• il y a 10 mois
Dur dur les caméras cachées maintenant qu'on le reconnaît
Le mec le plus drôle de Belgique aka François Damiens est de retour dans le film Sous le vent des marquises et pour l'occas', on a rembobiné sa vie et touuute sa carrière d'acteur de 2024 à 2001

Sous le vent des marquises, ça sort en salle le 31 janvier

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Amusant
Transcription
00:00 Salut François Damiens, on va rembobiner ta carrière de 2024 à 2001.
00:03 Mélène Magritte, j'ai été nominé 9 fois et j'en ai eu, que je ne dise pas de bêtises, zéro.
00:09 Soulevant les marquises, en fait ça raconte l'histoire d'un acteur qui interprète le rôle de Jacques Brel.
00:18 En général je dis mise en abyme comme ça je retombe sur mes pattes.
00:21 J'essaie toujours de mettre un peu de moi dans les rôles que j'interprète.
00:29 Et en général je vais vers des scénarios qui racontent au moins un petit pan de ma vie.
00:35 En fait c'est le grand décart qui m'intéresse, c'est partir de quelqu'un qui humainement n'est pas une très belle personne
00:41 et essayer de l'humaniser pour qu'à la fin du film on ait envie de le prendre dans les bras.
00:45 Je pense que j'ai fait plus de rôles dramatiques que de comédies en fait.
00:48 Mais en fait évidemment on voit plus les comédies que les rôles dramatiques.
00:51 J'aime bien jouer des rôles durs et même pour faire de l'humour j'aime bien me baser sur des histoires
00:57 un peu douloureuses.
01:00 Enfin rire pour rire ça ne m'intéresse pas trop en fait.
01:02 Ça faisait longtemps que je voulais faire un film qui tournait autour des caméras cachées.
01:07 En fait ce qui m'intéressait c'était de pouvoir permettre aux spectateurs de rentrer dans un film
01:11 et s'y tenter qu'ils aient été touchés ou émus par le prisme d'acteur qui jouait à Laurent Assu dans le film.
01:17 Et donc c'était un processus de création assez compliqué entre guillemets
01:21 parce qu'on a tourné pendant plus d'un an.
01:23 On avait un petit scénario d'une trentaine de pages qui était une espèce d'ossature
01:27 et après ça on l'a fleuri grâce aux piégés.
01:31 Mais il fallait faire les pièges, trouver quel piégé on mettait dedans, voir ce que ça racontait.
01:36 On avait une trame mais il fallait que tout ça soit lié.
01:39 Pour que ça ressemble à un film.
01:40 Et puis il n'y a rien de plus jouissif à faire.
01:43 Quand on joue sur un film finalement à la fin de la journée on a joué une heure et demie deux heures.
01:48 Tandis que sur une caméra cachée on a joué sept-huit heures.
01:50 C'est une partie plaisir et puis c'est que de l'impro et puis c'est un sentiment de liberté total.
01:56 J'aimerais bien en refaire.
01:58 Là on va les repérer, on va voir si c'est faisable.
02:01 C'est vrai que c'est mon dernier gros succès.
02:05 Il avait fait plus de sept millions d'entrées.
02:09 En plus j'avais étudié le langage des signes en Belgique
02:12 et on s'est rendu compte à la fin quand on s'est confronté avec tous les acteurs et les actrices
02:16 que la langue des signes en Belgique n'était pas exactement la même qu'en France.
02:21 Il y avait des scènes où j'avais 80 signes, je ne sais plus comment on faisait.
02:25 Il y avait des trucs qui changeaient, on faisait ça alors qu'il fallait faire ça.
02:29 Une fois que c'est bien fossilisé, qu'il faut changer le truc, c'est fou.
02:34 Et puis je me suis rendu compte aussi qu'il fallait étudier les signes de l'autre aussi en fait.
02:37 Parce que sinon tu ne sais pas comment ça va t'en intervenir.
02:39 Une bière.
02:41 Après ça tu peux faire le tour du monde.
02:44 C'était beaucoup de travail au moment même mais c'était un vrai plaisir au niveau du jeu.
02:50 Et puis faire un film qui rend compte au public c'est toujours agréable.
02:53 On s'en est rendu compte dès le début en fait.
02:56 Quand ils ont sorti la bande d'annonce, je me rappelle,
02:58 Eric Lartignaud m'appelait, c'était un dimanche après-midi,
03:01 s'appelait toutes les heures et on voyait les millions de gens qui allaient voir la bande d'annonce.
