"The Greatest Night in Pop" dévoile les coulisses de la chanson mythique "We Are the World". Une quarantaine d'artistes ont participé, en 1985, à l'enregistrement du titre qui s'est écoulé à 20 millions d'exemplaires et qui a récolté 80 millions de dollars pour les famines en Afrique.
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00:00 Philippe, tu vas nous parler de ce documentaire, c'est un des plus vus en ce moment sur Netflix,
00:04 dans "The Greatest Night in Pop", pardon pour mon accent anglais,
00:08 plongé dans la création d'un tube mythique de la pop "We are the World".
00:13 - Et ce serait dommage quand même que je ne vous le mette pas en tête pour toute la matinée.
00:16 Allez, musique !
00:19 * Extrait de "We are the World" de The Greatest Night in Pop *
00:34 - Elles sont mythiques, elles sont mythiques ces images.
00:36 Al Jarreau, Springsteen, Diana Ross, Stevie Wonder, Bob Dylan.
00:40 Je ne pourrais pas vous les citer tous en fait, ils étaient tellement nombreux.
00:43 Nous sommes en janvier 1985, le 28 janvier, au studio A&M à Los Angeles,
00:49 au soir des American Music Awards.
00:52 Pourquoi ? Parce que c'était le seul moyen d'avoir tout un tas d'artistes,
00:55 le même jour, au même endroit, à Los Angeles pour enregistrer.
00:58 L'idée, elle venait de Harry Belafonte, très engagé bien sûr,
01:01 et qui avait envie de faire quelque chose justement contre la famine en Éthiopie.
01:04 Lionel Richie avait été choisi pour faire la chanson avec Stevie Wonder,
01:09 mais Stevie Wonder, il était un peu aux abonnés absents.
01:11 Et le résultat, il s'était rapproché d'un certain Michael Jackson, extrait du document.
01:15 - Michael et moi, nous sommes en train d'écrire la chanson.
01:19 Il fredonnait tout.
01:21 Il n'avait que des multitudes de bandes de lui en train de fredonner.
01:25 - Il y avait beaucoup de pression.
01:27 - Stevie ne donnait toujours pas de nouvelles.
01:29 Et l'enregistrement devait avoir lieu dans quelques jours.
01:31 On avait enfin une base avec les mélodies, mais pas de texte.
01:34 De quoi veut-on parler ?
01:35 Nous nous adressons au monde entier, donc nous devons en discuter.
01:38 - Ce n'est pas facile de créer la chanson, Philippe,
01:44 mais pas facile non plus de réunir et de gérer ces 46 artistes
01:48 et les égos qui vont avec.
01:50 - Il faut savoir, pour une petite anecdote,
01:51 que Quincy Jones avait fait fabriquer un panneau à l'entrée du studio.
01:54 "Laissez votre égo à la porte", carrément, comme ça, ça fixait la chose.
01:59 La force du docus, c'est d'être vraiment dans tous les rushs,
02:01 toutes les coulisses de cet enregistrement,
02:03 d'avoir plein d'anecdotes, d'abord sur la sélection des artistes.
02:06 Il faut savoir que tout le monde pensait qu'il y aurait Prince ce soir-là
02:09 dans cette chanson, malgré sa rivalité avec Jackson.
02:13 On a fait miroiter à une de ses camarades de jeu, l'artiste Shilaï,
02:17 dont il était proche, un solo pour le faire venir,
02:19 mais ça n'a pas marché, il n'est pas venu quand même.
02:22 Il y a une absente, c'est Madonna.
02:23 Figurez-vous que chez les producteurs, il y avait débat, par exemple,
02:25 pour dire "on prend Madonna, on prend Cyndi Lauper".
02:27 C'est Cyndi Lauper, finalement, qui l'a emportée.
02:30 Pourtant, Cyndi Lauper, quelques heures avant,
02:32 elle a failli leur faire faux bon, elle est allée les voir,
02:34 elle leur a dit "je ne sais pas si je vais le faire,
02:35 parce que mon petit ami, il n'aime pas trop cette chanson".
02:39 On découvre que Al Jarreau, pendant l'enregistrement,
02:41 est ivre et qu'il ramenait des bouteilles de vin.
02:43 Bob Dylan était complètement paumé.
02:45 Et en fait, son interprétation, elle est magnifique,
02:47 mais parce qu'il va se faire coacher par l'un de ses camarades de jeu,
02:51 par Stevie Wonder.
02:52 Voilà, c'est quelques-unes de ses anecdotes.
02:54 Et à l'avant-première du docu, finalement,
02:56 Lionel Richie évoquait un moment d'histoire.
03:00 C'est une façon de se rappeler de ce moment de l'histoire.
03:02 On l'écoute.
03:04 Il y a un moment dans la vie,
03:05 quand vous racontez cette histoire depuis si longtemps,
03:08 que vous commencez à douter.
03:09 Est-ce que ça a vraiment existé ?
03:11 Et alors, vous réalisez que oui, ça s'est vraiment passé.
03:13 C'est un peu comme la confirmation d'un rêve.
03:15 Et alors, ça devient un moment "ah oui, c'est vrai".
03:18 On se dit "ah oui, c'est vrai, Ray Charles a fait ça".
03:20 "Ah oui, c'est vrai, Billy Joel l'a fait".
03:24 C'est merveilleux de redécouvrir ça 39 ans plus tard.
03:27 La chanson, elle s'est écoulée à 20 millions d'exemplaires.
03:29 Elle avait récolté 80 millions de dollars.
03:31 On estime qu'aujourd'hui, si on convertit, ça ferait 160 millions de dollars.
03:35 Voilà, le docu sur Netflix.
03:37 Vraiment à voir.
03:37 Tu l'as vraiment bien vendu.
03:38 Parce que moi, je ne suis pas fan des docus musicaux.
03:40 Et franchement, là, ça me donne envie d'aller regarder ça.
03:42 C'était le même message.
03:43 C'était "laissez votre égo à la porte".
03:45 On n'a pas ça, nous.
03:47 On en revient avec notre égo.
03:49 On est en train de laisser la météo à la porte, là, t'as sûr.
03:50 [Musique]