Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00 La censure, le retour des commissaires politiques, qu'est-ce qu'on en est là dans ce pays ?
00:04 L'Arcum a demandé au Conseil d'Etat six mois pour mettre en place un machin,
00:08 on ne sait pas trop si c'est une loi, une règle, une pratique, une grille,
00:11 pour que soient décomptés les temps de parole des personnalités qui viennent sur notre antenne,
00:15 sur votre antenne aussi, selon quels critères, quelles grilles, de quelles couleurs ?
00:18 Vaste débat qu'on va entamer ce soir avec Christine Kelly. Bonsoir Christine.
00:23 - Bonsoir.
00:23 - Tout à l'heure, pour être clair, on a discuté de ce sujet,
00:27 on ne peut pas avec tout le monde dans la rédaction, mais vous avez été particulièrement pertinente,
00:31 vous connaissez très bien les Arken de XCSA, l'Arcum,
00:34 et je me suis dit que c'était quand même, votre parole était importante à écouter ce soir.
00:41 Bonsoir Thomas Bonnet, ce qui est politique évidemment.
00:44 Maxime Thébaud, t'as toujours besoin d'un avocat qui nous explique ce qui est possible dans le droit,
00:48 est-ce qu'il n'est pas, est-ce que ce machin est possible à mettre en place ?
00:51 Il y a une loi, la loi de 86 qui existe. Bonsoir Meier Habib.
00:54 - Bonsoir Olivier.
00:55 - Je voulais dire, il y a plusieurs raisons pour lesquelles Meier Habib est là,
00:59 pour parler d'Israël évidemment, pour commenter ce qu'a dit Emmanuel Macron à Bébi Nathaniou tout à l'heure,
01:04 Bénimin Nathaniou, ils se sont parlé au téléphone, mais parce que vous êtes l'un de ceux qui a réagi très vite,
01:09 pour soutenir ces news, tout le monde n'a pas réagi,
01:12 toute la classe politique me semble-t-il, Thomas Bonnet n'a pas réagi,
01:15 ou alors à gauche ça a été très différent comme réaction.
01:18 - À gauche ils sont plutôt réjouis d'ailleurs de la décision,
01:20 c'est plutôt dans la majorité, on n'a pas trop entendu pour l'instant de membres de la majorité
01:23 s'exprimer clairement sur cette question.
01:25 - Voilà, et vous, vous avez réagi très rapidement pour nous soutenir,
01:28 donc on est très heureux, voilà, donc c'est impossible de lire,
01:30 parce que vous avez fait un vrai pavé pour défendre la liberté d'expression.
01:36 - Tout à fait, la bouffée d'oxygène qui représente aujourd'hui ces news,
01:40 dans le paysage audiovisuel, la liberté de penser d'un côté ou de l'autre,
01:45 la démocratie, la liberté de la presse, le B.A.B.A. de notre démocratie.
01:49 On peut être d'accord, pas d'accord, toutes les idées peuvent s'exprimer,
01:52 mais de vouloir baïonner quand je vois ce qui est en train de se passer,
01:54 et je le dis, sur le service public de l'information,
01:58 qui est mono-pensé, en permanence, croyez-moi,
02:04 et pour la première fois il y a, disons, une pluralité d'expressions,
02:08 avec une chaîne qui est financée par un privé,
02:12 qui est une chaîne qui est regardée, dont l'audience n'arrête pas d'augmenter.
02:16 Et c'est ça qui doit déranger les gens, c'est votre audience qui n'arrête pas d'augmenter.
02:19 - Depuis le 7 octobre, combien de fois vous êtes allé sur le service public
02:21 pour parler d'Israël, des Juifs ?
02:24 - Pour être tout à fait honnête, j'ai été à 3, 4 reprises France Info, etc.
02:28 Mais, puisque vous me posez cette question, j'ai été invité la semaine dernière,
02:32 ils m'ont appelé à 5 reprises sur une émission sur Israël,
02:34 je devais être en France avec Dominique de Villepin, complément d'enquête.
02:38 Ils m'ont appelé une fois, deux fois, trois fois, j'ai finalement accepté.
02:41 Puis la veille de l'enregistrement, ça a été enregistré, ça sera publié demain,
02:44 on m'a dit "ah non, finalement on prend Barnavi".
02:46 Pour vous donner l'exemple de la pluralité,
02:47 c'est-à-dire quelqu'un qui est sur la ligne d'extrême gauche.
02:50 Mais jamais sur France 2, jamais sur France Inter, mais peu importe.
02:55 Évidemment, je suis boycotté sur France 24,
03:01 pourtant je suis député français à l'étranger, le seul de l'opposition parmi...
03:05 Voilà, mon cas personnel n'est pas important.
03:07 Ce qui est important, c'est ce que diffusent ces news.
03:11 Le message, l'audience, la pluralité, la liberté, la démocratie.
03:17 Et ça, les français, croyez-moi, on ne peut pas jouer avec les français.
03:20 Ils sont libres de regarder ce qu'ils ont envie de regarder.
03:23 Les gens descendront dans la rue, croyez-moi, pour soutenir la liberté d'expression d'où qu'elle vienne.
03:27 Non, mais je ne sais pas si ils descendront dans la rue, on n'en est pas là, heureusement,
03:31 parce qu'on n'a pas encore fermé la boutique et on est encore là pour en parler.
03:35 Mais en tout cas, je voulais montrer à Christine le communiqué de l'Arkom,
03:39 parce que l'Arkom a réagi aujourd'hui avec cette interprétation renouvelée de la loi de 86.
03:44 Le Conseil d'État renforce la capacité de contrôle par le régulateur des obligations de ces médias
03:48 dans le respect de leur liberté éditoriale.
03:52 Premier extrait. La suite, peut-être vous allez la voir, parce que c'est assez compliqué.
03:56 Il n'y a pas... Pour s'assurer de l'indépendance de l'information,
03:59 l'Arkom pourra à présent tenir compte de l'ensemble des conditions de fonctionnement
04:02 et des caractéristiques de la programmation des chaînes.
04:05 Qu'est-ce que ça signifie, Christine ?
04:06 C'est un peu du charabia classique de la juridiction audiovisuelle.
04:12 Je vois que le communiqué de l'Arkom reprend le même langage du Conseil d'État.
04:18 Je peux noter quatre remarques.
04:20 La première, c'est que le CSA veut dire par là, l'Arkom veut dire par là,
04:24 on prend acte, mais on ne sait pas comment on va faire.
04:26 Deuxième remarque. - Je suis bien embêté, je pense.
04:28 - Entre les lignes, je pense que c'est ce qu'ils veulent dire.
04:30 Sinon, ça aurait été plus clair.
04:32 Selon moi, deuxième remarque, ils disent interprétation renouvelée de la loi.
04:37 Ça veut dire qu'on prend acte, que la loi d'avant n'est plus la loi.
04:41 On change l'interprétation de la loi.
04:44 Troisième point, ce qui est noté, c'est dans le respect de la ligne éditoriale.
04:48 Et là, il y a un basculement, justement.
04:50 Le pouvoir de l'Arkom s'arrêtait à la porte éditoriale de la chaîne.
04:55 Et là, on va plus loin.
04:57 Et dernier remarque, le communiqué de l'Arkom ne cite en aucun cas CNews.
05:02 - Parce que peut-être que ça ne s'appliquerait pas à CNews, en réalité, Maître.
05:06 Mais c'est intéressant parce que la loi de 1986,
05:08 le temps de parole, en fait, pour être très clair, est basé sur une loi.
