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00:00 Bonjour Jean Reno. Bonjour. Cinq jours, cinq films majeurs qui ont jalonné ce parcours en votre compagnie.
00:05 Voilà le programme de la semaine du Monde d'Élodie sur France Info.
00:08 De Claire de Femme de Costa Gavras en 1979 à Mission impossible de Brian De Palma en 1996,
00:14 en passant par La rafle de Roselyne Bosch en 2011.
00:17 Vos apparitions ont toujours été plébiscitées. On va en parler justement, ce sera...
00:21 On va en parler demain pour tout vous dire. Vous avez toujours été plébiscité par le public français.
00:26 Ça fait 45 ans que vous nous accompagnez. Vous êtes devenu l'un des membres de notre famille,
00:30 aussi à nous en tant que spectateur, que vous nous représentez en France, mais aussi à l'étranger.
00:36 Vous semblez n'avoir jamais perdu, finalement, et ça j'ai besoin de cette confirmation, cette envie de jouer.
00:42 Est-ce que par moments, vous avez perdu l'envie de jouer ou pas du tout ?
00:44 Non, jamais. Jamais. Et même alors le matin que je suis fatigué, j'arrive comme ça et on fait...
00:51 On va faire une lecture. On faisait souvent ça en Espagne quand j'ai fait le feuilleton pour Amazon,
00:55 pour ne pas citer la publicité. J'ai dit "Ah non, tu ne vas pas me faire le coup de la lecture, quand même.
01:02 Tu veux vérifier si je connais mes lignes ? Non, non, mais je veux voir comment ça sonne, dit le metteur en scène."
01:10 Eh ben, à partir du moment où la scène démarre, ça y est, vous êtes dedans. C'est un peu chimique.
01:16 Après le Grand Bleu, déjà, il y avait eu une caisse de résonance à l'étranger.
01:23 C'est le Japon qui s'était intéressé à vous au départ, avant les États-Unis.
01:27 Vous avez même tourné des pubs, d'ailleurs, pour eux.
01:29 Pendant 17 ans.
01:30 Ensuite, il y aura donc Léon, Nikita et Hollywood qui va littéralement craquer sur vous.
01:34 C'est vrai qu'encore une fois, ce rôle de nettoyeur, ce tueur au grand cœur, va fasciner les Américains.
01:41 C'est quand même assez rare, Jean Reynaud. Mais ils vous ont tout de suite fait du pied.
01:46 Est-ce que ça vous a fait peur, au début, qu'Hollywood s'intéresse à vous ?
01:50 – Bien sûr. J'ai aussi rien demandé. Faut pas se tromper.
01:58 C'est difficile de représenter quelqu'un d'un pays dont vous ne faites pas partie.
02:04 Alors refaire l'éternel voyou, l'éternel tueur, non, ça ne m'intéresse pas. Merci beaucoup.
02:12 – Bon, il va y avoir Godzilla.
02:13 Quand le film sort, on est un peu dans le même registre que pour Le Grand Bleu.
02:17 C'est-à-dire que la presse, il sort en clôture du Festival de Cannes.
02:21 La presse, elle n'est pas forcément là. La presse française, je parle.
02:24 Elle égratigne le film dès le départ.
02:26 La seule personne qu'elle ne touche pas, c'est vous.
02:28 Comment vous vivez ce moment-là ?
02:29 – Le patron de Sony me dit, je vais vous dire la vérité,
02:32 il me dit "Jean, le film a fait autour de 300 millions de dollars".
02:38 Il me dit "N'écoutez rien, faites-en plusieurs comme ça".
02:42 Alors il y a deux points de vue.
02:44 Évidemment, ce n'est pas une œuvre artistique, ce n'est pas Godard, ce n'est pas Truffaut.
02:50 Mais c'est intéressant de garder sa vérité dans ces machines de guerre.
02:57 Quand même, vous tournez en face de Manhattan, il y a une armée.
03:02 J'ai retrouvé ça dans le Da Vinci Code.
03:05 Dans le Da Vinci Code, il doit y avoir 300 personnes sur le plateau.
03:09 Ce n'est pas vrai.
03:11 Et Ron Howard, on dirait une mémé.
03:13 Il s'agit des mains comme ça d'une petite mémé.
03:16 Il dirige tout ça comme si c'était quatre personnes.
03:19 Donc tout est relatif dans la vie.
03:23 – À demain, Jean Reno, c'est le dernier jour qu'on va passer ensemble.
03:25 Demain, on va aborder le film "La rafle" et surtout finalement les films un peu plus drames.
03:30 On parlera des "Rivières pourpres" également.
03:32 Et je précise que depuis hier, le film "Maison de retraite 2" est sorti sur tous les écrans.
03:39 À demain.