Au-dessus du Nevada, on a vu un certain nombre de photos.
00:25:31Ça ressemblait à ça, sauf que les photos qu'on voyait, c'était très proche, bien sûr.
00:25:36J'étais pilote d'essai, après avoir été pilote de chasse,
00:25:40donc je ressentais sûrement une obligation de comprendre ce que j'étais en train de voir.
00:25:45Donc c'était sûr que pour moi, c'était particulièrement intriguant.
00:25:49Mais quel est donc cet étrange phénomène qu'observe Jean-Pierre Aigneret dans le ciel ?
00:25:54A l'occasion, il va faire une première hypothèse.
00:25:57Je n'ai pas immédiatement cru qu'il y avait un phénomène inexplicable par la science
00:26:02et qui était apparenté à un objet non identifié qui viendrait d'une planète lointaine pour visiter la Terre.
00:26:11D'autant plus que le panache qu'on voyait montrait que c'était un corps qui était en train de brûler.
00:26:16Donc si ça avait été un visiteur, c'est un visiteur qui aurait été dans un état de combustion avancée.
00:26:23Les témoins ne savent pas exactement ce qu'ils ont vu ou cru avoir vu.
00:26:27Et comme les autres observateurs, les professionnels du ciel et de l'espace ont été surpris.
00:26:33Décrit comme un phénomène lumineux extraordinaire qui aurait duré plusieurs minutes,
00:26:37la plupart des témoins ont été littéralement envahis par leur vision,
00:26:41comme hypnotisés par ce spectacle qui ne ressemblait à rien d'autre de connu.
00:26:45Malheureusement, nous avons été surpris de constater qu'il n'existait pratiquement aucune photo de cet étrange phénomène.
00:26:52Il faut dire qu'il y a 25 ans, personne n'était équipé de smartphone comme c'est le cas aujourd'hui.
00:26:57Pourtant, une vidéo existe.
00:27:00Ce qui m'a frappé tout d'abord, c'est la régularité et la direction très parallèles de ces différents points lumineux.
00:27:06Et nous avons retrouvé son auteur.
00:27:08Patrick Depin, professeur d'art graphique, est l'unique témoin qui a eu la chance de pouvoir filmer ce qui a traversé le ciel de France ce soir-là.
00:27:18Colmar, 19h. Patrick s'apprête à rentrer chez lui quand une étrange lueur attire son regard.
00:27:24Je sors de la voiture et machinalement, j'ai les yeux qui sont attirés vers le ciel côté ouest.
00:27:31Le ciel donc était bien noir déjà à 7h.
00:27:34Et je vois une sorte de feu d'artifice un peu raté qui crée comme trois petites gerbes d'étincelles, mais pas très fortes.
00:27:42Je n'y ai pas trop prêté attention, donc je m'apprête à rentrer dans la voiture pour rentrer au garage.
00:27:49Et c'est au moment où je m'assois dans la voiture que je vois le ciel au-dessus de moi complètement embrasé, pourrais-je dire,
00:27:57par des traînées lumineuses qui avancent de manière très parallèle, dirigées d'ouest en est.
00:28:04Ni une ni deux, je plonge récupérer la caméra que j'avais laissée dans la voiture.
00:28:09J'avais eu l'habitude d'utiliser la caméra de manière répétitive.
00:28:12Donc je sors ma caméra, c'était une caméra d'épaule à l'époque, et je me mets à filmer.
00:28:18Ce qui m'a frappé, c'est surtout le sentiment, alors c'était certainement trompeur,
00:28:23puisque il faisait nuit, c'était pas très haut dans le ciel.
00:28:26On avait le sentiment que c'était une armada qui arrivait, qui allait se poser un peu plus loin.
00:28:35Ce que je voyais à l'œil nu, c'est une espèce de liaison apparente, en tout cas entre les trois points,
00:28:40comme si ces trois points étaient les trois extrémités d'un objet.
00:28:46C'était fantastique, c'était absolument incroyable.
00:28:52J'avais vraiment le sentiment de voir un phénomène absolument unique.
00:28:56Une sorte de sentiment de bonheur, quand vous voyez ça.
00:28:58Durant de longues minutes, Patrick Depin observe subjuguer cet objet volant non identifié dans le ciel.
00:29:05Il est alors rejoint par son épouse, qui s'occupe d'elle.
00:29:08Durant de longues minutes, Patrick Depin observe subjuguer cet objet volant non identifié dans le ciel.
00:29:13Il est alors rejoint par son épouse, inquiète de ne pas le voir rentrer.
00:29:17Le premier mot que je lui ai adressé, c'est « mais tu ne vois pas, ils arrivent, ils arrivent ».
00:29:25Ils sont enfin là, qu'est-ce qui va se passer en fait ?
00:29:28Patrick observe le phénomène à travers l'œilleton de sa caméra,
00:29:32jusqu'à ce qu'il disparaisse derrière les immeubles en face de chez lui.
00:29:35Avec cette apparition, il se forge une conviction.
00:29:40Pour moi, ça ne me faisait aucun doute, ça ne pouvait être qu'extra-terrestre.
00:29:44Avec manifestement un débarquement au vu et au su de tous.
00:29:51Le 5 novembre 1990, des milliers de personnes ont vu un phénomène inexpliqué.
00:29:56Un ensemble lumineux de plusieurs centaines de mètres,
00:29:59complètement silencieux, a traversé lentement le ciel pendant quelques minutes, aux environs de 19 heures.
00:30:05Un phénomène extraordinaire, qui va dès le lendemain provoquer une véritable affaire médiatique.
00:30:11Ça faisait une centaine de mètres de long, 50 mètres de large.
00:30:14Ça faisait comme des myriades de toutes les couleurs.
00:30:16C'était très beau, oui oui, je suis ressortie avant de me coucher au moins 3 ou 4 fois à la fenêtre pour voir si ça ne revenait pas.
00:30:22Qu'ont-ils vraiment vu ? Phénomène météo, hallucination collective ou invasion d'ovnis ?
00:30:28Nous allons retrouver d'autres témoins de l'époque pour tenter de lever le voile sur ce mystère.
00:30:34C'est quelque chose que je n'avais jamais vu, que je voyais pour la première fois et que je n'ai jamais revu.
00:30:41Le 5 novembre 1990, des milliers de gens répartis sur l'ensemble du territoire français ont vu pendant quelques minutes d'étranges lumières dans la nuit.
00:31:03Certains témoins sont convaincus d'avoir aperçu des vaisseaux gigantesques, d'autres de véritables flottilles de plusieurs ovnis.
00:31:10Pendant les jours qui vont suivre, ils vont attendre qu'on réponde à leur interrogation.
00:31:15Que s'est-il passé dans le ciel cette nuit-là ? Qu'ont-ils vraiment vu ?
00:31:20Dans les archives, nous avons découvert que le lendemain, peu de témoins se sont rendus en gendarmerie pour signaler l'étrange phénomène.
00:31:28Pourtant, le 6 novembre au matin et ensuite à midi, les radios et la télévision, alertés par des milliers d'auditeurs, donnaient une dimension nationale à l'événement.
00:31:38Hier soir, vers 19h, un peu partout en France, des lumières dans le ciel, l'une plus grosse que les autres, un peu comme un vol en formation, mais il n'y avait rien sur les écrans radars.
00:31:49Mais de nombreux témoins se demandaient encore s'ils n'avaient pas été victimes d'hallucinations.
00:31:54D'autres, par peur du ridicule, préféraient se taire.
00:31:58Pour rassurer les éventuels témoins, les autorités vont alors autoriser certains des gendarmes témoins de l'étrange événement à communiquer dans la presse locale.
00:32:08C'est le cas du gendarme Lombard, chargé de recueillir des témoignages pour faire avancer l'enquête.
00:32:13Une enquête peu banale et qui s'annonçait difficile.
00:32:18Les gens pouvaient les retrouver, c'était encore moins évident.
00:32:25Heureusement qu'on avait une connaissance de la population, on savait quelles sont les personnes qui nous en avaient parlé, donc on en a retrouvé quelques-uns pour recueillir témoignages, mais ce n'était pas évident.
00:32:37Même nous, au départ, on était un peu réticents à vouloir témoigner.
00:32:45J'ai recueilli des témoignages des gens qui étaient au carrefour, des gens qui étaient à Nouveon-sur-Meuse, des gens qui étaient à Lune.
00:32:53Par peur de passer pour des fous, la plupart des témoins refusent de s'exprimer.
00:32:57Une réaction qu'à l'époque, le gendarme Lombard comprend très bien.
00:33:02Ce qui a facilité l'enquête, c'est qu'au moment des faits, ma hiérarchie m'avait donné l'autorisation de répondre aux questions des journalistes.
00:33:13Là, les langues se sont déliées, les gens sont venus nous voir, mais tant qu'on n'avait pas fait paraître dans la presse locale les témoignages des gendarmes, personne ne voulait témoigner.
00:33:24Après le témoignage des gendarmes, des milliers d'autres vont suivre.
00:33:28D'autant plus que dès le 6 novembre, des millions de téléspectateurs vont découvrir que leurs voisins, collègues ou parents n'ont pas eu d'hallucination collective, car l'étrange phénomène a même été filmé.
00:33:42Patrick Depin, le professeur d'art plastique à Colmar, possède l'unique preuve visuelle que le phénomène a bel et bien existé ce soir-là.
00:33:51Mais curieusement, il n'y avait personne d'autre qui avait eu l'occasion de filmer ça.
00:33:56Une vidéo très précieuse que les médias ne vont pas tarder à s'arracher.
00:34:01J'ai contacté le soir même, semble-t-il, France 3 pour leur faire part de ce que j'avais pu voir.
00:34:07Voyant le peu d'empressement de France 3, j'ai contacté France 2, qui eux, ils m'ont d'emblée proposé effectivement de l'argent.
00:34:15Dix mille francs à l'époque pour récupérer ces images.
00:34:18TF1, qui est naturellement vu, avait eu vent de l'affaire, m'ont également proposé de l'argent, mais curieusement beaucoup moins au départ, 1500 francs.
00:34:27Et c'est au moment où j'avais donné donc mon accord pour France 2 que Patrick Poivre d'Arbor m'a recontacté pour me dire écoutez, non, venez chez nous, on va vous passer en prime time et on vous donne 15 000.