05:12 Loi de 1986 qui prévoit l'égalité du temps de parole entre les partis politiques,
05:16 pour faire court, la règle des un tiers, un tiers, un tiers.
05:20 Donc c'est une loi.
05:21 Donc normalement, ce n'est pas l'Arkom qui peut changer la loi, si je ne me trompe pas.
05:25 - Alors, la décision, elle est complexe.
05:28 Elle est complexe à vulgariser.
05:30 Pourquoi ? Parce qu'on a certes la loi de 1986,
05:32 mais on a aussi la Convention européenne des droits de l'homme,
05:35 sur laquelle le Conseil d'État s'est basé pour prendre la décision
05:39 et pour venir accroître les compétences de l'Arkom.
05:42 En fait, comme vous le disiez très justement tout à l'heure,
05:45 l'Arkom se contentait d'un contrôle un petit peu restreint
05:47 en regardant la ligne éditoriale, en faisant un calcul des personnalités politiques,
05:52 en regardant les différents temps de parole
05:53 et en veillant à ce que l'information soit réellement faite.
05:56 - Et c'était déjà très compliqué.
05:57 - Et c'était déjà compliqué pendant les périodes électorales et tout.
06:00 - Si je ne me trompe pas, même quand il y a eu des dissidents à gauche à une période,
06:04 et il y en a toujours d'ailleurs, dans quel camp ils étaient comptabilisés ?
06:07 - Ce qui est intéressant effectivement, c'est que lorsque...
06:10 Parce que vous dites restreint, c'était quand même déjà large,
06:12 parce que toutes les chaînes, quand j'étais au CSA et que je m'occupais des temps de parole,
06:15 hurlaient en disant "mais attendez, madame Kelly, il faut supermer les temps de parole,
06:18 je laisse terminer, excusez-moi, je vous interromps plus",
06:21 mais en disant "mais attendez, on ne va jamais y arriver,
06:23 tous les politiques, on ne va pas y arriver,
06:25 et qu'un politique, quel qu'il soit, dit "le ciel est bleu", il est décompté.
06:29 "Joyeux anniversaire au roi Charles", il est décompté.
06:31 Est-ce que c'est ce qu'on va faire aussi avec les autres ?
06:34 Lorsqu'un politique va critiquer son propre parti, et dissident par exemple,
06:38 si Olivier Faure va critiquer Anne Hidalgo, qu'est-ce qu'on va faire ?
06:42 Depuis peu, justement, on ne décompte pas,
06:44 mais alors là, ça demande vraiment un temps infiniment long
06:47 pour décrypter, prendre son temps, 24h/24,
06:51 9000 radios et plus de 200 chaînes télé en France.
06:55 - Il va falloir embaucher.
06:56 - Je disais, c'était restreint à la ligne éditoriale,
06:58 et c'était déjà copieux effectivement,
07:00 mais le problème, c'est qu'on demande un entrisme
07:02 de cette autorité de régulation dans l'ensemble des médias,
07:05 parce qu'on va lui demander de venir contrôler la couleur politique des invités.
07:08 Moi, j'aimerais bien savoir quelle couleur politique j'ai.
07:10 Moi, parfois, je me pose même la question.
07:11 - Mais ça dépend pour qui ?
07:13 - Et ça va dépendre.
07:14 Alors, effectivement, on ira plutôt après sur le côté politique
07:16 et sur le côté indépendance réelle de l'Arkham
07:19 et exhaustivité de son contrôle.
07:21 - Exceptiveau, vous êtes sur CNews, vous êtes un fasciste, vous le savez.
07:23 - Oui, mais malheureusement, c'est un petit peu l'intiétude que j'ai,
07:27 et j'espère sincèrement que l'Arkham sera tiré les leçons de la décision du Conseil d'État
07:31 pour faire un contrôle exhaustif aussi bien sur CNews OK,
07:34 mais sur Radio France, sur BFM TV, sur l'ensemble des presses,
07:37 pour aller venir dire, là, c'est quand même pas bien normal
07:40 que, par exemple, sur France Inter, vous n'avez quasiment aucun invité politique
07:43 qui soit d'un bord politique autre que la gauche.
07:45 - Jamais. Mais on va vous dire, ce n'est pas une chaîne d'information.
07:48 - Mais l'ensemble des médias n'en passent rien.
07:50 - Quotidien, ils n'invitent jamais un membre du RN.
07:53 C'est leur ligne éditoriale. Ils n'ont jamais le cas.
07:55 - Ils devront être appelés à l'ordre.
07:58 - La règle n'est pas la même pour tout le monde.
08:00 La loi de 1986 peut être changée comme ça, par l'Arkham ?
08:03 - C'est une vraie question.
08:05 Et je pense que nous, en tant que législateurs, on ne peut pas laisser passer
08:09 le pouvoir d'en être en les mains du peuple, de l'Assemblée.
08:13 Et toutes les expressions de pouvoir être exprimées,
08:16 et les Français doivent se faire une idée.
08:18 C'est ce qui se passe chez CNews, c'est ce qui se passe pour certains autres,
08:21 c'est ce qui ne se passe pas sur le service public,
08:23 et c'est pour ça que je trouve cette décision,
08:25 en tout cas cette recommandation scandaleuse.
08:27 - Pourquoi ça ne se passe pas sur le service public ?
08:29 Parce qu'en fait, chez CNews, on est amoureux de la liberté.
08:31 Et la liberté, c'est quoi ?
08:33 C'est accepter la différence de l'autre,
08:35 et accepter les inconvénients de la liberté.
08:37 En face de nous, on a des gens qui pensent que la liberté,
08:39 c'est la victimisation, et c'est le fait de ne pas respecter les autres.
08:42 C'est ça en fait. Et donc, quand vous regardez RSF,
08:45 RSF a fait pour vocation d'attaquer les amoureux de la liberté,
08:48 et des gens qui ne pensent pas comme eux.
08:50 - Quand vous lisez le recours de RSF auprès du Conseil d'État,
08:53 même le Conseil d'État à un moment dit "attendez,
08:55 on ne va pas aller aussi loin, il y a certains points de vous soulever
08:58 qui n'ont pas à être contrôlés parce que vous n'apportez pas
09:00 même les éléments de preuve, notamment sur la réalité
09:02 de l'information faite par CNews".
09:04 Donc moi, je m'inquiète davantage de l'action qui est faite
09:07 par des associations qui sont normalement amoureuses de la liberté,
09:10 plutôt que par le Conseil d'État qui rappelle de manière générale
09:13 le droit qui doit s'appliquer.
09:15 - RSF, juste, parce que c'est vrai, à l'origine de cette foudre
09:17 de la censure, il y a un reporter sans frontières
09:19 qui pense que nous sommes une chaîne dangereuse pour la démocratie.
09:21 Nous sommes une chaîne dangereuse pour la démocratie,
09:23 c'est écrit noir sur blanc.
09:25 - Vous n'avez pas de chaîne de gauche.
09:27 - Les expressions, les prises de parole sont dangereuses, etc.
09:29 On est fachos. Le patron de RSF, Christophe Deloyer,
09:32 était sur votre antenne ce matin et il n'y avait pas beaucoup
09:35 d'arguments face à Pascal Praud, mais on va l'écouter.
09:37 - C'est une décision politique, c'est une décision démocratique.
09:42 Il y a quand même quelque chose qui transcende les logiques partisanes.
09:47 - Je vais parler.
09:49 - Et particulièrement s'agissant du journalisme et de l'information,
09:52 c'est des grands principes d'honnêteté de l'information,
09:54 de pluralisme, d'indépendance, protéger la fiabilité.
