• il y a 10 mois
Magalie Drean reçoit Lenaig Corson pour la #rugbygirlacademie

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Sport
Transcription
00:00 Bienvenue à notre nouveau rendez-vous sur le rugby et le rugby féminin en particulier.
00:09 Nous allons recevoir quatre invités et nous allons parler, mettre en avant la Rugby Girl Academy.
00:16 C'est un stage qui a été fondé par Lénaïque Corson, ancienne athlète internationale.
00:22 Nous avons aussi la chance de pouvoir avoir deux participantes à ce stage qui vont nous partager leurs expériences.
00:30 Fiona, qui est investie totalement dans le rugby, va de son bel accent irlandais nous donner aussi tout son engagement vis-à-vis du rugby.
00:43 Bonjour Lénaïque.
00:51 Bonjour.
00:52 Merci de te joindre à nous pour cette émission, pour mettre en avant le sport féminin et plus particulièrement le rugby.
01:02 Et surtout parler de ton engagement vis-à-vis du développement du sport féminin et de la Rugby Girl Academy que tu as mis en place récemment.
01:14 Lénaïque, pour un petit peu apprendre à te connaître, j'aimerais que tu puisses nous donner ton palmarès,
01:21 car je sais que tu es une grande athlète internationale.
01:24 Est-ce que tu peux nous dire en deux mots ton parcours ?
01:27 Deux mots ? Ça va être court, trop court !
01:31 Non, peut-être démarrer comme quoi.
01:35 J'étais une simple jeune fille qui a démarré le sport à l'âge de 6 ans.
01:40 J'ai eu la chance d'avoir des parents qui étaient profs d'EPS.
01:43 Très tôt, j'ai eu l'obligation de faire du sport.
01:46 Je pense que c'est peut-être la plus belle obligation qui m'a été donnée de faire.
01:52 Un petit choix de sport.
01:54 Comme toi, j'avais fait de l'athlée pour démarrer le sport de ma maman,
02:02 avant de commencer le rugby qui était plutôt le sport de mon papa.
02:06 J'ai fait plaisir aux un, aux deux, avec 14 ans d'années de rugby et 14 ans d'années d'athlée.
02:12 Voilà, kiff, kiff !
02:14 Le sport, ça a été une vraie chance dans ma vie,
02:17 parce que j'étais une gamine qui n'avait pas trop confiance en elle.
02:21 Quand j'étais plus jeune, j'avais des difficultés scolaires,
02:24 gros troubles de l'attention, de la concentration.
02:27 On se moquait parce que je perdais mes moyens très rapidement
02:32 quand je n'y arrivais pas à l'école.
02:34 C'était une source de stress pour moi.
02:37 Finalement, en démarrant le sport, ma vie a complètement changé.
02:41 J'ai commencé à prendre confiance petit à petit, à me faire des copines
02:47 et surtout à m'éclater dans un sport où j'étais passionnée.
02:52 Je voulais absolument prendre du plaisir avant tout.
02:56 Il y avait le côté un petit peu compétitrice, challengeuse,
03:00 qui est venu aussi avec le temps.
03:03 C'est vraiment très tard, c'est à la fac que j'ai découvert le rugby,
03:07 à la fac de Rennes.
03:09 De là, j'ai commencé au stade Rennes et Rugby.
03:12 Ensuite, j'ai rejoint le stade français.
03:16 J'ai joué en Angleterre, à Londres, d'abord au WASP
03:20 et ensuite au club des Harlequins,
03:22 qui est aujourd'hui un des clubs les plus engagés et avancés, je pense,
03:28 sur ce qui peut se faire sur la planète du rugby féminin,
03:31 où les joueuses de la basse sont professionnelles.
03:33 Il y a un staff de 10 personnes pro.
03:36 Certaines joueuses ont un petit salaire.
03:39 J'ai joué à un match de club devant 15 000 personnes à Toukenham.
03:45 C'était incroyable.
03:46 C'est pour dire l'avancée qu'ils ont.
03:49 En rentrant en France, j'ai eu envie, entre autres,
03:55 de créer Rugby Girl Academy pour développer le rugby féminin
04:00 et transmettre tout ce que j'ai pu apprendre
04:04 durant cette longue carrière de 10 ans avec le maillot bleu,
04:08 le maillot de l'équipe de France.
04:10 Aujourd'hui, j'ai envie de susciter des vocations chez les plus jeunes.
04:13 D'accord. Je voulais revenir un petit peu sur ton palmarès.
04:16 Je pense que tu ne nous dis pas tout.
04:21 Tu n'as pas le temps de tout nous dire.
04:23 Je crois que tu as été élue.
04:26 Tu as eu des élections.
04:29 Tu as été élue meilleure athlète lors des championnats du monde de rugby,
04:35 meilleure internationale.
04:38 Tu as participé aux Jeux olympiques aussi.
04:42 Je pense que pour toi, le rugby…
04:44 Je les ai préparés, les Jeux olympiques.
04:48 Malheureusement, je n'ai jamais eu la chance de les jouer.
04:51 J'ai préparé les Jeux olympiques de Rio 2016 et Tokyo 2020.
04:54 Malheureusement, ça aurait été un des regrets de ma carrière,
05:00 même si je n'en ai pas beaucoup des regrets parce que j'ai toujours tout donné.
05:03 Si je n'y ai pas été, c'était le destin. Je crois beaucoup au destin.
05:08 Quand des choses ne se passent pas, à certains moments,
05:10 c'est peut-être pour en vivre d'autres et se challenger sur d'autres sujets.
05:14 Mais oui, effectivement, j'ai quand même participé à la Coupe du monde de rugby 2017,
05:20 qui a été pour moi quelque chose de merveilleux
05:23 parce que quand on commence le rugby à 20 ans,
05:25 on n'imagine pas tout simplement jouer une compétition planétaire.
05:30 Et puis derrière, j'ai dû figurer parmi l'équipe type de la Coupe du monde.
05:37 Et puis aussi cette médaille de bronze qui a été remportée
05:41 durant la Coupe du monde avec une belle équipe de bleus.
05:46 Je crois que tu as été la cherchée déjà, ta première sélection en équipe de France.
05:52 J'ai regardé un petit peu ton parcours et je sais que pour toi, ça n'a pas été facile.
05:58 En tous les cas, tu as galéré.
06:00 Tu t'es retrouvée en effet dans des situations, je dirais presque précaires
06:04 pour pouvoir vraiment réussir dans ta passion du rugby.
06:09 Tu t'es retrouvée en effet, pas la rue, mais presque, on va dire,
06:14 à vouloir arrêter tes études de licence, je crois, en logistique.
06:20 Vraiment tout miser dans le rugby.
06:22 Je crois même que tu es partie très jeune, à 20 ans, en Australie,
06:27 pour vraiment te prouver à toi-même que tu étais capable de pas mal de choses.
06:34 Mais le rugby, c'était pour toi en effet une passion.
06:37 C'est ce qui te permettait de t'épanouir, de te sentir libre,
06:40 de faire ce que tu voulais vraiment.
06:42 C'était ta passion et surtout, tu as retrouvé, je dirais,
06:46 tu as trouvé une deuxième famille dans le monde du rugby.
06:48 Et tu as consacré beaucoup de temps et beaucoup d'énergie pour ce sport.