00:34:39Messieurs, bonsoir, vous avez été très nombreux hier soir à nous appeler pendant le journal et juste après pour nous signaler les étranges phénomènes que vous constatiez un peu partout dans le ciel de France.
00:34:49Regardez ce que nous a adressé l'un de nos téléspectateurs de Colmar.
00:34:52Ces images en 8 millimètres ont été tournées hier soir à Colmar à 19h, affirme Monsieur Depin, le témoignage de l'auteur de ces images.
00:35:00Ce qui m'a frappé tout d'abord c'est la régularité et la direction très parallèle de ces différents points lumineux.
00:35:05Ces images vont être vues par plus de 10 millions de téléspectateurs et beaucoup d'autres témoignages vont être diffusés.
00:35:13C'est le cas à Reims, une ville dans laquelle de nombreux habitants ont eux aussi observé ce soir-là un ensemble lumineux gigantesque dans le ciel.
00:35:26Dans les archives, nous avons retrouvé un journal télévisé où trois personnes sont interviewées.
00:35:31Françoise Thoraval.
00:35:33Un énorme point lumineux.
00:35:34José Dumont.
00:35:35Ça faisait une centaine de mètres de long, 50 mètres de large.
00:35:38Et Alain Atta.
00:35:39Ça faisait comme des myriades de toutes les couleurs.
00:35:42Nous avons retrouvé ces trois témoins et nous avons pu vérifier à quel point leurs souvenirs sont demeurés intacts.
00:35:49Nous avons décidé de mener une contre-enquête et de retourner avec eux à Reims sur les lieux d'observation du phénomène.
00:35:57Ces trois personnes ne se connaissent pas.
00:36:00Il y a 25 ans, le 5 novembre, elles n'étaient qu'à quelques kilomètres les unes des autres.
00:36:05Ont-elles vu la même chose ? Et cet objet a-t-il emprunté la même trajectoire ?
00:36:12Françoise Thoraval a aujourd'hui 81 ans.
00:36:16Cette soirée du 5 novembre 1990 a profondément marqué sa mémoire.
00:36:22Ce soir-là, Françoise est sur son balcon.
00:36:25Alors qu'elle s'occupe de ses plantes, de fortes lumières arrivant sur sa droite attirent son attention.
00:36:33Et à ce moment-là, j'ai levé la tête, évidemment, et j'ai vu une espèce de masse énorme avec à peu près 5 lumières qui passaient au-dessus de ma tête.
00:36:42Ça m'a pétrifiée, j'ai posé ce que j'étais en train de prendre, je suis rentrée, je me suis assise 30 secondes sur mon canapé.
00:36:48Mais comme je suis d'un naturel curieux, je suis ressortie.
00:36:51Et j'ai vu cette masse se diriger vers Cernay-les-Rhins, c'est-à-dire vers l'est.
00:37:00C'était gigantesque.
00:37:02Ça avait la forme d'une raie manta, toute plate comme ça, qui aurait eu 5 lumières à peu près à ses extrémités.
00:37:10Elle donnait quand même l'impression d'être menée, d'être gouvernée.
00:37:13Ce n'était pas quelque chose qui s'en allait de droite à gauche, ça filait tout droit.
00:37:17Lentement, mais d'une manière continue et toujours sans aucun bruit.
00:37:23On ne pouvait pas l'assimiler à un avion.
00:37:25Un avion fait toujours du bruit.
00:37:27Mais alors si ce n'est pas un avion, quel est donc cet immense objet en forme de raie manta que Françoise a vu dans le ciel ?
00:37:34C'était un ovni, je n'en sais rien, mais c'était quelque chose d'étrange.
00:37:40À un peu plus de 7 kilomètres de là, sur une route nationale, tout près d'une base militaire,
00:37:46de nombreux témoins vont eux aussi être aux premières loges d'une spectaculaire et étrange apparition lumineuse.
00:37:52Parmi eux, José Dumont.
00:37:57À l'époque, José est pompier.
00:38:00C'est un homme qui a les pieds sur terre et la tête sur les épaules.
00:38:03Mais ce qu'il va voir ce soir-là dépasse de loin tout ce qu'il pouvait imaginer.
00:38:08Nous sommes retournés avec lui sur les lieux de son observation.
00:38:12Comme pas mal de voitures, je me suis arrêté parce que devant moi, à cet emplacement-là, quelque chose d'inexpliqué apparaissait à nos yeux.
00:38:23C'est quelque chose qui fait 200, 250 mètres de long sur une centaine de mètres de hauteur à peu près.
00:38:29Avec des lumières partout, ça clignotait mais il n'y avait pas de structure, aucune structure métallique, rien du tout.
00:38:35Ça sortait d'ici et ça allait dans cette direction-là.
00:38:39Donc en gros, ça arrivait de l'ouest et ça partait vers l'est.
00:38:43Je me suis bien sûr posé la question, comme tous ceux qui étaient là, qu'est-ce que c'est, qu'est-ce qu'il se passe ?
00:38:48On est resté ébahis devant cette chose qui avançait à faible allure.
00:38:53Mais aujourd'hui, 24 ans après, je revois encore l'endroit, je revois encore ça.
00:38:57Bon, les arbres ont grandi bien sûr, 24 ans plus tard, mais c'est encore gravé dans ma mémoire bien sûr.
00:39:02Toujours à Reims, au même moment, à près de 9 km de là et à 3 km de François Storaval, dans le quartier Croix-Rouge, se trouve Alain Atta.
00:39:14A l'époque, Alain est photographe pour un quotidien régional.
00:39:18Ce soir-là, il est sur le point de rentrer chez lui, mais il est loin d'imaginer ce qui est sur le point de lui arriver.
00:39:25J'étais au volant et dans le ciel, au loin là-bas, j'ai vu des lumières, des petites lumières qui clignotaient.
00:39:31Mais assez nombreuses.
00:39:33Là-bas, la cime des arbres.
00:39:38Et donc, je me suis arrêté, je suis descendu de voiture et j'étais tellement impressionné que j'ai regardé ce qui se passait.
00:39:46Je les ai vus avancer tout doucement vers moi.
00:39:48J'ai largement eu le temps de les voir et de les contempler, c'était quelque chose d'assez magnifique.
00:39:52C'était superbe.
00:39:55C'est un réserve très grand, très très grand et on ne voyait pas à travers, donc c'est pour ça que ça se détachait quand même dans le ciel.
00:40:02Ce qui était étonnant surtout, c'est qu'il y avait un silence absolu.
00:40:05On n'entendait rien et c'est passé au-dessus de moi, tranquillement, doucement.
00:40:10Et c'est parti par là, au-dessus de la ligne d'horizon qu'on voit au fond là-bas.
00:40:19Et moi qui suis photographe, par exemple, je n'ai même pas eu l'idée une seconde de prendre un appareil photo que j'avais dans le coffre.
00:40:25Tellement c'était superbe et impressionnant.
00:40:28J'étais complètement fasciné par ce phénomène-là.
00:40:33À Reims, nous avons donc trois témoins décrivant tous le même phénomène, mais chacun de manière différente.
00:40:40Pour François Storaval, cinq points lumineux formant un objet en forme de raymantat, de triangle, de dimensions très impressionnantes.
00:40:48Pour José Dumont, c'est un objet de plus de 250 mètres de long et 100 de large, avec plein de lumières clignotantes.
00:40:56Pour Alain Atta, c'est un grand objet dans le ciel avec plein de lumières qui scintillent.
00:41:02Quant à la trajectoire du phénomène observé, deux témoins, José Dumont et François Storaval, décrivent une trajectoire d'ouest en est qui est passée au sud de leur point d'observation.
00:41:13Pour Alain Atta, la trajectoire est différente. Les lumières sont passées du sud au nord en passant au-dessus de son point d'observation.
00:41:22Autre indication, José Dumont et François Storaval auraient observé le phénomène à peu près à la même hauteur par rapport à l'horizon, alors que les deux témoins étaient distants de plus de 7 km.
00:41:35Conclusion, le phénomène devait donc être très haut et très loin pour être visible par tous les deux sous le même angle.
00:41:42Reste le troisième témoignage, celui d'Alain Atta.
00:41:46Pourquoi son observation est-elle si différente des deux autres ? Et comment expliquer que José Dumont n'ait pas vu arriver sur lui le phénomène alors qu'à en croire Alain, il était situé sur sa trajectoire ?
00:41:59A l'époque, dans la presse, les journalistes sont peu nombreux à mener ce genre d'enquête.
00:42:04Les témoignages venus des quatre coins de France sont souvent imprécis, parfois contradictoires, et rares sont les scientifiques à risquer une hypothèse pour expliquer un tel phénomène.
00:42:15Jean-Claude Ribes, directeur de l'Observatoire de Lyon, en fait partie.
00:42:19Connu des journalistes et du grand public pour ses travaux sur d'éventuelles civilisations extraterrestres, chacun de ces mots est pesé lors des interviews.
00:42:28Je pense que la quasi-totalité des scientifiques ne veut pas, j'allais dire, se mouiller à peur de ne pas avoir l'air sérieux, mais je pense que beaucoup de gens se posent des questions.
00:42:37Moi je dirais que moi-même, comme beaucoup d'astronomes, nous disons tiens, il y a un phénomène qui est quand même troublant, on ne peut pas le ramener simplement à des hallucinations.
00:42:47Je me souviens qu'après coup, j'ai eu un peu peur, j'ai regardé les enregistrements, je me suis dit bon ben ça va, je suis resté au bord du précipice sans me jeter dedans à dire quelque chose que j'aurais regretté parce que j'aurais été, comment dire, entraîné par l'enthousiasme et dire ah oui c'est fantastique, c'est vraiment quelque chose d'inconnu.
00:43:08Le vendredi 9 novembre, 4 jours après l'apparition des étranges lumières dans la nuit, l'explication officielle tombe enfin.
00:43:16Les boules lumineuses observées lundi soir n'étaient en réalité que les morceaux d'une fusée soviétique. On a tout vu car le temps était clair, d'habitude ça passe inaperçu.
00:43:25Dans un communiqué, le CNES, le centre national d'études spatiales, confirme l'hypothèse avancée dans les médias.
00:43:32Il s'agirait bien de la rentrée dans l'atmosphère d'un objet artificiel, à savoir le troisième étage d'une fusée soviétique ayant servi quelques jours plus tôt à lancer un satellite de télécommunication.