09:59 - Tu respectes que c'est des news selon l'argumentaire.
10:02 - Il faut sécuriser la liberté d'expression.
10:04 Et dans la liberté d'expression, il y a des responsabilités
10:07 particulières attachées aux journalistes.
10:09 - Christophe, je suis atterré. Je te le dis.
10:13 Quand on a créé Reporter sans frontières, c'était exactement
10:16 pour ne pas avoir cette attitude-là. Je me contrefous de savoir
10:21 si je suis d'accord ou pas d'accord avec ce qui se passe à l'antenne
10:25 de ces news. Tu devrais être le premier à te réjouir qu'un certain
10:30 nombre de points de vue qui n'étaient jamais entendus sur des médias
10:35 et des télévisions en France le sont grâce à ces news.
10:38 Reporter sans frontières, ça a été créé par dos.
10:41 C'est moi qui l'ai créé avec trois journalistes.
10:42 Tu le sais, je l'ai dirigé pendant 23 ans.
10:44 Ça a été fait pour défendre des gens dont on trouvait les opinions
10:48 pour certaines de temps en temps même indéfendables, figure-toi.
10:52 On allait sortir des gens de prison dont je ne partageais rien,
10:56 absolument rien.
10:57 - Ce n'est pas terrible la réponse de M. Delors. Christine.
11:01 - Vous savez quoi, je vais sur le compte de Twitter de l'ARCOM,
11:05 si vous permettez, et je lis son communiqué, mais je lis aussi
11:08 juste en bas, à la fin de la signature de l'ARCOM, je lis publiquement.
11:13 À propos de l'ARCOM, l'ARCOM est une autorité publique indépendante
11:17 garante de liberté de communication.
11:19 Elle a notamment pour mission de permettre l'accès des publics
11:22 à une offre audiovisuelle pluraliste et respectueuse des droits
11:26 et des libertés, de défendre la création et de contribuer à la lutte
11:30 contre les contenus illicites et problématiques sur Internet.
11:33 La mission de l'ARCOM, c'est la liberté d'expression,
11:36 la pluralité des opinions.
11:37 Et je rappelle pour remonter sur ce que disait M. l'avocat,
11:40 c'est que le dossier de RSF, les griefs portés contre CNews
11:45 de la part de RSF, portent sur 0,3% des programmes annuels de CNews.
11:52 Peut-on incriminer une chaîne là-dessus ?
11:54 Autre question, ces griefs portent sur trois programmes.
11:58 La matinale, l'heure des pros, face à l'info.
12:01 Peut-on porter griefs à une chaîne sur trois programmes ?
12:04 Doit-on critiquer une chaîne à la minute près ?
12:08 Est-ce que sur cet équilibre de temps de parole,
12:10 est-ce que dans ma phrase, j'équilibre le temps de parole,
12:13 est-ce que sur le plateau, sur la minute, sur l'heure, sur la journée,
12:16 sur la semaine, sur le mois ou sur trois mois,
12:18 comme le demande l'ARCOM ?
12:20 Le pluralisme et l'égalité, l'équilibre du temps de parole
12:24 ne peut pas se faire sur 0,3% de la programmation annuelle d'une chaîne
12:30 et c'est là la grosse erreur de Reporters sans frontières.
12:33 Je donne la parole à Maxime.
12:35 Juste, je voulais qu'on écoute quelqu'un qui vient souvent,
12:38 qui s'appelle Kevin Bossuet, qui a, comme vous, défendu la chaîne.
12:41 Mais Kevin, c'est particulier parce qu'avant ses news,
12:44 personne ne le connaissait.
12:46 Son discours de professeur, là où il enseigne,
12:49 dans la banlieue où il enseigne, ses difficultés, etc.,
12:51 il peut les exprimer ici, c'est le seul endroit où il peut le faire.
12:54 Et on est les seuls à donner de cette manière-là la parole
12:57 à quelqu'un comme lui et je voulais qu'on l'écoute.
12:59 Moi, j'ai eu la chance de parler de mon quotidien de professeur,
13:04 des problèmes que pose la montée, par exemple, de l'islam politique,
13:08 les problèmes que pose la montée de la violence au sein de l'école
13:11 et ça, ce sont des petits commentaires.
13:13 Mais vive ces news, vive la démocratie !
13:16 Quand je croise les gens dans la rue qui me remercient
13:19 de dire ce qu'ils vivent au quotidien,
13:21 qui me demandent de remercier toute la rédaction,
13:23 de remercier tous les chroniqueurs,
13:25 et maintenant, qu'est-ce que j'apprends ?
13:26 On va devoir nous ficher.
13:28 Moi, qui suis professeur d'histoire, ça me rappelle des heures vraiment sombres.
13:31 Moi, professeur de la République,
13:33 on va devoir me ficher,
13:35 savoir si je suis de gauche, de droite, etc.
13:37 Mais on s'en fout !
13:39 Moi, je mets en avant mon quotidien
13:41 et mes analyses qui en découlent.
13:43 C'est tout et merci ces news !
13:45 Moi, professeur de la République, on va me ficher.
13:49 Tout est dit.
13:51 Le poids de mesure, c'est ça le problème du moment.
13:53 C'est le risque, puisque ça va s'appliquer à tout le monde.
13:56 Et rappelons que ça ne sera pas le cas ni sur la presse écrite,
13:59 ni sur les réseaux sociaux.
14:01 Rappelons que nous avons en France plus de 200 chaînes télé.
14:04 C'est-à-dire que le public, le téléspectateur qui nous regarde,
14:07 a la liberté de nous regarder ou d'éteindre son téléviseur,
14:10 ou de regarder une autre chaîne.
14:12 C'est votre succès qui dérange.
14:13 Et oui, ces news étaient encore une fois
14:15 première chaîne info hier et avant-hier.
14:17 C'est vrai que le Conseil d'État ne le dit pas ouvertement, ce fichage,
14:20 mais il l'annonce implicitement,
14:22 parce que l'Arkom n'a pas d'autre choix que de ficher les animateurs.
14:24 Mais comment ?
14:25 Mais c'est à proprement scandaleux.
14:26 C'est scandaleux, mais c'est impossible en réalité.
14:28 C'est impossible, alors si, ils vont trouver des possibilités.
14:31 Parce que vous avez des gens qui vont être classés
14:33 pour tel ou tel propos à l'extrême droite,
14:35 pour tel et d'autres à l'extrême gauche, etc.
14:38 Mais en fonction de l'arrangement que trouvera l'Arkom
14:41 ou que trouvera tel et tel média,
14:43 à voir le fichage de telle ou telle personnalité en ce sens.
14:45 Et ça, c'est à proprement scandaleux.
14:47 Et c'est la naissance, en fait, à travers le fichage,
14:49 d'un contrôle de la liberté d'expression
14:51 qui dépasse celui de la régulation
14:53 et qui devient contraire aux idées même démocratiques
14:55 qui fondent la liberté d'expression dans notre pays.
14:57 Donc c'est ça qui est dangereux.
14:58 Et moi, je voulais juste souligner un point d'injustice.
15:01 On reproche à CNews de ne pas respecter le pluralisme.
15:04 Mais que je sache, LFI et de nombreux politiques de gauche
15:08 sont en permanence invitées par des chroniqueurs,
15:11 par des présentateurs d'émissions sur CNews.
15:14 Et ces derniers refusent.