06:55 Donc tu veux aujourd'hui, je pense, prouver en effet que grâce au sport,
06:59 on peut y arriver.
07:00 Mais le problème, c'est qu'on donne pas forcément la chance à tout le monde.
07:03 Faut s'accrocher.
07:04 Et tu as été persévérante.
07:06 Et ça peut pas être le cas forcément pour tout le monde.
07:10 Donc je pense que ton parcours, c'est aussi,
07:13 et je suppose que aussi la Rugby Girl Académie,
07:16 c'est aussi pour donner la chance à d'autres filles de pouvoir réussir dans le rugby
07:23 et leur permettre aussi de s'épanouir dans leur monde professionnel,
07:27 dans leur vie de tous les jours.
07:29 Tu confirmes ?
07:30 Oui, bien sûr.
07:32 Je pense que chez tout le monde, la vie n'est pas forcément facile.
07:37 Il y a des choix qui parfois doivent être faits.
07:40 Ce ne sont pas tout le temps les meilleurs,
07:42 mais quand ils sont faits, il faut les assumer.
07:44 Des fois, il y a des choix qui se résument à être chanceux et être les bons.
07:51 Mais c'est surtout de se dire,
07:54 ce n'est pas une fatalité aujourd'hui de ne pas réussir maintenant,
07:58 peut-être de connaître des échecs.
08:00 Mais c'est surtout de se dire, comment je pense à l'étape d'après ?
08:03 Comment je rebondis ? Comment j'ai envie d'atteindre mes objectifs ?
08:07 Peut-être que ça ne sera pas par le plan A ni par le plan B,
08:10 mais il faudra créer un plan C, un chemin D.
08:12 C'est ça l'idée qu'on veut transmettre aux gamines.
08:16 Ce n'est pas parce qu'elles ont des difficultés dans leur quotidien,
08:20 qu'en classe, elles sont peut-être la risée de certains,
08:25 qu'elles n'ont pas de bonnes notes,
08:28 ou que sais-je encore.
08:31 Ou bien à la maison, ce n'est pas ce qu'on imagine de très heureux.
08:39 C'est de se dire, il y a toujours une capacité de réussir dans la vie,
08:46 qu'importe les épreuves qu'on peut passer.
08:48 Après, c'est toujours l'envie, le caractère, l'engagement qu'on y met,
08:52 et la volonté d'avancer.
08:55 Et au rugby, c'est quand même un de nos gros concepts,
08:59 c'est le rugby, il faut avancer pour aller marquer.
09:02 C'est un peu la même chose.
09:04 Je pense que tu l'as bien dit,
09:06 c'est que quand ça va mal, le rugby aujourd'hui est une deuxième famille.
09:11 On y trouve des personnes qui ont envie d'aider,
09:15 qui forcément pour jouer et gagner des matchs,
09:20 il faut savoir se connaître, apprendre de l'autre,
09:24 être tolérant envers les autres.
09:27 Et c'est exactement ce qu'on prône dans nos stages de la Rugby Girl Academy,
09:32 d'accepter la différence de l'autre.
09:35 Et qu'on ne choisit pas toujours les gens avec qui on va jouer dans l'équipe,
09:39 ni avec qui on va travailler.
09:42 Mais derrière, on a ce devoir de tout faire pour qu'il y ait une harmonie
09:48 et construire un projet commun.
09:51 Et derrière, nos joueuses qui viennent en stage,
09:55 c'est nos meilleures ambassadrices dans le rugby.
09:59 On a connu un stage qui a été génialissime,
10:04 je laisserai les filles en parler, j'espère qu'elles en parleront avec les tripes.
10:09 Mais vu Emma et Assa, je ne me fais pas trop de soucis
10:13 pour qu'elles disent aussi ce qu'elles ont pu vivre.
10:17 Et le concept et le projet, c'est trois points.
10:24 C'est d'abord de parler de sujets qui ne sont pas forcément liés qu'au rugby.
10:29 On parle dans nos stages de nutrition, de santé féminine, d'environnement.
10:37 Ce n'est pas des concepts qu'on a l'habitude de traiter dans un club sportif.
10:42 Et nous, c'est vraiment l'ambition qu'on a de faire en sorte
10:46 que les filles se sentent bien dans leur tête et bien dans leur corps
10:49 et s'engagent pour la transition écologique.
10:52 Et qu'elles ne trouvent pas que ce sujet est quelque chose de lointain,
10:56 qu'il ne les concerne pas. Au contraire, tout seul, on va vite,
11:00 mais ensemble, on va beaucoup plus loin.
11:02 C'est vraiment ce qu'on prône autant sur un terrain que sur ces sujets.
11:06 Et puis derrière, il y a aussi le volet inclusion et diversité
11:10 qui est un gros volet de notre association.
11:13 Aujourd'hui, on accueille des filles de quartier
11:17 et on a la volonté de rendre le sport accessible à toutes.
11:21 Et ça, c'est là encore quelque chose de plutôt visionnaire et innovant.
11:28 Parce qu'aujourd'hui, les stages qui existent sont bien souvent
11:31 pour des familles qui ont les moyens de se payer les stages.
11:35 Nous, on a voulu aussi le rendre possible aux filles de quartier
11:40 et d'avoir de la mixité à tout prix dans notre groupe
11:44 pour justement apprendre de l'autre, ne pas avoir peur de l'autre.
11:47 Et je pense que vu les problèmes qu'on peut voir sur les chaînes d'information,
11:54 je pense que ça fait du bien justement de croire en demain.
11:57 Le stage ne serait qu'à la fin.
12:00 Je suis hyper émue de voir les filles devant moi,
12:04 le concept qui a été créé, les valeurs qui ont pu être véhiculées dans le stage.
12:09 Et le troisième volet de l'académie,
12:12 qui est de développer et d'aider au développement du rugby féminin.
12:15 Alors évidemment, il y a plein de choses qui sont déjà mises en place
12:18 par les instances, par les clubs.
12:20 Et l'idée, c'est vraiment d'apporter, nous, notre pierre à l'édifice.
12:23 Les stages sont ouverts aux débutantes et aux confirmées.
12:26 Donc ça encore, c'est aussi assez innovant
12:30 de mixer des publics de débutantes et d'expérimenter
12:34 de filles qui viennent vraiment là pour le perfectionnement, s'améliorer,
12:37 peut-être un jour avoir envie de jouer en équipe de France.
12:41 Et puis derrière, des jeunes filles qui n'ont jamais essayé,
12:44 mais qui ont envie de tenter.
12:47 Et quoi de mieux que de tester pendant une semaine
12:50 sur un stage où on est ouvert.
12:52 Il y a plein d'ateliers, il y a neuf ateliers différents.
12:54 On fait de l'anglais, on fait du rugby, évidemment, de l'arbitrage.
12:57 Il y a de la sensibilisation à l'environnement.
13:01 Il y a du yoga.
13:04 Il y a vraiment de la nutrition, évidemment.
13:08 Donc on peut vraiment trouver son compte
13:12 durant la semaine et surtout, les filles nous le disent,
13:15 on apprend plein de nouvelles choses et des choses auxquelles on n'aurait jamais pensé.
13:18 Et voilà, c'est vraiment...
13:21 On parle d'empowerment, d'aider les jeunes filles à se sentir bien dans leur vie.