00:43:44Le communiqué du CNES précise que dans sa phase finale de désintégration, l'objet a traversé la France sur une orbite post-Strasbourg.
00:43:53Pour beaucoup de témoins, c'est la perplexité et très vite l'incrédulité.
00:43:58Ça m'a révolté parce que ce n'est pas du tout ce qu'on avait vu, qu'on prenne un retour de n'importe quelle façon, ça ne pouvait pas être ça.
00:44:05Je ne l'ai pas cru parce que j'ai eu l'occasion de voir des rentrées dans l'atmosphère de structures terrestres et que ça ne ressemblait pas du tout à ce que j'ai vu.
00:44:13Il n'y avait aucune combustion, aucune traînée, donc je n'ai pas cru à cette thèse de la rentrée dans l'atmosphère d'un troisième étage d'une fusée soviétique.
00:44:20Les centaines de personnes qui ont vu la même chose à travers toute la France, on a vraiment pris ces gens-là pour des idiots.
00:44:28Mais je pense que les idiots ne sont pas forcément où on pense qu'ils sont.
00:44:32Beaucoup de témoins ne croiront pas à l'explication officielle de la rentrée atmosphérique.
00:44:37D'autant plus que dans son communiqué du 9 novembre, comme dans ses conclusions envoyées le 27 novembre aux témoins,
00:44:44le CNES décrit des événements qui ne correspondent pas toujours à ce qu'ont vu la plupart des observateurs.
00:44:50Par exemple, la trajectoire post-Rasbourg de la supposée rentrée atmosphérique.
00:44:55La plupart des témoins décrivent une trajectoire d'ouest en est située au milieu de la France.
00:45:01Aussi, certains observateurs situés dans le sud-ouest ne comprennent toujours pas comment ils ont pu voir le phénomène apparaître vers l'ouest et continuer vers l'est,
00:45:10alors que selon la trajectoire des spécialistes du CNES, le phénomène est arrivé du sud, c'est-à-dire dans leur dos.
00:45:17Rapidement, faute d'explications détaillées et pertinentes, certains témoins vont penser que cette version des faits cache un mensonge d'Etat.
00:45:26C'est le cas notamment pour une famille dans les Ardennes.
00:45:30Il y a 25 ans, les membres de cette famille sont passés en quelques jours du doute à la certitude qu'on leur cachait quelque chose.
00:45:37Les autorités ont fait preuve de bon sens, de sagesse, en trouvant une explication qui tienne du bout.
00:45:43J'aurais aimé un discours en disant « Ouais, il s'est passé quelque chose ce soir-là, on ne sait pas ce qu'il s'est passé ».
00:45:48Plutôt qu'on nous avance une hypothèse, une réponse qui fasse peut-être plaisir à tout le monde, mais en tout cas, moi, je ne me suis pas du tout retrouvé dans ces explications-là.
00:45:56Ils ont trouvé ça, c'est moche, c'est couillon, mais il fallait stopper la psychose qui s'est emparée de tout le monde.
00:46:03Et effectivement, ça a marché parce que pouf, tout s'est calmé.
00:46:06Le 5 novembre 1990, toujours aux alentours de 19h, après être allé chercher Erwann, leur fils de 18 ans, au lycée, la famille roule paisiblement sur une route départementale en direction de chez eux.
00:46:20J'étais à l'arrière du véhicule et j'étais un peu comme ça, perdu dans mes pensées, je regardais par la fenêtre.
00:46:25Et c'est là que j'ai vu cet ensemble de lumière dans la nuit.
00:46:29Erwann m'appelle, il dit « Papa, regarde, il y a quelque chose de bizarre dans le ciel ».
00:46:35Et ma première impression, c'était un avion en flamme qui a été écrasé.
00:46:43Et là, pof, on s'est un peu arrêté à la fin du jour.
00:46:46Mon père coupe le moteur, coupe les feux.
00:46:49Et là, du coup, on sort tous les trois de la voiture.
00:46:54On se met les uns à côté des autres et puis on a eu tout le temps d'observer cette chose.
00:46:58C'était monstrueux dans le ciel.
00:46:59Et la première chose que j'ai remarqué, moi, c'est que ça ne faisait pas de bruit.
00:47:02Aucun bruit. Aucune façon d'identifier ce que c'était.
00:47:07On voyait trois feux, dont un qui était à un moment plus puissant que les autres, en triangle.
00:47:13Tout ça avait l'air de délimiter quand même une grosse masse, puisque ça masquait les étoiles derrière.
00:47:20Mais je n'avais aucune angoisse de ma part, en plus j'étais à l'accompagne de mes parents, donc ça ne m'intéressait pas.
00:47:24Enfin, tous les trois, on a profité du spectacle.
00:47:27On était captivés par cet objet qu'on voyait.
00:47:31Personnellement, je regarde, mais sans trop comprendre ce que je suis en train de voir.
00:47:37On était incapables de mettre des mots sur ce qu'on voyait.
00:47:39On ne se pose pas les bonnes questions à ce moment-là.
00:47:41On voit quelque chose qui ne ressemble à rien.
00:47:43On essaye de comprendre ce que c'est, ce que c'est, ce que c'est, ce que c'est.
00:47:46Je me dis que j'ai vu quelque chose qui n'est pas normal.
00:47:48Je ne pense pas qu'on est sur Terre.
00:47:50À un moment donné, on a vu qu'on allait le perdre, qu'il allait disparaître.
00:47:55Sans même se concerter, on est remontés en voiture, tous les trois.
00:48:00On est rentrés à terre, on est repartis.
00:48:03Pendant qu'on était en train de rouler, on a vu ce gros feu toujours passer au-dessus de nous.
00:48:08Donc, on était presque en dessous de l'objet.
00:48:10Ça nous a, on peut dire, rendu compte qu'il n'y avait rien.
00:48:13Sans suite alors, un jeu de piste entre l'OVNI et la famille Zucari.
00:48:17Ils vont s'arrêter à plusieurs endroits pour tenter de mieux le voir.
00:48:20Mais à chaque fois, l'OVNI s'éloigne davantage.
00:48:23À l'entrée du village, ils le voient pour la dernière fois.
00:48:26Pouf, c'était terminé, on ne voyait plus rien.
00:48:29Ce soir-là, j'ai vraiment le sentiment d'avoir vécu une expérience particulière.
00:48:33Mais c'est vrai que le fait d'avoir été au-dessus de l'OVNI,
00:48:36c'est vraiment un moment où on s'est rendu compte qu'il n'y avait plus rien.
00:48:38Ce soir-là, j'ai vraiment le sentiment d'avoir vécu une expérience particulière.
00:48:42Mais c'est vrai que le fait d'avoir été en famille, d'avoir vu la même chose,
00:48:46ça permet quand même de donner un poids supplémentaire aux témoignages.
00:48:5024 ans après, j'ai encore la conviction que ce que j'ai vu là,
00:48:53ne faisait pas partie de ce monde.
00:48:55Moi, j'étais à peu près sûr que ce que l'on avait vu,
00:48:57ça n'avait rien de terrestre entre guillemets.
00:48:59C'était la taille d'une cathédrale.
00:49:01Ça vole lentement, sans bruit.
00:49:04Pouf !
00:49:06Trouvez-moi un objet sur Terre qui ressemble à ça.
00:49:0925 ans après les faits,
00:49:12si des centaines de gens pensent encore, malgré l'explication officielle,
00:49:16qu'ils ont vu un ou des OVNI,
00:49:18ce n'est peut-être pas sans raison.
00:49:20Pendant les trois jours qui ont suivi ces apparitions,
00:49:23les scientifiques en ont été réduits aux hypothèses.
00:49:27Et bizarrement, même le très prestigieux CNES,
00:49:31l'équivalent de la NASA en France,
00:49:33a été incapable d'expliquer rapidement ce que les gens ont vu.
00:49:36En plongeant dans leurs archives et celles des médias,
00:49:39nous avons fini par découvrir une histoire secrète,
00:49:42presque surnaturelle, tellement elle est incroyable.
00:49:45L'histoire d'une gestion de crise qui fut un véritable fiasco.
00:49:49A l'époque, alors que les experts français
00:49:52émettent des hypothèses prudentes ou contradictoires,
00:49:55le CNES va s'exprimer publiquement
00:49:58par la voix d'un certain Jean-Jacques Velasco.
00:50:01On va avoir toute la palette des données
00:50:03qu'interprètent les gens.
00:50:06C'est-à-dire qu'il y a des gens qui vont objectivement
00:50:09reconnaître, identifier un phénomène,
00:50:11et puis d'autres qui vont imaginer peut-être
00:50:13qu'ils sont en présence d'un cigare avec des occupants à bord.
00:50:16Jean-Jacques Velasco a beau être responsable
00:50:19du service des expertises des phénomènes de rentrée atmosphérique,
00:50:23dans les trois jours qui suivent,
00:50:25il va systématiquement remettre en cause
00:50:27l'hypothèse d'une rentrée atmosphérique.
00:50:30Mais le 9 novembre,
00:50:31après une période de confusion, revirement complet.
00:50:35Cette fois, le CNES annonce que ce que les témoins ont vu
00:50:38était bien une rentrée atmosphérique.
00:50:41Pour tenter d'expliquer ce volte-face,
00:50:43nous avons contacté Jean-Jacques Velasco.
00:50:46Mais malgré nos sollicitations,
00:50:48il a refusé de participer à notre documentaire.
00:50:50Voici sa réponse.
00:50:52La blessure reste entière encore aujourd'hui
00:50:54pour différentes raisons qui seraient trop longues à expliquer.
00:50:56La presse n'a pas d'ailleurs joué un rôle très correct à l'époque,
00:50:58et c'est aussi pourquoi je préfère ne plus évoquer cette affaire auprès des médias.
00:51:03Alors que s'est-il réellement passé au CNES dans les quatre jours
00:51:07qui ont suivi le 5 novembre 1990 ?
00:51:12A l'époque, Jean-Jacques Velasco est donc le responsable
00:51:15du service d'expertise des phénomènes de rentrée atmosphérique,
00:51:18le CEPRA.
00:51:20Ce service ne compte que trois personnes,
00:51:22ce n'est visiblement pas la priorité du CNES.
00:51:25S'ils sont des centaines à envoyer des fusées dans l'espace
00:51:27et des satellites en orbite,
00:51:29ils sont peu en revanche à s'intéresser vraiment
00:51:31aux débris et morceaux de fusées
00:51:33qui retombent immanquablement sur Terre.
