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Transcription
00:00 - Alion Salet avec moi au plateau. Bonjour à vous.
00:02 Vous êtes coordinateur de PASTEF France et député de la diaspora.
00:05 Vous êtes donc dans le camp de l'opposition. Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:09 D'abord, j'aimerais recueillir votre réaction lorsque vous avez vu cette séquence au Parlement
00:13 et l'évacuation forcée, escortée par la gendarmerie des députés de l'opposition. Vous êtes dit quoi ?
00:19 - Des images choquantes, des images malheureuses.
00:22 Là, ce qui s'est passé au Sénégal hier, ce n'est rien d'autre qu'un coup d'État constitutionnel,
00:27 un coup d'État institutionnel avec cette irruption scandaleuse de la gendarmerie
00:37 pour évacuer Mali Military des députés de l'opposition et faire passer au forceps
00:45 une loi anti-constitutionnelle. Cette loi-là n'avait rien,
00:49 et là-dessus n'avait rien à faire à l'Assemblée nationale.
00:52 Parce qu'il y a des dispositions qui, aujourd'hui, ont été votées,
00:57 prolongeant le mandat du président, alors que le mandat du président,
01:02 par la Constitution, reste intangible.
01:05 - Ce qui est invoqué, c'est ce risque de corruption qui pèse sur le Conseil constitutionnel.
01:10 On invalide une candidature au motif qu'un des candidats, en l'occurrence,
01:13 Karim Ouad, à la double nationalité, et pas une autre prétendante à la magistrature générale.
01:17 - Ça, c'est des prétextes fallacieux du candidat Makissal.
01:22 - Pour quelles raisons ?
01:23 - Parce que, tout bonnement, au soir du 24 janvier, ce que je dis,
01:29 il y a pratiquement deux semaines, à l'issue de la réception du président Makissal,
01:36 des candidats recalés par la Constitution, il a fait faire un communiqué en disant ceci.
01:44 "Les décisions du Conseil constitutionnel ne peuvent faire l'objet d'aucune voie de recours."
01:50 C'est pour ça que Makissal le dit le 24 janvier.
01:53 Donc, il est scandaleux, dix jours après, de revenir dans cette décision-là et de piétiner la Constitution.
02:00 C'est pour ça qu'on reste ferme là-dessus. Ce qui vient de se passer, ce n'est rien d'autre qu'un coup d'État.
02:05 - Quelle est la marche à suivre ? Comment vous allez vous organiser, vous, au sein du PASTEF ?
02:10 Je pense notamment à Ousmane Sonko. Est-ce que des consignes ont été données ?
02:13 - Nous demandons d'abord déjà au Conseil constitutionnel de prendre ses responsabilités,
02:17 parce que seul le Conseil constitutionnel, aujourd'hui, a les préoratives de stopper le calendrier républicain,
02:25 même si ceci est encadré par la Constitution.
02:28 Donc, aujourd'hui, Makissal s'est s'arrogé un droit qui ne lui permet pas d'interrompre.
02:36 Parce que je rappelle quand même que c'est à 24 heures de l'ouverture de la campagne électorale.
02:40 - Ça, on l'a bien compris à Lyonnesal. Donc, quelle est la méthode, la marche à suivre que vous allez adopter ?
02:46 - La marche à suivre, c'est que ça, c'est une décision, encore une fois,
02:49 et ensuite, c'est un coup d'État de la Constitution.
02:51 Il appartient au peuple seul souverain de s'ériger en bouclier pour que cette forfaiture,
02:57 cette énième forfaiture de Makissal ne passe pas.
03:00 Et le Conseil constitutionnel, encore une fois, de s'ériger, c'est-à-dire de se mobiliser en masse,
03:04 parce que cette forfaiture-là, hors des questions que ça passe,
03:07 seule la voix du peuple, aujourd'hui, on est dans une élection présidentielle.
03:11 Sauf la voix du peuple compte. Makissal, aujourd'hui, a fait ses deux mandats.
