L'essayiste, Joachim Le Floch-Imad, sur la sexualité des Français en berne : «Il y a une dégradation générale des relations entre les hommes et les femmes»
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00:00 - Bon, je ne suis pas sûr qu'on soit tout à fait représentatif sociologiquement de la France,
00:03 mais c'est vrai que ce que vous dites fait écho à ce qu'on peut observer autour de nous de manière empirique.
00:07 J'ajouterais peut-être un facteur quand même, c'est la dégradation plus générale des rapports entre hommes et femmes
00:11 qui sont de plus en plus abordés à travers l'angle de la méfiance, de la peur des violences sexuelles, du harcèlement, etc.
00:16 J'ai vu qu'un ancien agifop qui m'avait frappé avant celui-ci,
00:19 qui disait que 46% des moins de 30 ans disent comprendre les femmes qui détestent les hommes.
00:24 Comment voulez-vous dans ce contexte-là qu'on ait des relations sexuelles, amoureuses, vécues à travers une forme d'épanouissement ?
00:30 C'est de plus en plus compliqué. - C'est extrêmement important de vous souligner, c'est le paradoxe de l'époque.
00:33 Il y a eu une hyper-sexualisation et en même temps on a monté les hommes contre les femmes.
00:36 - Et c'est lié aussi à une évolution d'une partie du discours féminisme.
00:39 Enfin, on avait un discours classique d'émancipation des femmes, de conquête de l'égalité dans les années 60.
00:44 Aujourd'hui, on a un discours féministe qui est envahi par le trouble dans le genre, pour reprendre l'expression de Jodie Butler,
00:49 et qui tourne à la guerre des sexes, comme le dit Elisabeth Bannenter.
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