00:51:38A partir du 6 novembre et pendant une semaine,
00:51:41l'équipe du CEPRA va recevoir des centaines d'appels de témoins.
00:51:44Malgré le renfort de deux personnes,
00:51:46l'équipe va rapidement être déborde.
00:51:48Nous avons retrouvé un membre du CNES
00:51:51qui a vécu ces quelques jours avec Jean-Jacques Velasco.
00:51:53Il a accepté de témoigner sur ses gestes de sécurité
00:51:56en question de crise qui a viré au cauchemar.
00:51:59Une seule condition, rester anonyme.
00:52:01En tout cas, le téléphone n'arrêtait pas de sonner
00:52:04et on était trois à répondre, c'était continu.
00:52:08Petit à petit, on s'aperçoit que l'affaire a une certaine importance,
00:52:12ne serait-ce pas le volume des témoignages.
00:52:15Et on va dire que pour Jean-Jacques,
00:52:18on avait l'impression que c'était un petit peu
00:52:20le grand jour qui était arrivé,
00:52:22puisque là, on avait vraiment une affaire très sérieuse
00:52:24et très importante.
00:52:26Et il avait pleinement conscience
00:52:28de l'importance de l'affaire à cette époque.
00:52:30Pour identifier le phénomène,
00:52:32la première question qui se pose est de déterminer
00:52:35s'il s'agit d'un ou plusieurs phénomènes.
00:52:37Et cela va prendre au CEPRA plusieurs jours.
00:52:40Il y a un moment donné, on s'est occupé vraiment
00:52:42de positionner les témoignages sur une carte.
00:52:45Et puis, quand on s'est aperçu que
00:52:47toutes les personnes qui étaient au sud d'une certaine ligne
00:52:49observaient quelque chose qui était vers le nord
00:52:52et qui se dirigeait vers le nord-est,
00:52:54et puis que toutes les personnes qui étaient au nord de cette ligne
00:52:57voyaient un phénomène au sud,
00:52:59on s'est dit, bon, là, visiblement,
00:53:01c'est un phénomène qui est très haut dans le ciel
00:53:04et qui est commun et qui est observé par toutes ces personnes.
00:53:07Pour les spécialistes, il pourrait donc s'agir
00:53:09d'un débris de satellite qui rentrerait dans l'atmosphère.
00:53:12Alors comment expliquer que Jean-Jacques Velasco,
00:53:14pourtant spécialiste du sujet au CNES,
00:53:17ne retienne pas cette version ?
00:53:19Cela signifie-t-il qu'on a voulu nous cacher quelque chose ?
00:53:22Notre témoin apporte une autre théorie.
00:53:24Velasco serait connu pour sa passion
00:53:26pour les phénomènes inexpliqués
00:53:28et notamment les ovnis.
00:53:30Jean-Jacques Velasco ne nous a pas dit,
00:53:32bon, là, on pense vraiment que ce sont des ovnis.
00:53:36Le connaissant, ayant vu et ayant lu ce qu'il a écrit,
00:53:38ce qu'il a dit à droite à gauche,
00:53:42je suis à peu près persuadé
00:53:44qu'il était persuadé
00:53:46qu'on avait affaire à une invasion.
00:53:49Je pense que c'est quelque chose que
00:53:51peut-être il aurait souhaité, je n'en sais rien.
00:53:52Il faut le lui demander.
00:53:54Mais la question a été ouverte, on va dire.
00:53:57C'est un secret de polichinelle.
00:53:59Au CNES, Jean-Jacques Velasco a toujours été suspecté
00:54:02d'être un croyant.
00:54:04C'est-à-dire quelqu'un qui ne rejette pas l'hypothèse
00:54:06que des ovnis extraterrestres
00:54:08viennent parfois nous visiter.
00:54:10Quatorze ans plus tard, en 2004,
00:54:12alors qu'il est toujours responsable du CEPRA,
00:54:14Jean-Jacques Velasco fera son coming-out
00:54:16avec un livre, Ovnis, l'évidence.
00:54:19Selon lui, 13,5% des cas d'ovnis
00:54:22sont inexpliqués et l'hypothèse extraterrestre
00:54:25est la plus probable.
00:54:27Mais revenons en 1990.
00:54:29Avec la diffusion des images uniques
00:54:31du phénomène étrange pris par Patrick Dupin
00:54:33et diffusée sur TF1,
00:54:35Jean-Jacques Velasco va commencer
00:54:37à semer le doute dans les esprits.
00:54:39Selon lui, le phénomène du 5 novembre
00:54:41ne peut pas être une rentrée atmosphérique
00:54:43car d'habitude, l'objet principal
00:54:45précède les débris.
00:54:47Or, dans le cas présent,
00:54:49nous avons la présence de ces trois points lumineux
00:54:52qui précèdent l'objet principal
00:54:55qui est donc cette tâche blanche.
00:54:57Par conséquent, il ne semble pas
00:54:59que cet événement corresponde
00:55:01à la rentrée d'un phénomène dans l'atmosphère.
00:55:04Si le phénomène décrit par les témoins
00:55:06et expliqué par Jean-Jacques Velasco
00:55:08n'est pas une rentrée atmosphérique,
00:55:10alors que peut-il être ?
00:55:12Les scientifiques sont perplexes.
00:55:14La presse, elle, va donner une réponse
00:55:16venue de l'étranger deux jours plus tard.
00:55:19Selon un observatoire en Allemagne,
00:55:20à Munich,
00:55:22il s'agirait d'une météorite,
00:55:24un fragment d'astéroïde venu de l'espace
00:55:26qui aurait fini sa course dans l'atmosphère terrestre.
00:55:29Mais on va rapidement découvrir
00:55:31que, chose incroyable,
00:55:33l'observatoire de Munich est introuvable.
00:55:36Avec Jean-Jacques Velasco,
00:55:38on a cherché l'observatoire de Munich un peu partout.
00:55:42Malheureusement, celui-ci n'existe pas.
00:55:45La source unique de ces reportages télévisés,
00:55:48c'était une dépêche de l'AFP.
00:55:50L'observatoire de Munich affirme
00:55:52qu'il s'agit de l'explosion d'un météorite
00:55:54lors de son entrée dans l'atmosphère.
00:55:56Une hypothèse probable, mais non confirmée,
00:55:58selon les experts français.
00:56:00Or, il n'y a pas d'observatoire à Munich,
00:56:02donc il s'agissait en fait d'un observatoire d'amateurs.
00:56:06Je n'ai rien contre les amateurs
00:56:08qui font parfois du très bon travail,
00:56:10mais la presse laissait entendre
00:56:13que c'était un véritable observatoire,
00:56:15ce qui n'était pas le cas.
00:56:17À l'époque, ni le CNES, ni les journalistes
00:56:18ne révéleront que l'observatoire de Munich n'existe pas.
00:56:22Inexactitude des sources d'informations,
00:56:25confusion des hypothèses.
00:56:27Le 8 novembre au matin,
00:56:29cette fois, c'est un telex de la NASA
00:56:31qui confirme au CNES la rentrée dans l'atmosphère
00:56:33d'un étage d'une fusée russe
00:56:35au-dessus de la France, vers 19h.
00:56:38Pourtant, étrangement,
00:56:40Jean-Jacques Velasco campe sur ses positions.
00:56:43Il semblerait qu'il y ait un satellite
00:56:45qui soit en face de rentrer
00:56:46dans la période qui concerne le temps d'observation,
00:56:51mais nous ne pouvons pas, pour l'instant,
00:56:53affirmer quoi que ce soit à ce sujet.
00:56:56Mais un satellite à lui seul
00:56:58ne suffirait pas à expliquer le phénomène ?
00:57:00Non, absolument.
00:57:02Il pourrait expliquer tout au moins
00:57:04pendant quelques secondes une forte lueur,
00:57:07mais il ne pourrait pas expliquer
00:57:09la durée d'observation qui s'étale
00:57:11sur plusieurs minutes.
00:57:13De manière incompréhensible,
00:57:14Jean-Jacques Velasco et le CNES
00:57:17ne vont réagir au TELEX de la NASA
00:57:19que 24 heures plus tard.
00:57:21Pourquoi ce délai ?
00:57:23Que s'est-il passé à l'abri des regards
00:57:25dans les bureaux du CNES ?
00:57:27À l'époque, dans ma tête,
00:57:29le doute ne subsistait pas
00:57:31et je sais que le technicien qui était avec nous,
00:57:33pour lui, n'avait aucun doute non plus.
00:57:35On a mis Jean-Jacques un peu devant les fêtes
00:57:37et il a fallu qu'on insiste un tout petit peu.
00:57:39Je me souviens que les Anglais
00:57:41avaient publié un communiqué.
00:57:43À ce moment-là, au CNES,
00:57:45des personnes se sont dit
00:57:47qu'il fallait qu'on fasse un communiqué aussi rapidement
00:57:49parce que sinon, ce n'est pas sérieux.
00:57:51Ce communiqué du CNES est lapidaire.
00:57:53Pour la plupart des Français,
00:57:55pour tous ceux qui n'ont pas vu
00:57:57le phénomène de leurs propres yeux,
00:57:59comme pour tous les médias,
00:58:01cette bien étrange affaire est enfin terminée.
00:58:05Mais pour tous les autres,
00:58:07l'explication ne tient pas
00:58:09et le CNES cache la vérité.
00:58:10Pour eux,
00:58:12l'apparition lumineuse qu'ils ont vue
00:58:14ne peut pas être confondue
00:58:16avec les débris d'un satellite ou d'une fusée.
00:58:18Non, c'est autre chose.
00:58:20Et très rapidement,
00:58:22les témoins vont éprouver de la colère, de l'amertume
00:58:24et va naître une suspicion chez eux,
00:58:26toujours présente 25 ans après les faits.
00:58:29L'État a certainement pris conscience
00:58:31de ce qui s'était passé.
00:58:33Ils ont eu certainement la preuve, eux,
00:58:35mais ils n'ont pas voulu la communiquer aux médias.
00:58:37Moi, j'ai l'impression que
00:58:38la violation de cet espace aérien
00:58:41a été étouffée.
00:58:43Cette réponse qui m'a été faite,
00:58:45j'ai pris ça comme une fin de non recevoir
00:58:47et l'affaire s'est terminée pour moi.
00:58:49L'affaire officielle s'est terminée.