15:16 Alors si l'Arkom veut être exhaustive dans son contrôle,
15:18 elle devra s'assurer des invitations réelles
15:21 et de celles qui ne sont pas honorées par les invités
15:23 afin de voir si le pluralisme a été respecté.
15:25 - Mais quand Manap Linet ne veut pas nous parler,
15:27 il n'est pas seul.
15:28 - Mais là, le CSA et l'Arkom, ils ont très l'habitude de ça.
15:30 C'est-à-dire que, par exemple, c'était la stratégie en 2012
15:32 quand je m'occupais des temps de parole au CSA,
15:34 c'était la stratégie de Jean-Luc Mélenchon.
15:36 "Ah, je ne suis pas invité, je ne suis invité nulle part, etc."
15:38 Et en réalité, personnellement, j'appelais toutes les rédactions,
15:41 ils n'étaient pas invités.
15:42 On me dit "Écoutez, vous devez inviter aussi Jean-Luc Mélenchon."
15:45 "Ah oui, mais on l'invite, mais c'est lui qui ne vient pas
15:47 parce qu'il ne s'entend pas avec telle personne, etc."
15:49 Donc là, comme elle a l'habitude aussi de ce double propos,
15:52 le propos public, où on dit "Voilà, on est pas invités."
15:55 - Oui, mais là, ils sont face au mur.
15:57 Ils sont dans l'obligation de faire quelque chose
15:59 qu'il est absolument impossible de faire, Thomas.
16:01 - C'est très compliqué.
16:02 Je trouve que c'est une insulte à l'intelligence des Français.
16:04 C'est-à-dire que si on dézoome un petit peu,
16:06 on se dit que l'Arkom veut désormais mettre des flèches lumineuses
16:09 à destination de certaines chaînes en disant
16:11 "Ces gens-là ne pensent pas comme il faut,
16:13 ils ont visiblement perdu cette caste politique médiatique,
16:17 une partie d'entre elles, perdu la guerre idéologique,
16:19 et veulent donc mettre des flèches lumineuses
16:21 sur une pensée qui ne serait pas..."
16:23 - RSF plus que l'Arkom.
16:24 - C'est pas l'Arkom, c'est une injonction du Conseil d'État.
16:26 Jusqu'à nouvel ordre, l'Arkom n'a rien dit.
16:28 - L'Arkom récupère la patate chaude.
16:30 - Voilà.
16:31 A la limite, on est en train de désavouer l'Arkom,
16:33 on est en train de les pousser.
16:34 - L'Arkom a dit quelque chose,
16:36 et je pense que c'est important de le souligner sans vous interrompre.
16:38 L'Arkom a dit que CNews respecte strictement
16:42 les temps de parole.
16:43 - Et on ne peut pas, c'est cela.
16:44 - C'est bien leur problème.
16:46 C'est qu'on est inattaquable là-dessus.
16:48 Donc il faut nous attaquer.
16:50 La question à CNews a été posée,
16:53 on va terminer là-dessus par April Scatevno,
16:55 porte-parole du gouvernement.
16:56 On va écouter sa réponse.
16:57 Bon, elle botte en touche, mais c'est intéressant quand même.
17:00 - Je pense que je n'ai pas d'avis à émettre
17:06 sur une conclusion qui a été émise par le Conseil d'État.
17:09 Le Conseil d'État a émis une conclusion
17:11 qu'il nous convient tous et toutes de respecter.
17:13 Il en va de la liberté de la presse,
17:15 qui est importante en France,
17:17 de sa capacité à pouvoir continuer à informer.
17:20 Et à nouveau, merci à tous d'être là pour participer à cela.
17:23 Et sur le sujet de l'Arkom, on le rappelle simplement,
17:26 il a été simplement rappelé les missions,
17:28 qui sont celles de l'Arkom,
17:29 qui est une autorité indépendante.
17:30 - Non, ce ne sont pas les missions de l'Arkom
17:32 qui ont été rappelées.
17:33 Le Conseil d'État demande à l'Arkom
17:36 d'interpréter la loi et d'aller beaucoup plus loin
17:39 dans l'interprétation de la loi,
17:41 au-delà même des textes actuels.
17:43 - C'est une modification complète du régime juridique.
17:45 Et effectivement, on ne se rend pas compte
17:47 de l'ouverture qui a été faite par le Conseil d'État,
17:50 avec une autorité de régulation
17:52 qui récupère des pouvoirs qu'elle ne s'attendait pas.
17:54 Et moi, ce qui m'a choqué, malgré tout,
17:55 c'est que le Conseil d'État renvoie la pâte à la chaude à l'Arkom
17:57 en disant "vous allez devoir contrôler de manière exhaustive,
18:00 aller voir l'organisation fonctionnement,
18:01 faire des calculs d'apothicaires".
18:03 Mais moi, je vais me limiter à l'appréciation
18:05 de l'erreur manifeste d'appréciation.
18:07 C'est-à-dire que si l'Arkom, elle commet des petites erreurs
18:10 dans l'appréciation des médias,
18:11 moi, je n'irais pas mettre ma tête là-dedans.
18:13 Donc, c'est vraiment un double tranchant.
18:15 C'est-à-dire qu'on donne un plein pouvoir
18:17 à une autorité indépendante sur le contrôle des médias
18:19 et en plus, le Conseil d'État dit
18:21 "je ne regarderai que l'erreur manifeste d'appréciation".
18:23 Donc, la dérive autoritaire, effectivement,
18:25 si cette autorité indépendante est composée de membres
18:28 qui n'ont pas les convictions politiques
18:30 de certaines chaînes audiovisuelles,
18:32 et je pense forcément à CNews,
18:34 la dérive autoritaire pourra arriver.
18:36 Je pense qu'on est à un tournant majeur
18:38 de l'histoire de l'audiovisuel français, aujourd'hui.
18:42 Si une décision est réellement prise,
18:45 parce qu'aujourd'hui, moi, il me semble qu'il est impossible.
18:48 Il y a six mois.
18:49 Et je peux vous dire que maintenant,
18:50 le Conseil d'État a réagi,
18:51 mais ça fait quatre ans et demi
18:53 qu'on se bat à CNews par rapport
18:55 au même type d'injonction à tous les niveaux.
18:57 Merci, Christine.
18:58 C'est un plaisir.
18:59 Vraiment ravi que vous soyez venue.
19:01 Je dirais que c'était encore un peu long.
19:02 Vous avez été vraiment brillante.
19:03 Vous devriez revenir plus souvent.
19:05 Oui, quand vous voulez.
19:07 Après votre émission.
19:08 C'est une excellente soirée.
19:09 On va changer de sujet.
19:10 On va parler d'Emmanuel Macron et de Benjamin Netanyahou
19:12 qui se sont parlé ces dernières heures.
19:14 C'était au téléphone.
19:15 Le président français a estimé
19:17 auprès du Premier ministre israélien
19:18 que les opérations israéliennes à Gaza
19:20 devaient cesser.
19:21 Ils se sont parlé donc au téléphone.
19:23 Il a souligné un bilan humain
19:25 et une situation humanitaire qui sont intolérables.
19:29 Le président a exprimé l'opposition ferme de la France
19:31 et une offensive israélienne à Rafa
19:33 qui ne pourrait aboutir à un désastre humanitaire
19:35 d'une nouvelle magnitude
19:36 comme tout déplacement forcé de population.
19:38 Ce n'est pas le discours que vous attendiez,
19:42 mais il y aura bien.
19:43 Écoutez, est-ce qu'on aurait pu imaginer
19:47 de demander aux alliés
19:49 d'arrêter leur offensive sur Berlin
19:52 et de ne pas, par exemple,
19:54 bombarder le bunker d'Hitler ?