13:25 Et même si toutes ne seront pas en équipe de France
13:29 ou feront du rugby de haut niveau, c'est de leur dire,
13:32 on vous donne des clés, des conseils pour demain.
13:35 On aide aussi les filles dans leur projet professionnel.
13:39 C'est une des grandes volontés de 2024,
13:42 de pouvoir justement les aider via notre réseau.
13:45 Il y a deux de nos filles qui ont trouvé un stage de 3e grâce au réseau de Rugby Girl Academy.
13:49 Donc voilà, c'est de créer quelque chose de fort
13:52 entre nos adhérentes maintenant, nos meilleures ambassadrices,
13:56 nos meilleures Rugby Girl et puis le projet qu'on souhaite monter.
14:01 Alors le premier stage d'ailleurs de Rugby Girl Academy, il a eu lieu quand, Lénaïgue ?
14:07 Alors le premier stage a eu lieu pendant la Coupe du Monde de rugby.
14:10 On a eu de la chance, on a parlé de nous partout.
14:13 Parce que l'actualité voulait qu'on parle aussi des sujets
14:19 autres que les joueurs qui étaient sur le terrain,
14:22 mais aussi tous les projets qui gravitent autour du rugby.
14:27 Et là, le prochain aura lieu du 8 au 13 juillet du côté de la Bretagne.
14:32 Parfait. Le premier a eu lieu où ?
14:35 Il a lieu en région parisienne, Orcelles.
14:39 Très bien. Et donc en Bretagne, tu n'as pas encore le lieu exact ?
14:44 On ne l'a pas encore diffusé, mais ça viendra.
14:49 En tout cas, je pense que ça va être très sympa, les pieds dans l'eau.
14:52 On a trouvé quand même pas mal d'activités canons aussi,
14:56 avec des nouveaux ateliers, nouveaux intervenants.
14:59 Ça sera sur une semaine complète en interne, cette fois-ci.
15:03 Il y a beaucoup de filles qui ont trouvé des moyens de se loger sur place,
15:10 parce qu'Emma était de Nantes.
15:13 Mais sinon, il y avait des filles de Rodez, de Saint-Étienne,
15:16 un petit peu partout en France, qui ont trouvé des hôtels ou des Airbnbs.
15:20 C'est dire qu'elles étaient motivées pour suivre le stage.
15:23 Et là, on s'est dit qu'on va faciliter les transports de chacune.
15:27 Parce qu'à ça, je crois qu'elles faisaient une heure et demie de transport,
15:31 de grigny, tous les matins, tous les soirs.
15:34 Je ne sais pas si ce n'est pas sa maman qui venait pour le premier.
15:38 C'était une gestion beaucoup plus difficile.
15:41 On va faire en sorte de vivre quelque chose pendant une semaine.
15:44 D'accord.
15:45 D'accord.
15:46 De toute façon, ce sera indiqué sur les réseaux pour connaître l'endroit.
15:51 Vous allez accueillir combien de personnes ?
15:54 On part sur 30. C'est déjà très bien.
15:57 C'est déjà beaucoup.
15:59 Et là, ça va être une première en internet aussi.
16:02 Donc, voilà, ça va être costaud comme organisation.
16:08 Très bien.
16:09 Alors, oui, j'ai remarqué en effet qu'il y a le rugby.
16:12 On va dire tout ce qui est les fondements pour l'école de la vie.
16:16 L'école du sport, c'est aussi les fondements pour l'école de la vie.
16:20 Donc, ça, en effet, c'est très bien, très bien mis en avant dans le rugby girl académie.
16:27 L'environnement, justement, c'est vraiment important.
16:30 C'est très ancré chez toi.
16:32 C'est important.
16:33 C'est quoi l'élément déclencheur ?
16:35 C'est venu comme ça ?
16:36 Ou est-ce qu'il y a eu un élément déclencheur pour un tel investissement ?
16:40 J'ai vu en effet comment tu as pu faire changer aussi des mentalités,
16:44 à enlever, je dirais, un peu les bouteilles d'eau en plastique sur les terrains,
16:50 lors d'entraînements, de matchs, etc.
16:53 Quel a été cet élément déclencheur, Lénaïgue ?
16:57 Il y en a eu plein, mais je pense que déjà, c'est de par mon éducation,
17:02 de mon lieu de vie en Bretagne.
17:04 J'ai grandi avec les algues vertes.
17:07 J'ai grandi avec des arbres qu'on tuait sur les talus.
17:11 Forcément, on est un petit peu sensible à ce qui nous entoure.
17:16 Je pense que cette sensibilité, parfois même cette fragilité,
17:21 de voir ce monde qui part en cacahuète sur certains sujets,
17:25 m'a un petit peu boostée à m'engager.
17:30 Cette fragilité, finalement, et cette sensibilité m'ont poussée à me dire
17:37 « OK, là, maintenant, c'est triste, ça m'affecte, je suis anxieuse vis-à-vis de l'avenir,
17:44 et je ne le vois pas très rose. »
17:47 Plutôt que de me morfondre et de me dire « On ne va jamais s'en sortir. »
17:52 Je me dis « Qu'est-ce que je peux faire, moi, à ma petite échelle,
17:59 pour booster les choses ? »
18:01 J'ai 20 ans, j'arrive à Rennes pour débuter le rugby.
18:05 Je me dis « Tiens, je vais m'inscrire chez Greenpeace en tant que bénévole,
18:09 et la Maison de la consommation et de l'environnement à Rennes aussi,
18:14 qui est refugiaire du coup de Greenpeace, et eau et rivière de Bretagne. »
18:18 C'est via ces deux associations environnementales que j'ai eu envie de m'engager,
18:23 et de comprendre surtout les problématiques liées à la dégradation de notre environnement,
18:29 avec notamment la disparition des abeilles,
18:32 comme je vous l'ai dit, les algues vertes en Bretagne qui sont omniprésentes.
18:38 Je me suis dit « Comment ça se fait que ça fait 50 ans qu'il y a toujours les mêmes problèmes,
18:44 qu'on parle de la même chose et qu'on n'arrive toujours pas,
18:47 et pourtant il y a des millions qui se sont mis sur la table, sans que ça ne change rien ? »
18:51 C'était un peu comprendre aussi les histoires de lobby,
18:54 comprendre aussi le phénomène environnemental.
18:57 Vraiment être curieux et aller vers l'apprentissage de ce qu'est les problèmes environnementaux.
19:04 Et puis après, deuxièmement, il y a une deuxième phase,
19:08 c'était vraiment durant le Covid,
19:11 où j'ai un petit peu pris une claque avec mon père qui perdait ses cinq ruches à la maison.
19:16 Je me suis dit « Qu'est-ce qu'on peut y faire ?
19:19 Et comment je peux essayer de sensibiliser aussi ma communauté sur les réseaux sociaux à vouloir s'engager ? »
19:25 Donc j'ai pris le choix de faire une vidéo où j'explique justement la disparition des abeilles,
19:31 et pourquoi et comment on peut essayer de les sauver.
19:34 Et finalement, de me dire « Est-ce que je fais ça ? »
19:40 Parce que moi je suis connue pour être une sportive de haut niveau, faire du rugby,
19:45 m'engager auprès des femmes et parler d'environnement,
19:48 ce n'est pas du tout quelque chose où on est amenée à parler de ces sujets-là.
