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00:00 Monsieur Gilson, la sécurité au passage à niveau, ça reste un défi de tous les jours ?
00:05 Un défi de tous les jours, une trentaine d'accidents par an, jusqu'à une dizaine de victimes de décès par an.
00:09 C'est une problématique très importante.
00:12 On a 1 600 passages à niveau, on essaye d'en supprimer régulièrement une dizaine par an.
00:16 Mais ça reste un travail de longue haleine et en attendant de trouver des solutions à plus court terme.
00:20 Notamment les deux que nous présentons aujourd'hui, à savoir un numéro d'urgence qu'on peut appeler
00:24 lorsqu'on constate un incident à un passage à niveau qui remet en cause la sécurité
00:27 et qui permettra à Infrabel d'arrêter le trafic le plus vite possible.
00:30 Deuxième dispositif, ce sont des lampelades dont on équipe les barrières des passages à niveau
00:35 et qui les rendent davantage visibles.
00:37 Ce numéro est très important parce qu'il permet un contact direct avec Infrabel ?
00:40 Ce numéro permet un contact direct avec Infrabel et qui nous permet d'arrêter le plus vite possible
00:45 le trafic des trains lorsqu'un incident est constaté.
00:47 C'est très important parce que dans ce cas-là, chaque seconde compte.
00:50 Il ne faut pas qu'on passe par 2 ou 3 intermédiaires, on contacte directement Infrabel
00:54 qui arrête directement le trafic et là on peut sauver des vies.
00:57 Vous présentez régulièrement de nouvelles innovations en la matière.
00:59 Encore il y a quelques mois, ces boîtes qui avertissent avec un message sonore,
01:03 est-ce que ça ne suffit pas ? Il en faut toujours plus ?
01:06 Il en faut toujours plus parce que c'est un vrai phénomène sociétal
01:09 et donc on doit mettre tout le temps en place des dispositifs à la fois de sensibilisation
01:12 mais également de protection, donc des dispositifs physiques.
01:15 Et puis il y a l'aspect répressif aussi, c'est pour ça qu'on travaille de manière très approfondie
01:19 avec la police des chemins de fer qui peut également entreprendre un certain nombre d'actions
01:22 qui visent à punir les contrevenants.
01:23 Globalement, le phénomène des personnes qui marchent le long des voies,
01:25 qui se trouvent trop près des voies, ça reste un gros problème également.
01:28 Donc on a également le phénomène des gens qui se promènent sur ou à côté des voies,
01:31 donc 600 cas constatés par an mais en fait beaucoup plus dans la réalité
01:35 parce qu'il y en a plein qu'on ne constate pas,
01:37 qui provoquent à la fois des problèmes de sécurité parce qu'il y a chaque année plusieurs décès
01:40 mais également des problèmes de ponctualité.
01:41 Il faut savoir que 200 000 minutes de retard de train par an
01:44 sont casonnées par ce type de comportement donc c'est vraiment tout à fait abyssal.
01:48 Et donc on a également traité ce problème mais on se sent parfois impuissant.
01:51 Nous avons 3500 kilomètres de voies donc c'est impossible de mettre des policiers partout,
01:54 de mettre des agents d'infrabelle partout, de mettre des dispositifs partout.
01:57 Donc on doit essayer de faire tout ce qu'on peut pour lutter contre ce phénomène
02:00 et surtout rappeler aux gens de respecter les règles, ne plus que pour sauver leur vie.
02:03 Les gens globalement ne se rendent pas compte du danger que ça représente ?
02:06 Les gens ne se rendent pas compte et c'est assez absurde d'ailleurs
02:08 parce qu'il n'y a l'idée à personne de franchir une autoroute.
02:11 Par contre il y a chaque jour des gens qui franchissent les voies.
02:13 Et bien c'est en fait au moins aussi dangereux de franchir les voies
02:15 mais pourtant des dizaines de gens le font.
02:17 C'est vraiment incroyable et incompréhensible.