"Nos grandes décisions" : retour sur le flop de la nouvelle émission imaginée par Thierry Ardisson

  • il y a 7 mois
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00:00 -Allez c'est le moment de kiffer les 19h31, on va parler de l'émission "Imaginer"
00:04 produite par Thierry Ardisson hier soir sur France 2.
00:06 Ça fait des semaines qu'il nous bassine avec cette émission.
00:08 Alors déjà cette émission, nos grandes décisions, ça fait 15 ans qu'il la propose.
00:11 Il la propose à tout le monde, sachez-le.
00:13 Même moi quand il est arrivé sur C8, il m'en avait parlé.
00:15 Je lui ai dit "non c'est de la merde".
00:16 Mais vraiment, je vous dis c'est vrai, il la propose à tout le monde.
00:19 Ça fait 15 ans qu'il tourne avec son émission.
00:21 Et Thierry Ardisson c'est le seul à être persuadé que c'est encore un génie de la télévision.
00:24 Sauf qu'il prend taule sur taule. "L'hôtel du temps", on l'a jamais vu.
00:29 Et là il arrêtait pas de nous saouler.
00:31 J'ai nos grandes décisions sur France 2.
00:33 Bon ben résultat, catastrophe.
00:35 592 000 téléspectateurs après un téléfilm à 4 millions.
00:38 Un drame, d'ailleurs je suis pas le seul à le dire.
00:40 Vous pouvez aller voir tous les sites, même les sites des suceurs.
00:43 On dit que c'était un drame.
00:45 Donc voilà, ça s'appelle "Nos grandes décisions".
00:48 C'est animé par Hugo Clément.
00:50 -On l'adore ?
00:51 -Bah ouais, mais bon on l'adore.
00:53 Mais bon, il faut qu'il travaille avec des bons producteurs, Hugo.
00:56 Mon chéri, ça fait 15 ans que tu me dis que tu veux faire de la télé.
00:58 C'est moi qui l'ai mis à France Télé en plus, Hugo Clément à l'époque.
01:00 C'est moi qui avais appelé le patron.
01:02 -C'est une immense rencontre avec Thierry Ardisson.
01:03 -Ouais mais c'est une immense rencontre.
01:04 Mais bon, c'est une catastrophe.
01:05 N'essayez pas de défendre l'indéfendable.
01:07 N'essayez pas de défendre vos amis.
01:09 Y'a que moi qui défend mes amis ici.
01:11 Si vous pouvez rester bien habillés, taisez-vous.
01:13 Merci.
01:14 Non mais, "Nos grandes décisions", c'est une catastrophe.
01:17 92 000 téléspectateurs.
01:18 Et Hugo Clément, t'as raison sur un truc, c'est vrai que c'est un mec que j'aime bien.
01:22 Et c'est vrai que c'est moi qui avais appelé à l'époque.
01:24 Je vous dis, c'était Takis Kandilis, le patron de France Télé.
01:27 C'est moi qui l'avais appelé pour lui demander de rencontrer Hugo Clément.
01:29 Parce que je le trouvais très bien pour France Télévision.
01:31 Et Takis Kandilis, il savait même pas qui c'était à l'époque.
01:34 Il m'avait dit "Ah c'est qui ?"
01:35 J'ai dit "Bah va voir."
01:36 Il m'a dit "Ah ouais, vas-y, je l'ai vu."
01:37 Et donc c'est lui qui l'a fait rentrer à France Télévision.
01:39 Et j'aime toujours beaucoup Hugo Clément.
01:41 Pas parce qu'il travaille avec des producteurs qui sont incompétents que je ne vais pas l'aimer.
01:45 C'est juste que Hugo Clément, le pauvre, ça démarre mal pour lui.
01:48 C'est catastrophique les audiences.
01:50 Mais c'est vrai que là, la production, catastrophique.
01:53 Tu ne pouvais pas faire ça sans rigoler.
01:55 La télévision, c'est...
01:57 Thierry, ça fait 15 ans qu'il essaie de vendre son concept.
02:00 C'est pas possible.
02:01 Alors il nous a expliqué le concept.
02:02 C'était 3 témoins qui sont installés dans des fauteuils.
02:05 - C'est un compréhensif des gens.
02:06 - Tu dois prendre des grandes décisions.
02:07 Franchement, la grande décision, c'est quoi ?
02:09 C'est si je vais acheter un portable ou pas.
02:11 Franchement les gars, je vous jure qu'il y avait ça.
02:13 Est-ce que je vais acheter un portable ou pas ?
02:15 Non mais les gars, sans rigoler, nous les grandes décisions ici, c'est...
02:17 Est-ce qu'on va virer quelqu'un ici ou pas ?
02:19 Non mais voilà, oui.