19:53 Et puis après tout, je me suis dit « Ça fait partie de moi, de cette sensibilité,
19:58 autant que j'en parle et que je vois aussi un peu ce que ça va faire. »
20:03 Donc j'ai lâché cette vidéo en me disant « Ça peut faire une bombe. »
20:06 Et puis au final, non, je me suis rendue compte qu'il y avait beaucoup de personnes qui avaient envie d'agir,
20:11 qui appréciaient justement que je prenne la parole sur ces sujets.
20:15 Et après, je me suis dit « Autant ne plus se cacher, autant maintenant monter des projets
20:21 impactants. » Et donc c'est comme ça que j'ai bossé pendant deux ans en tant que responsable RSE
20:27 des projets sociétaux et environnementaux du Stade Français Paris,
20:33 le club professionnel de rugby de la capitale.
20:37 Ensuite, ça n'a pas été tout le temps très simple, mais on a quand même réussi à supprimer 75 000 bouteilles en plastique
20:44 et ça, ça n'a pas été une mince affaire.
20:47 Parce qu'en 2020, c'était en plein Covid et les gens continuaient à prendre des bouteilles en plastique
20:53 et les jeter après avoir bu deux gorgées.
20:55 Donc ça me rendait… j'étais au trait.
20:58 Et à force d'engagement, de conviction, d'abnégation, on a réussi à trouver des partenaires,
21:05 à changer aussi la mentalité, les comportements des joueurs, du staff, des salariés,
21:11 de tout le monde parce qu'il y a tellement de personnes au stade.
21:15 Donc ça reste une satisfaction et puis voilà, l'idée a été de refaire,
21:21 d'être dans la continuité de ce que j'avais lancé un petit peu au Stade Français
21:26 et puis de le faire via Rugby Girl Academy.
21:28 Et donc, par exemple, sur le prochain stage, on va organiser une visite en bateau,
21:34 biodiversité pour préserver la biodiversité marine.
21:37 Donc ça va être quelque chose de chouette.
21:40 L'idée, c'est de vraiment les alerter sur le monde qui est en train de changer
21:44 et leur dire qu'elles ne s'en sentent pas impuissantes, qu'elles peuvent changer les choses,
21:48 mais c'est maintenant que ça se passe.
21:50 Et puis c'est tous ensemble.
21:52 Et voilà, en prenant déjà soin de comment on mange, comment on s'habille, ce qu'on achète.
21:58 Chez les jeunes, on aime beaucoup la fast fashion, on aime changer vite les choses.
22:04 Et on n'est pas forcément au courant que manger de la viande aussi,
22:08 ça a un impact très fort sur l'environnement.
22:10 À ce stage-là, on ne prend pas encore beaucoup la viande, mais c'est commencer à leur dire,
22:14 "Évitons les longs courriers qui sont aussi des trajets qui émettent beaucoup de carbone dans l'air."
22:22 Donc voilà, c'est commencer à faire un peu leur éducation sur l'environnement.
22:27 Évidemment qu'elles le font déjà un peu en classe,
22:31 mais l'idée, c'est de le faire de manière plutôt cool et motivante,
22:37 surtout sous la forme du jeu, il faut que ça soit ludique.
22:39 Elles sont dans un environnement, comme tu dis, elles sont dans leur environnement aussi.
22:44 Elles viennent parce qu'elles aiment le rugby et en plus, elles vont ressortir,
22:48 comme tu dis, avec une cohésion, avec des informations qui leur servent.
22:52 Pour la petite histoire quand même, les filles viennent vraiment pour le rugby.
22:56 Et donc, quand on leur a annoncé le programme avec le jeudi après-midi environnement,
23:01 elles m'ont dit, "Ah oui, bon, certaines m'ont dit, on ne sera pas là le mercredi après-midi."
23:07 J'aurais dit, "Ça ne se passe pas comme ça."
23:10 Mais là, ça va tout changer, ça se passe en Bretagne.
23:12 Je pense que c'est quand même un des plus beaux endroits aussi pour transmettre pas mal d'informations.
23:17 Le grand réussite, c'est qu'elles avaient des a priori, mais que le stage,
23:22 et notamment le mercredi après-midi, ça s'est plutôt bien passé.
23:25 Et elles étaient heureuses finalement d'avoir participé à l'atelier.
23:28 Donc comme quoi, le mot "environnement" n'est pas très sexy, mais derrière, qu'est-ce qu'on y met ?
23:32 Oui, et puis il y a peut-être aussi l'effet de mode,
23:35 c'est un mot qu'on retrouve un peu partout aussi, sauf que là, c'est beaucoup plus concret.
23:39 Tu l'as expliqué, l'exemple précis des bouteilles en plastique sur les terrains, etc.
23:46 Ça commence aussi par ça, en fait, des choses concrètes que l'on fait tous les jours.
23:50 Et après, on va le mettre en place aussi à la maison, et puis autour de soi, dans son école, etc.
23:55 Donc c'est vraiment en effet la meilleure réussite qu'on peut souhaiter à ton engagement,
24:02 à la Rue de Vigueur Académie, parce que c'est en effet toutes ces actions qui vont permettre ces avancements.
24:08 Même si en effet, elles sont là pour le rugby, c'est complètement en effet complémentaire.
24:14 Donc vraiment beaucoup de succès pour toi dans cette action environnementale et évidemment sportive.
24:26 Léna Higues, juste pour conclure, les Jeux olympiques, c'est bientôt, c'est dans quelques semaines, j'allais dire, presque.
24:38 Il y a des équipes féminines, évidemment, les matchs vont se faire au Stade de France.
24:45 Est-ce que tu as quelque chose à dire par rapport au JO, par rapport au rugby féminin ?
24:52 Je ne sais pas si tu vas être consultant, je ne sais pas si tu seras active sur cette période-là par rapport au rugby.
25:01 C'est l'objectif après pour l'instant, rien de signé, mais on espère être proche des filles du rugby à 7 sur le terrain.
25:10 Ce sera au Stade de France, ce sera incroyable l'ambiance qu'il va y avoir.
25:15 Je pense qu'en plus de ça, elles ont une chance de médaille, donc ce serait juste fabuleux pour toutes les jeunes filles,
25:22 pour même tous les garçons, parce que les filles n'inspirent pas que les filles, et heureusement, mais tout le monde.
25:30 Aujourd'hui, on a une belle génération qui est en train de faire un très bon début de saison.
25:37 Donc évidemment, on leur souhaite le meilleur et on attend que ça, la médaille à la maison,
25:43 ce serait juste incroyable pour le développement du rugby féminin et aider des filles à venir intégrer des clubs
25:51 et à tenter l'aventure du rugby qui est un sport magnifique.
25:54 On va pouvoir en parler avec d'autres intervenantes.
25:58 Tu as parlé d'Emma et d'Aïssa qui ont participé au premier stage de la Rugby Girl Academy.
26:07 On aura aussi une kiné pour nous parler des préjugés par rapport à la pratique du rugby, donc on va en parler davantage.
26:16 Lenaïg, merci beaucoup pour ton intervention.
26:19 Je te souhaite en effet beaucoup de succès et puis on a hâte en effet de te retrouver lors des Jeux Olympiques pour cette épreuve du rugby.