00:58:51C'est une marmite sur laquelle on va mettre un couvercle
00:58:53et hop, voilà.
00:58:55C'est vrai qu'on n'a jamais eu vraiment de réponse
00:58:57par rapport à ce qu'on avait pu vivre
00:58:59et voir dans le ciel ce soir-là,
00:59:01ça c'est sûr.
00:59:03Je suis en colère contre ça
00:59:05parce qu'il n'y a pas eu l'attention nécessaire
00:59:06pour faire ce qu'on a fait.
00:59:08Depuis 1990,
00:59:10les témoins n'ont toujours pas obtenu
00:59:12d'explications précises et détaillées
00:59:14de la part des autorités
00:59:16sur cette fameuse nuit.
00:59:18Après 25 ans de secret,
00:59:20sur notre insistance,
00:59:22le CNES va accepter de rouvrir le dossier
00:59:24et d'apporter des réponses à nos questions.
00:59:26Et ce que nous allons bientôt découvrir
00:59:28est encore plus surprenant.
00:59:30Il y a certains cas quand même qui posent problème.
00:59:32Alors, est-ce qu'ils ont vu autre chose
00:59:34en même temps ?
00:59:36Le 5 novembre 1990,
00:59:38des milliers de Français
00:59:40ont vu dans le ciel
00:59:42un spectacle incroyable.
00:59:44Quatre jours plus tard,
00:59:46le CNES,
00:59:48Centre National des Études Spatiales,
00:59:50annonçait qu'il s'agissait
00:59:52de la rentrée dans l'atmosphère terrestre
00:59:54d'un morceau de fusée russe.
00:59:56Beaucoup de témoins n'y ont pas cru
00:59:58et pensant qu'il n'y avait pas de problème,
01:00:00le CNES a annoncé
01:00:02qu'il n'y avait pas de problème
01:00:03avec le fusée russe.
01:00:05Beaucoup de témoins n'y ont pas cru
01:00:07et pensent encore aujourd'hui
01:00:09qu'on a voulu leur cacher la vérité.
01:00:11Après des mois d'enquête,
01:00:13nous avons découvert
01:00:15qu'il n'avait peut-être pas tort.
01:00:18Nous avons décidé de contacter le GEPAN,
01:00:20le groupement d'études et d'informations
01:00:22sur les phénomènes aérospatiaux
01:00:24non identifiés.
01:00:26Le GEPAN est l'organisme
01:00:28qui a succédé au CEPRA en 2005.
01:00:3025 ans plus tard,
01:00:31le 5 novembre 1990
01:00:33reste un très mauvais souvenir au CNES.
01:00:35Aujourd'hui, c'est un ingénieur,
01:00:37Xavier Passot,
01:00:39qui dirige le GEPAN
01:00:41et il reconnaît les défaillances du CEPRA,
01:00:43l'organisme dirigé à l'époque
01:00:45par Jean-Jacques Velasco.
01:00:475 novembre 1990, pour le GEPAN,
01:00:49il faut bien savoir que ça a commencé
01:00:51par une phase de confusion.
01:00:53Bien sûr, le CEPRA de l'époque
01:00:55n'était pas préparé
01:00:57à cet événement-là.
01:00:59Donc, il y a eu une phase de flottement.
01:01:02Mon prédécesseur, Jacques Velasco,
01:01:04au départ, ne savait pas ce que c'était.
01:01:07Donc, il a fallu pas mal de temps
01:01:09pour investiguer.
01:01:11Il y a eu une phase,
01:01:13on peut parler de panique au CNES.
01:01:17A l'époque, la mission du CEPRA
01:01:19était d'observer et d'étudier
01:01:21les différentes rentrées atmosphériques
01:01:23d'objets, soit artificiels, soit naturels,
01:01:25sur Terre.
01:01:26Mais, surprise, au CNES,
01:01:28visiblement, personne n'était expert
01:01:30en la matière.
01:01:33Le CNES n'était pas préparé
01:01:35du tout à ce type de phénomène.
01:01:37Personne n'avait jamais vu
01:01:39de rentrées atmosphériques
01:01:41de ses propres yeux.
01:01:43Il savait vraiment à quoi ça ressemblait.
01:01:45A l'époque, ça s'appelait CEPRA,
01:01:47service d'études des phénomènes
01:01:49et retombées atmosphériques.
01:01:51Il devait être un peu plus préparé
01:01:53que ce que je lui dis.
01:01:54Au moment des faits,
01:01:56difficile pour le CNES d'admettre
01:01:58qu'il ne connaît pas grand-chose
01:02:00aux rentrées atmosphériques.
01:02:02Aujourd'hui, Xavier Passot
01:02:04considère qu'à l'époque,
01:02:06les explications nécessaires
01:02:08n'ont pas été fournies aux médias,
01:02:10pas plus qu'aux témoins.
01:02:12Quand je regarde la presse de l'époque,
01:02:14je suis très étonné de voir
01:02:16qu'il n'y a pas de description
01:02:18de ce qui se passe
01:02:20lors d'une rentrée atmosphérique.
01:02:22Je ne sais pas pourquoi
01:02:24il n'y a pas une photo
01:02:26de 3e étage de Sicilairus
01:02:28qui n'est que jamais un gros cylindre.
01:02:30On parle d'un objet.
01:02:32Les témoins ont vu soit un immense objet
01:02:34de plusieurs centaines de mètres de long
01:02:36pour ceux qui ont assimilé
01:02:38l'ensemble des points à un seul objet,
01:02:40soit une multitude de points.
01:02:42Si on ne leur a pas expliqué
01:02:44la problématique de la fragmentation
01:02:46dans la rentrée atmosphérique,
01:02:48je comprends que les témoins de l'époque
01:02:50n'aient pas cru à l'explication.
01:02:52Et les témoins des abusés,
01:02:54en 1990,
01:02:56on les compte par centaines.
01:02:58De plus, à l'époque,
01:03:00Internet n'existant pas
01:03:02et sans l'aide du CEPRA,
01:03:04difficile voire même impossible
01:03:06de trouver par soi-même des explications
01:03:08ou des images d'une quelconque rentrée
01:03:10d'un objet artificiel dans l'atmosphère.
01:03:12Aujourd'hui, nous disposons
01:03:14de telles images,
01:03:16notamment grâce à l'ESA,
01:03:18l'agence spatiale européenne.
01:03:19Sur ces images,
01:03:21filmées en 2008 par des scientifiques,
01:03:23à partir d'un avion volant
01:03:25au-dessus du Pacifique Sud,
01:03:27on peut observer la rentrée d'un ATV,
01:03:29un vaisseau cargo spatial de ravitaillement.
01:03:31Au contact de l'atmosphère,
01:03:33le cargo explose et se disloque
01:03:35en de nombreux morceaux
01:03:37qui vont à leur tour eux aussi se consumer.
01:03:39Un véritable feu d'artifice
01:03:41à plus de 100 km d'altitude.
01:03:44Nous avons retrouvé un des scientifiques
01:03:46qui était à bord de l'avion ce jour-là.
01:03:49Il s'appelle Jérémy Vaubayon.
01:03:51Il est astronome et chercheur
01:03:53et va décrypter pour nous
01:03:55ces images d'une rentrée atmosphérique.
01:04:02On voit un gros objet
01:04:04et derrière, quelques fragments.
01:04:06Là, l'objet explose.
01:04:08On voit qu'il y a du gaz qui est resté.
01:04:10Et là, par contre, on voit
01:04:12beaucoup plus de petits fragments.
01:04:14On voit aussi que les fragments
01:04:16s'éloignent tout autour du fragment principal.
01:04:17On voit aussi que les morceaux
01:04:19les plus gros sont devant
01:04:21parce que l'atmosphère a moins d'effet sur eux
01:04:23et les objets les plus petits sont derrière
01:04:25tout simplement parce que l'effet
01:04:27de l'atmosphère sur les petits objets
01:04:29est bien plus grand que sur les gros.
01:04:31On voit ici 1, 2, 3 gros objets
01:04:33et puis derrière, des centaines
01:04:35de petits fragments.
01:04:37Les objets s'échauffent de plus en plus
01:04:39et ils fondent et cassent de plus en plus.
01:04:41Le phénomène dure longtemps,
01:04:43quelques minutes,
01:04:45et on voit que les fragments
01:04:47survivent pendant quelques minutes aussi.
01:04:49Donc, voir plusieurs points lumineux
01:04:51qui semblent se suivre
01:04:53les uns après les autres,
01:04:55c'est tout à fait normal
01:04:57dans le cas d'une rentrée atmosphérique.
01:04:59Des images impressionnantes
01:05:01qui, si elles avaient existé
01:05:03il y a 25 ans,
01:05:05auraient sans doute permis aux témoins
01:05:07d'avoir des éléments de comparaison
01:05:09avec leurs propres observations.
01:05:11Mais au cours de notre enquête,
01:05:13nous nous sommes rendus compte
01:05:15qu'à l'époque,
01:05:17le phénomène n'existait pas.
01:05:21Le 9 novembre,
01:05:23le communiqué annonce la trajectoire
01:05:25de cette fameuse rentrée atmosphérique
01:05:27observée dans toute la France.
01:05:29Un axe qui va de Pau à Strasbourg.
01:05:31Problème ?
01:05:33Pour certains témoins,
01:05:35cette trajectoire ne correspond pas
01:05:37à leurs observations.
01:05:39Les témoins se seraient-ils trompés ?
01:05:41Ou la trajectoire officielle
01:05:43de la rentrée atmosphérique
01:05:45du 5 novembre 1990 serait-elle fausse ?
01:05:47Est-il pas depuis
01:05:49publié un rectificatif ?
01:05:52Pour tenter de répondre à ces questions,
01:05:54nous avons demandé plusieurs fois
01:05:56à Jean-Jacques Velasco
01:05:58de nous fournir quelques explications.
01:06:00Pour toute réponse,
01:06:02il nous a renvoyé sur ce livre
01:06:04« OVNI, la science avance »,
01:06:06un ouvrage publié en 1993.
01:06:08Dans ce livre, pas de réponse.
01:06:10Si ce n'est que c'est le service
01:06:12d'orbitographie du CNES
01:06:14qui aurait déterminé la trajectoire
01:06:15de la rentrée atmosphérique.
01:06:17Mais au cours de notre lecture,
01:06:19nous avons découvert dans ce livre
01:06:21un passage bien étrange.
