Ce lundi soir, l'After Foot évalue les chances du RC Lens avant d'affronter Fribourg en Ligue Europa. Pour Stéphane Guy, le succès lensois sur ces dernières saisons est dû à un homme, Franck Haise.
Category
📺
TVTranscription
00:00 Justement, Stéphane veut en parler. Jingle Stéphane Guy.
00:03 Il y a deux soucis dans la vie, c'est la surconfiance et la sous-confiance.
00:07 Voilà un problème que n'a pas Daniel. Non, il n'y a pas de problème de sous-confiance.
00:11 Alors tu te trompes Stéphane, ça dépend vraiment des domaines.
00:15 Ah. Eh oui. Nous ne sommes pas d'un fait, d'un seul bloc.
00:18 Ah ben là nous sommes dans la store-foot. Je vais me limiter à ça, je ne connais pas ta vie privée.
00:23 Ça va avec madame en ce moment ? Tout va bien ?
00:25 Je ne parlais pas de la vie privée non plus. Il y a plein de domaines dans la vie où on peut être en sur ou en sous-confiance.
00:31 Le poker, tu as un problème de sous-confiance au poker ?
00:33 Exactement. Par exemple.
00:35 Ah, d'accord.
00:37 Dans le RMC, c'est marrant que tu dises ça.
00:39 Jérôme Thomas m'a dit qu'au tennis tu étais en sous-confiance totale depuis des années.
00:42 C'est vrai aussi. Je doute énormément de moi et de mes qualités alors que j'en ai pourtant.
00:47 Et au poker, dans le RMC Poker Show d'hier soir, à écouter en podcast, nous avions un coach mental.
00:53 Ah, et justement, il s'est livré une analyse de mes problèmes en direct.
00:59 Et c'était assez intéressant.
01:01 Ah très bien.
01:03 Une séance de thérapie pokérienne.
01:05 Là c'était l'avis de Stéphane.
01:07 Il a beaucoup parlé là, je trouve, dans sa première heure.
01:09 Quand t'invites des coachs mental, c'est vrai qu'ils te donnent beaucoup de théories,
01:12 mais à chaque fois j'ai un petit peu de mal.
01:14 Ok, concrètement, ça veut dire quoi ?
01:16 Qu'est-ce qui se passe quand quelqu'un va te voir ? De quoi il te parle ?
01:18 Comment se crée le dialogue ?
01:20 Est-ce que c'est lui qui parle en premier ? C'est toi qui parle en premier ?
01:22 L'échange commence.
01:24 Et il m'expliquait tout ça.
01:26 Je lui dis "écoute, on va faire un truc concret. Je suis ton client, on y va, on fait ça là dans l'émission maintenant."
01:30 Et bien, ça a été beaucoup plus concret. Du coup, on a compris.
01:32 T'as réglé à la fin la note quand même ?
01:34 Non, je n'ai pas réglé la note.
01:36 C'est pour ça qu'il a fait ça pendant l'émission.
01:38 Il est fort, c'est mental.
01:40 Bon alors, Lance, Stéphane, pourquoi tu voulais en parler ce soir ?
01:42 Je voulais parler de Lance parce qu'il ne vous aura pas échappé, mes amis,
01:46 que depuis le début de saison catastrophique des Lanceaux,
01:48 la barre a été redressée.
01:50 Et tout simplement depuis ses 5 premiers matchs,
01:52 depuis son entrée en Ligue des Champions,
01:54 qui avait marqué le vrai début de la saison de Lanceaux,
01:56 Lance est deuxième de Ligue 1.
01:58 Lance est deuxième de Ligue 1 derrière le Paris Saint-Germain.
02:00 Donc meilleur que Wanako, meilleur que Nice,
02:02 meilleur que ces équipes-là.
02:04 Ça, c'est un premier point.
02:06 Le deuxième point qui m'a beaucoup frappé dans les dernières prestations lanceaux,
02:08 il reste sur trois succès.
02:10 C'est pas flamboyant.
02:12 Chaque match, l'adversaire n'est jamais très loin des Lanceaux.
02:16 C'était encore le cas avec Strasbourg,
02:18 qui a eu sa chance aussi,
02:20 me semble-t-il, samedi.
02:22 Tu l'as regardé beaucoup plus attentivement que moi.
02:24 - Lance a fait un bon match.
02:26 - Mais Lance reste donc à nouveau une bonne série,
02:30 avec des joueurs,
02:32 et c'est là où je voudrais revenir sur le coach,
02:34 qui pour moi, évidemment,
02:36 est l'élément central de la réussite lanceoise, française,
02:38 dans le sens où
02:40 il y a une théorie centrale,
02:42 où j'ai beaucoup échangé, comme Daniel sans doute,
02:44 et comme toi Gilbert, avec des entraîneurs de foot.
