Hommage aux victimes du Hamas : «En Israël, en Europe, nous faisons face à la même menace : l'islamisme», juge Manuel Valls

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Transcript

00:00 7h, 9h, Dimitri Pavlenko.

00:02 Merci d'avoir choisi Europe 1 tout de suite sur Europe 1.

00:05 Manuel Valls est l'invité de Sonia Mabrouk.

00:07 Bienvenue et bonjour Manuel Valls.

00:12 Bonjour Sonia Mabrouk.

00:13 Merci de votre présence et votre grande interview ce matin sur CNews et Europe 1.

00:16 Ancien Premier ministre, dans la cour des Invalides a résonné hier

00:20 l'hommage aux 42 victimes françaises du Hamas.

00:23 Le président de la République a évoqué le plus grand massacre antisémite du siècle.

00:27 Il a aussi évoqué, Manuel Macron, en résonance les attentats terroristes ayant frappé la France,

00:31 notamment au Bataclan ou à Nice.

00:33 Vous étiez alors, Manuel Valls, aux manettes.

00:36 Et à l'époque, en tant que Premier ministre, vous aviez déclaré au soir du Bataclan

00:39 que nous basculions vers une autre époque.

00:42 Est-ce qu'il y a un parallèle entre les attaques barbares du Hamas

00:45 et ce que nous avons vécu sur notre sol ? Un continuum ?

00:48 Oui, bien sûr, et il faut y insister en permanence.

00:52 En Israël, en Europe, en France, nous faisons face, évidemment avec des nuances,

00:58 dans des contextes différents, mais à la même menace,

01:01 celle de l'islamisme, du djihadisme, de l'islam politique,

01:06 qui a fait d'ailleurs de l'Europe et des communautés arabo-musulmanes issues de l'immigration

01:12 l'objectif principal pour créer les conditions d'une sécession,

01:17 de fratures au sein de nos sociétés.

01:19 C'est le même ennemi.

01:21 Une démocratie comme Israël est confrontée, comme nous,

01:25 à cette menace qui vise à la détruire, puisque l'islamisme veut détruire

01:30 non seulement les Juifs, mais les chrétiens, l'Occident, la démocratie, nos valeurs universelles.

01:36 Islamisme, dites-vous, Emmanuel Macron, c'est le mot qui n'a pas été prononcé hier.

01:41 Emmanuel Macron parle de la barbarie qui tue.

01:43 Il n'a pas dit le mot "barbarie islamiste".

01:46 Pourquoi, selon vous, pourquoi une telle précaution oubliée ?

01:48 Est-ce que le président craint encore plus de répercussions sur notre sol ?

01:52 Je ne sais pas, il faut lui demander, mais il ne faut pas avoir peur de désigner l'ennemi.

01:57 D'abord, parce que nos compatriotes sont d'une très grande lucidité.

02:01 C'est vrai que l'actualité chasse l'actualité, vous le savez bien.

02:05 Et pourtant, nous vivons depuis près de dix ans avec ces actes terroristes,

02:10 cette menace terroriste, elle n'est pas derrière nous, elle est devant nous.

02:15 Au lendemain des attentats de janvier 2015, Charlie Hebdo, de l'Hypercacher, de Montrouge,

02:21 j'avais dit à des jeunes lycéens qu'ils allaient vivre,

02:25 que leur génération allait vivre avec cette menace.

02:29 Il faut donc nommer la menace.

02:31 C'est une des menaces les plus lourdes que nous ayons affronté.

02:35 Elle est existentielle parce que ce n'est pas une menace extérieure seulement.

02:39 C'est une menace qui vient de notre propre sein, de français, de nos quartiers.

02:45 Elle est très lourde et accompagnant en plus ce tsunami antisémite,

02:50 cette haine des Juifs.

02:52 D'ailleurs, je pense que le mot antisémitisme ne peut peut-être plus dire grand chose.

02:56 Cette haine des Juifs, cette haine d'Israël,

02:59 et il faut le dire et insister davantage sur ces dangers,

03:05 sur cette haine qui n'est pas seulement le vieil antisémitisme d'avant,

03:10 mais qui est cette haine des Juifs et qui vient essentiellement,

03:14 même s'il y a toujours un antisémitisme traditionnel d'extrême droite,

03:19 qu'on ne peut pas excuser et qu'il faut toujours combattre,

03:22 mais il y a cette haine des Juifs et d'Israël qu'on retrouve essentiellement

03:26 dans le monde arabo-musulman avec l'accompagnement des idiots utiles

03:32 en partie de la gauche et du wokeisme qui aujourd'hui inonde

03:36 les universités américaines et européennes.

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