01:06:23Nous apprenons ainsi qu'au moment
01:06:25de l'annonce officielle
01:06:27de la rentrée atmosphérique, je cite
01:06:29« Pendant ce temps, dans une modeste maison,
01:06:31un petit homme savoure avec délectation
01:06:33une nouvelle fois la confirmation
01:06:35de ses 40 années d'expérience
01:06:37dans le suivi et la prédiction
01:06:39des rentrées de satellites. »
01:06:41Mais qui est donc ce petit homme ?
01:06:42Nous avons découvert qu'il s'appelle
01:06:44Pierre Nérinck
01:06:46et qu'il n'est pas vraiment petit.
01:06:51Nous avons retrouvé Pierre Nérinck.
01:06:53En 1990, il avait 64 ans
01:06:56et déjà une très longue expérience
01:06:58des rentrées de satellites
01:07:00dans l'atmosphère.
01:07:02Pierre Nérinck est un homme de l'ombre,
01:07:04un inconnu, sauf pour quelques initiés.
01:07:06C'est aussi un brillant astronome.
01:07:08Et dès la nuit du 5 au 6 novembre 1995,
01:07:10il va envoyer des fax au CNES et aux médias
01:07:13pour tenter de les informer.
01:07:15« L'intrigante procession
01:07:17de lumières multicolores
01:07:19observées à 19h au-dessus
01:07:21de l'Europe occidentale
01:07:23était caractéristique
01:07:25de la désintégration
01:07:27d'un satellite artificiel. »
01:07:29Mais il ne sera jamais pris au sérieux.
01:07:31Pierre Nérinck est une personnalité atypique
01:07:33dont l'histoire est un roman.
01:07:35Enfant chétif, il passe ses journées
01:07:37à observer le ciel,
01:07:38une vocation d'astronome aîné.
01:07:40Il a 31 ans
01:07:42quand débute la conquête de l'espace en 1957
01:07:45et que le premier satellite,
01:07:47le Spoutnik russe, est lancé.
01:07:49Il est le premier au monde
01:07:51à développer des calculs
01:07:53permettant de suivre sa trajectoire
01:07:55tout en conservant des méthodes
01:07:57d'observation rudimentaires,
01:07:59à savoir une paire de jumelles devant les yeux
01:08:01et dans la tête, l'emplacement exact
01:08:03de chaque étoile de la voûte céleste.
01:08:05A l'époque, personne ne sait
01:08:06où est le Spoutnik dans le ciel.
01:08:08Mais lui le sait et avec précision.
01:08:11Il parviendra même à photographier
01:08:13la fusée qui le met sur orbite.
01:08:16Repéré pour ses talents,
01:08:18il est engagé par la Royal Society
01:08:20de Grande-Bretagne,
01:08:22l'équivalent du CNRS français.
01:08:24Il va identifier les morceaux de satellite
01:08:26ou de fusée qui retombent sur Terre.
01:08:28Les scientifiques, civils
01:08:30mais surtout militaires britanniques
01:08:32ne vont pas manquer de s'intéresser
01:08:34à ses travaux.
01:08:36En 1990, il est retraité
01:08:38mais continue ses observations.
01:08:46Le soir du 5 novembre,
01:08:48Pierre Nérinque reçoit un fax
01:08:50d'un ami astronome
01:08:52qui décrit précisément le phénomène
01:08:54qu'il vient de voir à Strasbourg.
01:08:57Ce sont des indications précises
01:08:59avec heure et lieu
01:09:01du passage de ce qu'il pense être
01:09:03une rentrée atmosphérique de satellite.
01:09:05Le soir même,
01:09:07Pierre Nérinque va faire ses calculs
01:09:09et déterminer avec certitude
01:09:11que le phénomène est effectivement
01:09:13une rentrée atmosphérique.
01:09:15Il envoie ensuite un fax au CNES
01:09:17et à différents médias
01:09:19mais personne n'y prête attention.
01:09:23Pierre Nérinque n'a pas encore identifié
01:09:25l'objet qui est retombé précisément
01:09:27mais il a déjà sa petite idée.
01:09:29Grâce à son réseau d'informations,
01:09:31il sait déjà que les Russes
01:09:32ont lancé un satellite
01:09:34deux jours plus tôt, le 3 novembre.
01:09:36Et Pierre Nérinque parvient à en déduire
01:09:38la trajectoire sur la France,
01:09:40une trajectoire selon un axe,
01:09:42Bordeaux-Strasbourg.
01:09:44J'avais ces éléments orbitaux
01:09:46et il y avait beaucoup de chance
01:09:48qu'ils se désintègrent
01:09:50parce qu'ils étaient trop bas
01:09:52et allaient rencontrer
01:09:54les couches denses de l'atmosphère.
01:09:56Le 8 novembre,
01:09:58en même temps que le CNES,
01:10:00il reçoit de la NASA la confirmation
01:10:02qu'il y avait un satellite plat.
01:10:04Là, évidemment, forcément la NASA
01:10:06qui est d'accord avec tout le monde,
01:10:08on l'a cru.
01:10:10À l'aide du dessin
01:10:12de l'astronome de Strasbourg
01:10:14et de ses précieuses informations,
01:10:16Pierre complète les données de la NASA.
01:10:18Alors je me suis mis à calculer
01:10:20la trajectoire de ce satellite plat
01:10:22et ça correspondait parfaitement.
01:10:24Donc c'était bien ce satellite plat
01:10:26qui est en fait une fusée
01:10:28porteuse de satellites.
01:10:30Pierre Nérinque renvoie un faxe
01:10:32avec toutes les informations.
01:10:34Il rectifie même une erreur
01:10:36commise par la NASA
01:10:38puisque c'est le troisième étage
01:10:40d'une fusée et non le quatrième
01:10:42qui est revenu sur Terre le 5 novembre.
01:10:47Pierre Nérinque a accepté
01:10:49de nous confier le dossier
01:10:51qu'il a gardé de cette époque.
01:10:53Il contient les faxes envoyés au CNES,
01:10:55celui du 6 qui décrit le phénomène
01:10:57et celui du 8
01:10:59qui complète son premier message.
01:11:00Le CNES a-t-il utilisé ces informations
01:11:02pour finalement admettre
01:11:04l'hypothèse d'une rentrée atmosphérique
01:11:06le 9 novembre ?
01:11:08Officiellement non.
01:11:10Mais à bien y regarder,
01:11:12l'astronome Pierre Nérinque
01:11:14pourrait y être pour beaucoup
01:11:16et des indices nous en apportent la preuve.
01:11:19Sur ce faxe du 8 novembre
01:11:21écrit en anglais,
01:11:23Pierre Nérinque identifie
01:11:25un morceau de lanceur de satellite russe
01:11:27qui a décollé le 3 novembre.
01:11:28Traduisant la version anglaise de son texte,
01:11:30il va commettre une erreur.
01:11:32Il va mettre la date du 3 octobre.
01:11:34Cette version française
01:11:36va ensuite être envoyée au CNES.
01:11:38Et cette erreur sera reprise
01:11:40dans le communiqué du CNES.
01:11:42Autre indice.
01:11:44Dans ce communiqué,
01:11:46il est fait état de la rentrée atmosphérique
01:11:48du 3ème étage d'une fusée russe.
01:11:50Problème, les données de la NASA
01:11:52dont disposait le CNES à ce moment-là
01:11:54parlaient de la plateforme,
01:11:56c'est-à-dire du 4ème étage.
01:11:58Puisse alors parler d'un 3ème étage.
01:12:01Si ce n'est en s'inspirant directement
01:12:03du fax de Pierre Nérinque.
01:12:07Si bien qu'on a appris par là
01:12:09qu'il avait tout simplement copié
01:12:11tout ce que j'avais fait.
01:12:14Entre Velasco et Nérinque,
01:12:16le torchon brûle.
01:12:18Au-delà du manque de reconnaissance
01:12:20du CNES et de ses représentants,
01:12:22ce que ne s'explique pas Pierre Nérinque,
01:12:24c'est pourquoi Jean-Jacques Velasco
01:12:26n'a pas profité de ses explications
01:12:28il y a 25 ans pour rectifier
01:12:30ce qui pourrait apparaître
01:12:32comme une erreur grossière,
01:12:34la trajectoire Pau-Strasbourg.
01:12:36Selon les calculs de Pierre Nérinque,
01:12:38la trajectoire de la retombée atmosphérique
01:12:40au-dessus de la France
01:12:42passe 300 km plus à l'ouest,
01:12:44selon un axe Bordeaux-Strasbourg.
01:12:46Ce qui est beaucoup plus cohérent
01:12:48avec l'observation des témoins
01:12:50qui habitent le sud-ouest de la France.
01:12:52Question, quelle est la trajectoire correcte ?
01:12:55Pour en avoir le cœur net
01:12:56et à notre demande,
01:12:58le CNES a bien voulu rouvrir le dossier.
01:13:00L'un de ses spécialistes
01:13:02va refaire le calcul de la trajectoire
01:13:04à partir des éléments connus à l'époque.
01:13:06Pierre O'Malley est l'un des experts
01:13:08des rentrées atmosphériques au CNES.
01:13:10Grâce à lui, 25 ans après,
01:13:12nous allons enfin connaître la vérité.
01:13:16Ce 5 novembre,
01:13:18à 110 km,
01:13:20ce jour-là,
01:13:22on était au-dessus de l'Amérique
01:13:23du Sud.
01:13:25On a traversé
01:13:27tout l'océan Atlantique.
01:13:29A 18h59,
01:13:31on était dans le golfe de Gascogne.
01:13:33A 19h00,
01:13:35on était au-dessus de Bordeaux.
01:13:39A 19h01,
01:13:41on était déjà à Strasbourg.
01:13:44Et les débris seraient retombés
01:13:47entre l'Allemagne
01:13:49et la République française.
01:13:50Entre l'Allemagne
01:13:52et la République tchèque.
01:13:54Étonnant !
01:13:56Selon Pierre O'Malley,
01:13:58la trajectoire de la rentrée du 5 novembre 1990
01:14:01suit un axe Bordeaux-Strasbourg
01:14:03et non un axe Pau-Strasbourg
01:14:05tel que l'annonçait le communiqué du CNES de 1990.
01:14:09Une trajectoire qui correspond d'ailleurs en tout point
01:14:11à celle calculée à l'époque par Pierre Nérinque.