02:21 - C'est vrai qu'on ne savait pas ce qu'on regardait.
02:23 Et moi j'adore Hugo Clément.
02:24 Mais c'est vrai que quand on le voit comme ça, avec ce titre, sans relation...
02:26 Je croyais que c'était un truc sur l'écologie, moi déjà.
02:28 Ça donne déjà pas envie de regarder, première chose.
02:30 Et tiens, c'est vrai qu'il a fait...
02:31 Il faut pas le nier, il y a des grandes choses dans sa carrière.
02:33 Mais aujourd'hui, quand il est devant la caméra, ça marche plus.
02:35 Quand il est derrière la caméra, ça marche plus.
02:37 Je pense qu'à ce moment-là, il faut savoir arrêter.
02:39 - Charles Haddab, on disait "il faut savoir quitter la table quand le meilleur est desservi".
02:41 Bah tiens, regarde, il y sont...
02:43 "Il faut savoir quitter l'Epad quand le meilleur est desservi".
02:45 Voilà, regardez-moi ce tableau.
02:47 - Ça a un côté un peu années 90.
02:49 - Mais ce plateau, les gars, regarde-moi ce plateau.
02:51 Ils ont pas mis où l'argent ?
02:53 - Ça envoie pas le bon signal, on dirait un plateau de petits débats politiques.
02:55 - En vrai, ça devrait être une émission de divertissement sur une chaîne de la TNT.
02:57 - Ça devrait être une émission comme celle que j'ai présentée, pardon, sur France 3 à 13h,
03:01 qui s'appelait "J'y vais, j'y vais pas".
03:03 Et ça a fait les décisions.
03:05 Et ça a remplacé Eveline Thomas.
03:07 Et c'est ça, en fait, c'est du divertissement.
03:09 - Je vous dis la vérité, ça marche pas, ça, les gars.
03:11 - Ça coûte cher, ça ?
03:13 - Ça marche pas, ça. Mais bien sûr, ils ont dû le payer cher, en France 2.
03:15 Parce que France 2, je les adore, mais bon...
03:17 - Au moins 200.
03:19 - Au moins 200, 260.
03:21 - 200 000, ça veut dire que c'est facile de TPMP.
03:23 Voilà, donc, pour faire...
03:25 - Plus. - Ouais, plus, ouais, 250.
03:27 - Je pense, ouais. - C'est le deuxième.
03:29 - 250 000 euros, bon, ça veut dire qu'ils s'en mettent plein les poches.
03:31 Parce que là, les 250 000, je les vois pas.
03:33 Les 250 000, 3 témoins et 2 fauteuils,
03:35 ça, je te le fais à 20 000, moi.
03:37 - Dans les stands, en tout cas.
03:39 - Je te le fais à 20 000 avec les mêmes, je te le dis.
03:41 Non, mais sans rigoler, non, mais le plateau, là, sans rigoler...
03:43 - Ce côté un peu... Ça se veut un peu grandiose,
03:45 mais ça correspond aux années 90.
03:47 - Mais je vais vous dire, quand t'es plus dans le timing,
03:49 je viens de te dire, c'est fini.
03:51 Thierry, il a été très bon,
03:53 mais à un moment, je vais vous dire, ça y est, rideau.
03:55 À un moment, il faut qu'il reste chez lui.
03:57 - Après, ils vont la modifier. - Mais non, mais qu'est-ce qu'on s'en fout ?
03:59 C'est terminé, crois-moi. Je connais la télé, je peux te dire.
04:01 Mais ça ne remontera jamais.
04:03 Crois-moi, c'est mort, c'est fini.
04:05 France Télé a fait une énorme connerie.
04:07 C'est pas grave, ils ont tenté un truc.
04:09 Voilà, c'est tout à leur honneur.
04:11 Ils ont encore flotté de l'oseille par les fenêtres.
04:13 Ils auraient mieux fait de refaire un complément d'enquête sur moi.
04:15 Ils auraient cartonné, voilà.
04:17 Ils auraient fait 3 millions.
04:19 Et tout le monde aurait été content, voilà.
04:21 - Avec les 300 millions. - Non, mais c'est vrai.
04:23 Thierry Ardisson, excusez-moi. Thierry Ardisson, vous le voyez, même ici.
04:25 C'était catastrophique.
04:27 À un moment, ça y est, on n'en peut plus.
04:29 Et à un moment, je vous le dis, il faut savoir quitter la table.
04:31 Voilà, c'est tout.
04:33 Et en producteur aussi, Thierry Ardisson.
04:35 Thierry Ardisson, il a un truc, il n'a jamais marché
04:37 en primetime, déjà, c'est sûr.
04:39 Et là, il n'a jamais...
04:41 Franchement, en production, il faisait Laurent Ruquier à l'époque.
