Azerbaïdjan : une dynastie d’avenir

  • il y a 7 mois
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr
Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce mardi, il s'intéresse au président Ilham Aliev qui brigue un cinquième mandat en Azerbaïdjan.

Retrouvez "L'édito international" sur : http://www.europe1.fr/emissions/vincent-hervouet-vous-parle-international
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video


Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Category

🗞
News
Transcript
00:00 - Mais d'abord, comme tous les matins sur Europe, l'édito international, bonjour Vincent Herouette.
00:04 - Bonjour Dimitri.
00:05 - Vincent, vous revenez sur l'élection présidentielle en Azerbaïdjan.
00:08 - Oui, on connaît d'avance le résultat, il a mal lié à fait insultant à la tête d'un émirat gazier.
00:14 Il a déjà été élu à cinq reprises, toujours avec des scores mirobolants.
00:18 Il a succédé à son père, secrétaire général du Parti communiste,
00:22 qui a dirigé le pays d'une main de fer dès 1964.
00:26 Ce qui veut dire qu'à l'exception d'un intermède pénible qu'on appelle la perestroïka,
00:31 les alliés père et fils règnent sur l'Azerbaïdjan depuis 60 ans.
00:36 Ça ne vaut pas les Romanov, mais c'est presque aussi bien que les Kim en Corée.
00:40 La première dame est vice-présidente, le culte de la personnalité intense,
00:45 650 ONG, dont certaines sponsorisées par l'Union européenne,
00:50 et qui constituent une sorte de société civile artificielle,
00:53 ont félicité par avance le commandant en chef.
00:57 Le moufti, la plus haute autorité religieuse du pays,
01:00 se tortille devant l'intelligence visionnaire de sa sainteté, le président.
01:07 Le plus cocasse était le débat télévisé,
01:10 sans le président mais avec les six autres candidats tous des comparses.
01:15 L'un a clamé son admiration pour le président, un second a renchéri,
01:20 le troisième a avoué qu'il voterait pour lui et les autres racontaient n'importe quoi.
01:24 Bref, la campagne du camarade Alief ressemble à la campagne
01:27 que le ministre Potemkin faisait admirer à la tsarine Catherine.
01:31 Un décor, une illusion, un rêve sinistre.
01:35 - Ça va votre voix Vincent, vous faites un peu de peine.
01:37 - Petite pâtille peut-être.
01:39 - C'est la voix de nos opposants.
01:41 - Alors les vrais opposants justement, ils sont en exil ou en prison ?
01:44 - Oui, ça gêne les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe,
01:47 venus scruter le scrutin "L'Azerbaïdjan dérange depuis qu'il a reconquis le Karabakh"
01:52 en poussant 100 000 Arméniens dehors.
01:55 Le Conseil de l'Europe vient de suspendre les droits de la délégation d'Azerbaïdjan.
01:59 Avant le nettoyage ethnique du Karabakh,
02:02 l'Azerbaïdjan avait été condamné 263 fois par la Cour européenne des droits de l'homme
02:07 et personne n'y faisait attention.
02:09 Une enquête du consortium de journalistes, "Forbidden Stories",
02:13 raconte même que dans les prisons où l'on torture les suspects à la gégène
02:18 ou à coup de matraque sur la plante des pieds,
02:20 les responsables profitaient du projet SPERA du Conseil de l'Europe.
02:25 1 300 000 euros en réunion sur Zoom pour discuter dynamique de sécurité,
02:31 workshop pour coacher les managers du système pénitentiaire,
02:35 sans oublier le voyage d'études d'une prison en Espagne
02:39 avec ou sans tapas et flamenco, l'enquête ne le précise pas.
02:43 Tout ça pour que l'Azerbaïdjan prétende collaborer avec l'Europe
02:46 et que les bureaucrates européens le confirment.
02:49 Tout ça pour que la présidente de la commission puisse aller signer
02:52 un accord gazi avec Alief en plein blocus du Karabakh.
02:56 Et sans en avoir honte, il y a la campagne Potemkin
03:00 et puis il y a la tartufferie de l'Europe qui fait partie du décor.
03:03 - Bon, Vincent, c'est une semaine bénie pour ceux qui aiment les hommes forts
03:06 à la tête d'État implacable.
03:08 - Oui, il ne faut pas confondre le Salvador où le président sortant
03:10 vient d'obtenir 85% des voix
03:12 et l'Azerbaïdjan où Alief a affiché un score équivalent.
03:16 À San Salvador, Naïb Boukele n'a pas eu besoin de bourrer les urnes.
03:20 Depuis deux ans, l'État d'exception a liquidé les gangs
03:23 qui s'entretuaient et menaient la guerre aux civils.
03:26 Les maras ont été jetés en prison,
03:29 les tatoués qui ne respectent que la force n'ont plus aucun droit.
03:33 Toute l'Amérique latine envie cette libération.
03:36 Les salvadoriens préfèrent l'ordre plutôt que le droit,
03:40 le retour de l'État plutôt que l'impotence qu'impose l'État de droit.
03:45 Ils ont plaisibilité leur président et donné à son parti
03:49 autant de sièges qu'un parti unique.
03:51 C'est exactement le contraire à Bakou.
03:54 Le parti du président Alief ne supporte aucune concurrence.
03:58 Il tient par la corruption, la répression, l'agression.
04:02 Il ne s'attaque pas aux problèmes mais aux voisins.
04:05 Ce n'est pas le parti de l'ordre mais le parti du désordre établi.
04:09 - Signature européen Vincent Herouet.
04:12 Merci beaucoup Vincent et bravo pour l'exploit.
04:13 Vous êtes allé jusqu'au bout.
04:14 - Et à demain peut-être.
04:16 - Faites comme Céline Dion, ne parlez pas jusqu'à demain.

Recommandée