01:14:14La trajectoire annoncée officiellement par le CNES
01:14:17il y a 25 ans était donc bien fausse.
01:14:20Alors comment expliquer une telle erreur ?
01:14:22Que s'est-il passé dans les bureaux du CNES
01:14:25dans les heures qui ont précédé la diffusion du communiqué officiel ?
01:14:28Il y a une trajectoire annoncée par Velasco
01:14:31qui s'est avérée effectivement incorrecte.
01:14:33Parce que lui-même n'est pas un orbitographe.
01:14:36Le CNES avait tout à fait les moyens de le faire.
01:14:38Sauf que Jean-Jacques Velasco a dû faire le calcul lui-même
01:14:41sur un coin de table
01:14:43au lieu de demander aux spécialistes chez nous
01:14:45du centre d'orbitographie
01:14:47de faire le calcul à sa place.
01:14:48Et ça lui a été reproché vivement.
01:14:5025 ans plus tard, nous connaissons donc enfin
01:14:53la trajectoire précise de cette spectaculaire rentrée atmosphérique.
01:14:57Mais les témoins se posent toujours bien des questions.
01:15:00Par exemple, alors qu'ils sont répartis aux quatre coins de la France
01:15:04parfois séparés par plusieurs centaines de kilomètres
01:15:07comment ont-ils pu observer le même phénomène ce soir-là ?
01:15:11Les étoiles filantes qu'on voit en août
01:15:14sont causées par la rentrée atmosphérique d'un petit grain
01:15:16qui n'est pas plus grand qu'un grain de sel
01:15:19ou peut-être un centimètre.
01:15:21Les plus gros font la taille d'un point.
01:15:23On les voit parce qu'ils arrivent très vite dans l'atmosphère.
01:15:25L'atmosphère émet de la lumière à cause du choc de la rentrée.
01:15:28Et cette lumière, on peut la voir dans un rayon
01:15:30de 100 à 200 kilomètres de large.
01:15:32Maintenant, si l'objet est beaucoup plus gros
01:15:34par exemple quelques mètres de diamètre
01:15:36comme il est encore plus brillant
01:15:38il va être visible d'encore plus loin, peut-être 300 kilomètres
01:15:40et du coup il sera visible très bas sur l'horizon.
01:15:43Voici l'objet qui est rentré dans notre atmosphère
01:15:46le 5 novembre 1990.
01:15:49Le troisième étage d'une fusée russe.
01:15:51Un cylindre de 4 mètres de diamètre
01:15:53et de plus de 4 tonnes
01:15:55qui a dû générer des lumières incroyables dans le ciel
01:15:58et cependant plusieurs minutes.
01:16:00Les rentrées atmosphériques d'objets artificiels
01:16:03ont lieu à des vitesses d'environ 7 kilomètres par seconde.
01:16:06C'est pour un être humain extrêmement rapide
01:16:08mais finalement vu à 100 ou 200 kilomètres de distance
01:16:11c'est très lent.
01:16:13C'est-à-dire que l'objet va traverser le ciel en plusieurs minutes
01:16:16et on a le temps de le suivre.
01:16:18On a le temps de tourner la tête, de voir l'objet
01:16:21et de le suivre pendant plusieurs minutes.
01:16:24Une explication qui correspond parfaitement
01:16:27avec la durée d'observation de l'ovni vu par les témoins.
01:16:30Mais il y a d'autres faits étranges
01:16:32qui ont particulièrement intrigué les observateurs cette nuit-là.
01:16:36Le plus inquiétant c'est qu'il n'y avait aucun bruit.
01:16:40Alors ça c'était terrible ça.
01:16:42Il est normal de n'entendre aucun son
01:16:44au moment où on voit une rentrée atmosphérique
01:16:47de la même manière que quand vous voyez des étoiles filantes
01:16:49vous n'entendez absolument rien.
01:16:51Pour les gens qui voyaient le phénomène et qui s'attendaient à entendre un son
01:16:54et qui en fait n'entendaient absolument rien
01:16:56il n'est pas étonnant qu'ils aient été très surpris
01:16:58et peut-être même inquiétés.
01:17:00Venons-en maintenant à la question des lumières.
01:17:03Comment expliquer les variations de couleur
01:17:05signalées par certains de nos témoins ?
01:17:07Les couleurs c'est un peu comme les feux d'artifice.
01:17:10Ça dépend de la poudre que l'on utilise
01:17:12et les matériaux qu'on met à l'intérieur
01:17:14donc nous les véhicules spatiaux
01:17:17il y a beaucoup de titane, beaucoup d'aluminium
01:17:19donc c'est des matériaux qui ont des placements
01:17:25qui sont plutôt de l'orange ou du jaune
01:17:29et après on peut avoir des matériaux spécifiques
01:17:31qui peuvent générer des couleurs autres
01:17:34comme du vert ou d'autres couleurs.
01:17:37Les couleurs varient donc en fonction des matières
01:17:40qui composent les débris en combustion.
01:17:42Mais alors comment expliquer le fait
01:17:44que certains témoins aient pu voir des ovnis
01:17:46avec des lumières qui clignotaient ?
01:17:48Ça peut être des rotations d'objets
01:17:52parce que les objets ne sont pas stables
01:17:55donc ils peuvent tourner
01:17:57et en tournant on imagine qu'il y a une partie
01:18:00qui va refléter plus la lumière que d'autres
01:18:03et donc si ça tourne à une certaine vitesse
01:18:05ça peut provoquer cette impression
01:18:07de clignotement ou de scintillement.
01:18:09Autre question, si tous les témoins
01:18:11ont bien vu la même chose, une rentrée atmosphérique
01:18:12pourquoi ne décrivent-ils pas exactement
01:18:14de la même manière
01:18:16la forme apparente du phénomène ?
01:18:18L'explication est toute simple,
01:18:20ça dépend du point de vue.
01:18:22Grâce à cette simulation
01:18:24nous pouvons ainsi voir le même phénomène
01:18:26de plusieurs endroits au même moment
01:18:28alors qu'il est au-dessus du centre de la France
01:18:30et à chaque fois la vision en est différente.
01:18:33Il est donc normal que les témoins
01:18:35n'aient pas vu forcément la même chose.
01:18:37Ils ont tous eu une perception différente.
01:18:40La spectaculaire rentrée atmosphérique
01:18:42du 5 novembre 1990
01:18:45expliquerait donc les observations
01:18:47réalisées ce soir-là.
01:18:49Pour autant, ce dossier est loin d'être clos.
01:18:52Car il y a aussi de nombreux cas étranges
01:18:54et des ovnis qui demeurent bien mystérieux.
01:18:57Il y a certains cas quand même qui posent problème.
01:18:59Alors, est-ce qu'ils ont vu autre chose
01:19:01en même temps ?
01:19:03Pourquoi pas ?
01:19:05Est-ce qu'il y a eu un autre phénomène en même temps ?
01:19:07Nous on n'a aucun élément pour le prouver.
01:19:09Pour nous, ces témoignages un peu hors normes
01:19:13sont gênants.
01:19:16Il y a en effet de nombreux cas jugés gênants.
01:19:19Comme celui par exemple d'Alain Hatta à Reims
01:19:22qui a vu un ovni selon une trajectoire sud-nord
01:19:25qui ne coïncide pas avec celle de la rentrée atmosphérique.
01:19:28Mais il y a encore d'autres cas plus étranges
01:19:31où le témoin observe simultanément
01:19:33deux phénomènes apparemment bien distincts.
01:19:36Serait-il possible que le soir du 5 novembre 1990
01:19:39quelque chose d'autre qu'un morceau de fusée russe
01:19:43ait survolé la France ?
01:19:46Josiane Clouet vit à Neufgrange en Alsace.
01:19:49Et ce que cette mère de famille va voir le soir du 5 novembre
01:19:53dépasse l'entendement.
01:19:55Il est presque 19 heures.
01:19:57Josiane Clouet et son fils Michael,
01:19:59alors âgé de 4 ans,
01:20:01viennent de quitter le domicile de ses beaux-parents
01:20:03et se dirigent en voiture vers Neufgrange.
01:20:05Lorsque soudain,
01:20:06le regard de Josiane est attiré
01:20:08par une forte lumière sur sa droite.
01:20:10Je regardais par hasard comme ça en l'air
01:20:13et j'ai vu 5-6 boules
01:20:15qui rentraient comme ça,
01:20:17comme une pluie d'étoiles filantes.
01:20:20Mon regard les a suivies
01:20:22sur la gauche
01:20:24et j'ai aperçu à ce moment-là
01:20:26une masse ronde.
01:20:28Qu'est-ce qu'il y a maman ?
01:20:30Je ne sais pas.
01:20:31Je ne sais pas.
01:20:34Ça m'a surprise et je me suis arrêtée.
01:20:37J'ai mis la voiture de côté
01:20:39et j'avais mon fils avec moi
01:20:41et je lui ai dit de rester à l'arrière de la voiture.
01:20:43Et moi je suis sortie.
01:20:45Alors que les lumières disparaissent vers le nord-est,
01:20:48Josiane Clouet va porter toute son attention vers le nord
01:20:51sur cette masse ronde sphérique
01:20:53cerclée de petites lumières.
01:20:55La sphère est restée immobile
01:20:57au-dessus de la forêt,
01:20:59sans bruit, sans aucun bruit.
01:21:01Au milieu de la sphère,
01:21:03c'est comme si la sphère était coupée en deux
01:21:05et qu'il y avait cette rangée de hublots tout autour,
01:21:08comme des petites fenêtres.
01:21:11Je me dis, c'est quoi ça ?
01:21:14Ça me fascinait.
01:21:16On aurait dit que je ne pouvais plus décoller
01:21:18comme pétrifiée sur place.
01:21:20Carrément.
01:21:22À un moment donné, l'angoisse m'a pris
01:21:24en me disant, mais qu'est-ce qui pourrait se passer ?
01:21:26Surtout que j'avais mon fils à l'arrière de la voiture.
01:21:28Je me suis dit, bon,
01:21:29au mieux que je rentre de la voiture
01:21:31et que je rentre.
01:21:34Et en même temps que j'ai démarré ma voiture
01:21:36et que j'ai commencé à partir,
01:21:38la sphère s'est déplacée.
01:21:40En même temps que moi, à mon rythme.
01:21:43Elle a disparu derrière les maisons.