03:15 Il est temps qu'il parte et organise les élections.
03:17 Encore une fois, le Conseil constitutionnel, on lui demande encore ici de sortir de son mutisme,
03:22 et de lire le droit, et de faire en sorte que les candidats en lice qu'il a validés,
03:28 encore une fois, ces décisions-là ne sont susceptibles d'aucun recours,
03:31 de dire aux candidats de battre campagne, et les élections se tiennent au soir du 25 février.
03:36 C'est tout ce qu'on nous demande.
03:37 - En l'occurrence, les élections sont bel et bien reportées.
03:40 Au Conseil constitutionnel de valider ce report, je reviens à ce que vous disiez sur la mobilisation.
03:44 - Les élections ne sont pas reportées. Aujourd'hui, ça, c'est les éléments de langage du camp du pouvoir.
03:47 C'est fait exprès. Parce qu'encore une fois, Makissal n'a pas la préorative...
03:50 - Donc il y aura bien les élections le 25 février prochain ?
03:52 - C'est ce qu'on espère. Et encore une fois, seul le Conseil constitutionnel est habilité
03:56 à dire si les élections vont se tenir le 25 ou pas.
03:59 Il n'est pas, encore une fois, de la préorative de Makissal de le dire.
04:03 Et ça, il faut que le Conseil constitutionnel, encore une fois,
04:05 prend ses responsabilités et essaie de faire en sorte que le calendrier électoral,
04:09 tant demandé par le peuple, puisse être respecté.
04:11 - Et en attendant que le Conseil constitutionnel se prononce,
04:14 comment vous vous organisez, vous, au sein du PASTEF et de manière générale,
04:16 au sein de la coalition de l'opposition ?
04:18 - Ça, c'est une question qui dépasse PASTEF. C'est une question qui dépasse les partis politiques.
04:22 C'est une question qui dépasse la société civile.
04:24 Ça, c'est le peuple sénégalais, de manière entière, qui a été spolié.
04:29 Makissal, encore une fois, il a trahi son serment de faire respecter la Constitution.
04:34 Et pour ça, seul le peuple sénégalais...
04:36 - Donc vous avez manifesté "millien risque", un risque de répression dans la rue, vous le dites encore ?
04:40 - Même s'il y a une répression... - Vous vous prenez en compte, ça, Liounsal ?
04:43 - On le prend en compte. Ce qui arrivera aujourd'hui, ce qu'il adviendra, d'accord, de ces mobilisations-là,
04:49 il sera de la responsabilité de Makissal et ses députés Goddio,
04:53 qui ont voulu faire passer de forceps une loi anticonstitutionnelle, qui n'avait rien à faire à l'Assemblée.
04:59 - Donc, on l'a bien compris, cet appel lancé à la mobilisation.
05:04 Comment vous pensez que les forces de l'ordre, l'armée, peuvent réagir ?
05:08 Les armées dans d'autres États ont été scrutées de près.
05:10 Comment l'armée au Sénégal peut réagir à ces situations ?
05:12 - L'armée, elle est censée être républicaine.
05:15 L'armée sénégalaise a toujours été chantée comme étant une armée républicaine.
05:18 - Donc elle n'interviendra pas pour discuter de ces lois ? - Aujourd'hui, elle n'est pas censée intervenir.
05:21 Dès lors que la Constitution, encore une fois, qui, aujourd'hui, garantit la charte fondamentale de ces pays-là,
05:28 qu'on soit militaires, etc., on est tenu de le respecter, qu'on soit militaires au Président.
05:32 C'est pour ça, nous leur lançons un appel ici solennel de ne pas tirer sur les populations.
05:37 Quand ils s'arrigeront contre ces régimes veilleux de Macky Sall, pour réclamer leurs droits, tout simplement.
05:42 - Merci beaucoup, Alim Sall. Merci d'avoir pris le temps de répondre à nos questions sur France 24.
05:46 Je rappelle que vous êtes le coordinateur de PASTEF France et député de la diaspora. Merci à vous.

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