19:56 Est-ce que nous-mêmes, après le Bataclan,
19:58 et Israël a vécu en proportionnellement 60 Bataclan,
20:02 est-ce que quelqu'un a dit à la coalition internationale
20:05 qui a fait près de 17 000 morts à Raqqa et à Mossoul
20:08 d'arrêter alors qu'on avait massacré des Français ?
20:12 Vous savez, il y a un moyen de tout arrêter tout de suite.
20:14 Vous savez quel est lequel, Lye Benkemoun ?
20:16 Il suffit pour le Ramas de libérer tous les otages.
20:18 C'est simple.
20:19 C'est aussi simple que ça.
20:21 C'est simple.
20:22 Tout s'arrête tout de suite.
20:24 Au moment où je vous parle,
20:25 des femmes, des enfants, des rescapés de la Shoah
20:28 sont entre les mains de ces barbares.
20:30 On m'a envoyé encore hier un film terrible
20:32 que je n'ai pas pu regarder.
20:33 Une femme violée par des dizaines de gars vivantes
20:36 avant de la tuer.
20:37 Ce sont des choses qui sont invraisemblables.
20:40 Tout le monde s'en fout de ces femmes violées,
20:42 martyrisées, massacrées.
20:44 Mais c'est invraisemblable.
20:46 On peut arrêter demain le Ramas.
20:48 Libère les otages.
20:50 La guerre s'arrête immédiatement.
20:52 C'est aussi simple que ça.
20:54 Mais il faut continuer.
20:56 Vous savez pas simplement pour les Israëls,
20:58 pour les biens des Palestiniens qui n'en peuvent plus.
21:00 Est-ce que vous entendez les cris palestiniens dans la rue ?
21:02 Est-ce que vous avez vu ces coffres
21:03 avec ces millions de dollars
21:04 alors que le peuple crève de faim
21:06 aujourd'hui qu'on a retrouvé dans ces tunnels ?
21:09 Aujourd'hui, pour le bien du peuple palestinien,
21:12 pour le bien de la région,
21:13 pour la paix, pour l'avenir de cette région,
21:16 il faut se débarrasser du Ramas.
21:17 Il faut qu'ils libèrent les otages.
21:19 En tout cas, à ce stade,
21:20 connaissant Netanyahou,
21:21 il n'arrêtera pas avant d'avoir éliminé le Ramas.
21:23 On va voir tout à l'heure la séquence
21:24 dont vous parlez dans le tunnel
21:26 où a été filmé Yassine Noir,
21:29 qui n'a même plus recherché,
21:30 avec le cerveau du 7 octobre.
21:31 On a cette séquence.
21:33 Simplement, on sent bien qu'en ce moment,
21:35 il y a une pression internationale très importante.
21:37 La Chine demande de cesser de frapper à Rafah.
21:40 Les États-Unis, il y a eu un échange très vif,
21:43 semble-t-il, entre Biden et Netanyahou.
21:45 Et puis, il y a des négociations intenses
21:46 pour arriver à six semaines de trêve.
21:48 Je crois que Benémite Netanyahou
21:49 a finalement décidé de ne pas envoyer son émissaire au Caire.
21:52 Il y a une pression internationale.
21:55 Il y a des images qui circulent.
21:57 Il y a une volonté et des images
22:00 qui sont insupportables pour l'opinion internationale.
22:02 Donc, il y a une énorme pression sur Israël.
22:04 J'aurais aimé une pression internationale
22:05 sur l'Iran qui est en train de massacrer ses femmes,
22:07 son peuple, sur l'Afghanistan,
22:09 sur le Soudan, sur le Yémen, etc.
22:11 Il y a une pression sur un seul pays.
22:12 Le seul, un minuscule, minuscule,
22:14 24 000 km², état juif.
22:16 Le seul autour de 52, globalement,
22:19 états musulmans dans le monde,
22:21 mais en tout cas entouré d'états arabes,
22:23 ou des dictatures, ou des états djihadistes et islamistes.
22:25 Faites confiance, Israël est une démocratie
22:27 où la pluralité s'exprime.
22:29 On peut être pour, contre, avec, pas, etc.
22:31 Et je veux garantir qu'aujourd'hui,
22:33 pour avoir vu les familles des otages,
22:35 vu les familles de l'Ibn Guim, vous-même,
22:37 vous avez interviewé, je crois,
22:39 un témoignage qui m'a bouleversé.
22:41 Je l'ai vu longuement, je l'ai encore parlé aujourd'hui.
22:43 Sabine, son fils et son mari.
22:46 - Qui a explosé sur une grenade.
22:48 - Et on a tous vu ce film, ces deux enfants,
22:50 le père qui saute sur la grenade,
22:52 ces deux enfants qui sortent,
22:54 et le président de la République qui enlâche ses enfants.
22:56 Pourquoi le président de la République, à l'époque,
22:58 a parlé d'une France internationale ?
23:00 Il a eu raison de le faire.
23:02 Qu'est-ce qui a changé depuis ?
23:04 Il faut libérer les otages.
23:06 C'est quelque chose de tellement simple
23:08 qui arrêterait la guerre immédiatement.
23:10 Si les Palestiniens et seule une pression militaire
23:12 peuvent faire en sorte qu'ils disent
23:14 "Attention, on est au bout, on va libérer les otages"
23:16 et tout s'arrêtera.
23:18 - On a vu des photos de guerre aujourd'hui.
23:20 Et comme tous les soirs, on rappelle qu'il y a
23:22 trois franco-israéliens qui sont toujours détenus.
23:24 On vous montre tous les soirs les images
23:26 et les photos d'Orion, d'Ofer et d'Ouad.
23:28 Événement très important aujourd'hui à La Haye.
23:30 Une délégation des membres des familles des otages
23:32 s'est rendue aux Pays-Bas
23:34 pour porter plainte pour crime de guerre
23:36 contre les dirigeants du groupe terroriste
23:38 auprès de la Cour pénale internationale.
23:40 Parmi eux, il y a Olivier Jaoui
23:42 qui était en direct tout à l'heure dans "180 minutes".
23:44 [Bruit de clavier]
23:46 [Bruit de clavier]
23:48 [Bruit de clavier]
23:50 - Le forum des familles qui organisent
23:52 le soutien de toutes les familles d'otages
23:54 en Israël a décidé de déposer une plainte
23:56 à la Cour pénale internationale
23:58 contre le Hamas,
24:00 notamment pour les prises d'otages,
24:02 les violences sexuelles, les disparitions,
24:04 les tortures.
24:06 L'importance de cette plainte, ce sont toutes les preuves.
24:08 D'abord celle du Hamas, puisque je rappelle
24:10 que c'est le Hamas lui-même qui a filmé
24:12 comment les viols, les massacres, les assassinats
24:14 viennent documenter la plainte.
24:16 Les témoignages, il y en avait aujourd'hui
24:18 qui étaient présents d'anciens otages,
24:20 de personnes qui ont été ensuite
24:22 libérées après 50-60 jours
24:24 de captivité, qui ont raconté ce qu'elles ont vécu.
24:26 Les témoignages des survivants,
24:28 ce qu'on a trouvé sur les téléphones
24:30 de personnes qui sont mortes et qui avaient eu le temps
24:32 de filmer, toutes ces preuves-là,
24:34 et c'est l'intérêt de cette plainte,
24:36 elles sont à la fois rassemblées,
24:38 et j'utilise le terme
24:40 "officialisée", quelque part c'est un mieux
24:42 à ces pays où on aura déposé
24:44 des éléments qui seront incontestables
24:46 à un moment où en France comme ailleurs,
24:48 déjà, près de 4 mois à peine après les attaques,
24:50 il y a des gens qui les minorent,
24:52 voire qui les nient.
