Depuis 2020 la Société des Eaux de Marseille (SEM) à recours à un cynotechnicien pour repérer les fuites. Une technique nouvelle, et très efficace.
Kelly, la truffe dans l’herbe hume le sol. À la recherche de la moindre odeur suspecte, la petite chienne de détection tire tout à coup sur sa laisse. C’est le signal qu’elle a flairé quelque chose. Elle se lance alors dans un jeu de piste, s’affairant à renifler chaque centimètre de la zone, et finit par s’arrêter sur un point précis. C’est presque certain, en dessous d’elle, sous terre, de l’eau est en train de fuir.
S’il existe pourtant toute une panoplie de mesures pour repérer les fuites dans les réseaux d’eau, par de la recherche acoustique, grâce à des satellites ou même utilisant l’intelligence artificielle, la technologie, seule, ne suffit pas toujours pour la prévention des pertes en eau. Une autre solution, plus simple et tout aussi efficiente, est ainsi développée depuis 2020 : le recours à des chiens renifleurs de fuites. Et ils sont terriblement efficaces.
"L’idée est venue grâce à un opérateur qui a repéré qu’en Angleterre ils utilisaient cette méthode, raconte Lionel Ercolei, directeur de l’innovation pour la Société des Eaux de Marseille (SEM). Nous sommes allés là-bas voir la personne qui faisait ça de façon artisanale et on s’est dit qu’il fallait essayer. Que ça compléterait notre palette d’outil de recherche."
Kelly, la truffe dans l’herbe hume le sol. À la recherche de la moindre odeur suspecte, la petite chienne de détection tire tout à coup sur sa laisse. C’est le signal qu’elle a flairé quelque chose. Elle se lance alors dans un jeu de piste, s’affairant à renifler chaque centimètre de la zone, et finit par s’arrêter sur un point précis. C’est presque certain, en dessous d’elle, sous terre, de l’eau est en train de fuir.
S’il existe pourtant toute une panoplie de mesures pour repérer les fuites dans les réseaux d’eau, par de la recherche acoustique, grâce à des satellites ou même utilisant l’intelligence artificielle, la technologie, seule, ne suffit pas toujours pour la prévention des pertes en eau. Une autre solution, plus simple et tout aussi efficiente, est ainsi développée depuis 2020 : le recours à des chiens renifleurs de fuites. Et ils sont terriblement efficaces.
"L’idée est venue grâce à un opérateur qui a repéré qu’en Angleterre ils utilisaient cette méthode, raconte Lionel Ercolei, directeur de l’innovation pour la Société des Eaux de Marseille (SEM). Nous sommes allés là-bas voir la personne qui faisait ça de façon artisanale et on s’est dit qu’il fallait essayer. Que ça compléterait notre palette d’outil de recherche."
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NewsTranscription
00:00 - Ah oui.
00:02 - Elle n'est pas très grosse.
00:06 - Petite fuite.
00:07 - Mais on voit une petite fuite.
00:09 Nina est un berger allemand de 7 ans formé spécialement pour détecter les fuites d'eau
00:14 jusqu'à 4,50 mètres de profondeur.
00:16 En réalité, c'est le chlore présent dans l'eau que détecte le chien en cas de fuite.
00:21 Une spécialité inventée il y a 3 ans avec le concours de François Bourdeau,
00:25 alors juste retraité de l'armée.
00:27 Une technique qui a tout juste 3 ans, puisqu'il a fallu le temps d'étude.
00:33 L'important était surtout que le chlore ne soit pas nocif pour nos chiens.
00:36 Nina, comme tous les chiens que nous avons, c'est un chien qui a été récupéré,
00:41 ses propriétaires n'en voulaient plus.
00:43 Au départ, elle vivait dans un centre hippique.
00:45 Elle m'a demandé si je voulais la travailler sur de la piste en recherche utilitaire
00:48 parce qu'elle avait un bon nez.
00:50 J'ai commencé à la travailler en recherche utilitaire
00:52 et un jour on m'a proposé de venir travailler dans le cadre de la recherche de fuite d'eau.
00:55 J'ai aussitôt pensé à Nina parce qu'elle a de très grandes qualités olfactives.
01:00 Nina a été la première chienne à détecter une fuite d'eau en France.
01:05 C'était au Puy-Saint-Tréparat en 2020.
01:07 Nina fait partie des stars de cette jeune profession
01:10 pour laquelle elle a reçu une médaille de chien héros dans la catégorie environnement.
01:15 Cela devrait même entraîner des vocations dans les années à venir
01:18 tant cette technique prend de l'ampleur.
01:20 C'est dans l'idée bien sûr de notre délégataire.
01:24 C'est de trouver plus tard des points de formation comme on a ici
01:28 pour entraîner de nouveaux chiens, former de nouveaux maîtres afin aussi de nous soulager
01:34 parce qu'en deux ans on a fait plus de 160 000 kilomètres, nous et les chiens.
01:40 On a été aussi au Maroc, en Belgique, donc on se déplace pas mal.
01:44 Le but est aussi de pouvoir développer cette technique.
01:48 En trois ans, ces chiens ont permis d'éviter la fuite de millions de litres d'eau.
01:52 D'ailleurs, cette technique est en train de se démocratiser en France
01:55 et intéresse même plusieurs pays dans le monde.
01:58 *Bruit de bouche*