L’invention semble tout droit sortie d’un bouquin de Philippe K.Dick. Elle est pourtant tout ce qu’il y a de plus réelle et fait froid dans le dos. Fin janvier, quatorze personnes soupçonnées d’appartenir à un réseau de fabrication d’armes létales à partir d’imprimantes 3D et de les avoir revendues sur internet ont été interpellées en France et en Belgique.
Lors de leurs perquisitions menées dans quatre régions françaises - Provence-Alpes-Côte d’Azur, Île-de-France, Grand Est et Midi-Pyrénées - les enquêteurs de la division cyber de la gendarmerie, saisis par le parquet de Marseille, ont mis la main sur huit imprimantes et sept armes 3D en état de fonctionnement. Similaires aux fusils-mitrailleurs et tirant des cartouches traditionnelles de 9 mm, elles pouvaient être assemblées à domicile via un appareil "acheté pour environ 150 euros" en suivant un guide trouvable sur le dark web. Vendues entre 1 000 et 1 500 euros, ces armes en plastique étaient "de bonne voire très bonne qualité" et "proches à 95 % d’un modèle conventionnel", souligne le colonel Hervé Pétry, chef de l’unité nationale cyber. "Il s’agit d’une première en France", souffle le procureur de Marseille, Nicolas Bessone.
Un homme de 26 ans recherché
À la tête de cette organisation, on trouve un homme de 26 ans repéré à Roquebrune-sur-Argens (Var) mais qui a, depuis, déménagé en Belgique. Un mandat d’arrêt international a été émis à son encontre pour qu'il soit remis aux autorités françaises. Son profil et ceux des principaux promoteurs de ces armes, baptisées FGC-9 - pour "Fuck gun control" - est politiquement détonnant : "Ce sont des libertariens", qui se situent "dans une mouvance ’armes’ qui vient des États-Unis" et dont l’idéologie consiste à "diffuser des armes au plus grand nombre pour se protéger des États qu’ils jugent comme totalitaires et oppresseurs", soulignent Nicolas Bessone et Hervé Petry. "Nous sommes dans l’ubérisation de la vente d’armes", note ce dernier.
Lors de leurs perquisitions menées dans quatre régions françaises - Provence-Alpes-Côte d’Azur, Île-de-France, Grand Est et Midi-Pyrénées - les enquêteurs de la division cyber de la gendarmerie, saisis par le parquet de Marseille, ont mis la main sur huit imprimantes et sept armes 3D en état de fonctionnement. Similaires aux fusils-mitrailleurs et tirant des cartouches traditionnelles de 9 mm, elles pouvaient être assemblées à domicile via un appareil "acheté pour environ 150 euros" en suivant un guide trouvable sur le dark web. Vendues entre 1 000 et 1 500 euros, ces armes en plastique étaient "de bonne voire très bonne qualité" et "proches à 95 % d’un modèle conventionnel", souligne le colonel Hervé Pétry, chef de l’unité nationale cyber. "Il s’agit d’une première en France", souffle le procureur de Marseille, Nicolas Bessone.
Un homme de 26 ans recherché
À la tête de cette organisation, on trouve un homme de 26 ans repéré à Roquebrune-sur-Argens (Var) mais qui a, depuis, déménagé en Belgique. Un mandat d’arrêt international a été émis à son encontre pour qu'il soit remis aux autorités françaises. Son profil et ceux des principaux promoteurs de ces armes, baptisées FGC-9 - pour "Fuck gun control" - est politiquement détonnant : "Ce sont des libertariens", qui se situent "dans une mouvance ’armes’ qui vient des États-Unis" et dont l’idéologie consiste à "diffuser des armes au plus grand nombre pour se protéger des États qu’ils jugent comme totalitaires et oppresseurs", soulignent Nicolas Bessone et Hervé Petry. "Nous sommes dans l’ubérisation de la vente d’armes", note ce dernier.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Les investigations, comme je vous l'indiquais, vont nous permettre de déterminer qu'il y a des personnes qui fabriquent ces armes
00:08 avec des imprimantes 3D
00:11 qui les commercialisent et qui les livrent selon la véritable ubérisation du trafic d'armes.
00:18 L'affaire va démarrer
00:25 puisque les premières personnes qui vont être ciblées sont résidentes à Roquebrune-sur-Argent.
00:31 Donc le début de l'enquête, c'est le parquet de Draguignan.
00:34 Et quand très rapidement les investigations des gendarmes vont démontrer qu'il y a une dimension à la fois nationale et internationale,
00:42 c'est la GIRS de Marseille qui va récupérer le dossier qui va être diligenté par le C3N.
00:51 Et nous nous trouvons avec des profils de ce qu'on pourrait appeler des libertariens,
00:56 puisque je rentrerai dans le détail des armes qui étaient fournies.
01:00 Une des armes vendues, qui est un 9mm, avec un pouvoir létal très fort,
01:06 cette arme répondait au doux nom de "Fuck Gun Control 9mm".
01:12 Donc vous voyez, tout un programme.
01:14 Et pour mémoire, même si aucun lien n'est fait avec notre affaire,
01:18 je vous rappelle la tentative de règlement de compte qui a eu lieu rue de la Loge,
01:24 dans le 2ème arrondissement de Marseille, la nuit du 10 au 11 juin 2023.
01:30 L'arme du crime a été retrouvée.
01:33 Et il s'agissait d'une arme 3D fabriquée grâce à une imprimante 3D.