24:54 On a entendu Olivier Jaoui,
24:56 beaucoup de familles
24:58 sont aujourd'hui à La Haye, qu'est-ce qu'elles espèrent ?
25:00 Qu'est-ce qu'elles peuvent espérer
25:02 en étant à La Haye ?
25:04 Qu'un jour peut-être on arrête les responsables
25:06 et qu'ils soient traduits devant...
25:08 - Je vais vous donner un exemple,
25:10 beaucoup de gens ne comprennent pas La Haye.
25:12 On a l'impression qu'on est dans un régime criminogène
25:14 qui s'appelle l'Afrique du Sud,
25:16 où il y a des viols, des meurtres, etc.,
25:18 qui met en accusation
25:20 le pays qui a été victime
25:22 de la plus grande scène de barbarie
25:24 de l'histoire, peut-être de l'humanité en tout cas,
25:26 depuis la Shoah.
25:28 Imaginez-vous qu'on mette à Nuremberg,
25:30 en procès, les gens qui sont révoltés
25:32 au ghetto de Varsovie, par exemple,
25:34 Mordechai Haliniewicz à l'époque.
25:36 Ils sont en état de légitime défense.
25:38 Alors, ils sont à La Haye, et c'était très important
25:40 que les familles des victimes...
25:42 Qui sont les victimes ?
25:44 On a l'impression, n'oubliez qu'il y a eu
25:46 1 200 civils massacrés, des femmes violées,
25:48 des bébés décapités, des familles brûlées.
25:50 Israël se défend.
25:52 Elle doit arrêter, laisser le Hamas dire
25:54 "Voilà, on a réussi, on est à 1-1".
25:56 Il faut détruire les djihadistes.
25:58 C'est pour ça que c'est tellement important,
26:00 Olivier Benkemoun, que ces familles aillent à La Haye
26:02 pour expliquer qui est l'agressé
26:04 et qui est l'agressé.
26:06 Si un jour on arrête les responsables,
26:08 on les traduira devant une Cour pénale internationale ?
26:10 Déjà, il va falloir définir les responsables.
26:12 On va mettre en cause plusieurs personnes.
26:14 On va essayer de déterminer des culpabilités.
26:16 Et là où ça peut être très intéressant, c'est d'aller chercher
26:18 des culpabilités chez des personnes
26:20 qui se situent dans d'autres pays,
26:22 notamment en Iran, et qui ont été
26:24 des têtes pensantes de la tête du 7 octobre.
26:26 Et c'est ça qui peut être très intéressant.
26:28 Ces personnes pourraient être ensuite déférées,
26:30 et être jugées par une Cour pénale internationale
26:32 pour mettre leur responsabilité dans ce crime de guerre.
26:34 Donc effectivement, c'est quelque chose de très audacieux.
26:36 Ça prendra beaucoup de temps.
26:38 Ça demandera aussi une vraie volonté politique.
26:40 Et on verra comment la CPI va réagir.
26:42 Mais en tout cas, c'est une chose de très bien.
26:44 Je voulais juste rebondir un point sur la légitime défense.
26:46 On oublie une chose, c'est que
26:48 le droit international prévoit que la riposte
26:50 soit graduée tant que l'agression existe.
26:52 Et l'agression, comme vous le disiez
26:54 très justement tout à l'heure, elle existe encore
26:56 parce qu'il existe aujourd'hui des otages.
26:58 Et donc, Israël a parfaitement raison
27:00 de continuer son combat pour libérer ses otages.
27:02 Et vous l'avez très bien conditionné.
27:04 Le jour où les otages seront libérés
27:06 et que l'agresseur sera anéanti,
27:08 effectivement, la légitime défense n'existera plus.
27:10 On est un tout petit peu en retard.
27:12 21h33, bonsoir Michael.
27:14 Pour rappeler les titres et les infos de la soirée.
27:16 Bonsoir Olivier, bonsoir à tous.
27:18 Le Sénat fait un premier pas pour l'inscription
27:20 de l'interruption volontaire de grossesse
27:22 dans la Constitution.
27:24 Malgré les réserves, la commission des lois de la Haute Chambre
27:26 a décidé de ne pas s'opposer
27:28 à la réforme gouvernementale.
27:30 Un vote à suspense aura lieu le 28 février prochain
27:32 dans l'hémicycle.
27:34 Et puis, sept ans après le début de la procédure,
27:36 la Cour de cassation a mis hors de cause Gérald Darmanin.
27:38 Ce mercredi, la plus haute juridiction judiciaire
27:40 a rejeté le pourvoi de Sophie Patterson-Spatz.
27:42 La plaignante de 52 ans
27:44 accusait l'actuel ministre de l'Intérieur
27:46 de l'avoir violée en 2009.
27:48 Gérald Darmanin avait toujours évoqué
27:50 un rapport sexuel consenti.
27:52 Et puis, Emmanuel Macron a pris la mesure
27:54 de la crise agricole. C'est ce qu'a affirmé
27:56 la coordination rurale à l'issue d'une réunion
27:58 à l'Elysée. Le syndicat d'agriculteurs
28:00 estime avoir été écouté, notamment
28:02 sur les mesures d'urgence de trésorerie
28:04 et la simplification administrative.
28:06 Pour autant, la coordination rurale
28:08 promet de maintenir la pression sur
28:10 l'exécutif avec des actions coup de poing.
28:12 Vider des camions de produits étrangers
28:14 ou encore déverser du foin sur
28:16 des administrations et des commerces.
28:18 "C'est pas fini cette affaire d'agriculteurs.
28:20 Vous allez voir qu'ils vont mettre du foin
28:22 devant l'Assemblée Nationale
28:24 dans les prochains jours."
28:26 "En même temps, c'est un peu le dindon de la farce,
28:28 l'agriculture française. On leur a fait
28:30 des fausses promesses alors qu'on sait pertinemment
28:32 que les accords internationaux imposent
28:34 la législation française à respecter
28:36 les accords de libre-échange. Donc là,
28:38 pour le moment, on a acheté un petit peu
28:40 la paix sociale, mais vous verrez,
28:42 dans quelques mois et années, ça recommencera."
28:44 "Il y a intérêt à ce que ça soit réglé,
28:46 qu'il y ait des vraies promesses,
28:48 et qu'ils aient vraiment un peu d'argent
28:50 dans leur poche d'ici le 24 février."
28:52 "Donc Macron recevra à nouveau les syndicats agricoles,
28:54 notamment la FNSEA, et il a intérêt
28:56 à réussir à les convaincre pour avoir un salon
28:58 plutôt tranquille."
29:00 "Vous avez des agriculteurs qui travaillent 18 heures par jour
29:02 et qui gagnent à peu près 1 000 euros par mois.
29:04 Il y a un problème quelque part."
29:06 "Il y a un gros problème. Et quand ils apprennent
29:08 que les députés en plus ont des frais qui augmentent,
29:10 c'est un gros problème. Et les sénateurs aussi.
29:12 Ça, c'était pas très malin."
29:14 "Il faut soutenir notre agriculture.
29:16 Je crois que c'est pas..."