26:32 Merci encore, bonne continuation.
26:35 Merci pour l'invitation.
26:36 À bientôt. Au revoir Lenaïg.
26:38 À bientôt.
26:39 Fiona, bonjour.
26:48 Bonjour.
26:49 On a entendu Lenaïg Corson qui nous a parlé de la Rugby Girl Academy,
26:56 qui s'engage beaucoup dans le développement du rugby et particulièrement le rugby féminin.
27:05 Elle a un palmarès assez impressionnant.
27:10 D'ailleurs, je dirais qu'il n'y a pas quel, puisque moi je suis impressionnée par ton palmarès, Fiona.
27:16 Tu as, je dirais, d'innombrables casquettes, rôles et tu vas pouvoir nous en parler.
27:26 Mais tout d'abord, vous avez un point en commun avec Lenaïg, c'est la Bretagne.
27:31 Alors j'ai envie de te dire, pourquoi la Bretagne ?
27:34 Tout à fait. Merci Lenaïg, c'est une icône dans le rugby féminin et nous avons la chance justement de l'avoir comme ma reine dans le club que je préside.
27:44 Mais ça, on y viendra. Ta question porte sur le pourquoi la Bretagne.
27:49 Je suis Irlandaise d'origine et je suis arrivée au siècle dernier en Bretagne et à Brest même, normalement que pour un an.
28:00 Et me voilà encore en place quelques années, quelques décennies, si j'ose dire.
28:07 Très bien.
28:10 Et alors, justement, je parlais de palmarès et donc j'aimerais bien que tu nous dises justement ce que tu fais.
28:17 Parce que je pense que quand je vois, en effet, la liste impressionnante de rôles que tu occupes comme présidente d'un club,
28:25 élue aussi à la Ligue régionale, donc en Bretagne, j'aimerais que tu me donnes un petit peu tes fonctions actuelles et ton agenda,
28:36 comment tu arrives à tout faire et donc les fonctions que tu occupes.
28:40 Alors, c'est une discipline pour effectivement s'en sortir, un petit peu comme dans le sport.
28:47 Si je suis arrivée en Bretagne il y a 35 ans maintenant, ça ne devait être que pour un an avant d'aller aux États-Unis.
28:55 Puisqu'à l'origine, je suis une double licence d'économie et de français.
29:01 Et j'étais persuadée que j'allais faire Business Women à l'école des girls à l'époque.
29:06 Mais la vie en a décidé autrement et je suis tombée dans l'enseignement à des adultes en étant envoyée à l'université de Brest.
29:17 Et donc, c'est une révélation pour moi, l'enseignement à des adultes, peu importe le niveau.
29:24 Donc, j'ai créé ma propre boîte, je me suis mise à mon compte où j'ai enseigné dans les grandes écoles de la région brestoise
29:31 où je suis passée par le tribunal de grandes instances comme traductrice assermentée.
29:37 Et quelques années plus tard, j'ai passé les concours de la fonction publique pour être professeure de l'éducation nationale.
29:46 Et c'est en étant à l'éducation nationale détachée au ministère des armées que je me suis retrouvée à l'école navale
29:54 où j'ai dirigé le département des langues pendant 10 ans, où je suis en charge des relations internationales,
30:02 où j'enseigne l'anglais aux futurs officiers et jeunes marins avec des spécialités qui vont de pilote de port à chef de car, etc.
30:13 Et c'est dans justement ce travail à l'État naval que je suis tombée dans le rugby militaire,
30:21 qui était la porte ouverte pour le rugby par la suite.
30:25 Très bien. Donc là, c'est le début, c'est le démarrage, je dirais, un petit peu dans le pied, en fait, dans le rugby.
30:33 Tu t'investis énormément, alors pourquoi tu t'investis autant dans le rugby ?
30:40 Je m'investis toujours par un défi. On me met un défi, j'ai du mal à me relever des défis et je marche beaucoup au projet, en fait,
30:48 que j'aime bien mener à terme. Et donc, à l'école navale, je me retrouve avec des marins ou des marinettes
30:58 qui me demandent de les encadrer pour du rugby, pas de les entraîner parce qu'elles avaient un entraîneur.
31:07 Donc, nous avons commencé en local sur la presqu'île de Creusant qui, à l'école navale, confite sur cette presqu'île,
31:15 puisqu'il faut savoir que la marine a dicté qu'il y a deux sports phares dans la marine,
31:23 qui sont la voile pour des raisons évidentes pour tous marins, et le rugby pour justement ces valeurs d'équipage et d'équipe
31:32 qui ressemblent les valeurs d'un équipage embarqué.
31:37 Et on commence en petit. J'ai été convoquée par mon amiral 5 étoiles à Paris et traitée d'amatrice,
31:47 puisque nous le faisions dans notre petit coin. Donc, avec tout le respect que je lui devais,
31:55 j'ai dit que les amateurs, c'était la marine nationale puisqu'il n'y avait qu'une équipe masculine nationale au nom de la marine nationale
32:02 et pas d'équipe féminine. Donc, il m'a dit "feu, pour une équipe féminine, je te mets au défi de le monter
32:09 une équipe à 15 en 3 ans et après on en reparlera". Et ça, c'était en 2008.
32:16 Et donc, j'ai bien compris que tu es une femme de challenge. Rien t'arrête. Donc, de là, qu'est-ce qui se passe à la suite de ça ?
32:25 Alors, une fois le schist terrain qui a été passé et qui m'a mis dans la mêlée, on pousse jusqu'au gain du ballon,
32:33 comme on dit justement pour le rugby. Et donc, nous avons commencé effectivement avec des joueuses internationales
32:42 pour aider à mettre l'équipe en place. Par la suite, j'ai créé une rencontre annuelle contre la Royal Navy
32:51 qui s'appelle l'Entente Cordiale, où l'Entente Cordiale t'arrête au bord du terrain, évidemment.
32:59 Nous avons aussi créé un match annuel contre l'armée britannique qui a lieu tous les ans à Cherbourg
33:09 en commémoration de la Deuxième Guerre mondiale et des débarquements des armées et des marines alliées,
33:16 toujours le samedi le plus proche du 6 juin. Nous avons créé également une rencontre tous les deux ans
33:26 avec la marine australienne où nous sommes encore à détentrice du titre. Et puis, nous fournissons les joueuses
33:36 qui sont aussi des joueuses sélectionnées pour l'équipe de la défense, qui est le summum du rugby militaire,
33:44 et dont l'équipe féminine de la défense est championne du monde depuis 2022, en même temps que l'équipe FFR
33:53 est partie en Nouvelle-Zélande pour se retrouver justement en troisième place du classement mondial.
33:59 Donc, à partir de là, il y a un jeune club qui s'est créé il y a cinq ans qui s'appelle les féminines du pays de Brest,
34:11 parce qu'il faut savoir que la Bretagne n'est pas une terre de rugby. Nous avons nos presque 10 000 licenciés,
34:20 et nous avons des jeunes femmes qui sont là, qui sont des jeunes femmes, qui sont des jeunes femmes,
34:26 qui sont des jeunes femmes qui sont confondues, mais pas que des féminines, et ce n'est pas connu comme un territoire de rugby.