03:05 Et puis je me suis dit "c'est particulier ce truc".
03:08 Je ne connais pas les chiffres mais il me dit "non non ça n'arrive pas souvent ça".
03:12 J'avais vu le premier Vendée Globe il y a 30 ans.
03:16 Je n'ai jamais imaginé faire ça un jour.
03:18 Le début de la course ce n'était pas évident.
03:21 D'ailleurs on devait partir dimanche, on est partis jeudi pour finir.
03:23 J'ai entendu Michel Desjoyeaux qui disait à Jean Le Cam
03:27 "on va prendre le chien dans le Gascogne".
03:30 Je me suis dit "ouf".
03:32 Eux ils disent ça c'est qu'à mon avis.
03:34 Et après 20 minutes de mer, Tanguy Lamotte me vomissait dessus.
03:39 Et j'ai dit "ouf".
03:42 Le goal de Gascogne c'était à ne pas tenir.
03:45 On n'allait pas aux toilettes si tu vois ce que je veux dire.
03:48 J'ai toujours fait de la voile.
03:50 J'ai commencé quand j'étais jeune à la Côte d'Azur.
03:53 Et puis vers 14 ans j'ai commencé au Glenand.
03:56 Et en fait je n'ai plus jamais arrêté.
03:58 J'en fais chaque année.
03:59 J'ai toujours aimé les courses océaniques.
04:02 Je vois régulièrement la Transat Jacques Vabre, la Route du Rhum, le Vendée Globe.
04:06 Dans le cadre d'une association, mécénat chirurgie cardiaque et initiative coeur,
04:12 chercher quelqu'un qui avait une image de façon à faire parler le projet.
04:17 Et puis j'ai été contacté par Franck Vallée.
04:19 On s'est rencontré et puis il m'a présenté Tanguy Lamotte, le skipper.
04:23 Et puis on a embarqué.
04:24 C'était incroyable.
04:25 Quand j'ai vu mon nom sur le bateau avec le drapeau belge, je me suis dit...
04:29 Avant dernier, on était 13, il y en a 4 qui ont abandonné.
04:33 On est passé devant le dernier sur la ligne.
04:36 Je crois qu'on avait 8 secondes d'écart entre les deux bateaux,
04:39 ce qui n'arrive jamais à part moi.
04:41 Après 22 jours en mer, avoir 8 secondes d'avance, c'est vrai que c'est...
04:44 Je me rappelle quand j'ai été nommé chevalier des arts d'LS.
04:48 Je vais dans ma boîte aux lettres et puis je vois une enveloppe en carton bien épaisse, bien rigide,
04:53 avec marqué "République française, ministère de la culture".
04:56 En fait, je devais appeler le ministère de la culture, c'était Frédéric Mitterrand.
05:00 On l'aurait décoré, mais je n'ai jamais appelé.
05:03 Je n'ai pas reçu le petit truc.
05:04 Tu l'as pas ?
05:05 Non, puisqu'il fallait l'appeler, je n'ai pas appelé.
05:07 Et puis la nomination au César, c'était rigolo, c'est une reconnaissance.
05:11 Et puis cette année-là, on m'a proposé de remettre un César aussi.
05:14 J'ai dit oui à tout.
05:16 Et puis les Magritte.
05:17 Mais les Magritte, j'ai été nominé 9 fois et j'en ai eu...
05:20 Que je ne dise pas de bêtises...
05:22 Zéro.
05:23 C'est comme le César.
05:26 Mais bon, ce n'est pas grave.
05:28 Je te dis la statut des Magritte n'est pas très belle.
05:30 Non, c'est plutôt les retours dans la rue qui m'intéressent.
05:34 Après ça, évidemment, ce n'est pas désagréable.
05:36 Mais je pense que ce n'est pas beaucoup plus facile.
05:39 Après, quand on a eu un César, je me rends compte que c'est un peu comme gagner au loto.
05:44 Tout le monde a envie de gagner au loto, mais ceux qui ont gagné, en général, ne le vivent pas spécialement bien.
05:48 Après ça, ça fait peur aux gens, parfois aux réalisateurs.
05:50 Ils disent "attends, je ne vais pas le prendre lui".
05:52 C'est parfois un faux cadeau.
