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Transcription
00:00 -Vous allez peut-être nous dire si vous avez été appelé
00:02 après cet éditoire-là.
00:03 Vous savez sans doute où je veux en venir.
00:04 Un éditoire qui a été consacré à quelque chose
00:07 qui vous agace parmi d'autres choses,
00:09 les fautes de Français.
00:10 C'est le ministre des Affaires étrangères,
00:11 Stéphane Séjourné, qui en a fait les frais
00:13 il y a quelques semaines sur votre antenne.
00:14 -Alors qu'il se trouvait à Kiev, en Ukraine,
00:17 samedi pour son premier déplacement,
00:18 Stéphane Séjourné a été invité à répondre
00:21 à l'objectif de cette visite.
00:23 -Ca sera l'occasion, y compris pour nous,
00:25 de voir ce qu'ont besoin aujourd'hui les Ukrainiens.
00:28 -Ce qu'ont besoin.
00:30 Ah, c'est votre là.
00:31 -Oui, ça pique.
00:32 -Oui, ça pique.
00:33 Mais il ne s'est pas arrêté en si bon choix.
00:35 Au fait, on dit "ce dont ont besoin".
00:36 -Ah oui, précision.
00:38 -Il vient de le dire.
00:39 -Pardon, cela demande une expression correcte.
00:41 Son public, ce sont des diplomates, des ambassadeurs,
00:44 des membres de gouvernement ou des chefs d'État.
00:45 Et puis, il représente la France
00:47 et donc, d'une certaine manière, la langue française aussi.
00:50 Donc, allez, un petit effort, Monsieur Séjourné.
00:52 -Alors Stéphane Séjourné, qui s'est expliqué d'ailleurs
00:54 deux semaines après dans Le Parisien
00:55 pour expliquer qu'il était dyslexique
00:57 depuis sa plus tendre enfance.
00:58 Est-ce que, j'imagine que vous ne le saviez pas,
01:00 ça arrive, voilà, dans tous les jours,
01:02 on parle de choses qui nous touchent.
01:03 Est-ce que ça peut aussi arriver ?
01:04 -Oui, parce que ce qui m'a d'abord frappé,
01:05 c'est effectivement la construction de ces phrases.
01:07 -Bien sûr.
01:08 -Et c'est un ministre des Affaires étrangères.
01:10 Ce n'est pas un sous-ministre au chou-farci.
01:11 Donc, forcément, je me suis dit "waouh".
01:14 Bon, ça m'a heurté.
01:15 J'ai compris que j'avais blessé beaucoup de personnes.
01:20 Deux personnes proches de lui m'ont appelé immédiatement.
01:23 Donc, voilà.
01:24 Mais je dis, c'est très bizarre
01:25 parce que moi, j'ai déjà vu Stéphane Séjourné en face.
01:29 -En face à face, quoi.
01:30 -Et on a eu une conversation pendant deux heures
01:32 où je n'ai jamais entendu tronquer une phrase.
01:37 -Ce qu'il explique dans le parisien,
01:37 c'est que c'est dans des moments de grand stress.
01:39 Donc, ça doit lui arriver beaucoup
01:40 en tant que ministre des Affaires étrangères.
01:41 Ça lui arrive en discussion avec vous,
01:43 peut-être beaucoup plus facilement.
01:44 -Exactement.
01:44 Donc, j'ai compris qu'il y avait deux situations.
01:46 Bon, encore une fois, si je l'ai blessé, je m'en excuse.
01:50 Mais voilà, je pense que c'est un ministre des Affaires étrangères
01:53 qui a changé d'aventure.
01:54 Et je crois qu'on peut l'aider.
01:58 Mais en même temps, d'avoir dit "j'ai une dyslexie",
02:02 ça aide aussi les enfants qui sont dyslexiques à se dire
02:05 "on peut l'être".
02:07 Et les adultes.
02:08 Voilà, je trouvais que c'était plutôt bien.
02:11 J'ai peut-être mis les pieds dans le plat et voilà.
02:14 Mais finalement, ça a été...
02:15 -Un mal pour indien.

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