• il y a 10 mois
La station de métro Stalingrad, dans le 19e arrondissement de Paris, est de nouveau envahie par le trafic et la consommation de crack. Dealers et consommateurs se retrouvent dans la station de métro, au grand dam des usagers

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Transcription
00:00 - Vous savez, il y a des villes en Europe qui ont réussi à vraiment en finir avec les scènes de consommation de crack
00:08 comme ça, à ciel ouvert.
00:10 - Et comment ?
00:11 - Des villes comme Copenhague, des villes comme Lausanne, des villes comme Francfort, des villes...
00:16 Eh bien, il y a plusieurs... D'abord, il n'y a pas un seul type de cas de personnes qui prennent du crack.
00:22 Vous avez des gens qui sont extrêmement désinsérés et qui donc, effectivement, il faut d'abord trouver aussi un toit,
00:28 un hébergement, c'est la première situation. Et puis, il y a aussi des gens qui vont commencer par prendre du crack de manière festive.
00:36 Et là, l'important, c'est qu'il n'y ait pas d'enchaînement vers une situation, une dégradation, et de faire attention à voir
00:43 si même on peut arriver à permettre aux gens d'avoir de l'information et de se sevrer avant que ça devienne une addiction.
00:50 Quand il s'agit d'une vraie addiction et qu'il y a beaucoup...
00:53 - Ce qui est le cas en ce moment, on constate en cas de cette ligne de crack.
00:56 - Il y a des personnes qui sont là. Actuellement, on va de 200 à 400 personnes.
01:02 On sait qu'il y a à peu près 700 personnes extrêmement précaires qui sont vraiment dépendantes au crack à Paris.
01:09 Mais on a mis en place déjà beaucoup, à Paris, beaucoup d'hébergements. Et ça, ça a été très important.
01:16 On a mis jusqu'à 600 personnes en hébergement avec un accompagnement social.
01:21 - C'est-à-dire que ces personnes-là qu'on voit dans la rue, peuvent dormir le soir dans des logements ?
01:26 - Ce qui a permis une partie d'entraide. Et ce qui a permis déjà le fait d'avoir moins de personnes à la rue.
01:31 Mais ça ne suffit pas. Tant qu'il n'y a pas ce premier pas, qui sont les salles de consommation à moindre risque,
01:37 qui maintenant devraient s'appeler les haltes soins-addictions, c'est-à-dire qui à la fois soignent
01:42 et à la fois permettent de consommation à moindre risque, c'est-à-dire de manière encadrée avec des médecins,
01:49 on ne peut pas passer ce premier cap quand les personnes sont très désinsérées.
01:54 Et c'est le problème en France, c'est qu'on n'arrive pas à commencer à avoir vraiment à mettre ce type de dispositifs en place un peu partout.
02:04 Parce que vous savez, à Copenhague, vous avez la plus grande salle de consommation à moindre risque,
02:08 qui ferait extrêmement peur à tout le monde. Il y a 800 personnes qui viennent par jour.
02:12 Eh bien, les lieux autour, il n'y a aucun problème, ni d'insécurité. Pourquoi ?
02:19 Parce que ces gens-là sont tous hébergés. Ils n'ont pas plus d'argent que nous, les Danois.
02:26 Ils n'ont pas moins de problèmes, ils ont autant de consommateurs.
02:29 – Mais vous dites que c'est l'une des solutions. Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
02:31 – C'est un moment de solution. C'est un moment de solution.
02:34 C'est-à-dire que c'est un premier pas vers autre chose.
02:36 Il ne s'agit pas de dire d'un côté les salles de consommation, de l'autre il y a le sevrage, monsieur.
02:41 Moi, je suis d'accord avec vous qu'il faut permettre aux gens d'aller vers le sevrage.
02:47 Mais ça n'est pas en niant le fait qu'ils sont dans une situation, d'abord de rue…
02:52 – Eh oui, je vais pas vous écouter aussi Frédéric François et la BCE.
02:54 – Bien sûr, je vais lui laisser la parole. Mais en tout cas, c'est très important de comprendre
02:57 que c'est toute une démarche et tout un parcours et pas simplement une solution miracle.

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