05:55 C'est vrai que dans OSS, j'avais 3-4 jours de tournage.
05:58 L'autre, j'avais 10-15 jours.
06:00 Dans Dick Hanek ?
06:01 Non, mais c'était un film à petit budget.
06:04 Il s'était tourné assez rapidement.
06:05 Je me présente en deux mots, je suis Claudie Faucan.
06:07 Je suis photographe semi-professionnel.
06:10 On va en couper.
06:11 C'est vrai que ça a fait l'effet Null Bombe.
06:13 Malgré que Dick Hanek n'est pas très fort fonctionné au cinéma.
06:16 C'était plutôt en DVD sur les réseaux.
06:20 Et OSS, c'était le beige d'OSS.
06:23 On va boire un verre ?
06:25 On va pas au bar ?
06:27 C'est vrai que je repère les gens dans la rue.
06:29 Je sais de quel film ils vont me parler quand ils me voient.
06:31 Une dame de la soixantaine, ça va être La Mélicatesse.
06:35 En banlieue, ça va être Taxi 4.
06:38 2001.
06:41 J'ai commencé dans une petite caméra cachée qui passait dans les avions.
06:43 Qui durait une minute et qui était non sonore.
06:46 Ça s'appelait les "Just Killing" au Japon.
06:49 C'était un type qui trébuchait.
06:52 On filmait les réactions des gens et on les mettait en cascade.
06:54 C'était vendu à 150 chaînes dans le monde.
06:57 Dans les compagnies aériennes.
06:59 J'ai fait ça pendant 3 ans.
07:01 Et puis il y a eu une émission qui a été créée sur RTL TV en Belgique.
07:05 C'était la boîte de production pour laquelle je travaillais.
07:07 J'étais assistant de production sur l'émission.
07:09 J'ai commencé par des fausses interviews.
07:11 On m'a dit que j'étais la pale copie de Rafael Mezrahi.
07:13 Je me rappelle la première interview.
07:15 Pas la première, la deuxième.
07:17 Pas la première interview. Pas le premier article.
07:19 C'était l'animateur Jean-Michel Zeka qui faisait les caméras cachées.
07:22 Un jour, je lui parlais dans l'oreillette.
07:24 Il ne pataugeait pas, il n'était pas en forme.
07:26 Il a dit "Viens le faire toi".
07:28 J'ai essayé à me débrouiller.
07:30 Je faisais une caméra cachée sur les 5 dans l'émission.
07:33 Puis 2, puis 3, puis 4.
07:35 Et à la fin, je faisais toutes les émissions tout seul.
07:37 Je l'ai revendu à Canal+.
07:39 J'ai encore continué quelques années.
07:41 J'étais trop content. J'adorais faire ça.
07:43 C'était mon tout premier boulot.
07:45 On pouvait piéger le gouvernement belge.
07:47 On pouvait piéger tous les artistes qui avaient les en-têtes de la télévision.
07:50 RTL TV. Avec ça, on pouvait faire ce qu'on voulait.
07:52 C'est clairement plus difficile.
07:54 Avant, je pouvais piéger des BBC-teurs en Corse.
07:56 On faisait venir 7 BBC-teurs.
07:58 On pouvait en regarder 3.
07:59 Maintenant, sur les 7, il y en a peut-être 6 qui vont me reconnaître.
08:01 Et si la 7ème n'est pas marrante, on se retrouve avec rien du tout.
08:03 Maintenant, on peut faire des trucs.
08:05 J'en ai refait une il y a 2 ans.
08:07 En sortie de Covid. Dans une pharmacie.
08:09 Il y avait 400 personnes qui venaient par jour.
08:11 Là, tu peux encore te dire que tu vas avoir une trentaine qui...
08:13 Même en maquillé et grimé, tu gagnes 30 secondes.
08:17 Mais à un moment, tu finis toujours par te repérer avec l'accent, les mimiques.
08:23 Je ne suis pas sûr que j'arriverai à en refaire.
08:25 Vu que je ne l'ai plus fait depuis 10 ans.
08:27 Mais ça me ferait marrer d'y retourner, d'aller voir.
08:31 Et puis si ça ne marche pas, ça ne marche pas.
08:33 L'avantage, c'est que comme je l'ai fait moi-même,
08:35 si ça ne va pas, personne ne le saura.
08:37 C'est ça.
08:40 En mini !
08:41 [Musique]

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