• il y a 10 mois
Dans la bataille de la majorité numérique, chacun se renvoie la balle ! Alors que Mark Zuckerberg a récemment été interpellé par les autorités américaines sur les dérives causées par son réseau social, ce dernier estime que le contrôle parental devrait revenir aux magasins d’applications. Déjà soulevée par l’interdiction d’accès des mineurs aux sites pornographiques, on comprend alors que la question du contrôle de l’âge des internautes est loin d’être résolue.

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Transcription
00:00 Pourquoi personne ne s'occupe du contrôle de l'âge ?
00:02 Mark Zuckerberg devant le Sénat américain a bien tenté une explication en disant que
00:06 Apple, Google, donc les deux stores de téléchargement d'applications,
00:09 devraient peut-être un peu s'en occuper parce que c'est à travers eux que les jeunes de 13 à 15 ans
00:15 téléchargent les applications de réseaux sociaux et que Apple et Google sauraient très bien faire
00:21 pour vérifier s'il y a bien un consentement parental derrière.
00:24 Point intéressant qu'il soulève, néanmoins ce qu'on entend surtout c'est que chacun finalement
00:28 se renvoie la balle sur ce sujet. Et donc pourquoi ?
00:31 Pourtant il y a des solutions technologiques qui existent.
00:33 C'est un sujet qui a énormément d'implications, donc sociétal ça on l'a bien compris,
00:37 la protection des mineurs c'est primordial, mais il y a aussi des implications évidemment business.
00:41 Ni les sociétés ni les autorités ne souhaitent réellement s'attaquer aux problèmes.
00:45 On a les technologies aujourd'hui, on nous parle d'IA qui nous facilite la vie,
00:49 qui nous rend des services, mais on ne parle pas de l'IA qui devrait être là pour nous protéger avant tout.
00:54 Alors oui forcément les plateformes sociales n'ont pas envie de perdre des utilisateurs,
00:59 donc n'ont aucun intérêt à mettre davantage de frein aux connexions ou au téléchargement.
01:03 Pourquoi ? Parce qu'il y a cette économie de l'attention, ça génère énormément de revenus,
01:09 l'audience, ça on l'a bien compris, et puis aussi la qualité de l'expérience
01:12 qui est proposée sur la plateforme numérique.
01:14 Avoir une qualité d'expérience fluide, c'est pas vraiment compatible avec tout un tas de dispositifs techniques
01:20 qui vont vérifier en amont, voire en permanence à chaque connexion quel est l'âge de l'utilisateur.
01:26 Et puis ce sujet c'est aussi des implications importantes quant à nos libertés publiques.
01:31 Parce que c'est quand même important de rappeler que Internet c'est un espace public finalement,
01:35 dans lequel on a pris l'habitude de naviguer librement sans avoir des contrôles permanents.
01:41 Toutefois dans l'intérêt de protéger les mineurs, on peut accepter de nouvelles contraintes,
01:45 qui seraient cette vérification de l'âge sur certains sites, sur les plateformes de réseaux sociaux,
01:49 ok, mais aussi sur des sites pornographiques par exemple,
01:52 qui ne sont pas des sites illégaux, mais qui sont interdits au moins de 18 ans.
01:55 Comment fait-on pour vérifier cet âge ?
01:57 Et bien en Grande-Bretagne ils sont prêts à accepter l'utilisation de la reconnaissance faciale.
02:01 Mais après il y a plein d'autres options.
02:02 Jean-Noël Barraud, dans sa loi SREN, pour réguler, sécuriser le numérique,
02:07 proposait de travailler sur une solution de contrôle de l'âge double anonymat.
02:12 C'est au niveau de l'ARCOM que des entreprises travaillent sur ce sujet,
02:16 avec l'ACNIL aussi qui veille à ce que ces dispositifs soient compatibles
02:20 justement avec la protection de nos données personnelles.
02:23 Mais pour autant, on attend, encore aujourd'hui, il ne se passe toujours rien, je ne vois rien venir.
02:28 Encore un sujet qu'on suivra évidemment également dans Smartech,
02:31 puis dans ces chroniques d'Halfintech.
02:32 !

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