Un hommage national est rendu place Vendôme à l'ancien ministre de la Justice et père de l'abolition de la peine de mort, Robert Badinter. L'ancien avocat est décédé le 9 février dernier à l'âge de 95 ans.
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00:00 Oui avec Yael Brompivé, bonjour. Comment vous avez vécu cet hommage pour commencer ?
00:04 On a senti beaucoup d'émotion de la part également du public qui s'était réuni en face,
00:08 pas mal de salves d'applaudissements à différents moments de ce discours que vous avez suivi aussi.
00:13 Tout à fait, beaucoup d'émotion chez chacun d'entre nous et dans le peuple français
00:18 qui a salué la mémoire d'un grand homme, un homme qui a marqué son époque
00:23 et qui a marqué son époque par ses combats, par sa rectitude
00:27 et par sa capacité à exprimer des émotions très profondes.
00:34 On a senti aussi dans l'éloge funèbre du président de la République
00:37 une sorte de résonance avec l'actualité, en tout cas le passé qui explique parfois le présent.
00:42 Quels sont les mots qui vous ont frappés vous ?
00:44 Moi ce qui me touche particulièrement c'est l'anaphore autour de la fidélité
00:50 parce que Robert D'Adintar maintenant ça doit être un héritage.
00:54 Nous devons porter ses combats, nous devons porter haut sa voix,
00:59 parfois ses indignations qui étaient très spontanées, très sincères,
01:04 mais ô combien marquantes comme son indignation lors des célébrations de la rafle du Veldiv.
01:10 Et donc c'est cela maintenant qui nous incombe à tous que nous soyons citoyens
01:17 quelles que soient nos activités, nos actions, nous devons porter sa voix, porter sa mémoire, porter ses combats.
01:22 Avec cette lutte contre l'antisémitisme qui a aussi été évoquée par Emmanuel Macron,
01:26 la lutte contre le négationnisme, ça aussi ça fait écho à l'actualité ?
01:29 Tout à fait, la dernière fois que j'ai vu Robert D'Adintar c'était à son domicile fin novembre 2023.
01:36 Il m'avait invité à déjeuner avec son épouse et c'était après les massacres en Israël,
01:42 c'était après la marche contre l'antisémitisme et il s'était montré inquiet.
01:49 Il avait été rassuré par cette marche justement parce qu'elle avait rassemblé largement
01:55 et il pensait que c'était important et qu'il ne fallait jamais laisser la garde, baisser la garde.
02:00 Et donc oui il était inquiet et nous devons tous être inquiets.
02:03 C'est pour ça que nous nous étions mobilisés avec le président du Sénat, avec les Français
02:08 et cette mobilisation ne doit pas cesser.
02:11 Une dernière question, est-ce que tout le monde avait sa place dans cet hommage ici selon vous ?
02:15 Ecoutez, vous savez, moi je ne polémique jamais et surtout pas dans ces hommages.
02:19 Vous savez, aujourd'hui c'est de Robert D'Adintar que l'on doit parler de lui seul.
02:23 Je vous remercie. Merci beaucoup.