34:36 Donc, jusqu'à là, les joueuses bretonnes qui voulaient jouer étaient rattachées à un club masculin,
34:44 et c'est compliqué. Et en 2018, ce jeune club féminine du pays de Brest a été affilée à la FFR,
34:55 et nous avons les naïfs comme ma reine depuis. Et en 2020, elles sont venues me chercher pour devenir leur présidente.
35:06 Du coup, je suis partie pour un mandat de trois ans, et je viens d'être réélue présidente pour un nouveau mandat de trois ans,
35:15 avec de gros, gros défis. Donc, on verra bien si, effectivement, j'arrive à relever les défis pour la structuration et le développement du club, cette fois-ci.
35:26 Je croise les doigts. J'ai amené la devise « Les ambitions saines et des rêves réalisables ».
35:33 Donc, nous verrons bien si ça se prouve correct.
35:38 Eh bien, c'est impressionnant.
35:39 À partir de là, voilà. En fait, c'était la porte ouverte encore une fois de plus,
35:44 puisque 2020, il y a eu les élections à la Ligue, où j'ai été élue, effectivement, à la Ligue régionale de Bretagne.
35:52 Et dans la foulée, la FFR et Brigitte Duglin, qui est aussi membre du club des 300 femmes sportives du CNESF,
36:04 sont venues me chercher pour faire partie d'une commission pour le développement du rugby féminin en France.
36:10 Vraiment, c'est ce que je disais. Un palmarès impressionnant. Et puis, en effet, tu t'investis énormément dans le rugby.
36:18 D'ailleurs, pour finir, Fiona, qu'est-ce que tu souhaites pour le rugby, et plus particulièrement pour le rugby féminin ?
36:28 Il faut que le soutien au rugby féminin continue.
36:34 Quand, suite justement à la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande en 2022, il y a eu une augmentation des chiffres pour les licenciés,
36:46 nous sommes passés, après le Covid, de 32 000 licenciés féminines en France à 36 000 licenciés l'année dernière,
36:56 joueuses et dirigeantes. Et ce n'est pas qu'une question de quota non plus, c'est aussi par envie,
37:02 puisque le rugby féminin mérite d'être connu, soutenu et développé,
37:11 sachant que nous pratiquons toutes formes de pratiques de rugby, qu'il y a plusieurs niveaux de championnat,
37:21 ce qui veut dire qu'il y a une apres qu'il faut continuer à proposer, de loisirs en passant par les championnats, de l'élite.
37:32 Et ce moyen de club et de la France fera que nous pouvons garder des joueuses, peu importe leur niveau,
37:42 peu importe leur motivation pour un championnat aussi ou pas.
37:47 Donc effectivement, c'est de continuer à développer, continuer à financer ces initiatives, parce que c'est toujours le nerf de la guerre.
37:58 Il y a très peu de pays qui ont professionnalisé le rugby, comme le Royaume-Uni par exemple,
38:07 et une partie de notre élite en France. Donc c'est une question qui mérite d'être posée et puis creusée,
38:15 sachant que c'est le Royaume-Uni qui reçoit en 2025 la Coupe du monde de rugby féminin,
38:23 et en 2027 la Coupe du monde masculin en Australie.
38:28 Donc il faut y croire, il faut continuer, puisque les filles sont là, sachant que nous avons un point faible toujours,
38:38 qui est l'articulation de l'école de rugby verts les moins de 18 ans, c'est l'âge 15-16 ans,
38:48 et je sais que c'est un petit peu la politique de l'académie que préside l'ENAIG,
38:56 où justement ça sera pour effectivement faire cette bascule de l'école de rugby mixte vers les moins de 18 ans,
39:04 sachant qu'il vient cette année très très importante du bascule justement vers les moins de 18 ans,
39:13 où on perd des filles pour plusieurs raisons.
39:18 Donc ça sera le prochain grand défi pour que nous ayons justement de l'ENAIG corsan à l'avenir pour jouer à l'élite et pour la Coupe du monde.
39:30 Exactement. Merci beaucoup pour ton intervention, et puis d'ailleurs on va pouvoir entendre justement des participantes,
39:36 des jeunes filles qui ont participé au stage fondé par l'ENAIG,
39:43 donc elles vont pouvoir nous en parler davantage, et puis on compte en effet sur cette génération.
39:49 Fiona, merci beaucoup, merci pour ton intervention, continue en effet ces challenges,
39:57 je sais que tu es une femme de caractère, et donc je te dis à bientôt sur les routes et en moto.
40:05 A bientôt Fiona.
40:07 Merci Magali, au revoir.
40:10 Bonjour Emma.
40:17 Bonjour.
40:19 Merci d'intervenir dans cette émission où on va parler du rugby et du rugby au féminin.
40:26 Et donc j'aimerais savoir comment tu as découvert le rugby ?
40:31 J'ai découvert tout d'abord aux éducateurs de maintenant où je suis dans mon club,
40:37 qu'ils venaient faire des interventions dans notre collège et à l'école où j'étais,
40:43 et du coup maintenant grâce à ça, c'est grâce à eux que je suis allée dans le club où maintenant je suis,
40:49 et puis ça fait quatre ans que j'en fais.
40:51 Et donc tu adores ?
40:53 Ah oui j'adore, je vis que ça maintenant.
40:56 C'est vraiment le sport principal que tu fais ?
40:59 Oui.
41:01 Et pourquoi tu as choisi de faire le Rugby Girl Académie ?
41:06 Comment tu as découvert, comment tu as choisi de faire ce stage il y a 4-5 mois maintenant ?
41:15 Tout d'abord je l'ai découvert sur Instagram en faisant un concours,
41:21 et après quand j'ai vu que ça allait être 100% féminin,
41:26 du coup je me suis dit que ça peut être super cool de le faire,
41:29 parce que je n'avais pas l'habitude de jouer qu'avec des filles,
41:32 parce qu'on n'est pas assez de filles dans notre club pour jouer qu'avec des filles,
41:37 du coup l'année dernière je jouais encore avec des gars,
41:39 et cette année je suis en moins de 18, je ne joue qu'avec des filles,
41:43 et du coup ça change beaucoup entre les filles et les gars, tu n'as pas le même niveau,
41:47 donc c'est ça aussi qui m'a donné envie de faire le Rugby Girl Académie,
41:52 et puis même de rencontrer les Nike, c'était une super opportunité.
41:56 D'ailleurs tu m'as parlé là d'un concours, c'était quoi le principe de ce concours sur Instagram ?
42:02 C'était de postuler, de dire pourquoi on aimerait bien être pris pour le stage,
42:10 et faire un paragraphe de nos attentes, et pourquoi y aller,
42:17 et puis du coup j'ai été sélectionnée.
42:20 D'accord, félicitations !
42:22 Je crois en effet que tu m'as dit que ça t'avait plu,
42:26 et d'ailleurs j'aimerais bien que tu m'expliques un peu en détail une journée qui t'a plu pendant ce stage,
42:32 et pourquoi en effet cette journée t'a plu en particulier.