02:46 Il y a un élément qui ressort beaucoup quand on discute avec eux,
02:50 c'est de dire, quand on part avec un groupe,
02:52 au début d'une saison, il faut qu'on arrive avec un groupe.
02:54 Ce qui est très compliqué dans le foot d'aujourd'hui,
02:56 ne pas perdre des joueurs en route,
02:58 ne pas se braquer, etc.
03:00 Et je trouve que Franck Hesse a cette capacité-là.
03:02 Et quand on voit en ce moment que la paire de milieu,
03:04 c'est Diouf et El Haïdaoui,
03:06 c'est-à-dire des joueurs,
03:08 un sur lequel il a compté au début de saison,
03:10 qui avait disparu et qui revient,
03:12 et l'autre qui apparaît,
03:14 c'est-à-dire le titulaire en début de saison,
03:16 c'est intéressant de voir ça.
03:18 De voir aussi que des joueurs,
03:20 comme Diouf par exemple, qui semblait être en difficulté,
03:22 il a réussi à les remettre en route.
03:24 Ça veut dire qu'il ne les a pas perdus en cours de route.
03:26 Très intéressant ce que tu dis, j'ai non moins une petite question
03:28 sur Thomasson et Fulgini.
03:30 En ce moment, on constate,
03:32 Gilbert, je me l'apprends à l'instant,
03:34 que Thomasson a joué en réserve
03:36 avec Lens ce week-end, ça je ne le savais pas.
03:38 Mais ça peut être...
03:40 Il a toujours une gestion un peu à moyen terme avec les joueurs,
03:42 c'est ce qu'il a d'ores et déjà dit,
03:44 que Thomasson allait bien sûr revenir dans le groupe.
03:46 Une façon de ne pas perdre de joueur, c'est peut-être ça,
03:48 c'est de lui dire "va jouer 90 minutes,
03:50 parce que tu as besoin de me reposer".
03:52 Ça serait intéressant de savoir s'il leur fixe des objectifs
03:54 sur 3 semaines, 1 mois par exemple.
03:56 "Regarde, là on a tant de matchs, celui-là,
03:58 tu ne joueras pas ou bien tu vas jouer."
04:00 Thomasson et Fulgini, c'est vrai qu'il y a un espèce de partage
04:02 des tâches depuis le début de la saison.
04:04 Là, il y a de moins en moins de tâches,
04:06 parce qu'aujourd'hui, l'attaque c'est
04:08 qui Sotoka et Pereira d'Acosta,
04:10 qui est un joueur qui,
04:12 il revient de blessure, c'est un cas un peu particulier,
04:14 mais qui a redonné la touche technique à Lens.
04:16 J'avais lu dans l'équipe, je crois récemment,
04:18 que Eze était
04:20 le seul entraîneur de Ligue 1 à utiliser ses 5 changements
04:22 systématiquement,
04:24 ce qui est une façon aussi de concerner son groupe.
04:26 Et à l'heure où Lens va revenir en Coupe d'Europe,
04:28 ils vont en avoir plus que jamais.
04:30 - D'ailleurs, sur ce point,
04:32 moi j'ai été très surpris de voir ça,
04:34 parce que, je ne sais pas, si tu es coach,
04:36 ça semble être d'une logique implacable
04:38 d'utiliser ses 5 changements.
04:40 - Oui, mais Guardiola les utilisera très peu.
04:42 - C'est assez étrange,
04:44 il n'y a pas d'explication rationnelle.
04:46 - Hier, le coach de Monaco a fait 2 changements.
04:48 - L'explication,
04:50 quand tu as un entraîneur qui voit que son équipe
04:52 tourne très bien sur le terrain,
04:54 il se dit que changer un ou deux joueurs,
04:56 ça peut casser un ou deux équilibres
04:58 et ça lui fait peur, peut-être.
05:00 Je ne vois pas d'autre explication au fait qu'un mec
05:02 ne veuille pas changer. - Oui, mais quand tu fais
05:04 la balance avantages/inconvénients
05:06 entre ce que tu dis là et le fait d'appliquer
05:08 un gars, même pour jouer un quart d'heure,
05:10 je pense qu'il y a plus d'avantages à faire tous les changements.
05:12 - Je suis assez d'accord, je pense que le propre de l'entraîneur,
05:14 c'est justement de te dire que
05:16 ce n'est pas parce que un mec va sortir
05:18 que ça va casser un équilibre, parce que le gars
05:20 qui est censé le remplacer doit se donner
05:22 pour justement
05:24 remplacer un joueur.