29:18 "Vous avez raison de le dire, et on espère
29:20 tout l'histoire. On va marquer une pause
29:22 et ensuite on vous montrera, ce dont il était question
29:24 tout à l'heure, ce qui a été trouvé à l'intérieur
29:26 du tunnel où
29:28 Yassin Noir, ennemi numéro 1,
29:30 cerveau du 7 octobre,
29:32 la tête des terroristes du Hamas,
29:34 se cachait. Vous restez avec nous,
29:36 on a d'autres sujets. On va parler aussi de Nicolas Sarkozy."
29:38 "Et Badinter." "Et Badinter, bien sûr.
29:40 Un hommage, évidemment."
29:42 "Hier, l'armée israélienne,
29:46 vous le savez, on vous a montré
29:48 les images à diffuser pour la première fois.
29:50 La vidéo,
29:52 cerveau du 7 octobre, Yassin Noir
29:54 prise le 10 octobre, ces images,
29:56 à Hanounest, l'homme qui l'ouvre la voie, c'est son frère,
29:58 il est avec ses enfants, a été filmé par une caméra de surveillance,
30:00 et ces images ont été
30:02 récupérées récemment par l'armée israélienne.
30:04 L'armée qui a par ailleurs diffusé aujourd'hui
30:06 d'autres preuves, d'autres éléments.
30:08 Et vous allez voir une séquence
30:10 qui prouve que
30:12 tout a été préparé, qu'il est
30:14 entouré, et surtout qu'il a des millions
30:16 de dollars au cas où il faut fuir."
30:18 "Nous sommes arrivés dans la principale cachette de Yassin Noir.
30:24 C'est ici que lui, sa famille
30:26 et ses complices se sont cachés ces derniers temps.
30:28 Ici à droite, se trouvent des toilettes
30:32 et des douches qu'ils ont construits sous terre,
30:34 dans un seul espace.
30:36 Ici, il y a une cuisine
30:38 avec l'équipement nécessaire pour une longue période
30:40 de préparation.
30:42 La pièce suivante était l'espace
30:44 où les agents de sécurité de Yassin Noir
30:46 le gardaient, avec des armes, des munitions,
30:48 des explosifs et beaucoup d'autres
30:50 armes qu'ils ont mis de côté.
30:52 Voici un coffre-fort que nous avons ouvert
30:54 et dans lequel nous avons trouvé des millions de chèquelles
30:56 et de dollars, ainsi que d'autres sommes d'argent
30:58 éparpillées ici.
31:00 Ils vivaient ici en toute tranquillité
31:02 avec tous ces millions, alors que les civils
31:04 en surface vivent dans la pauvreté
31:06 et sont affamés."
31:08 "Voilà, c'est des millions d'un côté
31:10 et un type
31:12 qui est aujourd'hui
31:14 le plus recherché. C'est l'homme,
31:16 c'est le cerveau du 7 octobre."
31:18 "Il y a ceux qui vivent au Qatar, dans un hôtel
31:20 cinq étoiles, et il y a
31:22 Yassin Noir qui a été libéré, je vous rappelle,
31:24 lors de l'échange
31:26 avec Gila Tchali."
31:28 "Qui a été opéré,
31:30 qui a été soigné dans les prisons israéliennes."
31:32 "C'est la triste réalité des choses,
31:34 mais qui est une tragédie, je le répète aussi
31:36 pour le peuple palestinien, qui a à sa tête,
31:38 et entre parenthèses, les otages ont été retrouvés,
31:40 je tiens à vous le rappeler, Olivier Bencumoun,
31:42 les otages ont été retrouvés dans une famille palestinienne
31:44 qui retenait des otages.
31:46 Donc il y a une partie de la... quand je dis qu'elle est gangrénée,
31:48 hélas, par le judéalisme
31:50 et l'islamisme, c'est des familles palestiniennes
31:52 lambda, qui retiennent, pour beaucoup en tout cas,
31:54 les otages aujourd'hui. Il faut libérer
31:56 les otages et encore une fois, on le répétera
31:58 indéfiniment et tout s'arrêtera."
32:00 "On va dire,
32:02 on a encore sept, huit minutes,
32:04 mais on va pouvoir parler de le Major Robert Banninter,
32:06 très digne, très sobre, vous y étiez,
32:08 Place Vendôme, devant le ministère
32:10 de la Justice. On va commencer par écouter
32:12 Emmanuel Macron."
32:14 "Vous êtes là,
32:16 aujourd'hui,
32:18 parmi nous.
32:20 Les lois de la vie et de la mort
32:22 comme suspendues,
32:24 vaincues,
32:26 abolies.
32:28 Alors s'ouvre le temps de la reconnaissance
32:34 de la nation.
32:36 Aussi, votre nom
32:38 devra s'inscrire
32:40 aux côtés de ceux qui ont tant fait
32:42 pour le progrès humain
32:44 et pour la France
32:46 et vous attendent
32:48 au Panthéon."
32:50 Voilà, donc il faut
32:52 faire entrer au Panthéon, je pense,
32:54 Robert Banninter.
32:56 Ça pose quand même question, parce que j'ai compris
32:58 que Elisabeth Banninter
33:00 ne veut pas,
33:02 et ça se comprend, être séparée
33:04 de son mari. Donc est-ce qu'il faut faire aussi
33:06 rentrer Elisabeth Banninter, quoi qu'il arrive ?
33:08 "Il faut mettre une plaque, je crois, avec simplement..."
33:10 C'est vraiment une question qui s'est posée, je crois,
33:12 aujourd'hui. "Pour vous faire figurer,
33:14 le nom de Robert Banninter, pas forcément sa dépouille.
33:16 Il y a d'autres façons d'honorer sa mémoire
33:18 grâce de l'en faire rentrer au Panthéon."
33:20 C'était un hommage
33:22 digne ? "Un hommage digne, un grand discours
33:24 du Président de la République." Et vous étiez à côté
33:26 de M. Coquerel ? "Eh, tiens,
33:28 c'est bien que vous m'en parliez. Ils n'ont aucune
33:30 dignité. J'ai pas voulu, un des journalistes
33:32 de vos confrères de TF1, vous ne l'apostrophez
33:34 pas. Je lui ai dit, on ne va pas encore faire...
33:36 Je l'avais fait, je ne savais pas que j'étais filmé
33:38 la fois d'avant.
33:40 Les Rassemblements Nationaux ont au moins la dignité de pas venir.
33:42 Ils ne sont pas souhaités, ils ne viennent pas.
33:44 Eux... Je vais vous lire une phrase
33:46 de Robert Banninter qui disait "L'antisionisme
33:48 n'est en profondeur rien d'autre que
33:50 l'expression contemporaine de l'antisémitisme,
33:52 c'est-à-dire la haine
33:54 des Juifs." Ces gens-là,
33:56 je vous invite à écouter à la Commission des Affaires
33:58 étrangères, vous l'aurez écouté cet après-midi,
34:00 les prises de parole de toute la gauche, des communistes,
34:02 des insoumis, des écologistes
34:04 et au-delà. La haine d'Israël,
34:06 sionisme, boycotter,
34:08 punir, etc.
34:10 La famille
34:12 Banninter, qui est en deuil,
34:14 leur demande avec beaucoup de dignité de ne venir
34:16 ni le Rassemblement National,
34:18 ni les insoumis. Ils n'ont pas parlé des communistes,
34:20 ils ont parlé des insoumis. Ils viennent,
34:22 ils s'imposent. Ce sont des gens
34:24 qui, pour qui, le ramasse, sont
34:26 viscéralement antisionistes. C'est leur
34:28 ADN. Ils n'ont aucune dignité.