01:21:45Je ne sais pas comment,
01:21:47elle a disparu.
01:21:49Un témoignage troublant.
01:21:51Nous avons présenté ce cas à Pierre O'Malley,
01:21:54l'expert des rentrées atmosphériques au CNES.
01:21:57Il a simulé sur ordinateur
01:21:59la trajectoire des boules lumineuses
01:22:01qu'a vue dans un premier temps Josiane Clouet.
01:22:04Voilà ce que donne la simulation.
01:22:06Des débris qui arrivent derrière
01:22:08et donc de la droite vers la gauche.
01:22:10La trajectoire de ces débris
01:22:12correspond à celle de la rentrée atmosphérique.
01:22:14Mais en ce qui concerne l'observation faite au nord,
01:22:17la sphère sombre avec des petites lumières,
01:22:19Pierre O'Malley en est réduit à une hypothèse.
01:22:22Des débris qui auraient une trajectoire
01:22:25qui viendrait se positionner au-delà,
01:22:29à 140 km.
01:22:31C'est possible ?
01:22:36Probable ? Je ne sais pas.
01:22:39Le spécialiste du CNES est prudent.
01:22:42Car s'il est possible de prévoir et de déterminer
01:22:44la trajectoire d'une rentrée atmosphérique,
01:22:47il est encore impossible de prévoir
01:22:49les multiples directions que prennent les débris
01:22:51après la fragmentation de l'objet principal
01:22:54et de localiser la retombée sur Terre
01:22:56de certains d'entre eux
01:22:57qui ne seraient pas consumés dans l'atmosphère.
01:23:01Malgré ce que l'on en sait,
01:23:03les phénomènes lumineux du 5 novembre 1990
01:23:06conservent bien des zones d'ombre.
01:23:09Et un expert va nous le confirmer.
01:23:12Michael Vaillant est un spécialiste
01:23:15en modélisation de l'information.
01:23:17En clair, il rend visible un grand nombre de données
01:23:20grâce à des schémas.
01:23:23Il a eu accès aux 513 observations
01:23:25contenues dans les procès-vervaux de gendarmerie
01:23:28et répertorié ensuite sur une carte
01:23:30l'emplacement des observations
01:23:32et l'angle dans lequel les témoins ont vu le phénomène.
01:23:35Et les résultats le laissent perplexe
01:23:37concernant la trajectoire du phénomène observé.
01:23:39C'est la carte que l'on voit.
01:23:41C'est-à-dire qu'il n'y a rien qui se dégage.
01:23:43Il n'y a aucune trajectoire d'un phénomène particulier
01:23:46qui émerge.
01:23:48Si les témoins ont bien vu la rentrée atmosphérique,
01:23:50ces schémas et ces calculs statistiques
01:23:52devraient faire apparaître sa trajectoire.
01:23:53Or, il y en a plusieurs.
01:23:55Effectivement, on se retrouve ici et là
01:23:59avec beaucoup effectivement de bandes rouges
01:24:02de directions d'observation Est-Ouest
01:24:05alors qu'en suivant la trajectoire reconnue du phénomène,
01:24:09on devrait avoir plus d'observations Sud-Ouest-Nord-Est.
01:24:13Alors comment expliquer cette anomalie ?
01:24:16Michael Vaillant a une réponse.
01:24:18En toute bonne foi, les témoins se sont peut-être trompés
01:24:20en indiquant la trajectoire des ovnis aux gendarmes.
01:24:23Mais pour lui, ce résultat laisse planer le doute.
01:24:26Il ne permet quelque part de ne résoudre
01:24:29ni l'hypothèse qui consiste à dire
01:24:32que certains aimeraient avoir, voilà,
01:24:34il y a eu plein d'observations
01:24:36et ce sont des phénomènes indépendants
01:24:38et ça n'a pas été la même chose
01:24:40parce qu'effectivement, on a une carte
01:24:42qui montre des choses qui sont très dispersées
01:24:44ni l'autre hypothèse qui consiste à dire
01:24:48ben écoutez, il y a eu effectivement une rentrée
01:24:51avec une trajectoire bien déterminée.
01:24:53Nous avons demandé à Michael Vaillant
01:24:55d'étudier les déclarations des différents témoins
01:24:57que nous avons rencontrés lors de notre enquête.
01:24:59Ces témoins semblent nous raconter
01:25:01globalement une histoire qui est assez cohérente.
01:25:03Il reste quelques témoins
01:25:05qui ont des directions d'observation
01:25:07qui sont assez différentes.
01:25:10Plusieurs de nos témoins voient le phénomène
01:25:12disparaître plein Nord plutôt que Nord-Est
01:25:14comme le voudrait la trajectoire supposée.
01:25:16S'agit-il d'une erreur ?
01:25:18Dans le cas par exemple d'Alain Atta
01:25:20qui a vu un ovni à Reims,
01:25:21on peut en douter car il avait des repères bien précis.
01:25:24Il était dans une rue qui a une direction Sud-Nord
01:25:27et il précise bien que le phénomène
01:25:29est passé au-dessus de lui
01:25:31en suivant la direction de la rue.
01:25:33Et c'est parti par là,
01:25:35au-dessus de la ligne d'horizon
01:25:37qu'on voit au fond là-bas.
01:25:39La rentrée atmosphérique du 5 novembre 1990
01:25:41n'a donc pas révélé tous ces mystères.
01:25:44Et au cours de notre enquête,
01:25:46nous avons été stupéfaits
01:25:48que 25 ans plus tard, de nouveaux témoignages
01:25:49soient rendus publics.
01:25:51De nouveaux témoignages encore plus surprenants
01:25:54et d'une très grande précision dans les détails.
01:25:57Cyril Tavenard témoigne aujourd'hui
01:25:59pour se débarrasser de ce qu'il considère
01:26:01être un secret qu'il ne peut plus porter.
01:26:04Une vision qu'il a traumatisée à l'âge de 17 ans.
01:26:07Le soir du 5 novembre 1990,
01:26:10Cyril est dans sa chambre
01:26:12en compagnie de sa sœur jumelle, Frédérique.
01:26:14Tous les deux fument une cigarette
01:26:16en cachette de leurs parents
01:26:17assis sur le rebord de la fenêtre.
01:26:20J'étais à la fenêtre
01:26:22et assez loin du rebord
01:26:24pour pas que l'odeur de la cigarette
01:26:26entre dans ma chambre.
01:26:28Et puis je vois en fait une ombre sur le sol.
01:26:36Et puis au fur et à mesure
01:26:38que cette ombre avançait au sol,
01:26:40il y a eu une panne d'électricité générale
01:26:42dans le quartier.
01:26:44Donc les lumières se sont éteintes
01:26:45et au fur et à mesure
01:26:47cette ombre avançait
01:26:49au-dessus du bâtiment
01:26:51où on habitait.
01:26:56C'est ce qui m'a fait
01:26:58regarder en l'air.
01:27:00J'ai vu cette masse noire énorme
01:27:03qui était au-dessus du bâtiment
01:27:05et qui recouvrait l'intégralité du quartier.
01:27:08Elle allait à une vitesse
01:27:10mais très très très lente.
01:27:12C'était aussi gros que deux terrains de foot.
01:27:15J'avais vraiment la sensation
01:27:17qu'en tendant le bras
01:27:19on pouvait le toucher
01:27:21à tel point c'était vraiment près de nous.
01:27:25À un moment, les deux adolescents
01:27:27vont entendre des hurlements de chiens.
01:27:30C'était des aboiements hyper agressifs
01:27:33comme s'ils étaient agressés physiquement.
01:27:35C'est ça aussi qui a rajouté
01:27:37au sentiment de crainte et peur.
01:27:41Donc ça nous a interloqués,
01:27:43on s'est regardés,
01:27:45cette masse,
01:27:47d'un coup,
01:27:49il s'est retrouvé à 30-40 kilomètres.
01:27:52Il a freiné
01:27:54aussi brutalement qu'il avait accéléré
01:27:56et il est resté comme ça
01:27:58en vol stationnaire
01:28:00à une trentaine de kilomètres à peu près.
01:28:02Et encore à 30-40 kilomètres,
01:28:04la masse était encore colossale.
01:28:07Cette forme lointaine
01:28:10s'est refermée en un seul et unique point
01:28:12comme si l'objet s'était dématérialisé.
01:28:16Un coup de vent, ce point a disparu.
01:28:20On est restés figés,
01:28:22les yeux sur l'horizon.
01:28:25On était dans un état émotionnel
01:28:28où j'étais tremblant.
01:28:30On avait la certitude
01:28:33qu'on était en face de quelque chose
01:28:35qui nous dépassait totalement.
01:28:39Moi, je n'ai jamais eu autant peur de ma vie
01:28:42que ce jour-là.
01:28:44Il y a un avant et un après.
01:28:46Il y a un avant 5 novembre
01:28:48et il y a un après 5 novembre 1990.
01:28:50Au jour où j'ai vu ça,
01:28:52ma conception de la vie a complètement changé.
01:28:54Le témoignage de Cyril Tavenard
01:28:56décrit un cas d'ovni
01:28:58semble-t-il unique ?
01:29:00Les étranges phénomènes lumineux
01:29:02du 5 novembre 1990
01:29:04n'ont pas encore révélé tout leur mystère.
01:29:07Mais grâce à cette enquête,
01:29:09certaines informations ont enfin été révélées.
01:29:12Après les faits, les témoins
01:29:14qui ont toujours pensé qu'on leur cachait la vérité
01:29:16savent désormais que le CNES
01:29:18reconnaît les erreurs
01:29:20dans les informations délivrées à l'époque.
01:29:22C'est la fin de la loi du silence
01:29:24qui entourait cet événement
01:29:26qui a bouleversé un grand nombre de Français.
01:29:28Aujourd'hui, grâce à de nouveaux moyens techniques,
01:29:30des scientifiques peuvent réouvrir ce dossier
01:29:32et peut-être parviendront-ils
01:29:34à expliquer les phénomènes les plus étranges.
01:29:36Mais pour certains témoins,
01:29:38dont la vie a changé depuis cette vision incroyable,
01:29:40il sera toujours difficile d'admettre
01:29:43que ce phénomène puisse s'expliquer.
01:29:46Car ils sont certains d'avoir vu ce soir-là
01:29:49des vaisseaux extraterrestres.
01:29:51A chacun sa vérité,
01:29:53à chacun ses convictions.

Recommandée