42:36 La journée qui m'a le plus plu, je crois c'était le jeudi avec les vestiaires de l'ENAIG,
42:44 il m'a plu parce que le matin on faisait le rugby,
42:49 et l'après-midi on faisait un vestiaire,
42:53 on parlait de tout ce qu'on voulait avec elle, on lui demandait tout ce qu'on voulait,
42:57 et puis elle nous répondait, donc c'était cool,
43:00 parce que du coup tu pouvais savoir comment elle est arrivée dans le rugby,
43:03 et les questions un peu plus intimes que ce que tu vois pas tous les jours,
43:08 et que tu te demandes de faire ça ou pas.
43:10 D'accord, il y a quelque chose qui t'a un peu surpris,
43:13 ou qui t'a donné envie d'aller encore plus vers le rugby, vers le sport que tu pratiques ?
43:22 Il y a quelque chose en particulier qui est ressorti ?
43:25 Pas spécialement de qui voudrait que je continue le rugby,
43:31 mais j'ai appris des trucs, comme le salaire des joueuses,
43:42 elles sont très mal payées pour ce qu'elles font,
43:45 alors que les gars sont super bien payés,
43:47 du coup c'est sûr que si tu veux être en pro, ça te démotive.
43:51 Ça refroidit, c'est ça en fait, tu savais pas le salaire, tu connaissais pas,
43:55 ça tu l'as découvert quand elle t'a expliqué la différence énorme,
44:00 et les difficultés justement de pratiquer son sport professionnellement.
44:05 Oui c'est ça.
44:07 Bon, elle se bat, il y a plein de personnes en effet qui se battent
44:11 pour permettre à ces filles professionnelles de pouvoir vivre de leur sport,
44:18 donc on va suivre un petit peu dans les mois et les années à venir ces changements.
44:23 Donc toi en tout cas, ça a pas enlevé ta motivation ?
44:26 Toujours sur le terrain, toujours à l'entraînement,
44:29 et c'est quoi ton prochain objectif d'ailleurs Emma ?
44:32 C'est de pouvoir aller à la collinière qui est un sport étude à Nantes,
44:37 et du coup j'aimerais bien y aller.
44:40 Eh bien je te le souhaite en tous les cas,
44:42 parce que je pense que tu te donnes à fond en effet pour réussir,
44:46 donc un beau challenge pour toi, je te souhaite une bonne continuation.
44:50 Emma je te remercie beaucoup pour ton intervention,
44:53 est-ce que tu as un mot à dire par rapport au rugby ?
44:56 Est-ce qu'il y a un petit message que tu as envie de faire passer pour cette émission ?
45:01 Pour les filles, n'hésitez pas à aller faire du rugby,
45:05 franchement c'est super bien, même si au début vous êtes avec les gars,
45:09 ça va pas refroidir, et puis même vous aurez un meilleur niveau avec les gars,
45:14 et c'est pas brut, enfin c'est brut un peu, mais pas ce qu'on pense autant,
45:20 parce que j'ai pas eu des graves blessures comme on pourrait penser, donc foncez !
45:25 Parfait, Emma merci beaucoup, à bientôt !
45:28 Et vous à rien, à bientôt !
45:30 Bonjour Aissa !
45:37 Bonjour !
45:39 Aissa tu as un très beau maillot, un beau logo, c'est quoi ce maillot ?
45:45 C'est le maillot de Rugby Girl Academy,
45:48 c'est Linaïd qui nous l'a offert au début de la semaine de stage.
45:52 Ah super !
45:53 Aissa, pourquoi tu pratiques le rugby ?
45:56 Déjà c'est ma passion depuis 4 ans, j'aime ça,
46:02 à la base je me disais que le rugby c'était un sport pour les fous,
46:06 pour les gens qui étaient violents,
46:08 c'était pas un sport, c'était pas quelque chose qu'un humain devrait pratiquer,
46:12 mais parce que j'ai vu mes frères le faire,
46:16 parce qu'à la base c'était mes frères qui faisaient du rugby à la maison,
46:19 et j'ai dit si mes frères ils le font, pourquoi je ne testerais pas ?
46:22 Du coup j'ai essayé, j'ai fait le rugby,
46:24 et j'ai apprécié, du coup là ça fait 4 ans que je pratique le rugby.
46:28 C'est un sport de confiance en soi,
46:31 parce que si tu n'as pas confiance en toi et que tu as une bonne équipe,
46:34 ton équipe va te pousser à aller au bout de tes capacités,
46:38 et en fait quand tu as la balle, tu dois te dire qu'est-ce que je fais ?
46:42 En fait à ce moment-là, tu dois vraiment avoir confiance dans tes capacités,
46:45 confiance en toi,
46:46 et si ton équipe te laisse prendre ton choix,
46:49 elle te laisse faire ce que tu veux,
46:51 c'est un sport qui peut t'apporter vraiment beaucoup de choses,
46:56 et voilà.
46:57 On sent vraiment à t'écouter que tu es vraiment passionné,
47:01 donc ça fait vraiment plaisir.
47:04 À ça d'ailleurs, si tu entends une personne qui dit justement
47:10 "mais le rugby c'est un sport dangereux,
47:13 c'est surtout en plus pour une fille et tout",
47:16 qu'est-ce que tu lui répondrais à cette personne ?
47:19 Moi je lui dirais "viens avec moi,
47:22 essaie et tu verras, tu me diras le contraire".
47:25 Avec la technique, tout ce qu'on nous apprend, les règles et tout,
47:29 c'est comme tout sport en fait.
47:33 Moi j'ai fait huit ans de gym,
47:34 moi je trouve que la gym c'est plus dangereux que le rugby.
47:38 La gym, on fait des saltos avant,
47:44 tu fais des doubles, des triples,
47:46 moi personnellement je n'ai pas fait ça.
47:49 Je trouve que c'est beaucoup plus dangereux.
47:53 En fait, tout ce qu'on fait dans la vie, c'est un danger.
47:57 C'est à toi de...
47:59 En fait, tout ça encore c'est de la confiance en soi en fait,
48:03 parce que tu vas te dire "ah mais c'est dangereux,
48:07 je ne vais pas faire ça".
48:10 Déjà, pour dire que c'est dangereux,
48:15 il faut avoir essayé, parce que moi aussi je me disais ça.
48:18 Moi j'ai essayé, je suis partie me poser la question,
48:20 je suis partie essayer pour voir comment ça se passait,
48:23 comment on faisait les règles, la technique et tout.
48:26 Ça n'avait rien à voir avec mes opinions.
48:27 Qu'est-ce qui s'est passé la première fois que tu es allée à l'entraînement de rugby ?
48:31 J'ai eu peur.
48:33 J'ai eu peur parce que je n'avais peut-être pas forcément vraiment confiance en moi.
48:37 Oui.
48:38 Et je pense que le rugby ça m'a aidée.
48:41 Et ça tu l'as découvert au fur et à mesure des entraînements, c'est ça ?
48:45 Tu ne t'imaginais pas ça ?
48:47 Au fur et à mesure des entraînements, oui c'est ça.
48:49 C'est un sport qui m'a fait évoluer,
48:53 parce que j'aime bien aussi tout ce qui est social, tout ce qui est contact.
48:57 Et voilà, quand tu es à l'entraînement,
49:00 tu es avec du monde et tout,
49:02 on te dit "ah t'aurais pu faire mieux, fallait faire ça, fallait faire ci".
49:05 Ça te donne encore plus d'idées de changer de technique,
49:09 ça te donne de la force aussi.
49:10 Tu te dis "ah ben je ne suis pas toute seule, il y a des gens qui m'aident".