34:30 C'est la triste réalité,
34:32 c'est qu'ils étaient là. – Thomas, vous étiez aussi là.
34:34 – Oui, j'étais. L'image qui m'a frappé, c'est celle d'Éric Ocrel,
34:36 quand il est arrivé, parce qu'il est arrivé
34:38 avant Caroline Fiat. Il s'est assis,
34:40 il est arrivé très tôt, finalement,
34:42 lors de la cérémonie, et il y avait
34:44 un cordon sanitaire, en quelque sorte, autour de lui.
34:46 Il était très seul. Et je trouve que l'image
34:48 a été assez parlante, justement, sur
34:50 cette indécence que beaucoup ont soulignée.
34:52 – Robert Banninter,
34:54 il a passé sa vie à défendre le droit
34:56 de devenir meilleur, ce droit si cher à Victor Hugo.
34:58 Alors, je me dis, peut-être,
35:00 qu'en ayant été présent à cet hommage
35:02 auquel il n'était pas convié, ils prendront
35:04 leçon, et ils apprendront à corriger
35:06 leurs très nombreuses erreurs,
35:08 afin de devenir un petit peu meilleurs et respectueux
35:10 des autres. – Vu le discours qu'ils ont eu
35:12 dans l'après-midi, je ne suis pas sûr que ce soit vraiment le cas.
35:14 – Oui, je n'ai pas trop suivi. – On peut l'espérer.
35:16 – Je garde toujours un petit peu d'espoir. – L'espoir fait vivre,
35:18 on est d'accord. C'était un éterniel optimiste.
35:20 Robert Banninter, pourquoi pas ?
35:22 – Je voulais qu'on termine avec Nicolas Sarkozy,
35:26 qui va se pourvoir en cassation,
35:28 puisque dans l'affaire Pygmalion, il a été condamné
35:30 cet après-midi en appel à un an de prison
35:32 dont six mois avec sursis.
35:34 On va commencer par écouter ses avocats, d'ailleurs.
35:36 [Générique]
35:40 – La cour d'appel a confirmé le fait qu'il s'agissait
35:44 d'une organisation frauduleuse, d'un dépensement des comptes de campagne.
35:48 Ce que l'on l'a dit à l'époque,
35:50 pour savoir qu'il ne s'agissait pas de l'affaire Pygmalion,
35:54 mais de l'affaire dits des comptes de campagne
35:56 du candidat Nicolas Sarkozy,
35:58 a été confirmé par le tribunal
36:00 et est de nouveau aujourd'hui confirmé par la cour.
36:02 – L'arrêt qui a été rendu ce jour par la cour d'appel
36:06 est hautement contestable.
36:08 Contestable parce que lorsqu'on le compare,
36:12 notamment à une décision qui a été rendue la semaine dernière
36:16 dans l'affaire des assistants parlementaires du Modem,
36:19 le raisonnement est en pleine contradiction,
36:23 forme de deux poids deux mesures concernant M. Nicolas Sarkozy.
36:27 M. Nicolas Sarkozy est innocent des faits qui lui sont reprochés
36:33 dans cette affaire.
36:34 Je rappelle qu'il est acquis à tous les stades de la procédure,
36:39 qu'il n'avait nullement connaissance de cette fraude dite Pygmalion.
36:45 [Bruit de feu]
36:47 Je rappelle l'histoire rapidement,
36:49 mais l'UMP, Nicolas Sarkozy, sont accusés d'avoir organisé
36:52 un système de fausses factures visant les dépenses de campagne
36:56 Nicolas Sarkozy pour l'élection de 2012.
36:58 Il faut réaliser que vous avez un plafond qui était de 22 millions et demi,
37:02 il ne faut pas le dépasser, donc il y a eu un trucage dans les factures,
37:06 en tout cas c'est l'accusation, pour masquer le dépassement.
37:11 – Oui, moi je rejoins l'analyse de mon confrère
37:14 quand il explique qu'il y avait un défaut d'intention de la part de M. Sarkozy,
37:18 parce qu'effectivement, vous savez, toute infraction pénale,
37:21 et en l'occurrence celle-ci, elle suppose aussi l'intention
37:24 du mis en cause et de M. Sarkozy.
37:26 Et c'est vrai que d'avoir suivi un petit peu l'affaire,
37:30 effectivement à aucun moment on n'a la preuve de son intention.
37:33 Je rappelle qu'il était candidat à une élection présidentielle,
37:35 il avait bien d'autres choses à gérer que l'intendance,
37:37 et donc je trouve, au regard et par effet miroir de ce qui a été décidé,
37:42 en attendant notamment M. Bayrou la semaine dernière,
37:44 que la décision de la Cour d'appel est d'une sévérité assez importante.
37:48 – Sévère la décision, justifiée la décision ?
37:51 – En général on dit qu'on ne… – Comment pas ?
37:53 – Comment pas la décision de justice, donc je ne vais pas m'aventurer à le faire,
37:56 je dis que j'ai de l'affection, de l'amitié pour Nicolas Sarkozy,
37:59 qui a été un grand président de la République, on peut l'aimer ou pas l'aimer,
38:03 je pense à lui, j'ai une certaine tristesse, il se promet en cassation,
38:07 j'espère que la cassation démontrera sa version des choses,
38:12 en fait qui n'était pas au courant.
38:14 – Il y a eu une comparaison avec l'affaire Bayrou,
38:16 à sa mort, l'affaire des attachés parlementaires.
38:18 – Sur un autre sujet, sur un autre volet,
38:20 mais on revient sur la question de l'intention à la commission d'une infraction,
38:23 effectivement il ne faut pas oublier ce volet,
38:25 la matérialité des faits peut être constituée,
38:27 effectivement le dépassement il est prouvé, ce n'est pas une question a priori,
38:30 mais la question de savoir si M. Sarkozy l'a voulu et avait cette intention-là,
38:34 elle se pose autrement, et effectivement d'avoir un petit peu suivi,
38:38 moi je m'interroge quand même sur la réalité de cette caractéristique.
38:43 – Thomas, et on va terminer là-dessus, retour de Nicolas Sarkozy en politique ?
38:47 – Ce n'est pas prévu, je ne crois pas,
38:49 mais sans me prononcer sur le fond de ces affaires,
38:51 on ne peut pas s'empêcher de voir une certaine coloration politique
38:54 à chaque fois que des hommes politiques ou des femmes politiques sont jugées,
38:57 c'est pour ça que la comparaison avec François Bayrou est pertinente.
39:00 – Merci à tous les trois, merci infiniment M. Maxime.
39:04 Thomas, juste on se quitte sur des images des États-Unis,
39:08 en direct Kansas City précisément, où il y a eu une fusillade,
39:13 il y a eu la parade à Kansas City pour célébrer la victoire des Chiefs au Super Bowl,
39:18 et au moins deux personnes armées ont été arrêtées.
39:22 Pour l'instant, je ne sais pas s'il y a eu des blessés,
39:27 il y aurait plusieurs personnes qui auraient été touchées par des tirs.
39:31 Barbara Durand qui fait le journal dans quelques minutes à 22h,
39:34 vous donnera d'autres informations, on va se quitter sur ces images.
39:37 Et puis je vous rappelle également que vous avez rendez-vous tout à l'heure
39:40 avec Julien Pasquet pour Soir Info.
39:42 Je remercie Maxime Lalandier, je remercie Valérie Aknin
39:45 pour m'avoir aidé à préparer cette émission.
39:47 Bye bye, à demain.
39:49 - C'est pas possible. - C'est pas possible.