04:43 On a tout essayé.
04:45 En production, il a cartonné.
04:47 Mais c'est parce qu'il avait...
04:49 - C'est normal, c'est clair. - C'est normal.
04:51 - C'est normal. - Quand tu as un monstre dans ton équipe,
04:53 c'est plus facile. Mais là, c'est catastrophique.
04:55 C'est comme Hôtel du Temps. Qu'est-ce que tu en as pensé, toi ?
04:57 - C'est calamiteux. Et j'ai une question pour vous.
04:59 Il n'y a pas de projet. Il n'y a pas de concept.
05:01 - Ah non ? - C'est un vieux truc.
05:03 Il y a 3 témoins, il y a des experts, on ne comprend rien.
05:05 - Là-dessus, ils font 70 % de marge.
05:07 - Alors, il y a... - Je te la donne, la marge, moi.
05:09 - Hugo Clément a l'air perdu. Pourquoi et comment France Télévisions achète ça ?
05:13 - Mais parce que... - C'est quoi, le truc ?
05:15 C'est du copinage ? - Bien sûr, ça, je t'explique.
05:17 C'est du copinage. Je te dis que je sais exactement comment ça se passe.
05:19 Alors, je vais t'expliquer ce que c'est.
05:21 C'est le même producteur que Léa Salamé.
05:23 Donc ça, tu sais, à un moment, tu deals des trucs.
05:25 Tu dis, "Tiens, comme j'ai ça, tu peux me mettre
05:27 "pour prendre une deuxième partie de soirée, s'il te plaît ?"
05:29 Et ils ont dit, "Oui, j'ai le truc avec Ardisson.
05:31 "Il est venu les voir avec son truc qui traîne depuis 15 ans
05:33 "et qui, là, va essayer de fourguer à tout le monde."
05:35 Et tout le monde l'a renvoyé chier.
05:37 Il s'est dit, "Tiens, j'ai trouvé deux pigeons qui vont me le prendre."
05:39 Voilà. Et ils l'ont pris.
05:41 Voilà, les pauvres petits, là, Hugo Clément et son associé, là.
05:43 Je sais plus comment il s'appelle, là.
05:45 Voilà, bon, très gentil, mais bon, c'est des pigeons.
05:47 Excuse-moi. - Ça ressemble beaucoup au plateau de...
05:49 Au bout du plateau de quelle époque. Je pense qu'ils mutualisent avec le...
05:51 - À mon avis, je t'explique. Ils ont pris le plateau de quelle époque aussi.
05:53 - C'est ça, je vois. - Donc je t'explique.
05:55 Ils font 70 % de marge, ils vont faire 4 émissions,
05:57 ils vont prendre 400 000 et puis chacun va rentrer chez soi,
05:59 et puis ils iront au Mexique cet été à Punta Cana,
06:01 et ils seront tous contents.
06:03 - C'est la boîte de prod'Hugo Clément, hein.
06:05 - Quoi ? - C'est la boîte de prod'Hugo Clément.
06:07 - Oui, c'est ce que je viens de dire. - Avec son collègue.
06:09 - Oui, c'est au fond, ils font aussi de la salamé.
06:11 Donc ça, c'est un échange.
06:13 Mais là, le pauvre Hugo Clément, c'est pas lui rendre service.
06:15 - Vous parlez de copinage, c'est pas normal que sur le service public,
06:17 ça fonctionne comme ça. - Et c'est comme ça, le service public.
06:19 - Oui, mais moi, je peux parler en tant que producteur.
06:21 Moi, j'ai bossé une foyer qu'il y a 5-6 ans, on n'est jamais reçu.
06:23 Ils devraient recevoir tout le monde. C'est le service public,
06:25 c'est l'argent des Français, ils devraient recevoir tous les producteurs.
06:27 - Mais là, ils bouffent le nid, ils veulent pas le recevoir.
06:29 - Oui, et parce qu'on bosse clairement avec Cyril,
06:31 c'est que du copinage, ils excluent d'emblée des producteurs,
06:33 et c'est pas bien. - C'est pas normal.
06:35 - Je vous dis, l'émission, elle a dû coûter,
06:37 elle a dû coûter maximum, la première,
06:39 parce qu'après, ils vont amortir le décor,
06:41 je vous dis comment ça se passe, leur émission à vitesse de croisière,
06:43 elle va leur coûter 40 000, ils ont dû la vendre 200 000 ou 250 000.
06:47 Je peux vous dire, ils font 150 000, 200 000 de marge par semaine.
06:49 Bon, ça veut dire, voilà, avec notre argent.
06:51 Donc faites-vous plaisir, nos grandes décisions,
06:53 moi, ma grande décision, c'est d'arrêter cette merde.
06:55 [Musique]

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