49:14 Très bien.
49:15 D'ailleurs, on parlait de ton maillot,
49:17 j'aimerais que tu me parles justement de la Rugby Girl Academy.
49:22 Comment tu as découvert ce stage ?
49:26 Moi je fais ce qu'on appelle classe rugby.
49:29 Ça veut dire qu'en fait, dans mon emploi du temps du collège,
49:32 j'ai un emploi du temps pas vraiment aménagé.
49:35 Si il est aménagé parce qu'il y a le rugby en plus,
49:37 dans mon emploi du temps du collège, j'ai un sport,
49:41 il y a foot et il y a rugby.
49:43 Et en 6e, on m'a proposé de faire du rugby, j'ai accepté.
49:50 J'étais la seule fille de mon équipe, vraiment, j'étais la seule fille.
49:54 Et j'ai joué avec des garçons parce que j'étais la seule fille,
49:57 je ne pouvais pas faire une équipe avec qu'une personne
49:59 parce que le rugby c'est un sport collectif.
50:01 J'ai fait le rugby en fait dans ma classe, il n'y avait que des garçons.
50:05 J'y allais en compétition avec des garçons et j'étais capitaine d'équipe.
50:08 Ça veut dire que je jouais que avec des garçons,
50:11 j'étais habituée à jouer avec que des garçons.
50:13 Et au bout d'un moment, je me suis dit "ah stop, ça y est, j'en ai marre,
50:15 je ne veux plus jouer avec des garçons, je veux aussi des filles".
50:18 Ça veut dire que j'ai motivé, à la base, j'ai motivé mes copines
50:20 mais elles étaient trop "non, arrête",
50:23 les opinions qu'on a sur le rugby souvent, elles avaient les mêmes opinions.
50:26 Moi, je leur ai dit "non, venez essayer, allez, ça y est, j'en ai marre,
50:29 venez, on va essayer".
50:30 Ça veut dire que j'ai ramené 1, 2, 3, 4
50:33 et au final, on a réussi à avoir une équipe.
50:35 Et à la fin de l'année, on a joué contre une autre équipe
50:38 qui avait beaucoup plus de rugby que nous.
50:40 C'était en 4e l'année dernière.
50:42 On a joué contre une équipe qui avait beaucoup plus
50:45 d'entraînement, de cohésion et tout.
50:49 Et au final, on les a gagnés.
50:51 On a joué deux matchs et on a gagné nos deux matchs.
50:54 Et voilà.
50:56 Et l'année d'après, le prof de rugby nous a demandé,
50:59 il nous a proposé de faire un événement,
51:04 c'est l'UNSS, l'Union Nationale du Sport Scolaire.
51:10 Et en fait, c'était la journée de la femme.
51:13 Et en fait, ça veut dire qu'il y avait un grand rassemblement
51:16 de toutes les filles de l'Essonne qui souhaitaient y participer
51:19 au lycée Corot, à Savigny.
51:23 Et en fait, ce qu'on a fait, c'est qu'il y avait plein de filles et tout.
51:27 Et moi, le prof m'a proposé de venir coacher d'autres filles
51:30 avec les autres filles de mon équipe.
51:33 Il nous a proposé et en fait, nous, on a accepté.
51:35 Et en fait, ce jour-là, on a coaché plein de filles,
51:38 plein, plein, plein de filles qui venaient de tout le R1.
51:41 On a joué, les filles, elles venaient à la fin et disaient
51:44 "Oh, c'était trop bien le rugby".
51:47 On avait changé leur opinion du rugby parce qu'en fait,
51:49 on a décidé de ne pas faire du plaqué parce que faire du plaqué
51:51 le premier jour, ça peut déjà...
51:53 Déjà, les jeunes, ils n'aiment pas forcément aller au sol.
51:56 Ils n'aiment pas...
51:58 Ils n'aiment pas... Comment on appelle ?
52:00 Le contact, finalement. Ils ont peur de...
52:02 Ouais, le contact et ce plaqué et tout.
52:05 Ils ne vont pas forcément aller vous dire
52:07 "Ah, mais il est faux, elle, elle" ou quoi.
52:09 Des trucs comme ça.
52:10 Et du coup, moi, je me suis dit
52:13 "On va faire un rugby aménagé".
52:15 En fait, ça s'appelle...
52:17 On appelle ça ?
52:19 Ultimate rugby.
52:21 Et en fait, c'est...
52:22 On fait de l'ultimate, mais avec un ballon de rugby.
52:25 Et en fait, on se fait des...
52:26 Le but, c'est de faire des passes et d'aller rattraper,
52:28 d'intercepter la balle.
52:29 On n'a pas le droit de bouger avec la balle,
52:31 mais d'intercepter la balle dans le camp de l'autre équipe.
52:33 Et en fait, ça a des points en commun avec le rugby.
52:35 Déjà, on a la balle.
52:36 Et ce qu'on a rajouté aussi, c'est qu'on devait aplatir dans l'essai.
52:40 Dans la zone d'essai.
52:43 Et il y avait ça.
52:46 Donc, on joue avec la balle, en fait.
52:48 Voilà.
52:49 Ça permet de maîtriser, en fait, le jeu du ballon.
52:53 Oval.
52:55 De se jeter, j'allais dire, au sol.
52:59 Et d'éviter, justement, les contacts.
53:01 C'est la première appréhension quand on démarre.
53:04 Donc, c'est un dérivé, en effet, du rugby.
53:07 Pour progressivement aller vers le jeu réel du rugby.
53:12 Je suis très contente parce que...
53:15 Moi, je suis une voilée.
53:16 Je suis noire.
53:17 Et...
53:18 Je suis partie là-bas.
53:21 On m'a accepté comme je suis.
53:23 Ils ont accepté tout le monde.
53:25 Ils n'ont pas fait de différence.
53:27 Enfin...
53:28 L'équipe, en tout cas, n'a pas fait forcément de différence.
53:33 Et ça, c'était génial.
53:35 Je me suis éclatée.
53:36 C'était trop bien.
53:37 Et en fait, voilà.
53:38 C'est ce que disait Elena Higain, d'ailleurs, quand elle a parlé de son engagement.
53:43 C'est aussi cette volonté, justement, de partage.
53:47 Une chose commune, faire du rugby.
53:49 Et peu importe, en effet, d'où on vient, ses origines.
53:54 Peu importe.
53:55 L'objectif, c'est de faire du rugby ensemble.
53:57 De toute façon, c'est un sport d'équipe.
53:58 C'est collectif.
53:59 Et ça fait plaisir à entendre parce que c'est ce que tu dégages de toute manière, la passion.
54:06 Bravo encore à ça.
54:09 Je te souhaite une bonne continuation.
54:11 Fais attention, en effet, à ton genou.
54:14 Merci.
54:15 Je te souhaite que ça se guérisse rapidement, que tu puisses retourner sur le terrain.
54:20 D'accord.
54:21 Bonne soirée, Assa.
54:23 Merci, au revoir.
54:24 Merci beaucoup.
54:25 J'espère que vous avez pris plaisir, tout comme moi, à échanger sur le rugby et le rugby féminin en particulier.
54:36 On se retrouve prochainement pour un nouvel épisode.
54:40 ♪ ♪ ♪

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