• il y a 9 mois
Les propos dénigrant les relations hommes/femmes et le féminisme se multiplient sur les réseaux sociaux, notamment TikTok et Instagram. C'est ce qu'avance le Haut conseil à l'égalité entre les hommes et les femmes dans son rapport annuel sur l'état des lieux du sexisme en France dévoilé le 22 janvier dernier. L'instance constate, entre autres, que la part des jeunes hommes ayant une vision sexiste de la société augmente, puisque 39% des 15-24 ans pensent "qu'il est difficile d'être un homme dans la société actuelle", et 32% des hommes considèrent qu'"ils sont en train de perdre leur pouvoir".

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Transcription
00:00 Je pense récemment que la métier homme-femme c'est une des plus belles quadrilles qui existe.
00:03 Une femme féminine et une femme coopérative.
00:06 Les hommes sont attirés par ce qui est féminin, les femmes sont attirées par ce qui est masculin, c'est aussi simple que ça.
00:10 Moi la génération des femmes modernes sur les réseaux sociaux, elle me déroule.
00:14 Ces propos dénigrant les relations homme-femme et le féminisme se multiplient sur les réseaux sociaux, notamment Instagram et TikTok.
00:20 C'est ce qu'avance le Haut Conseil à l'égalité entre les hommes et les femmes dans son rapport annuel sur l'état des lieux du sexisme en France dévoilé le 22 janvier dernier.
00:28 L'instance constate, entre autres, que la part des jeunes hommes ayant une vision sexiste de la société augmente.
00:35 Puisque 39% des 15-24 ans pensent qu'il est difficile d'être un homme dans la société actuelle,
00:40 et 32% des hommes considèrent qu'ils sont en train de perdre leur pouvoir.
00:44 Cette vision misogyne des choses, mise en avant par des influenceurs masculinistes, s'étend aujourd'hui à une plus grande part de la population.
00:50 Mais comment cela se fait-il ?
00:51 La question de la diffusion de ces discours masculinistes est liée à l'essor des nouvelles technologies et du numérique.
00:59 Ce n'est pas le numérique qui a inventé ces discours, parce qu'ils existent depuis très longtemps.
01:03 En revanche, les groupes masculinistes savent aujourd'hui très bien tirer profit de ces réseaux sociaux pour diffuser leurs idées à très grande échelle.
01:14 Ces plateformes sont basées sur le modèle selon lequel les contenus qui vont susciter le plus d'interactions, de clics, de partages, de commentaires négatifs ou positifs,
01:26 sont ceux qui vont être les plus viraux, les plus visibles, qui vont être même, au final, monétisés.
01:31 Or, on sait, plusieurs études l'ont montré, que les contenus haineux sont les plus viraux.
01:36 Les jeunes, en général, étant les principaux utilisateurs, utilisatrices de ces réseaux sociaux,
01:41 vont être plus exposés à ce type de contenu.
01:45 Il est malgré tout difficile de définir un profil type du masculinisme, parce qu'il faut sortir un peu de l'imaginaire selon lequel ce serait un jeune homme isolé face à son ordinateur.
01:56 Ces idées-là peuvent être portées aussi par des hommes en costard, cravate, dans des sphères politiques ou autres.
02:04 Mais alors, quelles conséquences peut avoir cette hausse du nombre de personnes qui craignent le féminisme ?
02:09 Des faits municipaux ont été commis au nom de ces discours-là, notamment en Amérique du Nord, mais pas seulement.
02:15 Ça contribue, oui, à créer un climat très hostile envers les femmes et aussi les personnes LGBT,
02:21 et envers, finalement, toutes les personnes qui ne rentreraient pas dans le modèle de la société très masculine, viriliste,
02:31 que ces discours vont porter une forme de banalisation du sexisme et aussi de minimisation des violences sexistes et sexuelles.
02:43 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]

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