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Court métrageTranscription
00:00 - Bonjour Jean-Renaud. - Bonjour.
00:01 - Vous êtes l'invité du monde.
00:02 Moi, ça va toujours.
00:03 De toute façon, on est ensemble, donc tout va bien.
00:06 D'ailleurs, je précise que j'ai fermé le studio.
00:07 Vous ne pouvez plus sortir, c'est fini.
00:09 Terminé.
00:10 Les projets arriveront après.
00:11 - Je suis très content d'être avec vous.
00:12 - Vous êtes franco-catalan.
00:14 Vous n'oubliez pas vos racines andalouses.
00:16 Vous savez d'où vous venez et de quel bois vous êtes constitué.
00:19 Avoir mémoire, avoir bonne mémoire est l'une de vos lignes de conduite.
00:22 Dans ce parcours qui force le respect, vous avez su toucher à tous les
00:25 registres, les comédies, les thrillers, les drames aussi.
00:28 Dans chacun de ces registres, vous êtes devenu l'un des personnages
00:31 emblématiques.
00:32 On pense à Godfrey de Montmirail, on pense au nettoyeur, à Léon ou encore
00:34 au docteur David Shinebaum.
00:36 Une belle revanche pour un homme qui a galéré plus de dix ans quand même.
00:41 Ça, on ne précise jamais.
00:42 Quand le Grand Bleu cartonne, vous avez 40 ans.
00:45 Est-ce que ce n'est pas ce qui vous a protégé finalement, d'avoir déjà
00:49 eu une expérience de vie, un parcours avant ?
00:52 - Sans doute.
00:53 - Vous n'êtes pas tombé dans les choses interdites ou dans la bouteille,
00:58 ne pas embrasser la bouteille plus que nécessaire ?
01:01 - Sans doute, oui.
01:02 Oui, bien sûr.
01:04 - Ça, c'est aussi l'un des traits de votre caractère.
01:05 - Il y a une phrase, je crois que c'est, ou c'est Delon ou c'est Clint Eastwood.
01:12 La durée.
01:13 Je crois que c'est Clint Eastwood.
01:15 La durée.
01:17 Parce que quand on voit le parcours de Clint, on se dit mais ce n'est pas possible.
01:21 Il faisait des westerns spaghetti.
01:23 Le type fait des films comme "Les routes de Madison" où tu tombes par terre.
01:27 Tellement c'est beau.
01:28 - Est-ce que justement, ce rôle d'Onigita, qui va devenir Léon, on va en parler,
01:31 ne vous a pas rassuré ?
01:34 - Je ne vais vous dire rien.
01:37 Un point commun sur tous ces personnages, c'est la solitude.
01:40 Vous regardez tous ces films, y compris Hugo de Foy.
01:44 Et curieusement, on me donne cette solitude.
01:49 On me dépose de la solitude.
01:52 Et on attend que de cette solitude jaillisse l'espoir, la mort, la vie.
01:59 Mais la base, elle est la solitude.
02:02 - Mais après, c'est ce que vous dites aussi.
02:04 Vous assumez que il y a deux parts en vous.
02:07 C'est-à-dire que vous aimez à la fois être en famille et en même temps avoir une liberté.
02:12 Vous aimez la partie sombre, la partie sous la lumière.
02:16 C'est aussi ça, votre personnalité.
02:18 - C'est important.
02:20 Parce que pour vivre à deux, il faut vivre seul.
02:22 - Un mot sur Léon.
02:24 Léon, c'est finalement la prolongation de Nikita.
02:27 Du coup, on décide de sortir ce personnage et d'en faire un film avec ce personnage.
02:32 Ça montre quand même à quel point la partition, vous l'avez sublimée.
02:37 Et à quel point vous êtes un atout et que votre personnalité apporte quelque chose aussi.
02:43 C'est ça, votre envie aussi ?
02:44 C'est d'apporter des choses, de ne pas vous cantonner à faire un seul rôle ?
02:48 - Bien sûr. Mais vous ne pouvez pas dire à un metteur en scène qui a un point de vue,
02:51 qui a un égo, qui ne rentre pas dans ce studio et pourtant le studio, il est grand.
02:56 Écoute-moi, je vais t'apporter quelque chose sur cette scène.
02:59 - Non, mais ça veut dire quand même qu'il est à l'écoute.
03:01 - Évidemment, et qu'il a l'œil.
03:03 Et ça, je ne peux pas lui dire que ce n'est pas vrai.
03:06 C'est totalement vrai.
03:07 Mais il faut apporter les choses d'une manière subtile.
03:11 - Évidemment, pour terminer là-dessus, c'est un nettoyeur, Léon,
03:14 mais c'est aussi quand même un tueur au grand cœur.
03:17 C'est-à-dire qu'il a une double...
03:18 Non, mais c'est vrai.
03:19 Il y a ce côté où, finalement, il aide beaucoup à nettoyer.
03:23 Il est là pour aider les autres.
03:26 Mais en même temps...
03:27 - Mais la base, c'est un assassin quand même.
03:29 C'est des personnages qui ne peuvent que détendre.
03:33 Alors, on ne va pas en plus vautrer.
03:36 Vous voyez ce que je veux dire ?
03:38 Il va rester quelque chose.
03:39 - Demain, on va se détendre.
03:41 On va parler de "Maison de Retraite 2" et justement des comédies,
03:44 de la place des comédies dans votre vie.
03:46 qu'on parlera des visiteurs.
03:47 À demain, Jean Henault.
03:48 À demain.