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Transcription
00:00 Cette grève, elle est nationale, mais les propos de la ministre dont tout le monde parle,
00:04 évidemment aujourd'hui, ont généré tellement de colère et de sidération
00:08 dans les salles d'épreuve, dans la communauté éducative en général,
00:12 que nécessairement il fallait déjà y répondre.
00:14 Ça c'est la première chose, y répondre en défendant l'école publique.
00:17 Parce qu'apparemment c'est plutôt une ministre de l'école privée qu'on a aujourd'hui.
00:20 Ensuite, il y a tout un train de mesures qui ont été annoncées déjà par son prédécesseur,
00:24 maintenant devenu Premier ministre, avec lesquels nous sommes en désaccord profond.
00:28 Alors déjà, ce qui est en cours depuis plus d'un an, la réforme du lycée professionnel,
00:33 nous n'en voulons pas, et pour des raisons parfaitement légitimes,
00:36 parce qu'elle va condamner l'école publique à servir à faire du tri social,
00:40 s'y ajoutera la réforme du collège avec ses groupes de niveau qui continueront,
00:45 ou même anticiperont ce tri social bien en amont, dès la 6ème,
00:50 parce que dès qu'un enfant sera mis dans un groupe un peu fragile ou faible,
00:54 je ne sais pas comment ça va se dérouler d'ailleurs,
00:56 il ne pourra plus en sortir parce qu'il lui manquera des enseignements,
00:58 puisque le renfort en mathématiques français va se faire au détriment des autres matières.
01:02 Donc ça veut dire qu'un jeune aujourd'hui, avec ces projets-là,
01:05 il serait condamné dès l'âge de 11 ans à un cursus définitif.
01:10 Donc ça c'est le contraire de ce que nous voulons nous pour l'école.
01:13 Pour l'école, nous pour l'école c'est l'émancipation de la jeunesse,
01:16 c'est l'égalité des chances.
01:18 Et là, très clairement, ce gouvernement tourne le dos à ces ambitions-là.
01:22 Il y a aussi une incompétence notoire, puisque comment se fait-il
01:27 qu'un ministère ne sache pas qu'une rentrée se prépare en un an ?
01:30 Je veux dire que ça ne se passe pas en claquant des doigts,
01:32 en annonçant deux, trois choses, des cours d'histoire,
01:34 des cours de théâtre, obligatoires qui plus est,
01:39 donc il faut donner des moyens pour le faire, ils n'y sont pas.
01:42 Donc tout ça c'est brouillon, c'est précipité, c'est de la com,
01:47 et nous on n'a pas besoin de ça.
01:49 Nous on a besoin de vraies réponses aux besoins du système éducatif
01:51 et pas ces histoires d'uniformes, de SNU, de chocs des savoirs,
01:56 qui sont de la com rien que de la com.

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