05:26 - Et puis si tu as préparé correctement
05:28 ton équipe, normalement...
05:30 - Ça paraît être en plus dans l'ADN de Lance,
05:32 à l'évidence,
05:34 il y a peut-être un peu l'an passé des individualités
05:36 très fortes qui sont parties, il n'y a pas
05:38 d'individualité qui ressort, il n'y a pas de joueur où tu te dis
05:40 "Lance est dépendant absolument de tel ou tel joueur".
05:42 - C'est peut-être Sotoka le meilleur lanceur cette année ?
05:44 - Peut-être le plus régulier, oui.
05:46 - Le samba, le meilleur lanceur.
05:48 - Oui, oui, oui, aussi. - Ah, Sotoka
05:50 ne va pas être loin, Danso...
05:52 - Oui, mais Danso a eu ses moments
05:54 faibles, Sotoka a eu des moments faibles, Samba a eu
05:56 des matchs plus faibles que l'année dernière, etc.
05:58 Mais en tous les cas, il a
06:00 maintenu tout le monde dans la bonne
06:02 dynamique et à la fin du match d'ailleurs contre Strasbourg,
06:04 dans les interviews de lui que j'ai entendus,
06:06 il a loué ça,
06:08 et on sentait que ce n'était pas un propos
06:10 de circonstance de fin de match,
06:12 il disait qu'il avait un groupe formidable et qu'il adorait
06:14 travailler avec ces garçons-là. - Après, j'espère,
06:16 c'est là qu'il faut vraiment qu'on se rende compte
06:18 et dans notre football, je trouve qu'on pêche souvent
06:20 à ce niveau-là.
06:22 Ça va peut-être vous sembler
06:24 très con ce que je veux dire, mais
06:26 que la saison est très longue. Et celle de Lance,
06:28 on a l'impression qu'elle a commencé
06:30 déjà il y a hyper longtemps,
06:32 qu'il s'est passé beaucoup de choses.
06:34 La découverte de la Ligue des Champions,
06:36 parce qu'il y a eu ce match
06:38 contre Séville, on a l'impression que c'était il y a 10 ans
06:40 déjà et que c'était l'égalisation
06:42 de Fulgini, parce qu'il y a eu Arsenal après,
06:44 parce qu'il y a eu beaucoup d'attentes, parce qu'on a cru qu'on allait
06:46 se qualifier, parce qu'il y a eu le mauvais démarrage
06:48 en championnat, il y a eu l'idée que petit à petit
06:50 il recolerait pour
06:52 quelle position au final, au classement,
06:54 on n'en sait rien. - Après, il y a eu le début
06:56 de la Ligue des Champions, il y a eu une défaite
06:58 face au PSG, élimination en Coupe de France,
07:00 et néanmoins, c'est ça aussi
07:02 que tout le monde doit comprendre au club,
07:04 c'est qu'on est mi-février
07:06 et qu'il y a encore mille choses à faire.
07:08 Il y a la Coupe d'Europe, encore, à Lance,
07:10 encore, match contre Fribourg,
07:12 où, ok, tu pars pas
07:14 favori, mais néanmoins il y a un coup à jouer
07:16 contre Fribourg, que en championnat,
07:18 au vu de la dynamique, je trouve
07:20 en ce moment que ça joue mieux, on retrouve
07:22 quelque chose d'intéressant. Il y a
07:24 encore quelque chose à faire dans cette fin saison,
07:26 elle n'est pas finie la saison. Dans le championnat de France,
07:28 trop souvent, on s'arrête février-mars,
07:30 parce que les directeurs sportifs sont déjà
07:32 en train de penser "ah merde, lui, il va falloir le vendre,
07:34 lui, il va falloir qu'il parte, bon, alors qui
07:36 on prendra pour remplacer lui ?" Les saisons, on les arrête
07:38 au mois de mars en France.
07:40 Beaucoup de clubs arrêtent au mois de mars.
07:42 Monaco, on arrête au mois de mars, parce que tu penses, les joueurs,
07:44 ils doivent se barrer, on pense déjà,
07:46 il commence à faire beau, on n'est plus
07:48 mobilisés, il n'y a plus...
07:50 À Marseille, j'imagine qu'on est déjà en train de penser
07:52 "la saison prochaine, on garde cet entraîneur,
07:54 on remplace un tel", alors qu'en fait, il y a plein
07:56 de choses à faire encore, c'est maintenant que ça compte vraiment.
07:58 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
08:01 [SILENCE]